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[RP] Le rat et la souris

Camille.
[Rieux, le calme d'un presbytère]

Camille avait profité de son début d'après midi avant la venue de son invité pour prendre soin de son nouveau chez elle. Les lieux commençaient à prendre tournure, et c'est avec entrain, qu'après une séance de cuisine, ses pâtisseries cuisant à son petit four à pain, elle se lança dans un bon décrassage d'un vieux meuble qu'elle voulait restaurer pour son atelier. Le lutrin était fort encrassé mais sous les couches de cire vieillie, elle devinait des sculptures du bois assez fines et prometteuses.

Elle apporta donc le tout sous la petite pergola devant la cuisine, brosse en crin, bassine d'eau bouillie, savon noir, et une bonne dose d'huile de coude. Damian était sous la surveillance de la nounou pour la journée qui ne lui amènerait que pour les tétées. Il lui restait une bonne heure avant l'arrivée du recteur et avec entrain et des chansons traditionnelles italiennes, voici une jeune clerc qui s'attèle à récurer le bois de toutes les couches abimées de cire, pour dévoiler les secrets du trésor mobilier.

Ah, les joies du travail, l'insouciance de l'effort, et le temps qui file, file, file... Et voici comment Niark se retrouva à pousser le portillon du jardin pour se retrouver nez à nez avec une Camille bien encrassée, les mèches en bataille fuyant sa sage tresse, polissant les dernières courbes d'un lutrin qui venait de se faire une seconde jeunesse.


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Niark
Poum Poum Pidou et voila que le Rat doit revenir sur quelque chose qu'il c'était promis de ne jamais faire...
Entrer dans la graaaande famille Aristomachintruc, et pourtant le voila, prenant la route du presbytère de Rieux.
Pourquoi cela ? Mais facile, pour un rousse, une belle Duchesse, une magnifique druidesse... Comme quoi, quand on dit que les femmes font tournées les têtes des hommes, c'est pas totalement faux !

Donc voila un rat un peu crotté du voyage de Vannes à Rieux, accrochant fermement son fidèle Bidule, à la grille du presbytère.
Puis zou sans attendre plus longtemps, heureux de retrouver Camille, qui avait eu le courage de prendre en main la pauvre âme égaré du rat, il poussa la grille du petit jardin.
Il serait presque passé à côté de la sainte femme, si il ne l'avait pas connu, car elle n'avait rien d'une femme d'Eglise, un inconnu l'aurait pris directement pour la bonniche des lieux, la servante ou une mendiante...
Retenant un rire en la voyant ainsi fagotée !

- Et bé, demat Dame Camille... Vous êtes... voui vous l'être vraiment, en beauté aujourd'hui.

Ricannant dans sa moustache, sans remarqué que lui aussi n'est pas trop sur son trente et un !
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Camille.
Camille fronce le bout du nez aux mots du rat avant même d'avoir levé le bout du fameux nez précédemment cité. Saperlipopette! Prise en flagrant délit d'astiquage de barreau... de pupitre bien sur. Les émeraudes se lèvent et scintillent dans le visage encrassé, mais le visage se détend aussi vite, et un rire joyeux s'échappe.

Je crois que je suis prise sur le fait. Et oui, il faut bien que quelqu'un restaure les meubles anciens. Et abbesse n'est pas vraiment une activité rentable. Puis ce lutrin m'a fait de l'oeil dans le débarras du presbytère. Beaucoup d'huile de coude, poncer un peu, retaper de ci de là et nous voilà un beau meuble de caractère. Tout a une seconde chance dans la vie, les meubles comme les âmes perdues.

Où comment offrir une petite leçon de vie, mine de rien, avec tact pour confirmer au rat qu'il a sa place ici et qu'ils auront surement beaucoup à tirer de leurs discussions à venir. En attendant, Camille se relève, et fait signe à Niark de la suivre sans façon avant de se diriger à l'intérieur en passant par la porte de la cuisine. La pièce est accueillante et l'abbesse le laisse s'installer, le temps de se débarbouiller à un bac d'eau pour se donner figure humaine. Retirer le tablier épais, pour révéler sa traditionnelle robe de lin pâle, elle sort un gateau resté au chaud dans le four à pain, un grand pichet de cidre et dépose le tout sur la table avec deux assiettes en bois et un grand couteau.

Servez vous le temps que je redonne à ma tignasse visage humain, sinon vous allez rire de moi toute la journée au lieu de discuter religion et Foi.

