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[RP] Le Phare et l'histoire recommence...

Brygh_ailean
La couleur est plus forte que le langage.

Le sentiment étrange ne la quittait pas. La langueur, oui... et le fait de repasser sa chemise sur sa camisole devant lui, comme si... Des gestes d'un infini quotidien, exécuté sans arrîère-pensée, comme si...

Je...

Vouloir manger ? Ah ben, oui. Té. « MacFadyen, je suis, manger une baleine, je puis... Grossir ne me nuit. »
Vouloir autre chose ? La boule dans son ventre n'est pas son estomac. C'est un bonheur tout nouveau, mais auquel il manque encore des facettes, des pièces qui doivent s'assembler. Elle se lève doucement, avec des gestes qui manquent encore de sureté.

Remettre sa jupe ? Non, elle ne peut pas se baisser au réveil. L'effort que lui demande de se lever est déjà bien trop intense pour sa jambe malade, des heures sont nécessaires pour avoir l'air... C'est toujours Mahmoodi qui l'habille désormais, elle se sent honteuse de ne pas pouvoir se baisser. Demander à Arth de l'aider, c'est encore trop tôt sans doute bien qu'elle ne doute pas qu'il le ferait sans même moufeter.

J'ai vu que...

Alors elle sort, ses grandes jambes à l'air, puis revient une pièce d'étoffe blanche à la main.

Dans tes fontes, je suis désolée, mais j'ai aperçu ton...

Elle s'approche du sac en question et d'une main très sûre, sort un autre morceau d'étoffe aux tons d'or.

Je voudrais...

Elle pose les deux étoffes l'une sur l'autre.

J'aimerais monter... j'ai...

Elle s'avance déjà vers l'escalier, prend une grande inspiration.

Je... Peux-tu...

Ouais, hein, niveau comprenette... c'est pas gagné.
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Arthanagor
Il est assis sur la couche, le visage encore pris dans les brumes du sommeil lorsqu’il lui demande si elle a faim. Il la regarde s’éveiller doucement et passer elle aussi sa chemise. Les gestes sont gracieux, et il ne peut s’empêcher de lui embrasser furtivement la base de la nuque lorsqu’elle relève sa tignasse pour la passer par dessus l’encolure.

Elle a une légère hésitation lorsque sa main s’approche de sa jupe, et finalement, elle se lève, la chemise ne déposant sur son corps élancé que le minimum de pudeur requise, si les enfants venaient à se réveiller.
- J’ai vu queil lève un sourcil alors qu’elle revient avec une pièce d’étoffe blanche….dans tes fontes, je suis désolée mais j’ai aperçu ton…ajoute-t-elle en allant ouvrir une de ses sacoche et d’en sortir, une autre pièce d’étoffe qu’elle joint a la première. S’avançant vers l’escalier, elle dit vouloir monter ...Je… peux-tu…

L’Highlander au réveil, ça tient un peu de l’ours qui n’a pas eut sa dose de miel, ou du phoque danois qui a pas eut ses maquereaux…bref, c’est grincheux. Alors quand il l’entend commencer une phrase, puis une autre sans les finir, il bougonne. Il soupire et se relaisse tomber lourdement a terre. Il croise ses mains derrière la tête.
- Hmouais on fera tout ça….dit-il en faisant la moue, ...le jour ou tu finiras tes phrases….

Quand on vous dit que les matins c’est pénibles….
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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Nouveau soupir. S'il ne peut comprendre à quel point il lui est difficile d'envisager de monter, elle n'a qu'à s'en prendre à elle même. Elle n'avait qu'à lui dire.

Nouveau soupir. S'il ne peut comprendre ce qu'elle a envie de faire maintenant, elle n'a qu'à s'en prendre à elle même. Elle n'avait qu'à lui dire. Clairement.

Nouveau soupir. S'il veut se rendormir, c'est vraiment pas le moment. Et ça elle n'a qu'à lui dire. Maintenant.


Urquhart, tu bouges ta couenne et tu m'aides à monter !!! Bordel !!! J'ai une surprise à te faire, mais j'ai besoin que tu m'aides... Et ne gueule pas. Tu vas réveiller les enfants !!!

