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[RP ouvert] Avant que les fleurs ne se fanent.

Amaterasu.
Amaterasu écouta avec attention la vieille cuisinière.

Même si elle travaillait à son service, elle avait un profond respect pour elle. Les anciens avaient tant à nous apprendre, tant à raconter, tant de savoir caché.


Bien Aika, je te remercie de cette information.

Prend garde qu'aucune des petites ne sortent s'il te plait, de toute façon il sera bientôt l'heure de déjeuner et elles coureront vers toi comme des oisillons réclament la becquée.


La belle Okasan traversa lentement le jardin admirant chaque plante et fleurs sur son passage et passa le portail pour rejoindre l'homme à l'extérieur.

Konnichiwa

Puis-je vous renseigner ?

Ma cuisinière vient de m'informer de votre présence en ce lieu.


Elle était resté droite le visage ferme, près du portail à une distance respectable de l'homme imposant. Elle n'aimait pas trop qu'un homme tourne autour de l'Okiya. Elle se méfiait toujours des pervers qui en voulait aux plus jeunes de ses élèves.
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Tokugawa_shota
La vieille femme lui avait répondu de manière assez calme, lui demandant de rester afin de croiser peut être cette Amaterasu. Pourquoi pas, après tout il se trouvait ici par curiosité, donc autant pousser le vice un peu plus et attendre patiemment l'Okasan.

Il salua la vieille femme en se penchant suffisamment pour instaurer cette marque de respect envers les anciens, puis ce n'est que quelques minutes après que la poule prête à en débattre pour préserver ses oeufs et poussins vint battre des plumes à ses cotés.

Shota la regarda arriver, détaillant la femme rapidement sans s'attarder franchement, puis inclina la tête lorsqu'elle s'adressa à elle. La vieille femme était donc sa cuisinière.. Ces dames de cet âge étaient des plus douées de leurs mains, voilà qui devait prédire de magnifiques repas pour ces femmes.


Konnichiwa san.

Il esquissa un sourire et se présenta.

Tokugawa no Shota, de passage en ville simplement, votre maisonnée a attiré mon attention rien de plus ni de moins. Je ne tiens à perturber votre Okiya ni ces jeunes femmes, il est juste que c'est le premier batiment de ce genre que j'ai l'occasion d'apercevoir, je me contentais d'observer les lieux pour en apprendre un peu plus.

Il s'inclina de nouveau vers elle et se redressa. Il était prêt à repartir, beaucoup de choses l'attendaient, et surtout un long chemin encore devait être traversé avant d'arriver à sa destination finale. Mais pour l'heure il se trouvait bien là, pris par sa curiosité.
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Amaterasu.
La belle Okasan observait l'homme d'un oeil averti.
Il ne semblait pas forcement pervers mais ceux là ils savaient bien cacher leur jeu.


Néanmoins, l'Okiya ne vivait pas de dons, mais bien des revenus des Geisha lorsqu'enfin elles étaient en mesure de pratiquer leur art, après des années d'entretien et d'éducation. Elles exerçaient auprès des hommes de pouvoir et d'argent.
Celui-ci avait-il de quoi payer la prestation d'une des filles de la maison ?


Amaterasu s'approcha un peu de l'homme mais resta tout de même à une distance raisonnable.

Dites moi, "jeune homme",_ l'art de la conversation, s'était aussi savoir flatter l'égo masculin_, souhaiteriez vous peut être profiter de votre visite pour profiter des services d'une de mes filles ?
J'avoue que la prestation est un peu cher et qu'il faut en avoir les moyens, mais elle est toujours de grande qualité, vous ne seriez pas déçu.

Seul son regard était flatteur, son visage restant de marbre blanc sous la poudre de riz. Elle avait apprit à ne pas sourire, ne pas rire, juste s'exprimer avec les yeux, lesquels pouvaient en dire long sur la situation.
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Tokugawa_shota
Shota se sentait pour le coup observé.. La "jeune" Okasan l'observait comme une mère inquiète au sujet de ses enfants et s'assurant qu'ils ne fréquentent pas les mauvaises personnes. Lui, pervers ? Pas vraiment, il était homme tout simplement.