Une langue tirée et voici Camille qui s'installe à la table face au rat, et détache sa tresse interminable avant de commencer à brosses ses cheveux avec soin. Elle le laisse se servir, puis l'air de rien, commence à discuter.

Et bien, vous voici à la merci d'une femme de Dieu. Pas trop perturbé je l'espère. Expliquez moi donc ce qui me vaut de mettre les pieds dans mon presbytère alors que vous n'avez cessé de me prêcher votre caractère irrécupérable.

Le regard est malicieux mais de bonne guerre envers un homme qui s'estime irrattrapable. Finissant son brossage, Camille tresse longuement ses cheveux et se sert sans façon un peu de gâteau d'un air gourmand et une choppe de cidre : le travail ça donne soif!
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Niark
Souriant à la Camille, et la suivant, le rat pensait que c'est dans un lieu de culte qu'elle l'aurait amené, un truc avec des croix, des bancs, un lieu sombre à en mourir ou l'odeur fait penser a de vieilles personnes...
Mais non tout au contraire c'est une douce odeur de pâtisserie qui flotte dans l'air pour venir s'engouffrer dans le museau du rat.
De lieu sombre de l'Eglise, la place est plutôt fait à une petite cuisine, modeste mais non sans charme.

Zou elle l'invite, il s'installe, on va pas discuter les ordres hein ? C'est qu'il veut que ça ce passe vite et bien sa petite affaire la.
Et puis... Quand on prend le rat par les sentiments on en fait ce que l'on veux, une vrai pâte le ratounet...
Un gâteau, du cidre, quoi de mieux pour le régaler, ses yeux se remplissent d'étoile et sa langue caresses ses lèvres.
Bon ce servir ? Mais avec joie.
Sans plus de gène le rat se sert une belle part de gâteau et une bonne chopine de cidre, jetant de petit coup d'oeil à la camille qui se coiffe.

- Rigoler rigoler... Je ne suis pas la pour rigoler non mais... Mais ma fois, c'est vous qui voyez, soit vous restez comme cela et je rigole, soit vous vous recoiffez et je vous admire toute la journée.
Le risque est grand !!

Un petit sourire en coin, dégustant son gâteau qu'il trouve succulent, le dévorant à grande bouché qu'il fait passer à coup de cidre. C'est que la route ça creuse son homme hein ?
Et voila la question, que venait il faire ici ? La réponse était simple mais bon... Irrécupérable il l'était surement, mais en ce moment toutes ses croyances s'envolaient les une après les autres. Donc rien n'est impossible.

- Mais je viens vous voir bien sur... Vous faire l'honneur de ma compagnie, je vous sais vous autre femme d'Eglise, bien seule, et donc c'est ma façon à moi d'être charitable envers vous !!

Se marre avant de reprendre plus sérieusement.

- Non mais, je ne viens pas sauver mon âme, mais faut que je me face baptiser sinon je ne pourrais me marier avec ma douce et tendre... Passage obligé quoi !!
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Camille.
Camille remarque bien l'étonnement du lieu qu'elle a choisi pour le guider sur le chemin du baptême. Et elle cache à peine son sourire amusé. Mais le rat est bon vivant et ne s'étonne que peu de temps avant de prendre ses aises dans sa cuisine. Il se sert avec la générosité des hommes bien bâtis et surs d'eux et sans gène, un brin goguenard, il la regarde se rendre présentable avec ses arguments bien à lui pour la faire rougir.

Admirer est moins bruyant et si ça peut vous rendre plus attentif à mes paroles ce ne sera que bon augure.

Camille lui renvoie la balle avec un sourire plein de malice et attache avec soin ses cheveux. Le silence s'installe un moment pendant qu'il songe à sa question en dévorant son gâteau. Camille pose sa brosse et mange à son tour, plus sereinement, avec mesure mais gourmandise. Le plaisir est une chose, la luxure une autre. Grande leçon qu'il va falloir enseigner au lascar devant elle. Elle rit à ses propos soudain sérieux.

Oh je me doute que dans votre certitude, vous venez chercher le certificat magique pour votre mariage. Mais vous auriez pu le faire auprès de votre curé. Vous êtes cependant venu jusqu'ici pour parler avec moi.

