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[RP] Pas fastoche de faire les poches !

Isleen
[Bretagne, aux portes de Vannes]

Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage…. question de point de vue, mais dites cela aux pieds de l’irlandaise et ils vous botteront les fesses en réponse et, cela même après avoir marché tout le long de la route. La rouquine, elle vous dira que oui le voyage fut sinon beau au moins mouvementé, la routine quoi. Vous me diriez «pourquoi n’a-t-elle pas pris une charette , un cheval ou tout autre moyen que ses pieds ? Elle aurait pu, effectivement, elle a essayé même, croyez que ce n’est pas par choix, que notre rousse a marché, ha ça non !

Elle et sa crinière de sorcière avaient bien tenté de persuader un paysan ou deux, de la prendre à l’arrière de leur charrette, mais cela avait finit soit en feu de joie sur lequel on voulait la cramer, soit, dans le meilleur des cas, en hurlements dans lesquels on l’envoyait au diable.
La rare fois ou elle avait été prise gentiment dans une charrette, l’imbécile l’avait emmené dans la direction opposée, comprenez fallait qu’il livre sa marchandise, et elle elle s’était endormie le long de la route sinon elle aurait vu qu’il ne prenait pas la bonne direction, du coup, elle avait du faire demi tour…à pied !

La vie est dure pour les rouquines irlandaises.

Autre solution après la demande non aboutie, l’emprunt. Celui d’une charrette avait été exclu, trop lente, trop facilement repérable, trop facilement rattrapable, elle aurait fini entre les quatre murs d’une geôle, sur un bucher...c’est fou cette proportion qu’on les gens de ce royaume à vouloir faire du méchoui de rousse. Bref, la charrette exclue. Restait le moyen de locomotion à quatre pattes...l'âne n’étant pas rapide, la rouquine avait opté pour le cheval....l’enprunt s’était passé sans soucis, mais quelques mètres plus loin, elle était sur les fesses devant un canasson qui se gaussait, si si je vous assure à la regarder comme ça, il se marrait de la voir par terre, couverte de poussière, et le séant endoloris. Elle avait abandonné provisoirement, un jour, elle montera sans tomber, en attendant, il ne lui était resté qu’une solution : la marche et l’utilisation de ses pieds.

Surement heureuse d’arriver en Bretagne, certainement pas heureuse d’avoir voyagé à pied. Néanmoins, les tracas de la route sont presque oubliés, elle est enfin arrivée à Vannes, les portes de de la ville se dressent majestueuses devant elle, enfin le sol breton, ses landes telles des petits bouts d'Irlande laissés là par ses ancêtres. Peut être remonterait-elle jusqu’à Rennes, elle y connaissait un peu de monde, y avait séjourné quelques temps à son arrivée dans ce royaume. Peut être...la question n’est pas là à présent, il faut entrer, se choisir le lieu ou passer la nuit. Une auberge ! Pour ce soir elle a les moyens de ce luxe, petite pensée de remerciement à l’ancien propriétaire de cette jolie bourse, tout ne va pas si mal dans la vie de notre cleptomane.
Encore tôt dans cette journée, elle a tout de même le temps de faire un tour dans les rues, sur le marché, peut être aurait-elle l’envie d’une jolie pomme, de… L’irlandaise s’arrête entre les portes de la ville, bloquant le passage bien involontairement à quelques charrettes voulant entrer, à ses cotés un garde qui se demande bien pourquoi cette folle ne continue pas d’avancer, alors qu’il lui fait signe qu’elle peut justement . Elle n’en a cure, elle a cru reconnaître une silhouette, et ce picotement au creux du ventre. Elle avance machinalement son regard porté au loin sur l’ombre impossible que ce soit celui auquel elle pense, le seul qui se soit dérobé à elle, ils ont prit des directions opposées, et pourtant ces fourmillements dans ses mains, tout son être semble l’avoir reconnu. Non elle a mal vu, elle est fatiguée c’est cela, le voyage, mais le doute...elle doit en être certaine.

Ní féidir é sin a....dò !*


Elle court en direction de la silhouette, elle doit savoir, étrangement ses pieds n’ont plus si mal…

(*ce n’est pas possible....lui !)

[Cheffe Aldraien
Merci de citer la source que vous empruntez dans votre récit. Bon jeu.]
Enzo.blackney
    - Oh Grand Duché de Bretagne. Je frôle ton sol pour mieux y cracher.


Non, il n'aime pas la Bretagne. Son allure félonne, son relief marqué, son climat extrêmement doux et ses précipitations plus fréquentes que partout ailleurs dans le Royaume de France. Il n'y a rien a envier à cette terre qu'il faut rattacher au Domaine Royal sans plus tarder et abattre les têtes fortes de ce Duché qui tente d'avoir l'indépendance qu'il ne devrait avoir. Ainsi est la pensée du jeune Blackney la même explication du pourquoi il n'aime pas les Angevins. À la limite, la seule indépendance pouvant être créer, selon lui, c'est dans le sud-ouest de la France ou le Roi n'a si peu d'impact que cela ne changerait rien, et ou les mœurs et coutume sont si différentes du reste du Royaume. Mais l'idée d'une grande autonomie est moins félonne pour le jeune royaliste qu'Enzo est. S'il ne savait pas que la grand-mère de son père avait été bretonne, sans doute qu'il n'aurait pas eu cette tolérance dans le bateau qu'ils avaient prit pour arriver jusqu'en Bretagne. Car pour le jeune homme, le souci avec la Bretagne c'est pas nécessairement son climat ou sa géographie, mais les bretons en tant que tels. Il en était venu même à se questionner à savoir s'il était traitre à la couronne de voyager ainsi avec des bretons malgré la paix qu'il y avait dans cette guerre contre le Ponant au moment du voyage. Toutefois, les quelques jours sur l'eau s'était bien passé, et malgré son air maussade ils étaient arriver en Bretagne sain et sauf.
Il ne restait plus qu'à quitter le Grand Duché pour retrouver l'air du vrai Royaume !

