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[RP]De la transparence des choses, Episode 2

Mircha
Mircha pouffa derrière sa main et regarda l'avocate avec commisération.

Oups, désolée ma chère, mais vu la longueur du pensum que vous nous avez infligé juste avant l'intervention du procureur, je pensais que vous aviez mis la charrue avant les boeufs et que vous aviez devancé sa plaidoirie.

Je vais donc encore une fois vous écouter attentivement jusqu'au bout et sans bailler, promis !

Par contre, désolée, mais je suis la seule duchesse que vous ayez sous la main dans ce tribunal, donc je terminerai ce procès, que cela vous plaise ou non.
Et le dernier mot sera bien le mien.

Croyez bien que je prends très au sérieux ce procès, bien plus que vous d'ailleurs, car contrairement à vous, je n'y joue pas ma carrière et ma crédibilité.
Moi, ce qui m'importe, c'est d'être juste, pas de me faire bien voir.
Vous devriez d'ailleurs fermer la bouche lorsque vous vous asseyez, vous aller rayer le parquet du tribunal.


Mircha sourit, reposa son calepin et se cala confortablement dans son fauteuil en espérant que l'avocate ne mettrait pas une heure à mettre au point sa plaidoirie. C'était ça son problème à la duchesse, l'optimisme ...
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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Kronembourg
Et au barbu cette fois de taper du poing sur la table.


Votre Grâce, je m'y oppose formellement.
Outre le fait que Maître Dyvina a bénéficié d'un temps de parole bien plus conséquent que le mien, cette pseudo dernière plaidoirie n'apporterait aucun nouvel élément.
Rien dans le grand coutumier de Guyenne n'indique qu'un procès, publique qui plus est, doive suivre une procédure précise permettant à l'avocat de s'exprimer le dernier. Nous ne sommes pas ici en cour d'appel. Aucun cadre n'a été établi.
Maître Dyvina a déjà plaidé : La relaxe de sa cliente fut réclamée, ainsi que des excuses publiques et un dédommagement à hauteur de 500 écus pour donà Cyrinea.
Pourquoi reprendrait-elle la parole ?


C'est que ce procès commençait à l'agacer, le Kro. A force de croiser le regard de l'accusée, il ne pourrait plus garder son calme bien longtemps.
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Mircha
Mircha hocha la tête vigoureusement. Son chignon oscilla dangereusement mais tint bon finalement, à part quelques épingles d'argent qui churent en tintant sur le sol.

Vous avez tout à fait raison, messire Kronembourg, l'intervention de l'avocate ressemblait à s'y méprendre à une plaidoirie n'est ce pas ?
Je crois bien qu'elle gatouille la pauvre.
A moins qu'elle compte nous réclamer quoi cette fois ci ? La Lune ?


Rire cristallin de la duchesse qui regarde tout de même l'avocate d'un air soupçonneux.

Bref, dame Dyvina, si vous avez quelque chose à ajouter, il va falloir faire très court, la comédie a assez duré je crois et vous commencer à emm... lasser tout le monde.
Mon verdict tombera à l'heure dite. (ce soir vers 23h)


Les regards du procureur vers l'accusée commençaient aussi à mettre mal à l'aise la duchesse. Sortir de ce tribunal et prendre un bon bol d'air pur, voilà ce qu'il lui fallait.
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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Jonhatan27
Jonhatan était dans la salle il écoutait tranquillement le jeu verbal des uns et des autres.
La plaidoirie et autre l'amusait, mais un truc le chagrinait de plus en plus.
Comment le Kro, pécheur, non prêcheur de la vertu, pouvait avoir des yeux aussi brillants quand il regardait l'accusée.
Une autre chose semblait intrigue dans ce procès où pouvait être le mari Toulousain de l'accusée.

Mais jonhatan continua tranquillement à écouter le dénouement de l’affaire.

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Jonhatan - Apprentis
Dyvina
L'inconsciente de duchesse venait de réussir à amuser l'avocate. Elle reposa donc sa plume et l' interpella à nouveau.