Votre âme n'est pas si sombre que vous semblez le croire. Il vous faut juste savoir faire le juste choix entre le chemin suivi par Lucifer et celui qui assura le salut de Sylphaël. Il faudrait que je vous relise son hagiographie. Elle vous ferait voir la religion différemment. Vous semblez la voir plus comme une contrainte austère que par un Bonheur et un signe d'Amour. Alors prêt à subir cette discussion théologique pour votre sacrosaint baptême?
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Niark
Préfère ce gaver de gâteau pour ne pas avoir à répondre tout de suite, car voila le moment tant redouté... Elle commence à lui parler de religion, Lucifer et Sylmachin, puis lire l'Hagiomachin de machin truc... Puis relire quoi relire ? Il l'a jamais lu, jamais vue, jamais touché...
Petit sourire entre deux bouchés de gâteau. Il fallait qu'il soit vraiment épris de sa rousse Duchesse pour faire tout cela, sinon diantre il l'aurait fuit !
Bon déjà il pouvait répondre à la simple question, pourquoi elle et pas son curée ?!

- Ma fois si je viens vers vous, c'est que vous êtes efficace et rapide, et je le sais ! Alors que avec certains curée il faut attendre des mois et des mois, rien que pour commencer tout le travail... Et je ne veux pas avoir à attendre des années avant de pouvoir me marier avec ma douce. Nous ne sommes pas pressé mais il y a des limites.

Lui sourit, prenant une bonne lampé de cidre avant de remplir de nouveau sa chopine. Elle lui a dit de ce servir, il le fait sans gêne, et puis ça n'a pas l'air de la déranger donc pourquoi ce gêner ?

- Vous savez, j'ai pas besoin de tout ça pour prodiguer de l'amour et tout et tout... Je vois pas en quoi on aurait besoin de tout ça ! Et puis vous me parlez d'Amour, mais il me semble bien que l'amour dans votre religion soit réservée aux membre de votre religion. Sinon pourquoi votre Eglise mènerait de sainte Croisade ? Pourquoi l'inquisition ?
Donc c'est de l'amour choisi, et non pas une parole d'amour que je vois la !
Et ma fois, parfois les hommes saints suivent la vois de Lucifer pour défendre, soit disant, les intérêts de votre Sylphmachin...
Comme quoi les deux ne sont pas incompatible l'un à l'autre... L'harmonie ce trouve dans le juste milieu entre les deux non ?

Non mais... Il veut son papier !! Mais pas pour autant qu'on peux lui dire n'importe quoi sans qu'il dise ce qu'il en pense.
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Camille.
Camille observe Niark qui boulotte tranquillement le gâteau en tentant de l'entourlouper avec ses explications. Un sourire malicieux vient naitre sur ses lèvres avant de lui répondre en grignotant une part de son assiette.

Pas de compliments sur ma célérité, les flatteries ne servent qu'à me faire rougir. C'est peut être charmant mais ça ne me fera pas oublier mon doute. Avouez, vous n'avez jamais lu l'histoire de Sylphaël, sinon je suis sure que vous l'auriez apprécié et vous réaliseriez que la religion n'est pas si terne que cela.

Ouvrant son Livre des Vertus posé dans un coin, Camille pointe le passage concerné.

Sylphaël est un des archanges d'Oanylone. Il savait briller en société, était doué de talents en tous les arts mais ce qui faisait l’admiration de son entourage était son extraordinaire capacité à savourer chaque instant de la vie. Il savait faire la fête et profiter de soirées en taverne avec Colomba son aimée et leur ami Lucifer. Mais si Lucifer s’enivrait à l'excès jusqu'à devenir violent, Sylphaël goutait de tous les vins jusqu'à être légèrement titubant, sachant connaitre ses limites. Pour cette différence, Colomba, succomba au charme dévastateur de Sylphaël le voluptueux, plutôt qu'à la vie d'excès de Lucifer. Celui ci sombrait chaque jour plus gravement dans un abîme sans fond, mêlant la pratique d’inquiétantes coutumes sexuelles la nuit et , formulant d’étranges prières le jour, prostré et nu, au sommet d’une colonne sous l’œil bienveillant de la Créature sans Nom. Là est la différence entre le plaisir, vertu prônée par Sylphaël, et la luxure, péché illustré par Lucifer. La religion n'interdit par le plaisir, qui est une des vertus prônées par l'Eglise. La luxure elle est le penchant immodéré pour la pratique du plaisir. Elle renvoie aussi à des pratiques désordonnées ou incontrôlées. Tu tiens bien plus de l'hédoniste que du démon à mon avis.

Camille rit et but une gorgée de cidre avant de songer aux questions de Niark.

