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[RP] Triplette pour Quatuor : Délivrez-moi!

Eireen
Quoi de plus agréable en une matinée aussi magnifique que de sortir le bout de son petit nez pour aller se balader dans les ruelles d’un village qu’on connait encore si peu. Découvrir quelques endroits ici et là; des marchands ambulants qui étalent toutes leurs belles marchandises à vue des regards curieux, les bonnes odeurs des pâtissiers et des boulangers qui titillent les narines des passants; savourer le plaisir des premiers rayons du soleil qui vous effleurent la peau en luminosité.. Hummm !

Mais ne commençait-il pas à se faire tard déjà?! Enfin pas tard dans le sens de tard le soir .. mais Sylphael ne devrait plus tarder à se lever maintenant et si je voulais lui faire la surprise de lui préparer le petit déjeuner, il me faudrait ne plus trop tarder moi non plus. Je m’empressai donc d'aller le rejoindre, replaçant bien dans mon panier les quelques provisions que j’avais acheté au marché. Je fredonnai un petit air alors que j'étais presque rendu à l’Auberge où nous logions Sylphael et moi. Mais mon pas se brusqua rapidement lorsque je le vis sortir pour se rendre en direction opposée. Je fronçai les sourcils un bref instant, n’aurait-il pas du m'attendre à l'Auberge à cette heure ? Mais que faisait-il a quitter les lieux aussi tôt ?! D’ordinaire c’était moi qui faisait des balades nocturnes ou aussi matinales.. Enfin lui aussi parfois mais là c’est que ma surprise tombait littéralement à l’eau. J’affichai une petite moue et m’avançai pour aller le rejoindre mais il sembla marcher un peu plus vite que d’ordinaire.

Je déposai mon panier non loin d’un buisson, songeant le reprendre en revenant et j'entrepris de le suivre de loin. Mais que faisait-il donc ?! Sur l’instant, je trouvai amusant de le suivre, j’avais l’impression d’être en filature. C’est donc en plissant le nez coquettement que je longeai les buissons et les arbres tout au long du trajet pour ne pas qu’il me voit. Je pourrais lui faire peur et sortir brusquement de nulle part, de penser en affichant un regard espiègle. Il arriva ensuite près d’un moulin, je l’observai toquer quelques coups à la porte ..

Hein ?! Mais qu’est-ce qu’il fait là ?! Il est attendu ?, de me demander intérieurement, milles et une question qui commençaient à me trotter dans l’esprit. Lorsqu’il entra, je m’approchai prudemment de la porte et comme j’allais entrer à sa suite, j’entendis la voix d’une femme entremêlée à celle de mon chevalier. Et en quelques brides de mots flous en travers la porte qui sembla s’être mal refermée, je collai ma tête non loin pour écouter ce qui se disait et ce même si je savais pertinemment que ce n’était pas poli d’écouter aux portes. Là il s’agissait de mon chevalier bon ! Et il faisait quoi à venir retrouver une femme à cette heure du matin hein ??!! Pendant que moi .. moi je faisais des courses pour lui préparer un petit déjeuner .. GRRrrrrrr !


«..Bonjour demoiselle..», «..cheveux de feu..»,« ..Approche toi!..», «..la voilà ta surprise!..» Quoi ?! Ca y est, il me trompe ! Je vais les tuer tout les deux !!!!! Ah non c’est pas possible, il peut pas me faire ca, de songer, littéralement en panique, écoutant les autres brides de conversation .. «..il a pas voulus venir avec moi..», «..une grande aventure pour sortir de mon ventre ..», «..liaison..», «..Doucement..», «..Hum...» Ohhhhhh !!!!! Il est en train de .. de .. de vivre sa première expérience sans moi avec cette .. cette catin qui l’incite a s’insérer dans son ventre. «..hi hi hi..», «..Non, mon chéri..», «..il n'y a que moi qui puisse le faire..», «..Faut pas tout compliquer comme ca..», «..mini-douce..»,«... Sylphael.. c'est un très joli surnom je trouve..»

