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[RP]De la transparence des choses, Episode 2

Cyrinea
[Odyssée de l’espace, bis]

Si l’on n’avait jamais vu Cyrinea offusquée, c’était le moment. De la mauvaise foi...allons donc, se dit-elle. Il était temps de laisser tomber le charme et de passer à l’attaque.

Et elle eût été près de lui, elle aurait glissé à son oreille qu’il faisait péché d’optimisme, lorsqu’il brandit ses chiffres de trois quart et d’un quart.

Hum...c’est un péché l’optimisme ? Elle lui en toucherait deux mots une fois le procès terminé.

Quant au fait de presque taxer son avocate d’incompétente, cela méritait au moins une gifle. Occasion de caresser cette fois-ci sa joue et de lui jeter un regard courroucé.

Elle le laissa parler, déterminée à garder le silence. Son regard failli à force s’adoucir, mais elle prit sur elle et ordonna à ses sourcils de rester froncés.
En revanche, l’arc s’agrandit lorsqu’il lui fit une petite explication de texte des questions qu’il avait posées.

Elle se leva. Lentement. S’approcha....de Dyvina.


Dites, quand il m’a demandé si oui ou non, j’ai répondu non. Quand il a reformulé : « Vous n’avez donc jamais... », j’ai répondu non. Je ne vois pas en quoi cela se contredit. Voulez-vous que je m’approche à nouveau de lui pour lui donner un cours de langue ?

Elle ne put empêcher un air espiègle de se dessiner sur son visage, tout en zieutant à nouveau le procureur. Il n’était pas dit, foi de Cyrinea, justement, qu’elle ne réussirait pas à le déstabiliser.
Moduig
« Mais si, vas-y, c'est toujours intéressant ce genre de procès », lui a t-on dit. Ou encore « Ça pourrait t'servir un jour d'savoir comment ça s'passe ! ». Lui qui vient tout juste d'arriver en Guyenne, où il compte bien s'installer, le voilà qui se retrouve dans une cour de justice aux audiences publiques, dans une province dont il ne connait rien de ses lois et coutumes. La carcasse posée sur un banc d'un des premiers rangs, il évite soigneusement de croiser le regard des autres badauds, timidité feinte oblige. Il ne veut surtout pas qu'on vienne le déranger pour faire connaissance.

Mais rapidement et au fil du déroulement du procès, la curiosité fait place à l'exaspération, qu'il ne réprime pas... bien au contraire.


- Blablabla...
Z'ont qu'ça à déblatérer les pimbêches ?


Non mais c'est vrai quoi. Quelques regards se sont posés sur lui, il a peut-être parlé un peu trop fort.
Après de - très - longues minutes, c'en est décidément trop pour le grand gaillard qui bondit littéralement de son assise, visiblement agacé par l'attitude de l'accusée.


- C'pas bientôt fini cette r'présentation d'troubadour ?!
Qu'on en finisse et qu'on la pende !
Et son avocate avec !

_________________
« Ou tu sors... ou j'te sors. Mais va falloir prendre une décision. »
Dyvina
L'avocate écouta le procureur une moue dubitative sur les lèvres, avant de réprimer un mouvement de mauvaise humeur et de rétorquer sans plus d'états d'âme NON!

Non messire le procureur! Le débat n'a pas à revenir encore et TOUJOURS sur la religion de ma cliente. Cela ne nous apprend rien. Nous ne sommes pas dans un tribunal d'Église et les faits qui sont reprochés n'ont rien à voir avec un changement de religion.

Je le répète...

Vous n'êtes pas ici en tant qu'homme d'Église mais en tant que procureur. Procureur qui devrait savoir manier la langue du droit et défendre la loi. Or l'accusation que vous représentez ne fait rien de tel pour le moment! Et vous en devenez lassant! Vous n'avez pas une seule fois démontré où était le trouble à l'Ordre public, ni où était le prosélytisme dans le message affiché par ma cliente, et ce n'est pas en lui demandant de vous parler de la foi que ça va faire avancer ce procès.