L'Amour n'est pas réservé aux Fidèles. Les portes des églises sont ouvertes à chacun et tous peuvent assister aux offices et découvrir notre Foi. Oui, l'EA a ses Armées et doit parfois user du fer et non seulement de la parole. Comme le dit l'apôtre Kyrène, "Un jour je vous le dis, nous vivrons dans un monde d’amour où seul nous importera ce que le Très Haut voit en nous, et non plus ce que notre voisin y voit, et ce jour uniquement les armes ne seront plus sorties de leur fourreau. Mais pour que ce jour arrive, nous devrons séparer le fer et le verbe, ceci sans pour autant négliger le recours au fer par ceux qui choisiront de défendre les prêtres du Très Haut. Le messie est venu définir des règles, car comme Aristote l’a dit déjà «il faut préférer se contenter de l’acceptable que d’exiger l’impossible directement ». La violence est donc acceptable contre la violence, si le but est la justice ou la défense de la vraie foi. Il nous faut pouvoir opposer la parole à la parole, mais aussi le fer au fer. " Mais cela est une grande responsabilité car les soldats de Dieu ne doivent pas faire couler le sang inutilement ni avoir de haine envers son ennemi.

Il existe bien des idées préconçues sur l'Eglise et ses agissements. il suffit de voir la dernière guerre sainte avec l'Helvétie. Les Sanctes Armées ne sont intervenues que pour défendre des provinces aristotéliciennes agressées par des réformés et non l'inverse. Tout comme aimer le plaisir n'est pas un péché tant que cet amour reste maitrisé et respectueux des autres.

Camille se mordille la lèvre et réfléchit un instant. Comment faire comprendre à un homme qui a des idées toutes faites sur l'Eglise que ces dernières ne sont pas avérées.

Regardez ce gâteau. Il a été fait avec amour pour être partagé. Si j'avais refusé de le partager, ça aurait été un manque d'amour. Si l'un de nous le mangeait sans considération pour l'autre, ce serait de la luxure. Au lieu de ça, nous en mangeons ensemble et c'est du plaisir. Le rôle de l'Eglise est de guider sur le chemin des vertus mais elles n'ont rien de forcément austères.
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Niark
Et voila le rat qui écoute tout le blabla... Oh ça oui ça en fait de belle histoires, de beau petit comtes à raconter au coin de l'oreiller avant de s'endormir. Mais pour le rat tout cela n'est que pur fiction.
Il aurait préféré que les choses aille vite, qu'on lui parle deux secondes de l'Eglise, et hop qu'on le foute à l'eau ou dans un tonneau de chouchen pour le baptiser. Mais dans le cas présent, il aurait vraiment le droit à une explication longue et sans suite. Car en effet le rat n'a vraiment aucune intention de rejoindre l'Eglise, d'y croire ou quoi que ce soit.
Mais comment faire quand sur ces terres, le seul mariage dict "Officiel" est celui de cette religion ?

Il écoute, faisant mine de s'y intéresser, ne la coupant pas, d'ailleurs tout cela ne lui inspire pas grand chose.
Vidant de nouveau sa chopine, il la laisse vide un instant, luxure, hédonisme, vertus, plaisir, amour... Bien des mots, mots qui n'ont pour autre existences que d'apporter un jugement. Qui es tu pour juger de l'excès ?!

- Ma fois, je ne jugerais point la luxure, car les limites de celle si sont si variable en fonction des valeurs de chacun... Qu'il est facile pour certain de voir la luxure quand d'autre n'y vois qu'amusement sans excès ! Nous parlons la de jugement moraux, il incombe donc à chacun de ce fixer ses propres limites, et non pas à d'autre de juger du bien fait de telle ou telle limites.

Souriant aux paroles sur l'amour !

- Vous me dites que l'Amour n'est pas réservé aux fidéles, car les portes des églises leurs sont ouvertes... Mais qu'en est il d'une personne qui n'a nullement envie de passer ce porche qui lui est ouvert, qui n'a aucune considération pour l'église ou la foi ? Le très haut à créer tout cela, la terre, l'Homme, et il doit l'aimer comme il est, et non pas comme l'Eglise voudrait qu'il soit.
Donc que cette homme critique, mette en doute, ou ne s’intéresse pas du tout, à la foi, à la religion ou à l'Eglise, le très haut doit l'accepter. Car il est tel qu'il l'a crée non ?
Après pour ce que vous me dites pour les guerres sainte, tous guerrier vous trouvera une légitimité à son acte. Donc pour moi, que ce soit une guerre saint, une guerre juste, ou une guerre de pouvoir et de territoire, cela reviens strictement au même, seul le nom change mais les faits sont exactement les mêmes. En disant vouloir défendre des provinces attaqué, vous n'y renforcé que plus profondément votre pouvoir. Tout comme les réformés utilise l'agression pour faire entendre leurs voix.