Alors oui. Il était là. Toujours aussi grand, toujours aussi condescendant, toujours aussi Enzo. Épée claquant contre ses harnois de jambe, main qu'il passe dans ses cheveux alors que son regard vert se pose sur les lieux qu'il découvrent. La brigandine a été voilé par le tabard des armoiries de sa famille. Oui, il a osé porté le tabard portant le blason familiale du Mont Saint-Michel. Et il en sourit narquoisement de se défi déraisonnable qu'il s'est mis en tête. Sans doute au grand désespoir de sa cousine et Audoin. Il avait mis ses bras d'armure, et près de son épée étaient noué une assez grosse bourses de cuir tandis que sa besace se retrouvait sur son flanc gauche, un peu caché par le tabard tombant. Ses yeux se fronça un instant comme si une question venait de lui passer la tête et il prit un peu agressivement le bras de Gabrielle.


- « Attention. Y'a de ces sales bretons qui te reluque cousine. »


Et de cracher au sol avec impudence. C'était inéluctable. Il détestait la Bretagne. Dire que plus tard, il allait devoir y revenir pour un mariage. Un mariage breton, à rencontré des bretons et devoir faire bonne apparence. S'il savait il vomirait peut-être juste à l'idée. Et de tenir le bras de sa cousine avec une envie soudaine de boire et casser des gueules de bretonnes. Sourire narquois qui revient se faufilé sur le visage du Blackney. C'est mal l'idée qui germe dans sa tête. Il le sait. Ça le trouble, un tremblement soudain vient démontré cette dualité qui commence à revenir dans sa tête. Puis de relâcher le bras de sa cousine, une main qui retourne se loger dans ses cheveux, et le cœur qui vient bondir plus fortement du au rythme cardiaque qui vient d'être augmenter. Sa réalité se déforme par le fantasme soudain qui vient d'apparaître dans l'esprit du jeune homme. La tendance opposition est installée. Dans les bas fonds de la Bretagne... il compte bien aller prouver sa supériorité. Même si c'est mal...Et que l'angoisse fait surface.

Mais pour l'instant il sont là. Et il a soif.


- « Trouvons nous une Auberge ! »


Ordre Enzesque. Court et dit avec détermination.
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© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Début Juin : Disparition d'Enzo -
Gabrielle_blackney
[De leurs ennemis, les sages apprennent bien des choses*]

Mais Enzo n'est pas trés sage. Gabrielle le regarde cracher au sol et soupire. Bretons ou pas, personne ne la reluque. Qui oserait alors qu’elle est accompagnée par deux hommes costauds et armés? C’est lui qu’on doit regarder avec l’idée imbécile d’arborer les armoiries normandes de la famille. Provocation idiote mais qui amuse cependant Gabrielle. On ne le changera pas.
La jeune femme n’a pas vraiment d’idées sur la région et ses habitants. Dans le bateau qui les a menés jusqu’ici, Enzo lui a expliqué pourquoi les bretons étaient des ennemis de la couronne. Elle n’a rien dit. Il n’y a rien à en dire. La politique n’est qu’histoire de pouvoir et d’argent. Et ce sont les pauvres gens qui souffrent. Mais elle ne le dira pas à son cousin, il ne comprendrait pas.

Donc les voilà en terres hostiles. Ce que Gabrielle trouve surtout hostile, c’est l’hydromel dont ils remplissent leurs tonneaux et dont ils ne sont pas avares en taverne, c’est bien trop doux et sirupeux. En l’instant donc, Gabrielle se dit qu’elle boirait bien une gorgée de Calvados; la Normandie n’est pas bien loin, avec un peu de chance, ça devrait se trouver sans trop de difficulté.

Il lui fait mal à lui serrer le bras comme ça. Elle se demande combien d’hématomes elle a à cause de cette manie qu’il a de s’accrocher à elle parfois. Elle s’apprête à lui demander de la lâcher quand il le fait tout seul. Elle le regarde tout en se frottant le bras. Elle ne sait pas bien ce qu’il a en tête mais il vient de passer à autre chose. L’esprit d’Enzo reste un mystère, quand on croit le saisir, il s’éloigne encore. Enfin, Gabrielle a mieux à faire que de tenter de comprendre les méandres tortueux de l’âme du jeune homme surtout qu’il vient de dire enfin une chose sensée.

Elle le regarde et lui sourit. Oui trouvons nous une auberge… avec autre chose que du chouchenn. Et en espérant que les bretons qui s’y trouveront les laissent boire en paix, et ne sentent pas offensés par l’arrogance bravache d’Enzo. Ou alors qu’ils lui cassent la gueule à lui, fier héritier normand mais qu’il la laisse tranquille elle. Quoique avec Audoin dans ses pas, qui tenterait quelque chose ?


*Aristophane

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Isleen
Surprise : État de quelqu'un qui est frappé par quelque chose d'inattendu,
Cadeau ou plaisir inattendu fait à quelqu'un .
*

Slalomant entre les passants qui s’évertuent à lui barrer le chemin de leurs hautes statures, la rouquine avance dans sa direction, ses jambes la portent aussi vite qu’elles le peuvent, elle vole presque, elle tente ne de pas le perdre dans la foule, peut être s’est-elle trompée, mais elle doit être sure, alors elle court, et puis, soudainement au détour de la bedaine d’un homme, elle l’aperçoit.

Uppercut en plein ventre, l’apparition lui fait cet effet là, la cloue sur place et éveille en elle, l’envie irrésistible de dérober quelque chose, tout, n’importe quoi, mais quelque chose. C’est bien lui, les sensations ne la trompent pas, le même visage, la même allure, ce même air supérieur, avec peu être un je ne sais quoi de défis. C’est l’homme qu’elle n’a pu voler, celui qui s’est dérobé à ses mains.

Rarement la rouquine n’a ressentie cela avec autant de violence, déjà dans le sud, les sensations avaient été fortes, mais aujourd’hui encore après tout ce temps, elles étaient peut être même plus virulentes du désir inassouvi. Elle veut y céder, aujourd’hui, ce soir, demain elle s’en donnera l’occasion coute que coute.

Passé le premier moment de surprise, la première réaction de la rouquine fut de se diriger vers lui, encore, de s’en rapprocher. Heureusement, l’homme est doué de raison, et la femme tout autant, elle réalise et pas trop tard qu’il n’est pas seul. Encore accompagné !

Rage du moment ! Les mêmes compagnons, la même femme, la même ombre dans les pattes…un garde du corps, un écuyer, un…empêcheur de voler en rond oui ! Il lui faudra trouvé un moyen de se débarrasser de l’homme pour avoir une chance d’arriver à ses fins, d’approcher de sa victime, oui mais comment ? Le tuer ? Non, trop radical pour elle, totalement disproportionné. L’assommer ? Oui, solution bien meilleur à défaut d’avoir les dragées de la mère Fuca à laisser glisser dans un verre de bière.

