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[RP] Le Phare et l'histoire recommence...

Brygh_ailean
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Les gonds lachèrent rapidement et la porte s'ouvrit. Aussitôt, la poussière, l'humidité et l'abandon furent les trois odeurs qui assaillirent la grande avant même que les souvenirs ne surgissent.
Il faisait sombre et froid.


Il va falloir faire un bon feu...

Ne restait plus que deux banquettes centenaires et vermoulues près de l'âtre et deux tréteaux posés sur un mur. Bryn soupira.

Mouais... Va falloir le chaudron de la charrette ainsi qu'une planche délignée pour nous faire une table...

Elle regarda un instant l'escalier de meunier étroit qui montait à ce qui avait été sa chambre autrefois.

Mouais... Et là, va falloir quelqu'un d'autre que moi dans mon état, pour aller voir là-haut...

Puis elle se retourna vers son cousin.

C'est pas très confortable... Mais c'est chez moi. Les soeurs seront bien dans la grange. Tu peux prendre l'étage. Bienvenu à Sarlat...
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Arthanagor
Une île aussi plate qu’une crêpe bretonne, un bosquet d’arbres qui tenaient encore bon et une masure avec dépendance, et un ponton…C’est là qui trônait « le phare ». La nature y avait quelque peu reprit ses droits. Les herbes folles occupaient une bonne partie de ce qui avait dut être une cours, un lierre tenace grimpait sur une bonne partie du mur.

Ils accostèrent doucement, et après avoir amarré la barque ils dirigèrent vers la maison. La grande fit jouer la porte qui grinçât et le précéda a l’intérieur.
La demeure était restée inoccupée, ça, il s’en doutait. Depuis son départ du Périgord, personne avait dut en fouler le parquet.
Il regarda la pièce, et ouvrit un volet histoire d’aérer un peu, de chasser cette humidité et cette poussière, et de laisser entrer le soleil. C’est dingue comme un rayon de soleil peu déjà changé l’aspect des choses.
Oui, il faudrait faire un feu, préparer une table, ou quelque chose qui y ressemble…le minimum. Une planche délignée oui, ou même une porte dégondée ferait l’affaire dans un premier temps.
La grande se tourne vers lui
:
- C’est pas très confortable…mais c’est chez moi, dit-elle, les sœurs iront dans la grange. Tu peux prendre l’étage…Bienvenu à Sarlat.
Arth opina du chef. Un étage pour lui tout seul ? Oui bon ça risquait de faire un peu beaucoup, une chambre suffirait largement. Mais pour l’heure, il y avait fort à faire ici, en bas.
- Tapadh leat Brygh (*)Arth déposa sa Claymore près de l’entréej’vais commencer par chercher du bois, et allumer une bonne flambée dans l’âtre. Il la regarde inspecter la pièce, elle à le regard remplie de nostalgie, ou d’espoir il ne saurait le direj’te propose un grand coup neuf dans cette pièce en bas, quitte a ce qu’on dorme sur les banquettes ce soir devant la cheminée…

Elle ne répond pas de suite. Respectant son silence, l’Ecossais s’éloigne un moment et s’en va chercher une bonne brassée de bois mort. Plusieurs aller et retour sonT nécessaires. Mais au bout, une fois le labeur fini, c’est la douce chaleur irradiante d’un feu qui crépite qui redonne un souffle de vie à l’ endroit…

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Merci à toi Brygh

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Pas vraiment besoin de parler. Entre l'entrainement militaire et leurs habitudes insulaires de taiseux, les deux écossais fonctionnaient souvent sans les mots. Pourtant, il avait été un temps où elle était bavarde, la Grande. Elle pouvait encore l'être parfois. Mais depuis son long mutisme, elle avait appris à respirer le silence comme un joyau. Car le silence est riche d'expressions. Ecouter une odeur, entendre un regard, cela se fait aussi. Ouïr le bruit de la dague sur la peau de la pomme, et déjà vos papilles frémissent au goût si savoureux du fruit. Si le glissement de la lame est aigüe, alors il s'agit sans doute d'une pomme à chair ferme, que l'on aura plaisir à cuire avec quelques oignons. Déjà les mains frémissent, se rappelant les gestes. La langue se contracte, sensible à l'astringence dont le fruit nous fera le plaisir. Si au contraire, il est sourd, alors, c'est une pointe de miel qui l'accompagnera volontiers, au fond d'une tourte et c'est toute la bouche qui s'emporte à ce délice sucré.