Louche un instant sur le gâteau, mais la faim lui est passé, à trop vite manger on ce coupe l'appétit... Et puis parler avec du gâteau pleins la bouche c'est pas terrible !

- La métaphore du gâteau est amusante, je ne remets pas en doute que vous aillez fait ce gâteau avec amour, mais bien qu'ici je pense que ce soit le cas, dans d'autre situation ce n'est pas par amour que l'on partage, mais par simple bien séance. La courtoisie, la politesse, ce n'est pas de l'amour mais des règles de savoir vivre. Sans ces règles c'est le chaos, mais ce n'est pas forcement de l'amour.
Mais j'en conviens, le manger tout seule serait triste, mais point de luxure, mais plus de la gourmandise... Mais encore une fois, la luxure peut être du plaisir, tant bien que l'on trouve un partenaire au même penchant.
Donc pour ce qui est de la vertu je passerais mon chemin, car celui si peux varier du tout au tout en fonction de qui nous parle.
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Camille.
Camille écoute les propos de Niark. Elle sent combien son coeur est fermé au message de Foi et en est attristée pour lui. elle pourrait facilement baisser les bras mais elle n'a pas choisi ce sacerdoce dans l'optique de laisser tomber à la première épreuve. Peut être Niark repartira t'il tout aussi hermétique à Sa Parole, mais elle aura fait son possible pour lui faire prendre conscience qu'il est maitre de son chemin et devra l'assumer au final.


Je ne juge pas plus la luxure. La limite que je place en toute chose entre le bien et le mal est très simple : le plaisir de l'un s'arrête là où commence le désagrément de l'autre. Comme vous le dites, la morale est fluctuante mais assouvir ses désirs au dépend d'un autre, là nous basculons dans la luxure car nous oppressons l'autre pour atteindre nos envies. Vient ensuite la morale qui détermine à quel point nous devons éviter ou pouvons aller dans la contrainte de l'autre. Il s'agit alors de jugements de valeurs allant du total don de soi aux autres de Christos à la loi du plus fort la plus primaire pronait par la Créature Sans Nom. A chacun de nous de déterminer où il se place et à en accepter les conséquences, quelqu'elles soient. Je ne parle pas forcément de jugement divin, mais un époux qui trompe sa femme par soif d'autres corps dans son lit devra assumer le jour où son épouse quittera sa mesnie. Vous pensez que les autres n'ont pas à juger de nos actes, mais nous vivons bel et bien en société et tout acte a ses conséquences : ne pas l'accepter ou le comprendre finira toujours un jour ou l'autre par se retourner contre le profiteur. Car seul le très Haut nous jugera et le travail des clercs n'est là que pour rappeler que le jugement divin nous attend, que si nous avons le choix de nos actes celui de notre jugement viendra en temps et en heure.

Par contre, pourquoi le Créateur devrait accepter par défaut toutes les créatures qu'il a créé? Le premier exemple qui dément ta présentation est la créature sans Nom elle même. Dieu a fait de nous ses Enfants pour notre propension à l'amour des Autres et envers lui. Se détourner de lui, c'est se détourner de son amour et des raisons pour lesquelles il nous a choisi pour choisi. En agissant ainsi, ceux qui le renient rejettent son don et encourent sa colère en mordant la main qui leur a donné la vie. l'Amour des autres est une chose, la tolérance des hérésies en est une autre. Le Très Haut nous a donné le Libre arbitre, mais il nous a aussi prévenu des conséquences de nos choix. Il est facile de lui reprocher son manque d'amour envers des hommes qui eux même se détournent de lui. Dieu est Amour, il n'est pas pour autant un bisounours.

Pour ce qui est de la métaphore du gâteau, je ne dis pas que certains n'agiront pas pour de fausses raisons mais au final ce sera à eux et eux seuls d'en assumer les conséquences. On ne peut prendre pour excuse que les Autres doivent bien agir ou ne font pas le bon choix pour s'en servir comme excuse de nos déviances. nous sommes tous uniques et maitres de nos routes. Et nous serons seuls au final lors du jugement divin.

