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[RP] Le Phare et l'histoire recommence...

Arthanagor
« Viens… » P’tain comme c’est simple a dire.
« Viens »…C’est simple, presque la demande d’un enfant, et aucun des deux n’à songer à le dire plus tôt. L’autre aurait répondu « j’arrive ».


Il y a déjà un petit moment que les vêtements, leurs vêtements, sont au sol.
Du bout des doigts, l’Ecossais effleure la peau couleur de craie de la brune sylphide étendue contre lui. Il découvre à la lumière du jour naissant des parties d’elles. Des cicatrices qu’il n’avait que senti hier, un tatouage…Chaque seconde devrait durer un siècle dans ces moments là.
Elle enserre sa taille de ses jambes, étau dont il ne veut s’évader
.
- Leat…Gu dileann…san àm seolui souffle-t-elle, le fixant de ses deux diamants gris. Cette phrase, ces quelques mots qu’elle prononce, cela sonne comme une de ces formules magiques qu’on entend dans les contes pour enfants.
A moins que ce ne soit une prière…


Il guide d’une main sa virilité, se glisse en elle doucement, sentant son écrin rose se refermer sur lui. Sublime caresse, délicate prison dont il ne veut forcer l’entrée, alors il reste en elle, un instant sans bouger, et se contente de sentir les crispations sur son membre.
Ses émeraudes sont serties dans l’argent de ses yeux lorsqu’il lui dit:

- Tha mi leat, cuideachd mo rùin …(*)
De sa main libre, il lui caresse doucement l’épaule, alors que ses reins entament une danse sensuelle. Sa moiteur trahie son émoi, son désir, son envie. Ne rien brusquer…alors tout en étant en elle et continuant ses mouvements de hanches, il lance ses mains à l’exploration de son corps.
Il caresse en cercles concentriques son ventre, remonte sur sa poitrine;
Des gestes qu’il n’aurait même pas imaginé faire il y a peu encore. Mais ça, c’était avant...

Et en bas, ils dorment
…..

Traduction du gaélique Ecossais :
(*) Je suis tiens aussi mon amour…

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Il est là où il devait être, depuis longtemps. Enfin, et ce n'est pourtant qu'un commencement. Il est là où elle l'attendait et pourtant la surprise de l'y recevoir ne fait qu'ajouter à l'enchantement.
Il est là, enfin, tout simplement...

Tandis que tout son corps l'accueille, elle oublie un instant ses doutes, ses craintes, ses tourments, son combat incessant contre elle-même et ses mauvais penchants. Elle se sent importante, choyée, aimée non pas pour ce qu'elle est en dehors de ces murs, en dehors de cette couche, mais là, tout en dedans.
    Aime la, Arthanagor, aime Ailean... Brygh s'en tirera toujours pour le meilleur et pour le pire. Aime la petite fille aux taches de son...

Elle a de nouveau douze ans, elle chevauche sur son île, les cheveux collés par la sueur sur son visage. Elle sourit, parce que le ciel est clair, que le souffle chaud de son amant, a chassé les nuages. Monte en elle une frénésie, d'abord inconsciente et subtile, puis au fil de ses ébranlements, insouciante et fébrile.

Elle a de nouveau trente ans et sur ses lèvres entrouvertes perle une goutte de sang. Elle n'a plus rien à retenir, ni ses rales, ni ses caresses, ni son étourdissement. Alors, monte en elle un cri venu du fond des temps qui s'échappe dans la chambre moite.

En bas, les enfants dormaient sans doute... peut-être plus maintenant.

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Arthanagor
Communion des corps, communion des âmes, communion des sens…
Maintenant plus que jamais, ils ne font qu’un…
C’est elle qu’il attendait, qu’il espérait…il en est sure. C’est peut être la première fois de sa vie qu’il est sure de lui sur ce point. Alors il l’accompagne dans ce pas de deux, qui ne sera surement pas le dernier, mais qui a l’intensité d’une première crainte et attendue…


Bruissements des draps, soupires étouffés, mots susurrés…
Retarder l’instant ultime, repoussé les limites encore un peu….la délivrance viendra bien assez tôt. Tendre corps à corps, dont aucun des deux ne sortira perdant.
Les mains de l’Ecossais se perdent dans la tignasse de la sylphide. Il se contracte, tente de résister a la vague de plaisirs qui monte inexorablement.
« Viens… » Le mot prend encore un autre sens…il entend ses gémissements se rapprocher, il sent la sueur couler sur ses tempes. « Viens…viens… » Encore et toujours ce mots qui résonne en lui, cet appel….


