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[RP] Auberge des Milles Bulles.

Emma.
La blonde s'était naturellement rendu dans la Rue des Maraudeurs, un nom pas facile pour une auberge, mais le quartier était pittoresque et chargé de bonne humeur, elle avait reprit la maison de sa soeur, elle avait demandé certains aménagements nécessaire pour l'auberge et a présent tout est prêt pour y accueillir, amis, voyageurs et autres..

Un instant elle resta devant la battisse, tout était différent désormais, mais cette maison allait renaitre, reprendre vie, déjà les fleurs en éclosion lui rendait son charme, le jardin aménagé en petit lieu où il ferait bon de prendre le repas les soirs d'été lui donnait un aspect calme et paisible..

Elle s'approcha doucement, comme une Demoiselle au coeur affolé, son émotion était à son comble, elle regarda sa propre maison à quelques mètres de là et ferma les yeux, souvenirs brûlants, cette maison lui rappelait beaucoup de choses... elle avait ce côté brut et ce côté doux à la fois, les pierres tannées par le temps, elle surplombait la ruelle, les champs alentour et embrassée de sa hauteur la beauté Franc Comtoise.






Prenant une goulée d'air la Blonde, remonta doucement les marches, ses yeux se perdant vers l'horizon, le cadre était magnifique, du haut de la terrasse qui donnait dans la rue, on pouvait y voir de cet endroit, les rondeurs du Comté et sentir la douce odeur que dégageait les alentours, embrassé du regard les couleurs doré des champs alentour, elle prit appuis un instant sur le rebord de pierre, se laissant aller à sa rêverie, tout était intact dans sa tête et en ces lieux..





Elle tourna les talons, scruta la porte espérant peut-être que celle-ci s'ouvre sur le trésor de sa vie, puis posa la main sur la poignée, ouvrit doucement la porte, espérant bien que l'aménagement était enfin fini, une vague fraiche vint se glisser sur son minois et son regard s'émerveilla devant les travaux accomplis, une salle magnifique se dressait devant elle, elle fit ses premiers pas dans ce nouveau lieu, un peu hasardeuse, touchant à tout, vérifiant chaque détail, dans sa tête elle était satisfaite, dans son cœur se réalisait un rêve.






Elle prit la direction du comptoir, le tabouret haut était déjà à sa place prêt à accueillir sa digne tavernière, sa fée Clarri, elle rayonnait de jours en jours et elle espérait que ce cadeau lui plaisait, bien que la Blonde, n'aimait pas trop les regards insistants sur le corps de sa petite princesse, elle était son âme, son coeur et n'appréciait pas qu'on lui fasse du mal, elle passa une main sur le comptoir en bois massif, rien n'avait été omis et ses économies avaient était creusée pour cet endroit, mais elle sentait que cela serait un bon investissement, que plein de choses viendrait ici.



Se tournant vers l'escalier, elle posa sa main sur la rambarde et monta à l'étage, les odeurs de fleurs se faisant sentir, elle respira un peu plus, quatre chambres avaient été faite, pour le moment elle jugea cela bien suffisant, poussant doucement la porte de la Chambre Blanche elle fut surprise elle-même devant la douceur et l'apaisement que procurait cette pièce.





La fenêtre ouverte, laissait venir un courant d'air frais, tournant dans la pièce elle enleva quelques poussières qui étaient venues se perdre, puis se postant devant la fenêtre elle admira le paysage, le vieux chêne n'avait pas bougé, il était toujours là fier et droit, elle pensa que bientôt elle se rendrait à son pied pour s'y recueillir comme elle aimait le faire par le passé.



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Clarrissia
La taverne auberge des "Mille Bulles", c'est ainsi que l'on pouvait appeler cet endroit les souvenirs heureux. Un lieu chargé d'histoire, de joie, de bonheur, de vie mais aussi de drames, de rancoeurs et d'amertume.

Emma, la tante et maman adoptive de Clarrissia depuis la mort de la génitrice de celle-ci, avait récupéré la maison de sa soeur, le 4 rue des Maraudeurs, tout près de la demeure de Line ; elle l'avait restaurée, aménagée et agrandie ; et les lieux revêtaient une allure absolument superbe et chaleureuse.

Les "Mille Bulles", le seul souvenir à qui Clarri permettait de vivre.

