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[RP] Le Phare et l'histoire recommence...

--Sofiene


Il prend l’œuf qu’elle tient en main ;
Bon, ce n’est pas le premier qu’il voit non plus, mais connaissant la taille de son monstre du bidon, il doute qu’un seul suffira pour toute la maisonnée.
Alors il écoute, plissant un peu le front parce que cette histoire de cousin/cousine qui le sont mais ne le sont pas vraiment, ça lui parait quelques peu confus.
Bon, il hoche la tête : Ils son amis…ça, il peut le comprendre
.

Les petites jambes sont fatiguées alors du coup, il s’assoit dans l’herbe, mais se relève sentant quelques choses sous ses fesses : Un autre œuf. Et de deux !! Il le garde en main en écoutant la suite. Et sourit en entendant « pestasses » :
- Je sais ce que c’est des pestasses dit-il, une fois j’ai vu un pestasse en ville, c’est drôlement bien, c’était un montreur d’ours….
Finalement en écoutant la suite il se demande si pestasse a veut bien dire ce qu’il veut bien croire. Donc les nuits que son père passait sur les remparts c’est des patrouilles, pas des pestouilles ?! ….Du coup il porte un regard autre sur elle se demandant si elle avait une tête de pestouilles…
- Et quand il parle de moi, il dit quoi ? demande-t-elle.

Il lève ses yeux noirs vers la grande silhouette.
- Il a un drôle d’airdit-il en grimaçant, …il sourit, et il dit qu’il ferait n’importe quoi pour toi. Il grimace encore, et demandeCe n’est pas une bêtise de faire n’importe quoi ?...en faitil regarde autour de lui au cas on viendrait et lui dit on dirait un « namoureux », il parle de toi presque tout le tempsPuis soudain, son esprit semble se mettre en route, il se redresse bien droit, lève toujours le même sourcil interrogateur et demandeVous avez parlé tout le temps cette nuit…vous avez parlez de quoi ?
--Hady


Le ciosan avait posé son fessard sur le lit de maman, comme si c’était normal, comme s’il avait le droit. Et voilà qu’il parle comme... un mélange entre Martin et le père Thrand un jour de grande biture. Il ne finit pas ses phrases, et ça, Hélène-Mathilde lui a expliqué que c'était très mal poli aussi. Seulement cette fois Hadrien ne relèvera pas. Il est trop agacé. Ainsi, Arth a dormi avec maman, c'est suffisant, comme confirmation pour le bouleverser.

Tu connais pas maman depuis aussi longtemps que moi... d'abord, c'est pas vrai.

Non, Arth n'était pas là quand ils vivaient dans une toute petite chambre à Castelnaudary. Il était très petit mais il s'en souvient un peu. Il n'était pas là non plus quand Una est venue les chercher pour les emmener à Chateaubernard quand maman ne bougeait plus du tout. Non, Arth n'était pas là quand le méchant monsieur leur a très mal parlé alors que maman elle ne pouvait plus et que le méchant monsieur il l'a empêché de retourner chez son papa, le plus grand comte du Périgord, qu'elle a dit maman. Non, Arth n'était pas là. Mais ce que le petit garçon sait aussi, c'est que quand maman n'était pas là non plus pour lui, c'est qu'elle était avec Arth. Ca, les méchantes soeurs Hélène-Lipide et Hélène-Prunilde, lui ont dit quand il pleurait. « Votre mère préfère passer du temps à Paris avec son cousin qu'avec vous, mon garçon, on ne peut rien y faire... ce n'est pas donné à tout le monde d'être mère ! »

Alors le petit garçon se lève sur le lit, gonfle son torse, poings sur les hanches. Il a l'impression d'être à la hauteur du géant, qui même assis, le surplombe.


D'accord, tu as dormi avec maman, cette nuit... peut-être que tu as fait un mauvais rêve ou que tu as vomi... mais c'est MA maman ! Je dors avec maman, toi tu dors avec le garçon... PAS ici.

D'un geste nerveux et empreint de contrariété, le gamin pointe l'escalier et l'étage en dessous.

