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Investiture de Douchka

Lavatar
La tierce du capitaine Lavatar s'était postée autour du Grand Chêne, surveillant d'un air sombre les hommes, femmes et enfants qui étaient restés pour l'investiture druidique de la duchesse…
Il était pas tranquille… le peuple était là, curieux de voir comment la duchesse se plierait aux traditions ancestrales, retenu par une barrière de soldats qui lui faisaient face… Mais un mauvais pressentiment lui travaillait les boyaux.

Ses pensées allaient aussi vers le soldat Dalton… Celui-ci avait perdu beaucoup de sang et il avait ordonné à Aradroth et Kiklan d'aider Melyane à le porter au dispensaire… Il attendait avec impatience leur retour afin de prendre nouvelles…

Puis à nouveau, des cris, un corps qui s'écroulait, celui de la duchesse, et le Général de hurler


La Tierce, en protection!!! On évacue!!!

Avant de grimacer lorsqu'il reçut la flèche sur le bras…

Encore !?!?!
La tierce se mit en place rapidement, se regroupant autour de son général, boucliers levés et épées au poing… Le général serrait les dents et tenait bon, mais la duchesse ensanglanté dans ses bras ne bougeait plus…

La Seconde, protégez la foule et faites évacuer!!! La Haute, débusquez le tireur embusqué!!!

La capitaine fut rassuré d'entendre que le ton de Cassius n'avait rien perdu de sa puissance et tous coururent ainsi jusqu'à la primatiale, tels un bouclier humain qu'aucun projectile ne saurait traverser… La vie de la Duchesse avant tout… Mais n'était-il pas trop tard ?
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Preciodekerroch
Dispensaire de Renne


Alors qu'elle courrait, voila qu'elle ne sent plus la main de Maëllia dans la sienne. Et c'est en s'arrêtant et se retournant pour s'assurer que sa fille est bien là, près d'elle, qu'elle voit là non loin la clerc s'affaisser. Et le clerc qu'elle a accueilli lors du Tro sur Kastell Paol qui se précipite en courant et en criant qu'il faut la conduire au dispensaire de Rennes.

Le sang de la jeune femme ne fait qu'un tour. Entre son dispensaire de Kastell Paol, celui de Rennes, et celui chez les Trente, elle à de quoi cavaler. Au moment ou une femme inconnue lui dit qu'elle vient avec elle s'occuper de la duchesse, elle voit Madcat, la mairesse de Renne passer en courant en brandissant la clé du dispensaire. Un regard à l'inconnue.

Allez y je dois me rendre au dispensaire de Renne pour ma part.

Et prenant la main de Maëllia, elle se met à courir avec elle tout en lui disant

Maëllia, lorsque nous arriverons tu pars sur les remparts prévenir ton père de ce qui se passe.

Cavalcade, cavalcade dans les rues de Renne avant d'arriver devant le dispensaire, sa besace à la main et de manquer de percuter la mairesse en arrivant.

Excusez moi ! Je vous ai suivi en voyant la jeune dame s'effondrer au sol. Je vais évaluer la situation.

Regardant Pouilloux.

Restez auprès d'elle et parlez lui, afin de la rassurer.

Un regard sur le clerc, un autre sur Madcat avant de le poser sur la jeune femme allongée sur la table et de s'en approcher, jugeant de la situation.

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Camille.
La fleur rouge s'épanouit sur son aube et Camille la regarde, interdite, comme si elle était à distance de son corps. Le temps semble suspendu, les gens crient en tous sens autour d'elle sans qu'elle ne perçoive le moindre son, spectacle surnaturel qui se déroule sous son regard presque absence. Et soudain...

Nonnnnnnnnnnnn, Camilllllllllllllllllleeeeeee....

