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Info:
SK Ecole de Geisha, l'Okiya d'Amaterasu.

[RP ouvert] Avant que les fleurs ne se fanent.

Amaterasu.
Mis en annonce pour sauvegarde
Tout au bout d'une longue impasse de l' hanamachi* se tenait un portail en bois sombre autour duquel était planté quelques pois sucrés, ses fleurs roses et délicates.
Au travers des montants de bois, on pouvait apercevoir un jardin fleuri avec goût, bordé de frangipanier. En son centre quelques cerisiers apportaient par leur ombre la fraicheur nécessaire durant les humides et chauds été.
La cour intérieur était propre et soignée.

On pouvait gagner l' okiya** en longeant les pas japonais.

Assise sur une petite chaise à l'entrée, la femme brossait ses longs cheveux. Elle était vétu d'un owase épais couleur rouge pourpre sur lequel était brodé des fleurs de lotus au fil blanc.

Ses grands yeux noirs étaient cernés d'un trait noir d'ébène qui en faisait ressortir la profondeur sur la peau de son visage blanchit à la poudre de riz jusque sous la nuque.

Depuis la mort de celle qu'on appelait "la mère", elle avait été amenée à devenir l'okāsan*** du lieu.
Transmettre son savoir allait devenir son pain quotidien et l'éducation des filles sa nouvelle occupation.

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* Hanamachi : littéralement ville fleur, quartier de Geisha
** okiya : maisons de femmes, maisons de Geisha
*** okāsan : La mère
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Sayurii
Un nouveau jour s'offrait à la jeune Sayuri qui venait d'ouvrir les yeux en quelques battements de cils... assoupie la veille dans un champ de coton elle peina à se débarrasser de toutes les fleurs qui s'étaient prisent aussi bien dans ses longs cheveux argents que dans ses haillons. Quelques timides rayons perçaient à travers d'épais nuages qui semblaient s'éloigner chassés par le vent.

Après quelques étirements et s'être frotté les yeux à deux reprises la jeune femme repris sa marche et découvrir cette ville dont elle ne connaissait pas encore tous les recoins. Sa marche ne fut pas longue et ses pas la menèrent à un petit cours d'eau où elle pu se débarbouiller. L'index plongé dans l'eau glacée elle s'amusait à déformer son double immergé et la faisait disparaitre en quelques mouvements circulaires. Le noir de ses joues n'était plus et la peau porcelaine avait retrouvé sa pâleur habituelle.

L'oeil toujours hagard cherchait le détail qui dans ce décor attirerait son attention... un oiseau curieux qui viendrait se poser à ses côtés... ou bien une fleur qui perdue dans un courant d'air trop violent viendrait mourir emportée par le courant du petit ruisseau.

Rien... ou presque ne la fit partir dans ses rêveries quotidiennes, elle vînt ramener ses cheveux en un grossier chignon qui laissait s'échapper des mèches rebelles ici et là vagabondant sur ses épaules. Et elle partit le pas léger les bras balançant au même rythme que les haillons ondulaient sur ses jambes le tout harmonieux lui donnait une grâce naturelle.

La jeune femme revînt rapidement en ville, elle errait de rues en rues n'ayant pas de réelle destination... et c'est là que sa curiosité la mena... au bout de cette impasse un peu plus calme et derrière ce portail de bois sombre. Elle avança timidement vers le lieu qui vînt piquer à vif sa curiosité. Elle eut l'impression qu'elle allait pénétrer dans un lieu interdit... où les regards indiscrets étaient châtiés et c'est ce goût de l'interdit qui la guida.

Ses pas se faisaient plus lent à mesure qu'elle s'approchait du portail, son coeur lui s'emballait un peu plus et ses iris noires tentaient désespérément d'en voir un peu plus que le magnifique jardin.