Isleen heureuse de ses réflexions réalise avec un temps de retard, que le groupe a repris de la distance, elle leur emboite donc le pas, veillant à rester assez loin pour ne pas se faire remarquer. Elle les suivra, enfin le suivra, les autres, pour le moment lui importe peu, et au moment venu, elle lui ferra les poches.


Si on m’avait dit…mo donn **

Elle murmure juste pour elle, un sourire, elle les suit, s’ils entrent dans une taverne, elle y entrera, s’ils vont dans une église, elle y entrera, elle ne le perdra plus de vu, elle ne le laissera pas se dérober encore ! Elle déballera sa surprise !


(*définition du Larousse / **mon brun )
Enzo.blackney
    « Une vie sans plaisir, c'est un long voyage sans auberge. »
    Démocrite


Et eux. Du moins lui et sans doute Gabrielle, ne savent pas qu’une rousse femme les poursuit. Poursuit est le mot, oui. Car elle était quand même à Dax ou Bayonne. Il ne sait plus. Et de toute façon, Enzo ne se rend même pas compte qu’elle est là, derrière eux. Pas trop loin, pas trop proche. Pourtant c’est un jeune homme prudent, normalement. Ayant été instructeur à la herse, il sait qu’il est toujours important de vérifier et s’assurer que les alentours sont calmes, et de douter quand même qu’ils le sont trop. Mais bon, il a Audoin et aussi arrogant peut-il être avec lui parfois, il lui fait confiance à l’ombre. Donc, pas besoin de s’assurer que ses arrières sont protégés. Les sinoples vont donc à la recherche d’un panneau indiquant une auberge. Les sourcils froncent légèrement quand il s’arrête devant une, regarde l’allure et finalement continue. Le Blackney est difficile en choix d’auberge. Il lui faut de la qualité, avec des repas décents et du bon alcool. Des chambres confortables, et le mieux avec alcôve voir encore mieux, une petite pièce en plus avec porte. Il ne trouvait pas toujours, mais cherchait souvent. Ainsi, il savait que son garde dormirait, et ne resterait pas de garde devant la porte à se reposer entre deux « surveillance ». Enzo s’en était rendu compte à force qu’Audoin ne restait rarement ou jamais dans la chambre non loin que le jeune homme pouvait bien lui payer. - C’était dans le contrat, loger nourrit etc. il a de la chance lui han ! – Bref. Donc vu qu’il était pas le genre de jeune homme à se ramener les femmes – sauf sa cousine – l’idée des alcôves, ou des chambres subjacentes avec possibilité de passé l’une à l’autre était une excellente solution pour garder son intimité. Sinon, il dormait à côté, sur un lit de camp. Ni plus ni moins. – Sachant que ça dépend toujours de l’humeur du Blackney

- « Ehm. »

Ses yeux se sont arrêtés sur une auberge moins rudimentaire, ressemblant de près au Oustau. Un sourire s’affiche alors sur le visage du jeune homme tandis qu’il passe une main dans ses cheveux s’interrompant de marcher. Il s’avance vers le bâtiment. Public. Parfait ! Il claque alors ses talons en se tournant vers Audoin et Gabrielle, le mantel se relevant dans le mouvement, juste assez pour fouetter le vide. De côté comme ça, face à au bâtiment – Breton – il aurait peut-être pu la voir la rousse. La reconnaître, ou seulement remarqué qu’il sont suivit. Ou juste il. Qu’en saurait-il. Après tout…ce n’est pas incohérent d’être suivit dans ce Grand Duché quand on porte les armoiries d’un Duché ennemi. Dans la logique du narrateur en tout cas. Donc, même si Enzo aurait remarqué la présence, il en aurait eu cure. Il ne porte pas son tabard pour que les jolies donzelles lui sautent dessus, mais surtout pour provoquer les bretons. Donc il en serait heureux qu’on le suivre presque… L’est bizarre le Blackney. – Et ça donnerait un peu de boulot à Audoin non ? – Donc, bref… ils les regardent tout les deux.

- « Ça me semble pas mal. Pas trop Breton. Gab. Quelques secondes de silence, il la détaille. Tu viens ? Sourire narquois où ça va peut-être te sembler trop cher ici…»

Rire rauque, et Enzo de se tourner et se diriger vers la porte. Il a faim, il a soif, et si sa cousine n’a pas assez d’écus, il lui prêtera sa couche. Ou pas. Une chose est sur, c’est que si elle a soif, il a de forte chance qu’elle suive, du moins c'est ce qu'il pense. Il a les écus, lui, pour lui payer quelques verres…Puis, s’adressant à Audoin avant de pénétrer à l’intérieur.

- « Tu as déjà gouté le chouchen Audoin ? Il paraît que c'est ignoble. Il en avait sur le bateau… Bref, viens. Je t’offre un verre… »

Bonne humeur ? Non, il s’excuse d’avance du fait qu’il va devoir être obligé de le suivre, durant leurs périple en Bretagne, de le suivre pour aller « s’amuser » avec des bretons. Il va se faire de la liquidité, comme on dit, mais plus tard.
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© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Début Juin : Disparition d'Enzo -
Audoin
[Je suis l'ombre de ton ombre tu es l'ombre de mon « aime »]*


Dès le début, il savait que ça puait. Dès le début, il savait l'affaire conclue. Depuis le premier instant de ce voyage, il savait que c'était une affaire de temps. Ils allaient avoir des ennuis.
Ils le savait depuis l'instant où cette foutue femelle avait réapparu dans leurs vies. Dans celle de son maître surtout.
Le jeune homme était autre quand la garce** était là.
Il n'avait pas encore compris l'utilité des femmes. Et surtout l'utilisation qu'on pouvait en faire. Il était bien jeune, et il se laissait posséder par son obsession au lieu de se contenter de la posséder, elle. Entre deux draps, elle faisait sans doute moins de manières.
Un jour, s'il osait, il faudrait qu'il ait une discussion sérieuse avec le jeune monsieur. Une femme, c'est un réceptacle. On s'en sert pour se détendre, et à l'occasion, surtout quand on a du bien ou un titre, de matrice.

