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[RP Ouvert] Quartier Spiritu Sanguis, taverne la Sans Nom

Kelel
Mais par quel prodige ou maléfice Donatien pouvait-il déballer autant de mots à la suite, et à longueur de journée, sans que la langue soit aussi sèche que le con d'une nonne de naissance ? C'est que là, elle en tombe encore plus des nues qu'à l'accoutumé. Tout du long du trajet il n'a eu de cesse de piailler, racontant des histoires toutes plus ou moins inintéressantes -pour ne pas dire totalement dénuées d'intérêt. Une Malédiction ! Ca ne peut-être que ça. Elle a été maudite par la Rose Noire lorsqu'elle l'a saigné, et voilà le prix à payer. Si elle avait su qu'il causait autant, elle lui aurait coupé la langue le jour où elle l'avait envoyé sur les roses, au Rat Crevé. Ils auraient tous gagné du temps, et sans doute quelques années de vie. Car oui, admettons-le, à ce train là, ils finiront tous par se pendre pour abréger leurs souffrances ! L'Azur envierait presque les sourds et les morts pour le coup, car eux au moins n'avaient pas à supporter ça...

" Bordel mais jamais il ferme sa grande gueule ... "

Pourquoi avoir accepté de le suivre déjà ? Ah, oui... " Le recrutement. Rejoindre le quartier des vins spiritueux et la Taverne sans nom. Bien. " A trop l'entendre jacter elle en oublierait presque la raison de leur venue dans ce quartier-ci. Elle se décompose sur place. Tout simplement. Sa mine est vidée de toute expression, son regard se vrille au point de bondir de l'orbite, et si le filet de bave ne lui coule pas de la bouche entrouverte, il n'y a plus long pour que ça arrive. " Il faut qu'ça s'arrête. Mourir. J'veux mourir... J'vais m'crever les tympans avec un surin j'crois ... Ouais, c'est bien ça ... " Le regard va et vient entre Donatien et Owenra, comme pour chercher qui des deux serait le plus apte à avoir ce genre d'objet en sa possession. Elle ralentit le pas et se faufile derrière la Flamboyante, passant le bras autour de son cou et s'y accrochant fermement, la mâchoire aussi crispée que le sourire qui y est affiché.

" Toi aussi ... Tu veux mourir ?... "

Si la route dure encore, la Pâle ne pourra pas promettre d'y arriver indemne. L'effort demandé est bien trop important et si son esprit vient à se perdre, alors elle ne sera plus bonne à rien. Juste bonne à se laisser tomber la gueule en vrac sur le pavé et agoniser lentement en frappant la pierre de ses poings; gesticulant comme un fou qu'on cherche à sangler vainement. C'est une autre idée à garder ça d'ailleurs. Sangler Donatien dans un coin et l'y laisser pourrir et se faire bouffer par les charognards. Elle l'attacherait et lui couperait la langue. " Jouissif ... " Le corps engourdi et fébrile se réveille à cette simple pensée, la tirant de sa déchéance et lui redonnant un nouveau souffle. Elle tiendrait bon jusqu'à pouvoir accomplir ce fantasme.

" C'est quand qu'on arrive ? J'en ai plein les pattes là ... "

Semble-il que la destination est juste là, devant eux, mais plongée dans ses rêveries elle n'a pas prêté garde à cela, se contentant de suivre le mouvement, l'esprit bien loin de tout ça pour éviter de tomber dans une folie trop profonde pour ensuite pouvoir s'en sortir. La Taverne du Sans Nom, c'est donc ça ? Une taverne comme une autre en somme. Avoir traversé la moitié des quartiers pour ça est un véritable outrage, espérons que l'accueil soit suffisant pour effacer les maux, sans quoi elle n'est pas prête de reparaître devant ceux qui l'ont fait venir jusque là. L'Azur suit sans piper mot, se contentant de surveiller tout autour. On a beau être invité, se méfier reste la meilleure des choses à faire. Un échauffourée est si vite arrivé. Et quand c'est la Bridée qui surgit au devant, son être tout entier semble s'effondrer sous son propre poids. " Bordel... Venir jusque là pour retomber sur elle, et uniquement elle... 'pouvais pas faire ça à la Cour ? Merde hein ... 'prennent vraiment pour des cons ... "