De plus l'archevêque de Bordeaux, Monseigneur Aurélien, a accepté l'abjuration de ma cliente. C'est un fait public et vous ne pouvez l'ignorer. La question de la foi de ma cliente est donc réglée, à moins que vous n'ayez envie de remettre en cause aussi la compétence de cet archevêque et de vous transformer en cet hérétique que ma cliente va devoir chasser ?

Si vous n'arrivez pas à avoir le recul nécessaire dans cette affaire, alors allez rejoindre la duchesse et contentez vous de partager son pinard!




Les joues devenues rouges par l'emportement et la colère dans la voix et dans les yeux, elle reprit.

Je veux que vous expliquiez clairement en quoi le concordat a été bafoué par ma cliente et par rapport à quel article ?
Je veux que vous expliquiez en quoi le fait de faire campagne électorale et de proposer un programme politique est illégal aux yeux des lois de Guyenne ? Idem, montrez moi en quoi cela constitue un trouble à l'Ordre public.
Je veux que vous expliquiez pourquoi, alors que le droit royal autorise une province à jeter à la poubelle son concordat si là est sa volonté politique, lorsqu'une tête de liste susceptible de devenir duchesse propose un rapprochement avec un état qui tolère les réformés, elle se retrouve en procès?

Et puisque vous arguez qu'en Guyenne on doit considérer INDIVIDUELLEMENT les actes de chaque membre d'un parti qui fait campagne, alors je vous demande d'expliquer aussi à la Cour, pourquoi l'article 6 de la partie II du concordat de Guyenne, établit le contraire, établit le principe de la responsabilité de groupe ?

Cet article 6, stipule que TOUTE la liste sera rendue inéligible si elle ne dispose pas de quatre colistiers baptisés en plus de sa tête de liste.
Ce même article du concordat, stipule que L'ENSEMBLE des membres d'une liste sera alors mis en procès pour Trouble à l'Ordre public si le compte des baptisés n'y est pas

Et vous l'avez vous même souligné. Ce principe est absolument illégal au regard de l'édit d'Azincourt, qui précise lui qu'une liste ne peut être déclarée inéligible dans sa globalité, que seuls les membres ne correspondant pas aux critères édictés par les lois locales pourront être déclarés inéligibles.

Bref pas bien malin...En voulant démontrer que j'étais une avocate incompétente, vous avez simplement expliqué vous même, que en sus de l'article 1 (partie I du concordat), l'article 6 ( partie II du concordat) est contraire aussi au droit royal, et qui plus est pose un principe que vous en tant que procureur ne partagez pas...


Elle s'interrompit avec l'intention de revenir sur le sujet un peu plus tard. Elle reprit alors...



Ma cliente est accusée injustement. Rien dans vos lois ne justifie sa mise en accusation. Vos propos ne sont que de l'esbroufe, et lorsque vous l'aurez reconnu, tout le monde saura que le but ultime de ce procès était bien de rendre inéligible un opposant à GPS. Et ne pensez pas que le peuple est dupe. La décision de la duchesse de renvoyer le procureur Bardieu n'a trompé personne. Nous y reviendrons dans un moment...

Quant à votre témoin, je vous ferai remarquer qu'il n'a pas été cité dans l'acte d'accusation. Mais passons. Nous ne sommes plus à un vice près...
Je veux connaître son identité maintenant, j'ai hâte de l'interroger une fois que vous aurez vous même répondu à mes questions! La défense vous éccc...


Elle n'avait pas fini sa phrase qu'un beuglement se fit entendre au fond de la salle...


- C'pas bientôt fini cette r'présentation d'troubadour ?!
Qu'on en finisse et qu'on la pende !
Et son avocate avec !



L'avocate réprima mal son envie de rire en dévisageant la trogne de l'individu.

