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[RP FERME] Quand la Confiance...devient un pélerinage.

Vahanian
    La réalité finit toujours par nous rattraper. Ce qui n’est pas forcément le cas de la sociabilité.




Attitude à laquelle il ne s’attendait pas. Parfois, les femmes peuvent encore le surprendre sur des petites choses. Une main qui lui effleure la joue, caresse légère telle une brise qui souffle sur la surface d’un lac. L’effet est étrange. S’il avait un jour eu une mère, se serait-il sûrement senti redevenir enfant face à ce geste simple aux contours maternels. Mais là, l’effet reste indéfinissable. Une fois de plus. Et puis les lèvres de la Blonde s’avancent pour s’arrêter près de son oreille. Elle veut bien. La question n’était donc pas si terrible. Elle n’a pas eu l’air d’y réfléchir beaucoup. Le terme « ami » ne l’a pas même choquée. Tant mieux. Et soudain une minuscule touche de douceur dans son cou. Depuis combien de temps une femme ne l’a-t-elle pas embrassé à cet endroit ? Il aurait pu dire une éternité. Mais à bien y réfléchir, ça n’était pas tout à fait le cas. Claire, dont il n’avait à ce jour aucune nouvelle, Claire y était allée. Ah, souvenirs des sens. Ils sont parfois plus aiguisés que les souvenirs cérébraux.

Vahanian, qui pour ce soir s’appelle « François », met donc un tout petit peu plus de temps que sa voisine à sortir de la bulle bienfaitrice de calme. Mais le tavernier qui apporte une bouteille rompt là tout le charme. Un clignement de paupière plus tard, le brun retrouve la salle, les gens, le bruit, les odeurs infâmes. Encore un temps d’adaptation et puis il réalise tout à fait. On leur a offert une bouteille. Pour sûr qu’ils vont l’accepter. Le Berrichon n’est pas du genre à refuser tel présent. Mais il n’est pas non plus du genre à considérer que cela l’engage à quoi que ce soit envers son généreux donateur. D’ailleurs qui est donc cette… femme ? L’a-t-il connu jadis ? Si c’est le cas, là, comme ça, elle ne lui dit absolument rien. D’ailleurs est-ce vraiment une femme ? Il plisse les yeux dans sa direction. Un homme ? Pourquoi leur offrir cela ? Le brun se fait méfiant. Toute douceur envolée. Il en redevient le bougon, le chiant, le grossier, le rustre, le tout ce que vous voulez. Ou plutôt le tout ce qu’on prétend qu’il est.

Il tourne ses iris vers Eliane qui le regarde également. Et sans être doué d’une perspicacité extraordinaire, d’un sens logique particulièrement aiguisé ni sans s’adonner à la sorcellerie pour lire dans les pensées, il devine qu’elle se pose somme toute la même question. « Quoi qu’on fait ? » Et c’est là une excellente question. Il zyeutte encore l’inconnue qu’il range finalement mentalement dans la catégorie des femmes. Il regarde Eliane. Et puis, après tout pourquoi se poser des questions encore ? Il se lève promptement, assuré et se dirige vers l’offreuse de bouteille, replaçant ses cheveux d’un coup de main expert, au passage.

Il évite le chenapan qui tente de lui piquer sa bourse en feintant le fracassement accidentel contre lui. Et arrive finalement à la table visée. L’air peu commode, comme à chaque fois qu’il parle à quelqu’un qu’il ne connaît pas, il dévisage, de bas en haut, de haut en bas. Un coup d’œil à la Blonde. Non, il n’est pas là pour faire esclandre. Il n’est pas là pour se battre pour rien. Il n’est pas là pour séduire. Il n’est pas là pour mettre une brune dans son lit. Il n’est plus là pour ça depuis un moment. Il n’est pas là non plus pour se faire virer de taverne sans sommation. Il dirige de nouveau ses billes marron sur la brune.

- M’ci pour la bouteille.