Les Mille Bulles c'était un lieu immaculé. Rare sur cette terre pour être signalé ; même dans les vies qui n'ont pas à se plaindre des vicissitudes du destin.
Mais si tourmentés, si pâles que soient ces souvenirs, ils planaient encore dans les rayons d'azur qui se reflétaient dans le lointain des Royaumes.

Les autres...les autres n'étaient que des bulles de malheur ou d'ennui surgissant des tristesses ou des déceptions de toute existence.
Clarri n'avait d'yeux que pour ce lieu, ce lieu que sa famille, les amis de sa famille avaient nourri de leur souffle et miraculeusement ne les avaient aucunement laissé s'évaporer dans l'espace.

Rien ne meurt volontairement en ce monde.

En cet instant elle bénit sa maman Emma qui avait conservé cette loi qui garde ou élimine ce qu'elles avaient vécu. Pourquoi tel souvenir meurt et l'autre survit ?
Quoiqu'il en soit, la mésange constata que la volonté de sa mère, sa tenacité, fit qu'elle ressuscita ce qu'elle avait aimé de préférence à ce qu'elle avait haï ; ce qui lui avait fait du bien à celui qui lui avait fait du mal.

Le souvenir des Mille Bulles, le souvenir de cette maison...celle qui fut la sienne étant enfant creusaient des traces de leurs jours anciens. On recueillait une part de notre âme ; certes, ces souvenirs ne rempliraient jamais le creux d'une main, mais ce qui leur restait de mémoire était le seul trésor qu'elles voulaient arracher à la mort et à l'oubli et emporter avec elles dans un autre séjour.

Les années ne prolongent pas nos misères où nos joies, elles comprennent celles que l'on perd.

Les véritables souvenirs, les seuls qui survivent et qui ne vieillissent pas sont les souvenirs de l'enfance.
Emma le savait bien, Clarri aussi. Jusqu'à la fin de leurs jours, ils conserveront la grâce, l'innocence et le bonheur des jours heureux, et laisseront choir ceux que l'on avait posés en travers de leurs pas : les contrefaits, les malpropres, les malheureux. Oui, ceux-là tomberont dans les ténèbres.

Elle sourit Clarri sur le seuil de leur auberge. Elle regarde sa maman les yeux voilés, tenant Maël d'une main; posant les paniers d'osier d'Emmeline et Nathanaël de l'autre.

Elle a envie de se jeter dans ses bras. De l'inonder de baisers sur son visage radieux. Une sacrée femme que sa maman. Elle l'aimait Seigneur, comme elle l'aimait.

Et puis elle pense la mésange...leur histoire n'était certes pas passionnante ; ça elle le savait. Elles n'avaient aucune victoire guerrière à leur actif, aucun fait marquant à noter dans les tablettes, pour qu'elles soient considérées comme des fers de lance. Elles n'avaient pas de belles paroles à offrir qui pourraient ressembler à ce que les grandes gens pourraient leur bonnir, mais elles avaient leurs vies ; aussi insignifiantes, aussi banales pussent-elles être.

Alors ; pourquoi tous ces détails qui avaient marqué leur existence perdraient-ils de leur valeur ? C'était leur vie après tout ; leur vie réellement vécue.

Elle murmure tout bas...


- Maman, on ne dédaignera jamais ce que tu as fait revivre.
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Clarrissia
"Les Mille Bulles", c'est une cour dorée, une histoire un peu envoutante sur les flancs de l'enfance et le moulin du coeur dans le fond d'une rue sous un chapeau étoilé d'une nuit qui fuit trop vite.
Sur le banc de la bâtisse, des regards tout proches, sous l'arbre de l'envie, le châtaignier encore existant, un sommet qui mène vers l'impatience de la revoir qui coule dans les veines de Clarri. Paupières fermées elle l'attend.

Au milieu de la cour, un panier d'osier où dort son petit frère Nathanaël, ainsi que sa fille Emmeline...côte à côte. Ce panier posé sur une vieille pierre, rempli de désirs d'amour, de projets et d'espérance enivre ses sens. La jeune fille pose un regard hésitant, voire trop sage de sa vie vers sa folie, sa maman...Emma. Ce passage d'envie aux reflets ambrés qui darde son coeur d'une force fragile et d'un reflet d'ivresse.

