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En quête de fraîcheur - Actes I & II puis Acte IV

Aurore
Il répondit qu'il en était satisfait, ce qui donna beaucoup de plaisir à Aurore qui avait le sentiment d'avoir fait honneur à la maison qu'elle servait. Aurore écouta le jeune seigneur et l'entendit vouloir qu'elle sorte, pour aller chercher le nécessaire pour se couper la tignasse. Et qu'il aurait besoin d'un peu de temps. Docile, elle reprit ses mains, les sécha rapidement, recula d'un pas et s'inclina, assez inutile étant donné qu'elle était dans le dos du jeune homme, et bredouilla quelques mots.

- Je ferai selon vos désirs, messire. Aussi donc je vous laisse et m'en vais quérir ce dont vous avez besoin. N'ayez nulle crainte, je tâcherai de vous laisser le temps nécessaire, en espérant ne pas être trop longue, pour ne pas faire attendre votre seigneurie.

Alors, sans prêter attention à Margot qui sans doute ferait de même et laisserait le jeune seigneur, Aurore fit volte face et sortit des appartements, en but d'aller chercher ce dont elle avait besoin. Elle reviendrait après. Son seul souci étant de ne pas arriver trop tard...

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Aurore
Servante du Château
Margot
Il avait renvoyé Aurore, et il regardait Margot avec fort appetit.
Toujours avec un légers sourire sur les lèvres, Margot alla chercher de quoi esponger le noble invité.

"si sa seigneurerie le permet, je vais la sécher moi-même."

Mais malicieuse, elle reprit la dernière phrase du jeune homme

"A moins que vous en vouliez que j'aille vous chercher de quoi vous nourrir?"

La jeune servante, savait pertinement que l'homme qui n'arrivait pas à détacher son regard d'elle, ne voulait pas de ce genre de nourriture terrestre, du moins pas de suite.

Se rapprochant un peu plus de l'homme, jusqu'à le toucher, toujours en le regardant dans les yeux, elle se mit à le frictionner.

Elle sentait son souffle chaud, et sa respiration qui devenait de plus en plus rapide.

La servante n'était, certe, pas farouche mais l'homme allait tomber das ses bras sans se rendre compte que c'était elle qui menait le jeu.

Elle laissa maintenant l'homme commander, se laissant faire. La chute serait sûrement rapide, pas de sentiments, juste une envie bestiale. Elle ne serait qu'une servante de plus à tomber dans ses bras.


De son côté à elle, même pas vraiment une envie, mais un plan se faisait déjà dans la tête de celle qu'on prenait à tort pour une ecervelée. Un plan astucieux et qui pouvait lui assurer beaucoup de tranquilité
Cristòl
Aurore sortie, Margot toute proche... Il ne répondit pas à la demande de la servante ; c'était inutile, et sa raison était déjà à prendre la poudre d'escampette, alors qu'elle approchait en roulant des hanches. Il s'était levé à son approche, pour présenter sa nudité à ses soins – ceux convenus, et ceux qui vendraient d'eux-mêmes, son regard mutin le disat. Et sa voix langoureuse, sa fausse candeur, tandis que ses yeux ne témoignaient que trop bien du contraire, et ses mains qui pressèrent, qui déjà exploraient le jeune corps à travers le linge, sous un bien faux prétexte, comme tous deux le savaient – cela, et tant d'autres souvenirs qui affluaient, sentiments qui surgissaient en même temps que l'envie, débordèrent le jeune homme.

L'ardeur du feu qui l'animait aurait seule suffit à ôter tout vestige du bain dans lequel il trempait toujours les pieds. Mais c'était une autre moiteur qui l'envahissait désormais.

La servante était petite. Moins que Marguerite de Volpilhat, mais assez quand même pour que Cristòl eût son bonnet blanc dans le nez, tant elle mettait de soin à le frotter de près. Il inspira à la racine de la blonde chevelure ; et à dire vrai, en cet instant, il n'était rien moins que lui-même. Les cheveux... Il sortit à cet instant de sa pétrification, mu par son désir, l'appel de ses sens, et l'écho de ce nom : Margot. De sa main droite, il détacha, non sans violence, le petit bonnet blanc. Et les boucles blondes qui en jaillirent achevèrent d'emballer son souffle et son coeur : un trouble bien visible, nu qu'il était, debout dans son baquet.

