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[RP] Blanche... et noire

Perrinne
Journée blanche... et noire tout à la fois. Blanche par le souvenir que lui évoquait celle dont il serait question ce soir, noire par l'humeur qui risquait d'etre celle d'une grande partie de l'Assemblée.
D'autant que si tout le monde venait, vu les conflits politiques en cours, ca risquait d'etre tendu... tendu ou chaud, voir brulant.
Finalement, à l'image du couple si elle se fiait aux racontars qui parfois parvenaient jusqu'aux collines de Gisors.

N'étant guère au fait des détails généalogiques de tout un chacun, elle avait requis l'aide de Phylogène. Outre les compétences et connaissances de celle-ci, elle avait d'autres raisons de la souhaiter présente à ses cotés.

Un autre point délicat s'était également posé à elle : comment contacter le principal concerné ? C'est alors que lui était revenu à l'esprit un remue ménage qui avait eu lieu au Louvre il y a quelque temps et un nouveau "copain" dont lui avait parlé son frère.
Tentant le tout pour le coup, elle avait scellé la missive convenue qui avait été adressée à tout ceux dont elle espérait la présence, puis rédigé un petit billet pour son frère.

Citation:

Arutha,

Je crois me souvenir que tu avais un copain qui s'appelle "Charly". Si je ne me trompe pas sur l'identité de ce garçon, et sur le lien entre vous, pourrais-tu lui faire parvenir le document joint ?
C'est très important !
Je ne peux pas t'en dire plus, mais si tu veux, tu peux venir aussi nous retrouver à l'Hotel Saint Paul ce 7 septembre nuitamment. Faudra juste que tu sois sage et ne perturbe pas ce qui y aura lieu. C'est normalement dans tes cordes.

Tendrement,

Perrinne


Bah oui, c'était un message privé, destiné à son petit frere. Personne n'avait donc à critiquer le ton, qui était tout sauf formel. Ben tiens.

Après avoir discuté avec Phylogene, il avait été convenu que l'intimité de l'Hotel Saint Paul serait adéquate pour la circonstance. Privé, discret, mais néanmoins formel comme il se devrait. En espérant quelle trouve comment faire, car le protocole et le formalisme, elle avait du mal.

Dans un dernier sursaut de doute, elle se rendit une fois encore dans le salon où cela aurait lieu. Et une fois de plus, elle fit la lecon aux deux chevaucheurs qui devraient aiguiller les personnes conviées si celles-ci ne trouvaient pas le salon.
Le stress montait... et pas qu'un peu.

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Charlemagne_vf
    Charlemagne, de sa bourguignonne tour d'ivoire, avait reçu l'appel d'Arutha, son blond compère, à la naissance suffisamment haute pour mériter l'intérêt du Prince.
    Mais en réalité, c'est Della, la gardienne de l'Infant, qui avait reçu l'invitation. L'on imagine que Madame de Railly expliqua au garçon de quoi il était question : recevoir son héritage, rencontrer ses parents, entre autres choses.

    Pour l'Altesse Royale, cela signifiait surtout une chose : la prise en main de sa vie. Avait-elle évoqué la tutelle ? Non, puisqu'elle n'en savait rien. Aussi le Castelmaure, après avoir passé quelques jours sur les routes, avait retrouvé Paris comme l'on rentre chez soi. La Vicomté était certes le lieu de la décadence, les souvenirs d'une mère absente et de deuils, mais la Cité n'en restait pas moins celle du pouvoir. Pouvoir royal, pouvoir dont Charlemagne Henri Lévan se croyait encore possesseur.

    L'Hôtel Saint-Paul, comme chacun des lieux qu'il lui avait été donné de visiter dans le passé, et qui n'étaient pas les berceaux de son enfance, n'éveilla en lui aucun intérêt. Peu enclin à admirer les beautés architecturales, il ne trouve point encore de goût à l'art. Son but : arriver très vite au lieu où on l'attend.
    Guidé par la Baronne et sa suite, elle même guidée par d'insignifiants quidams, ils arrivèrent où ils étaient attendus. Là se tenait Montjoie Saint Denis, Roy d'Armes de France, dont la ressemblance avec le garçonnet que côtoyait l'Infant aurait pu être troublante, aux yeux d'un enfant que l'on trouble. Charlemagne, lui, n'en fit point cas, et droit, froid, il lui offrit un regard supérieur. Il est le Prince.


