Maud
Citation:
A Eusaias
A Bouillon
De Maud
Salutations ( rature)..Bien le bonjour,
Misère comme il m'a fallu du temps pour prendre la plume et vous écrire, Monsieur Eusaias.
Eh oui, je garderai toujours cette manière de vous appeler.
Souvenirs de mes premiers pas en gargote pour venir chercher des macarons au Stand de Baffe.
J'étais naïve , paysanne à peine sortie de son hameau et remise d'une longue maladie.
Et vous, vous étiez surpris de me voir sans peur vous réclamer mon du et vous raconter ma vie par le menu.
De ce jour, vous m'avez prise sous votre aile bienveillante .
Sans faille, ça je dirai pas.
Je vous en ai voulu de ne pas me soutenir assez, moi la petite Maud quand j'en avais le besoin.
Sauf que , sanguine, impulsive et parfois colèrique, mon coeur et ma tête ont gravé en relief les grands moments où Vous Duc de Bourgogne, vous avez enfin donné l'exemple de ce qu'était le régnant d'un Duché fort , sans peur et sans veulerie devant Paris.
Ah comme j'étais fière d'être à vos côtés.
Comme j'étais fière de vous défendre envers et contre tous quand la médisance, le petitesse et la jalousie s'unirent pour vous mettre à bas alors que vous étiez en Guyenne.
Une seule personne en Bourgogne vous égale: la Duchesse Angélyque.
Misère que j'admire cette femme si fine, si dévouée à la Bourgogne, si entière, si forte et si honnête.
Monsieur Eusaias, je vous ai suivi partout, malgré vos coups de folie ou vos taquineries.
Et je chéris votre famille.
Pas toute non plus. Je ne m'en suis jamais cachée.
Si je vous écris aujourd'hui, c'est que mon coeur est lourd .
Il pèse une tonne de paroles non dites et il est temps que je les couche sur ce parchemin.
Seule, je crierai bien à ces moutons bourguignons comme on se joue d'eux.
Comme ils ne sont que des pions dans ce combat royal entre Vous et Vonafred.
Comme il est facile de demander à mon Duc de choisir entre vous et ce Roy.
Sans se rendre compte que ce serait l'étincelle pour mettre la Bourgogne à feu et à sang.
Sans voir la couardise de ce Roy qui n'ose pas s'attaquer de front à vous.
Un de plus à qui vous faites peur, Monsieur Eusaias et il faut être le dernier des sots pour ne pas s'en rendre compte.
Vous êtes impossible à vivre, arrogant souvent, capable de colères à faire rentrer sous terre un dragon, mais jamais.. jamais, je le sais, vous ne voudriez mettre la Bourgogne à feu et à sang sauf pour riposter.
Et je reste là.. déchirée.
Loyale à vous par le coeur.
Loyale à la couronne.
Vous me connaissez assez pour savoir que je ne retourne pas mes braies au moindre souffle de la politique.
Je veux toujours et encore crever tous les brigands du Royaume.
Je hais toujours autant le Berry.
J'admire Falco. qu'il soit réformé ou pas.
Que Namaycush, le pire traitre à la Couronne, soit nommé Prince me fait hurler de rire.
Que Gorborenne, brigand notoire, pilleur de mairies et pirate reçoive un fief d'Ile de France arrache définitivement les dernières pelures de ma candeur et de ma naïveté.
Vous voyez comme je suis infernale et têtue quand il s'agit de mes loyautés et de mes convictions. Ca ne risque pas de changer.
Et ça me brise.
Moi si simple, je me découvre torturée.
C'est bien peut-être parce que j'aime un homme pour la première fois de ma petite vie.
Et vous voulez que je vous dise, Monsieur Eusaias, c'est la meilleure et la pire des choses qui m'arrive.
Mes pensées si bien rangées et déjà écornées par la guerre , la folle équipée vers le Sud et ma charge de conseillère Ducale depuis quatre mois sont réduites en poussière.
J'ai la tête à l'envers et le coeur en vrac.
Et j'arrive au bout de cette missive pour vous dire que je ne sais toujours pas si je vous choisirai ou pas.
Je n'ai qu'à regarder madame Angélyque chaque fois que je vacille à l'intérieur.
Je choisirai la Bourgogne. Encore et toujours.
Cette Bourgogne qu'on m'a racontée par le menu quand j'étais enfant.
Le Très Haut qui veille sur moi depuis mon baptême m'apaise parfois.
Mon promis me taquine.
Il est fort, intelligent, il a aussi la Bourgogne vrillée dans sa chair et j'édenterai toute femme qui le touchera même du bout du doigt ou du regard.
Pour vous dire, Monsieur Eusaias, j'ai déjà une page remplie de noms.
Bouillon, portez-vous bien.
Dites-vous bien que quoiqu'il arrive, je serai toujours une amie. Que rien ne m'empêchera de vous dire bonjour, d'aller au mariage de vos enfants ou de citer votre nom comme le nom d'un être qui fait partie de ma vie. Inconditionnellement.
Même si parfois, parce que vous êtes loin d'un ange, j'aimerai moi même vous donner la fessée.
Oui, vous lisez bien.. La fessée avec un bouquet d'orties pour vos mots ou répliques parfois.
Que le Très Haut vous garde, vous , votre femme, Jusoor, Griotte et son mari Enguerrand l'intrépide, ce cher Cassian et la petite Alycianne que j'ai à peine connue et le tout petit Lionel dont j'ai entendu parler mais jamais vu.
