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[Rp] Bastion du Rapace.

Maud
Citation:
A Eusaias
A Bouillon
De Maud



Salutations ( rature)..Bien le bonjour,

Misère comme il m'a fallu du temps pour prendre la plume et vous écrire, Monsieur Eusaias.
Eh oui, je garderai toujours cette manière de vous appeler.

Souvenirs de mes premiers pas en gargote pour venir chercher des macarons au Stand de Baffe.
J'étais naïve , paysanne à peine sortie de son hameau et remise d'une longue maladie.
Et vous, vous étiez surpris de me voir sans peur vous réclamer mon du et vous raconter ma vie par le menu.
De ce jour, vous m'avez prise sous votre aile bienveillante .
Sans faille, ça je dirai pas.
Je vous en ai voulu de ne pas me soutenir assez, moi la petite Maud quand j'en avais le besoin.

Sauf que , sanguine, impulsive et parfois colèrique, mon coeur et ma tête ont gravé en relief les grands moments où Vous Duc de Bourgogne, vous avez enfin donné l'exemple de ce qu'était le régnant d'un Duché fort , sans peur et sans veulerie devant Paris.

Ah comme j'étais fière d'être à vos côtés.
Comme j'étais fière de vous défendre envers et contre tous quand la médisance, le petitesse et la jalousie s'unirent pour vous mettre à bas alors que vous étiez en Guyenne.

Une seule personne en Bourgogne vous égale: la Duchesse Angélyque.
Misère que j'admire cette femme si fine, si dévouée à la Bourgogne, si entière, si forte et si honnête.

Monsieur Eusaias, je vous ai suivi partout, malgré vos coups de folie ou vos taquineries.
Et je chéris votre famille.
Pas toute non plus. Je ne m'en suis jamais cachée.

Si je vous écris aujourd'hui, c'est que mon coeur est lourd .
Il pèse une tonne de paroles non dites et il est temps que je les couche sur ce parchemin.

Seule, je crierai bien à ces moutons bourguignons comme on se joue d'eux.
Comme ils ne sont que des pions dans ce combat royal entre Vous et Vonafred.
Comme il est facile de demander à mon Duc de choisir entre vous et ce Roy.

Sans se rendre compte que ce serait l'étincelle pour mettre la Bourgogne à feu et à sang.
Sans voir la couardise de ce Roy qui n'ose pas s'attaquer de front à vous.
Un de plus à qui vous faites peur, Monsieur Eusaias et il faut être le dernier des sots pour ne pas s'en rendre compte.

Vous êtes impossible à vivre, arrogant souvent, capable de colères à faire rentrer sous terre un dragon, mais jamais.. jamais, je le sais, vous ne voudriez mettre la Bourgogne à feu et à sang sauf pour riposter.

Et je reste là.. déchirée.
Loyale à vous par le coeur.
Loyale à la couronne.

Vous me connaissez assez pour savoir que je ne retourne pas mes braies au moindre souffle de la politique.
Je veux toujours et encore crever tous les brigands du Royaume.
Je hais toujours autant le Berry.
J'admire Falco. qu'il soit réformé ou pas.
Que Namaycush, le pire traitre à la Couronne, soit nommé Prince me fait hurler de rire.
Que Gorborenne, brigand notoire, pilleur de mairies et pirate reçoive un fief d'Ile de France arrache définitivement les dernières pelures de ma candeur et de ma naïveté.

Vous voyez comme je suis infernale et têtue quand il s'agit de mes loyautés et de mes convictions. Ca ne risque pas de changer.

Et ça me brise.
Moi si simple, je me découvre torturée.
C'est bien peut-être parce que j'aime un homme pour la première fois de ma petite vie.
Et vous voulez que je vous dise, Monsieur Eusaias, c'est la meilleure et la pire des choses qui m'arrive.
Mes pensées si bien rangées et déjà écornées par la guerre , la folle équipée vers le Sud et ma charge de conseillère Ducale depuis quatre mois sont réduites en poussière.

J'ai la tête à l'envers et le coeur en vrac.
Et j'arrive au bout de cette missive pour vous dire que je ne sais toujours pas si je vous choisirai ou pas.

Je n'ai qu'à regarder madame Angélyque chaque fois que je vacille à l'intérieur.
Je choisirai la Bourgogne. Encore et toujours.
Cette Bourgogne qu'on m'a racontée par le menu quand j'étais enfant.

Le Très Haut qui veille sur moi depuis mon baptême m'apaise parfois.
Mon promis me taquine.
Il est fort, intelligent, il a aussi la Bourgogne vrillée dans sa chair et j'édenterai toute femme qui le touchera même du bout du doigt ou du regard.
Pour vous dire, Monsieur Eusaias, j'ai déjà une page remplie de noms.

Bouillon, portez-vous bien.

Dites-vous bien que quoiqu'il arrive, je serai toujours une amie. Que rien ne m'empêchera de vous dire bonjour, d'aller au mariage de vos enfants ou de citer votre nom comme le nom d'un être qui fait partie de ma vie. Inconditionnellement.