Oh mais madame la duchesse, je suis bien aise d'entendre que je vous emm..., grossier mot inachevé que tout le monde aura deviné, mais qui dans la bouche de quelqu'un de votre rang, sonne comme un compliment à mes oreilles. Cependant pas suffisant pour m'amadouer !

Alors non madame la duchesse, la défense que je représente n'est pas d'accord avec votre décision et vous le fait savoir. Il n'y a donc pas de « va falloir faire très court », car bien au contraire, je crois que cela va être trèèèès long.


Et d'insister particulièrement sur le « trèèèès » ...

Nous ne sommes pas ici dans votre salon, et vous ne vous adressez pas à vos petites gens. Vous êtes ici dans un tribunal, et si vous voulez jouer à la juge qui préside une audience, il va vous falloir en accepter les règles et surtout en endosser la responsabilité qui va avec. Ça commence donc par laisser au placard votre panoplie de duchesse qui se tamponne de la justice, et utiliser celle d'une magistrate ayant au moins l'air en substance d'être impartiale.


Vous vous devez donc de distribuer correctement les tours de parole sans tenir compte du temps de parole. Chacun plaide pour sa cause, use du temps dont il a besoin pour que vérité se fasse, et vous n'avez pas à demander l'avis de la procure quant à l'interprétation des interventions de la défense. Vous devez rester neutre !

La défense selon la coutume royale doit obtenir le même nombre de tours de parole que l'accusation. La défense a le droit à un procès équitable jusqu'au bout et aussi de disposer des mêmes faveurs que le procureur. Le procureur a commencé, la défense terminera, c'est ainsi que cela doit se passer.

Aussi parce que le procureur a disposé de tout son temps pour livrer son réquisitoire, et que vous avez laissé faire sans intervenir, j'exige pour la défense, si ce n'est la même latitude, au moins de disposer du temps nécessaire pour résumer et rédiger tout ce qui a été dit depuis le début de cette audience, et finir cette dernière plaidoirie. Et ça prendra le temps que ça prendra !


Et puis je vais quand même vous rappeler, parce qu’apparemment vous dormiez encore, que ce fut messire le procureur qui insista lourdement pour me redonner la parole. Cela n'aura d'ailleurs échappé à personne, sauf à vous de toute évidence, que la seule chose qu'il désirait en étant aussi généreux, était de pouvoir rebondir sur mes dires, tellement ses propres arguments sont vides de vérités, et qu'il ne sait plus quoi arguer pour justifier ce procès que vous, madame la duchesse, avez laissé partir à la dérive.

Je lui ai donc donner du grain à moudre...et non ma dernière plaidoirie, pour lui permettre à lui d'être inspiré, et pour vous permettre à vous de dormir tranquillement dans votre coin, et ainsi sauver un minimum les apparences de ce procès de carnaval dans lequel j'ai accepté de plaider.

Et c'est vers lui que vous vous tournez pour demander conseil. Ma pauvre ! Faut-il vraiment que vous soyez si mal entourée, que vous ne disposez d'un juriste à vos côtés pour vous aiguiller sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire ?


Durant tout ce procès vous avez démontré votre incompétence à le présider correctement. Vous avez démontré votre partialité à chaque fois que vous avez ouvert votre bouche. Vous avez montré votre désintérêt total, et à part picoler dans votre coin et venir fanfaronner pour nous faire savoir que vous étiez toujours parmi nous, vous n'avez rien dirigé, vous n'avez rien recadré et pourtant maintes fois vous en avez eu l'occasion. Alors ne venez pas quémander le droit de juger maintenant !!


Vous n'êtes juste pas digne votre Grâce de rendre verdict en cette affaire. Primo vous êtes incompétente en la matière, secundo vous n'en avez pas le droit en vertu du droit royal que vous devez respecter et qui prime sur votre petit caprice ! Je vais donc casser votre petit rêve. Entendez bien ceci et faites le vous valider par un juriste d'expérience.

Parce que vous êtes celle qui a voulu que ce procès ait lieu, malgré un vice de procédure que vous même avez dénoncé dès le début, et qui aurait du conduire à la relaxe immédiate de ma cliente, preuve à l'appui votre annonce publique suite au renvoi du procureur Bardieu, vous ne pouvez maintenant être juge puisque vous êtes partie. Vous n'êtes plus neutre. Vous avez voulu ce procès en tant que régnante. Vous ne pouvez alors juger cette affaire. C'est donc un autre duc ou duchesse qui devra rendre verdict !

