--Scriptum_sientia
L'Eilean Leòdhais, l'île de Lewis. Le Temps, là-bas, s'est comme arrêté. Il y a peut être déjà plusieurs milliers d'années... Ne formant qu'un seul corps avec le Na Hearadh, elle se dresse face à l'Océan depuis plusieurs éternités. Balayée par la vague et le vent, toujours elle en retient les assauts, telle un inébranlable bouclier. Ultime rempart face à l'inconnu, rien n'existe au-delà, à part la mer et les grands froids...
Et pourtant, la terre ici à quelque chose de vivant, d'accueillant, comme si les anciennes histoires brulent d'encore se raconter, se vivre. Des côtes ondulant de falaises abruptes en plages dorées, entaillées d'innombrables bras de mer au fond desquels les marées viennent s'affaler en bordure des Maraigs fertiles.
Pas de ville en ces régions isolées, à peine de villages, ne dépassant que très rarement la douzaine de foyer. Jamais plus que de grosses fermes finalement, qui parsèment la lande désolée entre les miroirs des centaines de lochs s'y disputant le moindre creux.
Et là quelque part sur la façade occidentale de l'île, où s'entremêlent la mer et la terre sous un ciel de nuages d'encre ou d'azur clair, se dressent encore d'antiques témoins de l'aube des Hommes. Les cinq dizaines de pierres levées de Clachan Chalanais. Treize en cercle, autour d'un Monolithe central, autour d'alignements courant à l'Orient, au Midi et au Ponant. Vers le Septentrion, c'est de part et d'autre d'une large allée que les pierres trace comme un chemin dépassant les horizons.
Depuis combien de siècles veillent-elles, de combien d'histoires sont-elles légataires, combien de rituels ont pris part ici? Que cachent-elles encore entre leurs sillons? S'y gravent-ils d'autres souvenirs que ceux de l'érosion?
Et pourtant, la terre ici à quelque chose de vivant, d'accueillant, comme si les anciennes histoires brulent d'encore se raconter, se vivre. Des côtes ondulant de falaises abruptes en plages dorées, entaillées d'innombrables bras de mer au fond desquels les marées viennent s'affaler en bordure des Maraigs fertiles.
Pas de ville en ces régions isolées, à peine de villages, ne dépassant que très rarement la douzaine de foyer. Jamais plus que de grosses fermes finalement, qui parsèment la lande désolée entre les miroirs des centaines de lochs s'y disputant le moindre creux.
Et là quelque part sur la façade occidentale de l'île, où s'entremêlent la mer et la terre sous un ciel de nuages d'encre ou d'azur clair, se dressent encore d'antiques témoins de l'aube des Hommes. Les cinq dizaines de pierres levées de Clachan Chalanais. Treize en cercle, autour d'un Monolithe central, autour d'alignements courant à l'Orient, au Midi et au Ponant. Vers le Septentrion, c'est de part et d'autre d'une large allée que les pierres trace comme un chemin dépassant les horizons.
Depuis combien de siècles veillent-elles, de combien d'histoires sont-elles légataires, combien de rituels ont pris part ici? Que cachent-elles encore entre leurs sillons? S'y gravent-ils d'autres souvenirs que ceux de l'érosion?