Voilà, finalement, tout est dit. Point. En fait, il n’a même pas envie de savoir le pourquoi du comment. Il s’en fout. Si elle a de l’argent à claquer pour rien après tout. C’est son problème. Non ? Déjà, il tourne les talons. Qu’on le regarde, qu’on les regarde, qu’on pense sur eux, qu’on dise sur eux. Il s’en moque. Ou comme il dit souvent, il s’en cogne. Mais ils ne sont pas là pour servir de bête de foire ou de sujets d’exposition, disponibles pour quelque étude ou quelque étrange perversité. Du moins n’est-ce pas ainsi qu’il voit sa soirée. Alors quoi, partir ? Déjà ? Encore ? Il regarde la Blonde, en quête d’une réaction, d’une parole, d’une décision, d’une indication d’envie quelconque. Puisqu’on ne le dira jamais assez, lui s’en fout…
Eliane_
Quand les frustrés n’ont que les pensées pour se rassurer.

La réalité est bien plus foudroyante que l’univers des songes. Les lambeaux peuvent être mis de côté, balayés plus ou moins avec force, certains deviennent rassurants, d’autres vous plongent dans la nostalgie. Ils sont contrôlés de toutes pièces…Les pensées sont d’ailleurs, souvent plus confortables que des paroles assumées et incisives, elles sont telles les fils de laine que l’on tresse pour établir le meilleur des cocons…

Et c’est en voyant le comportement de cette femme qui s’était subitement renfermée dès l'arrivée de François à sa table et sous l'indifférence qu'elle leur inspira, qu’Eliane réalisa qu’il y avait plus de courage et de force à assurer le poids de la réalité que de se cacher sous les jupons de l’esprit. Elle vit en elle, son propre reflet il y a plusieurs années, où elle n’avait que pour seul refuge ses pensées, ses souvenirs et cette protection irréelle...Mais le couvent était loin et elle évitait désormais de se noyer dans ce monde abstrait et naïf, logé entre ses tempes.

La réalité avait outre ce côté incontrôlable, ses doses d’apaisement, de trouble et c’est auprès de François qu’elle apprit à calmer son esprit pour savourer les plus courts instants à leur juste valeur…
C’était une reconstruction entière qui se concrétisait à travers cette amitié naissante.Un pas de plus vers l’homme et vers la confiance, l’échange…
François d’ailleurs lui lance un regard qui semble chercher une indication, une information sur la suite des évènements à venir…Un simple échange qui eut le don de lui arracher le plus moqueur de ses sourires.

L’italienne se relève donc, s’emparant de la bouteille qu’elle conserve dans sa main droite et se dirige vers le tavernier. Celui-ci écouta les quelques paroles prononcées par la blonde et lui glissa une épaisse clef.
La chambre était à eux et la suite des évènements, fut explicitement choisie.Espoir voulait se lover dans ses bras, encore une fois…Savourer sa chaleur, sa présence avec la plus cruelle des simplicités.

La réalité sait également s’adapter à ce que l’on désire en faire…Alors qu’importe cette femme et sa frustration, qu’importe le brouhaha de la taverne et les ivrognes…A l’étage c’était un autre monde qui allait leur appartenir, un monde où chaque souffle se brise sur la peau avec intensité et où le contact est concret…unique.

Eliane avance donc vers l’escalier, sans un mot ou un regard de plus à son attention. Si elle avait su le trainer de force jusqu’ici, elle n’allait pas s’y risquer à nouveau.

La porte de la chambre est ouverte puis poussée, laissant apparaitre une pièce assez petite et fonctionnelle. Une couche au centre de la pièce dont le bord était plaqué au mur d’en face, deux tables de chevet de part et d’autre de cette dernière, une petite commode sur le mur droit, une table avec une vasque sur le mur gauche. Le souffle se perd doucement et la porte est laissée entrouverte. La blonde s’oriente vers la vasque, pose la bouteille et humidifie sa nuque de quelques gouttes d’eau fraîche.