Le verdict est simple, c'est évidemment la relaxe car ce procès est vicié et vous l'avez vous même reconnu avant même que l'audience ne s'ouvre. Quand bien même ma cliente serait-elle coupable de ce que vous voudrez, le droit est le droit, un vice de procédure conduit à la relaxe ! N'importe qui est donc en mesure d'articuler le mot relaxe. Vous le savez, je le sais et tout le monde le sait. Sauf que vous, vous n'en avez pas le droit !

Osez aller à l'encontre de ce principe de neutralité que pose la Charte de Bonne justice de la Cour d'appel, institution royale, Roy auprès de qui vous avez prêté allégeance, et à qui vous devez donc obéir. Osez livrer ce verdict de relaxe pour caresser votre orgueil de précieuse, et je vous assure que saisine sera immédiatement déposée contre vous afin de dénoncer vos agissements.

Vous ne respectez rien et vous vous amusez avec la justice que je défends. C'est purement une honte et pour la noblesse que vous représentez, et pour cette institution qu'est le tribunal de Guyenne qui ne vous appartient pas. J'y passerai le temps qu'il faudra madame la duchesse, mais vous auriez alors à vous en expliquer en Haute Cour de justice ! Ce procès a été lancé durant votre règne ne l'oubliez pas. Le procureur Bardieu a été nommé par vous même et alors que vous l'avez viré soit disant pour incompétence, suite à un vice de procédure dénoncé par vous même, vous vous affichez maintenant pire que lui ! Les vices de procédure vous les enchaînez à la pelle, et pire vous les revendiquez comme étant de votre décision légitime !!!

Alors ouvrez grandes vos oreilles ...J'exige de pouvoir disposer du temps nécessaire pour terminer mon travail. J'exige un verdict propre pour ma cliente, qu'elle soit reconnue innocente dans cette affaire, et que la vérité soit reconnue par la bouche d'un régnant impartial, donc plus vous à ce jour.

Après le carnaval que vous avez fait de ce procès à des fins de satisfactions personnelles, et de nuire à la réputation de ma cliente, personnalité politique qui vous fait de l'ombre, il ne peut en être autrement.

J'espère avoir été claire madame la duchesse. Vous remballez votre verdict et vous allez passer la main au prochain régnant en titre, et moi je vais finir de rédiger ma plaidoirie.

Je vous conseille quand même de faire vite, car les jours passent et nous atteignons bientôt les 3 mois de procédure à cause de vous, et au terme desquels un minable verdict de relaxe devra être prononcé pour vice de procédure sans plus d'explications que cela !

Mais cela ne saurait satisfaire la défense que je représente. Vos excuses madame la duchesse, il vous faudra les sortir à un moment ou à un autre et, assumer la responsabilité de vos actes en tant que régnante et de vos mesquineries. La défense exige des explications sur le pourquoi de ce procès alors que vous saviez qu'il ne tenait pas la route. C'est tout ce qu'il vous reste à faire, c'est tout ce que vous êtes en droit de faire ici.

Présenter des excuses à la défense pour ce procès ridicule, vous expliquer sur la tenue de ce procès, et ensuite vous retirer et laisser ceux qui savent nettoyer les restes de votre petit fête !





Se tourne ensuite vers le procureur, essayant de radoucir le ton de sa voix, parce que lui au moins assumait sa présence en ce lieu.

Et vous à part pleurnicher dans les jupes de sa Grâce, vous avez autre chose à ajouter ?
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Xanthi
La jeune femme se laisser bercer par les voix qui parlaient fort et lui permettaient de suivre le procès tout en regardant par la fenêtre ouverte puis regardant son amie. Parfois son regard se posait sur l'une ou l'autre sur l'un aussi et là ça carburait fort sous la tignasse domptée de Xanthi.

Parce que le murmure, elle, elle l'avait entendu.


