Quelfalas
Elle sétait lever de Bonheur. Remplie par un bonheur de la veille au soir. Cela n'arrivait pas souvent de croiser une vieille connaissance en taverne. Mais alors, croiser son cousin, ici même, au Mans. Cela la remplissait de joie.
Elle avait été faire son tour par lÉglise. Voir que tout allait bien. Et puis zut, elle avait changer d'avis. Direction le bois. Directement. Elle traversa la ville d'un pas assurer. La place du village, elle aperçu le verger.
Cela fait longtemps que je n'y ait plus mis les pieds, je devrais pourtant....
Elle continua sa route. Elle était déjà en retard. Le soleil n'était pourtant pas haut dans le ciel. Il faisait encore un peu froid. Le beau temps reviendrait vite.
Elle repensa à la dernière fois qu'il s'était vu. C'était il y a trop longtemps. Elle en avait fait du chemin.Mais tout était rémonté à la surface. Comme une porte qui s'ouvre poussé par une forte pluie. D'un coup, le flot de souvenir arrive. Son prénom en premier. Pourtant. Plus personne ne l'appelait par son prénom. Elle l'avait presque oubliée.
Perdu dans ses pensées, elle continua à avancer. Elle vit le bois de montrer plus loin. Elle accéléra le pas. Elle le voyait attendre. Il était donc déjà là.
Arrivé à sa hauteur, elle ne savait que lui dire. Elle le regarda. Puis tout simplement.
Bonjour ! Cher cousin ! Je ne t'ai pas trop fait attendre?
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Quelfalas, Cultivatrice de blé.
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Elle ne la sentait pas venir. Une gifle. Un coup. Une pointe droit dans son âme.
Il était sur la défensive. Lui en voulait-il ? Mais pourquoi? Elle était partie sans crier gare, il est vrai.
On raconte que tu étais en Hollande. Je ne m'attendais point à te voir icelieu"
Oui, c'est le cas. J'étais en Hollande. J'avais besoin de prendre mes aises. De retrouver mes esprits. Et puis, je suis partit. Il fallait que je vive ma vie. J'ai vagabondé par ci, par là. Pour enfin terminer au Mans. Je m'y suis établie. Pourquoi le Mans? Parce que j'avais trouvé ma voie. Je savais ce que je voulais devenir. J'avais enfin décidé de vivre ma vie.
Elle avait adopté un air qu'elle n'avait plus adopté depuis longtemps. Un rictus sur son visage montrait un malaise. Non, pas de la timidité. Un malaise. Il se tramait quelque chose. Il y a quelques choses quelles ne savaient pas, mais qu'elle aurait du savoir. Puis, Un flot de parole lui survient. Une deuxième gifle. Pire que la première. Il avait donc bien changé. Il n'était plus celui qu'elle avait connu.
-"Si tu es revenue pour ta part... Saches que c'est notre tante qui possède tout à présent. Je ne puis rien pour toi.
Elle fit un geste de sa main vers lui, comme pour lui faire une accolade. Puis elle se rétracta.
Mais qu'est tu donc devenu pour te mettre à parler comme cela. Je ne m'y attendais pas. Je l'avoue. Si je suis revenu, c'est pour m'établir en terre française. Pour y vivre pleinement dans l'amour.
Elle laisse un blanc. un silence. Pesant. Elle n'était pas très douée pour converser avec les gens, mais avec son cousin. Qu'elle se faisait une joie de revoir. Son cur se mit à rebondir sur sa poitrine. Elle le sentait.
Je te préférais avant.....
Une larme sur sa joue coula. Elle l'essuya rapidement. Elle devait être forte. Et puis, le seigneur était avec elle.
"Je ne regrettes rien... Tu entends ? Rien !
Maman serait morte de toute façon ! Le fait que j'ai été à ses côtés ou non n'y aurait rien changé ! Et tu le sais... Elle le sait !
Elle entendit à peine les derniers mots de Grimoald. Elle ne se sentait pas bien. Le retour d'une porte ouverte trop rapidement. Elle était pâle. Elle avait besoin d'air. Pour quelqu'un qui était dehors, nétait ce pas un comble? Elle se sentait tressaillir.
Morte? Elena?
Et là, plus rien. Elle seffondra sur ses jambes. Et se retrouva par terre.
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Ses yeux s'ouvrirent. Elle était désorientée. Un bois, tout prêt. L'odeur de la rosé matinal. Elle reprit ses esprits. Doucement. Elle entendait une voix au loin. Elle vit Grimoald.
Mais que s'était-il passé? Une perte de mémoire. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait plus eu. Rien d'important cette fois ci. Elle se souvint en une fois qu'elle était avec son cousin, entrain de parler. Ou plutôt entrain de se faire assener de coups. Rien de physique. Tout lui avait été droit au cur. Elle n'avait pas supporté. Elle sentait ses mains prises dans celles de son cousin. Elles étaient mouillées par les larmes de Grimoald.
Les voix se firent plus claires. Plus nettes. Plus proches.
"Pardonnes-moi... Je t'en prie... Pardonnes-moi..."