Si la bonne foi poussait en Ecosse, ça se saurait aussi... non mais !
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Arthanagor
Normalement au printemps, c’est le chant des hirondelles qui vous tire du lit avec un gazouillis guilleret. Mais bon ici, au phare, elles n’étaient pas encore arrivées. L’hiver tardait encore à laisser sa place pour le renouveau de la nature, aussi fallait-il se contenter de celui de la MacFadyen :
- Urquhart, tu bouges ta couenne et tu ‘aides à monter !!! Bordel !!! J’ai une surprise à te faire, mais j’ai besoin que tu m’aideset elle ajoute désignant les deux innocents encore endormisEt ne gueules pas. Tu vas réveiller les enfants.

L’Ecossais sort de sa couche en chemise et enfile ses braies poussant avec plus ou moins de dextérité les pans de sa chemise. Il passe a coté de deux gamins qui dorment profondément. Et la rejoint au pied de l’escalier :
- On dirait une marchande de poissons !!! C’est toi qui va finir par les réveiller à parler aussi fort, dit-il en la faisant taire d’un baiserMacFadyen.

L’escalier…L’étage…quel démon se cache l
Il la regarde. Elle à l’air un peu paniquée, tendue a l’idée de gravir ces marches. Trêves de chamailleries. Il pose son regard sur les planches qui ont encore l’air en état de supporter la charge. Il lui prend la main et la désigne le haut des marches d’un coup de menton
.
- Apres toi !!....et gares a ta hanche.
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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
De l'art de désarmer de façons étranges. Bien que la Grande préfère largement les méthodes de son compatriote que celle de son aïnou, elle se sent néanmoins désarmée, oui. Ensorcelante manière, qu'elle ne lui aurait jamais soupçonné. Celle d'argumenter avec sa bouche. Certes c'est ainsi que chacun fait, mais cette bouche là à vite fait d'être au bord de son décolleté, ou pire !!! directement à lui clouer le bec, sans même lui laisser la chance de la fermer.

Un instant donc elle oublie l'objet de bois devant elle, pour ne plus que se pâmer comme une adolescente... « Encore ! » Mais non, l'escalier ne disparait pas. Déjà elle sent l'odeur du sang, à peine son pied est sur la première marche. L'odeur est de plus en plus âpre et étouffante, marche après marche. Et puis ces yeux se plissent en arrivant à hauteur, s'entrouvrent étonnés, se referment. Plusieurs fois.

La pièce sent la cire, et la propreté. Elle est en haut, elle traverse jusqu'au fenestron qu'elle ouvre d'un geste sec et se retourne, prête au pire. Et non : Un lit, pas son lit, mais un lit façonné comme elle l'aurait fait, trône devant l'imposte. A la tête, un parchemin.


Citation:
Je savais que vous remontriez. Nous vous avons tout préparé, pour vous dire que nous sommes contents que vous soyez là. Les décorations sur le lit, vous les ferez vous-même. Vous ne pourrez pas râler.
J.


Sur la droite une échelle et une trappe dans le plafond.Elle est toujours là, avec ses deux étoffes sous le bras, un peu chamboulée. Pas le temps de s'apitoyer... Reste un niveau à grimper.

C'est par là... Monte en premier s'il te plait, tu pourras me hisser... 'fin...

L'autre solution c'est qu'il la pousse par le fessier, mais là... vu sa tenue, sont peut-être pas prêts d'arriver.
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Arthanagor
Elle monte devant tandis qu’il se tient juste derrière, prêt à la retenir si sa jambe lui joue un mauvais tour. L’ascension est pénible pour elle et pas seulement par le handicape physique qu’elle traine depuis une noire époque. Une « présence » semble lui faire peur.

