Emeline.
Grandir dans un couvent n'avait rien de passionnant pour la gamine, les couvents comparés aux croyances populaires n'abritaient pas autant d'enfants que cela, ils en avaient même très peu. D'abord au couvent d'Argentan elle avait terminée sa retraite pseudo spirituelle quelque part dans le royaume. Revenons-en à la gamine âgée d'une petite quinzaine d'années. Ses cheveux longs flottant dans son dos comme une vague caressant l'océan, bruns aux reflets roux et toujours une mèche qu'elle glisse derrière son oreille comme pour ce rassurer de sa nouvelle liberté retrouvée. Ses yeux bleus donnaient à son visage un brin de malice et une touche de douceur. Emeline était son prénom, banal sans aucun doute et tâchant cette âme qui n'avait rien demandée à personne. Ce n'était pas sa faute à elle si son père avait couché avec sa nourrice, pourtant elle en paya le prix de sa naissance à aujourd'hui premier jour de sa nouvelle vie dans ce Royaume. Emeline était assez timide, un peu gauche, innocente surtout, ou pas bien née à voir.
Pour LE grand jour, elle avait décidée de porter une robe azure et sable, légèrement ouverte sur sa poitrine qu'elle cachait du mieux que possible, un médaillon en or caressait sa peau de jeune femme pour disparaitre entre les deux lobes de chair soigneusement cachée aux voyeurs. Sortant du couvent donc, où elle avait passé sa vie la Donzelle entra dans une carriole et fut déposée là où le chauffeur décida de le faire à savoir Paris.
Paris lorsqu'on connait cette ville devait être merveilleusement belle, attirante, donner envie à tous d'y vivre, d'y évoluer et de s'y installer pour devenir célèbre et ce genre de choses ! Pour Emeline ce lieu était effrayant, il y avait des gens partout, un vacarme à retourner un mort et autant d'enfants du Très-Haut que d'échoppes en tout genre. Ne pas rester ici, fuir, ce cacher, voir même quitter cet endroit. Poussée par la foule, fuyant les marauds, la gamine termina sa route dans un lieu étrange. En hauteur un panneau indiquait : Galeries LaFayotte de Paris.
Regardant le lieu énorme comparé au couvent, elle mordilla ses lèvres innocentes et fut parcourt d'un frisson d'angoisse. Puis en bonne femme qu'elle était, ses yeux furent attirés par une boutique dans le coin ou divers tissus étaient exposés dans le but d'être vendu. Emeline n'était pas riche, ni noble, mais sa famille si et bien que celle-ci l'avait envoyée au couvent, ils ont eu la gentillesse de lui envoyer quelques écus pour sa sortie le jour même de ses quinze ans, aujourd'hui en somme. Le souci c'est que les écus, il n'y en avait pas d'où elle venait et elle n'avait aucune idée de la valeur de l'argent. Soupir d'abandon prête à continuer sa route, rabaissant les épaules, elle se résigna un instant avant d'hésiter et finir par fixer le tissu qui l'appelait.
Doute, puis l'envie fut plus forte, elle toucha, tria, passa ses doigts sur la soie, puis le velours, adorait la mousseline et sourit au contact de la laine. Mais un souci resta, l'argent... Comment cela fonctionnait ? Comment savoir si le prix demandé était correct ? Ne voulant pas décevoir sa famille, elle devait trouver de l'aide ! Regardant dans la foule, elle jugea les gens espérant trouver une âme charitable. Oh, elle trouva bien un homme, mais pas sûr qu'il soit vraiment charitable pour le coup. Il devait avoir dix-sept ans peut-être dix-huit, plus grand, plus fort aussi sans doute et l'air de ne pas franchement vouloir être dérangé, mais vu son apparence il était de bonne famille donc devait savoir comment procéder aux payements de tissu sans ce faire avoir ou être dépouillée de tout en quelques minutes.