    Bonjour.

    Parler le premier, chose à laquelle il tient, et de peur de se voir griller la priorité, le Fils de Béatrice de Castelmaure apporte un soin tout particulier à prendre la parole vite, sans pour autant s'épancher en vains mots.
    Premier parti de France, premier noble de Bourgogne, premier fils de la Reine défunte. Premier arrivé. Un credo : ne jamais suivre.

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Della
Della suit.
Oui, même si elle l'a guidé jusqu'ici, jusqu'à cet endroit où une fois encore, l'on allait parler de l'Amie assassinée, raviver les douleurs plus du tout physiques mais jamais guéries, si donc la Baronne a guidé Charlemagne, elle le suit.
C'est normal.
Il est "le" Prince, le seul qui devrait avoir cette reconnaissance, enfant légitime, enfant héritier si la Coutume n'avait subi la main de l'Homme.
Bien sûr, on pourrait répondre que si...alors...Béatrice non plus n'aurait pas été reine.
Mais elle s'en fout, Della !
Pour elle, sa suzeraine était "la" Reyne, la seule, l'unique.
Et cet Enfant, Infant, est le seul Prince, l'unique, celui qu'elle assiérait bien volontiers sur le trône.

Il a été instruit de ce qu'il venait faire ici.
Entendre parler d'héritage, croiser sa famille, peut-être.

L'Enfant a été soustrait aux yeux du monde par crainte de représailles contre lui, aussi.
L'Enfant a été gardé, couvé, avec tendresse, avec attention. Il paraît si fragile. Même Della n'ose pas le toucher, de peur de le voir s'effondrer en mille morceaux. Pourtant, ce n'est qu'apparence.

A la suite de son protégé, elle entre.

Bonjour. Répéte-t-elle en écho. Peut-elle faire et dire plus que le Prince, cela ne se conçoit pas.
Montjoie aura droit à un signe de tête respectueux, les deux femmes se connaissent pour s'être rencontrées à Dijon et avoir échanger plusieurs courriers, politesse.
Et attente.

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Blanche_
Blanche suit.
Pour une journée noire, elle suit, elle vient, trajet excessivement long depuis la Bretagne... Elle a déjà croisé Della le matin, mais les banalités qu'elles se sont échangées l'ont mise très mal à l'aise. L'été aurait-il fait oublier à la Mirandole l'amitié qu'elles se vouaient l'une l'autre ?
Il y a plein d'hésitations dans la marche de Blanche : d'abord physique, car elle a accouché il y a fort peu de temps. Et aussi, de par l'appréhension de croiser les personnes qu'elle sait couchées sur le papier.

Et puis d'abord, pourquoi avoir été invitée, Elle ? Étrangère, un peu fatalement oubliée, elle espère tout au plus que l'indisposition dans laquelle elle mettra possiblement les français l'empêchera de croiser les von Frayner. Mais elle ne sait pas, de toute manière, s'il existera en présence d'autres aigles que le Charlemagne joufflu et le Franc-Claude qu'elle adorait à Railly.

Dans le doute, elle est venue, habillée comme depuis quelques semaines, par les cadeaux espagnols d'Astaroth.
Avouez que la mode du Sud lui va bien.
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Yolanda_isabel
Je t’aime.. Trois mots.
Je t’aime, c’est un secret à ne pas répéter. C’est une caresse sur la peau, un baiser au creux du cou, une main dans le dos.
Je t’aime, ce sont des mots d’amour qui viennent se lover dans l’oreille d’un blondinet.
Je t’aime, c’est un cantique désespéré.