Elle se repasse les mots qu'elle lui dira quand elle rentrera ce soir après une longue journée harassante...voir, toucher, apprendre, aimer, effleurer, serrer, comprendre, parler, désirer, vouloir, frôler, embrasser, chuchoter, brûler, croquer, apprécier, s'enivrer, respirer, sentir, mordiller, caresser, contempler, regarder, masser, vivre...

Et puis Clarri s'allonge dans le jardin. Ses plumes, son encre et ses parchemins ne la quittent jamais...elle a envie d'écrire. Ecrire pour celles qu'elle aime et qu'elle a aimé...

D'une main tremblante, son premier récit est pour sa tante, sa maman adoptive...




Maman...

J'adore quand tu passes ta main dans mon dos, que tu la poses sur ma cuisse et que tu serres un peu, quand tu entoures ma taille de tes bras.
Tu m'apaises, tu me rassures. Avec toi je suis heureuse et me sens protégée. Alors je sais à quel point tu m'aimes.
Mais ce que j'aime encore plus, c'est lorsque tu ne te caches pas quand tu me montres ton amour devant les autres ; cette manière de leur faire comprendre que je suis ton amour à toi...ta fille...et toi rien qu'à moi.
Etrange maman cette sensation. Je suis seule, étendue sur l'herbe mouillée, dans ce lieu chargé de souvenirs. Tu n'es pas là et je me repose toujours du même côté...comme si j'attendais que tu veuilles bien venir t'étendre près de moi, m'enrouler contre toi, poser ma joue contre ton dos, mêler mes cheveux aux tiens...comme si tu étais là.

Que cela me semble long sans toi.
Et j'imagine alors tes mots...ma fée, ma princesse, je suis là tout près de toi.


Elle enroule le parchemin et le dépose près d'elle délicatement. Puis reprend une feuille vierge et écrit...elle écrit pour celle qu'elle a tant aimé...celle qui n'était plus depuis tant de temps et qu'elle n'avait jamais oublié.




Mon tendre amour,

J'ai encore dans ma bouche le goût de ta bouche, ce goût que tu m'as donné, et qui s'est imprégné en moi.
Je touche mes joues, elles sont encore fiévreuses et tapissées de désir. Ma langue s'affole, mangée par ton sexe, et je m'y repose pour sentir au delà du temps ce goût de nid au coeur du ciel.

De flambeaux de sexe en bassins soudés, la fusion a pris, passé, présent, avenir, tout se lie.
Ma fauvette, tu m'enivrais, tu me volais, tes yeux embrasaient mon corps, ta langue entre mes épaules dissipait tout chagrin...j'implosais.

Rappelle-toi, dans l'attente de ton corps, tout doucement posé contre le mien, je glissais ma main sur ton ventre. Le désir jamais en moi ne s'est éteint, même après ta mort j'ai encore envie de toi. Je rêve que tu m'entraînes, et qu'à la commissure de nos lèvres, nos baisers se perdent, qu'à la commissure de nos cuisses, nos eaux se mêlent...

Tu me manques...mon Dieu que tu me manques...

D'une mésange à sa fauvette...


Elle reste un long moment couchée sur le sol. Ses yeux regardent le ciel...d'étranges volutes irréelles dansent devant ses yeux...rien ne sera plus comme avant. Toutes les deux s'étaient imposées à son âme et dans son coeur, comme un appel ; comme un souvenir qu'on a de nos morts quand ils ont quelque chose à nous communiquer...

Elle se relève, agrippe la anse du panier d'osier et rentre. Dépose le parchemin pour sa maman sur son bureau, regarde le deuxième écrit...le glisse dans l'échancrure de son corsage...


- Je le porterais moi-même sur ta tombe.
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Emma.
Elle avait quitté son bureau aux premières lueurs d'un soleil mourant à l'horizon, sous son bras une flopée de parchemins, dans sa tête tout un tas de choses, mais une chose avant sa famille, sa ressource et bien entendu sa fille Clarri.

Douce mélopée qu'est celle qui inonde sa vie d'un soleil immense, sa petite fée qui d'un battement de cils éveille en elle le désir d'avancer encore, toujours et de se battre encore plus fort.