" Salut ma biche ! La forme ici ? On s'est fait attendre un peu, mais avec l'aut' pipelette on a pas trop eu l'goût à marcher vite. On avait plus envie d'crever sur l'chemin pour tout dire. "

Pas la peine d'en rajouter, le quotta parolier avait été atteint environ trois heures plus tôt, aussi se contente t-elle de suivre le flux et d'aller s'installer avec les autres au comptoir. Accoudée comme à son habitude, elle n'a de cesse de toiser la bâtisse, s'interrogeant sur la personne derrière tout ça, et plus particulièrement la raison première de ce recrutement façon portes-ouvertes au beau milieu de la Cour des Miracles. Le poing sous le menton, elle esquisse un sourire et se décide enfin à poser la question qui lui brûle les lèvres depuis la veille. Intérieurement elle espère une réponse rapide afin de savoir dans quoi ils se sont rués têtes baissées et ce qui les attend désormais.

" Alors ... C'est quoi l'idée ? "
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Owenra
Pourquoi... Mais POURQUOI a-t-il fallu que Kelel recrute cet homme ?! Cette question tourne en boucle dans la tête de la Rousse depuis quelques jours. Il ne fait que, je dis bien QUE parler. Pire qu'une femme je vous jure !! La Renarde n'en peut tout simplement plus.
Elle a du les suivre pour rejoindre la Bridée dans le quartier des Ritales mais bon dieu, elle le regrette déjà. Et ça parle d'histoires dont on se fout totalement.
Elle tourne ses émeraudes sur l'Azur et constate avec un certain soulagement qu'elle n'est pas la seule à vouloir faire bouffer sa langue au Vioc.

D'ailleurs, la Scintillante se glisse derrière elle, passe un bras autour du cou portant la tête Flamboyante -cette dernière commence à s'habituer à cette tacticité nouvelle avec cette moitié de sœur- elle écoute ce que la Blonde lui dit. Un soupir profond s'échappe des lèvres charnues et elle répond sur le même ton.


"M'en parle pas... Je me suis imaginée pendue à chaque perrons... J'en peux plus... ."

Elle a clairement envie de l'assommer et de le traîner jusqu'au lieu de rendez-vous. Manque de bol, lui sait où la taverne se situe. Alors elle est obligée de le garder conscient et avance. Kelel traîne la patte. Pour sa part, la Rousse marche au même niveau que le Vioc. Mais elle s'est coupée du récit et ne l'écoute clairement plus, n'entendant qu'un fond sonore lointain.
C'est ainsi qu'ils se retrouvent devant puis dans la taverne. Les deux s'occupent de beugler pour annoncer leur venue. Elle, se contente de fermer la porte une fois tout ce petit monde entré. On les invite au comptoir. Elle s'approche et se perche sur un tabouret. La question essentielle est posée.
Elle attend la réponse patiemment et en silence, comme elle sait si bien faire.

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Enjoy
    Si Apollon est un horloger, le soleil est donc une aiguille implacable trottant sur les étendues céruléennes du firmament. A des lieues à la ronde, la précieuse aurore venait de récolter ses perles de rosée à même les feuilles et embellissaient les jardins et champs de milles reflets argentés. Tandis que la faune s'ébaudissait d'admirer pareilles parures. Mais plus on se rapprochait de la cité décadente, plus ce havre de paix se disloquait à la manière d'un rochet devenu haillons. Jusqu'en atteindre les entrailles souffreteuses de miasmes, là où s'entassent l'ichor, la vermine. Là où naquissent les pires gabegies, les atrocités les plus innommables, les affaires flairant le coup d'état. Dans ce monde les immondes de tous poils se prennent pour des rois, parfois à tort, parfois à raison de pognes avides de quelques molaires promptes à se déchausser. Les phalanges y rougissent, non pas à cause de la honte, mais de la violence qui y sévit. Argumentaire percutant de ces négoces de sang, de ces sales gosses indécents avec leurs mines patibulaires, leurs ego capables de concurrencer la vanité des déités de l'antiquité. Ils ne rêvent, n'espèrent, ne vivent que pour cet instant, mais cultivent également leur propre déni en refusant de n'être qu'une raclure de plus en quête d'une récompense ostentatoire. On envie, on jalouse la part d'un autre, et on joue à celui qui aura la plus grosse.