Hum !!! Serait ce là le fameux témoin dont parlait messire le procureur à l'instant ?
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Archybald
Appelé par la défense à témoigner dans le cadre de son double procès, le Bordelais Archybald s'était frayé un chemin parmi la foule pour gagner une place dans l'auditoire lors de l'ouverture de la salle. Peu friand de publicité gratuite, il avait rappelé sa présence au procureur d'un bref geste de la main.
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Kronembourg
La fête battait son plein et le Kro savourait ce moment. Il fallait bien admettre qu'il éprouvait un sentiment positif, à force de regarder la défense utiliser tous les moyens mis à sa disposition par cacher la vérité.

Maître, on dirait que vous vous plaisez à vous fourvoyer.
D'abord il ne s'agit pas de mon procès mais de celui de votre cliente. Je suis bien ici en tant que procureur, non en tant qu'homme d'église. C'est vous qui mélangez. Je n'ai donné aucune leçon de foi dans ce tribunal.
Je comprends que la stratégie de l'accusation vous déplaise, et pour cause : Avec un peu de transparence de la part de la défense, la question de la religion de votre cliente serait devenue un détail dans ce procès.
Au lieu de ça, que faîtes vous ?
Des objections, des murmures, des protestations.
Tout sauf cette transparence tellement prônée au départ.

Votre cliente a accepté de se prêter à cet interrogatoire afin que tout soit clair au regard des personnes présentes dans ce tribunal. Je ne l'ai pas forcé, il me semble.
Avez-vous à me dicter les questions qui sont réservées à l'accusation ? Non.
Avez-vous à m'orienter dans ma stratégie ? Non.

Le trouble à l'ordre public, soyez certaine qu'il sera démontré. C'est la défense qui a souhaité que ce procès soit rendu public. Cessez donc de vous plaindre de ce que vous avez vous-même provoqué.


Il se tourna vers la duchesse.

Votre Grâce, serait-il possible de faire cesser ce grand carnaval et que l'accusée réponde enfin clairement aux questions qui lui sont posées, à savoir :

1. - J'espère que vous avez conscience qu'en tant que nouvelle membre de l'EAR vous allez devoir lutter contre l'hérésie, sachant que les réformés sont considérés comme des hérétiques ?

2. - Or, ma première question revêtait une forme affirmative dans l'interrogation, et la seconde une forme négative. Répondre " Non " par deux fois revient à vous contredire.
Que devons-nous comprendre ? Je pense que le moment est venu de nous l'expliquer.

Il me semble que ce n'est tout de même pas compliqué.


Voyant Archybald entrer dans la salle.

Il est vrai Maître que je ne vous ai pas fourni le nom des personnes que l'accusation souhaite appeler à la barre. Donner ces noms à l'avance n'est d'ailleurs pas inscrit dans le grand Coutumier de Guyenne. Mais connaissant votre expérience, je suis certain que vous ne commettrez pas le même impair.

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Dyvina
Son visage se fendit d'un sourire, lorsque l'avocate cru comprendre que le tribunal allait avoir des invités. Elle s'adressa à nouveau au procureur, une pointe de curiosité dans la voix.

Ah ? Le nom ...des personnes vous avez dit ...donc il y aura défilé organisé par l'accusation?
Ma foi fort bien tout cela...
Et donc vous n'avez pas encore leur nom à me donner...La faute à votre coutumier c'est vrai. Ou peut être est ce là votre propre conception de la transparence des choses, ou que du vent. La continuité en fait...



Elle se retourna alors vers l'accusée, l'air décidé.

Dame Cyrinea. Répondez donc pour la seconde fois au procureur afin que l'on puisse vite arriver à ce moment où il va nous démontrer le trouble à l'Ordre public.

Et tout en allant se rassoir, elle fixa tendrement du regard, celui qu'elle avait hâte de retrouver...
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Cyrinea
Le ton montait. L’assistance s’impatientait. Et le procureur insistait.
Diantre mais que voulait-il donc démontrer qui, au départ, n’avait rien à voir avec ce qui avait motivé sa mise en procès !

Elle se leva, de mauvaise grâce cette fois-ci, mais néanmoins curieuse d’avoir le fin mot de cette digression.