Elle arpente les rues, un passage au marché le plein de provisions pour l'auberge son autre lieu de vie, un autre chez eux, bientôt il y aurait la valse des malles pleines, les malles qui videraient leur petite maison Rue des Maraudeurs pour aller emplir de rire et de joie le Manoir de Chateau Chalon.

Elle remonta une ruelle, puis bifurqua et enfin en descendit une autre, la douceur printanière, la faisait se sentir plus légère, elle vit enfin la bâtisse de pierre, le chêne dressé fier comme un roi et son sourire s'agrandit un peu plus.

Elle tourna autour de la maison, côté jardin elle remonta les marches, qui donnait sur une terrasse, puis elle ouvrit la porte vitrée de son bureau, des fleurs des champs venaient embaumés les lieux, son bureau ici mais, pas chez eux, parce que chez eux cela ne serait que pour la famille et pas les affaires diplomatiques, ou autre, elle posa les paperasses sur le bureau, le panier au sol, son regard se posant sur une missive bien en vue.

Elle la saisit doucement dans ses mains, la portant à son nez, sourire de tendresse sur le minois, le parfum de sa fée, elle la décacheta avec lenteur, comme on ouvre le plus beau cadeau et ses yeux parcourent les mots, ses yeux devenant humide.


Citation:
Maman...

J'adore quand tu passes ta main dans mon dos, que tu la poses sur ma cuisse et que tu serres un peu, quand tu entoures ma taille de tes bras.
Tu m'apaises, tu me rassures. Avec toi je suis heureuse et me sens protégée. Alors je sais à quel point tu m'aimes.
Mais ce que j'aime encore plus, c'est lorsque tu ne te caches pas quand tu me montres ton amour devant les autres ; cette manière de leur faire comprendre que je suis ton amour à toi...ta fille...et toi rien qu'à moi.
Etrange maman cette sensation. Je suis seule, étendue sur l'herbe mouillée, dans ce lieu chargé de souvenirs. Tu n'es pas là et je me repose toujours du même côté...comme si j'attendais que tu veuilles bien venir t'étendre près de moi, m'enrouler contre toi, poser ma joue contre ton dos, mêler mes cheveux aux tiens...comme si tu étais là.

Que cela me semble long sans toi.
Et j'imagine alors tes mots...ma fée, ma princesse, je suis là tout près de toi.


De ses lèvres vermeilles un souffle en sorti.

Je t'aime ma fée

Elle ouvrit un tiroir, en sorti un coffre verrouillé, saisissant la clé accrochée à son cou elle ouvrit celui-ci, elle passa ses doigts, sur des lettres, une mèche de cheveux d'Anna, celle de Clarrissia, puis elle y glissa la lettre de sa tendre fille, son coffre à secrets comme elle aime l'appeler, personne mis à part elle ne savait ce qu'il contenait...

Elle referma son petit coffre, remit la clé à son cou, puis le rangea dans le tiroir, reprenant le panier elle dévala les marches la menant à la salle, elle était là, belle, magnifique et rayonnante, telle une déesse sur son tabouret, la blondinette posa son panier sur une table et s'approcha de sa fille, une main douce passa dans son dos, puis elle l'enlaça avec sa douceur maternelle, une bise venant effleurer son front.

Bonsoir ma puce.. Comment s'est passé ta journée ?

Elle lui sourit comme elle lui souriait toujours, puis embrassa ses deux petits et sa petite fille.

Et vous mes angelots, comment a été votre journée ?

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Clarrissia
Il était tôt en ce matin du 26 avril, Clarrissia venait de terminer la malle de sa maman devant prendre les chemins pour une mission avec Wilfred.

Juste le temps de fermer la penne, elle entend un bruit furtif. Sa mère se tient dans l'encadrement de la porte de sa chambre, belle à rêver, étoile inaccessible aux formes parfaites que l'on devinait sous sa robe lascive...


- Bonjour maman...ben voilà, tes bagages sont prêts. Je n'ai rien oublié. Ton col d'hermine, ta cape rouge, tes robes pliées et tes bottes graissées.
J'ai même glissé la dernière fiole de parfum de ta soeur chérie...Anna. Tu te rappelles ? Elle avait reconstitué une essence particulièrement délicate dont elle aimait nous en imprégner elle-même...


Elle sourit attendrie mais le coeur serré la mésange.