Elle est femme, il la veut sienne…
Alors quand elle se cambre, en laissant échapper un cri de plaisir, il se libère en elle …incapable de retenir sa jouissance plus longtemps. Le souffle court, il regarde son visage teinté de rose sur les pommettes, les narines pincées…Brygh, ou Ailean,… qui est elle a ce moment là …. Peu importe, elle est, ils sont….Et c’est ce qu’ils voulaient, ce qu’ils attendaient.

Il se laisse couler doucement a ses coté après avoir déposé un baiser sur ses lèvres, et par la même occasion, essuyé la perle carmin qui en sortait. Tout en laissant divaguer sa main au hasard sur elle, il reprend ses esprits.

Y’aurait pas du bruit en bas ?.....

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
--Sofiene


{...Ils dormaient, oui....}

Alors finalement, ils avaient fini par échouer sur une ile. Ça lui avait donné l’occasion de faire une tour en barque, depuis le temps qu’il attendait ça. Mais chaque fois qu’il demandait, la même réponse tombait : « …plus tard, une autre fois ».

Il était tombé dans le sommeil presque aussitôt couché.
La couche pourtant était sommaire : un sol en terre battu en guise de paillasse, un tartan ressemblant étrangement a celui se son « père » qu’il partageait avec Hadryen.
La chaleur de l’âtre prés duquel ils avaient été installés, les murmures des adultes parlant de choses auxquelles il ne comprenait rien avait servi de berceuse, et Morphée les avaient accueillit a bras ouvert.
Est ce parce qu’il était au milieu d’un lac ? À cause de toutes les histoires que racontait son père ? toujours est-il qu’il y croyait aux monstres des lacs qu’on voit nager certains soirs d’été et replonger pour l’éternité (*)…et du coup, là, il en rêvait. Des créatures serpentiformes ondulaient dans les eaux sombres, venaient respirer à la surface dans de grandes gerbes d’écumes
.

Mais dans le semi sommeil qui précède l’éveil, le cri qu’il entend lui semble, lui aussi bien réel.
Il ouvre les yeux, la pièce est vide. Et à l’endroit ou se trouvait « les grands », il ne reste plus qu’un tartan vide.
Il secoue Hadryen par l’épaule, cherchant à le tirer du sommeil.

- ‘drien ?! ….Hadrien ?... il se redresse….j’ai entendu un bruit….

(*) M. SARDOU, Le Connemara
Brygh_ailean
Le matin était là, depuis longtemps, depuis même avant qu'ils ne se couchent. Les premiers oiseaux commençaient à pépier, mandant là un vermisseau pour se nourrir, là, un peu d'amour à offrir, ici comment échapper aux griffes d'un chat. Le matin était là, oui, et elle était là aussi, lasse aussi. De cette langueur qui vous terrasse en un éclair, après... justement ce qu'ils venaient de faire.

Soupir.

Le matin était là mais elle ne bougeait pas, ne bougeait plus, se contentant d'entendre son coeur battre, le sien et celui d'Arth, respirant le parfum de leur amour qui flottait dans l'air, y distinguant les différentes odeurs également qui constituaient le phare : la cire des bois lustrés, la chaux, les joncs graissés qui ont brûlé, autrefois, et qui rebrûleront dès ce soir, dans cette chambre.

Soupir.

Elle se surprend de l'acuité dont elle dispose instamment, comme si elle venait de retrouver des morceaux d'elle-même qu'elle avait oubliés : les sons des oisillons, l'odeur du lierre par le fenestron ouvert, les fourmillements encore dans ses jambes et ses pieds, reliquat d'un instant de pure éternité, le goût de son propre sang sur sa lèvre... la vue des petites araignées sur une poutre au dessus d'eux, qu'il lui faudra chasser rapidement.

Soupir.

Elle entend aussi, tout à coup, l'agitation un peu plus bas.

Arth... a ghrà... Tha balachas dùisgte...

Et ce sentiment étrange. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas rêvé en gaélique ? Elle sourit mélancolique. Et pourtant elle rêve, là, bien éveillée. Elle parle sa langue enfin. Tout haut sans s'en rendre compte, elle regarde les araignées : a ah'aon, a dhà, a tri, a ceithir, a coig, a sia...