Sayuri s'arrêta devant les pois sucrés... des fleurs comme celles ci elle n'en avait jamais vu avant et elle les trouvait particulièrement belles... Alors elle approcha la main venant déposer son index sur la fleur rose. Plusieurs minutes s'écoulèrent et la jeune femme ne s'était pas aperçue qu'il y avait quelqu'un dans le jardin.
Amaterasu.
Peigne à la main, continuant inlassablement de lui faire traverser sa chevelure, Ama regardait discrètement la jeune fille en haillon de l'autre coté du portail.
D'un regard presque professionnel elle portait l'accent sur le port de tête, la grâce, le corps dénué d'anormalité ou de disgrace.
La taille semblait menue et la peau suffisament blanche pour que la jeune fille n'ait pas l'apparence d'une paysanne des rizières.

Elle prit tout son temps, elle ne pouvait aller plus loin, juste faire demi tour, l'okiya était le dernier domaine au fond de l'impasse.

Elle traversa lentement la cour puis le jardin d'un pas leste tandis que ses semelles de paille restaient silencieuses durant sa marche sur les pierres des pas japonais. Elle prenait garde à ne pas déborder sur la terre encore détrempée et boueuse afin de ne pas se salir les pieds et les tabis.

Calmement elle entrouvrit le lourd portail sombre.


Konnichiwa jeune fille, que viens tu chercher en ce lieu ?

Aucun signe n'apparaissait sur son visage recouvert de poudre de riz, aussi on n'aurait pu dire si la question avait un fond sympathique ou non.
C'était une question tout simplement et le ton employé bien que dénué de la moindre animosité, ne pouvait pour autant rester sans réponse.

Elle resta donc à l'entrebaillement du portail attendant la réponse et en profitant pour attacher ses cheveux en un chignon plus tiré qu'il n'aurait été nécessaire en un jour ordinaire.

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Sayurii
Le bruit du portail la fit sursauter... ses doigts quittèrent la fleur dans la seconde. Les grands yeux noirs se posèrent sur la femme. La jeune Sayuri n'avait jamais vu une aussi belle femme... elle avait vu des nobles, des paysannes mais cette fois ci c'était différent. Elle se mit à la détailler des pieds à la tête s'arrêtant sur le moindre détail allant du motif à fleurs de lotus blanches qui contrastait sur l'owase pourpre aux artifices employés au maquillage de la femme. Elle n'aurait su lui donner d'age, la poudre de riz lissant le grain de sa peau la faisait paraitre encore jeune. Ce sont ses cheveux blancs qui la trahissaient.

La bouche à demie ouverte les lèvres purpurines hésitantes entre un sourire ou la sortie d'un quelconque son, l'état dans lequel la femme l'avait plongé tenait plus de l'intimidation que de la surprise. Ses joues s'étaient déjà colorées de rose.

Elle la regarda s'attacher les cheveux d'un geste si habile que la jeune femme en vînt à se toucher les cheveux machinalement. Tentant de lutter contre son mutisme elle réussit à sortir quelques mots d'une voix hésitante et presque inaudible.


Quel est ce lieu ?

Oui, elle ne savait pas vraiment où elle était... jusqu'ici elle s'était laissé porter au gré des flots au bon vouloir d'un capitaine, elle n'avait pas de réel but dans la vie si ce n'est échapper à cette vie de travail acharné de fille née d'une mauvaise naissance. Mais elle avait prit goût à cette vie d'errance... voyager et étancher cette curiosité qui sommeillait en elle, s'enrichir de l'apprentissage des rencontres qu'elle effectuait... et elle le savait, la rencontre avec cette femme lui apporterait beaucoup.

Elle luta pour ne pas montrer la bâtisse érigée au fond du jardin, on le lui avait apprit... cela était mal alors l'index resta pointé contre ses haillons, ce sont ses iris noires qui fixaient la dite maison. Que faisait-on ici... qui vivait ici...? Beaucoup de questions se bousculaient et le flot de parole désorganisé la fit bredouiller.

Votre jardin est vraiment très beau...