Pourquoi pense-t-elle aux pommes ? Parce qu'elle a faim, sans doute. La MacFadyen qui n'aurait pas faim, c'est comme si elle était muette. Mais elle était muette, hein... alors quid de son estomac ? Son grand corps décharné apporte la réponse. Cela l'a déserté, mais cela revient. Les pommes, c'est sans doute tout ce qu'il reste dans son jardinet d'autre fois, derrière ce phare. Et des navets de Suède qui supportent si bien le froid. Elle adorait ça.

Le bois commença a craqué sous la flamme dans l'âtre et la lumière jaunâtre vint se refléter sur les murs blanchis à la chaux de l'unique pièce. Ailean sourit. Dans son souvenir, la pièce était plus grande. Mais il est vrai que le Phare avait été son premier vrai chez elle après des siècles d'errance. Alors oui, le Phare n'est pas si grand, mais il lui faudra peu pour redevenir accueillant. Encore que ce n'est pas le mot. Pourquoi vivre sur une île lorsqu'on veut être accueillant ? Non, le Phare n'a jamais été accueillant, mais c'était un lieu chaleureux où elle aimait à rentrer le soir. Voilà.


J'ai de quoi faire griller des poissons...

Pourquoi tant d'économies dans les mots. Sans doute ne le sait-elle pas elle même. Elle est envahie par une étrange langueur faite de souvenirs, de fatigue et de soulagement.

Oui, faire un peu de rangement...

La pièce est vide. Hein ! Ca ne devrait pas être compliqué. Soigneusement, elle détache le bonnet qui lui retient les cheveux. Ici, elle n'est ni diacre, ni lady, ni même aussi sage qu'elle a appris à le devenir. Elle est celle qu'elle a été autrefois. Elle ébouriffe donc sa tignasse avant de les attacher sans soin d'un simple ruban, tandis que le bonnet rejoint les flammes...

Zouh ! Pour les banquettes, je ne pense pas que ce soit prudent... Mieux vaut le sol, ça ne nous changera pas des campements. Demain j'irais chercher des jonchées pour le sol, mais là, je n'en ai juste pas envie...

A son tour c'est la broche de son épaule droite qui se détache pour venir se planter dans le mur. L'endroit semble familier. Rien n'a changé en fait. Cette broche a toujours dû s'y planter. Elle dépose négligemment le grand plaid sur l'une des banquettes, attendant que le bois craque et s'effondre en retenant son souffle. Rien ne cède : très bien.

Bon ! Me voilà en tenue pour travailler... Mais je te préviens : je suis épuisée ... ou fainéante... ou les deux sans doute. Pas envie quoi ! Simplement. A part de pommes cuites et éventuellement de harengs.
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Arthanagor
A quoi pense-t-elle à ce moment précis ?
Peut être à un passé qui tente de lui rappeler qu’’elle peut, qu’elle doit vivre, ou revivre. D’ailleurs symboliquement les flammes qui dansent dans l’âtre lui montrent l’exemple, irradiant la pièce d’une tiédeur bienvenue. Arth se tient appuyé contre le montant de l’huis ouverte, et regarde dehors le vent agiter les herbes folles : Il sera temps plus tard de mettre un peu de discipline de ce coté là. Pour l’heure, il la laisse pudiquement reprendre ses marques dans son chez elle.


Sa voix lui fait tourner la tête. Elle parle de poisson, de manger ce qui fait naitre un léger sourire au coin des lèvres de l’Ecossais. Elle a faim, il le sait, l’entend et le comprend au son de sa voix. Du brochet capturé la veille, il reste une bonne moitié. Un bémol, il ne sera pas grillé. Arth l’a cuisiné poché, une technique qui assouplie les arêtes des poissons qui ont un peu trop tendance à se ficher dans sa gorge. mais ils pourront toujours le réchauffé près des flammes.
- Oui faire un peu de rangement La voilà qui ôte son bonnet, libérant sa tignasse et le jette au feu en l’accompagnant d’un « Zouh »Pour les banquettes, je ne pense pas que ce soit prudent…mieux vaut le sol, cela ne changera pas des campements. Demain, j’irais chercher des jonchées pour le sol, mais là, j’ai juste pas envie…
Arth acquiesce. Sans être un ascète, il sait se contenter de peu. Elle pique la broche qui retenait son plaid dans le mur, et le dépose sur une des banquettes. Il la regarde faire, amusé, se demandant si elle refait la décoration ou si elle teste la solidité du meubleBon ! Me voilà en tenue pour travailler... Mais je te préviens : je suis épuisée ...