Pardonnez ? Elle ne voyait pas refuser. C'était inné. Deux routes qui se séparent ont parfois du mal à se retrouver. Il le fallait.
Tu....Tu sais très bien que tu es déjà pardonné.
Elena, Morte. En voilà un autre choc auquel elle ne s'attendait pas. Mais c'était passé. Elle avait certainement rejoints le très haut.
Elle retrouva une respiration sereine. Elle allait mieux. Le Seigneur la rassurait.
Elle ne savait pas comment réagir. Elle s'assit sur l'herbe fraiche. Le soleil la réchauffait. Elle devait lui dire quelques choses. Il fallait qu'ils se retrouvent. Ils étaient à la même hauteur. Il lui tenait les mains. Cela faisait longtemps qu'on ne l'avait plus tenu comme ça.
Elle chercha longuement des mots. Que lui dire. Elle lui dit quelque chose de simple, d'approprier, de politiquement correct. Cela restait froid. Un froid qui n'aurait du pas être là. Qu'il fallait briser.
Calme-toi, et retrouvons nous. Commence par sécher tes larmes.
Elle voulait le prendre dans ses bras. Lui dirent que rien n'avait changé. Mais comment ? Rien n'était plus pareil.C'était faux. Ils avaient vécus. Elle en Hollande, puis sur les routes. Et lui ? Elle n'en savait rien. Elle n'avait plus eu de nouvelles depuis fort longtemps. Depuis trop longtemps.
Et prends-moi dans tes bras ! Comme il y a longtemps, quand nous étions cousin et cousine!
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Jeanne serrait son cousin dans ses bras. Elle dit tout bas:
Nous avons vécu. Tout les deux. Nous sommes devenus ce que nous sommes.
Par où commencer ? Fallait til quelle lui laisse la parole ? Il la serrait dans ses bras. Elle sentait quil se relâchait. Quil avait besoin de retrouver ce quil avait été. Il nétait plus le même. Cest certain. Elle posa sa main sur la tête blonde. Cela faisait longtemps quelle navait plus vu pareil cheveux. Cela faisait du bien. Elle prit la parole. Sa voix avait retrouvé son assurance.
Jai été en Hollande, comme tu le sais. Jy aie vécu quelques mois
.
Par où commencer ? Par la fin peut-être. Ou par le début ? Il y avait tant à dire. Elle ferma les yeux. Elle remercia le très Haut de pouvoir vivre ce moment là. Et puis non. Il était le dernier arrivé au Mans. Elle lui laissait donc la chance de commencer. Il était partit après. Elle ne savait pas pourquoi. Elle avait moult question. Toute cette foultitude ce bousculait dans sa tête. Elle déversa un flot de paroles sans la moindre continuité. Un discours rapide. Peu approprié.
Que dis-je. Tu le sais déjà. Ça na pas dimportance. Raconte-moi quest ce qui me vaut de te croiser icelieu ? Nous avons cette chance de nous être retrouvé. Profitons-en ! Tu me dis être partit peu après moi ! Pourquoi donc ? Jai eu du mal à suivre toutes les histoires de la famille à cause du peu de courrier qui passait par ici et qui arrivait en Hollande.
Et puis
Elle sarrêta. Nette. Coupure. Elle reprit. Puis plus calmement. Même timidement. Elle s'était laissé emporté par la joie.
Excuse-moi. Je veux tellement savoir ce que tu as vécu que je te noie sous mon flot de parole.
Elle profita de la tête blonde qui était sur elle. La famille. Quoi de plus merveilleux. Elle était aux anges. Une larme de joie perlait sur son visage. Celle là, elle ne devait pas la cacher.
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Enfui. Voilà un mot quelle naimait pas. Il lui rappelait peut-être ce quelle avait fait. Fuir. La réalité. Sa famille.
Elle écouta son début daventure. Lacte qui avait initié tous ces changements.
"Et aujourd'hui, je suis là...", Il était là. Elle était là. Ils étaient là ensemble. Leur route sétait recroiser. Pour longtemps. Elle espérait. Elle le voyait avec sa canne. Elle devait expliquer une partit de ce qu'il était devenue. Un sujet, peut-être trop dur pour le moment.
Elle se mit à murmurer. puis à parler à voix plus audible.
Et aujourdhui nous sommes là. Oui. Cest exactement ça. Ce qui sest passé durant cette année nest une histoire quentre chacun de nous. Je ne te demanderais pas de me la réciter comme tu récitais un poème. Même en famille, nous avons nos secrets. Ils peuvent être bons, ou mauvais.
Il reprenait. Une cause. Un effet. Un lien dans ce cas ci. Voilà ce quil se disait. De la culpabilité. Peut-être. Il se pensait responsable. Sommes-nous pour autant responsables des choix de Dieu ?
Et puis, il lui retourna ces questions. Par une seule. Des nouvelles de sa tante ? Non. Et elle était bien comme ça.