Ses idées changèrent, cela pouvait se lire sur son visage, elle ne le détaillait plus avec crainte mais avec une certaine intrigue, avant de s'adresser de nouveau à lui... Et encore ce "jeune homme"... A prendre bien ou mal ? Le voyait elle comme un puceau d'une quarantaine d'années ? Ou suffisamment vieux pour apprécier ce genre de remarque éloignée de la vérité ?

Elle lui proposait donc de profiter des services d'une de ses filles... Il la regarda en fronçant les sourcils, esquissant un léger sourire quand elle parle argent, puis se contente de lui répondre.


Et bien... Je n'ai guère de problème d'argent, mais dites moi vos filles ont elles l'âge et le talent pour proposer des prestations si couteuses ?

Il inclina légèrement la tête, remettre en question, il aimait bien, une petite pique gentillette pour l'Okasan, avant de reprendre.

Ma foi, dites moi votre prix, je saurai vous répondre plus aisément.

Il lui sourit, enfin son prix... A l'Okasan ? Oups, le doute pouvait être là, mais bon, après tout elle jouait dans le service lié aux charmes, alors il pouvait se permettre aussi de la flatter un peu, même sans le vouloir.
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Amaterasu.
La belle ne se laissait pas impressionner. Ses années passées au service des plus grands hommes du Nippon la rendait quelque peu blasée.
Elle était d'un naturel froid, voir glacial, sauf lorsqu'elle négociait. Aussi elle se détendit un peu et sortie son éventail parfumé. Elle s'éventa le visage laissant dans l'air un subtile mélange de parfum de fleurs de cerisiers et de jasmin.


Humm le prix est ajusté en fonction de la prestation ainsi que des talents attendus.

Que souhaiteriez vous, un moment de détente intime et zen autour d'une cérémonie du thé, ou encore d'un massage ?
Où quelque chose de plus animé pour épater quelques amis par des danses et des chants ?


Par contre si l'homme s'imaginait pouvoir s'offrir les services de l'Okasan elle même, il faudrait déjà qu'il dévalise un Kuni, et encore elle lui dilapiderait sa fortune sans hésiter une seule seconde.
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Tokugawa_shota
Des questions toujours des questions... Ce que les femmes étaient curieuses... Il ne connaissait les Okiya que de nom, il ne savait pas ce qui s'y trouvait et avait vaguement entendu parler des services proposés. La seule chose qu'il savait c'est qu'il était honorant pour un homme de fortune de connaitre une geisha. Le pourquoi, le comment, il ne savait guère.

Ces femmes semblaient disposer d'une aura et d'une attirance sans égale qui faisaient d'elles des personnes recherchées et surtout désirées par tout homme qui se respecte. Il se gratta alors la barbe, simple geste machinal pour profiter des effluves de parfum qui venait à ses narines quand elle s'éventait, puis finit par lui répondre assez simplement.


Je dois admettre que je ne connais guère les services de votre Okiya. Je vais me remettre à vous. Je ne cherche cependant pas à épater une quelconque galerie, simplement à découvrir ce que vous venez de proposer.

Il attrapa d'une main sa bourse et écarta les pans de tissu pour qu'elle n'ait aucun doute sur ses moyens.

Je crois que je serais tenté par cette cérémonie du thé Okasan.
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Amaterasu.
Amaterasu regarda rapidement le contenu de la bourse de cuir et répondit d'une voix douce, presque envoûtante.


Parfait vous avez tout juste assez, pour passer une demi-heure en compagnie d'une de mes filles.


Elle hocha la tête en signe d'accord conclu.

Je fais réserver pour vous un Cha no ma au "lotus blanc", ce soir à 22h .
Une de mes filles sera préparée pour vous.
En attendant profitez un peu de la ville...


Le lotus blanc était un salon de thé où les filles exerçaient régulièrement leur art. Situé non loin de l'okiya, il était le lieu idéal pour les Geishas.
Munie de nombreuses salles individuelles décorées très humblement selon le concept zen, les murs couvert de bois précieux, le lieu inspirait au calme et à la sérénité et était tenu par deux frères qui savait faire régner l'ordre en cas de besoin.