Comment tu crois qu'il va faire lui avec sa dame ?
Ben le plus facile, c'est qu'il se fasse répudier par sa dame
Ah voui, pô c_n comme idée
Ben voui, comme ça elle garde tête haute...
voui, pô c_n et ma Cyr est heureuse.



Elle hochait la tête, était-ce pour approuver les dires de l'avocate ou les dires de sa propre pensée ? Ça nul ne pourrait répondre à part elle.
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Mircha
Et hop, c'était reparti pour un tour ... décidément, l'avocate aimait s'entendre parler, tout juste si elle ne réclamait pas un miroir pour se regarder et parfaire ainsi son plaisir solitaire.

Impartialité mon oeil, vous tapez sur le parti GPS depuis le début, parti que je représente à vos yeux. Vous ne participez pas à la Justice comme c'est votre devoir, vous faites de la politique. Mauvais plan.
Si jamais votre cliente est relaxée, ce ne sera certainement pas grâce à vous qui vous acharnez sur le juge, avec un manque total de courtoisie la plus élémentaire et un manque de discernement des plus lamentables. Votre comportement devenant hystérique et vos arguments répétitifs, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre. Votre dernière intervention était bien votre plaidoirie finale, je la prends comme telle.
D'ailleurs, si je fais le compte de vos interventions, je pense que vous avez largement dépassé votre quota.

Voici donc mon verdict :



Nous Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne, rendons notre verdict en ce jour du 19 juillet 1460, concernant le procès opposant la conseillère Cyrinea au Duché de Guyenne, conformément à l'article 4, opus II, Chapitre II, Livre I du Grand Coutumier de Guyenne.

"Article 4
Le non-respect de ses devoirs par un Conseiller pourrait entraîner des poursuites judiciaires à son encontre. En cas de procès à l'encontre d'un Conseiller Ducal, seul le Duc est habilité à rendre un verdict. "

Attendu que ladite Cyrinea a effectivement fait du prosélytisme en publiant dans un lieu public un programme électoral allant à l'encontre du concordat signé entre la Guyenne et l'EAR,
Attendu qu'elle a ôté ensuite le dit texte, et s'est mise en règle avec l'église,
Attendu qu'il n'y a pas eu de tentative de conciliation avant la mise en procès, conciliation qui, si elle n'est pas obligatoire nous semble préférable,

Nous prononçons la relaxe.


La séance est levée, accusée, vous êtes libre. Qu'Aristote guide vos pas.


Un salut au procureur, et la duchesse se lève pour sortir du tribunal.
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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Cyrinea
[La conjuration des imbéciles*]


Le procès avançant et la Duchesse devenant de plus en plus haineuse, insultante, l’accusée s’attendait au pire des verdicts, même si, son avocate ayant sorti l’Article 8, elle ne pouvait que prononcer la relaxe. Si bien que lorsqu’elle entendit que ce ne serait certainement pas grâce à elle si elle s’en sortait, elle eut doucement envie de rigoler. Mais, dignité oblige, elle écouta jusqu’au bout sans piper mot.

Soulagée elle fut, peu surprise néanmoins, la Dyvine était excellente, le procès vicié, l’affaire ayant des relents de politique pas jolis jolis.

Elle regarda longuement le procureur avant d’aller prendre l’avocate dans ses bras pour la remercier chaleureusement, même si elle s’attendait à ce qu’elle crie une dernière fois : « Objectiooooooooon ! ». Et c’est à ce contact qu’elle réalisa qu’elle avait perdu sur un tout autre terrain. Il fallait donc qu’elle fît ce qu’elle avait promis en cas de victoire de la partie adverse.

Elle décida de réagir avant que le brouhaha ne s’amplifie et que tout le monde ne quitte la salle. Elle se devait d’honorer son pari.

Le mieux étant de se lancer sans réfléchir.


Je voudrais faire une déclaration !

Elle attendit le calme, en profitant pour rassembler ses idées et ses émotions.

Avant de remercier tous ceux qui se sont déplacés pour me soutenir, et sans la présence desquels ce procès aurait été extrêmement difficile à vivre, je tiens à remercier le Père Bardieu ainsi que la Duchesse. En effet, sans eux, ma vie ne serait pas aujourd’hui la même.