Mon cher Kronembourg, je vous ai il me semble répondu et il n’y a aucune contradiction dans ma réponse : vous me demandez si oui ou non, je vous réponds « non ». Vous reformulez en « N’avez-vous donc jamais.. », je vous réponds « non » également. Votre « donc » dans la reformulation, prouve d’ailleurs très bien que la question est rigoureusement la même, et dans la forme et dans le fond. J’aurais d’ailleurs dû, la seconde fois, vous répondre : « Non, donc ». Est-ce plus clair ainsi ? Votre reformulation est une surenchère conclusive par rapport à la première. Je n’ai fais que moi aussi surenchérir.

Elle fit une brève pause, comme un canasson ralentit avant l’obstacle pour mieux prendre son élan et le franchir.

Quant au fait d’avoir conscience, j’ai conscience de bien des choses. Suis-je en procès parce que l’on me soupçonne d’hypocrisie dans mon abjuration ? Il me semble que ce n’est pas le cas de Monseigneur Aurélien. Où voulez-vous en venir exactement ? Peut-être voulez-vous inverser la notion de prosélytisme et attendez-vous de moi que je devienne exorciste et torture les réformés afin de les faire abjurer eux aussi ? Peut-être que ce qui vous gêne profondément dans mon programme politique est le fait que j’en appelle à la tolérance ? Car que l’on me détrompe si j’ai tort, je n’ai jamais appelé à voter pour moi en clamant : « Devenez réformés ! ». N’est ce pas cela le prosélytisme ?

Elle darda son regard dans le sien.

Pourrait-on avoir enfin le fond de votre pensée et comprendre ce qui motive cette digression ? Sinon, et si vous le voulez bien, nous pourrions avancer dans cette affaire.
Mircha
La duchesse suivait les débats avec attention et commençait également à s'impatienter. Elle n'était visiblement pas la seule, le public lui-même s'agitant et des commentaires fusant dans le tribunal.

L'attitude de l'accusée montrait son arrogance et transformait ce procès en pantalonnade. Quelle idée de faire des mines au procureur, d'essayer de le charmer ... enfin si on peut imaginer le serpent s'amusant à charmer le charmeur de serpents ... risible.

Tout cela pour ne pas avoir à répondre clairement à la question posée.

Mircha ne comprenait plus. Elle était là pour juger au final si l'accusée était coupable ou non mais comment juger quelqu'un qui se contente d'un "non" laconique ? Comment se faire une idée précise de ses motivations ? On lui offrait la chance de s'expliquer et elle se contentait de jouer la comédie.
Où étaient la sincérité et le sérieux qu'on attendait d'une personne se sentant dans son bon droit et non coupable ?

La duchesse décida alors d'intervenir. Il était plus que temps ...
Regardant l’accusée dans les yeux avec un regard attentif et fronçant légèrement les sourcils de concentration, pesant ses mots.


Dame Cyrinea, la question posée par notre procureur n’est absolument pas anodine et je la trouve même primordiale aussi, j’aimerais que vous y répondiez de façon claire et avec l’humilité qui sied à une accusée dans un tribunal. Nous ne sommes pas au théâtre et vous jouer un jeu plus dangereux que sur les planches d’une estrade en place publique.
Permettez que je reformule légèrement cette question et j’espère une réponse franche et sans fard. N’oubliez pas où vous êtes présentement et que vous vous adressez à celle qui vous jugera, sans idée préconçue, sans animosité mais également sans concession.

Vous dites que vous n’avez jamais proposé à vos colistiers une stratégie pour accéder au pouvoir, dans laquelle vous abjuriez votre foi réformée et demandiez à entrer dans la communauté des aristotéliciens romains par le baptême. Et cela dans le but avoué de défendre cette même religion réformée lorsque vous seriez au conseil ducal.

Dans le même temps, l’un de vos colistiers jure le contraire en place publique.
Vous déclarez donc ici que cette personne a menti ? Qu’il n’y a rien de vrai dans ce qu’il raconte ?