Son bras puissant, qui portait le lourd écu de Saint-Félix au combat, referma son étreinte dans le dos de la servante, la pressa lestement contre lui, et la tête en quelque ciel égarée, un sourire avide et conquérant aux lèvres, le Baron enjamba, Margot contre lui, le bord du baquet. C'était le dernier obstacle... Il n'y avait dans cette chambre aucun lit fait, mais la couche protégée de la poussière par un vieux drap suffirait bien. Cristòl prit juste le temps d'enfouir son visage dans le cou de Margot, d'en sentir toute la douceur et d'y déposer un brûlant baiser avant de la pousser sans ménagement sur la couche. Lui, vêtu comme aux premiers jours du monde, était prêt ; elle avait son corset, sa jupe et ses jupons. Les retrousser était très naturellement le choix à faire, pour celui qui n'a guère besoin de préliminaires.

Le désir ôte toute prévenance aux hommes ; alors que faire, lorsqu'en sus ils retiennent leurs pulsions durant des mois ? La soupape finit par lâcher. Ils ne deviennent guère plus que des bêtes. C'est avec cette bestialité que Cristòl remonta les jupons de la servante. C'est avec cette bestialité que Cristòl se laissa tomber sur elle, haletant comme un chien de courre après la chasse, lors que la sienne commençait seulement. Il n'y avait qu'un seul mot à ses lèvres, tantôt expiré, tantôt glapi, un mot pour deux femmes, pour deux désirs, et pour un seul plaisir :


- « Margot... »

Et c'est avec cette bestialité toute humaine que Cristòl accomplit son oeuvre charnelle, dans l’absence de volupté propre aux soldats en campagne depuis de trop longs mois.
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Margot
quelques semaines plus tard

Nous nous souvenons que Margot était devenue la maitresse, non du cœur, des sens de Cristol.
Le jeune seigneur avait invitée la lingère, à le rejoindre presque tout les soirs. Margot, qui ne détestait point la chose, y mettait tout son talent...

Mais voilà, la futée avait un plan...et ce soir là, elle se décida à passer à l'action.
Aussi attendit-elle avec impatiente, non dénuée d'angoisse, le moment où il lui faudrait le rejoindre.
Cristòl
Acte IV : Où une retorse lingère fait plier un crédule Baron.

[Fin septembre, près d'un mois et demi après l'arrivée de Cristòl]


Les ébats de Cristòl et Margot étaient devenus, avec le temps, moins violents, pour ce que les sens du jeune homme avaient perdu l'ardeur du manque, pour ne garder que la vigueur de l'envie ; vigueur au demeurant tout à fait honorable, et dont la servante ne semblait pas se plaindre.
Mais la servante, quand bien même elle eût été frigide, aurait simulé, pour le bon plaisir du Baron, les effets de son voluptueux labeur.
La joliette avait même de l'art, dans cet exercice nocturne, et tant de douceur aurait presque fait oublier au Méridional qu'il était loin, fort loin de son pays.

Parfois il songeait que ce pouvait être dangereux, d'entretenir une liaison avec cette femme, qu'un jour cela lui coûterait.

Mais ce soir-là, alors qu'il commençait à songer au retour, et aux joutes à venir en Lavardin, il lui dit encore de venir, parce que la peur du voyage l'étreignait... Tel Ulysse que Calypso retenait, mais qui y prenait bien du plaisir, le jeune Sìarr se plaisait à croire que Margot régnait sur sa vie, et baste du reste.
Du reste... Il y avait du vrai dans cette affaire, car la servante avait l'esprit bien plus retors que lui.

Quand elle se présenta, il lui ouvrit la porte, l'accueillit avec un sourire taquin, et referma bien la porte avant de l'attirer vers lui de dos, par les épaules... Il avait coutume de lui délacer son corsage, pendant qu'ils échangeaient les rares mots qu'ils devaient dire de toute la nuit.


-« Et bien, la jolie, qu'est ce minois ? Je te trouve changée... Ton bon maître pourrait faire venir un médicastre. »

Mais il était impossible, encore, à Cristòl, de voir la réaction de Margot sur son visage : elle lui tournait le dos. Et il poursuivit, alors que ses mains achevaient de délacer le corset, et entamaient l'exploration du dos dénudé de la jeune femme :

-« Allons, je me trompe peut-être. Que dit-on aujourd'hui dans la maison ? J'ai été en campagne tout le jour à cheval, alors... parle, ma belle. »

Et, l'oreille alerte, il commença à explorer les courbes de son dos par ses lèvres et son souffle.
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Margot
Allons, je me trompe peut-être. Que dit-on aujourd'hui dans la maison ? J'ai été en campagne tout le jour à cheval, alors... parle, ma belle.
tout en disant cela, Cristõl lui délaçait son corsage avec avidité, obligeant la jeune lingère à se contorsionner pour lui faire face. Car elle ne pouvait lui annoncer la nouvelle dos à lui.