En son for intérieur, aucune crainte, aucune appréhension quant à son arrivée prochaine, elle était apaisée, soulagée. L’amitié avait pour elle, de supprimer le trouble lié à la séduction et à l’érotisme et cela même si elle se naissait entre un homme et une femme.
Quelques pas son fait vers la couche et les bottes sont retirées et la robe à peine déliée. Le buste se soulève, savourant alors cette place qui lui est ouverte, les poumons se gorgent d’air et savourent leur libération.
A son aise, la Cruelle s’allonge sur la couche et s’étire, lorgnant finalement la bouteille qui est bien trop loin

    "Venez donc François…Et offrez-moi vos bras. Je n’exige que cette étreinte…
    Je veux revivre ces instants qui désormais ne sont assimilés qu’à la peine et la douleur…
    Je veux une autre vision, plus saine, plus franche…"

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Vahanian
Troubles.



Rien sur le visage de l’Italienne, jusqu’à ce qu’un sourire moqueur vienne y trainer, comme un air de rien qui penserait passer inaperçu mais qui sait pertinemment qu’il est vu. Et puis sans guère de mots, voilà que l’Espoir se lève, gracieusement notons le. Pas de regard en arrière. Pas d’hésitation. Rien. La bouteille est embarquée au passage, tandis que le sourcil droit du brun s’élève en une forme d’accent circonflexe des plus merveilleusement bien imitées. Le regard masculin suit le chignon doré qui se dirige vers le tavernier. Vahanian admire au passage à quel point l’homme reluque la Blonde, ce qui lui arrache un sourire amusé. Et puis, alors qu’il pensait qu’Eliane réglait la note pour s’en aller vers d’autres cieux (enfin, un autre établissement ou n’importe quel endroit contenant un passage obligé par l’extérieur) il constate qu’elle grimpe. L’étage.

Perplexe incompréhension, stupeur, sans tremblements… Pendant dix secondes. Et… Eurêka. La lumière se fait soudain à l’étage du brun. Hé oui, étage, chambre, tranquillité, amitié, étreinte. Pas de regards. Pas de boucan, ou plus exactement un boucan assourdi, presque inaudible. Ah bah oui, mais c’est bien sûr ! Attention, attention, pour votre sécurité veuillez éviter de penser que notre brun est « blond », merci. Lent peut-être, con sûrement, mais blond… Ah ça non !

Ayant enfin compris, il se lève, vérifie que les verres sont vides à la table qu’ils occupaient, finit le fond de l’un et suit les traces de celle qu’il est venu voir. Il monte les escaliers, passe deux portes closes et passe la tête par l’entre brasure de la première qu’il voit non fermée. Si la pièce paraît fonctionnelle à la directrice du Purgatoire, pour le gueux qu’il est, habitué à dormir dans les granges ou, fut un temps plus ou moins loin, dans des cabanes qui servent de maison aux paysans, aux miniers et aux brigands, la pièce paraît incroyablement… Sophistiquée. Ne s’attardant pas sur la décoration ou même les meubles qui composent la chambre, il tourne la tête jusqu’à arrêter son regard sur la bouteille. C’est bien ici. Nulle erreur. Une esquisse de sourire vient tirer sur ses balafres faciales et puis il entre, refermant derrière lui, repérant alors la Blonde, sur le lit. Oh, un vrai lit. Mais surtout une vraie bouteille. Les bouteilles sont faites pour être vidées et non regardées de loin.

Il avance, prend donc l’objet qui enferme ce liquide magique qui détend les muscles, embrume l’esprit et délie les langues… Et puis il s’approche de la couche. Une Blonde pieds nus y est allongée. Dieu seul sait pourquoi, ce détail le fait sourire alors qu’il repense à l’une de leurs nombreuses missives échangées. Le fétichiste. Haha ces semblants d’hommes si prompts à se soumettre aux femmes… Clairement, il n’en fait pas partie. Toujours debout, il l’observe sans bouger.