Elle sait encore compter. Quand on sait compter, c'est que la langue ne vous a pas quitté. De caresser les cheveux de son amant, sans se départir de son sourire. Elle s'est sans doute enfin retrouvée, après toutes ces années. Grâce à lui, elle sait... encore compter... mais pas nécessairement se lever. Quelle importance !

Soupir.
Sourire.

Rêver les yeux grands ouverts.
Les enfants sont réveillés... c'est une très belle journée.


Arth... chéri... les garçons sont réveillés...
un, deux, trois, quatre, cinq, six...

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Arthanagor
Il y avait…
Il y avait le léger bruit du vent…
Il y avait le bruit de leur respiration…
Il y avait l’envie de rien mêlée à l’envie de tout…


Alors qu’il laisse vagabonder sa main au hasard sur son corps encore tiède, de l’étreinte, il perçoit quelques murmures à l’étage du dessous. Surement les enfants qui se réveillent déjà…déjà ?, il ne pas être loin de none vu le bruit que font les oiseaux alentours. En tendant l’oreille on pouvait même entendre les cloches battre le rappel des fidèles.
Il s’étire doucement, et grommelle alors qu’elle lui dit dans un soupire
:
- Arth…a ghrà… Tha balachas dùiste…
Ah ben oui, c’est bien ça… « Ils » sont réveillés. Pour la forme il pousse un grognement qu’il ponctue d’une phrase étouffée dans le creux de son cou alors qu’il y dépose quelques baisers :
- Caoillain….càite bheil ise ?...bha ise seo an dé(*)…Sans parler des trente nonnes, un môme pour quinze ça devrait être largement gérable pour elles, même sans l’aide du Très Haut. Arth dit plus ça dans une vaine tentative lancée pour gagner encore un peu de temps : il est bien…non, c’est même mieux que ça.

Mais voilà, à nouvelle vie, nouveaux impératifs.
De père fraichement nommé a plein temps, il passait au statu de « beau père », ce qui un instant le fit sourire. « Beau père », une sorte de deuxième fils venait de lui être alloué par le hasard de la vie. Il se redresse et s’assoit après avoir volé un dernier baiser a la brune alanguie. Elle compte …il lève les yeux pour voir ce qu’elle compte là haut sur la poutre, et sourit
.
- Ceart-gu léor mo rùin (**) dit-il, passons aux choses sérieuses….chacun le sien …je gère Hadrien, tu gères Sofiène…faut bien qu’on apprenne à se connaître…


Traduction du gaélique Ecossais
(*) Caoillain…où est-elle ?...elle était là hier…
(**) D’accord mon amour…

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
La phrase lui avait laisser un goût particulier. « Passons aux choses sérieuses »... Tout ce qui venait de se passer dans cette chambre n'était-il pas sérieux pour lui ? C'est donc avec un léger agacement que la brune finit par se lever et renfiler à la va-vite sa chemise pour descendre s'occuper des enfants. A les regarder, Sofiene déjà debout, Hadrien encore groggy mais les yeux bien ouverts, oui... elle sût instamment ce que voulait dire les choses sérieuses. Elle eut l'estomac aussi noué que la veille. Elle posa les yeux sur son fils, se glissa près de lui après avoir enfilé sa jupe avec peine.

Tàmh, a ghrà. Thà moch... Arth bruidhinnidh a tu...

Ce n'était pas vraiment vrai, mais tout changeait trop vite et trop souvent dans la vie de cet enfant à son goût. Il avait le droit d'avoir le temps. Et surtout, c'est Arth qui lui parlerait, parce que ce qui venait de se passer méritait effectivement... un traitement bien particulier. Elle appréhendait. Elle appréhendait monstrueusement. Car si l'homme et la femme avaient enfin fait céder les vannes de mois et de mois de silence, de faux-semblants, d'efforts à se convaincre que rien n'était possible, il restait au père et à la mère beaucoup, énormément à faire. Tout était si neuf pour les amants, comment expliquer aux enfants ?

Sofiene, lean an mi.

C'était sans doute davantage l'ancien soldat qui s'exprimait. C'était à prévoir, elle avait ce don, pour refroidir toute situation qui pouvait lui échapper par un ton de commandement qui ne laissait que peu de marge de manoeuvre à son interlocuteur. Elle soupira en ce rendant compte de ce qu'elle venait de faire et se rattrapa comme elle pouvait.

Tha sinn easbhuidh an uighean.