Outre le fait qu’ils aient prouvé qu’acharnement ne paie pas, que précipitation ne peut que nuire à la bonne marche de la justice ainsi que conduire à la haine et à l’intolérance, ils ont rapproché deux êtres que tout séparait. Deux êtres campés sur leurs positions, tellement arqueboutés sur leurs principes, qu’ils en avaient oublié ce qu’ils pouvaient, chacun, avoir d’humain.

D’entités combattantes, ils ont baissé leur garde, peu à peu, pour se découvrir, se dévoiler, s’apprécier et, enfin, s’aimer. Leur histoire a fait scandale, il a été mis au ban, considéré comme un traitre. Elle a été diabolisée, encore davantage.

Mon procès s’est joué ici, le sien, ailleurs. La vie privée a un prix en Guyenne : que chacun reste dans son camps, que personne n’ose, ne pardonne, ne s’ouvre et que les ennemis d’hier restent bien ceux d’aujourd’hui, rassurants, et fidèles jusque dans la détestation.

Enfin...pour une partie seulement de cette Guyenne. Pour ceux qui, tout persuadés qu’ils sont d’incarner le Bien, condamnent, blessent, excluent, méprisent, insultent, au nom de ce même Bien qu’ils bafouent pourtant chaque jour que Dieu fait.


Ses yeux abandonnèrent le public, glissèrent vers le procureur et, encore une fois, la dernière en ce lieu, elle s’approcha de lui, lentement, très lentement.

Planta solennellement son regard dans le sien.

Prononça assez fort afin que tout le monde puisse entendre :


Je me constitue votre prisonnière. Faites de vos bras ma geôle, de votre vie un lieu où vivre la mienne, de votre âme mon Eden, de votre sang mon souffle de vie, car je Vous aime. Infiniment.



John Kennedy Toole, Roman
Mircha
La duchesse était en train de quitter la salle lorsqu'elle entendit les braiements énamourés de la relaxée.
Pauvre Kro, son ami allait souffrir … ou peut être elle ... la duchesse ne parierait pas sa chemise là dessus. Et après tout elle s'en fichait comme de ses premières braies.
Une conseillère aigrie de n'être pas duchesse, un homme d'église adultère, belle pantalonnade !

Elle sourit finement lorsque Cyrinea remercia son avocate car il n'y avait vraiment pas de quoi.

C'est donc en souriant qu'elle quitta le tribunal, sans ralentir son pas, tranquillement.

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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Xanthi
Xanthi exultait pas de doute la Duchesse ne connaissait rien de la vie des guyennois. Ce devait être une sacrée épreuve pour telle personne d'avoir eu à sortir de l'Ombrière. Mais comme le bon peuple avait encore élus les mêmes, on les reverrait revenir dans deux mois, comme d'hab ....

Bravo Ma Cyr ! Tiens le coup ! La Guyenne a besoin de gens comme toi, comme vous aussi Procureur !


Elle profita qu'elle se traina comme un escargot pour essuyer ses poulaines au passage sur la traine de la houppelande ducale et s'approcha du guéridon où la bouteille de vin avait été remise.
Elle fouilla dans son sac magique et en sorti une bonne bouteille de vin de Guyenne et dit :


Qui qui veut trinquer à la victoire et à l'honneur ? Apportez vos godets, j'en ai pas.
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Dyvina
Elle allait se diriger vers le procureur lorsqu'elle vit la duchesse sur le point de sortir...

Pas si vite madame la duchesse!

Cela ne vous choque pas de dater ce verdict du 26 avril 1460, alors qu'à cette date le procureur Bardieu n'avait pas encore été renvoyé, que la conversation politico religieuse sur laquelle repose une bonne partie de l'accusation et qui vous a permis je suppose, d'en déduire qu'il y avait eu prosélytisme, n'avait pas encore eu lieu, et que tout simplement l'audience n'avait pas encore démarrée, ici. Hum ??

La regarde d'un air interrogatif...

Vous auriez du laisser la date que vous aviez notée initialement. A savoir celle du 17 juillet 1460. Mais peut être que quelqu'un vous aura soufflé que vous veniez de faire là une magnifique usurpation de titre...