    La cour des Miracles était lieu de vie pour ces reines sans couronnes, ces duchesses portées à l'échafaud avec la singularité d'une noblesse n'ayant pas droit d'être décapitée par l'épée. Les indigents composaient la strate de cette société désorganisée où millards, malingreux et hirondelles n'étaient pas forcément que des odes aux oiseaux mais également des métiers. Sa Sainteté n'avait qu'à bien se tenir car ici, au crépuscule des harassés, les boiteux retrouvaient l'usage de leurs jambes, les malades guérissaient à l'œil nu, repaire des menteurs, des acteurs d'une existence crasseuse et morbide. Ici l'hypocrisie partait vaquer bien loin au risque de se faire ouvrir le bide par la franchise. Nids des rixes d'ivrognes ou de prédateurs soudainement mués en proie par la défection d'un de leurs comparses. Il n'y a pas d'amis qui tiennent, il n'y a pas non plus d'ennemis. Le manichéisme est un privilège nocif, la bleusaille l'apprendra à ses dépens. Il n'y a ni de bons, ni de mauvais choix juste des décisions à prendre pour brosser dans le sens du poil cette bête qu'on nomme instinct de survie.

    Les meilleurs garnissent les charniers, les plus prudents s'éternisent. Parfois une âme coince son séant entre ces deux chaises et souffre de ne correspondre à aucune case. Son lot quotidien s'apparente à un pain rance, chaque bouchée à un goût âcre. On se sent vide puisque les alentours, tels des atours, ont été délestés de tous leurs biens. Un que l'on croyait éternel a ravalé son extrait de naissance et s'est engorgé le gosier avec. Une qu'on pensait increvable, à force d'avoir été infâme, a laissé glisser fatalement son âme. Une erreur que voici, celle de penser vainement ou de trop croire en ce lieu où l'église ne tient pas le haut du pavé. Puisque la bâtisse la plus imposante du quartier est celle de la vieillissante Lionne. Elle a tout vu, tout vécu, et peut s'en vanter or par souci de préservation, sa langue ne fouettera pas les mots d'une suffisance certaine. La jeunesse d'Hier s'en était chargée à grands renforts de piques acerbes pour mieux se dresser envers ses opposants et n'en a récolté que des récompenses fugitives. Alors en descendant une à une les marches de sa demeure particulièrement lugubre, la Corleone se sent tel un autre italien, César, au moment de franchir le rubicond. Sauf que personne n'osera la poignarder au sein de son propre fief. Quoique la mort rode partout et frappe lorsqu'on ne s'y attend pas.

    Nulle défroque pour son corps rompu au combat mais une tenue à l'image de sa chevelure noire, sombre, toute endeuillée des autres. Ses déplacements sont rapides et félins, ombre parmi les ombres. La Sicilienne s'enfonce dans les venelles menant à la Sans Nom, taverne oubliée, mais terriblement chargée d'histoires plus sordides les unes que les autres. Au détour d'une ruelle, ses onyx figent l'instant où trois intrus franchissent le seuil du lieu maudit, et évanouissent leurs silhouettes à l'embrasure de la porte. Alors elle suit cette mouvance intrigante, pousse la lourde avec dédain pour l'heurtoir qui l'honore et fait son entrée au sein de cette cambuse de vauriens.