Je t’aime pour ne pas pleurer, parce qu’aimer tend à amener la paix dans un cœur meurtri. La Reine était le Soleil, l’Infante est devenue Lune, au Baronnet de jouer les étoiles. Le Berger qui guide l’agnelle au sacrifice suprême, mains serrées, et lèvres descellées. Murmurer encore un peu..

Je t’aime si tu le veux.

Il guide, elle suit, elle aime. Privilège de l’enfance que tous ne s’autorisent pas car à voir le visage fermé de Charlemagne, il n’aimera jamais. Aux présents pourtant, elle offre une rapide révérence. A Blanche qu’elle pensait disparue et qu’elle retrouve à Paris, c'est un sourire vite expiré. De Donges à la Capitale, il n’y a qu’un pas, du présent au passé aussi.


-« Demat va C’hoar. Mat an traoù ? »*
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*Bonjour ma soeur. Comment vas-tu ?
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« Mas perqué as trabucat ? Es pas subressabent e aquò servís pas-res ! »
Axel2fersen
Ce voyage dans le nord du royaume était une corvée ... le sacre déjà corvée Number One mais bon elle n'avait pas pu décemment refuser l'invitation et là à présent corvée NUMBER TWO l'ouverture du testament, ce bout de papier qui scellait à jamais le destin du patrimoine de Béatrice. Patrimoine qu'Axel aurait donné cent fois pour avoir la joie de revoir un instant le visage délicat de sa cousine.
Elle aurait donc aimé pouvoir éviter l'un et l'autre ne désirant qu'une chose, comme chaque fois qu'elle pensait à quoi que ce soit qui touchait peu ou prou à Sa Reine, s'enfoncer dans son lit une assiette pleine de nougats et une bouteille de vin de Chablis à son côté.

Mais bon la dame d'Alix se devait d'y être alors elle y serait. Elle avait abandonné son cavalier de la semaine, pour se rendre à l'Hotel Saint-Paul. Lorsqu'elle arriva, quelques personnes étaient déjà présentes, elle ne reconnut que la demoiselle de la Josselinière qu'elle avait vu à plusieurs reprises depuis sa petite enfance. Cette dernière avait bien grandi ... pauvre enfant si jeune et déjà si éprouvée...


Bonsoir à tous...
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Béanours forever!
Darkangeluna
La brune suivit de près Axel, le chemin fut long mais c'était le desir de sa cousine, c'est le coeur gros qu'elle arriva dans cette endroit ou jamais elle n'avait mit les pieds.

Les personnes parlaient d'un testament, cette chose qui etait scéllé par sa cousine, pour Angele c'etait la chose qui la mit devant la realité, sa cousine était réelement partie enlevé de force mais elle le savait au fond d'elle, que Béatrice était au paradis. Se placant à coté d'Axel et répéta sobrement.

-"Bonsoir tout le monde.."
Cl0e
Elle avait été Gouvernante, elle l'était encore, d'une certaine façon, mais ce n'était plus pareil depuis le drame.
La fuite des princes avait été organisée, la réorganisation avait été faite, bref, un beau merdier. Et maintenant, il fallait revenir. Oui, mais pour une bonne raison.
Toute de blanc vêtue, cheveux blonds tombant dans le dos, sans la moindre ondulation - triste sort -, et sans la moindre parure. Même si le deuil était officiellement terminé, la blonde était tellement souvent vêtue de blanc que quelques jours de plus ou de moins ne faisaient pas de différence pour elle.
Pour le moment, peu de personnes présentes, et elle en connaissait la grande majorité. Se tenant derrière le Prince, elle attendit en silence.

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Attia.
C'est vêtue de blanc que la Des Juli dont la chevelure corbeau retombait sur ses épaules se présenta a l'Hôtel Saint Paul sans trop savoir ce qu'elle faisait la.

Pourtant lorsqu'elle croisa des visages connus elle s'apaisa quelque peu.
Elle reconnaissait la famille et l'entourage de la défunte reine.
Elle n'avait rencontré Beatritz qu'une fois, aperçu deux fois, servi plus d'une fois... A présent elle se trouvait presque comme dans l'intimité d'une grande reine.