Même si parfois, parce que vous êtes loin d'un ange, j'aimerai moi même vous donner la fessée.
Oui, vous lisez bien.. La fessée avec un bouquet d'orties pour vos mots ou répliques parfois.

Que le Très Haut vous garde, vous , votre femme, Jusoor, Griotte et son mari Enguerrand l'intrépide, ce cher Cassian et la petite Alycianne que j'ai à peine connue et le tout petit Lionel dont j'ai entendu parler mais jamais vu.


Maud Saint Anthelme
Dame de Beaumont


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Eusaias
Bien Harlock, nous apprendrons à être bon écuyer après les premiers combats. Nous aurons du sang jusqu’aux chevilles et des cadavres sous les pieds. Quoi de mieux pour connaitre le baptême du fer ?

Puis on le héla plus bas. Le nez aquilin se pointa sur la « proie ».

Voilà donc que la petite fille au chat se présente en mon domaine et souhaites voir mon fils.

Sourire de biais sur le visage balafré.

Tel père tel fils, elles nous courent toutes après. Haha ! Tu trouveras Lionel dans le palais, demande au valet de porte de le faire appeler. Le nom d’un cheval est affaire hautement importante, il ne faut pas tarder.

Un coursier vint sur ce fait et lui remit un pli. Les doigts en forme de serres décachetèrent et le regard du rapace lu les lignes.

Ma foi jeune fille, voilà que tu as bien de la chance. Je me dois de rentrer en la Forteresse, je vais donc vous accompagner.

Puis aux cavaliers.

A la forteresse, vous pourrez vous reposer et vous rassasier.

Ce fut donc au domaine que le bourguignon prit plume pour répondre à Maud.

Citation:

    A Maud la dame aux beaux monts,
    Salut !


    Je viens de lire ta lettre, ou devrais-je dire ton cœur ? En tout cas ce fut l’effet que ton courrier me fit.

    Maud, petite Maud, oui je ne peux que t’imaginer torturée dans cette période de trouble ou le soit disant roi se fait brigand, ou ses frères, deux voleurs notoires sont fait prince alors qu’un deux est interdit par l’église.

    Cette période où certains bourguignons vont laisser leur esprit vengeur frapper la Bourgogne dans le dos, la muselant un peu plus. Ces mêmes bourguignons qui rêvent de noblesse, de chevalerie vont tout sacrifier pour « leur roi » pensant qu’ils sont obligés de courber l’échine et accepter tout cela.

    Nous sommes tellement loin de nos grands ducs, comme l’étaient Philippe ou Jean. Eux savaient ce que vassalité, France et Bourgogne voulaient dire. Mais je jure Maud, que rien ni personne ne brisera mon combat. Oh je tomberai, plusieurs fois, mais chaque jour, chaque instant, sera pour moi l’occasion de relever la Bourgogne à son statut de vassal, son statut de duché fort et non pas de province royale.

    J’ai appris d’ailleurs que certains espèrent ruiner la Bourgogne avec l’aide du roi afin que celle-ci vende sa dette au domaine royal et entre ainsi dans ce même domaine. Le roy et ses proches sont d’ailleurs en route pour prélever les caisses. Puissent les Bourguignons ouvrir les yeux sur ce qu’ils font…

    Toujours est il que je suis ravi de te lire, presque autant ravi que quand tu t’es jetée nue dans mes bras dans les étuves berrichonnes pour me saluer alors qu’on faisait la guerre à nos voisins.

    Veillez bien sur votre homme, veillez bien sur votre personne. Rappelles-toi qu’il ne faut pas faire de compromis, ne jamais céder à la peur et se battre toujours et encore pour ce qui est juste, même si ce combat est perdu d’avance.

    Que le Très Haut veille sur toi belle enfant, ma filleule.


    EBC




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Enguerranddevaisneau
A la Ladivèze, il ne répond que par un grognement sourd, qui démarque très fortement de l’agacement jacent qu’elle provoque en lui.
Il serait bigrement facile, si la Saint-Just n’était pas présente, de lui arracher la langue comme punition à l’affront qu’elle lui avait fait, quelques temps auparavant, dans un bordel où le masque était de mise.
Diablesse de mercenaire qui n’hésitait pas à se faire passer pour gigolette dans l’espoir que de lui découper la joue.
Peut être qu’il devrait également, après torture, la besogner comme il se doit en dédommagement à l’or qu’il avait perdu quand il croyait profiter d’une vierge exotique.
Il crache alors ces quelques mots, doucement, qu’ils ne soient perceptible que par la sombre.


-Foutre d’hérétique assassine ! Reste loin de moi tout du long que durera ma présence ici-lieu, où l’homme que je suis devenu n’aura aucune pitié face à la pouliche noble que toi tu es devenue. Tu me dois une passe, et même si je ne fréquente plus lupanars, j’ai à cœur de toujours récupérer l’or que j’ai investi.