Non. Plus depuis que jai quittée la hollande. Jai beaucoup bougé, pas d'adresse fixe pour échanger des courriers, j'ai exercé différents métiers, rencontré différentes personnes. Je ne pense pas dire que jai mal vécue. Je dirais que je me suis cherchée.
Elle était en paix avec elle même. Elle n'avait rien à cacher, ou presque. Son nom, elle en parlait peu. Elle préférait son surnom. Elle ne voulait expliquer la raison. C'était à elle.
De ville en ville, de campagne en village. De village en forêt, je suis devenue celle que je suis. La seule habitude que j'ai gardé, c'est mon amour pour Dieu. Il m'est arrivé de penser à vous, à toi. Je me demandais ce que tu devenais. Je ne savais pas que tu avais prit la route.
Sereine. C'était son état. Elle avait retrouver son cousin adoré. Elle avait compris qu'elle allait mieux.
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Elle le serait dans ses bras. Il pleurait. On aurait dit une porte bloquer trop longtemps qui s'ouvre d'une fois, dans une facilité déconcertante. Ses larmes n'étaient que des larmes. Des larmes de culpabilité. Elle ne savait que faire. Voilà longtemps qu'elle n'avait eu son cousin avec elle. Ou quelqu'un a réconforter. Oui,elle connaissait des gens, mais rien de bien sérieux. Personne qu'il ne fallait réconforter. Aucune peine, aucun chagrin. Cela lui avait manqué. N'est ce pas dans les moments difficiles qu'on sait qui compte pour nous ? Pour elle, c'était le cas. Et son cousin, Oui, il comptait pour elle. Cela lui permis de trouver les mots, les phrases qu'il fallait dire.
Il y a des choses qu'on ne sait voir même si l'on regarde avec la plus grande insistance. L'amour rend aveugle, et ta mère, tu l'aimais, comme un fils aime sa mère. On ne peut comprendre pourquoi le Seigneur nous retire des être chers trop tôt.
Elle écoutait Grimoald. Il était meurtri, accabler de se doute que c'était sa faute si sa mère était morte. C'est comme cela que Jeanne sentait la chose.
C'était ta mère. Ce n'était pas à toi de veiller sur elle. Je pense qu'elle n'aurait pas voulu. Elle voulait que tout aille bien pour toi. Elle ne voulait pas t'inquieter.
Quelfalas disait cela, mais le pensait-elle vraiment? Elle ne savait si il disait la vérité. Mais c'était ce qu'y le réconforterait le plus.
Et puis, la conversation était passé du coq à l'âne. Le page du passé avait été tourné. Elle se rouvrirait certainement. Mais pas tout de suite. Ils étaient là, dans l'herbe. Le temps passait lentement. Le soleil n'avait pas encore eu le temps de monter bien haut dans le ciel. les froideurs matinales laissaient place à un soleil revigorant. On aurait dit que le Seigneur était là, en train de les bercer de son regard.
Tu m'as aussi manqué. Mais qu'un peu ! j'ai souvent pensé à toi. J'attendais ce jour avec impatience !Je me demandais ce que tu me dirais, ce qu'on ferait. Ou cela se passerait-il....
Elle était contente. Sourire au lèvre, jusqu'au oreilles.
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-"Je ne savais pas, Jeanne...
En voilà une phrase qu'elle n'avait pas compris. SI simple, mais pourtant si compliqué. De quoi parlait-il. Il était perdu dans ses pensées. Toujours le poids de la culpabilité. Un poids lourd, qu'on se pose soit même sur les épaules.
Elle ne savait que lui dire. Elle voulait le réconforter. Mais comment ? Se croire coupable de la mort de sa mère est un fardeau. Une charrette qu'il faut tout les jours tirée. Il serait plus simple qu'il en passe un bout à quelqu'un. Qu'il se le retire. Mais non. Elle ne savait que faire. Elle l'avait perdue quand elle les avaient quitté. Il y a un an.
Redevenir celui qu'elle avait connu.C'est impossible. Rebrousser dans le chemin de sa vie. Il ne fallait pas qu'il le fasse. Il fallait qu'ils aillent de l'avant.
Je ne veux pas que tu redeviennes celui que j'ai connue. Enfin.... Si. Mais je sais que ce n'est point possible. Moi-même j'ai changé. Tu dois devenir un homme. Et tu en seras un. Un bon j'espère.
Ils étaient là. Elles se disaient qu'ils étaient chacun d'un coté d'un fleuve et ne savait comment se retrouver. Elle le désirait pourtant. De tout son cur. Elle se remémorait des fragments de son passé. De ses moments qu'ils avaient vécu en famille.
Je ne peux te demander de me dire ce que tu as fait, vécu. C'est à toi.Tu le feras, un jour, si le cur t'en dit. par contre, je peux te demander ce que tu feras. Comment envisages tu ton avenir. Le sais tu déjà seulement ? Ou ton présent.
Elle sarrêta. Consciente que c'était des questions dures.
Ce sont des sujets qui importent plus que le passé. J'ai le désir ardent que tu ailles mieux. Tu as l'air meurtri, blessé, au plus profond de toi même. Je le sens, je l'entends. Je ne sais que faire.
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