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Donatien_alphonse
Donation lui s'était figé dans l'entrée du Sans nom et ses deux compagnes du moment ne s'étaient pas faites prier pour lui emboîter le pas et, aller rejoindre la bridée au comptoir. Un instant, le regard du Roi fou observe les lieux, l'antre est plaisante et semble à son goût, bien qu'il lui faudrait encore goûter en la pitance locale, émettre un avis positif un peu trop hâtif serait alors bien trop mal vu auprès des deux donzelles ayant alors progressé au travers des différents quartiers, en sa compagnie.
Compagnie qui soit dit en passant, leur fut fortement agréable - et encore, le mot est faible - il ne se faisait aucun doute sur ce petit détail, qui pourrait donc prétendre que notre bon vieux Roi autoproclamé des miracles n'était pas d'une nature agréable et satisfaisante à la fois. Un instant, la tête se remue, rejoindre les deux autres qui semblent déjà vouloir se tenir informées sur les événements à venir.

Du pied, la porte est refermée dans son dos et ce, dans un nouveau *BLAM !* et sa trogne balafrée finit enfin par rejoindre le comptoir, à l'opposé de la bridée qu'il fixait sans relâche, large sourire aux lèvres. Sous leur nez, un tonnelet est bien vite apporté, ainsi que des cornes, au nombre de cinq... cinq cornes et ils sont... la blonde, la rousse, la bridée... trois et lui donc trois et plus un, donc quatre et pourtant, cinq cornes sont disposés face à eux.
Evidemment, le Roi fou bouillonne intérieurement, discrètement, il compte même sur ses doigts afin d'être certain et ainsi donc, confirmer ses pensées nouvelles. Silencieux et pourtant, sa jambe en tremble, elle s'exprime et ce, sans même qu'il ne l'est décidé.

Et dans sa tête. "Bordel de merde, cinq cornes, une rousse, une blonde, une bridée et une blonde, nan ! Arf Donatiiiien ! Reprenons... il y a cinq cornes disposées sur ce foutu comptoir, il y a la bridée d'la veille, Kelel et sa frangine... ça fait donc trois... et moi, quatre ! Donc, à qui est la dernière corne... peut-être boit-elle pour deux la bridée qui sait... à quoi bon s'voir servir deux cornes en même temps en c'cas... 'fin, elle peut s'enfiler la première et s'en r'servir un autre... c'est c'que tout l'monde fait... ça colle pas... c'est louche cette histoire..."

Ce qui pourrait alors n'être qu'un détail insignifiant aux yeux des autres, avait le don de l'agacer et, non pas qu'un peu, son regard en disait long sur ce sujet qui n'avait désormais de cesse de le tourmenter, si bien que son regard se faisait fuyant l'espace d'un instant, préférant ne pas éveiller les soupçons chez ses voisines de comptoir.

Et dans sa tête à nouveau. "Attendre qu'elle est l'dos tourné et je retire une corne. Quatre trognes, quatre cornes, sinon, ça n'a pas d'sens !"

La porte de la taverne grince, une brise s'invite et bientôt, une autre, nouvelle tête qui s'invite en ce lieu. La main tape sur sa cuisse comme pour dire "Ah ah" et déjà, son index pointe l'entrée des lieux.


"CINQ ! Cinq cornes, cinq poires à rincer, le compte y est !"

Et bien, comment pourrait-on expliquer ce reflux de mots à peine maîtrisés... pour Kelel et Owenra, nul doute que ces dernières ne relèveront pas, mais pour les deux autres...
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Et dans la tête de Donatien : https://www.tumblr.com/blog/donatienrr
Maryah
Voilà. Le décor est là. Il prend des airs de déjà vu.
Une table un peu retirée, à droite, pour observer l'entrée. Un tonnelet de whiskey, pour paraître accueillant, et surtout se donner du courage. Un comptoir aux allures innocentes, qui renferme clés, armes et secrets.