Elle hésita un instant, avant de sortir, mais comme la patience et la grande faisaient fort mauvais ménage, elle était déjà dehors lorsqu'elle releva le sourcil au souvenir des paroles d'Arth : "Mon fils a été élevé à Valeuil". Se retournant alors vers le petit garçon, cherchant sur son visage un signe de compréhension ou d'incompréhension, d'accord ou de désaccord.

A bheil Gàidhlig agaibh, Sofiene ? Tu comprends ce que je te raconte ?

Elle cherchait aussi sur son visage, les traits de son père, ceux qu'il aurait un jour, dans cette bouille encore ronde de la petite enfance, boudeuse de la hâte d'en sortir, effrayé sans doute aussi. Elle regarda vers Hadrien un instant. Le sourire qu'il lui renvoyait lui inspira une nouvelle crainte. Oui, Hadrien comprenait parfaitement le gaélique... mais saurait-il parler un jour la langue du Périgord ? Là était également la question.

Dors, chéri. Il est tôt. Arth va venir te parler.
Sofiene suis-moi.
Nous avons besoin d'oeufs.
Tu parles gaélique Sofiene ?

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--Sofiene


Il tend toujours l’oreille, on ne sait jamais.
Si la bête approche il faut être sur le qui-vive Il s’est levé et tend le cou en direction de la fenêtre, si un truc bouge dehors, il le verra. De temps en temps il donne un léger coup d’épaule à Hadrien en espérant le réveiller et d’être moins seul à angoisser. Il lui a dit son père : il y a certains lac ou des monstre dorment, alors pourquoi pas celui là ? Peur oui, un peu….mais par chance le soleil est déjà haut dans le ciel ce qui permet de « voir venir ».
La nuit, ça aurait été une toute autre affaire.

Puis il entend un autre bruit : Des pas.
Il tourne la tête et voit descendre Brygh de l’escalier. Il soupire presque d’aise, rassurer de voir au moins un adulte venir les protéger au cas où….
Elle se penche sur Hadrien qui dort encore, a croire que la terre pourrait s’écrouler que ça le réveillerait pas, et elle lui parle dans cette langue étrange qu’il comprend a peine, la même que son père .Elle le regarde et lui lance des mots qu’il ne comprend pas, mais dont il en connaît le sens, de par le ton déjà.
Alors il s’avance vers elle, la regardant de ses yeux noirs alors qu’elle enchaîne, en sortant avec une autre phrase incompréhensible qui le laisse perplexe.
Elle revient vers lui, recommence a parler dans cette langue qu’il connaît…sans connaître, avant de lui demander : « Tu comprends ce que je raconte ? »

Sofiène fait non de la tête
.
- Non…pas tout…Arthanil se reprendPère parle comme vous parfois dit-ilj’ai seulement compris que vous vouliez que je vienne avec vousil grimacec’est des trucs magiques pour faire partir le monstre ?
--Hady


Tout est étrange. Tout est effrayant. Tout est différent.

Manger accroupi parterre, ça, Hadrien à l'habitude, c'est souvent avec maman. On va pêcher, et on fait un feu pour griller le poisson. On va chasser, et on fait un feu pour manger le pigeon. On va se promener et on fait un feu pour chauffer ses pétons. Mais avec maman, on s'asseoit jamais vraiment comme les autres gens. Elle préfère être parterre... souvent.

Dormir parterre, ça c'est moins marrant. Mais maman a dit qu'un vrai escote dort sur un tas de caillou et se réveille frais comme un chardon. Que les chardons c'est très beau car ils ont la couleur des yeux d'Hadrien. Hadrien ne sait pas à quoi ressemble un chardon, ni ce que c'est qu'être un vrai escote, mais si maman le dit, c'est forcé, forcément.

Et puis il y a ce garçon qui est arrivé avec l'homme. L'homme, maman lui en a parlé, c'est un ciosàn. Hadrien ne sait pas si un ciosàn, c'est des gens qui parlent comme eux que les soeurs veulent jamais comprendre ou bien si c'est autre chose. Ciosan Coaillain, elle parle aussi pareil, mais elle n'embrasse pas maman comme ça, si longtemps. Le garçon, Hadrien ne sait pas qui c'est. Sauf qu'il est arrivé avec le ciosàn et qu'on dirait soeur Hélène-Gerhilde. Il tremble tout le temps et il n'a pas l'air content. A la réflexion, il ne ressemble pas à un chardon, lui... ah ça non. Une pisseuse plutôt, comme dirait maman.

