Gabrielle_blackney
[Bonheur : faire ce que lon veut et vouloir ce que lon fait*]
- Dans la cave dune taverne du Languedoc Tard la nuit -
« Quin papérats ? Qué mapéri Gabrielle** ». Gabrielle soupire, les cours doccitan avec son cousin, cest pas si amusant que ça. Enfin, si, cest intéressant mais bon. Il est tard, comme toujours, et là, les mots ne rentrent plus. Déjà que cette langue est imprononçable. Et puis elle a bu juste un peu. Juste ce quil faut en cette heure de la nuit. Et puis langlois, cest vraiment plus simple
Pourquoi dans une cave les cours ? Mais parce que dans les salles des tavernes on est toujours dérangé et que dans une chambre dauberge, ça ferait jaser. Ils ont beau être cousins, ils se trouvent toujours des esprits pervers qui les soupçonnent don ne sait trop quoi. Pervers ou juste plus perspicaces que les autres, ces esprits là. Quoi quil en soit, une cave cest bien. Et ça assure la sécurité dEnzo sans quAudoin soit obligé dêtre collé à ses basques. Des murs de 2 mètres dépaisseurs, une seule issue que le garde peut surveiller de la salle. Non, vraiment cest parfait. Et ils sont entourés de tonneaux et de bouteilles, décors des plus agréables. Gabrielle a dailleurs ouvert une bouteille deau de vie, Enzo laissera des écus au tavernier ou pas, peu lui importe.
Elle le regarde, il fait sombre, seule la lanterne dEnzo éclaire les lieux, mais elle le voit très bien. Elle le voit même un peu trop bien. Il est beau ce petit con. La plupart du temps, elle ny prête pas plus attention que ça, elle sintéresse plus à lui dans son entité quà sa belle gueule. Mais parfois, ça la frappe. Comme tout de suite. Oui, il est beau, un peu trop. Gabrielle na plus tellement envie de parler occitan et la seule langue quelle veut partager avec lui cest Ahem. On se reconcentre. La jeune femme se demande comment on dit « come to me » en occitan ou « I want »***. Concentration donc.
Elle regarde Enzo et lui sourit. Elle lui tend la bouteille.
Tiens, bois. Tu dois avoir soif à parler autant
Elle regarde les ombres danser sur les murs de pierre et tente doublier lenvie fort peu aristotélicienne qui la tenaille. Depuis son arrivée dans le Languedoc, elle essaie de développer une relation plus amicale et moins passionnelle avec son cousin. Et ils sy tiennent, à peu près, pas toujours. Mais il est sa faiblesse et il y a des nuits comme ça où Gabrielle na pas très envie de résister à la tentation. Leau de vie et le regard vert dEnzo suffisent à lui enlever toute velléité de sagesse.
Alors elle le regarde avec un regard un peu plus trouble quà laccoutumée, elle lui sourit avec un sourire un peu plus allumeur. Oui, cest ça, Gabrielle a décidé dallumer Enzo. Quil lui dise oui, ou quil ne lui dise rien mais quil la plaque contre le sol en terre battue entre deux tonneaux, contre le mur, où il veut.
Mais cette nuit, Gabrielle veut Enzo. Une fois encore. Et lui, quest-ce quil veut ?
*Françoise Giroud
**Comment vous appelez-vous ? Je mappelle
*** Viens à moi Je veux
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- Dans la cave dune taverne du Languedoc Tard la nuit -
« Quin papérats ? Qué mapéri Gabrielle** ». Gabrielle soupire, les cours doccitan avec son cousin, cest pas si amusant que ça. Enfin, si, cest intéressant mais bon. Il est tard, comme toujours, et là, les mots ne rentrent plus. Déjà que cette langue est imprononçable. Et puis elle a bu juste un peu. Juste ce quil faut en cette heure de la nuit. Et puis langlois, cest vraiment plus simple
Pourquoi dans une cave les cours ? Mais parce que dans les salles des tavernes on est toujours dérangé et que dans une chambre dauberge, ça ferait jaser. Ils ont beau être cousins, ils se trouvent toujours des esprits pervers qui les soupçonnent don ne sait trop quoi. Pervers ou juste plus perspicaces que les autres, ces esprits là. Quoi quil en soit, une cave cest bien. Et ça assure la sécurité dEnzo sans quAudoin soit obligé dêtre collé à ses basques. Des murs de 2 mètres dépaisseurs, une seule issue que le garde peut surveiller de la salle. Non, vraiment cest parfait. Et ils sont entourés de tonneaux et de bouteilles, décors des plus agréables. Gabrielle a dailleurs ouvert une bouteille deau de vie, Enzo laissera des écus au tavernier ou pas, peu lui importe.
Elle le regarde, il fait sombre, seule la lanterne dEnzo éclaire les lieux, mais elle le voit très bien. Elle le voit même un peu trop bien. Il est beau ce petit con. La plupart du temps, elle ny prête pas plus attention que ça, elle sintéresse plus à lui dans son entité quà sa belle gueule. Mais parfois, ça la frappe. Comme tout de suite. Oui, il est beau, un peu trop. Gabrielle na plus tellement envie de parler occitan et la seule langue quelle veut partager avec lui cest Ahem. On se reconcentre. La jeune femme se demande comment on dit « come to me » en occitan ou « I want »***. Concentration donc.
Elle regarde Enzo et lui sourit. Elle lui tend la bouteille.
Tiens, bois. Tu dois avoir soif à parler autant
Elle regarde les ombres danser sur les murs de pierre et tente doublier lenvie fort peu aristotélicienne qui la tenaille. Depuis son arrivée dans le Languedoc, elle essaie de développer une relation plus amicale et moins passionnelle avec son cousin. Et ils sy tiennent, à peu près, pas toujours. Mais il est sa faiblesse et il y a des nuits comme ça où Gabrielle na pas très envie de résister à la tentation. Leau de vie et le regard vert dEnzo suffisent à lui enlever toute velléité de sagesse.
Alors elle le regarde avec un regard un peu plus trouble quà laccoutumée, elle lui sourit avec un sourire un peu plus allumeur. Oui, cest ça, Gabrielle a décidé dallumer Enzo. Quil lui dise oui, ou quil ne lui dise rien mais quil la plaque contre le sol en terre battue entre deux tonneaux, contre le mur, où il veut.
Mais cette nuit, Gabrielle veut Enzo. Une fois encore. Et lui, quest-ce quil veut ?
*Françoise Giroud
**Comment vous appelez-vous ? Je mappelle
*** Viens à moi Je veux
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