- L'eau de l'ange aimait-elle nous dire...l'eau de mes anges. Elle l'avait composé exclusivement pour toi, ce mélange de muscade, de cannelle et de pétales de rose avec un soupçon d'ambre mettant une touche finale et délicate à ton essence...j'ai rebaptisé son parfum...les larmes d'Emma...

C'est le dernier flacon...pour que tu ne m'oublies pas en chemin, pour que tu me reviennes très vite...


Elle essuie ses yeux d'un revers de manche puis l'enlace...

- Tu continueras toujours de semer ce que tu n’as jamais cessé de glorifier : la science, le savoir, l’amour.
Pffff maman...ton désir d'aimer les autres me fait peur. J'ai peur que tu m'oublies. Te voir partir fait naitre à chaque fois dans mon coeur la peur de ne plus te revoir.
Mais c'est ton voeu le plus cher celui de voir un jour voler les colombes de bonheur. A quoi bon t'en empêcher, tu serais trop malheureuse. Tu as un idéal de justice et de paix qui fleurira toujours sur cette terre ; tu es vivante maman. Je conserverai toujours en moi cette image de toi : celle d’une femme entière.

Maman, j'ai juste peur à l'idée de vivre sans toi. Tu me manques déjà...pourquoi la vie veut que je grandisse sans toi, je n'y comprends rien, je ne vois plus rien...
C'est le vent qui m'a poussée vers toi ; une douleur intense aussi je crois...je pensais qu'à deux les blessures se soignaient mieux...en effet oui elle ses soignent, mais ressurgissent chaque fois que tu t'éloignes de moi.


Elle prend le visage de sa maman entre ses doigts et la puissance de son regard l'oblige à détourner ses yeux...

- Ton sourire et ta voix si douce..."Ne me laisse pas toute seule, m'as-tu dit, aide-moi, viens je t'en prie"

...et j'ai vu ton magnifique visage éclairé par tes longs cheveux blonds ; je suis devenue miroir de ta vie, comme toi tu es devenue ma vie...au regard de tes iris bleus...j'ai eu faim de vie et d'amour ...quelle idée de partir mon Dieu...loin, trop loin. Reviens-moi vite.
Tu m'as appris que les barrières sont faites pour laisser passer de l'air, du vent, de la lumière et de l'amour...

Je t'aime...alors...vas-y maman, pars doucement, mais regarde-moi maman, laisse-moi voir une dernière fois tes yeux... maman....maman...je m'occuperai de ton fils comme de ma fille et de ma soeur...sois sans crainte...


D'étranges sensations l'envahirent...un énorme sentiment de solitude l'envahit tout à coup...qu'elle revienne vite...très vite.
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Emma.
    L'aube avait éclairé de la douceur des rayons du soleil la chambre, elle s'était étiré tel un chat après un bain de soleil, elle se sentait mieux, libre un poids énorme en moins sur le cœur, et une confiance en l'avenir nouvelle, pleins de projets ressortaient des malles, et surtout le mariage le 23 Juin....


    Elle planta ses azurs dans le plafond, elle souriait bêtement la Blonde, elle souriait de ce bonheur tout bête, mais bien immense qu'était celui de la chaleur de sa famille, oui sa famille, ses enfants ainsi que ceux de Wil, et Wil bien entendu son promis qui lui donnait tant de douceur et d'amour, pour combler chacune de ses plaies, pour la soigner dans son cœur meurtri, lui plus eux elle arrivait enfin à se dépêtrer de la boue collante qui lui tenait les jambes et elle avançait.


    Un bruit à l'étage inférieur, la mit en alerte, sa fille probablement, sa petite fée, qui lui procurer tant de choses, elle se leva enfin de sa couche, et passa par la salle d'eau pour se toiletter et enfiler une robe laissant ses boucles blondes libres au vent, bientôt elle quitterait l'Auberge pour le Manoir les tapisseries et autres ameublement serait finis à leur retour de mission..


    Elle descendit à pas de chat les escaliers, et s'appuyant sur le chambranle, elle croise les bras regardant avec fierté sa fille, son cœur se réchauffa, qu'es ce qui les liaient tout les deux nous dirait vous, hé bien un lien fusionnel et passionnel, quelque chose que personne ne peut vraiment comprendre, un amour profond et sans borne, fais d'anicroches et de petites blessures, pour toujours se revenir encore plus "amoureuses" l'une de l'autre...