Cherchant à en voir plus elle se pencha légèrement sur le côté pour avoir la vue que lui offrait l'entrebâillement du portail.
Amaterasu.
Amaterasu était amusée par la curiosité de la jeune fille. Si elle souhaitait lui transmettre une partie de son art il fallait faire vite, la jeune fille avait déjà plus de 12 ans, et était donc moins maléable. Heureusement pour elle, elle semblait porter une grâce innée et un joli port de tête.

Certes elle allait devoir investir dans sa tenue et accessoire, mais si elle s'y prenait bien, elle récupérerait rapidement l'argent investi.

Elle ouvrit plus largement le portail pour laisser passer la petite curieuse et lui laissait voir la demeure.
Puis elle l'accompagna vers l'intérieur.
Une fois passé les batiments de la première cour et le jardin on arrivait à un plan d'eau derrière lequel se tenait la maison principale.




Entre donc, je vais demander à une maiko de nous préparer du thé.

Elle continua à la devancer tout le long du passage sur le pont de bois. Elle n'avait aucunement répondu à ses questions et préférait attendre que la jeune fille demande asile par elle même. Ainsi celà correspondrait pour l'okâsan quelle était, à un accord implicite de sa part à accepter les conditions de vie dans l'Okiya et convenir du nenki*

Certes cette façon de faire n'était pas des plus honnêtes, mais la mère s'en moquait bien et n'avait aucun état d'âme. Si ce n'était pas celle là se serait une autre, il fallait rapidement qu'elle fasse tourner la boutique si elle ne voulait pas passer ses vieux jours à mendier.
Si elle même ne pouvait plus de part son âge gagner les faveurs des hommes riches, elle devait à présent transmettre son art et se faire entretenir.
C'était dans l'ordre des choses du moins c'est ainsi qu'elle pensait.


Comment t'appelles tu, jeune fille ?

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* Contrat
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Sayurii
Et elle entra... ses yeux se posaient sur tout ce qui bougeait, elle eut l'impression d'être transporté dans un autre monde, ici tout était beau... tout semblait simple... La jeune Sayuri s'arrêta sur le petit pont de bois qu'elles traversaient, agenouillée elle laissa passer sa tête entre les barreaux de la rambarde, avançant doucement sa main au dessus de l'eau, ne pouvant toucher son paisible reflet.

Je suis Sayuri... Et vous ? qui êtes vous ?

Ses lèvres purpurines vinrent se fendre d'un petit sourire avant que ses joues ne rosissent à nouveau. La jeune femme se releva gracieusement et vînt lisser ses haillons au niveau des genoux. Une mèche de cheveux s'était échappée et venait lui cacher un oeil mais ça ne gâchait rien à ce qu'elle voyait. Elle ne savait plus où donner de la tête.

Où sommes nous ici ? Quel est ce lieu ?

La jeune Sayuri n'avait pas oublié ses questions et même si la femme avait semblé les éluder elle voulait une réponse. Quelques minutes après avoir traversé le point deux femmes vînt à leur rencontre... des beauté à vous couper le souffle, L'une semblait plus âgée et arborait une tenue différente... bien que la différence fut mince ce détail attira l'oeil expert de la jeune fille.

Elles passèrent toutes deux à petits pas laissant s'échapper de petits rires lorsqu'elles passèrent près de Sayuri. Se moquaient-elles ? Les suivant du regard la jeune fille se tourna pour les suivre affichant une petite moue, des sourcils légèrement froncés et un regard qui réprimandait quiconque l'aurait croisé. Puis ses traits se lissèrent à nouveau laissant un visage porcelaine sans expression à l'okâsan.


Qui sont ces filles? et pourquoi...

La jeune femme se pencha pour employer un ton se prêtant plus à la confidence, ses joues rosirent fortement. Elle, elle ignorait tout de ces pratiques, ces coutumes... d'où elle venait les seules femmes qu'elle avait croisé étaient des paysannes travaillant au rizières. Des Femmes de beauté simple sans artifices qui n'étaient pas forcément gracieuse et ne portaient surtout pas de tels vêtements.