La situation est claire dans son esprit, limpide même. Et pourtant… Être enfermé dans une chambre avec une jolie femme, seuls, une bouteille pour compléter le tableau… ça avait un petit goût de… Comment dire… C’était malgré tout… Troublant. Un peu. Et d’inédit, aussi. Jamais il n’était monté dans une chambre avec une fille pour autre chose qu’un rapport. Quoi que… Si, peut-être une fois. Mais ça restait plutôt gênant. Il n’était pas là pour séduire. Il n’était pas là pour discuter comme on le fait au milieu d’une taverne bondée où dans un lieu ouvert au public. Alors cette situation toute en nuances était particulière. Mais Vahanian, heureusement, savait s’adapter. Et puis, les hommes n’hésitent pas. En général ils agissent et réfléchissent ensuite.

Il finit donc par contourner le lit et venir s’y asseoir, tourné vers Eliane. A défaut d’un mot adapté, il pose la bouteille sur l’une des tables de chevet et s’allonge à son tour – à moitié, sur le côté, la main sur la joue, accoudé et toujours tourné vers la Blonde. Et là, en la regardant, il ne peut s’empêcher de sortir une ânerie, sans savoir pourquoi, même pas par gêne, juste… Comme ça. Avec un air qui se veut sérieux, il déclare donc :

- ‘Savez qu’l’est tout à fait hors d’question qu’j’vous lèche les pieds hein….

Et voilà qu’il se mord l’intérieur de la joue pour ne pas rire de sa phrase. Sacré V…

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Eliane_
Un petit pas pour l’homme et un grand pas pour Eliane.

Silence et quiétude, sa main passe sur son visage et se perd contre sa gorge. Un souvenir la heurte de plein fouet, lambeau vivace qui la noie dans ce monde troublant, celui où la passion se mêlait à la destruction. Tout avait commencé par une chambre et chaque nuit, c’était sa propre main gracile qui se plaquait contre sa gorge masculine. Le passé est tenace et pourtant, il s’effaçait doucement, presque docilement.
La destruction faisait place à un monde sain et marqué par la franchise et l’honnêteté, ce qu’elle n’avait pu trouver en fin de compte…
Les pas se font entendre et il apparait. Il est autre, il est tout aussi brun et pourtant deux mondes les opposent. Visage balafré, langue aiguisée telle une langue de putain et une simplicité marquante.
Il s’avance et s’emparant de la bouteille finit par s’allonger à ses côtés. Son sourire s’étire et elle tourne son visage vers lui alors que l’ânerie est sortie. Un rire résonne et sa main finit par se poser sur ses yeux…désespérée.

Mais que vous êtes con, François…


Le ton est simple, marqué par la plaisanterie et la moquerie. Un autre plaisir, le rire, libérateur et parfois salvateur. Depuis quelques mois déjà elle pouvait rire à gorge déployée, oubliant ses tourments passés et les incertitudes de l’avenir. La vie se croquait à pleine dents, le vice se consommait avec une assurance sans faille, les insatisfaits et les frustrés dégageaient sans trop d’effort. Elle était entière, à prendre ainsi, avec ses vices et son caractère bien trempé.

La main gracile finit par se poser sur la joue de François pour lui offrir une simple caresse et l’envie est là, plus due à la situation et à ce qu’elle évoque que par véritable désir.
Elle veut lier ses lèvres aux siennes et se laisser à ce contact charnel, à cette saveur et ce frisson. Elle veut aller plus loin, mais elle s’abstient…Enchaîne ses gestes et bâillonne sa bouche pour ne pas perdre une amitié qui à ses yeux, à plus de poids et de valeur. La sybarite est muselée et la situation la fait presque sourire, alors qu’elle se fait femme de raison et non d’intuition…
Eliane repousse doucement son ami et l’invite à s’allonger sur le dos, alors qu’elle vient se blottit contre lui. Sa tête se loge dans le creux de son épaule, sa main à la naissance de sa gorge et l’une de ses jambes se pose sur les siennes, à moitié repliée.