Ahhhhhhhhhhhhh ! Je vais les tuer tout les deux ! Comment elle ose appeller MON chevalier son chéri !!!!! Je vais lui en faire une mini douce moi quand je vais avoir fini avec cette femme, il ne l'a trouvera plus aussi douce .. Nah mais !!, de me dire complètement mauve de colère et empoignant un vieux bout de bois qui trainait non loin, poussant la porte de toute mes forces, le bout de bois brandit dans les airs, des yeux en éclair, foudroyant tout ceux présents du regard. Enfin .. jusqu’à me rendre compte que .. ben que la femme en question était ma belle mère et que .. que se trouvait un autre homme présent et .. Ohhhhhhhhhh! Une petite puceeeeeeeeeeee !

Je lâchai le bout de bois au sol, regardant un peu partout et en murmurant un petit ..


- Oups .. !
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Sylphael
Je me retourna tres rapidement.

Ho, eireen bonjour ma princesse. T'a vue mon cadeau ? Mini-douce rien que pour moi. Elle est déja toute vieille mais elle vas ce lisser avec le temps pour redevenir jeune il parrait
.

Puis regardant étrangement le baton j'ajouta.


tu fait quoi dans une garçonnière ?
Eireen
Mon regard de foudre se changea en des petits yeux de biches dociles lorsque mon chevalier se retourna. La teinte mauve de rage qui avait envahi mes joues avait laissé place à une jolie teinte pourpre de timidité. Je fis quelques pas, vers Sylphael, toute mignonne et je lui tendis un sourire mielleux. Je plissai le nez coquettement en l’entendant dire qu’avec le temps, la petite allait se lisser .. un petit rire s’échappa de moi, comment aurais-je pu faire autrement ?! J’adressai un petit geste de la tête respectueux à ma belle-mère ainsi qu’à Beren qui était présent, honteuse d’avoir fait une intrusion aussi bruyante et inattendue. Je suivis ensuite du regard les yeux de mon chevalier qui se posèrent sur le bout de bois au sol. Une petite grimace discrète s’afficha sur ma frimousse à sa question .. je n’étais quand même pas pour lui dire : ''Je suis atrocement jalouse et je t'ai suivi jusqu'ici parce que j’ai cru que tu étais en train de me tromper avec une catin à la chevelure de feu.'' Je pris donc une petite voix posée, je ne voulais pas non plus lui dire de mensonges mais il devait bien y avoir une manière de lui dire ca pour que ce soit moins pire .. Nah ?!

- Ze .. ze voulais te faire une surprise et .. et .. euhh .. je te cherchais et j’ai cru que .. que peut-être on aurait pu t’agresser ! On .. on ne sait jamais parfois hein. Et puis, j'ai le droit de m'inquiéter un peu nah ?! .. euhh .. hummm donc voila, de dire en me mordant la lèvre, non bien certaine si ce que je venais de dire était bien clair.

Je glissai ma petite main délicate en la sienne et j’observai la petite puce qui tétait le sein de sa mère. Comme elle était mignonne, mais c’est vrai qu’elle semblait toute plissée. Je posai ma tête légèrement contre le dos et le bras de mon chevalier, le regard perdu sur ce petit ange d’Elisette, entrelaçant mes doigts entre les siens tout subtilement, trop absorbée pour me rendre compte que j’avais l’air totalement en admiration devant ce bébé; elle était beaucoup trop adorable ! J’aurais tant eu envie de m’approcher pour la voir un peu mieux mais ma relation avec ma belle-mère était si tendue que je cru bien de demeurer un peu en écart pour l’instant et d’attendre sagement sa réaction, toujours appuyée derrière le bras de Sylphael, évitant au mieux le regard de Larouchka.
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--Elisette.colomba


Bien. J'étais la plus heureuse des enfants à téter le sein de ma mère. C'était chaud et douillet, le nec plus ultra du confort. J'étais tout à fait indifférente à ce qui pouvait se passer autour de moi, parfois je lâchais le bout du téton gorgé de lait et goulûment, mes lèvres cherchaient, happaient de nouveau, ma bouche ne faisait plus qu'un avec le mamelon, objet du désir de tous les hommes, mais surtout, mon garde-manger à moi.