Pourquoi ont-elle de tels artifices sur leur visage...?

La petite curieuse en avait des questions, et il y avait de quoi. Ca n'était pas tous les jours que vous entriez dans un rêve éveillé !

Elles entrèrent toutes deux dans la maison, Sayuri, les pieds nus, un peu honteuse de pénétrer dans une telle demeure ainsi regardait ses pieds n'osant plus affronter le regard de la femme.
Amaterasu.
Amaterasu était ravie de voir la jeune fille si heureuse en ce lieu qu'elle avait toujours souhaité ravissant et entretenu.
Elle ne cessait de sans cesse poser des questions auquels Amaterasu répondit en ces mots :


La beauté d'une femme est aussi éphèmere et délicate que celle d'une fleur de lotus aussi faut il en prendre soin pour lui permettre de s'épanouir. C'est seulement ainsi qu'elle peut s'offrir et devenir le plus beau des cadeaux.

Elle sourit à la jeune fille et la laissa entrer dans la maison, après avoir quitté ses zoris. Elle ne tint pas compte de sa tenue, ni de l'état de ses pieds nus. Cette question serait rapidement réglé par un bain et un kimono propre.

Ici les filles m'appellent Okâsan, parce qu'elle me considèrent comme leur mère et que nous formons une grande et belle famille, mais mon véritable nom est Tenno no Amaterasu.

Elle prit alors place agenouillée sur un coussin de soie face à une minuscule table basse. Son dos était toujours aussi droit. Elle se saisit d'un petit gong qu'elle tapa légèrement laissant échapper un son grave qui se répandit hors des lieux.
Elle semblait paisible et continuait a observer les moindre mouvements de la jeune fille. Pour sûre avec un peu d'entrainement et un apprentissage soutenue, la petite ferait une bien jolie geisha.


Tu te trouves dans une Okiya, une école d'art traditionnelle pour jeunes filles, si tu préfères.
Elle lui sourit comme une mère sourit attentive à son enfant. Qu'elle était gonflée notre belle de transformer ainsi le lieu en école, une école qui coutaît bien cher aux élèves, mais ce point elle ne l'aborda pas dans un premier temps, bien évidement.
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Sayurii
Sayuri avait également prit place à ses côtés et demeurait agenouillée, le dos un peu moins droit que l'okâsan, elle lui faisait face... la petite table basse de bois les séparait. Ici c'était donc comme une grande famille... et vu la taille de la maison, elle devait en avoir des filles. Alors que la femme lui parlait elle regardait furtivement autour d'elle histoire de s'imprégner des lieux. Ses yeux se posèrent sur le coussin sur lequel était assis Amaterasu, il avait l'air si doux qu'elle eut une envie subite d'aller le toucher du bout de l'index.

Alors qu'elle se penchait légèrement l'Okâsan fit sonner le gong ce qui redressa immédiatement Sayuri qui pour le coup faisait le dos plat. Plus un cil ne semblait vouloir bouger... elle fixait la femme écoutant le bruit sourd qui semblait s'être propagé en elle lui donnant quelques frissons.

Et puis la conversation reprit de plus belle... alors ici c'était une école pour jeune fille ce qui expliquait la taille du domaine et pourquoi elle n'arrêtait pas de voir circuler des jeunes femmes dans le jardin juste derrière.

La jeune Sayuri était toujours à la recherche de l'apprentissage, de la découverte... ce sont ces premières aspirations qui l'avaient poussé à voyager. Elle aimait découvrir de nouveaux lieux, des paysages à vous couper le souffle mais aussi toutes ces rencontres qui étaient d'une extrême richesse. Alors apprendre les arts c'était pour elle une chance voire même un privilège... qui n'était pas offert à toute personne qui le désirait.


Une école d'art ? quels sont les enseignements proposés ?