L’écossais regarde la pièce en grimaçant…elle est quasi vide, faire du rangement prendra peu de temps mais ôter rapidement quelques toiles d’Epeire et passer sur le sol un coup de balais de pareil était nécessaire. Un regard sur la grande. Epuisée ? Oui surement un peu…Emue d’être là aussi peut être. Arth hoche la tête d’un air entendu : L’organisation attendra.
Il s’approche doucement prenant son baluchon et le pose devant l’autre banquette. Il s’accroupit et en sort, protégé dans un linge, la moitié de brochet froide. Il se tourne vers elle et la lui présente en écartant les pans du tissu
- C’est pas grillé, …c’est pas énorme mais ça suffira pour nous deuxdit-il, si tu te sens de venir trouver de quoi l’accompagner dans, il regarde par une des fenêtres ce qui a dut être autres fois un jardin.
il pose le linge sur la banquette en prenant soin de pas le faire tomber à terre.
Ce serait bien le diable s’ils ne trouvaient pas la bas quelques denrées à manger
.
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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Ainsi le repas était réglé dans la tête du higlander du moins. Un souci d'évacué. Elle suivit son regard vers l'arrière de la batisse.

Des légumes et un galopin je pense... Hadrien doit avoir une faim de loup et je ne veux pas qu'il reste encore avec les soeurs. Il doit savoir qui est sa mère, lui, au moins...Elle peut se priver. Ce ne sera pas la première fois, ni la dernière. Sinon, y'avait mes anguilles... mais puisqu'il y a du brochet.

Son regard se fait taquin, matois même, un brin fatigué. La conversation est badine et formelle. L'émotion n'est pas que liée au passé. Elle sent quelque chose dans l'air, d'intense, de palpable, de réconfortant et effrayant, sans doute, un peu à la fois. Pour en chasser les émois, elle virevolte et décompte à voix haute :
Le chaudron a remettre sur sa crémaillère...
Les broches a faire brûler pour les décrasser...

En manoeuvrant les dites broches elle remet sa frange en place, s'étalant allègrement de la suie sur le front sans même s'en rendre compte.

Au dessus de l'âtre, j'ai toujours rangé mon épée... Elle est dans ma malle dans la charrette avec mes autres effets... Avec l'épée de Ben, mais je voudrais qu'elle reste dans la malle. Ce sera pour Hadrien plus tard. Je ne veux pas y toucher.

Elle s'approche alors de l'autre biface près de la porte. Tu permets ?! Lentement, elle effleure du plat de ses doigts, le cuir de la poignée, en éprouve la douceur, écoute les vibrations en écho à la lame, s'accroupit même puis change tout à coup d'idée. Je serais très honorée si tu la rangeais sur les cales, au dessus de la mienne, tu sais... A moins que tu ne préfère dormir avec, pour ne pas te faire... sauvagement agresser.La grande oscille entre le sérieux et la taquinerie. Elle est debout près de lui, elle l'effleure sans le toucher, le regarde intensément sans le dévisager.
Si on descendait ce chaudron et cette malle, hein... et ensuite je te montrerais le jardin et l'atelier.
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Arthanagor
Des légumes et un galopin…pour la boisson étrangement l’Ecossais n’était pas inquiet. Que ce soit ici, dans la demeure ou dans la charrette parmi les bagages il devait bien y avoir une bouteille oublié qui trainait. Les légumes…déjà le laissaient un peu plus perplexe vu l’état du potager derrière. Peut être que oui, entre les mauvaises herbes il y aurait un choux, ou même pourquoi pas quelques raves qui auraient perduré l’espèce. Les anguilles ? …Bah !! Elles seront pour demain, en sauce au vin tiens.