Elle tendit sa main gauche pour qu'il lui remette la bourse.
La petite main blanche et fine était manucurée soigneusement, elle avait toujours prit soin de ne pas s'exposer au soleil afin de conserver le plus longtemps possible cette blancheur laiteuse tant recherchée et appréciée.
De sa main droite elle agitait toujours avec grâce l'éventail au parfum enivrant.

L'homme irait-il jusqu'au bout de sa curiosité au point de payer les services d'une Geisha ?

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Tokugawa_shota
Une demi heure ? Shota regarda son poignet pour lire l'heure à sa montre... Ah bah non pas de montre c'est vrai... Autant pour aussi peu de temps ? Il esquissa un sourire amusé, de toute façon cette bourse ne représentait pas grand chose à ses yeux, juste ce qu'il fallait pour se sustenter comme il se devait le temps d'une journée de voyage avec des mets les plus délicieux...

Il sourit en la regardant, elle tendait déjà la main, après avoir prévu de préparer un endroit qui lui était encore inconnu : le "Lotus Blanc". Encore heureux il ne s'appelait pas Tintin et sa couleur n'était pas le bleu, il aurait presque pu y perdre sa tête ! Il lui sourit et déposa la bourse pesante sur la main tendue de l'Okasan, souriant en la voyant peiner un brin à la porter d'une main.


Cela ira ? Je tâcherai d'être présent au Lotus Blanc. Arigato Okasan, la réputation de votre Okiya pourra dépendre de cette soirée... Je n'hésiterai point à en parler aux nobles que je croiserais pour vanter vos mérites si la déception n'est point au rendez vous !

Il s'inclina suffisamment pour marquer son respect vers la femme d'un âge sûr, bien que moins avancé que le sien probablement,aux charmes certains mais interdits, si ce n'est avec la richesse de l'Empereur lui même.

Mata ne Okasan.

Nouveau sourire et il partit de cet endroit pour visiter une ville aux moeurs qui ne lui étaient pas familiers, cherchant à se fondre dans la masse et d'éviter les quartiers les plus mal famés afin de n'être dérangé en attendant la nuit tombée.
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Amaterasu.
La belle Okasan rangeait la lourde bourse dans une poche dissimulée dans un de ses kimonos superposés. Elle la rangerait rapidement une fois à l'intérieur pour ne pas être dérangée par le poids lors de ses déplacements.

Elle inclina la tête en signe d'accord conclu.


La réputation de mon Okiya n'est plus à faire "jeune homme". Vous êtes certainement le seule "noble" à ne pas déjà avoir profité de nos services.

Et l'éventail qui s'agite à nouveau.

Soyez gentil, stoppait de m'appeler Okasan, mon nom est Amaterasu, seules mes filles m'appellent "mère".

Elle tournait déjà le dos après l'avoir salué et traversa le jardin à petits pas réguliers marchant soigneusement sur les pierres des pas japonais pour ne pas salir ses guettas avec de la boue.

Un parfum de fleurs de cerisier et de jasmin persistait sur son sillage.
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Tokugawa_shota
Une réputation plus à faire, une ville à visiter, voilà qui était propice à de bonnes choses en cette après midi. Shota adressa un sourire à l'Okasan, enfin, à Amaterasu, avant de lui répondre avec un ton légèrement enjoué.

Je n'oserai vous contredire Amaterasu san, je ne suis ici pour vous offusquer et douter de votre Okiya.

Il lui sourit de nouveau en se décalant infimement sur le coté afin de recevoir un brin d'air frais provoqué par les mouvements de son éventail, son regard se perdant un instant dans la cour de cette maisonnée où il peut apercevoir au loin une ou deux femmes en discussion, vraisemblablement bien habillées.

Il n'osa pas lui demander pour le Lotus Blanc, il n'était pas d'ici, vivait à bien des lieues de cet endroit et n'était là que pour quelques jours et encore... mais il trouvera bien après tout, il n'est pas plus bête qu'un autre. Il ne bougea pas, laissant la femme s'en retourner vers son Okiya, avant de rejoindre les jeunes femmes. Shota lui, après avoir pris un peu de temps à admirer la scène, s'engouffra dans une ruelle annexe pour rejoindre le grand axe de la ville pour retrouver son auberge... Il allait lui falloir prendre une autre de ses bourses puisque celle ci avait fini consciemment dans les mains d'une femme...