L'art... c'était tout et n'importe quoi.. pour une fille des rues qui ne connaissait que les champs de coton pour l'accueillir l'espace d'une nuit, ça voulait pas dire grand chose... ça avait sans doute un rapport avec leurs belles robes et leur maquillage... Elle avait du mal à s'imaginer coincée dans un morceau de tissus, elle s'était habitué à ses haillons qui flottaient doucement autour de sa taille fine.

Et c'est quoi ça ?

Elle désigna le petit gong insistant du regard sur l'objet dont le bruit lui bourdonnait encore dans les oreilles, ça ça l'avait fortement intrigué.
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Amaterasu.
Amaterasu appréciait la compagnie de la jeune fille, elle constatait qu'elle faisait beaucoup d'effort pour paraitre rafinée tout en gardant son caractère curieux de tout.
Elle semblait envoutée par la beauté des lieux ce qui convenait parfaitement à l'Okâsan.

Une jeune fille vint au même instant dans la pièce et s'inclina respectueusement devant elles.

Mes respects du matin.

Amaterasu toujours agenouillée, s'inclina légèrement.
Nous allons passer au cha no ma*.

La jeune fille sortie en reculant après s'être inclinée humblement.

Amaterasu se leva alors et répondit à Sayuri, tout en l'invitant à l'accompagner d'un geste.


Dans un autre batiment se trouve l'école, tu peux y apprendre beaucoup de chose, l'art de la toilette, de la danse, du chant, de la musique, de la poésie, de l'ikébana*, de la calligraphie, de la cérémonie du thé ainsi que l'art de la conversation.

Tout celà n'était pas si simple et demandait beaucoup d'efforts, mais Amaterasu cherchait pour le moment plus à connaitre l'intéret de la jeune fille pour l'art qu'autre chose, il serait toujours temps d'évaluer le domaine ou elle serait la meilleure.
Humm, tu sembles sensible, je suis certaine que tu seras très douée pour l'ikébana.
Elle lui sourit et sortie la devançant vers l'extérieur.__________________

Cha no ma : pièce très épurée où se déroulait la cérémonie du thé.
Ikébana : art de la composition florale.

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Nailla
Nailla qui se promenait seule dans les ruelles arriva devant une grande et jolie maison. Elle reconnu tout de suite ce genre de maison, de part les contes de sa grand mère. Elle rélfèchit quelques minutes, puis pris une grande inspiration et entra dans la maison. Le calme et la beauté reignaient en maitres dans ces lieux. Nailla se dit qu'elle prenait la bonne décision en voulant apprendre à être geisha, car leurs valeurs, étaient aussi les siennes.
Elle avait déjà longuement réflèchie chez elle. Mais sa décision était prise, elle voulait tout faire pour être digne de ce titre.

Avant de partir elle s'était joliment préparée, avec une kimono rose comme les fleurs de cerisier. Elle s'était mis de la poudre de riz sur son visage pour avoir le teint blanc et avait peint sa bouche en un rouge doux. Ses cheveux étaient relevé en un chignon simple mais joliment parer grace à des petites fleurs.

Elle attendit de voir quelqu'un arriver, les yeux baisser.
--Makiro
La petite Makiro avait l'oeil à tout un papillon qui était venu un peu trop près d'une fleur s'était vu capturé sans ménagement, elle n'avait pas encore la délicatesse de ses grandes soeurs. Elle était même plutôt distraite et indiscipliné, c'était toujours elle que l'ont cherchait lorsqu'une petite avait déserté le cours de chant ou de danse. Cette petite canaille passait son temps à jouer des tours à ses aînées glissant quelques grenouilles dans leurs plus belles toilettes ou subtilisant la poudre de riz la remplaçant par de la farine laissant s'échapper quelques cris de terreur de l'okiya.