La duchesse se redresse contre le dossier du fauteuil et invite l’accusée à répondre d’un signe de tête signifiant ... c'est à vous !

Elle songeait que le même personnage avait également dénoncé les tractations de l'accusée visant à évincer le parti majoritaire au profit d’un homme dont personne ne voulait comme duc dans son propre parti. Ces tractations, la duchesse en avait été elle-même témoin et elles avaient entraîné la démission de deux des colistiers de Cyrinea.
Messire Jkeok avait donc dénoncé en public deux manœuvres de la part de Cyrinea, dont l’une était vraie et vérifiable et l’autre était complètement erronée ? Comment expliquez un tel comportement ? Ce n'était pas logique. Mircha espérait que le procureur soulèverait ce point afin que Cyrinea clarifie cette contradiction également.

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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Xanthi
Xanthi toujours battant du poignet son éventail improvisé fait de parchemins splich spluch splich spluch s'éveillait tout comme la salle. La journée avait été longue. splich spluch splich spluch
Mais, une femme aurait regardé son Aimé comme ça .... amie ou pas elle lui aurait filé une mandale à la Cyr. Nan mé Oh ! splich spluch splich spluch quoique splich spluch splich spluch en y réfléchissant, il faisait décidément trop chaud .....


- C'pas bientôt fini cette r'présentation d'troubadour ?!
Qu'on en finisse et qu'on la pende !
Et son avocate avec !


splich spluch splich spluch Curieuse, elle tend le cou, essaye d’apercevoir le visage de la voix splich spluch splich spluch , et se dit que la façon de faire n'était peut être pas distinguée mais semblait efficace, car les débats repartaient et le tribunal s'animait à nouveau.

splich spluch splich spluch Que de NON que de NON splich spluch splich spluch



Ben puisqu'elle dit Nan ! ' sont sourds assurément.
maronne-t-elle et pis que je pourrai dire comme elle d'abord, Nan.


La jeune femme rêvasse un moment, splich spluch splich spluch essaye de se souvenir si une fois, une seule fois son amie leur a parlé de sa religion ..... splich spluch splich spluch puis elle ré écoute les débats quand la duchesse prend enfin la parole. splich spluch splich spluch


Vous déclarez donc ici que cette personne a menti ? Qu’il n’y a rien de vrai dans ce qu’il raconte ?


Ah OUI et nan !

Elle met sa main devant la bouche et se recroqueville sur son banc. En voilà un d'avantage vraiment utile concernant sa petite taille, pas vue, pas prise .... juste entendue et encore ....... c'est pas sûr.
Dyvina
Alors que l'avocate s'attendait à entendre la voix du procureur, ce fut celle de la duchesse qui s'éleva. A sa grande surprise la précieuse semblait parfaitement tenir la bouteille et n'était pas ivre du tout comme elle l'avait supposé. Elle l'écouta donc attentivement avant de se lever d'un bond pour à nouveaux hurler son cri de guerre.

Objecctiooooon !!!!!!!

Madame la duchesse aurait-elle eu des absences ?

N'a t-elle pas entendu que les questions posées par le procureur étaient des questions fermées ?
Il a exigé de ma cliente qu'elle se contente de répondre par un oui ou par un non. Elle n'a donc fait qu'obéir. Mais c'est vrai que dans ces conditions il lui a été difficile d'être clair, et le souci est bien là et il est entièrement de la responsabilité de la procure et non de la défense.

Je suis donc ravie qu'enfin sa Grâce daigne sortir de sa léthargie pour remettre un peu d'ordre dans ce tribunal et enfin permettre à ma cliente de s'expliquer comme elle espérait pouvoir le faire depuis le début de ce procès, autrement que par un oui ou que par un non !

Par contre madame la Duchesse, apprenez que pendant que vous étiez en train de ramasser je ne sais quelle information en dehors de ce tribunal, nous, nous n'avons pas bougé d'ici et personne n'est venu nous parler, ni nous jurer quoi que ce soit!