Tout s'accélère à nouveau au cri guttural qui la percute de plein fouet. La vie reprend son rythme, bruits, odeurs, mouvements rapides et bousculades et Camille tangue au milieu de tout ça, prise à la gorge par la douleur qui soudain monte en elle irradiant de sa blessure. Pouilloux semble se matérialiser auprès d'elle, il la cueille, prend les choses en main, la soulevant comme une plume avant de filer à vive allure dans les rues de Rennes. Où vont ils? Elle n'en sait rien, ne se repérant encore que vaguement dans la ville, ses sensations prises par sa souffrance, ne songeant qu'à s’agripper au cou du prêtre. Sa tête se nichant dans le creux de son cou pour tenter de ne pas la laisser dodeliner. Elle se sent sous le choc, léger et sans vie dans ses bras. Elle voudrait réagir, mais pour une fois, elle qui cherche toujours à veiller sur les autres, elle laisse à un autre le controle de sa vie. Heureusement, Pouilloux et Anne ont les bons réflexes, vite rejoins par une femme que Camille se rappelle vaguement avoir vu lors du Tro.

Le dispensaire de Rennes. Anne prend les devants, ouvre la porte et guide son clerc servant dnas les couloirs jusqu'à une salle de soin. Le pauvre a un peu de mal à la détacher de ses bras mais lui prend de suite la main qu'elle sert de peur de perdre ce point d'ancrage. Mais déjà Anne et la jeune dame sont autour d'elle. Sa raison lui crie bien qu'il faut briser la flèche avant de l'extraire avec soin pour cautériser si besoin toute voie de sang sectionnée, mais le choc lui donne pour le moment une drôle de tête, cheveux en désordres, vêtement couvert de sang, une fléche fermement plantée dans le haut de sa cuisse et ses prunelles dilatées d'un regard tétanisé par le choc. Elle a traversé une enfance sur les routes, une révolte, une guerre, une vendetta et une fuite à travers la France avec des brigands aux trousses pour finir par prendre sa première blessure sans raison par une fléche perdue dans un attentat qui n'avait rien avoir avec elle. Le monde a parfois de ces ironies. Blessée sur la terre qu'elle a défendu contre les siens alors qu'elle n'a rien avoir à l'affaire.

Camille ouvre les lèvres, mais aucun son ne sort. Elle voudrait mais rien ne sort. Elle sert plus fort la main de son ami, déglutit difficilement et enfin quelques sons sortent à destination des deux femmes.

Hémorragie... cautériser... sutures...

Elle se sent bête et voudrait réagir mieux, mais la tête lui tourne. Elle ne réalise pas qu'elle a perdu beaucoup de sang : visiblement la flèche a fait plus de dégats qu'elle le pense mais ça c'est au médecin d'agir...
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Preciodekerroch
Dispensaire de Renne

Des mots qui s'échappent de la bouche de la clerc

Hémorragie... cautériser... sutures...


Precio ne répond pas, la maître-herboriste, chirurgien-barbier, est déjà à son office, penchée au-dessus de la blessure. La flèche est profondément fichée sur le haut de la cuisse. Mais l'extraction va être délicate. Artères et vaisseaux vitaux passent par-là.
Sans lever ses violines qui continuent d'évaluer les dégâts, elle sait qu'il va falloir faire vite.

Dame Madcat. Je vais avoir besoin d'eau chaude. De linges propres. Et de sang-froid pour les personnes présentes dans cette pièce, parce que je n'aurais pas le temps de m'occuper de quelqu'un d'autre que de la patiente ! Dans ma besace.
Ciseaux,
thermocautère,
aiguille,
fils de crin,
linge propre pour faire le pansement
Charpie pour fabriquer une tente molle.

Huile de rosat que vous me faites chauffer. safran, suc de solathre, joubarbe.


Le ton est donné, laissant comprendre ainsi sans ambigüité que la blessure est importante. Elle sait déjà que simplement tirer sur la hampe ne suffira point à extraire le carreau d'arbalète. La plupart du temps seule la hampe, simplement emboîtée, peut être extraite. Elle n'aurait alors plus qu'à sonder la blessure, s'il s'avère que le fer est prêt à sortir du côté opposé,elle utiliserait son impulsoir. En passant par le trou laissé par la pointe, elle viendrait loger son instrument dans la douille de la flèche et la pousser en avant. Quand cette dernière pointe de l'autre côté, les chairs se déforment, et elle aurait alors à pratiquer une coupure en croix pour limiter la déchirure des tissus et une dernière impulsion lui permettrait d'extraire la flèche.