Il s'est endormi dans les bras de maman, il s'est réveillé avec le garçon. Ca, Hadrien n'a pas aimé du tout. Lorsque maman apparait, alors l'espoir renait. Maman est là, pour lui seul, comme toujours. Mais quand maman se couche près de lui, il y a quelque chose qui ne va pas. Maman a un étrange regard, presque loin, on dirait. Comme quand elle était malade, et que c'est Una qui faisait et qui parlait. Hadrien a peur que maman ne parle plus. Et puis il y a cette odeur, qui n'est pas la leur, à maman et à lui... Maman ne sent pas maman complètement, comme si elle ne lui appartenait plus...

Alors elle lui parle doucement. Elle lui parle d'Arth. C'est le ciosàn ou le garçon, Hadrien ne se souvient plus. Puis elle le quitte déjà pour parler à l'autre... là... Sofiene, qu'elle l'appelle, donc Arth c'est pas lui. Pis il a l'air de rien comprendre à ce que maman dit. Hadrien est content. Le garçon, c'est pas un chardon, ça non ! Vrai de vrai...

Alors, Arth, c'est l'autre forcément... le ciosàn. Hadrien doit rester couché, a dit maman. Mais Hadrien est un vrai escote, un chardon, lui... Et dans son for intérieur, il sait qu'un escote n'attend pas. Il fonce, droit devant. Tandis qu'il entend un murmure à l'étage, et que maman disparait dehors avec le garçon, Hadrien MacFadyen se lève et gravit à quatre pattes l'escalier de meunier qui le conduit vers son destin de grand... ou vers le ciosàn, tout simplement.

La chambre sent bizarre. Comme maman ce matin. C'est sa faute à lui, alors. Hadrien est plein de détermination.


Madainn mhath, ciosàn. 'S mise Hadrian. Ciamar a tha sibh?

Et toc ! Dans les dents. C'est SA maman. Et s'il faut se battre ou faire les élégants, Hadrien est prêt à tout. Parce qu'il est un chardon, forcément !

Le bonjour, cousin. Je m'appelle Hadrien. comment allez vous ?
Arthanagor
La voilà qui se s’assoit sur le lit et se lève sans un mot. Qu’est ce qu’il lui prend ? Un instant avant elle semblait ne pas vouloir quitter la couche et là…là voilà qui bondit, passe sa chemise a la va vite et descend dans la grande salle.
L’Ecossais devrait pourtant être habitué, depuis le temps qu’il la connaît, à ses sautes d’humeurs, mais là, il en reste comme deux ronds de flancs, tant la situation à viré rapidement
.
-…coimheach (*) ….dit-il en se levant à son tour après un moment de réflexion.

Il ramasse sa vêture, qui traine à terre et passe ses braies, enfile sa chemise et boucle sa ceinture. Il cherche ses bottes du regard et réalise qu’il les a laissés dans la pièce à vivre, en bas. Dans la précipitation de l’instant quand la sylphide lui avait amoureusement demandé de « bouger sa couenne », il avait oublié de la mettre aux pieds.
Il s’accoude un instant a la fenêtre et regarde songeur les eaux du lac miroiter en respirant l’air calme du matin.
« Passer aux choses sérieuses », c’est peut être ça qui avait mis le feu aux poudres…Pourtant la phrase n’avait pas été dite, ni pensée a mal, bien au contraire. Il allait falloir parler aux garçons, d’une façon ou d’une autre sommes toutes. Une réunion de famille autour de la table, avec les deux plus petits déjà, histoire de leur présenter la chose, le tour des deux grands viendrait après. C’est ainsi qu’il voyait les choses, comme l’aurait fait son père et comme le faisait le vieux Gilmore lors de chaque décision importante dont ils avaient à faire part.
Mais ça, c’était comme tout le reste depuis son arrivée a Sarlat…c’était « avant », son instinct tendait à lui dire que là, il en serait tout autrement…

Alors lorsqu’il tourna la tête en entendant du bruit dans l’escalier, il se doutait que les choses sérieuses allaient commencer oui…
Et quand il vit arriver Hadrien, dans la chambre il sut que,…ben que c’était maintenant. Le petit bonhomme arrivait vers lui en regardant la chambre avec une moue contrariée.

Il le connaissait plus ou moins. De nom déjà, et puis il l’avait vu quelques fois en compagnie de sa mère, il était toujours en compagnie de sa mère, même au pire moment. Et là, il l’avait en face de lui…

- Madainn mhath, ciosàn. ‘S mise Hadrian. Ciamar a tha sibh?
- Madainn mhath Hady, dit-il en s’accroupissant pour se mettre a sa hauteur, Is mise Arth agus tha mi gu math (**) bien, oui, dire l’inverse serait mentir. Et on ne ment pas a un enfant, ni a qui que ce soit.