Le flot s’écoule de ses lèvres plus vite que sa pensée. Non, il n’irait pas jusqu’à la prendre de force, ses nouvelles convictions ne survivraient pas à cette débauche malvenue. Homme d’honneur, l’affaire se réglerait donc dans ce dernier, et peu importe qu’il faille attendre quinze ans, un jours, la dame de Cohitte paierait pour ses actes, et ce sera de manière tout à fait légale.

De reprendre une posture droite dés lors, pour répondre à la Bouillonnante Reyne
.

-Pour répondre à vos interrogations, je laisse champ libre à votre vassale, je me contenterai de vous aiguiller en ajoutant que de Dame, je sais qu’elle n’en a pas que le titres, mais également les atours physiques. Même si ils peuvent se révéler fatale pour le faciès d’un honnête noble.

Grimace amusée en guise de justification, il assassine d’un regard la fraichement anoblie.

-Rachid, trouve un coin où installer les hommes. Que cinq me creusent des latrines impeccables, que d’autres montent le campement, et que le reste taille des épieux, des tas d’épieux, ils vont êtres nécessaires si on veut faire de cette baronnie une forteresse imprenable. Et plus vite que ca.

A la cavalerie de s’exécuter dans un brouhaha authentique en cliquetis d’acier et autres joyeusetés alors que le baron d’Ittre ajoute, après réflexion.

-Cohitte, si j’avais su
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Georges
[Plusieurs semaines auparavant]

Eusaias de Blanc-Combaz, il l'avait "rencontrer" lors de la campagne pour les élections royale. Ce noble Bourguignon avait fait comme tous les autres un détours par le bon comté du Languedoc. Même si le jeune soldat ne s'était pas trop intéressé au débat il avait surtout essayait de comprendre les personnalités, et celle du Duc de Bouillon l'intriguée. Cependant chacun des candidats s'en retourna chez lui et l'histoire s'arrêtait là... du moins jusqu'à ces derniers jours.

Par les annonces royale comme partout dans le royaume l'ont sentait une forme de tension monter entre le roi et certains de ses grands nobles.
Et il fallait être sot pour ne pas comprendre que cette escalade pouvait conduire à la guerre. Georges avait gardé quelques connaissance par ci où là sur les terres de France, de l'époque où ses parents étaient encore en vie. Quelques missives envoyés et quelques jours plus tard la réponse tomba : La Bourgogne et la famille de Blanc-Combaz. Les détails n'y étaient pas mais l'on racontait qu'une fronde se soulevée contre le roy. Cette rumeur ne tarda pas non plus à parvenir aux oreilles du Languedocien, mais pas de la direction qu'il l'aurait cru. En effet les nouvelles venait de plus à l'Ouest, de Gascogne et du Pays-Basque, que des hommes rejoignait le frère du roi pour partir à l'assaut. A ce moment une décision fut prise, il partirait pour la Bourgogne, choisissant le camp de ce Duc à la couronne, car rien ne peut tromper la première impression, et elle n'était pas en la faveur de l'actuel régnant.


[Sur la route à une journée du Bastion]

La Bourgogne, il ne l'avait pas visité depuis des années, a vrai dire depuis la mort de ses parents. Néanmoins il en avait gardé un bon souvenir et cette longue marche depuis de Languedoc n'enlevait en rien le plaisir qu'il avait à être ici. Mâcon, puis Chalon encore un effort et il pourrait laisser reposer ses jambes. Il lui fallait maintenant trouver le Duc de Bouillon et ses hommes. Au détour d'un chemin il interpella un paysan.

- Dis toi ! dit-il d'une voix forte. Sais tu où je pourrais trouvé le Duc de Bouillon et ses hommes ? Georges fixa le gueux dans les yeux et attendit

Se dernier fut un peu énervé de se faire encore interpeller comme cela, déjà plutôt il s'était fait rabroué par le seigneur de ces terres. Cependant la surprise le prit quand il vit le simple marcheur, couvert de boue et de poussière. Mais sa question le surpris, le Duc de Bouillon n'était pas le genre d'homme que le pauvre aimait croiser, d'autan plus avec les rumeurs qui courrait sur l'enfer et son château ..

- Oui , à environs 3 ou 4 lieux d'ici, vous z'avez qu'a chercher le château dans la crevasse... enfin si vous n'avez pas trop peur des cries ... ont raconte que les falaise qui entoure ce château renferme des choses pas normale !