Tant d'argent pour une simple tasse de thé... Certains trouveront cela étrange, mais la curiosité ne pouvait qu'attirer son attention, et il en était des plus honorables de dépenser ainsi plutôt qu'aux jeux bien plus mal famés... La seule chose qu'il ne comprenait guère, c'était comment des femmes avec tant de réputation pouvait vivre au milieu de ces personnes de faible vertu, assassins et voleurs... Le quartier Yoshiwara était réputé pour cela, il était bien étrange qu'une Okiya ait ouvert ses portes ici... Après tout, une geisha trainant avec ce genre de personnes perdait tout intérêt pour un noble et homme d'honneur...

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Sayurii
[Quelques heures avant le rendez vous]

Des mois d'attente et des mois de préparation, il avait fallu être rigoureuse dans tout ce qu'elle avait entreprit...la danse, le chant, l'art de la conversation... autant d'apprentissages auxquels elle s'était adonnée. Dans sa grande bienveillance la mère l'avait accueillit dans l'Okiya. Son passé n'était plus et elle se consacrait désormais à l'école d'art.

Assise devant une petite commode de bois sombre elle choisissait soigneusement ses artifices comme elle aimait les appeler. Ce soir était très important et elle ressentit tout à coup la même sensation que quelques heures plus tôt lorsque la mère lui avait apprit la nouvelle. Mélange de peur et d'excitation de la première représentation, bien qu'il ne s'agit que d'une cérémonie du thé, l'impatience trahissait le moindre de ses gestes. Une poudre de riz renversée quelques traits noirs sur ses yeux recommencés des dizaines de fois tellement sa main porcelaine avait tremblé.

Les pas de la petite Makiro résonnèrent juste devant l'entrée de sa chambre et l'arrondi caractéristique d'un sourire sur les lèvres de Sayuri remonta doucement ses pommettes nues. Un renfort était le bienvenu.

La petite était pire qu'une pie et ses yeux rivaient sur tout ce qui brillait. Après avoir rit aux éclats plus d'une fois Sayuri avait bien du mal à la canaliser.

La longue chevelure noire fougueuse de Sayuri avait été transformée en un chignon haut très serré sur l'arrière, le visage ainsi dégagé révélait une peau très blanche au vu des couches de poudre qu'elle avait du fondre sur son visage, sa nuque et ses épaules... l'on pouvait néanmoins apercevoir la véritable couleur de sa peau au niveau de sa nuque. Le maquillage avait été longuement travaillé de traits noirs sur les yeux... et une bouche plus rouge que le sang.

Pas moins d'une heure s'était écoulée pour la vêtir... des couches des sous couches... de longues manches... une troisième fille les avaient rejoint pour se faire tellement l'exercice s'avérait difficile. Il fallait se tenir toujours un peu plus droite et ne plus respirer... juste patienter que cette torture prenne fin.

Petit soupir de soulagement grandement retenu lorsque le kimono vert fut scellé par un obi doré noué sur l'arrière avec une traine plus ou moins longue. Les deux jeunes filles passèrent à la coiffure ornant les cheveux de jais de broches dorées. La dernière des broches, la plus imposante partait du chignon et déversait une cascade de fleurs de cerisier jusqu'à la joue gauche de la jeune Sayuri.

Regards approbateur des deux filles qui l'aidèrent à se relever et elle se mit en marche. Chaque pas relevait de l'exploit et le kimono était tellement serré qu'il empêchait toute démarche naturelle. Des petits pas... des petits claquements... Et la marche vers son destin.

Elle s'engouffra dans bien des pièces avant d'arriver devant la mère... c'était un passage obligatoire avant la sortie de l'Okiya. Amaterasu avait l'oeil aiguisé du détail et rien ne lui échappait... pas même un cheveux égaré sur une tempe... pas même le maquillage d'un oeil dont le trait n'aurait pas été rectiligne. Sayuri se fendit d'une révérence si basse que quiconque assista à la scène retint son souffle, elle se releva plus droite qu'elle n'avait jamais été. Le souffle court le maintien de tête à l'apogée de ses acquis, elle faisait honneur à celle qui lui avait tout apprit.