Vous venez en tant que régnante qui veut juger ma cliente et donc rendre un verdict, témoigner devant cette Cour de propos politiques tenus en place publique contre ma cliente après le lancement de cette audience !

Et il est dérangeant pour l'avocate que je suis de savoir que celle qui veut juger ma cliente s'autorise ce parti pris, et préfère s'en aller écouter les ragots qui se tiennent là dehors, plutôt que de se concentrer sur l'audience qu'elle doit présider et ce qui s'y dit!

Madame la duchesse. Sans vouloir manquer de respect à cette Cour, souffrez que ma cliente n'ait pas à commenter les cancans politiques qui s'élèvent en place publique et à vous dire si leurs auteurs sont ou non des menteurs !
Faites donc venir cette personne ici et posez lui directement votre question car ma cliente n'étant pas encore divin risquerait de se tromper bien malgré elle.


Un dernier point qui vous concerne madame la Duchesse...
Je crois que vous devriez demander à ce que l'on vous fasse lecture de la charte de Bonne justice. Dedans est noté un passage qui devrait vous intéresser. Celui en rapport avec la neutralité du juge.

Et tant que vous y êtes faites vous également lire l'Edit du chancelier P. de Montfaucon. Celui qui explique que lorsqu'un régnant durant son mandat se transforme en témoin, il offre à la défense une invitation pour aller en CA.

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Cyrinea
[Pudeur et tremblements]

Elle se demanda si on était en salle d’exorcisme ou dans un tribunal où elle avait été condamnée pour prosélytisme. Elle se tourna vers la Duchesse.

Votre Grâce, je tiens tout d’abord à dire que ma décision d'être baptisée est bien antérieure au dépôt de ma liste. Des témoins peuvent confirmer cela. Je rappelle en outre, que j’effectue un pèlerinage avec Monseigneur Aurélien qui a accepté mon abjuration. Pour quelle raison un Archevêque ne doute-t-il pas de ma bonne Foi alors que l’accusation semble le faire ? Et, si il n’en doute pas, c’est parce qu’elle a été acceptée après de longues conversations au cours desquelles il a estimé que j’étais sincère.

En revanche, ce que je ne comprends pas, moi, c’est pourquoi les églises semblent aussi désertées. Durant nos voyages ensemble, vous n’y avez pas mis les pieds, pas plus que les autres membres du Conseil, pas plus que le Procureur qui se réclame de l’EA, pas plus d’ailleurs, j’ai pu le constater, puisque je me suis rendue, moi, dans toutes les églises de notre Duché afin d’y prier, l’ensemble de nos concitoyens aristotéliciens. Pourtant, quelle source d’apaisement que la prière en ces temps troublés, où personne n’hésite à tirer à boulets rouge sur son prochain ! Si chacun priait en ces lieux sacrés, écoutait les enseignements qui y sont dispensés, peut-être un peu plus d’amour et de compassion règnerait en Guyenne.

Je suis profondément croyante et cela n’a rien à voir avec une quelconque stratégie d’ordre politique. Mes raisons sont purement privées et je me souviens d’une conversation en taverne avec Messer Kronembourg, au cours de laquelle je lui faisais part de ma déception quant à la confession réformée et des raisons qui me poussaient à me tourner vers l’église. Il m’avait d’ailleurs répondu avec des propos que j’avais trouvés touchants, sur le pardon. Et j’ai réussi à pardonner.


Son regard se coula en direction de celui-là même qui l’avait écoutée, réconfortée, lui disant qu’elle ne devait pas en vouloir à certains pasteurs qui, en tant qu’hommes, avaient leurs moments de faiblesse.

Quant à mon colistier...je n’en parlerai même pas, n’accordant aucune foi aux rumeurs et vous devriez faire de même.