Georges sourit et remercia le pauvre homme avant de poursuivre sa route ... dans quelques heures il serait arrivé sur les terres de Bouillon
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Rosalinde
Voilà que ce sagouin de Judas avait quitté Petit Bolchen sans crier gare. Que devait-elle faire ? Où devait-elle aller ? Elle l'ignorait. Par bonheur, elle avait, comme à son habitude, laissé traîner ses oreilles, et le nom d'Eusaias était plusieurs fois revenu dans une conversation entre Moran et lui. C'était soit cela, soit il était parti retrouver son Anaon en Anjou. Ses diverses qualités l'ayant aidé à s'aiguiller sur le droit chemin, l'Oeil de Petit Bolchen finit par se rendre à Mâlain, là où il se murmurait que le Duc Eusaias montait une armée. En effet, les étendards n'étaient guère trompeurs. Une guerre, quelle idée ! Il y avait tant d'autres moyens de récupérer le trône de France, s'il le voulait vraiment ! Elle n'avait jamais fait la guerre, et n'y tenait pas plus que cela. Dans quels beaux draps le Von Frayner s'était-il encore fourré...

Campement en vue. La Rousse y fait son entrée, juchée sur son barbe d'Arabie à la robe alezane. Achat on ne peut plus récent, issu de l'argent gagné de sa précédente mission. Eh quoi, irait-elle se ruiner chez Des Juli, comme lui avait conseillé le seigneur de Courrières ? Hors de question. Une partie de sa solde était allée à sa cousine Anne, qui avait une jeune bouche à nourrir. La majorité avait été pour l'achat de ce cheval, qui n'avait point encore de nom. Le reste avait fini en vesture, oui, une robe à tassel, soigneusement pliée dans le bagage à l'arrière de sa selle, ainsi que les braies, les bottes et la chemise blanche qu'elle portait. Plutôt seyante, mais elle redoutait la pluie, pour des raisons que d'aucuns pourront sans doute aisément imaginer. Un jour, elle s'habillerait chez la belle Attia. Mais ce temps n'était pas encore venu.

Sans mettre pied à terre, elle slalome entre les divers paysans venus vendre leur marchandise ou verser leurs redevances seigneuriales, jusqu'à deux femmes perchées sur des ballots de paille, et un beau blond occupé à ordonner à un sarrasin d'aller... Lui creuser des latrines ? N'y avait-il pas suffisamment d'arbres dans la forêt alentours pour que chacun puisse aller s'y délester ? Un délicat, sans doute. Trêve de ce genre de pensées, elle n'était point ici pour mener une étude empirique sur la défécation des blonds. Tournant la tête vers la Duchesse, qu'elle ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam, mais qui semblait diriger les opérations, elle lui demanda donc poliment son chemin.


- Pardonnez-moi, Judas von Frayner se trouve-t-il icelieu ?

Un léger sourire, ses yeux clairs fixant la Saint Just.
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"Dépêchez-vous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne." - Giacomo Casanova
Matalena
Nulle validation ou infirmation des accusations du blond dans ses propos. La jeune femme s'était contentée de le regarder, ou devrais-je dire l'affaisser sous le poids d'un regard à l'indifférence glaciale, sourire demeurant vissé sur ses lèvres. La tirade de celui-ci terminée, elle lui adressa un salut dont la profondeur équivalait à son rang, toujours sans ajouter mot. Il faudrait s'expliquer de tout cela auprès d'Agnès, elle le savait. Elle lui avait juré de ne lui point mentir lors de son serment de vassalité et, quoi qu'il puisse lui en coûter, pas question d'y faillir... Mais pas question non plus de donner à moussu lo baron la satisfaction de se justifier en sa présence. C'est alors qu'intervint, sans autre forme de procès que s'imposer par son simple débarquement, une charmante rouquine qui tout de go s'en alla accoster la duchesse. Froncement de bruns sourcils, main dextre portée au manche de son arme, et...

Déjà, vous mettez pied à terre. Ensuite, vous vous inclinez, vous saluez Sa Grandeur, et enfin, avec son accord, vous pourrez peut-être lui poser votre question... En partant du principe de femelle n'entendant miette aux choses de la guerre qu'il n'y a ici rien de plus urgent et important que savoir où se trouve untel ou unetelle lors que nous sommes en train de préparer un siège.
Suis-je assez claire où faudra-t-il user d'autres moyens pour vous enseigner les bonnes manières ?


Welcome et bonne journée.
Matalena où l'art de se faire des amis en un rien de temps.

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--La_rouge



La Rouge à cheval veille sur les terres du Balbuzard, hiératique sur sa monture, la pourpre vêtue vient souffler sa morgue aux bronches de quelques tires-au-flan. Ce n’est pas le moment de glander, les terres bourguignonnes vivent leurs dernières heures de sérénité, la rumeur d’une attaque enfle et se précise. On s’active, on s’anime et pour la peine l’outre à vinasse est proprement con-fis-qué… on ne sait jamais, si cela venait à manquer, il faut commencer à faire des réserves.
C’est l’instant où l’un des gardes mobiles assujettis au guet pointe le doigt dans une direction.


- V’là quelqu’un

Demi-tour de la cavalière et de sa bête, le regard se plonge au loin et aperçoit une silhouette sombre. A première vue, un homme… seul, marchant à découvert.