Une fois n'était pas coutume elle se promenait dans le joli jardin cherchant quel tour elle pourrait bien inventer cette fois. Du haut de ses dix ans la petite était très mince et plutôt grande pour son âge, ses cheveux ébènes qui n'étaient pas très long étaient à la merci des vents, habituellement attachés par une jolie broche dorée dont quelques brelots venaient s'entrechoquer sonnant un joli petit cliquetis, elle avait décidé qu'aujourd'hui ils seraient libres comme l'air. Elle portait un kimono d'un rose éclatant qui n'était pas sans rappeler la couleur des pois sucrés ornant le portail de la demeure, un petit obi jaune venait marquer sa fine taille.

Son passe temps de la journée elle l'avait trouvé : elle était friande des passages dans la rue, même si peu de gens s'aventuraient dans l'impasse, elle savait qu'elle ne serait pas déçue. Alors elle était grimpée sur le petit banc placé dans l'angle du jardin, sur la pointe des pieds... bras reposant sur le lourds portail de bois elle regardait de ses grands yeux noirs l'extérieur.

C'est alors qu'elle la vit, la jolie jeune fille avec un kimono presque similaire au sien. Makiro la regarda ainsi pendant quelques minutes sourire aux lèvres.


Hey ! Tu es drôlement jolie ! Je suis Makiro... j'habite ici ! Et toi tu viens d'où ? Tu fais quoi ici ?
Nailla
Nailla sursauta en entendant quelqu'un lui parler. Elle se retourna et vit une jolie petite fille qui lui souriait. Elle s'inclina en souriant.

Konnichi wa Makiro, et arigato, toi aussi tu es très jolie.

Je suis Nailla, je viens du Daimyo Otomo mais j'ai été élevée par ma grand mère dans une petite maison dans la foret.

Tu habites ici depuis toute petite?

Je suis venue pour complèter mon éducation et faire honneur a ma grand mère qui est partie il y a quelque mois. Elle m'a élevée dans le but de devenir geisha.
Sayurii
La jeune femme se leva doucement, elle vînt réajuster ses vieilles nippes au niveau des genoux afin de faciliter sa marche, elle regardait amusée Amaterasu qui évoluait par petits pas.... la tête légèrement inclinée, ses yeux se plissaient témoins d'un petit sourire.

Elle appréciait fortement la compagnie de l'okâsan et ses conversations sur l'art.

La jeune femme fit quelques pas sentant la douceur du sol sous ses pieds et sortit au dehors. Une autre vue du jardin s'offrait à elle et tout
particulièrement un bassin attira son attention.
Le vent s'était levé et les tissus des kimonos se mirent à danser, quelques mèches argentées venaient voiler la vue de la jeune femme l'obligeant à les chasser derrière ses oreilles. Elle avança jusqu'au bassin où elle s'agenouilla cherchant son reflet dans l'eau claire. Ses doigts se saisirent d'un pétale rose secoué d'un pois sucré, découvrant un gros poisson blanc et rouge. Lors d'un voyage elle en avait déjà vu dans une rivière mais des comme ça jamais... Les yeux grands ouverts, ses lèvres entrouvertes et les iris posées sur Amaterasu traduisaient un grand étonnement.

Et puis elle se rappela ses paroles sur la beauté des femmes ... aussi éphémère et délicate qu'une fleur... le pétale qui reposait sur la paume de sa main porcelaine s'envola dans les airs, se relevant rapidement elle le suivit du regard quelques instants et échappés de ses lèvres ces quelques mots.


Avant que les fleurs ne fanent...

Et elles reprirent leur route en silence se demandant alors ce qu'elle allait maintenant découvrir, Sayuri était totalement étrangère à toutes ces pratiques mais elle était curieuse et plus elle évoluait au sein de ce domaine et plus elle voulaient en savoir. Frappée par tant de luxe et de beauté elle avait l'impression de rêver, sauf que cette fois ci, ses paupières n'étaient pas closes.
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Chisato
    -« Voilà Chisato-sama, votre taiko musubi* est prêt. »

    La jeune femme regarda le noeud qui bouclait son obi et cachait une large partie de son dos. Un nouveau noeud pour un nouveau statut, telle était la règle. Un fier sourire rehaussa le coin des lèvres soigneusement peintes de la geisha. Les iris surmontées de paupières rosies se promenèrent sur la nouvelle chambre de Chisato. Un unique futon d'excellente facture se trouvait au sol. Sa nouvelle condition de geisha lui permettait effectivement de posséder une chambre, et d'éluder les dortoirs de maiko. Un changement qui allait terriblement conforter la vie de la nippone, parmi tant d'autres.