Silencieuse elle s'approcha, le visage émacié de sa récente perte de poids,l'air grave et digne.
Un léger sourire tendre s'afficha sur son visage lorsqu'elle reconnut Yolanda Isabel. Elle ne l'avait vue depuis qu'elle lui avait faite une robe... Noire.
Il y avait Blanche aussi...

Salutations polies, la gitane se mis en retrait attendant.

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[ Nota Bene - Ma nenette porte le surnom de "gitane", cela ne fait pas d'elle une romanichel pouilleuse]
Ingeburge
Le carrosse roulait à bonne allure alors qu'il descendait la Grand-Rue Saint-Denis et son occupante, malgré les cahots agitant la voiture progressant sur la voie pavée, se tenait bien droite, au bord de la banquette, ses mains posées en son giron et le regard fixé sur un point au-devant d'elle. La duchesse d'Auxerre, c'était elle et visible du fait des armoiries peintes sur les portes, venait de quitter l'Hôtel de Bourgogne, propriété du duché du même nom, dans lequel elle avait ses habitudes quand elle séjournait à Paris et ce, depuis son premier mandat de régnante bourguignonne. L'ensemble de bâtisses était stratégiquement placé, collé qu'il était contre l'enceinte construite sous Philippe Auguste et constituait un véritable coin de Bourgogne dans Paris, petite cité burgonde dans la capitale. Devenir héraut lui avait offert la possibilité de loger à Saint Paul, hôtel situé lui aussi sur la Rive Droite mais étant beaucoup plus éloigné du Louvre que ne l'était celui de Bourgogne et pour le coup, même si protégé par la muraille de Charles V, au plus près des faubourgs. Jamais, elle n'y avait résidé, n'y mettant les pieds qu'en certaines occasions et c'était précisément là qu'elle se rendait en cette soirée, pour un événement précis, un événement auquel elle ne voulait songer.

Le trajet fut donc mis à profit pour réfléchir au sacre à venir de la nouvelle souveraine, oui, voilà, il fallait penser à la nouvelle pour éviter d'avoir à l'esprit l'ancienne et celui qui avait été son époux. L'église Saint-Merri fut passée et le carrosse tourna sur sa droite, pour emprunter la rue de la Verrerie. Quand elle en aurait fini à Saint Paul, elle ne tarderait pas, retourner à l'hôtel de Bourgogne était d'ailleurs exclu, elle partirait directement pour Reims, ce qui expliquait les chariots suivant sa voiture, ceux-là même qui avaient fait route avec elle depuis le Maine où elle se trouvait auparavant. Alors, Auxerre s'imposa à elle et durant un instant, elle se laissa aller en arrière, se renfonçant dans un coin de la moelleuse banquette et elle soupira, à plusieurs reprises. Il lui tardait de rentrer chez elle, loin de tous, loin de tout. Le convoi tourna à nouveau, et encore et finit par gagner, laborieusement, l'ancienne porte Saint-Antoine qu'il passa pour rallier la rue Saint-Paul.