Sauf que dans le cas présent, la situation est toute autre. La Violine réfléchit à toute vitesse. Ses instruments sont auprès d'elle. Ses yeux se lèvent un instant sur Pouilloux avant de se reporter sur la clerc.

On va vous tirer de là, je vous le promets.


Precio appliqua en inhalation une éponge soporifique de Salerme imbibée d'opium, de mandragore, de musc et lierre. Le dosage était toujours très délicat, car en cas de décés elle encourait la peine capitale !!...mais la Violine faisait partie des rares qui savait parfaitement doser tout cela. Elle avait été formée dans la meilleure Guilde qui soit il y a déjà plusieurs années. La Guilde des Cévennes. Elle eut une pensée pour son ancienne mentor et maître, comme à chaque fois qu'elle s'apprête à entreprendre une délicate manoeuvre. Dame Saku de Franchimont.

On y va.

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Swann
On la emmené
et plus rien
Douchka est entrain de mourit surement quelque part et on sait rien
tout le monde s'en fout finalement
une de moins qui diront
Mais moi j'ai la colère, la haine et je le gueule
JE VEUX SAVOIR
bande de pourri vous l'avez eu
ILS SONT OU SES AMIS ILS SONT OU CEUX DE FOUGERES ILS SONT OU CEUX DU CHATEAU ILS SONT OU CEUX QUI L'AIME
DOUCHKA BAT TOI, MEURS PAS
Hugo.
Le Prélat était en train de prier dans la sacristie quand il vit de l'agitation dehors, regardant à la fenêtre, il vit Pouilloux crier.
Le Prélat reconnu vite Camille dans les bras de Pouilloux, elle saignait beaucoup et Pouilloux avait prit la direction du dispensaire.
Le Prélat mit alors son chapeau noir qui allait si bien avec sa soutane noire,
les prêtres présent tentèrent bien de le dissuader mais le Briochin est têtu !
Il n'est pas médicastre mais il a ses remèdes,
un encensoir et une gourde de chouchen, cuvée de bruz de 1458.
Il sortit donc dehors prenant le chemin du dispensaire.


[Dispensaire de Rennes]

Il voyait bien du mouvement, là ou certains auraient hésité à rentrer lui rentra d'un coup d'un seul, sa place était là auprès de sa Vicaire, avant de continuer il prit le temps de bien refermer la porte afin d'éviter d'autres troubles !
Le Prélat arriva à la hauteur de Pouilloux et lui dit.


Pouilloux que s'est-il passé ? J'ai vu soudain Camille tomber dans tes bras !

Puis il tendit sa gourde de chouchen à Precio, c'est toujours utile pour cicatriser selon feu Mgr Kurios.
Lui il allait se mettre à son office, il allait prier pour Camille, pour sa guérison.
Certains trouveraient cela dérisoire mais là est sa place et il ne se défilera pas.
Il fit rependre de l'encens tout autour de Camille avant de réciter.


Seigneur, Toi qui vois aujourd'hui une de tes plus grandes fidèles dans la douleur, veille sur elle.
Donnes lui le courage et la force de guérir afin de rester parmi nous .
Délivres là de ses souffrances que nous partageons en ce moment même avec elle.
Amen !

Camille, nous sommes tous avec toi !


Puis il se tourna vers Precio en lui disant quelques mots simple, elle était occupée avec Camille, il ne fallait pas la déranger.

Puisses ces mots simples la réconforter !
J'ai foi en vous ma chère, et si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas à nous demander.

