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[Rp] Bastion du Rapace.

Eusaias
Le genevois fut accueilli, mais il repartit sans trop tarder. Le Bourguignon l’avait regardé s’éloigner du haut des remparts. Le visage du rapace était fermé, sa tête travaillait à plein régime. Les chiens royalistes étaient visiblement prêts à tout pour écraser la grande Bourgogne. Il grinça des dents et rejoignit l’intérieur de la forteresse pour dévaler les escaliers.

Mon Roi ! Un dénommé…. Je ne sais pas comment il se nomme mon roi, mais il a dit avoir un brouillon pour bouillon.

Incapable !

Et au bourguignon de pousser la sentinelle pour se présenter à l’entrée de la place forte. Les dents grincèrent : « Héribeeeeeert ». Celle-là, il ne l’attendait pas, mais soit, il aura entretien puisqu’il le souhaite.

Ce fut d’un pas décidé qu’il rejoignit la grille.

Héribert… Entre donc.
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Heribert
-Salut Roi.

Deuxième fois de son existence, qu'il salut un roi, la première fois c'était le breton qui était venu à lui, paix à son âme. Autre identité, autre temps, autre but. Le ton est simple, il le suit, il a des choses à vendre, et il n'est pas du genre à tergiverser. Il n'a qu'une question, qui ne demande qu'une réponse. Mais il aime bien être tranquillou et détendu, quand les questions sont importantes, les poser posément, et un nid de guerre n'est pas ce qu'il y a de plus confortable, mais ceci a le mérite de maintenir en forme et de mauvaise humeur et ça il aime. On ne gagne pas une guerre en tricotant avec seulement des rapières, cela fait des mailles trop large pour attraper le poisson, faut aussi lui allouer un tricotage fin où la dague aussi est utile.
Lililith
Pendant ce temps, la Minusculissime trottait dans les couloirs. Elle n'osait pas courir. Tant de monde, tant d'agitation !
Comment espérer trouver Ti Lion de la sorte ? C'en était presque impossible.
L'enfant avait récupéré son chat de peur qu'il ne se fasse écraser.
Elle évitait tant bien que mal les Grands qui, évidemment, allaient en sens inverse.
Et grommelait en parlant à son chat.


« Reste avec Dante », qu’elle disait maman.
Oui mais si Dante il part sans dire qu'il part, je fais quoi ?

Elle avait pu se ressaisir en comprenant qu'elle devait aller voir le bastion de l'homme-aigle.
Bastion énorme.


Trouver Ti Lion ! Je dois.

C'est vraiment très dur, quand on est une enfant. En plus personne ne fait attention à elle. Comment voulez-vous dans ces conditions que sa mission -à savoir trouver Ti Lion et lui dire le nom du cheval- puisse être menée à bien ?

En plus Pandou, je comprends pas. Il est Roy ? Mais alors l'autre, là, c'est qui ?
Moi je préfère le premier, l'est gentil et m'a dit d'entrer.

Comprenez que le premier aura sa considération et son admiration.
Elle continue de courir, ayant déjà depuis longtemps distancé le valet chargé de la mener au fils de l'Aigle.

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Rodrielle
[Sur le Chemin... Long chemin]

Les jurons fleurissaient à chaque noeud dépassé. C'est qu'elle en avait marre, l'italienne, de ce voyage qui n'en finissait pas. Elle en avait même perdu la notion du temps... Depuis combien de temps voyageaient-ils ? Des jours, des semaines, des mois peut être ? Non, quand même pas. Mais le chemin Bretagne-Bourgogne (et évidemment le bout du bout de la Bretagne, et le bout de la Bourgogne, pourquoi faire simple alors qu'on pouvait faire compliqué) n'était pas facile. La petite famille avait même eu le droit à une pause maladie-procès qui leur avait fait perdre deux semaines, mais la Tatouée avait réussi à rattraper le coup, et la route fut reprise...

Rodrielle avait répondu par la positive tout de suite à la demande du Blanc Combaz. La Bourgogne était sa terre d'accueil depuis sa tendre jeunesse et elle l'aimait trop pour la laisser entre de mauvaises mains. Sa famille et elle s'étaient donc rapidement mis en route, l'italienne prête à sortir sabre et dague afin de les prêter au Blanc Combaz pour défendre ses terres.


[Au lieu de rendez-vous]

Rodrielle, Fralis, Elouan et Sharra étaient enfin arrivés. L'italienne avait proposé aux membres de sa petite famille d'aller à l'auberge ou de la suivre, comme bon leur semblait, elle-même souhaitant directement se renseigner auprès d'Eusaias sur les affaires à suivre. Le repos sera pour plus tard. La Tatouée descendit donc de Baäl et l'attacha à un piquet avant de se rendre jusqu'à la grille de la belle "demeure" de sa vieille connaissance... Mais plus elle avançait, plus elle ralentissait. Les souvenirs qu'elle partageait avec le Blanc Combaz n'étaient pas les plus beaux, et la rancune était encore présente chez l'italienne... Souvenir d'un compagnon tué et d'un enlèvement, à l'époque de la Zoko Ad Eternam. L'italienne laissa échapper un grognement en apercevant celui qui allait devenir son allié. Et avant que celui-ci rentre avec un autre homme, l'italienne le héla.