Et je veux pas jouer à ton jeu, je veux ma maman ! Je veux pas te poser des questions !!! Je veux manger !

Tandis que de grosses larmes coulent sur ses joues, il se met à hurler en sautant comme un damné sur le lit :

MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !
Arthanagor
Bon, ça se confirme, ça va ne pas être du gâteau….

D ‘abord, il ne le croit pas. Forcément…L’Ecossais reste assis sur le lit à le regarder, et il répond mentalement à toutes les questions qu’il doit se poser :
Hady, si tu savais…j’ai l’impression de la connaître depuis toujours….si tu savais le nombre de pigeons qui ont volé entre nous, …si tu savais le nombre de parchemins noircis…si tu savais les non-dits….les regards lourd de sens….


Et voilà que « ton altesse » se met de bout sur le lit, se place face a lui en bombant le torse, Jeune poussin se voulant coq de combat…L’Ecossais ne peut retenir un sourire qu’il a du mal ne pas transformer en éclat de rire jusqu'à ce que le gamin parle ou …plutôt, revendique.
L’Ecossais opine du chef, oui, il a dormi avec maman cette nuit…et non, ce n’était pas un mauvais rêve et il a encore moins vomi…Où va-t-il chercher des trucs pareils dans sa caboche de gamin ce lui là ? …Puis le ton monte, encore un peu quand le gamin refuse la discussion, même sous forme de jeu, …refus,…..blocage…
La contrariété, la colère se muent. Ça en est fini de l’arrogance.
Le regard se voile, la moue se fait violence pour ne pas finir en cri de détresses, Cri qui éclate …enfin
.

Le sourire amusé de l’Ecossais disparaît aussi pour faire place à une grimace gêné. Il faut agir, là, maintenant…mais comment ?
Le prendre dans ses bras, et tenter de le consoler ? Non, il n’entendrait même pas. Il faut marquer un coup. Poser un acte d’autorité….Un acte de « père ».
Déjà ne pas s’énerver, cela ne sert à rien. La force tranquille. Surprendre pour se faire entendre. Reprendre le contrôle.
Alors tendis que le gamin continu à pleurer et a sauter en hurlant, Arth se lève, tranquillement du lit et se dirige vers petite table où sont posé un pot d’eau et un petit bassinet …et prend le pot et penche son visage au dessus pour voir ce qu’il reste de liquide dedans et revient vers le lit
.


Hadrien toujours dans sa crise ne s’aperçoit même pas de sa présence.
- Hadrien ?...Il lève le pot au dessus de lui et verse une longue rasade d’eau sur le gamin ce qui a pour conséquence de l’arrêter net….Tha sing gu leòr Hady(*)…il lui essuie le visage, avec un pan de sa chemisetu te calmes, …je sais que c’est ta maman, et ça le restera toujours….simplement quelques petites choses vont changer.

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) ça suffit !, C'est assez !

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
La grande ne se releva pas, préférant rester à la portée du petit garçon. Il ressemblait à son père, chaque seconde davantage : cette façon de dire les choses sans les dire, d'être direct tout en étant timide. Ses yeux sombres, seuls, les différenciaient vraiment. L'enfance d'Arth avait-elle été insouciante et heureuse ? Celle de Sofiene, à travers ses mots, lui sembla à elle qui avait vécu l'enfance la plus belle qui soit, revêtir une gravité qu'elle ne voulait pas voir chez un enfant si jeune.

Elle sourit à l'aventure du montreur d'ours, et le félicita du regard pour le second oeuf qu'il avait trouvé. Mais il fallait aussi répondre à ses questions.


Si, c'est généralement une bêtise de faire n'importe quoi, n'importe comment... Mais dans la phrase de ton père, ce qui compte c'est qu'il me fait confiance justement pour ne pas lui faire faire du n'importe quoi qui n'est pas bien... tu comprends ? Moi aussi, je ferai n'importe quoi pour lui... et pour toi aussi.. parce que je vous fais confiance pour ne pas me faire faire du n'importe quoi qui serait une bétise...