La petite troupe arrive et ravive les couleurs d'hier. La blanche qui prend les devants et des allures de sans gêne avec un :


" Salut ma biche ! La forme ici ? On s'est fait attendre un peu, mais avec l'aut' pipelette on a pas trop eu l'goût à marcher vite. On avait plus envie d'crever sur l'chemin pour tout dire. "


Et ce qui semble être une impatience caractérisée, ou caractéristique chez la d'moiselle :

Alors ... C'est quoi l'idée ?

Petit sourire de la Bridée qui l'invite d'un geste de la main à prendre place, s'installer, prendre ses aises... ah non ça c'est déjà fait, héhé. Et surtout à profiter du calme Donatien un millième de seconde, parce que pour le coup la bridée compatit là, avec les filles. C'est juste insupportable un gars comme ça. Patience vaut mieux que rage et quoi déjà ? ...

Tandis qu'effectivement elle est consciente que le gars parle toujours autant ... et autant pour rien dire ... Le bout-en-train du groupe, alors que la rousse reste sur la réserve et réserve sa part de mystère.
Elle est con la bridée. Elle sourit devant le tableau qui lui est offert, comme si on venait de lui remettre une œuvre ô combien célèbre et internationale. Après tout, un bon vieux livre, ça commence toujours comme ça.
Un décor désuet, venu d'un autre temps, de l'alcool pour embrumer l'esprit, des gens bizarres, et un fil rouge ...

Alors quand la porte lourde s'ouvre une fois de plus, et qu'elle reconnaît entre mille cette silhouette, qui lui a confié qu'elle ne lui en voulait pas et qu'elle ne la tuerait peut être pas et tout ça. Bah elle continue à sourire. En coin. Y a pas à dire, Joy elle en impose. Elle est un peu comme la Rousse. Du style à pas dire. Pas commenter. Laisser faire. Jusqu'au jour où on atteint les Enfers et qu'elle révèle tout son potentiel, pour d'un coup d'aile, vous remontez en plein Ciel.
La Lumière fût.

Instinctivement, la Bridée se lève, invitant également Joy à prendre place, lançant une phrase à son intention le temps qu'elle s'installe :


'jour. C'que tu m'as d'mandé. Du condensé, du 3 en 1.
Et désignant tour à tour Kelel, Donatien et Owenra :
- L'Eclaireuse,
- La Diversion,
- La Nettoyeuse.
3 en 1. Efficace et sans Trace.


Grande Inspiration, parce que déjà dans sa tête, tout s'enchaine déjà. L'enlèvement et les tueries se jouent déjà.
La compagnie, j'vous présente Enjoy ... Meneuse ... hum ... Ex-Meneuse du Clan Corleone & de la Spiritu Sanguis. Propriétaire des lieux. Mercenaire. Et certainement pour vous, votre Mine d'Or.

Sourire en coin. Vrai qu'avec une femme pareille aux commandes, y avait moyen d'amasser un beau paquet de thune, et Maryah en était bien consciente. De l'aventure et de l'or.
Puis elle revint aux "invités", cette fois ci prête à donner les vrais noms et se rendit compte qu'elle ne les connaissait pas tous. Du coup, elle s'assit et entonna :


J'vous laisse vous présenter, et si ça lui va elle vous dira de quoi il retourne ...

Ceci étant dit, elle se demandait elle aussi de quoi il en retournait. Parce que la Chef était restée discrète sur le sujet en question.
Puis elle poussa devant chacun une corne remplit de whiskey écossais. Un pacte ça se signe soit par un alcool fort, soit par du sang. Chaque chose viendrait en son temps.


Cinq ... oui cinq ... et un pour tous ...
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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Kelel
" Bien, bien, bien ... " Elle écoute et ne dit mot, patientant sagement, les coudes sur le comptoir et la bouche s'entrouvrant lentement à mesure que sa patience s'amenuise. Les secondes semblent parfois des heures. C'était l'un de ces moments, ceux où on a juste envie d'en finir en plongeant une dague entre les cotes et prier pour viser juste. Rien n'y fait, pas même Donatien qui semble s'exciter tout seul en comptant sur ses doigts, le regard se baladant entre les présents et les cornes. Il n'a décidément pas toute sa tête, se perturbant d'un rien. S'inquiétait-il du nombre de godets en taverne ? Nenni ! Alors quoi ? La corne c'est tellement plus atypique qu'il se voit pris d'un TOC subite ? Toquer en plus du reste, le tableau s'embellit de jour en jour.