    Une mère et sa fille, un lien parfait, un lien incassable, Clarrissia sa fierté, sa beauté féline, sa grâce et sa lumière, elle lui sourit avec sérénité écoutant ses doutes sur son départ, elle pouvait bien comprendre que la séparation était difficile pour elle aussi cela l'était... Le cordon entre elle ne se coupait pas et ne couperait jamais, cela leur était essentiel, vital même...


    Sentant les mains fraiches de sa fille sur ses joues, elle plonge ses azurs dans son regard, elle se perdrait presque, et l'écouta avec attention, puis d'une voix douce elle reprit


    M
    a puce, je te promets de te revenir, je ne peux pas t'abandonner, tu le sais parce que j'ai et j'aurais toujours besoin de toi, tu es cette boussole et cette lanterne qui va me ramener à Dole, et quand je reviendrais je tomberais encore dans tes bras et notre lien sera encore plus fort..plus indestructible... je t'aime ma douceur.. je t'aime ma fille..


    Elle posa ses yeux sur les malles, puis se détachant presque à regret de sa fille elle se tourna vers ses trois petits anges qui babillaient joyeusement, s'agenouillant devant Maelle elle déposa le plus doux des baisers sur son front et caressa son visage poupin, son cœur se fissura un peu plus, puis se redressa elle se dirigea vers les deux paniers ou était Nathan et Emmeline, elle prit chacun des petits dans ses bras, les embrassant avec sa douceur maternelle.


    Je vous aimes mes amours, je vous reviendrais très vite, vous êtes tous les quatre ma chair et mon sang, et vous serez mes guides pour mon retour..


    Elle les déposa à nouveau dans les paniers, et voyant un garde arriver pour embarquer ses malles elle le laissa faire, attendant qu'il est fini puis dans un élan d'amour de tendresse, elle enlaça sa grande, et lui embrassa la joue.


    Je suis fière de toi ma chérie, de tout ce que tu fais, ici avec eux, avec moi, je t'aime et je te reviens vite, merci pour la préparation des malles, pour le flacon d'Anna, pour tout ma chérie, je t'aime ne l'oubli jamais et je te le répète je reviendrais très vite.
    Je courais les chemins pour te retrouvais, pour vous retrouver encore plus vite.


    Elle prit sa cape, la referma sur ses épaules, et se dirigea vers la porte, un regard plein d'amour pour eux, un souffle


    J
    e vous aimes...

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Clarrissia
C'était un matin comme tous les matins. Un ciel de traîne ; traînant quoi ? On se le demande, mais un ciel de traîne.
Et comme tous les jours à Dole, les matins commencent toujours par une réalité fort banale, un doux retour aux souvenirs d'antan. L'air Dolois qui resurgit.
Cette bonne atmosphère douceâtre, familière et enivrante, où se côtoyaient les misères populaires mais familières ; ici point d'orgueil, on parlait de ses problèmes, on écoutait simplement, sans rien dire. Tout respirait les illusions, les promesses d’espoir ou les rêves atteints.
On plongeait dans cet univers noyé par les esprits tour à tour mesquins, prisonniers de leur esprit torturé, assoiffé d’idéaux ou étriqués dans leur toute petite vie. Il y avait les rêveurs, les altruistes, les mous, les durs, les amoureux transis, les assassins…cerveaux torturés par les habitudes, emprisonnés dans leur folie.

Les manants qui s'écroulaient ensuite sur la table, le bras replié, Emma et Clarri contemplant tout ce désastre avec respect et commisération...c'était ça la Franche-Comté, des gens qui n'avaient que leur simple vie à faire partager aux autres.
Il y avait...celui qui se réveillait le matin avec l'envie inextinguible de tuer sa femme, le sieur bien mollasson qui rencontre une Dame toute aussi mollassonne et qui se béniront probablement mollement, le galant et libertin impénitent qui pense que toutes les femmes tombent systématiquement amoureuses de lui et...Emma, sa douce maman, toujours aussi fraîche et désirable...Dame Line qui passait de temps à autre apporter une lueur encore vive, et portant son regard lourd de mélancolie...