La voiture s'arrêta et avant que la portière fut ouverte, elle se redressa, son visage regagnant son masque coutumier de froideur. Elle avait un devoir à accomplir, en tant que héraut, comme elle en avait rempli d'autres, comme Grand Maître des Cérémonies de France et alors qu'elle mettait pied à terre, aidée en cela par un domestique, elle constatait avec ironie qu'il ne lui avait jamais été donné la possibilité de pleurer les défunts, n'ayant agi, depuis qu'ils étaient morts, qu'en officier royal, ses charges s'imposant avant son ressenti, ses obligations prenant le pas sur sa peine; veillée, messes, procession, rien d'intime ne lui avait été permis. Et aujourd'hui encore, ce n'était pas l'amie qui viendrait écouter les dispositions testamentaires du défunt couple royal, ce serait le héraut qui, méthodiquement, tirerait les conséquences successorales des trépas et seconderait le Roi d'Armes dans la rédaction des divers actes en découlant. L'amertume la gagnait, elle se sentait irritable, et le pli qu'on lui remit alors qu'elle se dirigeait vers le salon où devait se dérouler l'ouverture des testaments n'arrangea rien à son état d'esprit. Il s'agissait d'une lettre, scellée d'azur, et il n'y avait que deux personnes au monde lui adressant des missives ainsi cachetées, la première, c'était Béatrice, qui n'était plus; la seconde, c'était... Durant un instant, elle oublia tout, envahie par un doux espoir et fébrilement, elle déplia le parchemin où seules quelques lignes avaient été jetées. Le peu de matière la dépita alors qu'elle avait tant attendu de ses nouvelles et ce qu'elle lut ensuite balaya la folle espérance qu'elle avait pu concevoir. Stupide en Maine, stupide à Paris, cela ne changeait donc pas, rien d'autre que la bêtise ne pouvait expliquer qu'elle se fût à nouveau bercée d'illusions à son propos. Oh, qu'elle le détestait en cet instant, occultant tant le fait qu'il soit encore en vie que la conclusion du courrier qui lui apparaissait, comme le reste, si impersonnelle là où il s'était montré auparavant plus disert. D'un geste rageur, elle enfonça le vélin dans le sac qu'elle portait avant de pousser la porte du salon.

Une fois entrée, elle se dirigea directement vers Perrinne, ses mains gantées faisant glisser la capuche de son manteau noir sur ses épaules. Quelques saluts indistincts et convenus furent glissés aux présents qu'elle ne chercha pas à identifier; elle n'était là, comme pour le reste, que pour exécuter :

Montjoie.
Deux syllabes prononcées d'une voix neutre mais respectueuse et elle déposa son havresac de cuir sur un fauteuil.

Pour la duchesse d'Auxerre, ce serait noir – vêtements, humeur – encore et toujours.

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Perrinne
De manière étonnante, celui dont elle craignait l'absence fut le premier à se présenter. N'eut été la chevelure de jais, elle aurait cru voir son frere tellement le geste et l'allure étaient semblables.

Terrain conquis pour lui, ou voulant conquérir... Terrain connu, ou pas loin, par la fratrie qui était la sienne. Au moins, celui-ci, malgré lui, ne pourrait l'impressionner. La faute à Arutha surement. Mais elle allait tenter de faire en sorte qu'il ne le remarque pas trop. Les gamins de son age étaient bien trop susceptibles, bien trop.
Le temps qu'il paraisse et s'adresse à lui, elle avait eu le temps de l'observer. Les traits lui étaient familiers, et cela avait suffit pour dénoter son identité. Bon, bien sur, impossible d'utiliser un "bonjour charly" pour celui qu'ils appelaient ainsi quand Arutha et elle devisaient de ses "copains". Allez, un peu de protocolaire donc.


Votre Altesse, la bienvenue à Saint Paul.

Suivi une autre figure, déjà croisée celle-là, et dont les traits s'étaient fait plus précis par les quelques échanges épistolaires sujets à nouvelles migraines pour elle. Elle n'aimait pas trancher, avait tergiversé longuement, mais son éducation avait été plus forte.

D'une inclinaison de la tete, elle salua donc la baronne tout à la fois épouse de son nouveau collègue.

Entrèrent alors d'autres personnes qui lui étaient presque toutes inconnues, à l'indifférence marquée à son égard, et qui reçurent à peu près la meme réponse. Quelques hochement polis de ci de là.

Entra ensuite Phylogène, droite, rude presque, armée de son masque de cérémonie. Elle commençait lentement à découvrir ce qui se cachait derrière celui-ci. Mais c'était délicat et il semblait que cela serait un travail de longue haleine. Mais la dame était capable d'humour... ou tout du moins de trouver les mots nécessaires quand il y avait des corvées à la clés et qu'elle n'avait guère envie de s'y plier.
Elle ne savait guère comment commencer les "hostilités". D'autant qu'elle savait pertinemment qu'elle avait oublié de convier certaines personnes. Non volontairement, mais parce qu'elle était des plus dubitatives quant à la venue de ceux-ci.
Quant à l'ordre dans lequel procéder.... elle s'interrogeait toujours.