Les poules caquetaient à distance respectables du pied orcadien, mais il ne fût pas difficile à Bryn de repérer deux ou trois caches, pour en sortir les oeufs, sans avoir à bouger ses pieds. Elle écoutait religieusement l'enfant lui dévoiler que son père était amoureux d'elle depuis un moment déjà.Urquhart, je vais te faire ta fête ! Attendre si longtemps... je te déteste... Et nouvelle question de Sofiene.

Nous avons parlé d'amour justement, Sofiene.

Elle déglutit et fit l'effort de venir s'asseoir calmement à côté du petit garçon, sans le toucher, juste pour lui donner le sentiment de proximité et de complicité.

Tu as deviné, Sofiene. Papa et moi, nous ne sommes pas cousins... mais je suis amoureuse de lui... et je pense qu'il est amoureux de moi aussi, comme tu le sentais... et pas un tout petit peu qui va pas durer longtemps. Non, nous sommes amoureux très fort, et pour tout le temps... C'est de ça dont nous avons parlé... cette nuit.

Elle reprit une inspiration, sentant encore dans son corps, l'élan qui les avait portés tous les deux quelques instants auparavant.

Je sais que tu ne me connais pas bien, mais... je voudrais qu'on essaie d'être amis, tu veux ? Ca serait plus facile pour Papa... Parce qu'il nous aime tous les deux...
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--Sofiene



Le gamin plisse les yeux.
Y’a vraiment des jours, pour ne pas dire tous où il est difficile de suivre les grands. Là, cette histoire de bêtise qui n’en est pas une à cause de la confiance que l’autre fera ne pas faire de bêtise ça le dépasse un peu…non, complètement en fait. Mais bon ce n’est pas le plus important non...


Le plus important c’est les œufs qu’elle trouve et lui montre. Il compte, du moins essaie de le faire sur ses doigts comme le faisait dame Patience quand elle la perdait justement et lui rappelait les choses qu’il ne devait pas toucher…Le plus important ce n’est même pas ça en fait.
Le plus important c’est ce qu’il voit quand il la regarde, elle.
Elle s’occupe de lui…lui parle…et le plus surprenant, il lui répond…et il aime ça
.
Les choses sont différentes …très différentes.
Alors il s’approche encore un peu plus d’elle.
« Nous avons parlé d’amour justement, Sofiène » La phrase devrait l’inquiéter, lui faire peur…mais non.
Alors tout en faisant rouler son œuf entre ses petites mains, il la regarde. Il l’écoute…
Non ils ne sont pas cousins…ils sont amoureux, il ne sait pas encore vraiment ce que ça veut dire, mais il sourit. La seule chose qu’il sait, c’est que lui est bien…qu’il voit on père sourire, malgré le portrait qu’il avait entendu de lui, il souriait. Donc lui aussi était bien. Elle dit que ça va durer longtemps…il veut le croire
.

Elle aussi a l’air heureuse de le dire.
Lui aussi l’est. Bon, il a le soleil dans la figure, donc il grimace, donc ça ne se voir pas trop pour ainsi dire pas du tout même. Alors il baisse le regard, le portant sur son œuf.
Un tas de questions lui viennent a l’esprit d’un coup. Une notamment
:
- Les papas c’est amoureux des mamans, …il fronce le nezc’est Elouen qui me l’a dit….toi je sais que t’es pas ma maman….mais est ce que ça voudrait dire qu’on pourrait faire semblant que tu serais ma maman ?
--Hady


La colère est une courte folie.

Ca, Hadrien MacFadyen du Guesclin ne le sait pas. Il est bien trop jeune pour jouer de la locution latine. Mais il va néanmoins s’efforcer de le prouver pendant quelques instants. Pas volontairement, sinon, on ne pourrait pas parler de folie. En même temps, un enfant en bas âge est rarement fou, juste colère, justement. Pas méchamment non plus, pris à dépourvu et très effrayé.