Arrivée sur le palier, il la voit légèrement tremblante .
Arth lève un sourcil curieux : Que peut-il bien y avoir là derrière qui puisse la mettre dans des états pareils ? Lui qui croyait la connaître…
Elle entre lentement comme pour se prévenir d’une éventuelle attaque…Arth se penche par dessus son épaules et découvre…une chambre bien rangée, propre, quasi neuve…quel contraste avec le bas !
La sylphide va rapidement ouvrir la fenêtre, et lui désigne une échelle de bois menant à une trappe
.
- C’est par là…Montes en premier s’il te plait tu pourras me hisser…’fin.

L’Ecossais lève la tête et s’approche de l’échelle dont il vérifie l’état machinalement. Trop se rompu le cou en faisant les pantins sur ses engins là. Il monte un à un les barreaux jusqu'à atteindre un anneau métallique. Il pousse …le bois a gonflé un peu avec le temps et l’humidité dut au lac mais la trappe s’ouvre enfin dans un grincement sonore, libérant des étoiles de poussières qui scintillent dans les rayons du soleil…Arth toussote…
- C’est….poussiéreux à souhait dit-il, mais vide de tout….
Il se hisse alors jusque dans la mansarde, et se penche vers elle en lui tendant la main….
- TrobbahdDésignant d’un doigt un barreau plus glissant que les autresn aire ! (*)

Traduction du Gaélique Ecossais :
(*) Viens…attention

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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Ils avaient mis des années à se toucher, et pourtant, passer un instant sans son contact lui paraissait désormais un moment de pure torture. Lorsque leurs doigts s'entremélèrent à nouveau pour qu'elle se hisse, elle aurait bien fait durer l'instant, si cela n'avait pas contrarié sa hanche plus que de mesure et celle d'Arth, qui quoi qu'il en dise, n'était pas fraiche non plus.

Oui, je fais attention...

Oui, elle faisait attention à tout ce matin, même si elle n'en donnait pas l'impression. Elle faisait aussi attention à ne pas lacher ses deux précieux trésors. Elle faisait attention à se mettre en valeur, aussi, car elle sentait monter en elle une foule de désirs, contradictoires parce qu'impossible à tous satisfaire en même temps, mais tendant vers un seul but. Etre... écossaise, sauvage et volcanique. Etre... sienne plus que tout autre chose. Etre... tout court, enfin, à nouveau. Elle savait qu'il existait un moyen désormais de tout réunir, mais elle voulait respecter certains rites, une procédure dans son cerveau d'avocate.

Aussi lorsqu'elle fut sous le toit, elle soupira d'aise et avisant le fenestron, plus étroit.

Je vais passer dehors, je peux passer... Toi, je ne sais pas... Tu n'es pas aussi maigrichon.

Elle sourit et déjà s'engoufre.
Elle est dehors elle sent le vent, les embruns du lac, tout est à la perfection pour lui rappeler, leur rappeler la maison.
Ces cheveux se collent sur son visage et de ses pieds nus elle gravit les chaumes, pour atteindre le haut du pignon.
Alors elle déclame en gaélique d'abord :

Lamh laidir annachtar... Buadh no bas.
Et la première étoffe prend le vent. Puis elle reprend en scot :
Meane weil, speak weil and do weil
Et la deuxième bannière s'envole également.
Et enfin elle se met debout.



Nous sommes désormais chez nous !!! Le Phare de l'ile est terre écossaise !!! Wha daur meddle wi me ? Et les truies grasses surtout !!!

Elle pourrait se casser la figure, oui... elle pourrait. Justement. Non. Elle ne peut pas non plus avoir la poisse tout le temps.


* Devise des MacFadyen (conquérir... vaincre ou mourir.)
* Devise des Urquhart : (penser juste et agir également.)
*Devise de l'Ecosse : (qui s'y frotte, s'y pique !)

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Arthanagor
Il croyait que cela serait plus dur.