« J’vais voir ! »

La cavale est poussée par un coup sec des talons et quelques minutes à peine suffisent à rejoindre l’inconnu. La Rouge fait ralentir sa monture et s’approche, gardant une distance raisonnable entre elle et lui. Elle porte sa main gantée sur le pommeau de son épée prête à défourailler sa lame. La jeune femme avertit ainsi tacitement qu’elle est prête à s’en servir si besoin.
Elle observe un instant en silence l’homme qui lui fait face, jauge son statut avec sa mise, plutôt simple, loin de l’ostension des atours de la noblesse.


« Hola mon drôle ! Sais-tu à qui ces terres appartiennent ? Si oui, qu’est-ce que tu viens y faire ? »

Le sourire frondeur éclaire la parcelle de visage qui n’est pas enfoui sous la large capuche vermeille.
Étranger, si tu crois que le loup est le méchant dans l’affaire de la bobinette, c’est que t’as jamais croisé ce petit chaperon rouge là.


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Rosalinde
Les yeux sont rivés vers la Saint-Just. Attendant de voir ses lèvres se mouvoir, et pourtant... ! Ventriloquie ? Sorcellerie ? Ou bien... Tête qui se tourne. Une autre femme, enceinte. Le chien de garde, visiblement, qui lui aboie dessus, misère, alors qu'elle a été polie ! Regard qui se fait dédain, et voilà la Rousse qui la dévisage de haut en bas, l'air de dire "tu comptes aller où comme ça avec ton énorme panse ?". Cela ne dura qu'une seconde à peine, car Rosalinde avait parfaitement enregistré la principale information du discours de la Réformée, à savoir qu'elle se trouvait face à la Duchesse de Bouillon en personne. Bizarrement, elle l'imaginait plus... En jupons et froufrous. Passe encore qu'une roturière et espionne se balade vêtue à la garçonne, mais une femme de son rang... Elle lui plaisait déjà.

Lestement, la Rose saute au bas de son alezan. S'incline, révérence masculine, elle n'avait guère de robe à pincer délicatement. Se redresse, sourire amusé aux lèvres.


- Toutes mes excuses, Votre Grâce. J'ignorais à qui je m'adressais, et je ne voudrais pas que votre ... amie, en faisant un faux mouvement, finisse par dévaler le chemin en roulant.

Les prunelles dévient vers le visage de Matalena, une fraction de seconde - elle voulait voir sa réaction - puis retournent vers sa principale interlocutrice.

- Je ne vous ferai pas l'affront de vous répéter ma question, bien sûr. Mais un mot de vous pour me signaler que ma présence vous importune et je m'en retourne d'où je viens.
Après tout, je n'étais là que pour offrir mes services à la cause, si mon seigneur Judas y trouve une quelconque utilité.


Aurait-elle oublié une chose essentielle ? Ah, oui.

- Au fait, je me prénomme Rosalinde.

Nul besoin de se présenter sous une fausse identité icelieu. Elle n'était après tout pas en mission.
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"Dépêchez-vous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne." - Giacomo Casanova
Georges
[Proche du but ...]

Depuis la veille il n'avait prit que très peu de temps pour se reposer. Il devait arriver le plus tôt possible à Autun. En espérant que toute cette route portera ses fruits, s'engager au près de Blanc-Combaz. Est-ce qu'ils allaient croire à ça, qu'un simple homme du Languedoc ai fait toute cette route pour probablement vite perdre la vie. Il lâcha un soupire : *De toute manière je n'ai rien à perdre, il fallait faire son trou après tout. Et à vaincre sans péril on triomphe sans gloire*. Il sourit un instant puis se dit *Le panache, il n'y à rien de plus beau dans les armes*

Alors perdu dans ses pensées le bruit lointain d'un cavalier le ramena à la réalité. Une ou deux minutes s'écoulèrent avant que le cavalier n'arrive à la hauteur du Languedocien.Plus que quelques mètres, pour être sûr Georges fit deux pas sur le bord du chemin, la main discrètement mais très fermement posé sur son épée à l'instar de la personne qui lui faisait face. Il saurait lui aussi sen servir si nécessaire *Message reçu*


« Hola mon drôle ! Sais-tu à qui ces terres appartiennent ? Si oui, qu’est-ce que tu viens y faire ? »

Georges évalua son interlocutrice, un guetteur, un soldat, un coursier, pas facile à déterminer. Néanmoins la période et la situation pouvait lui laisser penser à un soldat, il s'engagea alors dans cette voie.

Bonjorn soldat ! Et bien j'espère bien être là où je me rend. Sinon tu va me l'apprendre !

Georges regarda dans son entier la cavalière

Je viens du Languedoc, j'ai entendu dire que l'histoire allait s'écrire sur ces terres et je suis là pour en être. Je veux mettre ma lame au service du seigneur de ces terres !

Puis accompagner d'un franc sourire il rajouta :

Ma réponse te conviens t-elle soldat ?
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--La_rouge


L’accent du sud éveille un demi-sourire à la carmine chevaucheuse, elle jauge le languedocien, main déjà au pommeau, un homme d’action, supposition qui se confirme par ses paroles.