Et dans un geste caractéristique un mouvement gracieux du poignet s'écartant doucement du corps ondulant vers le haut signifia qu'elle était prête. Son anxiété avait disparue et pas même un de ses cils n'étaient autorisé à trahir un tel état. Sayuri attendait l'aval de la mère pour sa première sortie.

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Amaterasu.
La belle Okasan attentait Sayurii dans la petite pièce sobrement meublée.

Debout raide comme un i comme à son habitude elle observait le moindre détail de la tenue et du maquillage, de l'apparence et des accessoires.
Rien ne devait manquer, il en était ainsi des traditions et la réputation de l'Okiya et donc d'elle même et de ses filles ne devait jamais être alternée.

Elle s'approcha de la jeune femme après avoir répondu à sa révérence d'une simple inclinaison du buste.

Elle fit lentement tourner la jeune fille sur elle même afin de vérifier sa tenue dans le moindre détail.
D'une main habile elle défit le noeud en traine du obi


Sayurii, ma fille, tu peux a présent porter le noeud en tambour, tu as fini ta formation.

Ses mots représentaient beaucoup pour la jeune fille qui avait si longtemps attendu ce moment. Elle n'était plus en apprentissage, elle devenait une geisha, une vraie, une grande soeur.

Va faire changer la manière d'attacher ton obi, et tu pourra y aller, accompagnée bien sur.

Elle inclina à nouveau la tête signe que l'entretien était terminé. Elle rajouta simplement.

Fait honneur à la maison ma fille.

Puis elle joignit ses mains l'une contre l'autre et s'inclina.

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Tokugawa_shota
[à l'auberge]

Journée complète et surtout intrigante. Shota avait visité la capitale Kyoto, et se devait de rester quelques jours le temps de se refaire quelques provisions pour la suite du voyage à venir. Il avait pris place dans une auberge, la moins mal famée du coin, auberge qu'il avait rejoint en fin de journée pour se changer. Se changer oui car il avait aperçu quelques temps avant dans la journée une Okiya et avait su s'offrir les services d'une geisha. Curiosité, probablement oui. C'est revêtu d'un kimono de soie que Shota sortit de l'auberge, la nuit commençait à tomber, et de sa carrure imposante l'on pouvait deviner qu'il ne portait guère souvent ce kimono. Non pas qu'il ne lui allait pas, mais il n'était pas le plus apte à le servir dans ses voyages. Il avait demandé sur son chemin où se trouvait le fameux Lotus Blanc et c'est vers cet endroit qu'il se dirigeait à présent.

[Au Lotus Blanc]

Shota avait marché un peu en cherchant son chemin pour trouver le Lotus Blanc. Une salle un peu à l'écart de certains quartiers, un vigile à l'entrée qui ne laissait passer que peu de personne si ce n'est personne... Il s'avança vers lui et lui indiqua son nom.

Tokugawa no Shota.

Il regarda l'homme sans sourciller et il le fit entrer, lui faisant signe de s'avancer jusqu'à une pièce qui lui sera réservée semblait il. Il marcha tranquillement dans le couloir, les murs de papier de riz laissait parfois entrevoir quelques ombres dansantes, marchant jusqu'à l'entrée de la pièce indiquée, ôtant ses zoris, cherchant quelqu'un du regard.
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Sayurii
Sayuri s'inclina une dernière fois et disparue rapidement du regard de la mère. Elle fit changer son noeud sans attendre et rejoint Makiro qui l'attendait sur le pas de la porte. La jeune femme passa en revue une dernière fois sa tenue et se mit en marche. Par petits pas toujous... par petits pas une danse étrange que les filles de l'école d'art se devaient de maîtriser rapidement.

Le lotus blanc était à quelques pas de l'Okiya, c'est pour cela qu'il avait été choisit, il permettait un accès rapide sans avoir besoin de dépenser des kobans dans des transports trop onéreux.

Elles traversèrent le petit jardin, passant devant le bassin aux carpes rouges et blanches où la lune venait faire briller quelques écailles.

Petit sourire sur les lèvres sang de Sayuri qui se rappelait son arrivée ici... qu'elle en avait fait du chemin depuis. Mais l'heure n'était pas à la rêverie et on l'attendait surement déjà alors les petits pas reprirent jusqu'à l'impasse. Makiro referma soigneusement l'important portail dont les pois sucrés ornaient toujours les extrémités.