Je ne me demandais pas où était mon père, je ne me demandais pas pourquoi Beren gardait se silence intriguant. Je ne me demandais pas pourquoi mon frère m'avait taquiné ainsi, ni pourquoi il voulait me nourrir, je ne me demandais pas qui était cette jeune fille qui venait d'arriver, bâton en main et qui n'était autre que ma future belle-soeur.

Je mangeais, je m'assoupissais et je remangeais encore. Bonheur parfait.
Beren
Citation:
Dis? Tu aimerais la prendre dans tes bras?


Il l’observe à son tour, lui rend ce regard qu’elle lui tend ; si les iris féminines sont d’une tendresse infinie, les émeraudes masculines reflètent l’angoisse et l’appréhension. Saura-t-il faire ça, lui qui ne sait pas tenir un encrier sans le renverser sur sa chemise, lui qui, en ouvrant son courrier avec la dague offerte par sa tante, se coupe invariablement le pouce, tous les matins ?

Les jades se posèrent bientôt sur la fine crinière rousse nichée contre sa mère, et le sourire, attendri et rêveur, de parer les lèvres béréniennes. C’est vrai, c’était aussi un peu sa fille ; il l’avait sentie bouger si souvent, il lui avait parlé tant de fois… Ces deux petits bouts de femmes-là, c’était un peu sa famille, en quelque sorte. Une famille autre, différente, mais une famille, tout-de-même. Même Sylphael, que Beren n’avait jamais rencontré, suscitait en le jeune Fiole une profonde tendresse ; Lara et lui en avaient si souvent parlé, seule à seul…


Citation:
Allez Beren, prends la dans tes bras, soutiens bien sa tête et serre la doucement contre toi.


Ces simples mots font tomber ses dernières barrières, et, finalement, il s’approche, gauche, malhabile, mais aimant. Il fera attention, il la ménagera, il la recueillera entre ses bras avec douceur, avec amour. Sa fille, un peu. Sa fille, toujours. Tremblants, les bras se tendent lentement ; la petite tête s’est nichée au creux de sa large paume, l’autre main soutient le bas du petit corps – Deos qu’elle est belle. Un sourire ému, heureux, fier même vient même embuer ses yeux d’émoi. Sa fille, un peu. La fille d’un autre, mais un peu la sienne. Sa fille, toujours.

Une exaltation de jubilation, à mi-chemin entre l’éclat de rire de déstabilisation et le sanglot d’émotion, s’échappe d’entre ses lèvres ; cette enfant est une pure merveille. Et ces yeux grand ouverts, ces prunelles de biche, douces et par déjà captivantes qui plongeaient dans les siennes, accrochaient celles-ci… Et cette petite main qui saisissait la barbe pour la tirer et provoquer une légère grimace d’un Beren qui n’osait pas bouger outre mesure, heureux finalement de cette douleur exquise… Le bonheur.
Déglutissant pour garder un semblant de contenance, il sourit, le cœur battant, à celle qui partage davantage que sa couche depuis si longtemps :


- Lara… C’est toi qui as fait ça…

Mais déjà, des coups résonnent à la porte, et Lara lui demande d’aller ouvrir. Il porta l’enfant à son visage, lentement, et, le plus tendrement du monde, posa un baiser sur son front. Ce faisant, il murmura :

- Elisette… Ma fille… Je t’aimais déjà avant que tu ne pointes le bout de ton nez.

Il remit la petite à sa mère en hochant la tête, comprenant ses intentions, respectant la paternité efficiente du géniteur qui devait se trouver derrière la porte et y frappait son arrivée. Et en fait de Woodland, ce fut au tour du fils d’entrer dans la pièce. Beren sourit, gentiment, et s’écarta naturellement. Père Yves ? Il le prenait pour un religieux ? Qu’à cela ne tienne :

- Bonjour, mon fils.

Oh l’heureux double sens! Il écouta les échanges, le père Yves, amusé et attendri, mais réalisa par une seule phrase de Lara qu’il avait bien fait de s’écarter ; sa place était là, à côté, mais à distance.

Citation:
Sylphael, ta soeur n'a qu'un père, tout comme toi, c'est Gabriel, et c'est lui qui prendra soin d'elle.