Elle est montée avec une aisance qui le surprend même si elle a volontiers pris la main qu’il lui tendait. Elle tient toujours sous le bras les deux morceaux d’étoffe et regardant le fenestron elle dit :
- Je vais passer dehors, je peux passer…Toi je ne sais pas….tu n’es pas aussi maigrichon.
Il ouvre la bouche pour répondre mais avant qu’un mot ne puisse franchir ses lèvres la voilà qui ouvre le battant et se glisse a l’extérieur. L’Ecossais se passe la main sur le visage et enjambe à son tour la margelle en marmonnant :
- Pas aussi maigrichon...pas aussi maigrichon …du coup il se redresse un peu trop tôt et se cogne le crane sur la traverse du haut…AÏÏEeu ! taigh-siùrsachd ! (*)…et se retrouve sur le chaume du toit. Tout autour d’eux les eaux du lac renvoient des reflets d’argents dans le matin nouveau. Il gravit derrière elle, les quelques toises qui mènent au pignon.
Il comprend enfin ou elle veut en venir lorsqu’il voit le mat en «T » a un bout du toit. La grande a le secret des cérémonies….
En déclamant les devises de leur deux clans respectifs elle déploie l’une après l’autre dans la brise matinal les deux bannières…et pousse une sorte de cri de guerre dont il ne retient que deux choses importante : La devise de l’Ecosse et surtout : « Nous sommes désormais chez nous ». Levant les yeux, il regarde fièrement les deux étendards claquer dans le vent
.

Et cette phrase, …cette phrase, qui lui remue les tripes.
Peut être parce qu’il ne l’a pas entendue depuis long temps, très longtemps. Peut être parce qu’il voulait de nouveau l’entendre, surement parce que c’est elle, qui dit ces mots, et qu’ils sonnent pour eux deux. Alors il s’avance, au plus près derrière elle, dans son dos, et l’enlace. Ses mains se croisent sur son ventre alors qu’il pose son menton sur son épaule. Il respire au même rythme qu’elle. Il la berce doucement alors que des mèches de ses cheveux lui caressent le visage
.
- Anns an taighlui murmure-t-ilmu dheireadh (**)

Alors l’espace d’un instant, il voit dans un nuage le visage souriant du vieux Gilmore et entend son rire porté par le vent. Oui, ris Gilmore …ris !! Ton « fils » est heureux.


Traduction du Gaélique Ecossais :
(*) Bordel
(**) À la maison…enfin.

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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
L’euphorie l’avait gagnée, de cette joie enfantine qu’elle n’aurait plus dû ressentir à son âge. Puis les mains d’Arth s’étaient placées juste là où elle avait ressenti ce qu’on ressent à son âge et qui n’a rien d’enfantin. A la frénésie de l’air pur, du vent, des bruits de la liberté et du réconfort d’un foyer, se mélait un fourmillement particulier, reconnaissable à nul autre, ce picotement qu’il avait réveillé la veille et éveillé bien des mois auparavant. Son premier réflexe avait été de dire tendrement : Sguir dheth sin!de peur de tomber.

Mais elle s’était elle-même raccrochée à ses doigts alors qu’il souriait à un nuage qui passait.
Non, n’arrête rien… surtout.
Elle frissonna légèrement.
Tha mi fuar… Nous devrions rentrer et profiter que les enfants sont encore couchés pour…
La liste des choses à faire était bien longue mais pour l’instant, une seule occupait ses pensées. Les enfants dormaient, ils était éveillés. Les enfants dormaient, elle était attisée. Les enfants dormaient, ils s’aimaient.

Arrête donc
Il fait froid

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Arthanagor
Ses doigts se lient aux siens.
Tous les matins du monde n’égaleront surement jamais celui-ci. Du moins c’est ce qu’il pense à ce moment là. Lorsqu’elle frissonne entre ses bras, il resserre simplement un peu plus son étreinte jusqu’a ce qu’elle lui propose de rentrer
:
- Tha mi fuar…Nous devrions rentrer et profiter que les enfants sont encore couchés pour…
Elle ne termine pas sa phrase, Pas la peine, tout est dit, même a demi-mots.
Et pour une fois cela ne le gêne pas. Une rafale un peu plus forte que les autres manque de les faire trébucher comme pour leur rappeler qu’il n’ont plus rien a faire ici. Les deux bannières claquent, comme si les deux clans validaient. Lui reviennent alors les paroles prononcées durant le Handfasting (*) : Les esprits sont là autour d’eux plus présents que jamais : Celui de l’air qui les pousse à rentrer, celui du feu qui brule en eux,...

