Cristòl
[Acte I - Où l'on voit arriver le Chevalier de Sìarr aux portes du château]
Ardent comme la braise, avait dit Armoria, à peu de choses près.
Si c'était pour reposer ses membres et se défaire de ses ardeurs que le jeune Sìarr avait chevauché si vite jusqu'à Meaux, ce havre bienfaisant, c'était bien une chose qu'il ne dirait pas au Seigneur SanAntonio ; ou du moins, pas dès l'abord.
Il serait faux de dire que Cristòl n'était là que pour la jointure ; il aurait pu trouver bien plus proche de Fougères, pour se délasser, si ce n'était que cela. Mais parti depuis bien longtemps de son pays, impatient d'y rentrer, et pourtant dans l'incapacité de le faire, le besoin de revoir un lieu où il avait passé quelques beaux jours, de revoir un ami et mentor de qui il tenait beaucoup, l'avaient poussé en terres champenoises.
Voilà qui était bien imprudent, de chevaucher seul et sans escorte, pour un noble Seigneur comme lui ; mais fort de l'idée que les brigands avaient choisi le Sud pour repaire, et que le Nord récemment pacifié ne les intéressait guère, enfin un peu par naïveté, le Chevalier-Baron n'avait pas cru bon de demander une escorte qui l'aurait ralenti et lui aurait ôté le plaisir de chevaucher, parfois, à travers champs. Comme c'était grisant !
Après être passé dans le bourg de Meaux, devant la belle cathédrale et son grand jardin de simples, il contourna la batisse seigneuriale le long des douves pour se trouver devant le pont et la porte.
-« Ola ! Y aura-t-il ici toit et hospitalité pour un Chevalier de l'Hospital ? »
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Ardent comme la braise, avait dit Armoria, à peu de choses près.
Si c'était pour reposer ses membres et se défaire de ses ardeurs que le jeune Sìarr avait chevauché si vite jusqu'à Meaux, ce havre bienfaisant, c'était bien une chose qu'il ne dirait pas au Seigneur SanAntonio ; ou du moins, pas dès l'abord.
Il serait faux de dire que Cristòl n'était là que pour la jointure ; il aurait pu trouver bien plus proche de Fougères, pour se délasser, si ce n'était que cela. Mais parti depuis bien longtemps de son pays, impatient d'y rentrer, et pourtant dans l'incapacité de le faire, le besoin de revoir un lieu où il avait passé quelques beaux jours, de revoir un ami et mentor de qui il tenait beaucoup, l'avaient poussé en terres champenoises.
Voilà qui était bien imprudent, de chevaucher seul et sans escorte, pour un noble Seigneur comme lui ; mais fort de l'idée que les brigands avaient choisi le Sud pour repaire, et que le Nord récemment pacifié ne les intéressait guère, enfin un peu par naïveté, le Chevalier-Baron n'avait pas cru bon de demander une escorte qui l'aurait ralenti et lui aurait ôté le plaisir de chevaucher, parfois, à travers champs. Comme c'était grisant !
Après être passé dans le bourg de Meaux, devant la belle cathédrale et son grand jardin de simples, il contourna la batisse seigneuriale le long des douves pour se trouver devant le pont et la porte.
-« Ola ! Y aura-t-il ici toit et hospitalité pour un Chevalier de l'Hospital ? »
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