Il hocha la tête, fit un demi sourire, et se rendit à la cuisine, pour préparer un encas à chacun. Lorsqu’à son tour, Eireen fit une entrée tonitruante, Beren ne s’en offusqua pas : oui, décidément, on entrait ici comme… dans un moulin !
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Larouchka
La réalité claqua un peu trop sèchement à mon goût, mais je me devais d'être ferme. Il fallait mettre un terme à ces idées qu'avait Sylphael et ce, pour le bien de la famille. Le seul père était le patriarche Woodland, à savoir Gabriel. Avec le temps, j'espérais que Beren trouverait sa place dans notre petit monde et que mes enfants auraient une affection toute particulière pour lui, qui m'était si particulier. Je n'en doutais pas, Beren ferait toujours partie de ma vie.

Une porte qui s'ouvre brutalement et Eireen fit son apparition, hautement rocambolesque, munie d'un bâton, je me demandais ce qui lui prenait, elle qui était si douce et si sage!

Je me retins de rire à voir sa mine déconfite et, je laissais Sylphael régler le problème, n'était-il pas temps qu'il apprenne à devenir un homme et que je le laisse agir, sans interférer?

Eireen resta en retrait mais pourtant je vis bien son regard posé sur la petite Elisette. Je lui fis signe d'approcher.


Bonjour ma fille...

L'enfant avait fini de se nourrir et doucement, je la détachais de mon sein. Puis, m'adressant à ma future bru:

Veux-tu lui faire faire son rot?

Je lui souris, amicale, je savais nos relations tendues et je n'avais aucune envie qu'elles le restent, si cette fille devait épouser Sylphael, je préférais que l'entente soit cordiale dans la famille.

Il faut que tu la prennes doucement contre toi, face à toi, pour qu'elle puisse éructer.

Doucement, je lui tendis ma fille, toute somnolente qu'elle était, jetant un coup d'oeil à Beren.

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Sylphael
Citation:

- Bonjour, mon fils.


Je fis un grand sourire en entendant cela, enfin un père qui assumais ca paternité. Faut avouer que demander a quelqu'un qui n'est pas le géniteur d'assumer la position de père à la première rencontre était fort, mais quiproquo ou pas, ca fait plaisir.
Je regardais ensuite ma mère et ma future épouse craignant que le temps passe a l'orage comme elles en avaient l'habitude. Ce penchant a l'oreille de sa mère pour le murmurer

il a l'aire mieux que les autres amants lui.
Puis je retourna juste a coté d'eireen pour lui claquer une bise avant qu'elle ne réponde si elle voulais porter ma sœur.
Eireen
Je sortis doucement de derrière mon chevalier en voyant ma belle mère me demander d’approcher. Non certaine, je tendis un petit regard à Sylphael mais la bise qu’il me claqua me rassura un peu. Je n’avais pas tant envie qu’une dispute éclate, ce n’était ni le lieu, ni le moment. Entre l’instant précis où je m’approchai prudemment de Lara et celui où je quittai le confort du bras de mon chevalier, je ne pu faire autrement que de me demander pourquoi mon beau père n’était pas là. Et ma réponse vint exactement lorsque je réalisai les mots que venaient de murmurer Sylphael à l'oreille de sa mère, juste avant de me claquer cette bise. Innévitablement, je n'avais pas lâché son bras, donc, lorsqu'il s'était penché vers elle, j'avais moi aussi en quelque sorte suivis le mouvement ..

Au plus fort de moi-même, j’essayai de mon mieux de ne pas en faire allusion en prenant la petite Elisette telle que venait de me l’expliquer Lara. Je n’avais plus envie de me demander pourquoi elle avait autant d’amant alors qu’elle avait épousé l’homme dont toutes les femmes aurait pu rêver ?! Ou encore, pourquoi elle faisait subir cela à son fils ?! N’avait-elle aucun remord ?! Combien d’hommes encore laisserait-elle lui passer ainsi sur le corps .. ?! Ne devait-elle pas se sentir souillé à la longue et indigne d’être l’épouse de Gabriel ?!