Camille prit alors une serviette, voyant que Niark n'avait plus faim et en recouvra le gâteau que ce dernier en garde le moelleux pour le soir. Damian prendrait assurément plaisir à dépouiller la part qu'elle lui offrirait après sa tétée.
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Niark
L'écoute essayer de le convaincre, il acquiesce à ses dires, car dans le fond elle n'a pas tord, mais teinter de foie ce qui n'en a pas besoin, voila ce que le rat ne peux accepter, voila ce qu'il rejets du plus profond de son âme.
Mais il est d'accord avec elle sur le fond, moins sur la forme !

- Il est évident que notre plaisir s'arrête la ou s'arrête celui des autres ! Comme dit un certain dicton " notre liberté s'arrête la ou commence celle des autres". Je n'ai jamais dis qu'il fallait faire du mal à autrui, ni que le plaisir ce prenait en ce jouant des personnes... Non non, bien au contraire, il peut être amusant de ce jouer des gens, mais point de les manipuler au point de les mettre dans son lit. La ça en deviens malsain.
Non non, mais dans mon langage, luxure n'est pas tromperie, ce n'est pas tromper l'autre pour arriver à ses fins, ou ce jouer des femmes pour les mettre à nu... Non non... La luxure est uniquement un penchant sans limite pour la pratique du coite.
Une personne peut être en pleine luxure sans ce jouer de sa partenaire. Voila ou ce trouve la limite de votre argumentation.
Après bien entendu, chacun doit être responsable de ses actes et comme vous le dites, un mari qui trompe sa femme, ne doit pas être étonné le jour ou elle le quitte !
Nous sommes d'accord sur le fond, et j’espère que vous l'aurez compris !
Ce que je ne comprend pas, c'est le besoin d'expliquer cela par une divinité, par un besoin de sacraliser certains choses et d'en diaboliser d'autre.
Chaque chose à ses conséquence et pas besoin d'attendre d'être devant le très haut pour le s'en rendre compte...
Un homme qui vole, a de forte chance de ce retrouver devant la justice profane avant d'arriver devant la divine.
Un homme qui trompe sa femme, a plus de risque de la voir partir avant de mourir que d'attendre d'être devant le très haut pour écoper de sa punition.

Et j'avais raison sur un point... Le très Haut réserve son amour à ses fidèles vous venez de m'en donner un exemple très claire. Pourquoi devrait il donner son amour à ceux qui ce détourne de lui ? Tout simplement car il ne doit être qu'amour, et pardonner, comprendre, et ne pas juger. Il a fait les être vivants comme cela, il ce doit de les accepter.
Un petit exemple, un enfant ce détourne de ses parents pour faire sa vie, il ne leurs obéis pas car il préfère suivre sa propre voie. Oui les parents seront mécontent, ils ne voudront peut être plus entendre parler de lui, mais dans le fond ?! Ils l'aimeront toujours, car il reste leurs enfants, une place lui sera toujours réservé dans un coin de leurs coeur.
Mais j'avais raison, le religion est donc amour, seulement si, et seulement si, on la suit !

Sourit à la prêtre, tout en glissant sa main sous la serviette pour en tirer un dernier bout de gâteau !

- En tout cas je mange avec plaisir de ce gâteau qui a été fait avec amour, car dans le cas présent je ne doute pas que ce soit le cas !

Lui faisant un petit clin d'oeil avant de croquer un morceau !
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Camille.
Camille écoutait les propos de Niark, visiblement gênée par l'hérésie latente de ses propos. Ne comprenait il pas ce qu'elle essayait de lui expliquer ou bien était ce là plus profondément sa vision de la Foi? Elle devait essayer encore de lui faire comprendre que ses idées reçues n'étaient pas celles qui prévalaient au sein du Dogme.


Avoir la Foi est un engagement envers notre authenticité. Ce n'est pas s'interdire de douter car avoir la Foi implique de pouvoir raisonner, juger de ce que l'on croit et de s'attacher à y répondre par les actes. Il est facile de croire, de se dire convaincu de valeurs ou d'idées. Il est bien plus dur de faire preuve de Foi et d'agir dans ses actes en accord avec ses idées. Car avoir cette conviction dans les actes implique d'avoir une cause en mesure de nous porter à croire. Et la cascade des raisons nous ramène à la raison première : la source de l'être, la création. Elle nous ramène à cette volonté d'être chaque jour meilleur pour tendre vers un idéal de vie. Le Très Haut l'a clairement exprimé à Oane : il a choisi les Hommes comme ses Enfants parmi toutes les espèces pour notre capacité à nous aimer mais aussi à l'aimer lui, source de toute vie et de notre propre existence. Il est limitant de croire que pour cette raison il se doit d'aimer tout le monde. Ceux qui s'éloignent de son message, qui retrouvent les travers de la décadence d'Oanylone, ceux là ont pris le chemin de la Créature Sans Nom et ne sont plus sur le chemin de la vertu.