Depuis le début, donc, il savait qu'ils allaient avoir des ennuis. Enzo était beaucoup plus facile à raisonner quand la cousine était absente.
Cette idée stupide et bravache du tabard normand pour commencer. Sans la présence de la donzelle, il aurait pu lui faire entendre raison. Mais devant elle, bien entendu, il voulait jouer les fiers à bras. Comme s'il avait besoin de cette mesquine provocation pour la séduire. Il avait une assez belle gueule pour pouvoir se passer de ça, pourtant. Des muscles, des yeux verts, la peau fine et l'allure altière convenant à son rang. Un tabard et une bagarre était la dernière chose dont il avait besoin pour mettre une garce dans son lit, Audoin le savait, aussi sur qu'il s'appelait Audoin.
Mais avec celle ci en présence, il y avait longtemps qu'il ne cherchait plus à raisonner le maitre. Inutile. Vain. Et perte de temps.

Au lieu de quoi, donc, il redoublait de vigilance.
Une auberge ? Fort bien. Le maître serait assis dos au mur, et sa chambre munie de deux sorties. Il se chargerait de négocier cela.
L'insouciant, lui, lui demandait s'il connaissait le chouchen. Amusé, il répliqua:


Infâme ? Non, monsieur, sucré et délicat. C'est un alcool fin que l'on peut servir en lieu et place de l'hypocras, je pense. Pour en trouver du bon, il faut trouver une bonne table. Celui que brassent les moins riches doit être infâme en effet. Mais qui est assez riche pour brasser un alcool à base de miel sinon les meilleures maisons?

Bien sur, lui, était plutôt habitué à de la bière ou du vin de table, mais il lui arrivait, à l'occasion, de s'offrir un bon verre, ou d'en chipper un aux cuisines du château lorsqu'ils séjournaient dans la famille d'Enzo. Un chose qu'il ne ferait plus avant longtemps, donc.

Dieu ! Pourvu qu'ils quittent la Bretagne assez vite!


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* -M-
** Féminin de "garçon" au moyen âge, sans la connotation péjorative que ce mot a maintenant.
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Isleen
"Là ou va le serpent, un Dieu le précède "
Klaus Wentz

Elle le suit à bonne distance, il s’arrête, elle s’arrête, un parfait accord, une danse qu’elle joue en solo, son partenaire inconscient de sa présence. Elle est telle une ombre qui glisse furtivement à sa suite, on n’y pense pas, on n’y songe pas, sauf à la voir devant soit, élancée et gracieuse dans le clair obscur des rayons solaires. Ce n’est point encore sa place pour le moment, elle espère même ne pas se trouver dans la lumière, l’ombre ne passerait alors pas inaperçue avec sa crinière rousse. Et puis a-t-on déjà vu une ombre dans la lumière ? Non, ce ne serait plus une ombre
Une ombre, une de plus accrochée aux basques du jeune noble, celle-ci n’est en rien protectrice comme la première, elle n’est pas non plus dangereuse, non, celle-ci convoite, désire juste ce qu’il possède, en soit aucun danger, elle prend et s’en va, suffit juste de se laisser faire.

"Tu te laisseras faire joli brun ? Tel un serpent roux, je te charmerais sans que tu le saches, sans que tu me vois…Aie confiance, crois en moi, que je puisse, glisser mes doigts…fais un somme, détend toi, pose toi sans méfiance, je suis là, aie confiance*…tu ne sentiras rien, une ombre sur toi, une apparition dans ton sommeil, je ne fais que passer, je ne serais que cela pour toi si tu ne résistes pas. "
Pensées inconscientes, désir irraisonné de l’irlandaise, un jour cela causera sa perte… ou pas.

Il la précède dans une auberge, elle sent le luxe, le haut standing, rien à voir avec les établissements qu’elle fréquente d’ordinaire, si elle se doutait au vu de sa mise, qu’il n’était pas du menu fretin, là elle en a la confirmation. Elle aurait pu aussi bien tomber sur le pecno du coin, ça ne l’aurait pas dérangée, elle aurait même préférée, plus simple. Cleptomane un jour, cleptomane toujours, hélas on ne choisi pas à qui on emprunte une valeur, à qui l’on dérobe dans le provisoire, qui dure souvent dans le temps , le choix s’impose de lui-même, et là le choix c’est porté depuis un bon moment déjà sur le brun. Alors oui cette auberge, en temps ordinaire, elle n’y aurait pas mis les pieds, elle n’aurait pas pu, mais là accrochée à sa ceinture, une belle bourse remplie d’écus lui ouvre les portes du sésame, sésame ouvre toi, ouvre toi à moi mais pas tout de suite, dans un instant seulement."

Elle attend un temps, se rapproche doucement, ôte de ses vêtements la poussière du voyage. Elle ne colle pas avec le cadre mais elle donnera le change, passera pour une excentrique, chose aisée lorsque l’on est étrangère.

Encapuchonnée pour la discrétion, elle entre à son tour. Du coin de l’œil, elle repère en entrant, son brun et sa troupe. Direction l’opposée, pas trop loin non plus, un flot de ses mèches rebelles sort de dessous son capuchon tandis qu’elle prend place dans un coin légèrement sombre.
Le tavernier enfin l’aubergiste s’approche l’air septique, on se méfie de l’étranger par ici, elle s’en souvient, un ou deux mots d’irlandais, une commande passée et payée, le propriétaire des lieux se défait de sa vilaine mine. C’est bien connu l’argent pourvu qu’on est la somme suffisante vous ouvre même les portes du paradis. Elle ôte sa capuche, dévoilant sa chevelure dans la semi pénombre protectrice ou elle se trouve.
Il ne lui reste plus qu’à attendre le moment pour agir, le bon moment tout en dégustant l’alcool local, ses onyx de temps à autre sur le brun.



(*petite interprétation du livre de la Jungle ^^)
Gabrielle_blackney
[Ma fierté est une trompeuse égide, je suis sans défense contre la douleur*]

Evidemment qu’elle vient. De l’alcool et son cousin, de quoi passer une bonne soirée.
Il doit être de bonne humeur puisqu’il invite Audoin à se joindre à eux. Gabrielle soupire. Audoin ne l’aime pas. Elle le sent. Bien sûr, il est toujours poli avec elle, il ne lui adresse la parole que par obligation et toujours de manière courtoise. Mais il ne l’aime pas. C’est évident, ses regards ne trompent pas. Elle, elle s’en fiche. Certes il l’agace à toujours être dans les pas d’Enzo mais elle lui accorde qu’il protège le joli corps de son cousin, et qu’il le fait bien.
Par contre, le chouchenn, un alcool fin et délicat ? Un alcool de donzelles oui, trop sucré… et traitre de surcroit, ça vous faisait perdre l’équilibre sans même vous saoûler.