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Pouilloux
Rennes : Le dispensaire

Pouilloux n'aurait rien pu faire d'autre que de suivre les paroles de Precio. " Restez auprès d'elle et parlez lui, afin de la rassurer.".

Lorsqu'elle est entrée, et en voyant de qu'elle façon elle prend en main la conduite des choses à faire, Pouilloux est soulagé. Il regarde Camille, lui tenant toujours la main, lui souriant en caressant son visage...

Tu es en de bonnes mains Camille.... Sois forte... Dame Precio, va te soigner, elle ve te guerrir.

Pouilloux se demande, s'il doit parler de Damian, l'enfant de Camille. Il est sur qu'elle y pense déjà. Qu'elle doit déjà se battre pour qu'il ne perde pas sa mère. Il pense surtout à tout ce qu'ils ont pu se dire pendant le Tro.

Camille, bat toi pour cette liberté que tu viens de retrouver... Laisse le printemps gagner, pense à cette naissance, cette renaissance...

Monseigneur Hugo arrive à son tour et le questionne.

Je ne sais pas, il y a eu tant de cris, et Camille était là avec cette flèche plantée dans son aube, et tout ce sang, qui l'a tachée, tout son sang qui quittait son corps...

Il la regarde, de nouveau en lui souriant, elle avait réussit à pronnoncer des mots. Lui massant toujours sa main, lui caressant le front. Mon dieu qu'elle est froide...

Reste avec nous Camille...
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Ankou
Un bref échange avec le Marquis de Dol.
Nous ne pouvons pas la laisser la, c’est trop dangereux.
Avec son accord et avec les soldats qu’il m’a confiés, discrètement, profitant de la bousculade je rejoins la Duchesse, un coup d’œil à la
blessure m’apprend que si la blessure est grave la vie de Douchka n’est pas en danger, trop de pagaille, trop de risque, sa vie est bien
trop précieuse pour quelle reste à la porté d’un autre attentat.

Conte Cassius, je l’emmène en lieu sur, confiez la moi, je fais des études de médecine, venez avec nous, je pourrais vous soigner aussi et si
vos hommes veulent nous escorter ce n’en sera que mieux.

Je m’adresse à deux soldats du Marquis
Toi, toi, aidez moi, je l’emporte en lieu sur, elle sera soigné et protégé, les autres suivez moi ouvrez nous la route nous devons nous hâter.
Protégé et escorté par les soldats, j’ai tôt fais d’atteindre discrètement la sortie.
Installer le plus confortablement possible la Duchesse dans un chariot ne nous prend qu’un instant, direction le château du Marquis de Dol.
Nous sommes rapidement hors de vue et solidement escorté par les soldats elle ne risque plus rien.

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Melyane.
Un sourire sur mon minois voyant la scène. Mon époux était dévouée à sa Duchesse.
Je regarde autour de moi, qui était blessé? pourquoi? J'entends une personne crier "Camille" au loin je me retourne me hissant sur la pointe des pieds, ma soeur était blessée elle aussi? Mais c'était la guerre ou bien?
Madcat
Le Dispensaire de Rennes

Anne-Solenn Wolback avait précédé Pouilloux dans le dispensaire et l'avait aidé à étendre Camille sur la table. Le jeune curé semblait avoir complètement perdu la tête. Anne-Solenn n'osait lui parler pour ne pas le perturber davantage.

Quand Precio apparut Anne Solenn soupira intérieurement de soulagement. Voilà enfin quelqu'un qui saurait ce qu'il fallait faire pour Camille. Cependant elle ne s'attendait pas à ce que la maître-herboriste la choisisse comme assistante.
Mais comme du sang froid, elle en avait à revendre, elle ne se posa pas de questions et commença par faire chauffer l'eau dont la jeune femme avait besoin. Elle lui apporta ensuite une pile de linges propres qui sentaient bon les fleurs séchées qu'elle avait glissées dans les placards.