Ils sont là seuls, ou presque, sur cette ile entre le ciel et l’eau.
Elle ne peut pas ne pas avoir ressentie son désir d’elle, il ressent le sien. Il relâche son étreinte mais garde une de ses mains nouée à la sienne. De l’autre, il ôte les mèches brunes qui servent d’écrins a ses perles grises et lui sourit doucement d’un air entendu:

- Je crois en effet qu’il est temps de regagner l’intérieur dit-il, on a pas mal de choses à se dire ou se faire qu’importe.
Les enfants dorment encore.


Note :
(*) Rituel païens Ecossais…

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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Tellement de choses à se dire ? La grande est un instant interloqué. Pourtant il lui semblait bien qu’ils avaient longtemps, déjà, très longtemps parlé.

Très bien redescendons…

Puisqu’il faut parler alors elle parle. A peine sont-ils repassés dans la sous-pente qu’elle commente :

Ce serait bien d’installer les enfants ici. Ils sont tous les deux assez grands désormais pour utiliser l’échelle. Au pire, Sofiene aidera Hadrien, ça développera leur complicité... et puis j'aurais jamais fait dormir Hadrien seul, il n'est pas habitué, mais maintenant qu'ils sont tous les deux. Ils ont l'air de bien s'entendre, tu as remarqué ?

Puis vient le moment en effet où elle doit à son tour emprunter la dite échelle :
Bon, j’vais essayer sans que tu m’aides, on verra bien si ça passe… De toutes façons, vas bien falloir que je commence à me débrouiller, j'aimerais que tu me reforges une lame, en plus de celle de mon frère ainé... J'vois pas comment m'en servir si je suis encore estropiée...

Et effectivement, elle descend. La douleur pointe son nez, très vite refoulée par un espoir grandissant, l'accélération de son pouls, la précipitation dans son cerveau.

C’est incroyable, tu ne penses pas, ce qu’ils ont fait pour moi… Me reconstruire mon lit… Enfin, un lit, mon lit, je n’ai jamais pu le monter ici… Il est resté à Porte-Neuve… J'avais fait de très jolis entrelacs, ici, là..et aussi au pied, patiné au brou de noix. Avec la cire, ça faisait très joli, c'était...

Ses paroles ne sont qu'un flot de banalités qui trahissent une tout autre priorité. Alors elle se retourne vers lui.

Arth, tu crois qu’on a des choses cruciales encore à se dire là, maintenant, tout de suite, à l’instant présent ? On peut... aussi ne pas parler, tu sais ?
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Arthanagor
« On a pas mal de choses à se dire »…Urquhart, y’a des jours où tu mériterais des baffes ! Voilà ce qu'il se dit.
Pourquoi avait-il dit ça ? Ils avaient déjà passé la nuit entière ou presque a parler dans les bras l’un de l’autre…par pudeur, par timidité…parce qu’il n’ose pas lui dire de peur de l’effrayer, qu’il la désire…qu’il la voudrait sienne maintenant et à jamais.


« On a pas mal de choses à se dire » Alors elle parle. Elle parle, et il écoute. Oui, les enfants seront bien installés dans la mansarde. Ce sera un endroit pour eux. Ils apprendront à se connaître un peu plus. Arrivée devant l’échelle, la voilà qui veut se lancer sans aide dans la descente. Elle reprend confiance en elle doucement ou bien est-ce par bravade. Surement les deux. Elle parle, elle parle …elle s’enivre de parole. Elle veut une épée, elle l’aura…
Arth descend après elle et referme la trappe, notant au passage qu’un coup de rabot pour facilité l’ouverture ne sera pas de trop.


Les voilà dans la chambre. Dans cette chambre qui est étrangement l’endroit le plus ranger de cette demeure qui était jusque là a l’abandon. Et elle parle encore. Oui ce lit, ils ont bien fait de le monter, et si ce n’est pas le sien, et bien tant mieux, ce sera le leur. Alors oui, ils sculpteront ensemble les entrelacs de leur union dans ce bois. Ils en feront leur nid.
Elle se tourne vers lui
:
- Arth tu crois qu’on a des choses cruciales encore a se dire là, maintenant, tout de suite, à l’instant présent ? dit-elle d’une voix douceOn peut…aussi ne pas parler, tu sais.