" Hum ... "

Compter sur la Flamboyante pour la sortir de cette mauvaise phase est tout aussi inutile que de compter sur qui que ce soit ici. Elles sont dans le même état, entre la larve et le chat écrasé. " Ah ! J'm'en souviendrai des balades en trio. L'bâillon pour Donatien pour sera pas d'trop. Il m'a épuisé c'con là ... " Epuiser, le mot est faible. Si la bonne conduite ne lui était pas encore un peu connue, elle serait déjà en train de baver le long du comptoir pour imager ouvertement son état. Et la Bridée, là, elle ne peut pas leur donner des infos peut-être ? Non plus. " Bien, bien, bien ... " La porte d'entrée grince sur es gonds, laissant pénétrer une nouvelle tête, peut-être la délivrance que Donatien attend tant ? " Eeet ... Gagné ! Il est content. Il a résolu son problème, il est content. " La Pâle enregistre les quelques informations, sans pour autant franchement s'y intéresser, après tout elle n'est pas là pour copiner mais pour se faire de l'oseille. Ni plus, ni plus moins. Se présenter ? Oui, bien évidemment. Elle le fait souvent ça, avec des noms aussi divers que variés. " Sainte Verge ", " Mère Supérieure Ytouchatou ", autrement " La Bouffonne et sa Ménagerie " ou encore " Chantale la Boulangère " pour les plus appréciés en dehors de Paris. Que choisir ce soir ? Voilà la grande question. " Accessoirement j'peux dire bonsoir... ou pas. "

" S'présenter ? A quoi bon ... Faut pas être né d'hier pour savoir que l'nom donné ici serait pas même gratter sur un morceau d'bois pour orner nos tombes. Très peu pour moi. "

La dextre glisse lentement sur le comptoir pour s'emparer d'une corne qu'elle porte aussitôt à sa bouche, dissimulant le rictus lui étirant les lèvres et marquant ainsi la fin de sa présentation. A croire que la confiance qu'elle porte aux individus est bien mince, ou tout simplement qu'elle se contrefout qu'on puisse se souvenir d'elle après ça. C'est au choix. Pour autant, ça ne l'empêchera d'accomplir sa tâche " d'éclaireuse " comme il se doit. Elle garderait juste un oeil avisé sur les choses et jugerait en conséquence si elle a eu raison ou tord de se montrer si peu ... courtoise, ou tout simplement si " Kelel ". Le regard se détourne de la Grande, toisant avec une nette préférence la Flamboyante à ses côtés. Non pas que les présentations de Donatien doivent attendre, mais si elle peut reculer l'échéance, elle le fait. La main libre se pose sur le bois, les ongles battant la cadence alors que déjà elle reprend, une pointe d'agacement dans la voix.

" J'suis pas venue là pour jacter contrairement à c'que j'peux laisser croire. J'veux savoir c'est quoi l'idée et m'barrer. J'ai d'aut' chats à fouetter et on sait tous qu'parler trop c't'une perte de temps. Et l'temps c'est d'l'argent pour nous autres. "
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Owenra
Elle écoute Don qui semble au prise avec une corne en trop. Pourtant, il ne faut pas être très intelligent pour comprendre qu'une autre personne risque d'arriver. Enfin... La Rousse hausse une épaule désinvolte et se contente de laisser Kel poser la question qu'elle-même a en tête. Le bruit de la porte qui s'ouvre à nouveau lui fait tourner le regard. Elle détaille la nouvelle entrante, sombre, noire. Tout lui inspire la présence d'une femme vivant dans l'ombre, jusqu'à la démarche qu'elle jauge sans le moindre accroc. Une femme certainement forte et aussi froide que les lames qu'elle doit manipuler. Se méfier d'elle aussi, voilà quelque chose de censé. Au moins, Don ne sera plus tracassé.
La Bridée leur donne quelques surnoms. "Nettoyeuse", moui, ça convient à Owen, effacer les traces de son passage, elle le fait tous les jours, à chaque méfaits. Son regard vert pâle se pose vers l'autre Brune quand on la présente. Voilà donc une meneuse d'homme. Elle doit savoir ce qu'elle veut celle-ci. Nul doute qu'elle se fera comprendre des trois compères. Qui attendent toujours le pourquoi de leur présence ici.