Ce matin-là dérogea à la règle. Près du comptoir, un enfant un peu blême, le visage trop maigre et la chevelure rouquine, jonglait avec des pièces de linge roulées en boule.
A l'arrivée de Clarri, l'enfant arrêta net sa jonglerie et lui sourit de toutes ses dents.


- Je m'appelle Gédéon, j'ai huit ans.

La jeune femme sourit puis haussa les sourcils. Huit ans. On lui en aurait donné cinq ou six.

- Contente de te voir Gédéon, je m'appelle Clarrissia Van Ansel, tavernière de cette auberge que je tiens avec ma mère Emma...dis-moi Gédéon ? Où sont tes parents ?

- J'sais pas. Je me suis réveillée ce matin près de la fontaine de la ville là-bas, j'ai baguenaudé dans les ruelles et comme j'avais froid je suis venu me réchauffer ici.

Gédéon était un enfant des rues, sans logis et sans amour probablement. Un scugnizzo comme on appelait ces êtres frêles dans le pays d'origine de Clarri, qui errent sans but, sans rien pour se raccrocher.
A son accent, Gédéon n'était pas originaire de Dole, mais plutôt d'une contrée méditerranéenne, il avait emporté avec lui un peu de sa terre sous ses pieds, de la garrigue ou du maquis, bref, son pays l'avait suivi. On avait l'impression qu'il contait son pays lorsqu'il parlait, son accent était clair et sonore, sa voix chantait et dans tous ses bavardages, on sentait l'olivier ou le parfum des agrumes, peut-être même l'odeur de la treille et de la glycine...

Mais comment diable avait-il fait pour faire ce voyage à pied ? Tout seul, avait-il dormi dans les fossés ? Chercher sa nourriture comme un animal, sans chausses, vêtu d'immondes haillons ?


- Tu es au chaud et en sécurité ici Gédéon, tu ne manqueras de rien.

L'enfant semblait ravi et heureux...il sauta de sa chaise et vint se jeter dans les bras de la mésange, l'entourant de ses petits bras malingres mais chargés d'affection.
Puis il prit un seau qu'il déposa à l'entrée de la taverne, et rejoignit le comptoir, jeta au sol une grosse boule de draps ficelée et d'un coup de pied agile et preste, la balle de linge atteignit son objectif en s'engouffrant dans le seau.

Cet enfant était issu d'une famille de saltimbanques, une de ces troupes qui apportait un peu de rêverie et d'imagination dans les coeurs des gens...elle n'en doutait plus à présent la jeune fille.


- Bien...alors voilà ce que nous allons faire...Tu vas vivre avec nous si tu le désires, le temps que nous retrouvions tes parents. Ma mère et moi t'apporterons gîte et couvert, nous te vêtirons, t'apporterons un minimum d'instruction à savoir la lecture et l'écriture, mais...donnant donnant, tout ceci à condition que tu m'apprennes à jongler.


Elle lui offrit un sourire taquin qui remplit de joie Gédéon. celui-ci alors, rejoignit l'arrière du comptoir et s'empara d'un paquet qu'il lui donna.

- Tiens je te le donne, c'est une enluminure qui représente une récolte de lavande...c'est tout ce que j'avais sur moi...



Clarri émut le serra fort dans ses bras.

- Merci petit homme...nous le disposerons bien en évidence à l'entrée de l'auberge...mais c'est à toi. Tu le reprendras quand tu partiras.
Mais en attendant nous allons rentrer au domaine. Tu vas faire connaissance avec mes frères et soeurs ainsi que de ma fille...

Allez en route. Tu dois avoir faim.

_________________
Emma.
    [Quelques temps plus tard..]


    L'aube avait dressé devant eux les étendarts Dolois, la fatigue se faisant sentir dans les rangs, le voyage avait été bref mais intense en marche, et l'envie de rentrer chez sois était immense.


    Il restait encore bien des choses à faire avant d'emménager à Château-Chalon, les malles à reprendre de l'Auberge ou ils avaient tous élu domicile et le transport jusqu’à leur belle demeure.


    Elle avait de son regard suivit sa fille, sa fée celle qui savait si bien la remettre en place quand elle dérivait dans sa mélancolie ou encore dans ses bêtises, elle la maman qui parfois ne remplissait pas bien son rôle trop occupée à faire tant de choses à coté, cela était sa peine, et elle ne voulait plus que cela se reproduise, la peur de les perdre était bien trop grande.