Il sait, il sait oui.
Alors il fait un pas vers elle, puis encore un autre. Puis encore autre jusqu'à ce que leur corps se frôlent en plantant ses émeraudes dans ses perles grises. Ne pas parler. Ne plus parler. Juste faire…Le temps se fige lorsqu’il pose ses lèvres sur les siennes, s’accélèrent lorsque qu’a sa grande surprise, il la porte dans ses bras jusqu’au fameux lit et la dépose doucement sur la couverture.
L’étreinte se ressert doucement. Les corps se rapprochent.
Leurs mains commencent ou reprennent une lente exploration commencée plus tôt dans la nuit qu’ils n’avaient pas osé finir de peur de réveiller les enfants. Mais là, ils dorment.
Il goute ses lèvres, son cou, sa gorge naissante dans l’échancrure de sa chemise…avant de partir à la recherche d’autres trésors.


Elle l’a dit : Les enfant dorment.
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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Suis-je si assommante ?
Le silence de son compagnon pendant toute la descente lui fait présager le pire. De toutes manières, elle présage toujours le pire. Mais là, ça l'a fait encore plus paniqué. Parce que c'est important, que c'est vitale, que son coeur, son cerveau et même son estomac sont en train de dysfonctionner.

Suis-je si transparente ?
Elle lui a posé la question la plus démente de débilité qu'on puisse poser. Elle ne s'attend pas à ce qu'il réponde juste à un truc aussi loin de ce qu'elle a voulu dire. Elle s'est exprimée comme un pied, elle aurait dû être plus claire, plus directe, plus osée. Leur relation est basée sur la fidélité à ce qu'ils sont, le respect, la mutualité... et leurs énormes timidités aussi, ouais, faut pas l'oublier. Mais sans sourciller, il sait où elle veut en venir. Sans ciller, il fait ce qu'elle aurait dû faire au lieu de dire. Il sait. Il l'embrasse et machinalement elle pose les mains sur sa nuque noueuse, s’enivre de son odeur d'homme au réveil, musquée, puissante et sensuelle. D'un soupir, elle se surprend, d'un autre elle consent.

Suis je si légère ?
Toute une dualité dans cette question. D'abord, il la prend dans ses bras avec tant de facilité qu'elle se sent comme un sac d'os mal remplumé. Des mois de maladie et de privation... Et en face d'elle, un homme qui mérite une femme, pas un squelette décharné. Elle doute un instant, et le doute persiste car à la légèreté de son corps, s'ajoute en réponse à ses pensées charnelles, la légèreté de l'être quand il la dépose sur la couche. Céder à leur passion sans avoir longuement réfléchi aux conséquences, aux tenants et aux aboutissants, est-ce cette image qu'elle veut lui renvoyer ?

Suis-je si chiante ?
Oui, enfin, c'est surtout ce que Brygh dit à Ailean. Alors la première reprend le dessus, cède à l'ardeur, à la chaleur, à leurs besoins. Pour répondre à l'attente que son esprit lui a fait endurer, son corps se tend vers celui qu'elle a attendu presque tout une année. Les vagues du désir forment un ressac incessant au creux de sa chair, ses yeux se perdent dans l'arc-en-ciel de l'aurore qui se forme au-dessus d'eux. De ses mains, elle le guide vers les chemins secrets qu'il lui reste à parcourir pour atteindre leur Vérité. Ses maigres vêts lui sont un rempart insupportable qui commencent à l'étouffer. Elle murmure son nom encore et encore.

Les enfants dorment encore... il parait.

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Arthanagor
Libères toi,

Tant de mois, de jours à attendre ce moment.