Cependant, quand Precio lui demanda de fouiller dans sa besace et de lui passer les divers instruments nécessaires pour traiter la plaie de Camille, le maire de Rennes eut un moment d'hésitation, elle connaissait la vertu des simples et leur utilisation, mais ses connaissances en médecine s'arrêtaient là. Quant à la chirurgie, ses talents se limitaient à l'extraction d'une épine du doigt de sa fille Alana. Alors, reconnaître les instruments que réclamait Precio...

Mais la chance semblait être avec elle, à mesure que la maître-herboriste nommait un instrument et tendait la main vers Anne-Solenn, comme par miracle, l'instrument passait de la main du maire de Rennes dans celle de Precio. Et il faut croire qu'il n'y eut ni erreur ni confusion, car lorsqu'Anne-Solenn eut fini de passer les instruments, faire chauffer l'huile de rosat et trouvé tous les simples nécessaires, la maître-herboriste déclara sur un ton décidé:


Citation:
On y va

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Camille.
La tête lui tourne, lui tourne, lui tourne. Surement le sang perdu, le choc de la blessure. Elle observe autour d'elle le bal qui se joue, les danses de chacun. Anne courageuse et attentive qui seconde Precio. Cette dernière qui a prit les choses en main et dont les doigts déjà pianotent sa mélodie sur sa peau ensanglantée. Tant pis pour l'Aube, que vole le tissu. Elle a toute confiance en les personnes présentes. Hugo est comme un père et veille sur elle, balançant l'encensoir pour que l’Éther les entourent et les lie à l'essence divine. Oui, elle est entre de bonnes mains, médicinales et spirituelles. Et dans la main de Pouilloux qui veille sur elle. Sa caresse sur son front dépose une chaleur apaisante. Que sa peau est chaude.. A moins que ce soit elle qui a perdu de sa propre chaleur. Elle est si bien pourtant étonnément, il lui suffirait de fermer les yeux et de s'endormir.... Mais le regard de Pouilloux la tient éveillée. Il est si urgent si inquiet et les paroles arrivent à ses oreilles.

Camille, nous sommes tous avec toi !
On va vous tirer de là, je vous le promets.
Camille, bat toi pour cette liberté que tu viens de retrouver... Laisse le printemps gagner, pense à cette naissance, cette renaissance... Reste avec nous Camille...


Les mots font leur chemin. Oui, elle doit se battre. Ils ont besoin d'elle, elle s'est offerte au Très Haut pour les guider et elle n'a pas encore fait son temps. Elle doit rester réveillée pour ses ouailles, son fils, cette renaissance et le reste, tout le reste... Camille se redresse un peu et sert la main de Pouilloux en essayant de sourire. Avec la force de surmonter le choc de l'attaque, elle retrouve ses sens et la douleur qui diffuse de sa cuisse pulse soudain, crispant ses doigts à ceux de son ami.

On y va.

Je suis prête...


Regard de petit soldat avec cette lueur de peur, consciente de ce qui l'attend.
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Preciodekerroch
Dispensaire de Renne

« Le chirurgien est un homme qui en vaut plusieurs autres, s’il s’agit de retirer les traits ».

Penchée sur la cuisse de la clerc, Precio semblait chercher quelque chose. La hampe de la flèche. la hampe est en bois ou en roseau. Le trait lui - même est en fer, en airain, en étain, en plomb, en corne, en verre, en os ou même aussi en roseau ou en bois. Il y en a qui sont hérissés de piquants et d’autres qui n'en ont pas. Parmi ceux qui en ont, les uns ont ces piquants tournés en arrière afin qu’en voulant les retirer ils percent au contraire ; les autres ont les piquants tournés en avant afin qu’en les poussant, ils percent également ; d’autres en ont qui sont tournés en sens contraire à la manière des foudres, afin que quand on veut, soit les retirer, soit les pousser, ils s’enfoncent au contraire. Quelques uns aussi portent une charnière au moyen de laquelle les piquants se tiennent réunis, puis quand on veut arracher le trait, ces piquants se déploient et empêchent l’extraction.