L'Italienne respire doucement et les yeux se ferment. Elle est venue par elle-même réclamer et prendre ce qu’elle désirait, son contact et sa chaleur. De sa main libre, elle s’empare de la sienne et vient la plaquer contre le creux de sa taille pour s’assurer de sa présence. Jamais elle n’aurait pensé qu’une telle étreinte pourrait un jour, lui manquer avec une telle intensité.

Pendant un court instant, le vide s’installe dans son esprit, un trou noir où tout est absorbé pour ne laisser que le silence et la paix. Plus de dualité, plus de torture…L’espace n’est plus, le temps s’interrompt et elle souhaiterait ne plus entendre les cloches sonner au loin. Pace *paix.

    "Adieu Dante…Qu’importe si en toi j’ai pu trouver un pilier, tes mensonges m’ont usés jusqu’à la moelle et désormais, tu n’es plus irremplaçable. La sincérité te manquait….Désormais, je l’ai trouvée.
    Mon deuil enfin se termine."


L’étreinte se fait plus affirmée, plus saisissante alors qu’elle réalise qu’enfin, un voile s’envole. Le temps avait fait ses preuves et enfin, elle était prête à passer à une autre vie, sans ce regret ou ce remord pour la brider. Le poids de la délivrance…
Un sourire se dessine à nouveau, apaisé, et Eliane se redresse légèrement pour venir approcher son visage du sien. Elle se donne du leste, elle tire sur les chaînes de fer et vient effleurer les lèvres de son ami. Son buste se gonfle sous cette sensation d’interdit et de bien-être et voilà qu’elle se fait douce et légère à travers ce baiser qu’elle lui vole. C’est un remerciement, c’est la seule chose qu’elle désirait faire pour lui montrer combien, il a été bénéfique pour elle…
Un baiser, rien de plus et rien de moins. Un contact qu’elle n’avait plus eut et qu’elle est venue chercher avec sincérité…

Le corps se replace, comme si de rien était…Eliane est simplement ailleurs, savourant pleinement ce renouveau qui se met en place…

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Vahanian
    Euh, pardon, vous pouvez répéter la question ?



La main de la Blonde se porte à ses yeux, en signe d’affliction ? Le rire résonne tout de même, clair, libre et sincère. Et puis la sentence tombe, moqueuse. Oui, parfois il est vraiment con. Il n’en prendra donc pas ombrage, de cette remarque, il esquisse même un petit sourire en coin. Jusqu’à ce que la main fine de l’Italienne vienne se perdre sur son visage, dans un effleurement bref et doux, jusqu’à ce qu’il se retrouve allongé sur le dos, la jeune femme lovée contre lui. Etreinte simple qui pourrait pourtant vouloir dire tellement de choses… Refuge, sécurité, apaisement, tendresse, amitié, amour, intimité, trouble, désir. Alors là, qu’est-ce donc ?

Une main prend la sienne pour la déposer ailleurs, coupant là le fil de sa réflexion. Il se laisse aller et s’imprègne du silence, immobile, écoutant les souffles détendus et les sons étouffés de la taverne juste en dessous. Tandis que l’Espoir ne bouge plus, ou prou, la main libre du brun vient naturellement se fondre dans la chevelure claire, dans un geste instinctif, quasi mécanique. Les pensées, quant à elles, s’éloignent et puis reviennent, pour mieux repartir, telles des vagues sur le rivage. Temps hors du temps et pourtant… Au milieu de ce bien être simple une image se fait insidieuse, insistante, titillante… Mais guère le temps de s’y attarder qu’Eliane se redresse. « François » la regarde, l’œil curieux, interrogateur. La Blonde sourit.