Elle va, vient dans la pièce, en désignant sois de la main sois d’un signe du menton différent endroits de la pièce donne son idée d’organisation. Arth la regarde faire légèrement surpris de ce regain d’énergie mais heureux de la voir reprendre possession de l’endroit.
- Le chaudron à remettre sur sa crémaillère… les brochesil sourit de la voir se noircir le visage en se arrangeant sa frange âpres les avoir manipulé.
Elle revit oui…enfin !!. Toujours devant la cheminée elle explique que là, en général repose son épée, qui est dans la malle. Avec d’autres effets dont l’épée de Ben… Arth hoche la tète en l’entendant. Elle sera pour Hadryen, plus tard, comme elle dit.
Puis faisant volte face elle se dirige vers l’entrée la où se trouve sa Claymore. Il la rejoint
.
- Tu permets ?!… déjà, sa main effleure la poignée, les coutures du cuir courent sous la pulpe de ses doigts, elle s’accroupi l’espace d’un instant et se relève en disantje serais très honorée si tu la rangeais sur les cales, au dessus de la mienne tu sais elle porte son regard sur lui. Elle est près, si près qu’il la respire presqueà moins que tu ne préfères dormir avec pour ne pas te faire …sauvagement agresser. Il porte sur elle un regard tout différent de celui qu’il devrait porter. Les choses changent. Se transforment. Emeraudes dans perles grises, évidence inéluctable … il sent, espère ce changementSi on descendait ce chaudron et cette malle hein…et ensuite, je te montrerais le jardin, et l’atelier.

Il opine doucement du chef. Simplement, sans rien dire les yeux plantés dans les siens.
C’est juste au moment ou elle détourne son regard se préparant à sortir qu’il lui prend la main et la retient. L’Etonnement se lit un instant sur son visage. Les traits sont tirées certes mais étrangement sereins. Ne pas lâcher sa main. Jamais !! Parler oui, dire, essayer de dire ; Faire, ou tenter de faire. Machinalement son autre main monte jusqu'à effleurer sa joue à la peau blanche. D’un doigt, il écarte sa franche, vaine tentative de discipline d’une chevelure en bataille.
Encore un point commun qu’ils ont tout les deux, un de plus.
Et cette boule dans la gorge qui le fait taire. Une boule trop grosse, ou une gorge trop petite
.
- Brygh, …tu,…il se mord la joue et ferme les yeuxGilmore, am mi ?(*)… il frotte doucement la trace de suie de son front, jusqu'à sa disparition et laisse sa main redescendre le long de son visagetu avais une trace deil désigne la cheminée….

Et il n’a toujours pas lâché sa main….



Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Gilmore, ...est-ce moi?

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Organiser. Prévoir. Savoir. Anticiper. Voilà à quoi l’on pouvait résumer le mode de fonctionnement de la brune escote. Assembler tout un tas de petits éléments dans un ordre très précis, très simple, pour fabriquer un tout qui tienne la route, le plus longtemps possible. En même temps, ses ancêtres avaient réussi à construire Skara Brae. Elle n’y pouvait rien, c’était sans doute génétique.

Rien ne semblait seulement fonctionner aujourd’hui. C’était une journée spéciale, certes. Celle où elle rentrait chez elle, pas là-haut, non : juste son ambassade au milieu des genêts. Celle où elle avait expliqué à son fils ainé plus tôt, qui il était. Celle où elle avait invité un ami à l’héberger, dans un endroit qu’elle jugeait sur l’instant sinistre de pauvreté, alors qu’elle avait pu profiter lors de sa tournée comtale de la quiétude de son propre logis, sobre, discret, infiniment masculin mais bien plus accueillant que ce qu’elle lui offrait présentement.

Alors la brune essayait de se raccrocher encore à ce qu’elle appréhendait le mieux.

Organiser. Elle n’avait à s’occuper que du repas du soir et du coucher mais c’est Arth qui se chargeait du premier et pour le second, elle n’avait pas vraiment de solution miracle à proposer. Dormir sur le sol, drôle de façon d’accueillir en effet.

Prévoir. Elle avait prévu la visite de l’atelier et du potager, qui n’avait rien d’un potager, mais cela resterait à découvrir à un autre moment, car alors qu’elle regardait vers l’extérieur, elle se rendit compte que le soleil se couchait et entendit au loin les premières barques des sœurs qui allaient s’empiler dans son atelier pour la nuit… Trop tard.

Savoir. Elle avait cru savoir ce qu’elle trouverait ici. Mais rien ne collait vraiment, à part ce sentiment étrange qu’elle était bien ici, qu’elle était chez elle, plus que nulle part ailleurs, qu’elle avait retrouvé son foyer.

Anticiper. Rien justement…. Elle n’avait pas anticipé qu’Arthanagor Urquhart, son compatriote, son « cousin », son homme lige, son protecteur à bien des égards, allait faire ce qu’il n’avait jamais fait. La toucher. Poser la main sur elle, non pas pour la soutenir pour qu’elle ne tombe pas, non pas pour la ramasser lorsqu’elle tombait. Non, la toucher... Pas comme de vieux camarades qui ne se sont pas vus depuis longtemps et qu’ils s’embrassent en se tapant dans le dos. Non, la toucher… comme...