Petit sourire de circonstances.
Tenter d’expliquer les choses avec le plus de tact possible, en employant les mots qu’il faut, c’est déjà dur parfois, avec des adultes et cela n’a jamais été le point fort de l’Ecossais. Alors le faire en parlant d’une chose qui le touche, le concerne, et les concerne tous autant qu’ils sont dans ce phare, avec un enfant de trois ans relève pour lui de la gageure.
Il se doute que si lui est là, Brygh doit être avec Sofiène…
« …je gère Hadrien, tu gères Sofiène… » Avait-il dit, il soupire, et bien il ne reste plus qu’a mettre la théorie en pratique. Il se frotte le visage d’une main nerveuse et sent le crissement de son éternelle barbe naissante lui piquer un peu les doigts. Une main, il tend une main qu’il veut rassurante vers le garçonnet qui le regarde étrangement comme une bête curieuse
.
- Hady…tiugainn, lui dit-il, feumaidh mi labhair (***)

Traduction du gaélique Ecossais
(*)Etrange
(**) Bonjour Hady, je suis arth, et je vais bien
(***) Viens Hady, je dois te parler ….

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Mouais, mouais, mouais.
Alors, là, c'était pas gagné. Il aurait été judicieux même de faire appel à une gourde, du type Hélène-Fétid ou Hélène-Putrid, pour cadrer avec ce gamin. Le monstre... manquait plus que cela. Mouais, en même temps avec un père Nessien, fallait pas espérer qu'il se contente du vol des poneys, lui.
Mouais, mouais, mouais.
Pour peu qu'il ressemble à son père, et d'ici demain, elle lui aura arraché trois mots, un vague hochement de tête et un sourire peut-être.
Mouais, mouais, mouais.


Oui, Sofiene... Si tu sors avec moi, nous allons nous armer pour combattre un monstre. Celui du petit matin...

Et la grande d'avaler de la salive en excès pour faire réagir son estomac sous l'acide. L'effet escompté est là : ça gargouille allègrement.

Tu l'entends ? Je suis sûre que tu as le même dans ton bidon... hein ?

De sourire en coin. Pas trop non plus. Ne pas lui donner le sentiment qu'elle se moque mais seulement qu'elle est de son côté. La grande n'a jamais trop su y faire avec les gosses, à part Lucie et Mélyane, mais l'enjeu n'est pas du tout le même. Elle ne s'attend pas à entendre les exploits de la princesse Armoria dans cette petite bouche boudeuse, avant un moment.

Je te disais donc, dans la langue de ton papa... qui est la mienne aussi... que nous allons aller chercher des oeufs... et nous ferons des rotis avec du pain et du miel. Tu aimes les rotis ?

Tandis qu'elle avance devant lui, sans chercher à le contraindre, ni du regard, ni par les gestes, mais à lui donner le sentiment qu'il ne la suit pas non, mais qu'il a la liberté d'être là où il veut.

Sofiene, je voulais te parler un peu... parce qu'on ne se connais pas tout les deux. Tu sais qui je suis ? T'a-t-on déjà parlé de moi ? Que ce soit papa ou les dames de Valeuil... ou je ne sais pas moi... dis-moi ! Tu sais ?

Une poule vient de se prendre un pied nu de taille supérieur à la moyenne dans l'arrière-train. L'oeuf se présente sous les yeux de la grande qui se penche pour le prendre et le tendre au gamin.

Voilà, notre première arme contre le monstre du petit matin...
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--Sofiene


Combattre un monstre ? …il en était sure.
Il l’avait bien entendu le cri du monstre tout a l’heure, avant qu’elle ne descende.
Alors oui, en prévision, on sait jamais de quoi c’est capable un monstre, il a ramassé une branche épineuse que son père avait ramené hier pour faire le feu
.
Au moins il se défendra.
Brygh le regarde avec un léger sourire. Tiens donc, est ce que cette histoire de monstre serait encore une invention ? …elle a l’air amusé de la tête qu’il doit faire.
Alors elle lui explique qu’elle a un monstre dans son ventre, et qu’il doit surement avoir le même. Ce qui lui fait hausser un sourcil d’incompréhension jusqu'à ce qu’elle fasse gargouiller son ventre.
Ah ben oui, expliquer comme ça il en avait un de monstre, et un gros…son visage se fend d’un sourire ravi
.