Elle se rassit. Émue, un peu tremblante. Agacée aussi, d’avoir dû ainsi se dévoiler en public. Elle baissa la tête un instant, puis, la releva, lentement, en direction de Kronembourg.
Kronembourg
[ N'est pas Saint qui saint veuh ! ]


( Proverbe picard )


Citation:
**
Par les couettes de Sainte Illinda, ce sont des malades ces avocats ... Est-ce que c'est vraiment ça que tu veux devenir ?
Bah oui tiens, on va se gêner ! Et tu seras même pire que ça. Avance, raclure. **


Bien.

En général, Kro disait " bien " lorsque tout allait mal.

L'accusation note que la défense, à défaut de fournir des réponses claires lors de cet interrogatoire pourtant accepté de plein grès, opte pour interroger l'accusation sur ses motivations.
L'accusation note que laconiquement, mais non moins véritablement, l'accusée affirme n'avoir jamais abordé la question de sa foi avec ses colistiers du parti " Rage " . Elle affirme par ailleurs ne leur avoir jamais demandé conseil face au choix suivant :
- Rester réformée avec toutes les complications que ce choix implique dans le duché de Guyenne.
- Devenir Aristotélicienne et Romaine pour se faire élire et mieux lutter pour la cause réformée par l'intérieur.

L'accusation note que la stratégie mise en place par la défense ne repose pas sur la discussion autour des arguments de l'accusation, mais des considérations liées à ces arguments.


Et ça, c'était pas gentil ça ... mmmmmh ?
Le Kro lança un regard exagérément déçu en direction de l'accusée, moue boudeuse et joues bien creuses sous la barbe, avant de retourner à ses notes.


Je souhaite donc faire venir à la barre le premier témoin pour l'accusation, à moins que Maître Dyvina souhaite d'abord interroger son témoin pour la défense.

Finalement, à y regarder en deux fois, cette robe JAUNE ne lui semblait plus de si bon goût. Et si les deux gardes s'étaient laissés acheter par la défense ?
Bah manquerait plus que ça tiens !
En attendant la réponse du magistrat, il envoya missive rapide.


Citation:
Messer Jkeok, le bon jour.

Comme vous le savez peut-être, un procès oppose actuellement le duché de Guyenne à donà Cyrinea Rondot pour trouble à l'ordre public.

Etant le procureur en charge de cette affaire, je rassemble des éléments en vue de démontrer l'intention de Cyrinea Rondot, de tromper le duché de Guyenne.
Je sais que récemment, vous étiez membre du parti " Rage " . Vous avez quitté ce parti, mais je suppose que vous avez gardé en mémoire les propos ou les tendances qui ont été échangés là-bas.
Mon épouse m'a fait part de votre souhait de venir dire témoigner à la barre. Je souhaite également vous faire témoigner. Si tout se déroule bien, j'aurai peu de questions à vous poser et ne vous demanderai que de dire la vérité.

Si vous me confirmez votre souhait de révéler la vérité sur Cyrinea Rondot devant les Guyennois, Je vous appellerai donc à témoigner en faveur de l'accusation.
Attendez-vous à être malmené par la défense : Maître Dyvina va tout tenter pour remettre votre crédibilité en cause. Ce sera sa seule chance d'attirer l'attention ailleurs que sur les actes de sa cliente.
Votre passé en Champagne risque de refaire surface. Elle vous accusera probablement de témoigner par amertume ou rancune envers l'accusée. Dans sa bouche, vous serez considéré comme le dernier des vauriens. Je vous recommande de garder votre calme quoi qu'il arrive.

Je ne vous demanderai pas de jurer quoi que ce soit sur le livre des Vertus, votre parole me suffira. Diia ne tarit pas d'éloges sur la qualité de votre travail au sein de la Prévôté, je vous fais donc confiance.

En espérant recevoir réponse positive de votre part,
Frère Kronembourg.

_________________
Jkeok
Les procès...le Brun n'en était pas partisan...ils ne savaient souvent à rien...un être humain est un être humain...il peux changer...mais pas suite à une condamnation...l'expérience personnelle du Moustachu le poussa à croire que même au contraire...plus quelqu'un est condamné par la justice...moins sont grandes les chances pour lui de changer en bien...