Merci pour…

Elle aussi montra, de sa main libre, la cheminée. Impossible de détacher désormais ses yeux de son regard. Tout un tas de choses y défilaient. Leur première rencontre à la soule à Périgueux… pas une vraie rencontre, juste le plaisir des oreilles d’entendre un accent qui valait le sien. Leur confrontation dans la cour de la caserne, alors qu’elle était en train de tout chambouler. Leur vraie rencontre, enfin, au réfectoire de cette maudite caserne, de vrais présentations, et elle qui babillait, babillait…

C’est sans doute trop tard pour décharger… Je…

Elle se souvint de son don, en "public", alors qu’elle était muette et n’avait pu que par un regard lui exprimer à quel point elle était touchée.

Le jardin, tu sais… c’est pas… comme un jardin, vraiment, c’est…

Elle se rappela le doute et la solitude qu’à chaque fois il avait su combler, d’un petit mot, d’une inspiration, d’une légère impulsion.

Et l’atelier, les sœurs vont se l'être accaparé…

Le voyage en Espagne, leur correspondance. Le voyage a St Paul, leur connivence.

J’vais faire manger Hadrien, si tu veux bien, le coucher et ensuite, on pourra…

Le match de soule, son cœur qui bat plus fort en le voyant si complice avec Una.

Arth… dis-moi quelque chose… j’ai… c’est pas… mon dieu, je comprends rien… Arth s’il te plait... Mais ne lâche pas ma main... où j'en mourrais.
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Kildara
Kildara avait reçu l'invitation de sa cousine pour loger chez elle durant son séjour. Séjour qui serait court, le retour se profilait déjà dans quelques jours à peine. Mon Dieu, que tout passait si vite!

Elle ramait tranquillement, s'arrêtant ci et là pour profiter de l'eau, tremper un doigt, la main, pêcher. Minichat, forcément du voyage, n'était pas vraiment rassuré de se trouver embarqué lui-aussi. Pourtant, il s'était rapidement fait une raison et puis surtout, les quelques téméraires poissons remontant à la surface avaient eu raison de sa trouille.

Ils approchaient petit à petit du phare et Kil pouvait deviner la présence de Bryn et celle de Arth bien entendu, il ne la quittait pas. D'ailleurs, elle lui en était reconnaissante, il faudrait lui dire. Tant de choses à dire et peu de temps. Elle réfléchissait sérieusement à s'installer à Sarlat, là où finalement elle aurait du toujours se trouver.

Elle débarqua sans se presser, Minichat ayant retrouvé un peu de son panache, sauta à terre à sa suite bien qu'un peu maladroitement. Quelques sœurs étaient sur le point d'en faire autant. Elle se bouscula tout de même un peu. C'est qu'elle n'avait pas vraiment envie d'arriver après elles. Ça ferait un tantinet désordre. Pourquoi? Savait pas, c'était comme ça. En passant à leur hauteur, elle les salua et leur lança un:


Bonjour mes sœurs, besoin d'un petit coup de main?

...

Pas de réponses, juste un peu de tension et des regards un peu éberlués de voir quelqu'un arriver d'on ne savait où, accompagné d'un chat qui plus est!

Bon eh bien si jamais vous avez besoin, appelez-moi. Je suis Kildara, la cousine de Bryn. Je ne serai pas loin. Et lui, montrant le fauve, c'est Minichat. Méfiez-vous de lui, il parait gentil mais il vous chiperait votre morceau de viande sans remords.

Satisfaite de son ptit effet, décidément c'est qu'elle y prenait goût, elle continuait sa petite trotte vers le phare. Arrivant à l'entrée, elle s'apprêtait à s'annoncer quand elle entendit la voix de Bryn.

Arth… dis-moi quelque chose… j’ai… c’est pas… mon dieu, je comprends rien… Arth s’il te plait... Mais ne lâche pas ma main... où j'en mourrais.

Sachant deviner quand prendre congé, c'est ce qu'elle fit, avant-même de s'avancer cette fois. Elle décida de retourner vers les sœurs et de les aider à débarquer. Elle les avait regardées du coin de l’œil, elles se débrouillaient mais un coup de main ne serait pas de trop.