La Flamboyante écoute la Scintillante expliquer le pourquoi du comment elle ne veut pas se présenter. La Rousse, se contente d'hausser les épaules, vrai que le temps c'est de l'argent mais en même temps, il faut bien apporter un peu de renommée au Clan.
Alors elle prend la parole de sa voix posée.


Sachez seulement que nous faisons partis du Clan del Cielo Azzurro. Et comme le dit la Blonde, ce qui nous intéresse reste l'argent et la raison de notre venue ici.

Puis, elle se saisit d'une corne devant elle, la porte à ses lèvres et boit une gorgée, plus par politesse que par soif. Après tout, le sérieux est requis en affaire.
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Donatien_alphonse
La propriétaire de la cinquième corne qui se pointe, la bridée qui prend de nouveau la parole afin de leur annoncer la couleur, les boissons qui leur sont poussées jusque sous leur nez, une demande leur est faite de se présenter et les deux frangines elles... elles... aucune tenue franchement et croyez-le ou non, en terme de tenue, Donatien est un maître dans ce domaine. Saint de corps et d'esprit, jamais vous ne le verrez faillir sous une envie extrême de pisser tout ce qu'il a but lors d'une nuitée en taverne. A vous de croire ou non ces derniers mots...

Le Roi fou fronce les sourcils face à l'impatience des deux donzelles et à la fermeté de leur propos, comportement qu'un convoi Royal tel que le leurs, tout droit venu des tréfonds de la Cour des miracles ne pouvait se permettre. Leur image était en jeu et pour ce qui était de l'image, Donatien tenait à maintenir cette réputation de l'homme que les culs propres aiment à éviter.
Mais pour ce qu'il s'agit des collègues de fortune alors, tous pouvaient se permettre de faire un petit effort et pour quelques présentations étaient-elles seulement obligées de se montrer sous un aussi mauvais jour ? Et si lors de leur mission à venir la bridée ou la patronne des lieux en venait à leur demander de... d'égorger un vioc ou d'violer un marmot, que sais-je, de l'un à l'autre, le fossé n'est pas si creusé que cela, mais refuseraient-elles seulement ces ordres même pour une fortune infinie ?


"Erf..."

La main ferme empoigne la corne face à lui avant que le contenu en soit vidé au fin fond de son gosier. L'objet retrouvant sa place initiale, le balafré s’essuya brièvement la bouche d'un revers de la manche avant que son royal fessier ne finisse par se séparer du tabouret.
Pas un regard n'est adressé aux deux donzelles alors qu'il s'approche de la patronne silencieuse, large sourire aux lèvres et toujours cette même démarche qui vous agace au point même que vous voudriez lui péter les deux genoux pour le voir ramper !


"Hum, pardonnez mes deux compagnes du moment, c'est qu'la route n'a pas été d'tout repos... comprenez."

Et la faute à qui hein ?! Légère inclinaison de la tête vers l'avant puis enfin il reprit.

"Je me nomme Donatien Alphonse François de Sade, Roi fou autoproclamé de la Cour des miracles, pour vous autres je serai la Diversion, apprenez que je suis maître en la matière."

Puis, plus un mot, notre balafré se redresse quelque peu et en vient même à faire craquer sa colonne alors que ses bras se croisent, les yeux toujours rivés sur celle qui vient de passer la porte.
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Et dans la tête de Donatien : https://www.tumblr.com/blog/donatienrr
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