Ne craignez plus rien duchesse. Vous êtes cette fois la duchesse de Guyenne en titre depuis ce matin. Vous pouvez donc rectifier pour la troisième fois votre verdict et noter maintenant la bonne date ; le 19 juillet 1460.
Vous nous donnerez au moins l'impression d'avoir été présente à l'audience
...

Et de sourire au procureur tout en se dirigeant vers lui.
Kro ?
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Cyrinea
En attendant la réponse de la Duchesse, elle alla dénicher des godets, en tendit un à Kro, à Dyvina et à Xanthi.

Elle resta silencieuse, scrutant les visages, et la moue dégoûté puis ironique de Sa Grâce ne lui avait pas échappée. Encore une, certainement, qui devait totalement méconnaître ce qu'est la passion si bien qu'elle n'était pas capable de dépasser ce que la morale bien pensante et rassurante lui dictait. En somme, se dit la Sirène, ravie d'avoir soufflé un peu dans cette campagne et de n'avoir pas brigué le poste suprême, il était bien plus facile de juger en méconnaissant totalement la vie privée des autres ainsi que ce qui pouvait les pousser à prendre des décisions, que de se poser les vraies questions sur les raisons de sa propre aigreur.

C'était leur problème, cela ne les empêcherait pas d'être heureux et elle offrit un sourire à Kronembourg.
Kronembourg
« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. »
( Jonathan Swift )



Rhooo ... Et c'était reparti pour s'écharper de part et d'autre. L'avocate qui ne lâchait rien et la duchesse qui ne savait plus. Dire qu'il fut une période où notre bon barbu était sourd. Quel bonheur ça aurait été que de retrouver maintenant le joli chant d'oiseaux qu'il s'était créé dans sa tête lorsqu'il voyait les gens hurler autour de lui, ou le silence absolu pendant qu'il voyait les visages se défigurer de colère.
Au moment où le verdict fut prononcé, la déception et le soulagement s'entremêlèrent en lui. Il n'y aurait pas de prison, pas de point précis, pas de prétexte pour LA garder près de lui. Mais elle serait libre. Libre de mouvements et de choix.
Un brouhaha de réactions variées se fit entendre dans la salle tandis que le procureur que Kro n'incarnerait bientôt plus, remettait de l'ordre dans ses notes. Le procès, si perdu qu'il soit pour lui malgré ses précieux pense-bête, lui offrait de nouvelles pages à écrire. Des pages prometteuses et inédites.

Puis soudain, celle dont le prénom reflétait pour lui le plus puissant, le plus profond des mots d'amour, s'engagea dans une déclaration. Le silence se fit. Comme si toute l'assemblée retenait son souffle face à la justesse de ses paroles. C'en était assez de toute cette haine qui divisait la Guyenne au nom du Bien et du Mal, Kro savait qu'il n'y participerait plus.
Il revenait de loin. De ce côté de la balance où l'on croit faire le bien sans prendre conscience que l'on incarne le mépris et l'exclusion. Elle lui avait ouvert les yeux, sans même le savoir. Elle lui avait ouvert ce qu'elle possédait de meilleur. Ce que tant de bienpensants n'avaient pas encore compris.

Alors, lorsqu'elle s'approcha de lui et prononça ses derniers mots, c'est naturellement qu'il la prit à revers et qu'une étincelle d'espièglerie brilla dans ses yeux.


Je suis flatté, donà Cyrinea. Vraiment flatté, vraiment, mais ...

Il savait qu'elle comprendrait. Elle lui avait récemment appris l'art et la manière d'éconduire un homme poliment, il ne pouvait pas faire moins que de la chahuter un peu. C'était ainsi, entre eux.

... Mais je crois bien que je vais vous prendre au mot. En aucun cas je ne manquerais l'occasion de faire de mes bras votre geôle.

Le coeur battant, il se pencha pour lui souffler à l'oreille tandis qu'il acceptait le verre que donà Xanthi proposait.

Car je vous aime. Intensément.
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Kronembourg
( Je fais remonter le sujet du procès pour ceux qui parviendraient à le sauver sur RP partage. Censure pas taper, je vais vite m'auto-éliminer )
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