Alors il opine du chef en l’entendant parler d’aller chercher des œufs …C’est bon les œufs ; Il mangerait plein, même crus. Il la suit, marchant presque à coté d’elle. Enfin, plutôt trottinant à coté d’elle, parce qu’elle est grande, et fait de grand pas. Il compte, car on lui a appris un peu, qu’il lui faut faire trois pas à lui pour un pas à elle.
Et puis surtout il cherche à voir une poule. Elle a promis des œufs et du miel
Pourtant, elle ralentit le pas.
Tant mieux la « chasse » prend à rythme qu’il peu un peu mieux tenir
.
- Sofiène, je voulais te parler un peului dit-elle. Aïe, ça présage rien de bon, chaque fois qu’on lui a parlé comme ça, c’est pour lui annoncé une chose pas agréable néanmoins, il tourne vers elle ses yeux noirs, et écoutes….parce qu’on se connaît pas tout les deuxil opine du chefT’a-t-on déjà parlé de moi ? que ce soit papa, ou les dames de Valeuil ou je ne sais pas moi…dis moi ! tu sais ?

Il ouvre la bouche pour répondre mais, le voyant envoyé à une bonne distance une poule d’un coup de pied pour récupérer son œuf lui coupe la chique. Il regarde la poule qui s’enfonce dans les herbes hautes en « cot-cottant » de colère et porte à nouveau son regard sur elle.
Il Hoche la tête
.
- Oui, vous... tu es Brygh, la cousine d’Arthanil grimace, de papa. Il n’arrête pas de parler de toi depuis qu’il est venu me chercher a ValeuilIl sourit, un peu amusélà bas les dames elles t’appellent « La Pestouille »…tu as fait le chef des miliciens comme papa ? C’est pour ça qu’elles t’appellent comme ça les dames ?...paraît qu’il faut faire des pestouilles toute la nuit sur les remparts pour pas que les méchants viennent...
--Hady


Hadrien MacFadyen, fils de feu le plus grand comte du Périgord-Angoumois, c'est ce que dit maman, n'est pas un pélican. Ca, le petit garçon en est sûr. Et là, le ciosàn vient de le prendre pour un hareng. Maman rafolle du hareng dans le vinaigre, c'est presque aussi bon que de la limace séchée dans le livre de prières de soeur Hélène-Mathilde. Mais Hadrien n'a pas l'intention de finir hareng au vinaigre, ou pélican. Il fera plus grand comte aussi, ou grand guerrier invincible, ou voleur de poneys, c'est selon. Pour l'instant, il ne se démonte pas, il reste stoïque parce qu' un escote c'est pas une pisseuse. Même maman elle ne pleure qu'en dedans.

Tha thu mìomhail, Arth. mì-mhodhail. Le gamin hoche la tête gravement. Feumaidh thu abair "tapadh leat! ".

Hadrien tourne dédaigneusement autour de la main tendue et va s'asseoir sur le bout du lit de maman.

Feumaidh THU labhair ... Feumaidh MI ithair...

Puis le petit garçon de tourner la tête de droite et de gauche, avant de replonger son regard taupe dans les yeux verts du géant. La langue du chardon n'est pas celle qu'il faut, là, maintenant. Il faut être sérieux, parler comme un prétentieux. Il s'en rappelle d'un qu'il a vu y'a pas très longtemps.

Arth... Tu as dormi avec maman ?

Tu es mal élevé, Arth. Très mal élevé. Tu dois dire 'Merci'.
Toi, tu dois parler, Moi, je dois manger...
Arthanagor
Bon, alors là, c’est le pompon…
Non seulement le gamin lui donne des leçons de politesse, ce en quoi il faut l’admettre, il a raison, mais en plus il le prend superbement de haut.
S’il n’y avait pas le rayon de soleil qui éclairait la pièce, et l’armée de piafs qui cancanent dehors, il penserait qu’il fait un mauvais rêve.