Eyh ! On ferme la porte au nez d'une aide dont t'auras besoin ?

Les points se serrent malgré elle. L'italienne tente de garder une pointe d'humour dans le ton de sa voix mais le premier regard échangé avec ce vieil ennemi n'allait rien cacher. Elle allait devoir s'y faire, c'était là tout l'importance de son nouveau rôle de "cheffe de famille" Corleonien. Donner l'exemple, ne serait-ce que pour son fils et son compagnon qui allaient surement la suivre dans l'antre du Bouillon. Alors elle tenta un sourire et s'avança, sabre et dague attachées à sa tunique de cuir. Prête au combat, prête pour les négociations. Archi-prête pour les choses sérieuses.

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Heribert
Métachronie, c'est le moment, pas le temps, il doit filer.


-Ne dite rien et écoutes bien le Blanc. Vonafred n'est pas le roi, il n'est qu'un sous fifre, c'est Leyah au pouvoir, le Louis contrairement à Asclépiade ne vaut même pas un écu, ni même une obole, un carat de ferraille à tout casser et encore je suis généreux. Le but de Leyah est simple piller, ce que les évènements nous ont prouvé, elle est subtil et maligne, elle donnerait des leçons à l'hydre de Lernes les doigts de pied en éventail. Avec toi à la tête, tu as la possibilité de rassembler la bourgogne contre cette menace. Mais l'armée de nécouche n'est pas au commande de la marionnette, mais aux commande de Leyah, c'est à elle qu'il faut s'attaquer, et dans une guerre on ne vise pas les bras, mais la tête, et c'est elle la tête. Elle a pillé la Bretagne, il y a déjà quelques temps et d'autre place, par la ruse. Tu as montré ses faiblesses de la Bourgogne et su mettre en place un pouvoir fort et comme Alexandre tout en douceur, ni vu, ni connu je t'embrouile, consolide le, renforce le, je reviendrai te donner d'autre stratégie, d'autre affaire, d'autre renseignement si ceci t'intéresse. Tu as fais un acte de Roy, mais ton siège est encore fragile et ne tient pas à grand chose. Allez c'est pas tout ça j'ai des cucurbitacées à dépoter, Tchussss et que le courage te soit bon. Au fait je ne suis jamais venu, tu ne sais pas qui je suis et je n'existe pas.

Et il repart, une cucurbitacée demande une application minutieuse très précises, pour le dépotage, et son calendrier végétal, c'est une priorité.
Fralis
Le brun n'avait pas connaissance de tous les torts et retors de cette histoire, mais il savait une chose, sa compagne en était. Et il la suivrait. Il n'était pas un mouton bête et méchant, simplement il ne pouvait se résigner à laisser partir au combat sans son soutien. La seule chose qui l'aurait fait rester en arrière aurait été de garder son fils, mais là encore il savait que le mioche trouverait un moyen d'intégrer l'armée et de donner son comptant de coups de dague.

C'était donc un groupe et non un chef seul qui entra. Un groupe familial certes, mais qui se composait de bras prêts à frapper. Ils s'étaient déjà entrainés, et il ne leur manquait maintenant plus qu'à faire leur preuves. Ils n'auraient pas de seconde chance, mais ils savaient aussi se montrer prudent les deux males importés à la famille Corleone.

La tatouée héla celui qui devait diriger les opérations, à l'intérieur même du bastion, tandis que les portes se fermaient.

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Isaure.beaumont
C’est sans couleur apparente que la Miramont – plus que Morvilliers en ces lieux – passa les portes du bastion. Si l’on pouvait lui reprocher bien des choses, sa loyauté, elle, était sans faille. Et c’était d’un pas décidé qu’elle avançait à la rencontre de ceux qui, à ses yeux, étaient les véritables souverains. Parfaitement apprêtée, la jeune fille jurait presque au milieu des soldats et mercenaires stationnés dans la cour. Ne sachant comment s’orienter, elle interpella un garde qui semblait être en faction avant de lui agiter la lettre d’Agnès sous le nez.

- Conduisez-moi jusqu’à Leurs Majestés. Et rapidement !

Elle ne sut jamais ce que le garde grogna, mais elle fut menée à bon port. Le garde s’effaça le temps d’annoncer son arrivée. Elle patienta.

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Eusaias
Quelques temps plus tard.


Le Balbuzard, sa famille et vassaux ainsi que les chevaliers de Bouillon étaient de retour en terre Bourguignonne. La Baronnie de Mâlain était toujours debout et les quelques serfs qui faisaient le guet sans doute pour un seigneur furent chasser. Ils étaient passés à Digoine et là aussi, la forteresse Blanc Combaz était encore debout, la guerre l’ayant épargnée.

L’acte I de la Fronde s’était achevé durant l’assaut suicidaire contre les osts royaux aux portes de Touraine. Chevaliers de Bouillon et Cavalier du Cœur Navré voyant que la fronde doit prendre du repos, tel l’empereur Constantin XI à la porte Saint Romain, chargèrent héroïquement les royalistes.