Oui le Très Haut est amour pour ses Enfants, mais nul part, il n'est dit qu'il se doit d'être tolérant et amour pour ceux qui se détournent de la Parole. Ceux qui le renient ou le blasphèment, faisant preuve d'hérésie.


Vouloir s'affranchir de la dimension sacrée de la création et des évènements sur le chemin de notre vie, c'est retirer l'essence même de notre spiritualité et de ce qui a fait de nous des êtres différents, meilleurs, à part. Si nous ne sommes bons qu'à satisfaire nos instincts personnels au détriment de la cité, nous ne valons pas plus que des moutons dans un troupeau. Nous nous limitons alors aux actions primaires face à nos actes sans réelle conscience des conséquences sur l'avenir de la communauté, sur son édification et son amélioration, nous vivons en total égoïsme sans pensée pour son prochain, sans respect ni conscience de nos âmes.

Oui la religion est amour pour ceux qui la suivent car la tolérance des hérésies et l'abandon devant les péchés des hommes sonnerait le glas du chemin des hommes vers la sauvegarde de l'humanité.
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Niark
Sourit doucement à Camille, comprenant tardivement qu'il est peut être allé trop loin, qu'il a peut être manqué de galanterie et de savoir vivre à son égare. Et que au final, les deux parle des mêmes choses sans utiliser les mêmes mots, mais le fond est identique, enfin c'est ce qu'il croyait.
Se grattant la tête doucement.

- Mère Camille, ou Camille... Je comprend très bien ce qu'est la foi, enfin, tout du moins la foi profane, terre à terre. Mais voyez vous, j'ai bien longtemps vécus avec celle si, j'avais foi en mon Duché, en certaines valeurs, en certaine personne, que j'aurais suivi yeux fermé, sans jamais me poser de questions.
Mais voila, tout c'est écroulé du jour au lendemain, quand par désire de connaissance j'ai ouvert les yeux et que j'ai vue qu'au final tout ce que j'idéalisais n'était rien de plus que guerre de pouvoir, opportunisme malsain qui dans le fond me donne la nausée. Et du jour au lendemain la cause que je servait c'est avéré si futile, si inutile... Si pourri de l'intérieur que je n'ai plus trouvé l'intérêt de continuer dans cette voie.
D'ou peut être ma réticence à ouvrir les yeux sur cette foi dont vous me parlez, car pour être franc, je n'arrive plus à avoir foi en de grand principe comme celui la. Je me suis tournée vers les personnes, et j'ai trouvé cette foi en une personne en Bretagne...
D'ailleurs c'est pour cela que je suis venu vous voir, car je souhaite être liée à elle devant tous, divin, comme profane, terre, mer, ciel !

Après je ne vous cache pas que tout ce qui touche aux religions m'est obscure, j'y vois endoctrinement, et je me refuse peut être de voir que pour certain c'est une façon de s'échapper et de s'élever au dessus du simple individualisme .
Donc le sacrée pour vous, c'est en quelque sorte l'individualité de chacun non ? Ce qui fait que nous ne sommes pas comme les autres, et que nous apportons notre graine à l'édifice... C'est ça ?

Puis regardant Camille un peux gêné.

- Je tiens aussi... à m'excuser... J'ai peut être manqué un peux de... de.... D'ouverture d'esprit...

Essayant d'ouvrir un peu son esprit, par amour pour sa rousse, et par amitié pour Camille, il peut bien essayer, le succès ne dépendra pas uniquement de lui !
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Camille.
Le regard jusqu'à présent inquiet de Camille, se fit plus doux et compréhensif. Il avait fallu ce léger affrontement pour mieux comprendre le fond du problème de Niark. Il avait été touché en tant qu'individu par la trahison et l'abandon d'idéaux et il lui était difficile désormais de s'ouvrir aux autres. Ce n'était pas tant un souci de spiritualité que de confiance qui taraudait la vie de Niark. Elle répondit donc avec douceur.