Car Hadrien MacFadyen du Guesclin n’a pas grand-chose de stable dans la vie :
Son père était le plus grand comte du Périgord mais il ne pourra jamais en juger. Son père habite avec les vers de terre, mais il parait qu’il est dans le soleil, ce qui pour ses petits neurones, lui parait bien compliqué.
Sa sœur est une sœur qui se conduit comme une mère, parce qu’elle est beaucoup plus âgée, d’ailleurs comme une mère avec leur propre mère, quand celle-ci les a quittés, d’abord physiquement puis par la voix, pendant des mois. Puis un jour elle s’est remise à parler, pas grâce à lui, pas avec lui. Non. Elle est revenue de Paris et il a entendu sa voix grave qu’il avait un peu oubliée. Pendant ce temps, sa sœur avait disparu, sa maison aussi, un couvent avec des fourmis et des punaises.
Il y a tous les autres, qui passent dans sa courte vie, apparaissent disparaissent, lui laissant le goût déjà amer de n’être important pour personne… A part Elle.

Oui, Hadrien Hadrien MacFadyen du Guesclin n’a qu’une seule chose de stable dans sa vie, malgré la maladie, le silence, les déménagements et bien d’autres tracas : sa boîte à fourmis et la grande femme brune, qui parle comme un garçon — et Hadrien MacFadyen du Guesclin ne peut parler que de sa voix, hein, il ne sait pas encore ce que c’est qu’un chartier —, qui le caline dès qu’elle a un moment et avec qui il dort toutes les nuits depuis aussi longtemps qu’il s’en souvient.

Alors non, Hadrien MacFadyen du Guesclin n’a pas du tout envie que les choses changent, et le géant brun avec ses grands yeux verts qui le regarde comme s’il était fou n’y changera rien pour l’instant.

Car la colère est une courte folie, mais Hadrien va s’arranger pour qu’elle dure, dure, dure… très longtemps. Jusqu’à ce que Maman lui dise au géant que c’est lui, Hadrien MacFadyen du Guesclin, qui est le plus grand.


MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !
Arthanagor
{…Tous les cris, les S.O.S…} (*)

La douche écossaise avait peut-être calmé un temps, sous l ‘effet de la surprise, les vociférations de « ton altesse » mais un temps, hélas….ça ne dure qu’un temps. Et là, il fut étonnement court. Trop court, en fait.

C’était un peu comme si Hadrien en avait profité pour reprendre son souffle avant de pousser une nouvelle fois son cri. Arth avait déjà entendu parler de l’appel du large chez les marins : c’est calme comme truc en général, le type prend son navire, part, et on le revoit quelques années après…il avait de l’appel de la forêt chez certains animaux : ces bêtes qui du jour au lendemain, reprennent goût à la liberté et retournent a l’état sauvage…
Mais l’appel, le cri, le hurlement qu’il entendait là, était nouveau pour lui pour plusieurs raisons. D’abord même en fouillant au plus profond de sa mémoire il ne se rappelait pas avoir entendu un de ses fils pousser un tel cri de détresse…et ensuite, bien que n’étant pas de son sang, il considérait déjà ce « hurleur » comme son fils.
Encore fallait-il que le braillard veuille l’entendre…


Arth le regarde.
Hadrien Du Guesclin MacFadyen … Il ne connaît pas l’ascendant paternel du gamin, non, mais par contre ce qui est sure, c’est qu’il possède le caractère de mule bornée des peuplades Ecossaises. Si la mère a le sang des fées qui coule en elle, lui cri comme une banshee.
L’écossais soupire. Il jamais été spécialement doué avec les gosses
.
- Taihg-striopachais (**) marmonne-t-il en reposant le pot à eau….Hady, si tu y mets pas du tiens …
Alors il fait le tour des possibilités. Si tant est qu’il y en ait…
La douche froide ne marche pas…
Il faut décontenancer l’adversaire, le surprendre disait le vieux Gilmore. Bon la en même, l’adversaire est pas spécialement dangereux non, loin de là. Sauf que c’est lui qui le décontenance.
Un changement peut être si graduel qu’on se rend compte de ses effets qu’une fois qu’il est accompli. Il peut être si lent, qu’on ignore que sa vie est meilleur, ou pire, j’jusqu’a ce qu’il arrive, ou alors il peut nous faire exploser, faire de chacun quelqu’un de différent, en instant. Ils l’ont vécu, autant l’un que l’autre.
Sauf que là, le changement n’a rien de graduel pour le môme…et c’est là que le bât blesse
.