Après avoir posé son barda à côté d'elle, elle empoigna la corde d'une barque pour la tirer à terre. Puis présenta sa main aux sœurs pour les aider à descendre.


Si mesdames veulent bien se donner la peine...
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Arthanagor
Deux pierres levées, comme au pays.
Voilà à quoi ils ressemblent là en ce moment : Deux monolithes de granites plantés dans ce qu’ils veulent être un morceau de lande Ecossaise en Périgord. Et comme ces pierres bleues qui se font fassent, il n’ont cure de ce qui est autour en ce moment.


Ce n’est plus deux mains liées qui les rassemble, non ça devient, c’est devenu un lien qu’aucune lames même la plus affûtée ne pourra trancher.
Elle parle. Du moins, c’est ce qu’il lui semble car il n’entend pas. A ses oreilles ne parvient seulement qu’un murmure. Il ne voit que ses lèvres bouger. Mais il ressent, chaque goutte de sang, chaque battement de cœur en elle. Le sien ? …il est devenu inaudible, il bat a tout rompre.
Se lancer, parler. Putain de boule dans la gorge…ce n’est pas un causer l’écossais. Il ne la jamais été, ou rarement. Et pourtant, il sent monter en lui un magma de paroles, de mots, c’est un volcan, un geyser prêt a jaillir a la surface du monde qui est en lui.
Elle qui remue toujours les lèvres sans qu’il ne comprenne un traitre mot. Ou alors si, mais ne les rêves –t-il pas ?

- Arth…dis moi quelque chose…j’ai.c’est pas…mon dieu, je ne comprends rien…Arth s’il te plait….et la main, ce lien qui se resserre encore.

Il ouvre la bouche, mais aucun mot ne sort.
Sa main glisse doucement presque sans qu’il ne le veuille de la joue a l’épaule, puis de l’épaule au bras jusqu'à se lier a son autre main doublant ainsi le lien entre eux. Il a chaud, froid, il étouffe et respire comme un soufflet de forge à la fois. Parles, pour une fois dans ta chienne de vie parles !!! Il prend une inspiration
:
- Labhair(*)…déjà un mot ouvre la voie Feumaidh mi labahair, se …agus thusa èisd(**)…p’tain que c’est durIs còir dhomh ach chan aithne….mo ruin, tha mi duilich Brygh (***)…La grosse boule qui bloque la gorge, sort enfin….Tha Goal aga mort (****)

Il en a trop dit, ou pas assez qu’importe, pour lui c’est déjà immense. Mais le feu qui le consume là, a besoin d’air pour qu’elle ressente toute la chaleur qui est en lui. Alors il ose, oui, il ose aller chercher cette bouffée vitale en effleurant ses lèvres des siennes.
Qu’importe si cet instant doit être le dernier, il l’aura vécu
.


Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Parler
(**) Je dois parler oui, et toi écouter
(***) Je devrais mais je ne sais pas…mon amour, je suis désolé Brygh
(****) Je t’aime.

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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Parce qu'il est des mots qui viennent de si loin, quelque part au fond de soi, cachés par des années à essayer de devenir autre chose que ce qu'on a été, ce qu'on est, ce qu'on sera à jamais... Parce qu'il est un instinct qui fait qu'en un instant on sait... Parce qu'il est un instant où c'est l'instinct qui fait.

Tha goal agam ort

Les mains de la grande se mettent à trembler tandis que le souffle du loch se glisse sur ses lèvres. Elle les remonte délicatement sur ce roc doux et chaud, tandis qu'elle se laisse emporter aux couleurs du soir, non pas ici mais là-bas, l'enivrant rouge du soleil au couchant qui envahit sa vue ne lui laissant plus que le devoir de fermer les yeux. Cette chaleur de leurs deux corps qui s'enlacent, comme un feu de tourbe dans l'âtre d'une ferme isolée. Elle tremble oui, pas seulement de ses mains, c'est tout son corps qui tremble. De froid, de chaud, de satiété et de manque tout à la fois.

Elle se sent hardie, s'enorgueillit de faire razzia d'amour et de tendresse sur cette bouche dont elle a tant à apprendre. Et puis... le soleil se couche derrière ses yeux. Elle est enfin rentrée à la maison. Le Phare, est une île,
comme chez elle, au milieu d'un lac comme chez lui. Ils sont là où tout doit être et rien ne peut plus leur arriver.