Gabrielle regarde Enzo et lui sourit. Elle suivra et il le sait. Elle ne répond pas à sa question sur l’argent. Il paiera pour elle, ça aussi elle le sait. Elle ne répond plus à ses provocations, à ses sarcasmes, à ses piques. Ou alors juste par un sourire ou un regard. Désarmorcer les situations conflictuelles, c’est une règle essentielle avec Enzo. Ca n’est pas toujours facile. Mais là, Gabrielle le regarde faire le petit paon avec ses écus. Pour ce que ça lui importe à elle qu’il soit riche. Mais lui en est fier et en joue facilement. Ah oui, ça le flatte de pouvoir se payer les belles auberges et les bons alcool.

Qu’il fasse l’arrogant. Elle commence à le connaître. Il y a des moments où il fait moins le malin, où il la ravale son arrogance, des moment où il tombe le masque et l’armure. Oui, allongé dans un lit, il fait moins le petit coq, Enzo. Elle lui sourit donc et elle le suit dans l’auberge qu’il a choisit avec la même maniaquerie qu’à l’accoutumée.

Qu’il s‘amuse, elle ne lui enlèvera pas ce plaisir. Pas ce soir. Pas elle.


*Honoré de Balzac

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Enzo.blackney
Ils étaient donc rentré dans l'Auberge ou ils avaient prit le temps de s'installer à une table. Près du feu idéalement. Enzo aimait la chaleur qui se dégageait des foyer et aimait se perdre le regard dans les flammes. Le feu était attrayant, calme et chaque fois qu'il s'était retrouvé dans des situation désagréables ou troublantes il avait fixé le feu. Comme s'il y cherchait un peu des vagues qui se fracassent contre le Mont Saint-Michel dans la chaleur et les mouvements des flammes. Il lui manque ce Mont. D'ailleurs, il ne lui appartiendrait jamais. Il était destiné à être à Hélène. Là-même où est le mausolée de sa mère. S'il devait se sentir heureux d'être l'héritier du duché depuis la disparition de son aîné, seul le Mont avait une véritable signification pour le jeune Blackney. Il l'avait d'ailleurs défendu fut un temps, avec Rolan le sénéchal de son père. Ils avaient manœuvrer une tactique un peu plus jeune, tout aussi efficace avec l'expérience de la vieillesse. Mais Hélène était plus présente, faisait moins de bêtises - il parait - et prenait du temps pour le rocher. Ce qu'Enzo ne faisait pas. Après tout, ce n'était pas ce qu'on demandait de lui. Assis, les doigts du jeune homme pianotèrent un instant sur le bois de table, avant d'interpeller l'aubergiste.

- « Une tournée générale pour cette table. Chouchen pour lui, et autre chose pour la dame et moi. Fort si possible et pas trop sucré. »

Le Blackney avait parlé qu'en français, pour évité tout de même de mettre plus de tension qu'il devait en avoir.Et l'aubergiste avait simplement hocher la tête le regardant d'un certain air. Faut dire qu'avec le tabard il les attiraient ses regards. Et qui ne connaissaient pas le blason du Mont Saint-Michel ? Entre Bretagne et Normandie, tous savent que les bretons aimeraient bien avoir le Mont sous la gouverne du Grand Duché.

- « Il parait qu'il existe en ces terres une forêt mystérieuse. Brocéliande, je crois. Vous êtes au courant ? Vous y croyez ? »


Il parlait autant à Gabrielle et Audoin. Surtout pour faire la conversation dans l'attente des verres qui n'allaient sans doute pas tarder à arriver.

- « Pour moi, il n'y a qu'Aristote et Christos. Le reste ne sont que légendes. »

Enfance étrange, enfance de noble. Il s'était fermé aux contes et légendes de l'époque. Même les petites histoires à se raconter autour du feu, ou un héros a sauvé son peuple durant la guerre ne venait plus allumé la petite étincelle dans les yeux. Il y a de ça quelques temps, il avait fait des efforts pour sa cadette pour qui il racontait histoires par dessus histoires quand elle s'endormait pas. Souvent, elle finissait lové contre lui, sourire aux lèvres, et lui de s'endormir avec l'image du deuil. Tristement réel. La vie du jeune Blackney n'avait rien d'heureux. Pourtant, elle pourrait l'être s'il se laissait aller, et s'il le faisait son deuil. Enzo soupira, tandis que la commande arriva. Il déposa une petite bourses qu'il poussa vers l'aubergiste.

- « Assurez-vous que ces verres soient toujours plein. Et nous apporter de quoi manger. Il y a assez dans cette bourse. N'hésitez pas à compter, mais ça me vexerait. Le repas du jour suffira. »


Si Gabrielle voulait quelque chose, elle n'avait qu'à demandé. Il n'allait quand même pas lui proposé ou même demandé si elle voulait quelque chose en particulier. Pour ce qui est d'Audoin, Enzo le savait pas spécialement difficile. Du moins, si non il se plaignait jamais. Il tourna la tête vers lui, d'ailleurs.

- « Vous vous occuperez des chambres. Des, oui. Gabrielle ne dormira pas dehors. Ou ailleurs. Pour le reste je vous fait confiance pour avoir droit à une certaine intimité. Comme d'habitude.. »

Il prit une gorgée de son alcool, étirant un peu ses jambes regardant un peu l'assemblé. Bientôt, il allait devoir aller aux latrines lui.
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© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Début Juin : Disparition d'Enzo -
Audoin
[Dans la forêt de Brocéliande?]

Il s'était assis. Puisque le maître l'y invitait.
Il préférait en général rester debout, derrière ce dernier s'il n'était pas adossé au mur, tout près de lui, sinon.
Il but quand on le servit. Et sourit, aux questions culturelles de son maitre.


Les chevaliers de la Table Ronde cherchaient un objet sacré, Monseigneur. Et l'on raconte qu'Yvain, l'un des meilleurs, trouva ici l'aventure. Dans cette forêt que vous citez, il y a une fontaine merveilleuse, qui bouillonne bien qu'elle soit aussi froide que le marbre. Si vous prenez l'eau de la fontaine et que vous la renversez sur le perron, vous déclencherez un orage Monseigneur. On dit que cette fontaine est Fae.