Seigneur, je ne sais comment vous dire…
la finaude, faussement intimidée, feignit de n’oser regarder le seigneur dans les yeux, et réussi même à feindre d’être au bord des larmes…Son plan, elle l’avait répéter depuis des semaines, depuis qu’elle était devenue la maîtresse de jeune homme.
Entre temps, elle en avait profité pour prendre des renseignements sur Cristõl, celui-ci était un noble seigneur languedocien qui venait faire villégiature chez le Vicomte. Elle avait aussi appris, via sa sœur Margot servante de la Princesse Armoria, que celui-ci était le fiancé de Loreleï. Cela faisait encore plus les affaires de Margot, avec une fiancée aussi prestigieuse, celui-ci n’aurait peut-être pas très envie d’avoir un batard…et qui plus est, une ancienne maitresse à la langue bien pendue.

En attendant, le dos dénudé, la gorge largement visible, les cheveux retombant jusqu’à ses hanches, les yeux humides, elle offrait une image, fort charmante au demeurant, de la jeune fille éplorée.

Relevant timidement les yeux, elle regarda son amant, et repris la parole


Mon doux seigneur, je crois…je crois que je suis grosse de vos œuvres.

Se mettant à hoqueter, elle poursuivit d’une voix rendu presque inaudible par les larmes
si le vicomte…sniff…ap...appre…apprend ça..ça…il..il…vava…me ren…renvoy…renvoyer…et vvous sav..savez ce qu’on qu’on ffait au fifille mère ? Oh seigneur, que que vais-jje deve..devenir

a travers ses larmes, la lingère scrutait attentivement le visage de Cristõl afin de voir si sa petite comédie prenait, et surtout anticiper la réaction du Baron. c'était la là plus fine partie qu'elle eu à jouer.
Cristòl
Elle si docile d'ordinaire se tortillait sous les doigts du Baron, de sorte qu'il comprit bien vite que son esprit était préoccupé. Il imagina qu'elle avait peut-être cassé un pot précieux et qu'on l'en avait grondée, ou qu'elle avait oublié de changer les draps d'une chambre ou de mettre à chauffer la couche du maître... Mais bien loin était-il de penser à telle affaire !

Alors que les larmes la rendaient plus désirable encore, elle hoquetait des mots qui ébranlèrent tout à fait le jeune homme. Grosse de ses œuvres ? Mais enfin...
Si, c'était possible. Pourquoi prétendre le contraire ? Mais que penserait son père ? Et la lingère de continuer ses sanglots bien compréhensibles, qui faisaient mal au Baron. Non qu'il l'aimât : c'était bien pour les plaisirs du corps qu'il passait ses nuits avec elle. Mais il avait quelque amitié pour cette frêle créature dont le destin tenait entre les mains du Vicomte de Meaux ; il avait quelque attachement pour son air mutin et pour la douceur qu'elle lui avait apportée.


-« Si le vicomte…sniff…ap...appre…apprend ça..ça…il..il…vava…me ren…renvoy…renvoyer…et vvous sav..savez ce qu’on qu’on ffait au fifille mère ? Oh seigneur, que que vais-jje deve..devenir. »

Pour servir le jeu de la servante, le caractère de Cristòl n'était pas d'un naturel suspicieux ; sans être crédule, il faisait confiance aux personnes qui lui étaient proches, et en pareille affaire, n'eût jamais imaginé que l'on pût feindre l'émoi des larmes. Emu, il entoura de ses bras la jeune femme tremblante, et la serra contre lui, tâchant de son mieux de rattraper le désespoir de la fille.

-« Allons, allons, ce n'est rien... J'irai le dire pour toi à ton Seigneur, je lui dirai de ne pas te chasser, que c'est moi... Ne pleure pas, ma jolie... »

Et à mesure qu'il disait ces mots, il entrevit les bénéfices de la situation - et les écueils.
Il songea à Armoria : devait-elle le savoir ? N'était-ce pas elle qui l'avait encouragé à partir se rafraîchir les membres ?
Mais un enfant... Il n'avait pas encore l'habitude de raisonner comme un courtisan. Cela lui serait-il profitable, ou pénalisant ? Il entrevit une lueur, dans l'obscurité de l'affaire, et caressant les cheveux de Margot dans un mouvement lent et régulier, il dit finalement :


-« Nous sommes le vingt et sept de septembre... Alors si c'est un garçon, je l'appellerai Vincenç, et si c'est une fille, tu choisiras, ma jolie. Ce n'est pas grave, ce n'est rien... »

Il enfouit son visage dans la belle chevelure dorée de la jeune femme. Quoi encore ? Oui, cela peut-être...