Tha mi sa' ghaol leat, Arth... gu fada... Tha mi duilich... mar an ceudna...¹

¹ Je suis amoureuse de toi, Arth... depuis longtemps... je suis désolée... aussi.
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Arthanagor
C’est comme si le temps s’arrêtait.
Comme si tout s’arrêtait dans la grande danse du monde
.

Comme si tout se figeait lorsque, loin de le repousser, elle répond à son baiser. Doucement d’abord et puis les mains se lâchent, le corps s’étreignent alors que l’échange se fait plus passionné. Tant de non dits, de silences, de regards durant ces années, qui explosent là, en une fraction de seconde.
Lorsqu’enfin elle rompt le silence c’est pour lui dire les mots qu’il espérait, qu’il attendait
:
- Tha mi sa’ ghaol leat Arth..gu fada…tha mimi duilich mar an ceudna…
Il lui clos la bouche d’un baiser rapide, lui caresse les joues tendrement de ses pouces en gardant ses émeraudes posées sur ses écrins de soie grise.
- Alors ne le soit pas, dit-il, car je n’ai jamais été aussi heureux d’être désolé. Mais je ne pouvais plus taire ce qui devenait au fil du temps pour moi une évidence. Et de la serrer de nouveau contre lui, de passer ses doigts dans sa tignasse couleur de jais, de plonger son visage dans le creux de son cou.
Ce n’est plus la lueur du soleil couchant qui éclaire la pièce non. Mais le feu crépitant dans l’âtre
.
« tempus fugit(*) » comme on dit.

Des bruits à l’extérieure.
Il entend seulement maintenant que son cœur c’est un peu calmé, des voix : Les sœurs qui rentrent sans doutes.
La bienséance voudrait qu’ils aillent les aider à décharger, mais bon à trente, en posant leurs missels, elles devraient bien s’en sortir.
Alors comme pour être certain de ne pas rêver ce moment, il lui murmure a l’oreille comme une litanie
:
- Fuirich brygh … àa ùr aonar mòmaid (**)

Il ne veut plus la lâcher, jamais….


Traductions:
(*)latin: Le temps s'enfuit
(**) Gaélique Ecossais: Restes Brygh...encore un instant.

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Le temps reprend ses droits. Un instant elle pose sa tête sur son épaule regardant vers l'horizon...

P'tain... Caoillain... J'avais complètement oublié que c'est aujourd'hui qu'elle arrivait.

Ce n'est pourtant pas ça qui va la faire bouger. Nan. Elle l'a dit, elle est épuisée. Pis bon, une vraie cousine c'est pas aussi bien qu'un faux cousin à ce moment précis. Bon, d'accord, elle adore sa cousine... mais bon...

Tu crois qu'elle nous a vus ?

C'est vraiment en détail sans importance. Peut-être même qu'elle veut que Kildara les ai vus. Sentiment étrange. Envie d'être seuls, loins du monde, de ne profiter que d'eux. Envie de le crier, de le dire à tout le monde, de faire profiter qu'ils sont heureux. Sentiment étrange aussi vis-à-vis de Kildara.

Tu voies, ma belle, le sang des fées coule encore... et nous ne sommes pas maudites. Nous sommes loin de chez nous, nous sommes loin de ce que nous avons aimé, mais c'est possible... Si ça peut m'arriver, ça peut t'arriver. En nous coule le sang des fées, du rêve, de l'espoir... J'aime, Caoillain et toi tu le peux aussi...

Encore un instant, puis un autre, et encore un autre... Elle pourrait rester ainsi toute la nuit.

Mama ! j'ai faim... !

Evidemment. les sentiments c'est bien. Le brochet poché c'est mieux, hein !
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Arthanagor
Il ouvre les yeux alors qu’elle se redresse un peu.

Elle aussi a dut entendre les sœurs arrivés. C’était prévu qu’elles arrivent elle en avait parlé ? Quand ? Il y a une heure ? …Un jour ? Qu’importe. Elle pose sa tête sur son épaule, regardant dehors, et dit d’une voie monotone.
- P’tain… Caoillain… J’avais complètement oublié que c’est aujourd’hui qu’elle arrivait…tu crois quelle nous a vus ?