    Après avoir laissé le groupe sur la place de Dole, elle avait rejoint à pas rapide l'Auberge l'endroit lui avait manqué comme tout un tas de choses durant son absence de quelques jours, elle devrait bientôt reprendre les rennes de certaines choses mais avant elle devait remettre de l'ordre au Mille Bulles.. Un passage au marché, un panier plein de provisions et enfin elle passe la porte de chez eux..


    Elle sourit en retrouvant l'endroit propre, et parfaitement rangé, Gédeon probablement était passé par là, elle l'interpella

    Gédeon tu es la?!?


    Posant son panier à provision elle prit la direction de la cuisine, d’où émanait un délicieux parfum, passant sa tête elle cherchant le petit gamin du regard, puis entendant un bruit derrière elle, elle se tourna pour voir la vieille Nourrice tenant ses petits.

    Oh Nourrice!!


    Elle prit avec douceur ses amours, cherchant du regard sa petite fille, ainsi que Clarri et Gedeon.


    Mum tu n'as pas vu mes autres enfants à tout hasard?

    Non du tout Dame Emma.

    Bien merci je vais aller les chercher!!


    Elle repartit vers la cuisine après un salut courtois et souriant, cherchant ses autres petits anges.

_________________
Sorcor
sorcor arriva sur la pointe des pieds
depuis quelques temps sa famille lui manquait...

il pensait bien que sa soeur emma etait la....

Il ouvrit la porte tout doucement et cria :

D'azur aux deux clé d'or, les anneaux en losange pommeté, passé en sautoir, celle en barre brochant sur celle en bande !!!

devinez qui va la !!!!
Emma.
    Elle était occupée à faire sauter le maïs la blondine, quand elle entendit un cri de l'autre côté de l'auberge qui faillit lui faire lâcher la poêle,

    Citation:

    D'azur aux deux clé d'or, les anneaux en losange pommeté, passé en sautoir, celle en barre brochant sur celle en bande !!!

    devinez qui va la !!!!



    Mais cette voix.. oui cette voix lui rappela quelqu'un, un être cher qui ne vivait pas à Dole, mais qui était beaucoup pour la Blonde, son frère était de retour, elle lâche tout et couru au travers de l'auberge.


    Sorccc!!!! Sorccc!!!!!!!!!!!!!!



    Elle se retint de glisser dans son empressement sur le sol juste ciré, et rit en l'enlaçant avec sa tendresse de sœur, le bisa avec chaleur et le regarde de pied en cape.

    Sorc.. Mon Seigneur..


    Elle lui fit une petite courbette malicieuse, il avait rejoins le monde des Dames et Seigneurs comme elle, mais cela ne les changeraient pas.


    Comment vas tu?!? Raconte moi ce que tu fais ici..


    Elle lui indiqua une chaise confortable, et dans son élan alla chercher quelques mets pour se requinquer, avant de prendre place face à lui.


    Alors racontes moi..

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Sorcor
sorcor embrassa sa soeur chaleureusement

depuis que tu m as relooké : j ai un succès fou !
Tous mes amis me disent : ca te va très bien !


sorcor n oublia pas de prendre une petite collation..

je viens vous rendre visite ! vous me manquez trop !

alors... quand est ce que tu me presentes mae ?

-heu je crois que le maiis crame !

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Emma.
    Elle le regarda avec sa tendresse de sœur, un sourire se dessina sur ses lèvres quand il lui parla de son physique, son frère avait toujours était bel homme mais il le cachait sous des frusques affreuses!!


    Tu as toujours été bel homme tu sais !! Mais tu te cachais sous des vêtements pas terrible et une tignasse de cheveux qui ne te convenais pas!!


    Elle lui sourit et le bisa, quand il lui parla de Mae,


    Mum je vais le convier ici pour que tu puisses le rencontrer.



    Un reniflement, du brûlé tiens d’où cela venait, quand son frère lui parla de Maïs..

    Boudiou mon Maïs!!!!!!!!!



    Elle fila en cuisine, ouvrant grand la fenêtre, et pris la poêle en prenant garde de pas se brûler et revint l'air dépité dans la salle.

    Mum bon si on abandonnait l'idée du Mais pour un bœuf bourguignon?

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