Huon.de.cysoing
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Ouvert à tous - Le 07 avril 1460
Du travail, encore et toujours du travail... Montgommery avait bien l'intention de le tuer à la tâche, c'était évident et personne ne pouvait plus en douter. Les hommages des nobles ne pouvaient plus attendre alors il fallait organiser le tout et fissa .. tralala.
Alors qu'Alençon signait les courriers d'invitation qu'un page avait préparé, Huon avait la lourde tâche de préparer les lieux et les mets. D'un autre côté, si on voulait éviter la répétition de l'odieuse tentative d'empoisonnement de la dernière cérémonie, mieux valait un peu plus de travail qu'une saignée quasi quotidienne pendant quinze jours. C'est qu'il était douillet le jeune homme.
D'ailleurs en parlant de lui, le voilà qui inspectait les travaux finis car tout homme qu'il était, il avait forcément déléguer le travail. Si Ondinette avait en charge la gestion des victuailles, Gasparine devait quand à elle organiser le nettoyage des lieux, un nettoyage de printemps, forcément. La première avait les joues rosis par les vapeurs d'alcool ingurgités alors qu'il fallait gouter pour la sixième fois un vin pour le choisir plutôt qu'un autre et la seconde les avaient rouges car astiquer, c'est bien connu, est une tache ardue. Et Huon me direz-vous ? Et bien il trônait sur une chaise en vociférant quelques corrections de dernières minutes. Une tapisserie à tendre plus encore, un vase à remplir des premières fleurs champêtres, un banc à décaler vers la droite pour ne pas gêner le passage. Finalement, le poursuivant avait peut-être la part belle, une habitude naissante dans l'organisation de cérémonies. S'il pouvait faire celles de la Cour, il pourrait faire celle des nobles d'Alençon. Comme le dit le célèbre adage, ce qu'Huon veut, Huon peut.
Les portes allaient s'ouvrir au son d'un joueur de vièle installé à côté de la porte, à droite pour être précis alors que se trouvait de chaque côté de l'huis deux gardes munis de hallebardes et ce pour préserver la quiétude de l'instant. Si la population pouvait venir assister à l'événement, il n'était pas question pour autant de transformer les hommages en foire à la saucisse, fut-ce une idée brillante pour réveiller les habitudes.
Mais revenons-en à nos moutons, ou plutôt à leur laine qui avait été tissée pour confectionner les tapisseries venues de Loire ou de Flandres et qui représentaient chasses, banquet et même, c'était osé, une scène d'agriculture. Cependant, soucieux de la bonne ambiance, Huon l'avait fait mettre dans un coin. Face à la porte le trône ducal de Shynai, à côté un cathèdre un peu plus simple mais bien loin de l'austérité cléricale pour son épouse.
Et pour le moment, sept personnes présentes, les deux gardes, le joueur de vièle, Huon, Ondinette et Gasparine qui se trouvaient en retrait du dernier pour agir au moindre appel et enfin le fils de la préposée à l'alcool qui travaillait également au château et avait été désigné avec les deux femmes pour installer les bonnes choses sur un plateau et ses tréteaux aussitôt le dernier serment entendu.
En attendant, le ballet pouvait commencer.
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