Comptant le nombre de tête présente, elle préféra encore attendre quelque peut avant d’entamer ce qu'elle appelait in petto les "hostilités". Une première pour elle, d'ailleurs.

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Keridil
Répit ! Répit ! Répit ! C'était la seule chose que demandait le Grand Ambassadeur de France, pour qui l'élévation au rang de Grand Officier avait surtout été l'avènement d'un travail de titan.
Il avait vu la frénésie prendre, rapidement, la place du soulagement occasionné par la fin de la tutelle du PSE sur son Office. Le problème étant que désormais, il ne pouvait plus que compter sur ses propres épaules, et en guerre, la Diplomatie prend cher.

Lors, l'Amahir maudissait tout ce qui existait de naval en ce monde, et maudissait l'Amirauté pour laquelle il avait l'impression de passer la moitié de ses journées, à nettoyer les épaves de navires coulés par accident, causant de fait quelques incidents.
Lorsque Della lui fit savoir sa venue en Paris, accompagnée de l'héritier de la Castelmaure, la défunte, mais ô combien grandiose Reine de France, il n'avait alors plus été question de traités, de cogues, de naves et autres écossais. Nenni, la grosse épouse devenait une priorité, et tant pis pour les affaires d'état.
Le Palais de l'Île de la Cité, où se tenaient les Ambassades Royales, à mi-chemin entre le Louvre et l'Hôtel St Paul, fut quitté promptement, et Montpipeau arriva après une farandole de Dames - joli nom pour un dessert au demeurant.

Le pas fut porté jusqu'à la blonde chevelure de l'épousée, à qui, faute d'adresser un baiser, fut offert un clin d'oeil. Les azurs se posèrent ensuite sur le ventre, point encore rond, mais portant la Keridilienne semence.
Enfin, il fallut se plier aux mondanités, et saluer collègue et autres connaissances.


Vos Altesses.

Accompagnant une révérence destinée tant à Charlemagne qu'à Ingeburge.

Bonsoir.

Accompagnant un signe de tête à destination des autres.
Il y avait là un monde bien hétérogène. Une ancienne Ambassadrice Royale, une gitane, le Roy d'Armes. Princes et roturiers. Joli mic-mac en perspective.

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Et si tu veux la liberté, l'égalité et la fraternité, va jouer à Tribalistan.
Salvaire_d_irissarri
Le jeune Irissarri avait hésité à remettre ses vêtements de deuil et à l'issue d'une réflexion longue et intense avait finalement opté pour un surcôt de velours jaune orangé, couleur qui lui rappelait le soleil de son Sud natal et qu'il portait en hommage à sa cousine, sa divine. Rayon de lumière qui avait ébloui sa vie, si peu de temps, trop peu de temps. Il avait opté ensuite pour un collant bicolore noir et blanc, en signe du deuil, pour montrer la peine qui l'affligeait et supposait que cela devait convenir pour autant à cette circonstance.

Sa peine d'ailleurs le quittait doucement et ne restait en son âme que comme un sentiment toujours présent, mais non plus si douloureux, comme une sorte de poids, toujours là, comme un nuage en son esprit. La bienveillance présente de Béatritz lui serait à jamais un soutien invisible aux yeux de tous.

Son regard se porta donc sur les tous en question. Il s'avança pour se rendre près de sa soeur, la belle Axel, se retint de l'embrasser icelieu, salua sa cousine Angèle et observa le p'tit prince qui prenait l'air grave et entendu de celui qui porte sur ses épaules la charge d'héritage. Au passage, il se réjouit de reconnaitre plus de personnes qu'il ne l'avait supposé. Vrai que lors des funérailles il avait vu tant de monde...
Il préféra se souvenir du tournoi des fournisseurs au Louvre et songeant qu'il se devait de présenter à nouveau ses produits à la nouvelle Reyne se perdit dans la pensée des terres du Lauragais, s'imaginant les champs de pastel, les douces fleurs jaunes ployant sous le vent, le ciel bleu au dessus, les chants des femmes ramassant les délicats pétales.