Mais c'est presqu'un souffle de soulagement qui s'échappe des lèvres de la Violine. Son oeil exercé vient de capter qu'il s'agit d'une flèche simple, avec une queue de fer insérée dans la hampe. Sans poison, et dont le fer ne resterait pas dans la plaie. Mais le trait semblait s'être fiché dans un vaisseau et la complication était là. Elle allait devoir avant d'ôter la flèche lier les vaisseaux de chaque côté de la blessure.

Le temps de lever les yeux et déjà son assistante vient de lui porter l'huile de rosat tiédie. D'une main experte, Precio en enduit les chairs meurtries afin de les mollifier tout d'abord et les fortifier par le séchage de l'huile. Cela permettait ainsi d'introduire l'huile, entre le manche de la flèche et son pourtour. Se saisissant d'une fine aiguille et de fil de lin, elle se met en oeuvre de ligaturer les vaisseaux endommagés de chaque côté de la plaie. Ceci afin de prévenir un jet impétueux de sang.

Tout en terminant ses ligatures, elle parle à voix haute, tout autant pour rassurer la jeune femme que les personnes dans la pièce.

Vous avez de la chance, le fer de la flèche est apparent. Mais je vais devoir l'extraire.

Tout en parlant, elle se remémore les sept façons différentes qu'elle a appris pour extraire une flèche.

Elle se saitsit des pinces dont les extrémités ressemblent à un bec d’oiseau. Cannelées comme des limes, elle sait que l'instrument une fois saisi de la flèche, ne la lâchera pas. Tenailles d’Abulcasis en main elle regarde le prélat qui est avec eux.

Monseigneur. C'est le moment de confesser votre clerc.

Certes, la demande de Precio peut paraitre incongrue, ou fortement inquiétante. Mais c'est de la manoeuvre qui va suivre que dépendra la vie de sa patiente. Si malheur devait arriver, il vaut mieux qu'elle soit prête.

Elle sent bien le regard de Pouilloux et de Madcat qui se portent sur elle, mais elle ne se déconcentre pas et continue son oeuvre.

La maître-herboriste, d'un revers de main, essuie les gouttes de sueur qui perlent à son front. Qui aurait cru lorqu'elle est venu à cette investiture, qu'elle se retrouverait à soigner une blessure que l'on ne trouvait en général que sur un champ de bataille.

La manoeuvre la plus délicate reste à faire. Pas une minute pour souffler, le temps presse. Les fines mains dirigent le manche de la flèche entre les tenailles dentées et affermis de son ustensile, et impriment un mouvement ferme des doigts sur la partie postérieure des tenailles, afin que les dents des tenailles s’incrustent fortement dans le manche de la flèche. Ceci fait, Precio tourne les tenailles à droite et à gauche afin de ramèner la flèche à l'endroit exact par où elle est entrée. Tout en tirant doucement et précautionneusement, Precio ramène fermement tenu par la pince, la pointe de fer de la flèche, et dépose le tout sur un linge.

La flèche est extraite. Il me reste encore à nettoyer et suturer la plaie avant d'apporter les derniers soins.

Le regard de Precio se pose sur Madcat, lueur dans le regard lui signifiant que le plus dur est fait.
Puis s'adressant à Pouilloux.

Maintenez lui bien les épaules je vous prie, qu'elle bouge le moins possible.
La flèche étant extraite, je vais remplir la plaie avec des bourdonnets de lin trempés dans un mélange d' huile de rosat, de jaune d’oeuf, et de safran.


Ce faisant Precio termine ses soins en suturant soigneusement la plaie, dentellant la peau de fils de lin très fins, ce qui laissera une cicatrice pas trop marquée, elle l'espère.

Camille ? C'est terminé. Et vous êtes toujours parmi nous.

Il sera temps ensuite de la transporter dans l'une des alcôves du dispensaire et de veiller sur elle afin de lui apporter les soins quotidiens que son état va nécessiter ces prochains jours.

Soupir de soulagement.