    Airi, la jeune servante qui s'occupait de vêtir et de peaufiner l'apparence de la jeune geisha, laissa sa place à une nouvelle personne. Un homme, en l'état. Il s'agissait du coiffeur, qui revisita son chignon en tirant ses cheveux d'ébène avec poigne. Un grimace de douleur se dessina sur les traits réguliers de Chisato, qui disparut lorsque l'homme les fixa. Celui-ci termina son ouvrage en glissant un peigne argenté sur le côté de la coiffe. Le coiffeur contempla la disposition du chignon et opina du chef afin de saluer son travail. Après une inclinaison respectueuse, il partit de la chambre abondamment éclairée, sans un mot.

    Que restait-il à faire ? La geisha adressa un regard curieux et impatient à Airi, qui se remit à la besogne. La servante saisit une brosse de bambou, et déposa une poudre blanchâtre sur le nouveau visage de Chisato. La nuque fut également maquillée mais une partie de la peau fut évitée et resta nue, de sa couleur originelle. Une huile fut enfin étalée sur la peau de lait afin de fixer la poudre porcelaine. Lorsque la brosse fut déposée sur le meuble qui faisait face à la servante, la geisha se retourna face à elle et aborda un sourire discret.


    -« Suis-je enfin une geisha, Airi ? »
    -« Oui, Sama. Vous êtes belle. »
    -« Mon chignon est-il réussi ? »
    -« Étiré à point et d'un reflet sans pareil. »
    -« Je me rends à l'extérieur, l'okâsan y sera sûrement »

    Sans attendre, Chisato sortit de la chambre. Le bruit vif et boisé qu'émettait ses geta* résonnait dans l'étroit corridor de l'étage. Après quelques instants où la geisha déambula dans l'okiya, la cour intérieur s'offrit à elle. Les raids naissants du printemps ravivait les couleurs chaudes et vives de son kimono. La jeune femme apprécia la teinte que prenait l'orange du tissu qui la revêtait, exposé à la lumière de l'astre solaire. Comme elle l’avait prédit, la mère était à proximité du bassin, accompagnée par une jeune femme. La geisha s’engagea dans une marche gracieuse afin de rejoindre les femmes.


* taiko musubi = "noeud de tambour", noeud qui noue l'obi d'une geisha.
* geta = sandales de bois.
Amaterasu.
Ignorant ce qui se déroulait à l'entrée du lieu, Amaterasu marchait à présent devant Sayurii et fît une halte près du bassin. Les poissons Koi nageaient en silence aissait le soleil se reflétaient sur leurs écailles blanches et rouges.
Une brise légère vint alors titiller la tranquillité de l'eau l'obligeant à quelques ondes qui déformaient le reflet de la jeune femme.

Sayurii n'était pas forcement belle, mais elle était gracieuse et saurait certainement après quelques cours devenir raffinée.

C'est alors qu'elle entendit les bas reconnaissable entre tous d'une geisha en déplacement. Elle se retourna pour constater l'arrivée de Chisato.
Il est de coutume qu'une Geisha passe chaque jour salua l'Okasan et Chisako ne manquait jamais à cet usage quotidien.

Aussi elle se planta, raide comme un piquet face à la nouvelle Geisha. Il est vrai qu'elle avait travaillé dure pour en arriver là et Amaterasu était fière de ses filles.

S'adressant à la jeune fille toujours agenouillée au bord du bassin :

Relèves toi Sayurii, que je te présente à une de mes filles.
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