-« Ma jolie, voudras-tu cet enfant ? Je te trouverai au besoin une nourrice, et peut-être le Vicomte acceptera-t-il que tu l'élèves ici. Cela ne t'ira-t-il pas bien ? Sinon... »

Mais sinon quoi ? L'emporterait-il tout seul en Languedoc, le verrait-il grandir en même temps que ses propres enfants, mais l'aîné, néanmoins, et qui resterait toujours son premier. En était-il même certain ? L'ancien berger soupira... Il y avait bien une demie-douzaine de bergères qui pourraient, un jour, faire irruption dans sa vie, et prétendre avoir un fils de lui. Les croirait-il toutes ?
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Margot
-« Ma jolie, voudras-tu cet enfant ? Je te trouverai au besoin une nourrice, et peut-être le Vicomte acceptera-t-il que tu l'élèves ici. Cela ne t'ira-t-il pas bien ? Sinon... »

pour le coup, Margot eu un haut le cœur, cela ne se passait pas vraiment comme elle l'espérait. Vite, il fallait trouver une solution, car, non de nom, elle ne voulait pas élever un bâtard sans compensation financière.
Car sa réputation à elle aussi été en jeu, il fallait qu'elle trouva un mari, et qui voudrait d'une fille qui avait été aussi ouvertement catin.

Les plans commençaient à prendre forme, si jamais Cristol ne lui donnait rien, elle ne garderait pas ce bâtard et ainsi la faute resterait entre eux deux et le vicomte.

Reprenant contenance, elle leva ses yeux vers lui


Ohh gentil seigneur, mais avez-vous pensé à ma réputation? une fille comme moi n'a que sa vertu à offrir à un homme. Pas marié est déjà mère...comment je vais trouver un mari? Ma seule chance maintenant c'est d'avoir une dot conséquente à offrir à un homme. Qui sera alors beaucoup moins regardant sur la vertu de sa promise.
Vvous me devvez bien ca, pour l'amour de votre enfant à venir, ne laissez pas sa mère le payer d'une vie de honte et de solitude.


Reprenant les sanglots, Margot avait joué là son va-tout...l'honneur d'une pauvre fille. Cela suffira t-il? et qu'elle sera la réaction du Vicomte?
Cristòl
Le Baron saisissait mal, enfin, quel serait le problème ; du moins ne voyait-il pas tous les problèmes. Du mieux qu'il put, il essaya de se figurer quel était le quotidien d'une telle femme... Il ne se posait sans doute pas les bonnes questions, parce que lui-même avait été élevé par une vieille femme seule, et ne cessant de lui expliquer qu'il était le fils d'un homme qui l'avait laissée... C'eut été plus simple, dans son esprit, s'il avait grandi avec une veuve.
Non. Ce n'était pas la bonne question à se poser. La seule qui importait était : voulait-il refuser quelque chose à cette femme, qui était condamnée en société par son fait, à lui, et lui seul ?
Il soupira, et la serra encore contre lui, pour ne pas voir ces yeux larmoyants.


-« Ah, ma jolie... Crois-tu que tous les nobles soient parés d'or et de diamants ? Ton Seigneur a la chance d'un domaine riche, aux nombreuses ressources. Il n'en va pas ainsi de tous... J'ignore même ce que me rapporte mon domaine. Mais enfin, c'est mon enfant... Alors je peux bien te promettre de te payer les frais de sa naissance, de sa croissance et de son éducation. Et je constituerai une dot pour toi, qui sera à disposition de l'homme qui acceptera de t'épouser, ma jolie... Avec un minois tel que le tien, ce ne sera pas dur, je crois. En plus de cette dot, le futur époux n'aura pas à craindre la charge que lui serait l'enfant de mes œuvres, puisque je m'occuperai de lui tout payer. Allons, cela t'irait, j'espère. »
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Margot
Profite d'être collé à lui pour laisser echapper un petit sourire de satisfaction. L'acte 1 était en branle, Margot était quasi sur de la sincérité de ce petit seigneur de province, decidemment les hommes sont bien faible devant les larmes et la chair.
Et après l'ont traité des les femmes de sexe faible, ah si seulement ceux qui disaient ceci savait à quel point le monde était dirigé par ses faibles créatures.

Margot se dit qu'il était temps pour elle de remercier Cristol, aussi elle repoussa tendrement, le regarda et lui dit


Oh mon seigneur, que vous étes bien bon pour une fille comme moi. Maintenant, je n'ai de crainte que de mon seigneur le Vicomte, qui est si vertueux...
Mais venez seigneur, maintenant que le mal est fait, nous pouvons nous esbattre sans crainte d'un nouveau fruit....


Et doucement, elle ramena le seigneur contre elle afin de le laisser la lutiner un peu
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