« L’histoire s’écrit par la plume et par le sang. Si tu es prêt à t’engager dans la dernière voie, ta réponse me satisfait. »

Que doit-elle faire à présent, le laisser planté là comme un navet oublié dans un champ ? L’escorter pour le peu de toises qu’il reste ? Pousser le bavardage alors qu’elle est plutôt du genre laconique la bête, surtout lorsqu’elle se pare de rouge. Ainsi moins elle en dit, moins les opportunités de la reconnaître sont grandes et mieux elle se porte.

« Viens ! Mets-toi sur ma droite et abstiens-toi de faire des gestes dont je pourrais me méprendre, ça évitera que je ne te tranche la gorge… ça serait ballot, hein ! »

Elle ricane doucement avant de poursuivre une dernière fois en martelant un petit coup sec sa monture pour qu’elle avance au pas de l’homme.

« Je ne suis point soldat, ici, je suis La Rouge, c’est tout ce que tu dois savoir. »
___________________
Gnia
[A Mâlain, les cerbères se conjuguent au féminin.]


A la réponse d'Enguerrand, la Saint Just hausse son fameux sourcil, toujours le même, qui s'accentue à l'envie de surprise, d'interrogation, d'incrédulité ou d'arrogance selon les nuances de ce qu'il doit exprimer.
Prise au dépourvu donc, on l'aura deviné , elle se contente de regarder tour à tour vassale et gendre, essayant de comprendre ce que vient de lui dire le Vaisneau, tâchant de recueillir en semblant de dénégation ou d'affirmation chez la Ladivèze, concrètement, ne comprenant goutte à la scène qui se jouait devant elle.

Rompant net les tentatives désespérée de la Comtesse pour comprendre pourquoi diable Matalena aurait entaillé la joue du baron - quoique cela n'était point trop difficile à imaginer vu l'arrogance dont le fat pouvait faire montre avant que justement il ne revienne marqué - une cavalière s'annonça, omettant les salutations d'usage, ce qui ne manqua pas de faire bondir, comme il se doit, la Sombre.

Si la Saint Just avait été moins chamboulé par la trame qui se dessinait lentement dans sa petite caboche d'artésienne concernant les relations tendues entre le baron d'Ittre et la Dame de Cohitte, elle aurait tout simplement ri. Nerveusement probablement, mais ça lui aurait fait un bien fou. Et puis à mesure que son ventre se renflait de toute part, menaçant d'entrainer avec lui la frêle carcasse qui le subissait, la Ladivèze atteignait de véritables sommets de cordialité et de sociabilité.
Alors oui, Sa Grandeur aurait probablement ri.

Sauf que cela aurait été fâcheux, tant pour sa vassale que pour l'arrivante, alors Agnès éloigna toute pensée risible et apprécia d'un hochement de chef que la cavalière décide de se plier contre mauvaise fortune bon coeur aux préliminaires exigés non sans tenter quelque répartie piquante.
Répartie qui aurait pu faire rire la Saint Just, si elle n'était pas déjà fatiguée par la manie qu'ont les troupes réunissant des combattants de tous horizons confondus, des plus glorieux ou moins avouables, de vouloir se chercher des noises juste parce qu'ils se font chier.
Alors elle se contenta d'accueillir la nouvelle venue.


Salutations à vous aussi, Rosalinde.

Se contenter ne veut pas dire faire l'impasse sur un peu de piquant à son tour.

Agnès de Saint Just et Blanc Combaz, maitresse des lieux et épouse du seul et unique Roy.
Bienvenue à Mâlain.


Elle avait déjà rapidement jaugé la jeune rousse et avait décrété que celle ci n'entrait pas dans la catégorie des nombreuses catins que le Von Frayner sus cité avait fait entrer déjà au camp, aussi lui évita-t-elle l'affront de la considérer comme telle et répondit


Oui-da, il est ici et la dernière fois que je l'ai vu, il semblait prêt à lutiner quelques garces de mauvaise vie.
Par là...


Et de désigner d'un geste vague l'étendue des oriflammes et tentes qui s'amoncelaient dans la baille intérieure, débordant au pied des murs d'enceinte.

_________________
Judas
C'est donc "par là", dans une tenture à l'oriflamme de gueule et d'or que trainassait le von frayner. Tout du moins le laissait-il penser... Car si le corps lui se laissait aller à la paresse, l'esprit se terrait pour se dissimuler à qui voudrait venir le déranger. Dès lors que le seigneur se trouvait les mains inoccupées le flot contrariant de ses pensées le ramenaient inévitablement à ces dernieres semaines et au coup d'esbrouffe de la baronne qu'il tenait - hélas - pour suzeraine. L'histoire nous apprendra que l'on échappe pas à ses devoirs, bien moins aux pactes douteux passés avec les seins du Malin, ni à Mâlain, ni ailleurs...