Maud Saint Anthelme
Dame de Beaumont
A Bouillon
De Maud
Salutations ( rature)..Bien le bonjour,
Misère comme il m'a fallu du temps pour prendre la plume et vous écrire, Monsieur Eusaias.
Eh oui, je garderai toujours cette manière de vous appeler.
Souvenirs de mes premiers pas en gargote pour venir chercher des macarons au Stand de Baffe.
J'étais naïve , paysanne à peine sortie de son hameau et remise d'une longue maladie.
Et vous, vous étiez surpris de me voir sans peur vous réclamer mon du et vous raconter ma vie par le menu.
De ce jour, vous m'avez prise sous votre aile bienveillante .
Sans faille, ça je dirai pas.
Je vous en ai voulu de ne pas me soutenir assez, moi la petite Maud quand j'en avais le besoin.
Sauf que , sanguine, impulsive et parfois colèrique, mon coeur et ma tête ont gravé en relief les grands moments où Vous Duc de Bourgogne, vous avez enfin donné l'exemple de ce qu'était le régnant d'un Duché fort , sans peur et sans veulerie devant Paris.
Ah comme j'étais fière d'être à vos côtés.
Comme j'étais fière de vous défendre envers et contre tous quand la médisance, le petitesse et la jalousie s'unirent pour vous mettre à bas alors que vous étiez en Guyenne.
Une seule personne en Bourgogne vous égale: la Duchesse Angélyque.
Misère que j'admire cette femme si fine, si dévouée à la Bourgogne, si entière, si forte et si honnête.
Monsieur Eusaias, je vous ai suivi partout, malgré vos coups de folie ou vos taquineries.
Et je chéris votre famille.
Pas toute non plus. Je ne m'en suis jamais cachée.
Si je vous écris aujourd'hui, c'est que mon coeur est lourd .
Il pèse une tonne de paroles non dites et il est temps que je les couche sur ce parchemin.
Seule, je crierai bien à ces moutons bourguignons comme on se joue d'eux.
Comme ils ne sont que des pions dans ce combat royal entre Vous et Vonafred.
Comme il est facile de demander à mon Duc de choisir entre vous et ce Roy.
Sans se rendre compte que ce serait l'étincelle pour mettre la Bourgogne à feu et à sang.
Sans voir la couardise de ce Roy qui n'ose pas s'attaquer de front à vous.
Un de plus à qui vous faites peur, Monsieur Eusaias et il faut être le dernier des sots pour ne pas s'en rendre compte.
Vous êtes impossible à vivre, arrogant souvent, capable de colères à faire rentrer sous terre un dragon, mais jamais.. jamais, je le sais, vous ne voudriez mettre la Bourgogne à feu et à sang sauf pour riposter.
Et je reste là.. déchirée.
Loyale à vous par le coeur.
Loyale à la couronne.
Vous me connaissez assez pour savoir que je ne retourne pas mes braies au moindre souffle de la politique.
Je veux toujours et encore crever tous les brigands du Royaume.
Je hais toujours autant le Berry.
J'admire Falco. qu'il soit réformé ou pas.
Que Namaycush, le pire traitre à la Couronne, soit nommé Prince me fait hurler de rire.
Que Gorborenne, brigand notoire, pilleur de mairies et pirate reçoive un fief d'Ile de France arrache définitivement les dernières pelures de ma candeur et de ma naïveté.
Vous voyez comme je suis infernale et têtue quand il s'agit de mes loyautés et de mes convictions. Ca ne risque pas de changer.
Et ça me brise.
Moi si simple, je me découvre torturée.
C'est bien peut-être parce que j'aime un homme pour la première fois de ma petite vie.
Et vous voulez que je vous dise, Monsieur Eusaias, c'est la meilleure et la pire des choses qui m'arrive.
Mes pensées si bien rangées et déjà écornées par la guerre , la folle équipée vers le Sud et ma charge de conseillère Ducale depuis quatre mois sont réduites en poussière.
J'ai la tête à l'envers et le coeur en vrac.
Et j'arrive au bout de cette missive pour vous dire que je ne sais toujours pas si je vous choisirai ou pas.
Je n'ai qu'à regarder madame Angélyque chaque fois que je vacille à l'intérieur.
Je choisirai la Bourgogne. Encore et toujours.
Cette Bourgogne qu'on m'a racontée par le menu quand j'étais enfant.
Le Très Haut qui veille sur moi depuis mon baptême m'apaise parfois.
Mon promis me taquine.
Il est fort, intelligent, il a aussi la Bourgogne vrillée dans sa chair et j'édenterai toute femme qui le touchera même du bout du doigt ou du regard.
Pour vous dire, Monsieur Eusaias, j'ai déjà une page remplie de noms.
Bouillon, portez-vous bien.
Dites-vous bien que quoiqu'il arrive, je serai toujours une amie. Que rien ne m'empêchera de vous dire bonjour, d'aller au mariage de vos enfants ou de citer votre nom comme le nom d'un être qui fait partie de ma vie. Inconditionnellement.
Même si parfois, parce que vous êtes loin d'un ange, j'aimerai moi même vous donner la fessée.
Oui, vous lisez bien.. La fessée avec un bouquet d'orties pour vos mots ou répliques parfois.
Que le Très Haut vous garde, vous , votre femme, Jusoor, Griotte et son mari Enguerrand l'intrépide, ce cher Cassian et la petite Alycianne que j'ai à peine connue et le tout petit Lionel dont j'ai entendu parler mais jamais vu.
Maud Saint Anthelme
Dame de Beaumont
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