C’est peut être lui qui a raison en fait d’appeler au secours …peut être lui qui a raison d’appeler sa mère à s’en déchirer les cordes vocales....Et s’il rendait sa vie « pire » ? Non…non ce n’est pas possible….Ce n’est pas ce qu’il veut en tout cas…il peut le comprendre…il doit le comprendre.
Le tout est de savoir comment lui faire comprendre
.
- Hadrien….Arth soupire se rapproche du lit où le gamin, bien que toujours hurlant c’est assis et s’accroupit pour se mettre a sa hauteurque ce soit ta mère ou moi va bien falloir que tu écoutes ce qu’on a te dire…les même mots sortiront de sa bouche, ou presqueil plante ses yeux dans les siensOn se connait pas...normal que tu ais peur...il grimace ...et j'ai peur moi aussi...peut être que tu crois que je veux te prendre ta place... ou voler ta mère... l'Ecossais hausse les épaules et hoche la tête...peut etre même que tu me déteste...Je ne suis pas un « méchant », fais moi confiance

(*) Du meme titre, D. Balavoine
(**) Bordel, en Gaélique Ecossais...

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
La Grande regarde l'enfant du coin de l'oeil. Sans chercher à le dévisager, elle guette ses réactions, inquiète. Elle ne sait pas vraiment ce qui peut se passer dans la tête de Sofiene, mais elle connait la façon de réagir de ses propres enfants, l'aînée surtout, avec qui tout se transforme en un drame silencieux à la moindre poussière dans son engrenage bien huilé.
Ne pas empoussiérer l'engrenage !

Lorsqu'il se rapproche d'elle, Bryn a un léger tressautement au coeur, et même un gargouillis dans le ventre. Le monstre se réveille, ils manquent d'oeufs... mais elle ne fera aucun commentaire, se retient même de sourire, car ce qu'elle veut avant tout, c'est écouter le petit garçon sans le perturber.
Chasser la poussière !


Les papas c’est amoureux des mamans...

Bryn tique. Son sourcil se relève, malgré tous les efforts qu'elle fait pour rester impassible. Oui, il arrive que les papas soient amoureux des mamans, parfois, pas tout le temps. Néanmoins, il sera bien temps que Sofiene perde sa candeur quand il sera plus grand. S'il pense être le fruit de l'amour, et il l'est sûrement, il trouvera vite ses marques et sa confiance en lui ne sera jamais altéré comme celle de ses propres enfants.

Toi je sais que t’es pas ma maman….

Non, effectivement. Elle n'est pas sa mère et cela vaut sans doute mieux pour ce petit garçon. Sa carrière en la matière est courte, tumultueuse et à ses yeux, tout sauf brillante.

Mais est ce que ça voudrait dire qu’on pourrait faire semblant que tu serais ma maman ?

Bryn tique à nouveau. Différemment. Elle sent sa gorge se nouer, un picotement dans le coin des yeux. Han ! Une poussière sans doute !!!

On est pas obligés de faire semblant, Sofiene... J'aime pas faire semblant, j'aime faire pour de vrai... Et ce que j'ai envie de faire pour de vrai, là, tout de suite... parce que je trouve que tu es un petit garçon formidable, c'est qu'on pose les oeufs tout doucement... et que tu viennes dans mes bras pour que je te fasse un calin... Parce que c'est ce que font les mamans. Tu veux bien ?
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--Sofiene


{...La découverte, ou l'ignorance...}

Elle dit qu’on est pas obligé de faire semblant.
Elle que elle, elle fait jamais semblant…alors il sourit.
Elle dit qu’il faut poser les œufs, qu’il faut faire un câlin… parce que ça se fait.
Parce que les mamans le font… Et puis le soleil ça pique les yeux, enfin, peut être que ce n’est pas le soleil, alors il s’essuie les yeux d’un revers de manche.