Les mots ne sont plus utiles maintenant, ou alors ils doivent être murmurés et se déposer en secret dans l’oreille de l’autre. Les seuls bruits audibles sont le bruissement des tissus, les soupires. On pourrait aussi entendre les battements de son cœur tellement il résonne dans sa poitrine. Mais cette rythmique, elle ne peut, ne doit être audible que par elle.
L’Ecossais en sent en lui, chaque spasme comme si son cœur parlait : "Brygh… Ailean, Brygh…Ailean, Brygh…Ailean…."


Une pointe de peur est présente : celle de tout gâcher par un geste ou une parole malheureuse. Ils sont animés de la même envie, du même besoin, …et cette même peur sans doute.

Les voilà redevenus deux jouvenceaux, du moins dans ce qu’ils ressentent.
Pourtant, il ose les caresses, les attouchements les plus doux, se laissant guider par les soupires, les ondulations et mains de la Brune. Les siennes se frayent un chemin en sa peau laiteuse et le tissu de sa chemise. Du bout des doigts il parcourt son corps, en devine les sillons, les courbes,… Ne rien gâcher surtout, prendre le temps d’apprendre de découvrir…d’aimer. Alors il caresse doucement l’arrondi d ‘une épaule que l’encolure laisser libre, découvre et offre à ses mains.
Il s’enivre de son odeur en plongeant son visage dans le creux de son cou dont il mordille des lèvres la peau, et glisse lentement jusqu’au sillon de sa gorge.
Il déteste le tissu, cette frontière, ce carcan qui les sépare pour quelques minutes encore
.

Il l’embrasse, tendrement, et plonge son regard dans le sien alors que sa main remonte, caressant sa cuisse, et accroche un pan de sa chemise qui la dévoile jusqu'à la taille. C’est sa main qui effleure sa hanche, son dos, sa poitrine, c’est toujours sa main qui lui dégage un bras, ce sont ses lèvres qui l’embrassent et goutent sa peau mais c’est sa voix qui dans un souffle lui dit :
- Tiugainn…(*)

Il la veut, là, maintenant.
Les enfants dorment encore…c’est sure
.

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Viens...

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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Non, ce n'était pas la première fois pour la brune... Parce que la première fois, c'est toujours un viol. C'est ce que lui avait dit sa vieille nourrice au lendemain de ses désastreuses noces. Et que cette première fois-là, mieux vaut l'oublier à jamais.

Et pourtant, c'était la première fois qu'un homme la tenait dans ses bras en lui murmurant les paroles que son père avait dû dire à sa mère un jour, et grand-père à grand-mère aussi, sans doute. C'était la première fois qu'elle pourrait utiliser les mots de l'amour qui étaient les siens au plus profonds d'elle-même et son homme les comprendrait, sans qu'elle ait à expliquer quoi que ce soit.

Et pourtant, c'était la première fois qu'un homme découvrait ses seins, et son tatouage, et pourrait y lire ce que les entrelacs racontaient... parce que c'était une histoire dont seul les siens pouvaient comprendre le sens et qu'elle ressentit à cet instant une grande fierté de le porter, au delà de la simple fierté d'être escote, d'être une macfadyen, d'être tout ce qu'elle était, mais la fierté d'enfin pouvoir le partager, comme un trésor, comme un secret, leur trésor, leur secret.

Parce que pour elle, il n'y avait que cette première fois là qui comptait, heureuse de savoir qu'elle n'avait rien à redouter, tout à espérer et que chaque seconde la comblait...

Parce qu'à l'aube il existe un endroit au monde où la terre et la mer se caressent une seconde pour laisser miroiter la beauté de leur union féconde en un millier de scintillements...
Derrière ses paupières closes un instant, elle était au bord de leur loch, loin d'ici, tandis que scintillaient en elle la mer et la terre.
Parce qu'à l'aube, il existe un endroit au monde où au détour d'un sentier montagneux, le soleil s'abîme un instant au creux du monde, pour en rejaillir plus grand, plus beau, plus chaud et plus puissant encore
Elle ouvrir les yeux et les planta dans les siens au moment où ses jambes enserraient sa taille pour qu'il s’abîme en elle à son tour.

Leat... gu dìleann... san àm seo...

* Tienne... pour toujours... maintenant.
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