Et l’improbable se produit. Pas le temps de dire « ouf » ni de réaliser quoi que ce soit que des lèvres légères viennent frôler les siennes, s’y poser fugacement avant de repartir… Comme si de rien n’était. Pourtant ce n’est pas rien. Frisson. Le brun est interdit, légèrement hébété. Tension. Une blonde. Il n’a pas rêvé pas vrai ? N’est-ce pas là une blonde qui se tient près de lui ? N’est-ce pas là une blonde qui vient de l’embrasser ? L’embrasser, est-ce le mot ? Comment dire autrement… En tous les cas, oui, c’est une blonde qui vient de l’approcher, de près, de trop près peut-être. Il reste là pendant un moment, saisis, comme déconnecté de son corps sous l’effet de la surprise. Les femmes sont décidément trop compliquées pour lui. Foutues donzelles. Peu à peu le « choc » passe et il reprend pied pour planter son regard marron sur la silhouette de sa voisine.

Une question lui brûle la langue et franchit ses lèvres sous forme de murmure, avant qu’il ne puisse l’arrêter :

- Qu’me vaut ce… ça ?

Question stupide, mais c’était ça ou une exclamation du genre « Mais ça va pas la tête ?! ». On ne tente pas un homme comme ça. Ce n’est qu’une blonde, certes, mais ça reste une femme. Regard vers la bouteille, la porte fermée pour en revenir à Eliane. Alors, que lui vaut cet honneur ? N’est-ce pas les femmes qu’elle embrasse d’habitude ? Provocation ? Tentation ? Le brun soupire. Peu importe, ils ne sont qu’amis. Tout cela est innocent. Non... ?
Eliane_
Je savoure désormais cette vie délestée de tout remords corrosifs.

Allongée sur la couche, à nouveau blottit contre lui, l’esprit est plus volage, plus paisible. Elle savoure ce moment, ce silence qui s’installe le temps d’un court instant. Jamais son esprit avait été aussi libre, aussi délicat. Tant d’années de souffrances, de manipulations, de luttes et de remords, tout ce trouble qui venait se fracasser contre ses tempes pour la plonger dans le chaos, tout enfin s’achève, tout est balayé d’un revers de main…La Paix véritable s’installe.
    Libertà.*Liberté

Ses iris se posent vers le plafond, croisant ainsi le regard troublé de son ami. La question tombe, attendue et voilà qu’elle esquisse un sourire. Pourquoi l’avait-elle embrassé ? Simplement car elle en avait eu envie, qu’elle voulait le remercier à sa façon pour tout ce qu’il avait su faire pour elle. C’était peut-être rien pour lui après tout, quelques pigeons, quelques mots et quelques rires échangés. Mais à ses yeux, il avait su l’aider à avancer, à tourner une page, à oublier enfin le poids des remords et des regrets.
Désormais la peine était loin et elle ne pouvait s’empêcher de se sentir enfin, pleinement soulagée. C’était la fin d’un passé, d’une vie marquée par la Souffrance…C’est ce qui fait sa force d’aujourd’hui, son endurance et sa cruauté…

Alors quand la question tombe, le sourire reste et elle se fait muette, ne trouvant simplement aucune raison valable, aucune raison qui pourrait le soulager de l’affront qu’une blonde avait fait sur lui. C’était ainsi, simplement.
Sa main revient vers son visage et elle effleure sa tignasse brune, laissant ses doigts couler sans aucune réflexion, sans aucune attente. Il lui avait apporté sa Libertà. Son visage se loge dans le creux de son cou, elle inspire et respire son odeur. Le temps n’est plus. Sa bouche se pose sur sa peau, l’embrasse d’une manière assez suave et volage. Toutefois...

Il lui faut une réponse, un petit quelque chose pour étancher sa curiosité et essuyer ce geste inhabituel…Alors, elle se lance, plongeant son murmure dans le creux de son oreille.

Vous m’avez offert l’occasion de tourner la page sur ma relation avec mon frère….Vous m’avez offert une sincérité et une présence dont j’avais besoin…Vous m’avez permis de me libérer de quelques maux…

Oui, c’était ça finalement…François n’était qu’un homme après tout, pas moins inintéressé qu’un autre, pas moins couillon qu’un autre mais, il avait cette franchise là…que d’autres n’ont pas forcément. Elle avait su lui accorder sa confiance, puis finalement son amitié...
La suite ? Qui sait…Elle l’ignore et ne veut pas s’en préoccuper. Il est pour le moment, le seul avec qui elle pourrait se sentir capable de devenir Femme, le seul dont l’existence à un peu d’intérêt à ses yeux.
Un mâle, certes…mais avant tout, un ami.