Mais cette fois ci était spéciale...c'était un procès à la fois religieux...politique...c'était un procès avec un grand p...en même temps l'accusée l'avait voulu ainsi...elle avait voulu faire croire de bonnes volontés à pas mal de monde...pour ensuite prendre ces mêmes personnes à contre pied...et pour au final ne rien assumer...et c'est ce qui différencié le plus l'accusée du futur témoin de l'accusation...assumer ses dires et ses actes...

Le Brun savait où le procès se tenait...mais il n'avait pas envie d'y aller...pas qu'il aimait pas voir du monde non...non que d'être là à regarder quelqu'un se faire juger comme si c'était un animal en cage ne l'intéressait pas...par contre...quand il reçut le courrier l'invitant à venir témoigner...cela devenait différent...puisque de spectateur il passait acteur...

Il prit donc sa plume pour répondre à l'ancien Duc...mais aussi ami pour qui il a beaucoup d'estime...et avec qui il aime bien plaisanter...


Citation:
Frère et Ami Kronembourg,

Comme vous le savez, c'est toujours un plaisir pour moi d'aider la Guyenne. C'est donc avec plaisir...enfin si on peux oser ce terme vu les circonstances...que je vous réponds oui à votre demande.

Je sais bien que je risque d'en prendre plein la poire en venant témoigner, mais après tout elle a voulu jouer et a perdu le jour ou elle a confié les rênes du Duché à un duc incompétent.

Pour mon passé j'ai l'habitude, et je saurais répondre sans m'énerver ne vous en faîtes pas.

Durant mon témoignage je ne ferais que répondre à vos questions, à vous de trouver les bonnes, mais sur ce fait je ne me fais aucun souci.

A très vite au tribunal,
Jkeok


Regarda le pigeon s'envolait avec le morceau de parchemin à la patte puis se rendit jusqu'au tribunal...une fois arrivé...ne sut trop comment faire son entrée...c'était que le tribunal était déjà bien rempli...et qu'il ne voulait pas créer un gros blanc à son arrivée...il interpella donc discrètement un garde pour faire signe de sa présence...

Et pssssssttt merci de dire au Procureur que son témoin moustachu est arrivé...
_________________
Cyrinea
Darkness Darkness


Elle se figea. Plus de sourire. Le visage fermé de l’accusée montrait à quel point elle était déçue que le procès prenne cette tournure. Ainsi allait la confiance en ce monde, se dit-elle. Ainsi, allaient les bassesses, ainsi allait....Encore une fois, elle pensa qu’elle s’était confiée et qu’on lui jouait un tour de cochon. Encore une fois, elle maudit sa naïveté.

Elle croisa les jambes, ferma ses bras sur sa poitrine. Verrouillée. Elle eut alors une pensée émue au souvenir de celui qu’elle avait tant aimé et qui l’avait, avant même que cet amour ne se montre tellement impérieux et évident qu’ils n’avaient pu faire que finir par tomber dans les bras l’un de l’autre malgré des semaines de résistance, surnommé : « L’huître ». Elle savait se protéger la Sirène.

Mais la faille était là, en son cœur et en son âme, et n’eût été le public, elle en aurait presque pleuré et hurlé de douleur.

Au lieu de quoi elle se redressa. Et son regard se fit impénétrable.
Dyvina
Que l’accusation note ce qu’elle veut messire le procureur. La défense elle, ne compte pas s’épuiser à vous sortir de la boue dans laquelle vous pataugez, ni surtout vous y rejoindre…

Apprenez que je n’ai appelé aucun témoin dans le cadre de ce procès. Cependant si je change d’avis, je me calerai sur votre mode de fonction. Donc quand il me plaira, je vous tiendrai au jus si je lance des invitations ou pas !
Pour le moment et pour la seconde fois, je demande à connaitre l’identité de vos témoins et il va de soi que je me réserve le droit de les interroger également.

Que le défilé commence…


L’avocate avait perçu le trouble de sa cliente, sa main se posa sur son bras.
Tout doux…
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