Un câlin…
Même si il en a déjà eut avant, il sait que celui là sera différent. Ce ne se sera pas le câlin qu’on lui faisait petit a Valeuil parce qu’il était tombé dans les ronces, ce ne sera pas les câlins que son père lui fait, quand il en fait : il en fait rarement, il ne doit pas savoir faire. non.
Non, celui là sera différent…
Sofiène pose alors avec précautions les œufs dans un endroit bien visible, où il sera sure de les retrouver, et il s’avance vers elle, un peu intimidé. Peur, émotions, ça, il est encore trop petit pour le dire…mais il ressent de choses qui sont nouvelles encore.
Il est tout prêt là…il avance encore et ferme les yeux en ouvrant doucement ses bras jusqu'à ce qu’il bute contre elle.

La seulement, il referme ses petit bras autour d’elle et plaque sa tête contre elle.
Il entend son cœur...sa respiration. Il respire son odeur. Elle sent comme ces fleurs blanches qu’on trouve dans les buissons. Elle sent elle, elle sent papa…elle sent bon.
Alors il garde les yeux fermés, encore, et serre un peu plus fort…

C’est bien un vrai câlin finalement…
Brygh_ailean
La caresse était légère. L'enfant ne pesait pas bien lourd. La Grande en fût même étonnée. Sofiene, manges-tu à ta faim, mon garçon ? Mais elle n'ose le dire, de peur de briser l'instant. Il est MacFadyen aussi, maintenant qu'il l'a choisi comme substitut de maman. Et un MacFadyen, ça baffre, ça goinfre, ça mange tout le temps. Ca ne se voit pas, quand on les regarde et pourtant.

De la façon de se coller à elle, elle est touchée, interdite et sans réaction sur l'instant. Elle appréhende tout à coup ce qu'elle a découvert il y a un an avec Una. Elle reconnait le manque, l'avidité de la découverte, le besoin de partager. Les larmes affluent dans ses yeux. Bryn MacFadyen n'a jamais manqué d'amour : celles de ses parents, de sa grand-mère, de sa cousine et même de son cousin... de ses serviteurs fidèles... et de ses "monstres" ensuite... de ses amis, de ses enfants. Elle ne peut imaginer ce que c'est que vivre sans cet amour. Elle ne peut imaginer ce que peut-être la vie de ces enfants... Elle pense à Una, elle pense à Soren... elle pense à Sofiene. Oui, elle a le devoir d'être leur maman maintenant.

Tandis que ses bras se referment sur le dos du petit garçon, elle entend par deux fois : « Mamannnnnnnnnnnn ! ». Alors elle se relève doucement, l'en fant toujours posé contre sa poitrine.


Sofiene, je crois que le monstre Hadrien est en train d'attaquer Papa ! Nous allons prêter secours à Arth, tous les deux, parce qu'ensemble, nous sommes fort vaillants !

Et déjà elle court vers le Phare, le petit homme dans ses bras qu'elle tient fort contre elle, elle grimpe l'escalier et...

Alors ?
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--Sofiene


Il est bien, …non, très bien.
Il comprend là du coup pourquoi tout les autres enfants attendent et recherchent ça.
Et il lâche un soupire lorsque ce sont ses bras a elle qui se referme sur lui, doucement.
Il savoure ce moment…il veut graver ça en lui, comme si c’était la première et dernière fois que cela lui arrivait….


Elle se lève doucement en lu disant qu’il fallait aller défendre son père contre le monstre Adrien. On entend pleurer de là. Ce n’est pas la voix de papa. …Lui là, il n’a plus peur des monstres. Elle vient de faire de ses bras un rempart, et il y est à l’ abri, et les monstres ça n’existe pas…pas ici. Pas dans ce lac. Chez son père la haut bien après le pays de Angloys peut être mais pas ici. Alors il se laisse porter, elle coure, il tressaute malgré le fait qu’elle le tienne, et ça le fait rire.
Ça le secoue presque comme quand son père le met devant lui sur la selle de la jument et qu’ilS vont aussi vite que le vent ?
Ils rentrent dans la maison, elle le tient toujours alors qu’ils montent l’escalier
.