Je secouai tout discrètement la tête en poussant un petit soupir alors que mes mains se tendirent vers la petite puce. Comme elle était légère !! Ohh elle était trop mignonne .. Toute ce que j’aurais pu songer sur l’instant se dissipa lorsque je collai la petite contre moi. J’avais souvent vu ma mère faire le rot à ma petite sœur Laurelyne ainsi qu’à mon petit frère Louis avant leur décès, ainsi, je ne pris pas de chance et je cru bien de m’asseoir sur le bord du lit et d’attraper un bout en tissu du drap au passage pour le poser entre mon épaule et la petite. Je lui tapotai très doucement le dos ensuite, déposant une bise bienvaillante et réconfortante sur sa tête si fragile, espérant tout de même qu’elle ne régurgiterait pas trop.

Lorsque j’eu terminé, je rendis la petite à sa mère, n'accordant qu’un faible sourire ainsi qu’un geste de la tête respectueux à Beren et à Lara. Non pas parce qu’elle me l’inspirait mais parce qu’elle était l’épouse de Gabriel et la mère de Sylphael .. et pour rien d’autre. Je déposai une bise des plus délicates aux coins des lèvres de mon chevalier puis je m’excusai poliment, je n’avais aucune envie de rester ici après avoir entendu ce qu’il venait de dire. Je commençais à en avoir marre d’entendre parler des amants de ma belle mère. Fichu catin ..


- Je vais aller préparer le petit déjeuner .. et voir si je ne trouverais pas père, de lâcher froidement en sortant ensuite.
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Larouchka
[Et, la pierre à la main, la foule sanguinaire
S'appelait, la montrait : " C'est la femme adultère !
" Lapidez la : déjà le séducteur est mort ! "
Et la femme pleura. - Mais le juge d'abord :
" Qu'un homme d'entre vous, dit-il, jette une pierre
S'il se croit sans péché, qu'il jette la première."*]

Alfred de Vigny - La femme adultère.

Alors que Sylphael se penchait vers moi, je levais les yeux, retenant le sourire qui pointait sur le coin de mes lèvres. Ah, mon fils... il avait des idées bien étranges parfois, mais toujours une délicieuse fraîcheur qui émanait de lui. Je fronçais les sourcils en le regardant, plus par principe que par réelle contrariété.

Comme il avait raison. Beren était bien mieux que tous les autres amants, il m'aimait, autant que je l'aimais, mais ça devait rester notre secret, il le fallait, impérativement, tant pour lui, que pour moi. Je plantais mes émeraudes dans les yeux de mon fils.


Beren est un ami, Sylphael.

Je souris à mon fils, engageante. Et Eireen à son tour s'approcha. Elle me méprisait, oh comme je le sentais. Ses yeux crachaient son mépris, mais elle le cachait bien. Je la laissais prendre mon enfant, les regardant. Ce que ne savait pas ma future belle-fille, c'était que, venant d'accoucher, je n'avais aucunement la force pour me disputer avec elle, et me disputer à quel propos? Je savais à quoi m'en tenir, et elle semblait sur le même quant-à-soi.

Depuis toujours, Eireen affirmait ne pas m'aimer parce que j'empêchais Sylphael de grandir, mais je n'en étais pas convaincue. Elle me méprisait autant qu'elle adulait Gabriel. Elle le vénérait comme on adore un Dieu. Je n'aimais pas leur relation et Sylphael non plus, mon époux était au courant, je l'avais senti mal à l'aise, déjà, à ce propos. J'avais totalement confiance en Gabriel, il m'aimait, il me l'avait prouvé nombre de fois, et je l'aimais, de tout mon coeur. Certes, ça n'était pas l'amour passionné que j'avais pour Beren, mais il était le phare qui, la nuit, guide le navire dans la tempête. Comment aurais-je fait sans lui?

Je regardais Eireen, récupérant le petit bout de chou roux dans mes bras, la serrant tout doucement et la berçant. Sa réflexion me fit serrer les dents.


Sylphael, accompagne donc ta promise, ce n'est pas à elle d'aller chercher son futur beau-père, ou du moins, pas seule.

Ma voix s'était appesantie sur les mots "futur beau-père" et ça n'était pas anodin, comprenne qui voudra. Je regardais Beren qui s'affairait et lui fit un sourire tendre. Bien plus qu'un simple amant, il était aussi un ami précieux et comme il était bon d'avoir un ami près de soi.

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