Une légère brise s'était levée venant faire danser la broche de fleur de cerisier sur la joue de la jeune femme.La nuit tombée depuis quelques heures déjà offrait un magnifique dégradé étoilé peint sur une toile aussi sombre que le trait noir au dessus des yeux de geishas.

Elle empruntèrent maintenant la rue du Lotus blanc, Makiro, elle n'avait pas changé... depuis qu'elle l'avait rencontré Sayuri c'était toujours dit qu'elle était trop bavarde, ce qui lui valait bien des remontrances par la mère. Elle faisait tout pour échapper à certains cours et puis elle s'arrangeait toujours par filer en douce pour aller s'acheter quelques sucreries ça et là. Sayuri souriant à toutes ces questions plus ou moins indiscrètes mais qui restaient sans réponses.

D'une nature calme et douce la jeune femme ne laissait pas transparaitre l'angoisse qui était née alors qu'elles arrivaient juste devant la porte du lotus.

Elle inspira longuement et l'on vient lui ouvrir la porte, elle s'inclina plusieurs fois pour saluer et laissa passer sa petite soeur et se pencha légèrement vers elle... chuchota en un son presque inaudible :


Passe devant et dis moi...

Ses mains porcelaine tremblaient et elle se saisit d'un pan de son kimono pour masquer sa crainte, ses iris noires parcouraient rapidement la pièce en se demandant si elle connaissait déjà l'homme... si c'était lui, lui ou encore lui ? Son coeur cognait si fort contre sa poitrine qu'elle eut peur d'avoir le tournis, les battements s'accélérèrent à la vue de Makiro et résonnait en elle un "Alors ?" qu'elle ne pouvait se permettre de prononcer.
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--Makiro


Makiro ne lâchait pas Sayuri d'un pas... c'est qu'il ne fallait absolument pas la perdre, ce n'est pas parce qu'elle n'avançait pas vite qu'il fallait flâner dans la ruelle.

De longues minutes s'écoulèrent en traversant la courette, minutes interminables pour Makiro qui avait déjà des questions qui lui brulait les lèvres roses. Elle s'empressa de fermer le portail l'accrochant par un crochet imposant et fit volte face captant le regard de sa grande soeur.


Dis moi ce que ça te fait ?... c'est ta première fois...

Et pourquoi tu as choisis cette couleur de kimono ?

Et pourquoi les étoiles brillent dans le ciel ?


S'avisant que Sayuri avait déjà tourné dans la ruelle du lotus blanc elle accéléra le pas... oui elle n'était pas encore astreinte aux petits pas, bien qu'elle du quand même s'y exercer.

Attends moi !

Alors que la grand soeur s'était arrêté elle la rejoint à grandes enjambées et lui offra sa plus belle moue, un mélange d'yeux plissés, lèvres pincées et grimace qui ne manquait pas d'arracher à Sayuri quelques rires habituellement.

Tu pourrais m'attendre ! ça n'est pas parce que tu ne veux pas me répondre que tu dois filer... que dirais la mère si je te perdais de vue.. ou pire encore !

Makiro inspira, effaçant sa petite moue et souriant à Sayuri. Comme elle l'avait désiré elle entra la première et se faufila jusqu'à la pièce qui avait été réservée. L'okiya avait ses habitudes ici et les filles s'y rendaient régulièrement pour y prendre le thé... pour s'entraîner aux danses... pour s'imprégner des lieux.

Elle aussi était nerveuse, non pas qu'elle du rencontrer un homme non, mais parce que sa grande soeur allait pour la première fois le faire... et ça, ça changeait tout. Elle glissa doucement les doigts dans l'entrebâillement de la porte pour la faire glisser de quelques centimètres et laisser ses yeux noisettes scruter la moindre parcelle de la pièce. Son regard se posa sur lui, mais ne découvrit pas grand chose de plus car il se tenait de dos.

L'on entendit les petits pas rapides de Makiro revenir vers l'entrée et dans un haussement d'épaules vers Sayuri, une tête secouée à la négative... la jeune geisha devait y aller.

Elles avancèrent devant la pièce, Makiro ouvrit doucement les portes légères en feuilles de riz et s'inclinant très bas laissa apparaître Sayuri juste derrière elle.
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