Il ne connaît pas cette pièce encore.
Il y a un lit…Hadrien est dessus pleurant toutes les larmes de son corps, son père est accroupi devant lui. Le lit est défait : C’est là qu’ils ont dormi alors…voilà pour quoi ils n’étaient plus là ce matin lorsqu’il s’est réveillé
.
- Alors ?... l’entend-t-il dire. Il fait la moue.
- Alors on a oublié le zoeufdit-il légèrement boudeur.
Arthanagor
Décontenancé, …et le mot est faible.
Apprendre à danser la gigue ou la pavane à un menhir reviendrait au même.
Et encore, peut êtres même que le monolithe obtempérerait plus vite que le concentré de tête de mule qu’il regarde de ses yeux
.

L’Ecossais à beau déployé des trésors de patience, de bonnes volontés. « Son altesse » campe ferme sur ses positions, et sur le lit par la même occasion. Rien ne sort de sa bouche hormis le sempiternel « mamaaaaaan » et quelques reniflements.
C’était quoi l’idée géniale qui l’avait eut ?....Ah oui… « Tu gères Sofiène et je gère Hadrien »… P’tain de chienne d’idée. Parler c’est pas son truc …ou pas avec tout le monde…ou ça dépend de quoi, et a qui. Il a jamais été très à l’aise avec les gens.
Alors tenter de rassurer un gosse en état de choc, il se sent comme un médicastre paralytique qui tente une trépanation avec un rabot.
Ça ne devrait pas être compliqué de parler à un gosse….Mortecouilles !


Il l’a vu faire plusieurs fois, il a même poussé d’autres à le faire dans de pareilles circonstances. Alors pourquoi ça ne marche pas avec lui ? Il parle d’une voix calme, posée :
- Dèan farchluais (*) Hadriendit-il en soupirant, ce n’est pas facile pour moi non plus, tu saisEt toujours ce blocageTu préfères que ce soit ta mère qui te parle ?...après tout pourquoi pas, ça peut pas être pire que luiJe vais lui demander si tu veux mais, il faut que tu l ‘écoutesil regardeHady, …an deàn thu seo dhomh ? (**)

L’Ecossais est à bout d’arguments là.
Etrange….Fut une époque où il serait rentré dans une colère noire. Peut être que c’est lui qui aurait hurlé à la fenêtre du phare.
C’est donc ça « devenir » père ?...Toujours regardant l’enfant dans les yeux, accroupit face à lui ; il entend des bruits de pas dans l’escalier. Sans doute Brygh qui a dut entendre les cris de « son altesse ».

- Alors ?... demande-t-elle.
- Alors ?il tourne la tête dans sa direction, la voyant avec Sofiène dans les brasAlors tu tombes bien, mo rùin !

Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) Ecoutes
(**) Feras-tu ça pour moi ?

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--Hady


Le cauchemar allait se terminer. Maman allait arriver. Il l'entendait. Les sanglots étaient toujours là, reliquat de la violence de la crise qui venait de se produire. Le petit corps du garçonnet était toujours agité de spasmes.

Maman allait tout expliquer, tout lui faire comprendre, à l'autre. Forcément. Les larmes lui coulaient dans la gorge et il reniflait parce son nez faisait une rivière de caca de nez, qu'il allait en avoir partout.

Cependant, lorsqu'elle apparu, un truc clochait, encore. Décidément, la matinée s'annonçait vraiment vraiment très mal. Il y avait le garçon dans les bras de maman, et ça ça n'allait pas du tout non plus. Hadrien fut envahi par le désespoir un instant. Celui ne plus être rien pour sa maman. Un homme occupait son lit, un autre garçon occupait ses bras. Il n'était pas très sûr, mais il avait également parlé d'un autre garçon qu'il ne connaissait pas et qui serait aussi le frère de sa soeur à lui, celle qu'il ne voulait pas partager avec personne, d'jà que maman fallait la partager avec Una, même si Una, c'était pas grave, parce qu'elle sentait bon et qu'elle était belle, et qu'elle se chamaillait toujours avec maman sans faire de calins.