Son altesse Hadrien va poser son auguste petit fessier sur le coin de lit, qu’il doit surement prendre pour un trône. Arth le regarde faire en se mordant l’intérieur de la joue pour, dans un premier temps : éviter de lui donner, LUI, une leçon de politesse made in Gilmore, …et ensuite pour se laisser le temps de voir venir les choses, car on dirait que cela ne fait que commencer.
On attendant donc…on laisse venir et surtout, on ne cède pas à la provocation d’un enfant.
Surtout dans ce cas là
.
Etrangement, la scène lui rappel vaguement celle de l’Hôtel St PAUL lors de sa rencontre avec Søren tiens. Il y a un peu la même lueur de défi dans les yeux d’Hadrien que dans ceux de Søren à l’époque.
Il lui rappel aussi un autre gamin, enfant roux de Bourgogne a l’esprit « rusé » : Gauvain
.

Le gamin est toujours assis sur le lit à regarder la pièce.
L’Ecossais ne dit rien, toujours plongé dans ses réflexions cherchant comment dire…Hadrien lui a déjà largement dépassé le stade du « chercher comment dire » lorsqu’il pose la question sans détour. « Arth….Tu as dormi avec maman ? »
Un placage virulent à la soule ne lui aurait pas fait moins d’effets.
Raclement de gorge et Arth ravale, on du moins essaie de le faire, l’espèce de boule qu’il avait dans la gorge, en plongeant son regard dans celui du garçonnet
.

Ne rien brusquer.
- Se, Hady(*)…Le regard de L’Highlander se veut le plus rassurant possible. Arth hoche la têteJ’ai dormi avec elle…c’est justement de ça dont il faut qu’on parle toi et moide ça et d’autres choses surement mais on a encore le tempsOn aura le temps de manger après …
Il se lève et va replonger son regard un instant sur les eaux du lac. Il est calme et serein ce lac….tout l’inverse de lui en ce moment. Il revient vers le lit où se tient toujours assis Hadrien, désigne le lit de la main…Tu permets ?...il n’attend pas de réponses, et s’assoit, pas trop près non plus, La confiance ça se mérite, ça se prend pas.
Il revient à la conversation
: …Voilà on se connaît depuis longtemps ta maman et moi, et…, il le regardant. Il hésite, se pince l’arête du nez en soupirant… …Bon écoutes, ….on va faire autrement, hein, une sorte de jeu : Tu poses les questions et moi je réponds,…enfin, j’essaie….Il lève un sourcil Ceart-gu-leòr ? (**)


Traduction du gaélique Ecossais
(*) Oui Hady
(**) D’accord ?

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Citation:
- Oui, vous... tu es Brygh, la cousine d’Arthan… de papa. Il n’arrête pas de parler de toi depuis qu’il est venu me chercher a Valeuil… là bas les dames elles t’appellent « La Pestouille »…tu as fait le chef des miliciens comme papa ? C’est pour ça qu’elles t’appellent comme ça les dames ?...paraît qu’il faut faire des pestouilles toute la nuit sur les remparts pour pas que les méchants viennent...


La grande ne se releva pas tout de suite. D'abord, tout simplement parce qu'elle ne le pouvait pas. C'est bien beau de voler dans les plumes d'un volatile pondeur, de marcher pieds nus dans la caillasse, de se baisser comme si elle avait vingt ans, mais elle ne les avait plus malheureusement.

Hmm... Mon vraie nom, c'est Brygh-Ailean, et presque tout le monde m'appelle Bryn... sauf papa, oui, qui m'appelle Brygh... Et euh...

Son coeur avait fait un léger bond dans sa poitrine quand l'enfant avait évoqué le fait que son père lui parle souvent d'elle.

Comment t'expliquer... Ton père et moi, nous nous sommes amusés à nous appeler cousin-cousine, parce que nous venons du même pays, et que dans mon pays, notre pays, l'Ecosse, on dit souvent que toutes les familles sont liées... alors on est tous un peu cousins, même si c'est de très très loins... mais on est pas vraiment cousins pour de vrai... tu comprends ? Non, papa et moi... nous ne sommes pas cousins, en vérité, nous sommes plutôt... des amis...

Elle soupira.

Et si les dames de Valeuil m'appelle la pestouille, c'est parce que ce sont des pestasses ! Cela lui avait échappé. Mais finalement elle en était assez satisfaite. Ne me demande pas ce que c'est et surtout ne demande pas à ton père non plus, s'il te plait...

Lorsque l'enfant s'embrouilla enfin sur le sujet, elle ne put retenir un sourire.
Nan, mon chéri, sur les remparts, c'est pas une pestouille, mais une patrouille... et oui, j'étais comme ton papa avant. J'étais soldat, aussi. C'est quelquechose qui nous rapproche papa et moi, tu comprends ?

Nouveau soupir.

Et quand il te parle de moi, il dit quoi ?
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