Il sourit, et chercha encore au fond de sa mémoire. S'il y a une chose qu'Audoin aime, dans la vie, ce sont les histoires que l'on raconte le soir, autour du feu, lorsque trouvères ou troubadours se trouvent à la cour.

On dit aussi que c'est précisément là que l'Enchanteur Merlin rencontra la Fée Viviane.

Il but une gorgée de l'alcool doux que venait de déposer devant lui l'aubergiste. Il était fort probable que la cousine ne l'ait jamais entendu parler aussi longtemps.
Puis il hocha la tête et se leva pour rejoindre l'aubergiste au comptoir. Il avait à s'occuper des chambres, et il comptait bien les visiter – les deux – avant de se décider.

Il suivit l'homme. Nul doute que sa carrure devait suffire à indiquer qu'on ne devait pas essayer de la lui faire à l'envers. Et puis, il était habitué à en imposer. L'affaire fut donc rondement menée, et bientôt, deux chambres richement meublées attendaient son maître et la jeune femme.

Il revint s’asseoir à table, plusieurs minutes plus tard, et finit son verre.


Les chambres de Monseigneur et Madame seront prêtes dès que leur repas sera fini. Les bagages sont en train d'être montés.

Puis, d'un claquement sec des doigts, il indiqua que son verre devait être à nouveau rempli, et si possible de bière plutôt que de miel.
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Isleen
La patience est l’art de dissimuler son impatience. Mais le vrai secret de la patience est de trouver quelque chose à faire en attendant
adapté du principe de Zelinski.

Premier verre, rien. Deuxième verre, l’hombre quitte les lieux, enfin plus ou moins, l’aubergiste à sa suite, montée des marches, cela bouge, peut être sa chance, il ne reste plus que lui et la jeune femme. Oui, elle pourrait… elle pourrait faire semblant de lui tomber dessus, de buter dans une chaise ou n’importe autre chose et lui tomber dans les bras, glisser ses mains dans ses poches et lui dire au revoir tout aussitôt. Oui mais…

Attention. Il n’est pas seul, elle est là juste à ses cotés, elle le regarde, elle l’a verra faire, toute l’auberge la verra lui tomber dessus, et s’il se souci dans la foulée du contenu de ses poches, et bien en deux temps trois mouvements, c’est elle que l’on désignera du doigts, elle n’aura même pas le temps de prendre la poudre d’escampette, direction le cachot, et dans le pire des cas, ses jolies mains…

Tuer l’auberge entière ? Oui non son esprit déraisonne, nouveau verre, la rouquine descend le pichet à la vitesse d’un cheval au galop, elle s’ennuie de les regarder, elle s’ennuie à ne rien faire, elle le veut lui, du moins, elle veut ses poches, et les bougresses lui sont inaccessibles. Alors son esprit divague, essaye moult solutions plus loufoques les unes que les autres, dont certaines totalement irréalisables, les tuer tous en est une, pas qu’elle ne soit pas capable d’en tuer un ou deux, qui ne se méfierait pas de sa petite taille, mais tuer pour ça ! Il ne faut pas exagérer. Elle pourrait faire quelques tours de passe passe, mais au regard de l’établissement, elle doute que l’aubergiste accepte, et vu la jolie couleur feu qu’elle traine derrière elle, il ya fort a parié qu’avec un tel tour, elle y finisse au feu justement !

Irraisonnable, elle l’est totalement, elle aurait du ne pas le suivre, faire comme la dernière fois, prendre la direction opposée, passée son chemin, reconnaitre qu’elle ne puisse pas y avoir accès, y renoncer définitivement. Oui mais voilà, elle ne se contrôle pas, il a fallu qu’elle le revoit, pour ressentir à nouveau ce désir, ce besoin de glisser ses mains dans les recoins sombres qu’il porte sur lui, là ou lui seul pose les mains.

Enigme que tout cela, que ces sensations qu’elle ressent à sa vue, à la vue d’autres, de ce besoin, ce désir, fulgurant qui jailli, l’assaille, de mémoire d’irlandaise, il a toujours fait partie d’elle, et si ce n’est le cas, elle ne sait d’où il lui vient. Souvent, elle ne ressent rien alors elle travaille pour vivre, ou vole pour le besoin de sa cause, entrainement oblige. Mais parfois, comme avec lui…

Nouvelle gorgée, l’observation continue, et l’hombre revient. Soupire exaspérée d’Isleen, verre qui se vide complètement, elle va finir par craquer, ça oui elle va craquer et ça va mal se finir…assurément pour elle, mais ça pour le moment ça lui passe bien au dessus de la tête. Patiente, elle sait l’être, mais là, là elle l’a perd, ce jeu dure depuis trop longtemps, va-t-il bouger enfin ? Vont-ils enfin le laisser seul, qu’elle puisse agir ? Non ! toujours pas, on s’installe on discute, et elle…elle boit pour patienter. Mauvais très mauvais ça, ses gestes seront moins précis, moins doux et léger à se glisser dans ses jolis coins de tissus. Allez faites un effort.

Complètement vide voilà l’état de son pichet. Complètement pleine, voilà l’état de sa vessie. Un peu éméchée, voilà l’état de la rouquine. Quand aux autres, elle n’en sait rien, elle n’a d’yeux que pour lui, il est bien fait de sa personne et ça ce n’est pas pour lui déplaire, tout aussi jeune qu’elle, un peu plus, un peu moins, elle ne sait pas trop vu qu’elle ne sait pas ou elle se situe précisément sur l’échelle des âges. Mais ce n’est pas son corps, qui l’a fait vibrer, lui en tant qu’homme la laisse comme tous les autres totalement indifférente, à croire que celui qui la ferra vibrer physiquement n’est pas encore né ou si mais qu’elle n’a pas eu encore le bonheur de le croiser et qui sait de lui faire les poches, non ce qui l’attire comme un aimant chez ce jeune noble, se sont ses poches, plus que chez n’importe qui d’autres, elle veut y glisser les mains.