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Vahanian
Amitié, avec un E.



Un baiser dans le cou. Outch. Frisson malgré lui. Homme avant tout. Son odeur et son corps plus proches encore. Le brun ne bouge pas d’un pouce, peut-être un peu « crispé ». Et puis une explication, qui n’en est pas vraiment une à son sens. Mais est-ce donc ça l’amitié homme-femme, en fin de compte ? L’innocence, le qu’importe après tout ce qui motive l’inhabituel, la rassurante présence inconditionnelle qui n’est pas entachée par des attentes et aspirations autres, vilainement dissimulées ? Il regarde la Blonde allongée contre lui, lovée même, on pourrait le dire. C’eut été n’importe quelle autre blonde, elle se serait faite sévèrement jetée. A dire vrai, il n’aurait pas même eu envie de la prendre dans ses bras. A dire vrai, il n’aurait pas même pris la peine de lui écrire autant, ni de fixer une retrouvaille. Mais voilà, il a trouvé l’exception à sa règle. Les blondes sont connes, inintéressantes, moches, stupides, il les abhorre, sauf elle. Amie, elle l’est. Oui. Avec un E, comme Eliane, comme Espoir…

Peu importe ce que les autres en pensent, les frustrés, les cinglés, les gens qui ne la connaissent pas, ou très mal. Peu importe que Lonie ne la supporte pas. Lui ne la laissera désormais pas tomber. Certes il reste ce qu’il est, le brun. Capable de partir, comme ça, pour rien, sans prévenir, sans se retourner. Capable de balancer quatre cinglantes vérités si on vient à trop le chercher. A dire ce qu’il pense toujours. A ne pas vraiment faire de compliments. Il n’est pas bien doué pour ça. Mais si besoin, il sait répondre présent. C’est un con, c’est tout ce qu’on veut, mais le peu d’amies qu’il a, il y tient, il en prend soin, à sa façon. S’il réussit à lui apporter quelque chose tant mieux. Elle aura fait de même de son côté. Elle l’amuse. Et puis sa façon d’être et de parler « sans aucun tabou » l’attire. Et puis elle est intéressante, intelligente, elle a de la répartie. Et en dehors de sa cascade lunaire qui lui sert de chevelure elle est plutôt dans le genre des belles femmes inaccessibles agréables à regarder, alors pourquoi diable ne l’aurait-il pas apprécié ?

Nouveau regard pour elle. Et comme pour sceller l’amitié qui les liait désormais, comme pour passer outre ce handicap atroce de blondeur, Vahanian, enfin « François », déposa un fugace baiser sur le haut du crâne platine. Les bras se resserrèrent doucement autour de la frêle silhouette voisine tandis qu’un fin sourire sincère vint étirer ses lèvres, brièvement.

Tout est bien. Un homme. Une femme. De l’intimité. Une tendresse non feinte mais pas dégoulinante, pas écœurante à souhait. Une étreinte simple. Des joies simples. Le V. relègue ses pensées loin, très loin. Seul l’instant présent compte désormais. Le murmure bas de la taverne sous eux, comme un ronronnement sans intérêt, qui berce… La chaleur qui irradie de la Blonde contre lui, sa main contre sa peau, contact plaisant. Les muscles se détendent alors, tandis que le souffle s’apaise et que les yeux doucement se ferment. Le bien-être l’assomme, comme un vilain gourdin. Il finit par s’endormir, sans avoir su trouver quoi répondre. Mais parfois nul besoin de mots. La Blonde doit le savoir. Bien. Oui, il est bien, serein, enlacé ainsi à sa voisine. Et là, il dort.

Et cependant, norf ! Un regret : La bouteille n’est même pas ouverte.. !

FIN.
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