A demi allongé sur sa couche provisoire, Judas taillait dans le pain de petites lamelles, l'air absent. Moran avait été chargé de retourner vaquer à Petit Bolchen tandis que dehors fourmillait l'approche des rixes de pouvoir. Sans se douter que son limier l'avait suivit plutôt que d'user les pavés de Lafayotte, l'homme aux gants de cuir s'appliquait à tuer le temps comme si rien de décisif ne se préparait. Il y a deux catégories d'hommes dans ce bas monde. Ceux qui manient l'épée pour assoir leur bravoure et leur fidélité et ceux qui la perdent lors d'une manoeuvre grotesque et irréfléchie. Manoeuvre hautement décriée et prévenue, en sus.

Nous ne ferons pas de commentaires quant à l'appartenance du seigneur de Courceriers à son cas de figure...

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Rosalinde
Sans se départir de son sourire, l'Oeil de Petit Bolchen se fend d'une nouvelle révérence.

- Votre Majesté, il m'est un honneur de vous rencontrer.

L'idée lui vint de lui souhaiter un règne "Saint" et "Just", mais ce genre de plaisanterie ne lui semblait pas assez à propos. Elle n'était pas très douée en humour, d'ailleurs, si on omettait le sarcasme. Encore que, peut-on considérer le sarcasme comme une forme d'humour ? Chez elle, il était plutôt élevé au rang d'art de vivre, au même titre que l'opportunisme, la consommation exclusive de lait et une malheureuse tendance à avoir la main trop leste sur l'arsenic, la ciguë, l'aconit ou la belladone.

Puis Agnès lui indiqua où se trouvait son employeur, en l'occurrence entre les cuisses d'une putain, le plus vraisemblablement. Étonnant. Haha. Du regard, suit la direction indiquée par la Saint-Just, puis se retournant vers elle, la salue d'une nouvelle révérence.


- Je remercie Votre Majesté, et je m'en vais... Attendre qu'il ait fini son commerce pour le déranger.

Certes, elle pourrait patienter encore longtemps, étant donné que commerce il n'y avait plus, mais comme dit le proverbe, tout vient à point à qui sait attendre. De plus, le Von Frayner n'aurait sans doute pas aimé être dérangé dans ses méditations.

La bride de son cheval à la main, voilà qu'elle traversa le camp à la recherche de la bonne tente, qu'on eut vite fait de lui indiquer, même si d'abord extérieur rien ou presque ne la distinguait des autres. Destrier fut attaché parmi ses congénères. Point encore dessellé, il se pourrait que Judas se pique d'envie de la faire repartir d'où elle venait, immédiatement.

Les fesses dans l'herbe, non loin de l'entrée de la tente susmentionnée, mais point trop près non plus histoire de ne point ouïr quelque cri déplacé, le premier réflexe qui lui vint fut de se recoiffer. Un peu de féminité dans ce monde de brutes ; un souffle d'air au parfum de Rose au milieu du fracas des armures, des chevaux renâclant et des rires gras.

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"Dépêchez-vous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne." - Giacomo Casanova
Enguerranddevaisneau
[Campement d'Ittre et de ses hussards.]

"Clap clip clap chting"

Symphonie de fer qui s'ébroue avec Langueur aux abords du campement du jeune baron. Arme d'entrainement en main, voila qu'il affronte depuis déjà quelques minutes son maure, qui, même si il était imbattable marteau en main, se montrait coriace adversaire armé d'une rapière.

Le duel, sans être le plus beau de France, fait montre d'une certaine dextérité, et l’œil aguerri aux armes saurait déceler sans doute aucun un échange des plus satisfaisant.


"Clap clap, clip, chting, humpf.."

"Touche" Hurle l'arbitre qui n'est autre qu'un polonais auquel l'on vient d'apprendre le mot.
Et sans conteste ce dernier avait raison car la touche avait été plus que brutale, et elle était à l'avantage du Rachid jubilant.
Un autre hématome sur la carcasse du jeune noble, carcasse, qui disons le franchement, n'était plus aussi rachitique que dans le passée, l'apprentissage de la guerre formant le plus frêle des fat en homme. Alors l'Ittre, sans être une montagne de muscle, arborait maintenant la physionomie d'un bretteur confirmé qui primait la vitesse à la force.

Nouvelle coulée de sueur qui vient inonder l'épine dorsale du chevalier de Fauquez, lequel reprend son souffle, se souciant peu de ses rejets qui collaient sa chemise de toile grossier à sa peau.
Grognement pour un valet de guerre qui s'approche pour rentrer la dite chemise dans les braies du jeune homme, époussette ses bottes avec vivacité avant de reprendre sa place rapidement. Manie bien étrange que cette dernière dirait qui assisterait à cette scène si il n'avait pas remarqué que l'épée et le bouclier du jeune homme n'était pas fixés à ses mains par quelques cordages.
Car le Vaisneau apprenait encore.
Proche était le temps où il ne maniait l'épée que contre des adversaires de petits niveaux -comme Aimbaud- laissant à sa garde, fort compétente, le bon soin d'éliminer qui pouvait se montrer gênant, et trop fort, pour l'éphèbe.
Mais comme rien hormis le roc n'était immuable, lui qui voulait porter fièrement son titre de chevalier, s'adonnait à l'apprentissage de l'épée, véritable, et non pas celle de salon, qui servirait sans conteste à le garder en vie si cette dernière était menacée.