Timidement elle s'approcha de lui, enlaçant entre ses bras : ''Neige'' son lapereau seul et unique ami du couvent. Voix fluette, sourire à faire tomber un moine et pourtant innocent elle s'adressa à l'inconnu : J'ai nommée Enzo.
Navrée de vous importuner Sir. Auriez-vous la bonté d'apporter votre aide à une damoiselle ? Elle aurait dû rajouter en détresse, mais ne voulant pas paraitre trop paumée, Emeline le regarda de ses deux azures et d'un doigt timidement remis en place sa mèche de cheveux.
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Pour LE grand jour, elle avait décidée de porter une robe azure et sable, légèrement ouverte sur sa poitrine qu'elle cachait du mieux que possible, un médaillon en or caressait sa peau de jeune femme pour disparaitre entre les deux lobes de chair soigneusement cachée aux voyeurs. Sortant du couvent donc, où elle avait passé sa vie la Donzelle entra dans une carriole et fut déposée là où le chauffeur décida de le faire à savoir Paris.
Paris lorsqu'on connait cette ville devait être merveilleusement belle, attirante, donner envie à tous d'y vivre, d'y évoluer et de s'y installer pour devenir célèbre et ce genre de choses ! Pour Emeline ce lieu était effrayant, il y avait des gens partout, un vacarme à retourner un mort et autant d'enfants du Très-Haut que d'échoppes en tout genre. Ne pas rester ici, fuir, ce cacher, voir même quitter cet endroit. Poussée par la foule, fuyant les marauds, la gamine termina sa route dans un lieu étrange. En hauteur un panneau indiquait : Galeries LaFayotte de Paris.
Regardant le lieu énorme comparé au couvent, elle mordilla ses lèvres innocentes et fut parcourt d'un frisson d'angoisse. Puis en bonne femme qu'elle était, ses yeux furent attirés par une boutique dans le coin ou divers tissus étaient exposés dans le but d'être vendu. Emeline n'était pas riche, ni noble, mais sa famille si et bien que celle-ci l'avait envoyée au couvent, ils ont eu la gentillesse de lui envoyer quelques écus pour sa sortie le jour même de ses quinze ans, aujourd'hui en somme. Le souci c'est que les écus, il n'y en avait pas d'où elle venait et elle n'avait aucune idée de la valeur de l'argent. Soupir d'abandon prête à continuer sa route, rabaissant les épaules, elle se résigna un instant avant d'hésiter et finir par fixer le tissu qui l'appelait.
Doute, puis l'envie fut plus forte, elle toucha, tria, passa ses doigts sur la soie, puis le velours, adorait la mousseline et sourit au contact de la laine. Mais un souci resta, l'argent... Comment cela fonctionnait ? Comment savoir si le prix demandé était correct ? Ne voulant pas décevoir sa famille, elle devait trouver de l'aide ! Regardant dans la foule, elle jugea les gens espérant trouver une âme charitable. Oh, elle trouva bien un homme, mais pas sûr qu'il soit vraiment charitable pour le coup. Il devait avoir dix-sept ans peut-être dix-huit, plus grand, plus fort aussi sans doute et l'air de ne pas franchement vouloir être dérangé, mais vu son apparence il était de bonne famille donc devait savoir comment procéder aux payements de tissu sans ce faire avoir ou être dépouillée de tout en quelques minutes.
Timidement elle s'approcha de lui, enlaçant entre ses bras : ''Neige'' son lapereau seul et unique ami du couvent. Voix fluette, sourire à faire tomber un moine et pourtant innocent elle s'adressa à l'inconnu : J'ai nommée Enzo.
Navrée de vous importuner Sir. Auriez-vous la bonté d'apporter votre aide à une damoiselle ? Elle aurait dû rajouter en détresse, mais ne voulant pas paraitre trop paumée, Emeline le regarda de ses deux azures et d'un doigt timidement remis en place sa mèche de cheveux.
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