Merci. Rares sont les gens capables de formuler des excuses et de réaliser leurs excès quels qu'ils soient. De mon coté, je comprends mieux tes réticences et ta réserve envers la religion. Il est dur d'avoir la Foi quand on a perdu une partie de sa confiance en l'âme humaine. Je ne te demande pas d'être fervent croyant pour être baptisé. Je te demande de t'interroger et d'accepter de garder l'esprit ouvert à Son message. Je ne suis pas dupe, beaucoup de gens ne se font baptisés que pour des raisons terre à terre : mariage, héritage, ascension politique. Et je ne suis pas là pour marchander la Foi. Mais bien pour la présenter et la représenter, pour tenter d'ouvrir l'esprit des hommes à Sa Parole. Car son message est justement de lutter contre les travers des hommes pour les amener à vivre en communauté et dans l'amour de son prochain.

Le sacré pour moi n'est pas l'individualité, mais plutôt la capacité à vivre en communauté avec nos différences, nos forces et nos faiblesses pour s'entraider et avancer de concert. Peut être cela ne semble qu'utopie pour toi. Pour moi, c'est affaire de Foi, de confiance en l'âme de l'Homme, et d'espoir. Je ne te demanderai jamais une croyance aveugle, mais si tu ouvres les yeux, peut être réaliseras tu qu'à vouloir te protéger de la trahison des hommes, tu manques le regard d'autres qui méritent que tu retrouves ta foi.
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Niark
Sourit, plus sincère, plus heureux de voir la situation ce détendre petit à petit ! S'en voulant un peux, mais lui aillant au moins ouvert son coeur pour le meilleur et pour le pire comme on dit.
Il l'écoute, acquissent sur la nature humaine et le peux de remise en questions que les gens sont prêt à faire sur eux même et leurs comportement.

- Je ne puis qu'être d'accord, trop peux arrive à avoir le courage de faire le point, et de ce remettre en question. Il est bien plus simple de ce complaire dans ce qu'on commence que de ce dire parfois que l'on fait fausse route. Mais la tâche est ardu pour l'esprit et pour l'estime de soit.
Et je ne vous cache pas, que si j'ai fait cette démarche, c'est pour une raison terre à terre, voir pas totalement, l'amour est il quelque chose de terre à terre pour vous ? Ou est ce une sorte de foi, de croyance en l'être aimé ? L'avancement, la carrière, l'argent, le pouvoir, tout cela est terre à terre, mais le mariage, l'amour, qu'en est il ?! Si cela n'était que terre à terre, aurions nous besoin de la religion pour cela ?

Réfléchit un instant puis reprend !

- Donc le sacré, la foi, au final, c'est plus l'acceptation de l'autre dans ce qu'il est, et donc prendre ce qu'il a de bon, et lui apporter ce que nous avons de bon. Je pense donc que certaine personne, on la foi, sans pour autant ce tourner vers la religion, c'est plus une façon de vivre et de penser, qu'une véritable croyance alors.
Ou si, une croyance en l'Homme...
Mais comment peut on déceler qui mérite qu'on leurs accorde notre foi, et qui ne le mérite pas ? Cela doit forcement ce faire dans la douleur et la trahison, ou tout du moins la déception.
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Camille.
Camille écoutait Niark. Cet homme était étrange. Il tentait d'être cynique et désabusé. Mais son amour pour sa fiancé, sa capacité à s'excuser, à se remettre en question, à s'interroger même, tout cela montrait en lui une ouverture d'esprit certes fragile mais curieuse, intriguée.

L'amour sincère d'un couple n'a rien de terre à terre, bien au contraire. Il est une des représentations les plus abouties du message du Seigneur, le noyau de base de la cité. Quand on trouve celui qui nous complète, on trouve un appui, un ancrage dans la vie.

La Foi est un croyance en l'Homme, mais pas seulement, c'est une croyance en l'Homme en tant que créature et Enfant de Dieu. Mais je ne te demandes pas de le comprendre si vvite, chaque chose en son temps. Si déjà tu comprends la Foi en l'Homme notre discussion aura apporté une pierre importante à ton chemin de vie.

Pour ce qui est de savoir en qui nous pouvons avoir la foi de manière plus prosaïque c'est une chose souvent bien difficile. L'intérêt de vivre en bon aristotélicien au sein d'une communauté unie c'est de pouvoir être plus rassuré de la confiance à apporter en ses membres, si chacun est bien sur sincère. Là est la difficulté de notre vie : nous avons tous le Libre Arbitre.
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