Frante
C'était pas l'temps des cerises, c'était l'temps de rien en fait. Et c'était bien ça l'problème pour Frante, l'bonhomme, d'un naturel langoureusement lent mais hyperactif avait du mal à se complaire dans l'actuel torpeur régnant dans c'ville de Niort. Charmante bourgade au demeurant, mais sacrément endormi dans les préludes d'un été qui s'annonce torridement calme.
Mais si au moins on a l'soleil. C'est déjà pas mal qu'il s'dit l'Frante. L'air débonnaire du bonhomme arpente, découvre, appréhende et visite. A l'abandon de toute de forme de timidité (c'qui lui cause parfois quelques soucis), il questionne, interroge, s'renseigne.
Après tout, s'il doit faire l'fin de s'vie dans le Comté du Poitou faut qu'il le connaisse, chaque soir il apprend à en connaitre l'binouse et l'jaja, c'est quelques (rares) conquêtes l'ont toujours traité d'alcooliques, y'avait un fond de vérité. C'qui est sur, c'est qu'le Frante, il n'laisse jamais aucun fond dans ces godets.
Revenons à nos moutons, Frante, sa carlingue massive semblable à une poutre dérivant avec précaution au milieu d'un lac à peine animé par la houle, débarque en gargote.
Il a d'jà prit quelques renseignements, l'dernière fois en taverne il a croisé un certain Gauvin qui lui proposait d'rejoindre la garde épiscopale. Frante était plus du genre gros bourrin, donc bon, pourquoi pas, n'empêche qu'entre temps il est quand même aller s'renseigner chez l'armée Poitevine, histoire d'êt' sur de choisir le camps où on tape le plus dans l'tas.
Déambulations chroniques effectuées dans tout c'qui concerne les affaires de bourinneries, le Frante s'intéresse désormais à l'politique. Ce truc qui rebute pas loin de 100% d'la populasse mais qui leur permet pourtant d'bouffer. Ce paradoxe a toujours passionné Frante.
Frante adore les paradoxes.
Le bonhommique type, chausses trouées aux pieds, yeux clairs au poste d'observation, lance donc une demande. Histoire de connaître, histoire d'savoir, histoire d'se coucher moins con.
B'jour à toutes et à tous.
J'vais m'adresser à classe politique Poitevine. Pas qu'les aut' personnes m'intéressent pas, bien au contraire, mais en l'occurence, j'pense qu'nos politiciens s'ront les plus z'à mêmes d'répondre à mon questionnement.
Puis bon, en plus c'pas bien compliqué.
Comme le pêcheur qui vend sa truite,
comme le meunier qui vend sa farine,
comme le mère maquerelle qui vend sa ... hum, pardon.
Bref, j'aimerais qu'les politiques de notre Comté m'vendent leur parti (non pas d'jeux d'mots siouplait), leur idéal, pourquoi c'est l'plus beau, pourquoi c'est l'mieux.
J'ai lu les programmes en diagonale histoire d'me faire un premier avis sur les idées, m'enfin, n'engage qu'à vous d'faire adhérer m'pensée à la votre.
Ébouriffée par une nuit bien courte, l'Frante s'assoit avec délicatesse, posant séant sur tabouret, attendant avec patience toute forme de réponse pourvue qu'elle éclaire ses lanternes de néo-poitevins.
Mais si au moins on a l'soleil. C'est déjà pas mal qu'il s'dit l'Frante. L'air débonnaire du bonhomme arpente, découvre, appréhende et visite. A l'abandon de toute de forme de timidité (c'qui lui cause parfois quelques soucis), il questionne, interroge, s'renseigne.
Après tout, s'il doit faire l'fin de s'vie dans le Comté du Poitou faut qu'il le connaisse, chaque soir il apprend à en connaitre l'binouse et l'jaja, c'est quelques (rares) conquêtes l'ont toujours traité d'alcooliques, y'avait un fond de vérité. C'qui est sur, c'est qu'le Frante, il n'laisse jamais aucun fond dans ces godets.
Revenons à nos moutons, Frante, sa carlingue massive semblable à une poutre dérivant avec précaution au milieu d'un lac à peine animé par la houle, débarque en gargote.
Il a d'jà prit quelques renseignements, l'dernière fois en taverne il a croisé un certain Gauvin qui lui proposait d'rejoindre la garde épiscopale. Frante était plus du genre gros bourrin, donc bon, pourquoi pas, n'empêche qu'entre temps il est quand même aller s'renseigner chez l'armée Poitevine, histoire d'êt' sur de choisir le camps où on tape le plus dans l'tas.
Déambulations chroniques effectuées dans tout c'qui concerne les affaires de bourinneries, le Frante s'intéresse désormais à l'politique. Ce truc qui rebute pas loin de 100% d'la populasse mais qui leur permet pourtant d'bouffer. Ce paradoxe a toujours passionné Frante.
Frante adore les paradoxes.
Le bonhommique type, chausses trouées aux pieds, yeux clairs au poste d'observation, lance donc une demande. Histoire de connaître, histoire d'savoir, histoire d'se coucher moins con.
B'jour à toutes et à tous.
J'vais m'adresser à classe politique Poitevine. Pas qu'les aut' personnes m'intéressent pas, bien au contraire, mais en l'occurence, j'pense qu'nos politiciens s'ront les plus z'à mêmes d'répondre à mon questionnement.
Puis bon, en plus c'pas bien compliqué.
Comme le pêcheur qui vend sa truite,
comme le meunier qui vend sa farine,
comme le mère maquerelle qui vend sa ... hum, pardon.
Bref, j'aimerais qu'les politiques de notre Comté m'vendent leur parti (non pas d'jeux d'mots siouplait), leur idéal, pourquoi c'est l'plus beau, pourquoi c'est l'mieux.
J'ai lu les programmes en diagonale histoire d'me faire un premier avis sur les idées, m'enfin, n'engage qu'à vous d'faire adhérer m'pensée à la votre.
Ébouriffée par une nuit bien courte, l'Frante s'assoit avec délicatesse, posant séant sur tabouret, attendant avec patience toute forme de réponse pourvue qu'elle éclaire ses lanternes de néo-poitevins.