Puis se fut le temps des « Grand Moulins » ces géants qui tournent à tout vent, accueillirent les armées en leur ventre et plaines pendant que ceux qui se rendaient était massacrés par les chevaliers français sans doute avides de sang.

Si le sillon « aller » fut sanglant et obligea Vonafred à se retrancher dans les murailles d’Orléans pour ne pas être défait, le trajet retour fut plus calme.

En ce jour il retrouvait ce domaine, qu’il n’avait que trop peu exploité jusque là ou déjà il donnait ordres de redresser armures et confectionner d’autres armes. Ils avaient encore un peu de temps avant l’ouverture de l’acte II. Son regard balaya les gens autour de lui, ces braves qui l’avaient suivi à travers le domaine royal, terrorisant Champagne, Orléans, Alençon, Maine et Paris étaient encore là.


Mes braves, vous êtes ici chez vous. Mangez, buvez à vous en éclater la panse car bientôt nous devrons de nouveau voyager léger.
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Jusoor
Après toutes ces semaines de chevauchées plus ou moins animées, ponctuées de rencontres armées tout autant que de feux de camps qui avaient fini de faire de chacun d'entre eux des Frondeurs, la Bourgogne était retrouvée. Momentanément, mais retrouvée. Dans quel état, Jusoor l'ignorait encore. Quelques bruits lui étaient parvenus, effroyables et d'une bassesse inqualifiable. De fait, elle ne parvenait simplement pas à y croire et espérait que ce ne fut là que divagations ou propagande. Un Bourguignon n'était tout bonnement pas capable de faire couler le sang d'un autre Bourguignon. C'était ce qu'elle croyait en tous les cas pour ceux dont il était question.

Mes braves, vous êtes ici chez vous. Mangez, buvez à vous en éclater la panse car bientôt nous devrons de nouveau voyager léger.

La parole était sage, généreuse et en satisferait plus d'un. La Blanc-Combaz aînée promena un regard circulaire sur l'assemblée et une bouffée de fierté l'envahit, pour plusieurs raisons, mais elle ne l'exprimerait pas. A cette minute elle n'espérait qu'une chose, qui n'était ni parler, ni vins, ni mets... Elle interpella du regard la jeune Fanchon qui la rejoignit de son étrange démarche, à la fois traînante et empressée et lui souffla : Fanchon, fais monter un baquet d'eau chaude et rejoins moi. Sans attendre, Jusoor se détourna et prit la volée de marches qui menaient aux étages.

[Quelques minutes plus tard]

Seuls ses genoux fléchis, ses épaules laiteuses et son visage marmoréen émergeaient de la tiédeur liquide. Silencieuse, la Moineaute était toute à son environnement sonore, fascinant de vie : les clameurs des Frondeurs, les henissements provenant des écuries, parfois même le bruit de l'agitation des cuisines et plus lointaines, les plaintes du métal tordu et façonné, qui reverra le jour, métamorphosé, sur un champs de bataille. A son oreille, dominaient néanmoins les clapotis de l'eau provoqués par Fanchon qui assurait sa tache avec sérieux, tout aussi silencieuse qu'elle-même. Un climat de normalité donc, qui contrastait étrangement avec les habitudes prises et les évènements de ces dernières semaines. Instinctivement, les doigts de Ju se promenèrent sur son flanc et arrêtèrent leur course sur le fin gonflement cicatriciel qui resterait gravé. Souvenir de Vibraye.

Un cognement sourd à la porte arracha l'une à ses rêveries, l'autre à son application. Lachant un soupir Ju envoya Fanchon voir ce qu'il en était. Des murmures dont elle ne comprenait pas le sens lui parvinrent. Elle devina néanmoins au visage de Fanchon qui revenait que la nouvelle ne devait pas être bonne.


- Une missive pour vous M'dame. Paraît qu'c'est un homme en digne livrée qui l'a menée... avec les armes d'Bourgogne sur l'coche et tout...

L'incompréhension marqua fugacement les traits de la Blanc-Combaz et elle se saisit du vélin. Le cachet de cire fut sèchement brisé et le pli parcouru. Une moue indifférente flottait sur son visage quand sa main abandonna le vélin qui se coucha silencieusement sur le parquet.
Tentée de glisser un peu plus dans l'eau pour en reprendre là où elle avait été interrompue, elle ne put néanmoins se résoudre à laisser dans l'ignorance la jeune Fanchon, visiblement dévorée de curiosité.


Je suis attendue au Tribunal pour un procès que l'on m'intente, Fanchon, pour haute trahison. Voila tout.

Jusoor constata un léger pâlissement sur le visage de la jeune fille. Pour autant, elle se garda bien de la rassurer, la curiosité est un vilain défaut, la prochaine fois elle réfléchirait à deux fois... et puis elle-même ne s'inquiétait pas, elle ignorait les faits qui lui étaient reprochés, inutile donc de s'inquiéter avant l'heure.

Allons Fanchon, tu en étais à l'épaule...
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