Il toussota, pour revenir au temps présent et reportant son regard sur l'assemblé et adressa un signe de tête amical au senher Keridil qui avait quitté il y avait peu, l'office royal des Secrétaires d'Etat.


Tout change, tout bouge... Mais la vie n'est qu'éternel recommencement, tout doit continuer tojorn et encore.

Puis attendit la suite des procédures.
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Salvaire d'Irissarri & Castelmaure.
Baron d'Apcher, baron de Randon, en Lengadòc.
LJS a écrit: "si on a pris le temps de coder les révoltes et les bandits, c'est pour que les joueurs se révoltent et jouent les bandits."
Della
Oh, le voilà ! Enfin !
Le coeur de l'épouse se mit à battre plus vite lorsque sa moitié entra.
Il faut dire qu'ils ne s'étaient pas encore revus depuis qu'elle avait appris sa grossesse. Juste un courrier avait été échangé auquel elle n'avait pas encore eu le temps de répondre. Elle ne le ferait pas. Elle pourra lui dire de vive-voix qu'elle vient de prendre de grandes décisions pour eux, pour cet enfant qui la dérange déjà et la rend malade à en crever chaque matin. D'ailleurs, elle est loin d'être grosse, elle doit même avoir maigri tant la nourriture la dégoûte. Et si ce n'était par devoir, elle aurait cessé de s'alimenter depuis bien des jours déjà. Mais elle est croyante, très croyante et très pieuse, alors elle prend ça comme une épreuve envoyée par le Très Haut qui la met encore une fois à l'épreuve, pour qu'elle Lui montre combien elle croit en Lui. Sans compter qu'il doit bien rester un ou l'autre péché qu'elle n'a peut-être pas encore expié.

C'est un sourire rempli de tendresse qui dessine un visage un peu trop pâle lorsque le regard de l'époux se pose sur elle.
Elle ne se laissera pas distraire pourtant. L'heure est à la raison de leur présence à tous ici...le testament, le devenir de Charlemagne.


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Ludwig_von_frayner
[Tout vient à point à qui sait attendre… Dit le proverbe.]

Devenu l’incontournable pilier de l’illustre famille Von Frayner depuis les soudaines disparitions de l’Implacable Guise, de son épouse Béatrice, et de son frère Mun ; le Vicomte d’Hayange fit son entrée dans l’Hôtel Saint Paul, avec toute sa condescendance habituelle. Méprisant tout ceux qu‘ils ne connaissaient, saluant d‘un léger signe de tête les autres. Ces derniers se limitaient à son neveu Charlemagne, à la Chambellan de Bourgogne, Della, et à son mari Keridil, qu‘il avait déjà pu croiser lors de diverses rencontres diplomatiques. Ah si, rajoutez peut être la fameuse Axel de Fersen. Et la Duchesse Ingeburge. Les autres, niet.

Et la gentillesse ? Et la courtoisie, me direz vous ? Il ne fallait pas trop lui en demander non plus. C’était ainsi, chez les Von Frayner : nés pour gouverner ; formés pour mépriser. A moins que ce ne soit l’inverse. Bref, revenons à nos moutons. L’atmosphère était tendue. Il faut dire que la présence de Bretonnes, de puterelles, et d’autres arrivistes n’arrangeait rien à l’affaire. Qu’importe. Après tout, les ouvertures de testament qui n’avaient pas tournés en bain de sang, dans la famille, étaient trop peu nombreux pour qu’on puisse les compter.

Le Vicomte se laissa choir silencieusement dans un confortable fauteuil, attendant le moment fatidique avec une impatience certaine. Qu’attendait-il ? Rien. Du moins, pas grand-chose. Simplement l’assurance de pouvoir guider d’une main de fer, les membres de la famille Von Frayner, et pouvoir ainsi servir au mieux leurs intérêts communs. Tout cela, il le faisait plus ou moins déjà officieusement. Il ne restait plus qu’à l’officialiser, sur le papier, à la Hérauderie.

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