Alors il s'éduquait, et y arrivait de fort belle manière.

Buste qui se redresse, garde resserrée, il pourfend l'air avec véhémence.

Estoc, feinte, parade, feinte, et lame qui vient s'abattre douloureusement sur le genoux du Maure.

"Touche".

Bref sourire qui illumine son faciès, il s'abime à reprendre son souffle alors qu'on lui éponge le front. Moment que choisit un valet de Saint Bonnet pour faire apparition, lettre en main, signée de son épouse.
Lecture rapide, mâchoire qui se crispe sous la colère, jointures qui se serrent jusqu'à blanchir dangereusement, et interlude fleurie du seigneur.


-Putain de bordel, je vous jure que si c'est pas un Royalos qui se charge de la dézinguer, je vais tellement lui botter l'cul que même sa merde portera pendant des années la marque de mes bottes!!!

Pour qui n'aurait pas compris, le baron d'Ittre exprime son mécontentement face au refus de sa femme quant à quitter la Bourgogne pour se mettre à l'abri, cette dernière préférant batailler bien qu''enceinte jusqu'aux yeux.

Regard meurtrier pour l'arabe qui blêmit, et charge de l'époux frustré.


"Clap clap clip, chtac, boum.

"Touche!!!!!!!" Déclame le polonais légèrement paniqué. En effet, l'arabe git au sol, légèrement sonné par le coup meurtrier qu'il vient de recevoir.
Il était certes formé à l'épée, mais pas pour faire face à un adversaire qui se sert de son arme comme une massue et tente de vous assommer comme un forcené du plat de sa lame.

Sans conteste Enguerrand de Vaisneau, Baron d'Ittre, Seigneur d'Hallincx et de Saint Bonnet de Vieille Vignes, chevalier Banneret de Fauquez était prêt à faire la guerre. Car l'usurpateur, en plus de menacer son beau père, menaçait maintenant sa femme; son héritier, et c'était là bien une chose qui 'l agaçait profondément.

Qu'ils y viennent!!!!

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Calico
L'aire des "Blanc-Combaz" était à portée de vu. La frêle sauterelle avait vu le repère du balbuzard sur le plan marqué d'un X rouge comme si cela était un trésor. La petite compagnie demanda son chemin pour atteindre le château.
Le chemin tortueux ne s'ouvrait pas aux yeux de tous comme voulant protéger un secret séculaire.
Assise sur son alezan, elle avait le séant qui piquait à force de rester sur sa selle depuis des dizaines de lieues, sans presque poser le pied au sol. Une crise d'hémorroïdes aurait été moins violente.


Je vais avoir besoin d'un bain de siège, je n'en peux plus.

Ils avaient traversé la moitié du royaume pour rallier la cause. Que c'était bon de rallier une cause. Ce n'était jusqu'à lors pas dans le langage courant de la donzelle.
Loyauté, cause, sacrifice, don de soi, autant de mots totalement inconnus chez la brindille brune mais pourquoi ne pouvait elle pas changer?
La brunette sentait que c'était son chemin, certes qui l'arrangeait bien car elle n'avait rien d'autre au programme, mais depuis qu'elle était sur les route pour la Bourgogne, elle cogitait et cogitait. La sauterelle se sentait investie d'une mission quasi-divine surtout pour une non croyante c'était un vrai miracle. Le miracle Eusaias.
Il avait un vrai charisme et Cali sentait bien que la place du Roy était la sienne et que l'usurpateur ceignait une couronne qui n'était pas à lui.
Pour une fois dans sa vie, elle avait un but à long terme, pas comme d'ordinaire où elle pensait au jour le jour.
Ces acolytes devaient ressentir la même chose même si ils n'en avaient pas vraiment parler.
Le domaine du Bouillon fut là, déployé devant leur yeux non globuleux.

Cali se présenta aux gardes encore assise sur son cheval, gardant une prestance altière malgré son modeste pédigrée. Il devait y avoir du beau monde et n'être pas une "de", lui faisait penser qu'elle n'était pas digne ou méritante. C'était plutôt gonflé de sa part, elle qui n'avait jamais fait grand chose qu'exceller en oisiveté.


Veuillez nous annoncer.

Elle jeta un coup d'oeil vers ses comparses puis fixa le garde.

Je suis Calico de la Graille Sainte Boulasse. Le maitre des lieux nous attend. Nous avons fait un long chemin pour venir jusqu'à lui, entendant son appel de part les monts et les vallées.

Quel nom bizarre lui était sorti de la bouche. Ca aurait pu être pire!
Un excès de zèle mégalomane avait pris possession de sa personne.

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