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Eozenez
La petite, était sous le choc ... elle était haut perchée et elle prêtait attention aux alentours ... elle aurait dû l'apercevoir. Elle s'en voulait énormément.

Elle était très inquiète ... pour la duchesse d'abord et puis pour son Général aussi.

Swann a écrit:
DOUCHKA BAT TOI, MEURS PAS


Puis elle entendit ce cri qui lui glaça les sangs. Elle aussi, elle avait hurlé quand ... "N'y pense pas. Agis" se morigéna-t-elle. Elle crapahuta de son perchoir urgemment pour aller porter secours à l'évacuation.

Elle s'approcha du jeune homme et lui dit délicatement "Viens, je t'emmène à l'abri. Nous trouverons où ils ont emmené la duchesse. Ne t'inquiète pas, ils vont s'occuper d'elle." Elle le prend alors par la main et se met à courir en direction de la primatiale ... n'étant là que depuis peu, elle ne connaissait pas encore bien Rennes. Mais il fallait évacuer cette place ... plus loin on verrait.
Lemerco
[Château de Dol]

Lemerco avait hésité à venir à l’investiture. Toujours les mêmes discours, toujours la même rengaine. Pourtant il n’allait pas rater la seule investiture dans l’histoire de Bretagne durant laquelle il s’est passé des choses. Et pour cause… Lem est un homme de l’ombre. Et des rumeurs venues des bas fonds véhiculaient l’idée comme quoi un attentat était prévu durant la cérémonie. Il aurait pu rester indifférent, faire comme si il n’avait rien entendu. Après tout il a été et reste toujours en désaccord sur bien des choses avec Douchka. Mais peut-être que le temps passant, les années s’accumulant, la vieillesse augmentant et la mort se rapprochant, avaient poussé Lem à ne pas demeurer indifférent au sort qu’attendait la duchesse en exercice. Alors avait-il envoyé des hommes proches de lui, surveiller les choses. On pouvait être un opposant, mais ne rien faire quand on est au courant c’est presque synonyme de complicité. Une lourde charge à assumer quand viendrait son jugement devant le Très Haut.

Alors que les flèches pleuvaient, une discussion brêve avec Ankou qui se solda par la mise à disposition de sa garde pour sortir la duchesse blessée de là. Puis il avait pris les devants pour rentrer en sa demeure avant tout le convoi. Certaines personnes lui en voudront très certainement de ne pas la laisser mourir. Mais la haine mérite-elle de se changer un meurtrier ? Au moins Douchka sera proche de Fougères durant sa convalescence, et pourra se retirer rapidement chez elle une fois qu’elle ira mieux. Le reste et l’avenir, peu lui importait.

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Lalael
Présent dans la Primatiale pour l'investiture de la nouvelle duchesse, Lalael de Montfort-Toxandrie fût plus que choquer quand la violence commença à perturber cette cérémonie sacrée. Le manque de respect des assaillants pour le lieu et l'occasion même mériterait plus tard les plus verte réprimande et même des sanctions. Mais pour l'heure, des personnes étaient blessé.
Lalael vit une flèche atteindre la poitrine de la duchesse, et ne s'exclama horrifié :


Pour l'Amour d'Aristote et de Christos !!!!

Il avait couru vers la duchesse aussi vite que ses habits de cérémonie le lui permettait pour lui porter secours et les premiers soins. Arrivée auprès du corps de la duchesse, il avait commencé son travail en sortant les quelques simples qu'il avait avec lui tout en pensant à la folie des hommes qui bafouait les enseignements du Très-Haut pour de simples querelles politiques. Après avoir quelque peu stabiliser l'état de la patiente, il aidait maintenant à évacuer son corps vers un lieu plus sûr. Il s'inquiétait aussi de savoir si Monseigneur Hugo avait pu se mettre en sécurité dans toute cette agitation. Il fit une prière en ce sens.
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Sieur Lalael de Montfort-Toxandrie.
Responsable des relations avec les curés du diocèse de Nantes.
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