L’Ecossais tourne doucement la tête dans la même direction, et dépose un baiser dans sa tignasse. Il voit les silhouettes s’agiter dans la pénombre. Celle de Kildara repérable entre toutes à cause de la clarté de ses vêtements qui tranchait sur la tenue austère des nonnes.
- Ge be dè (*) marmonna-t-il le nez dans sa chevelure...il faudra bien qu’elle le sache un jour…elle, et les autres…
Et alors ?
Alors oui, il pendrait sa Claymore au dessus de la sienne au dessus de la cheminée. Oui il voulait que Kildara sache les sentiments qu’ils venaient de s’avouer enfin. Oui, il voulait tout. Il voulait tout d’elle, tout avec elle, tout pour elle. Parce que sinon, tout ce qu’ils venaient de ressentir et de s’avouer après tant d’année n’avait aucun sens.

De ses mains il lui caresse doucement le dos. Aucun d’eux ne semble vouloir quitter l’étreinte de l’autre.
Oui, que tout le monde le sache
.
- Mama ! J’ai faim… !
Arth marque un temps d’arrêt. Il regarde Brygh.
Que tout le monde sache, même lui…


Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Peu importe

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Plus tard... ou plus tôt, plutôt.

La nuit avait été propice a la discussion, le plaid MacFadyen entourant les enfants, celui des Urquhart protégeant leurs secrets, leurs mots tendres, tout ce qui avait été retenu jusqu’ici au bord de leurs lèvres par les habitudes, foutues habitudes de ne rien lâcher qui pourrait les meurtrir ou entacher ce qui n’avait été pour eux que la plus fidèle des amitiés. C’est donc fort tard que leurs yeux s’étaient enfin fermés, se rappela la Grande lors que le soleil vint lui caresser le nez.

« Saloperie, je vais encore moucheter… »

La situation était nouvelle pour elle. Enivrante certes, mais soulevant de nombreuses questions, et faisant violence à certaines habitudes qu’elle se voyait mal bousculer tout en un instant. L’une d’elle était qu’elle dormait seule ou bien avec son fils depuis que celui-ci était en âge de dormir sans être emmailloté. Instinctivement, elle jeta donc un œil vers les deux garçons… Ouf. Ils dormaient.


Arth… Arth… Réveille-toi ! L’aube est déjà là !

Ce n’était pas tant qu’elle tint à le réveiller, pour le réveiller. Elle savait encore faire chauffer un brouet toute seule, mais c’est surtout que c’est lui qui la tenait. Pour l’instant elle ne pouvait pas franchement bouger.

Arth…

Elle colla doucement ses lèvres sur les siennes espérant juste provoquer ce réveil tant souhaité sans que cela attire l’attention des deux petits. Le geste lui parut naturel, tellement naturel, qu'elle en eut le tournis.

Arth… s’il te plait…

Oui, elle souhaitait qu’il se réveille, mais désirait-elle vraiment se lever ? Un instant, le doute la fit sourire, puis elle se rappela tout ce qui était prévu pour la journée. Une nouvelle vie s’ouvrait, une vie d’escote au pays des truffes. Ouais !!! Ca demandait beaucoup beaucoup de travail, et ils n'allaient pas chômer.
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Arthanagor
{…Je me lève, et je te bouscule …}

L’Ecossais dormait du sommeil du juste, l’âme et le cœur enfin apaisés.
Toute une nuit, du moins une bonne partie à faire ressurgir tout ce qui avait été retenu depuis des jours, des mois, des années…
Les enfants dormaient déjà depuis longtemps lorsqu’ils avaient décidé de se coucher.
La bas en ville déjà les cloches de sonnaient Vigiles
.

- Arth…Arth Réveille-toi ! L’aube est déjà là!! ..
Il pousse un vague grognement et fait la moue…
- Dis lui de revenir plus tard, c’est trop tôt là…
- Arth….elle pose ses lèvres sur les siennes, sublimes douceurs matinales qui en appellerait bien d’autres….Arth…s’il te plait…
L’Highlander ouvre un œil et se passe une main sur le visage et étouffe un bâillement. Rapide tour d’horizon du regard. Non, il n’a pas rêvé cette nuit. Il se redresse libérant, a regrets de son étreinte la brune. Il dépose un baiser sur une de ses épaules nues, fait de même dans le creux de son cou et finit sur ses lèvres.
- Madainn mhat m’eudail (*) …il regarde la couche des enfantsça dort encore…

Il s’étire et cherche à tâtons sa chemise qu’il enfile…à l’envers. En pestant un peu il la retourne et l’a met comme il faut, puis regardant la brune en faire autant, il demande…
- T’as faim ?

Traduction du gaélique Ecossais
(*) Bonjour mon amour

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
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