Alors ?
Alors, tu dis à lui là... en montrant Arth... que c'est ma place, qu'il dort pas dans ton lit, que c'est moi d'abord ! Puis d'un regard rageur vers Sofiene. Et à lui, que c'est ma place, qu'il reste pas dans tes bras, que c'est moi d'abord !
Brygh_ailean
A ghrà…

C’est tout ce qui parvint à sortir de sa bouche devant le constat un peu désolant de ce qui se déroulait devant ses yeux. Visiblement, la tentative ‘entre hommes’ avait été bien moins efficace que la chasse aux monstres. Peut-être aussi vu le lieu que c’est Hadrien qui était monté, prenant ainsi forcément l’ascendant sur Arth. La meilleure défense c’est l’attaque. Il s’était fait avoir, le highlander. L’idée arracha un sourire contrit à l’Orcadienne.

Elle soupira alors, se rendant compte que ses mots les concernaient tous les trois aussi reprit-elle calmement.

D’abord elle regarda Sofiene. Il n'avait pas fallu longtemps pour que d'un enfant inconnu, avec qui elle n'avait d'attache que son père, prenne une place particulière dans son coeur. Il avait suffi d'un regard, d'un espoir, d'une façon de la percevoir différente à tout autre.


A ghrà, non, je n’ai pas oublié les œufs. J’ai pensé que si nous courrions avec, ils seraient cassés… et que ce qui est important, pour moi, ce n’est pas les œufs, que nous allons retrouvés tout à l’heure, tous ensemble. Parce que ce qui est important pour moi, se trouve ici dans cette chambre… toi, Hadrien et papa. Tu comprends ?

Elle avait l’impression de répéter toujours la même chose à ce pauvre enfant. « Tu comprends ? », « Tu comprends ? », « Tu comprends ? ». Mais c’est vrai qu’elle marchait encore sur des œufs, comme avec le père d’ailleurs. Tiens ! Le Père en parlant de lui. Il avait l’air malin, agenouillé devant le petit prince du domaine, le teint légèrement plus pâle qu’à l’accoutumée, pâleur qu’elle n’aurait su attribuer à leur nuit blanche, à leur matin pourpre ou bien à la petite scène noire qu’il venait de subir. Et pourtant, elle ne pouvait y voir autre chose que son amour pour lui, envahissant et puissant depuis des semaines.

A ghrà, oui, je suis là, maintenant… Ne t'inquiète pas...

Doucement, elle se glissa vers le lit pour s’asseoir et prit son fils dans les bras sans pour antant lâcher Sofiene. Sur le front d’Hadrien, elle déposa un baiser doux et fort à la fois, cherchant à lui communiquer tout son amour et sa componction. Elle n'avait pas préparé son petit homme, ni à l'éventualité vague qu'il y ait un jour, un homme dans sa vie, ni à la probabilité très précise, que cet homme soit Arth, et que tout irait très vite et très fort, parce qu'ils étaient ainsi, parce qu'ils avaient attendu suffisamment.

A ghrà, non, je ne vais pas dire à Arth de dormir ailleurs. Parce que maintenant tu es assez grand pour dormir seul, et qu’en plus tu pourras le faire avec Sofiene, ce qui sera sans doute beaucoup plus amusant qu’avec Maman. Parce que normalement les mamans ne dorment pas avec les petits garçons, les sœurs te l’ont dit, non ? Plusieurs fois déjà… Nouveau soupir. Et non, je ne lacherais pas Sofiene nous plus, car comme tu le vois, j’ai deux genoux et que je peux même vous porter pour vous faire un câlin en même temps. C’est comme ça que font les mamans… Elle ne brade pas leurs calins ni leur amour. Elles en fabriquent davantage, toujours plus doux, toujours plus fort... Et regardez –même !

Calant chaque enfant sur ses genoux elle tendit les mains vers Arth pour qu’il lui donne les siennes et se pencha sur lui afin de déposer sur ses lèvres, non pas un baiser, juste un frémissement, une promesse, un don.
Parce que ce qui est important… c’est juste que je vous aime !
Mo ruintean...


Il était une fois…
Un phare.
Une Histoire.
Et que tout commence.


* a ghrà = chéri. mo ruintean = mes amours.
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