Et puis zut ! Il ne bougera pas plus, elle peut le laisser là il ne disparaitra pas, et si oui, elle sait ou, à l’étage, il est pas difficile de savoir ce qu’a été faire son ombre tout à l’heure à l’étage. Définitivement, elle a perdu patience, il faut qu’elle bouge, de toute manière sa vessie lui crie de bouger si elle ne veut avoir l’air ridicule dans cinq minutes, aussitôt pensé, aussitôt agit. La rouquine lève son séant de son siège, au passage elle ne profite pour faire sa commande, le voyage se fait sentir, son ventre commence à crier famine. Le plat du jour, un nouveau pichet et une petite petite chambre pour la nuit, le tout payable d’avance. Pourquoi la demande de l’étonne même pas hein ? Un soupire d’exaspération, la rouquine entame grandement sa bourse, mais peu lui importe, on ne part pas avec son argent dans l’autre monde, alors autant le dépenser ! Ceci fait, la petiote va ou la reine va seule ou presque, peu de temps plus loin, la vessie libérer la rouquine ouvre l’instant d’après la porte de ce petit coin, sur l’air libre de la cours…

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Gabrielle_blackney
Oui, Gabrielle a suivi. Et elle est là, assise avec Enzo et Audoin. Le cousin et son garde. Enzo semble avoir pris les choses en main et décider de tout, du contenu des verres à la disposition des chambres. Gabrielle ne dit rien, elle le laisse faire, elle le laisse organiser, commander, payer. Elle l’observe.
Au moins connait-il ses goûts en matière d’alcool. Presque les mêmes que les siens, voilà au moins un point sur lequel ils se retrouvent.
Et cette nuit, elle dormira dans le luxe semble-t-il. S’il l’a décidé, qu’il en soit ainsi.
Il est bavard ce soir, Enzo. Et Audoin aussi. Alors elle se tait et elle écoute. Elle irait bien la voir cette forêt elle. Et allez savoir si la légende ne dit pas vrai, on ne peut jamais vraiment savoir avec ces histoires. Il y a sûrement un peu de vrai et beaucoup de fantaisies rajoutées pour impressionner les petits enfants. Comme la religion. Bien sûr qu’Aristote existe, Gabrielle n’a aucun doute sur le sujet, mais les hommes ont bâti un empire de croyances autour de ça pour asseoir l’autorité de quelques uns et dominer la masse des autres. De ça aussi, elle est sûre.
Elle sourit en écoutant Audoin. Ca lui rappelle les veillées de son enfance.
Pour une fois, Gabrielle est un peu fatiguée. Le voyage sûrement. Un peu de lassitude aussi.
Elle a envie de calme et de solitude. Alors elle boit tranquillement, l’esprit un peu ailleurs, pas très attentive à ce qui se passe autour d’elle, elle ne fait pas attention aux gens.

J’ai du mal à imaginer ton père te raconter les histoires de la fée Viviane. C’est dommage, c’est une jolie histoire. Elle a fait de Merlin son amant éternel… Tout n’est pas si mal en Bretagne. Ils ont de belles légendes. Mais leur alcool est imbuvable ! Pourtant, je peux presque tout endurer dans ce domaine.

Gabrielle regarde Enzo et ses armoiries.

Tu n’as pas peur de t’attirer des ennuis avec ça ?

Et elle vide son verre tout en souriant. C’est pas si mal la Bretagne, finalement. Mais jusqu'à quand?

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Enzo.blackney
- « Quels ennuis veux-tu que j'aille Gabrielle ? Audoin est là. Et je sais me défendre sinon. Sur ce. Finis les histoires ! Je vais aux latrines avant le repas. Ceci dit. Parfait pour les chambres, Audoin. Et pour la petite histoire aussi. On ira peut-être la visiter cette forêt un jour. Pour voir. Non ? »

Le Blackney haussa ensuite les épaules, ne s'attendant pas vraiment à avoir une réponse. Vidant son verre d'un trait, il secoua un peu la tête avant de se lever, bougeant ses jambes, comme pour se dégourdir, alors qu'il était assis depuis peu. Mais ça à des désavantages d'être grand, on a pas toujours la place nécessaire pour mettre ses jambes trop grande, et ça peut devenir rapidement inconfortable. Enzo bouge donc un peu les jambes, replaçant son mantel par la même occasion. Une main se glisse dans sa chevelure brune, par habitude. Geste devenu un tic nerveux avec les années. Son regard se pose sur la salle un instant, puis prit soin de faire le tour de la table, profitant d'un geste pour passer ses doigts sur l'épaule de Gabrielle. Quelques secondes à peine, voulant plus narguer qu'autre chose. Il n'avait plus rien à penser, et le Blackney en était bien heureux. Il se dirigea donc vers la cours, tranquillement. Incertain à savoir si Audoin le suivrait, vu le port de son tabard, ou bien lui laisserait le droit à sa pudeur et ne suivrait pas. Peu importe. Il devait absolument aller aux latrines maintenant.

Il s'y dirigea donc, sauf que ces dernières était utilisé. Soupir. Son regard se posa à droite et à gauche. Personne. Petit sourire. Enzo alla dans un recoin, ou ne le verrai pas trop à part si on regarde vraiment, puis ne se gêna pas du tout pour faire sa petite affaire. S'il était pudique, là ce n'était pas pareil. Un homme à bien besoin de vider sa vessie parfois, et quand on voyage, on n’a pas le temps de se trouver des latrines. Et ça nourrit les herbes ! Donc, franchement, pour ça, le Blackney n'avait aucune pudeur. Tant qu'on venait pas s’installer à côté de lui. Sifflotant presque, il entendit la petite porte des latrines s’ouvrir non loin de lui et s'en foutait. Il n'en avait plus besoin, vu qu'il s'était trouver un coin parfait pour pisser.

Et personne n’allait venir le déranger. Si ?

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© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Début Juin : Disparition d'Enzo -
Isleen
[Et elle vient le déranger forcément...]

Elle sort des latrines et sur la cour : personne. Etrange, elle était presque certaine l’instant d’avant qu’on voulait prendre sa place, se serait-elle trompée ou la personne aurait-elle renoncée ? Non quand le besoin est là et que l’on vient jusqu’ici, on ne renonce pas, on attend ou on se trouve un coin ! Et la rouquine est terriblement curieuse, qui a bien pu venir l’embêter ici, à ce moment précis, moment ou le besoin de solitude est le plus important ? Hein qui est l’enquiquineur qui a failli lui couper la chique ?

Un tour de cours du regard, elle cherche l’importun, histoire de lui rendre la politesse, l’irlandaise est un brin revanchard. L’irlandaise est surtout un brin de mauvais poil, de voir les poches tant désirées hors de sa portée, alors le gêneur allait en prendre pour son grade, quelqu'il soit.

Elle le cherche, elle le trouve.

"Oui, oui oui !" Même de dos, elle le reconnaît lui et les sensations qui lui picotent le ventre, c’est terrible de ressentir ça, de se sentir attirée ainsi. Pourquoi a-t-elle à ce point l’envie, pourquoi sa pulsion prend t-elle de telle proportion avec cet homme ? C’est un mystère qu’elle ne s’explique pas. Un mystère qu’elle laisse de coté, tout à sa jubilation de le voir là seul, sans cet homme qui le suit telle son ombre, de le voir là, dans cette cour, sans personne autour excepté elle. Vive les besoins primaires qui l’amène à elle, "yaouuuuuu". La joie est purement intérieure, tout juste se voit-il dans ses onyx, et encore il faudrait être hibou, chouette, animal nocturne en somme pour y voir l’éclat de jubilation, car l’irlandaise se contient, elle contient le pas de danse qu’elle réaliserait bien sous l’emprise de la légère ivresse qui la tient, de cette possibilité d’agir qu’elle attendait désespérément.

Elle ne réfléchi pas la puce, elle est attirée par lui, elle ne peut y résister, c’est puissant, telle l’attraction de la terre sur la pomme ou inévitablement le globe sucré tombe au sol, immanquablement ses mains sont attirées par ses poches. Elle seule subit les affres de l’animal attraction, lui tel la terre reste impassible, tout comme elle il ne sait ce qu’il fait subir.

Sa pulsion prend le dessus ou presque, tout juste garde-t-elle un minimum de contrôle de son esprit, elle s’avance vers lui, il est grand, très grand, beaucoup trop grand, jamais elle ne s’est sentie si petite et il n’est que de dos ! Elle s’avance encore, ne se dissimule pas, il a forcément entendu la porte. Ses onyx ne quittent pas son dos. Arrivée à sa portée, juste derrière lui, elle se campe sur ses petits petons, et rend la politesse à ce géant dont les poches sont un appel vibrant à ses mimines.


Un cou’p d’main peut être ?

Les mots sortent, jaillissent audacieusement, sans réflexion aucune, du Isleen tout crachée, elle cause avant de réfléchir, avant d’agir. Bien sur elle aurait pu se glisser derrière lui et laisser ses mains agir, oui mais non, la rouquine ne fait jamais ce qu’on attend réellement d’elle, ou plutôt ce qu’on pourrait attendre de quelqu’un comme elle, normal, c’est Isleen...

*Moi, bien sur !
Enzo.blackney
    - Eh oui, forcément !


Il pissait.

Ça n'avait rien de glamour, ni de très intéressant. Il y a des choses qu'il faut faire dans la vie, qui est une obligation, bien uriner en faisait parti. Malheureusement ou heureusement, tout dépendant. Le voyage à cheval avait appuyé sur sa vessie, et maintenant il ne pouvait plus enduré d'attendre, surtout qu'il venait de boire, en plus. Retenant les braies d'une main et de l'autre... bref, il se soulageait tranquillement quand une voix derrière lui le fit sursauter. Sur ses gardes, le Blackney se retourna d'un coup, laissant aller son urine directement sur la jeune femme qui venait d'interrompre son moment de tranquillité. Voyons ! Qui ose déranger un honnête homme qui nourrit l'herbe ! - Bon d'accord, on passe sur l'honnêteté d'Enzo - Mais tout de même. Faut pas être un peu timbré pour venir brisé ce moment, et surtout... la pudeur quoi ! Enzo était donc là, urinant sur la rousse, étonné, hésitant entre être méprisant, crier le nom de Audoin ou bien avoir la grosse honte. Il a beau être odieux le jeune homme, il y a certaine situation où la pudeur passe en premier, et ce genre de situation, pouvant être drôle vu par certains, en fait parti. On ne pisse pas sur quelqu'un tous les jours. Par chance ! Un coup de main ? Pourquoi ? Pour ?... Le Blackney fronça les sourcils, se retournant directement, secouant un petit coup et rattachant ses braies le plus rapidement possible avant de se retourner vers la rousse.


- « Ça ne va pas vous ! Me donner un coup de main pour... ! J'ai juste besoin de la mienne de main pour ça. »


Offusqué ? Un peu. Surtout très mal-à-l'aise. Qu'il lui est uriner dessus, ça le Blackney s'en fiche, elle n'avait qu'à pas venir le déranger. Toutefois, qu'elle soit venu le déranger à un moment pareil, et qu'elle est vu, potentiellement son anatomie, ça... c'est autre chose. Le pire, c'est que c'était une inconnue. Il la dévierge du regard, une pointe de mépris ressortant de ses yeux mains. Le jeune homme croise alors les bras sur son torse, hésitant réellement à viré la rouquine de sa vision à coup de Audoin, qui, il le sait, viendrait sans doute s'il l'appellerait. Toutefois, ça ferait vraiment très mauvais genre. Alors il la toise comme une vulgaire catin. Il remarque bien qu'elle n'est pas de son monde, mais ne dis rien. Que fait-elle dans un lieu comme celui là ? Elle n'avait même pas l'air d'une bourgeoise ! Mais bon, après tout... il avait pas très l'air noble, lui à se soulager comme ça sur l'herbe quelques minutes plus tôt. Et puis, il était en Bretagne, entre ça ou cracher au sol à chaque mot breton... Non, franchement, il fallait être honoré de ce partage naturel qu'Enzo venait de faire à cette si charmante Bretagne qu'il détestait. Vraiment. Mais bref, retournant a l'essentiel. La rousse. C'est qu'en plus elle avait un accent étrange !

- « Ça vous arrive souvent dites-moi ? »

Toujours sur le même ton énervé.

- « Gast ! *»


Oui. Tellement énervé, que le Blackney jurait en breton. Le seul mot breton qu'il connaissait d'ailleurs. Franchement, la situation était tellement étrange que le jeune homme savait absolument pas quoi faire.

- « J'ai pas besoin de catin. Et surtout pas une rousse ! »

Il décroise alors ses bras, la toise de nouveau et se déplace un peu, dans le but de la contourner. C'est qu'il va pas rester là à la regarder. Puis bon, à force il est vraiment mal-à-l'aise le Blackney. Limite traumatisé, et il n'a qu'une envie, c'est de retrouver Gabrielle. Pour lui raconter ça ? Pas certain..., mais de finir cul sec son verre, ça c'était certain. La Bretagne garde des gens vraiment étranges entre ses frontières !

* C'est m*rde je crois.
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© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Début Juin : Disparition d'Enzo -
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