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[RP]De la transparence des choses, Episode 2

Kronembourg
[ Toute vérité n'est pas bonne ]


Le temps dans la salle semblait suspendu. Le public lui-même osait à peine bouger. Les deux rangées de bancs bien qu'inégalement réparties s'étaient comme statufiées. Une tempête de boue serait passée par là à ce moment précis, que personne n'aurait probablement réagi.
Même le témoin, messer Jkeok, semblait s'être figé dans le temps. Pourquoi ?

Kro leva le nez de ses notes, pour les poser sur l'accusée. Le fil du procès lui revint en mémoire.
Pourquoi s'était-il rendu jusqu'ici ? Certainement pas pour gagner.
Alors, pourquoi ? Pour révéler la vérité aux Guyennois.
Les Guyennois avaient-ils envie de l'entendre ? Probable que non. Probable même que tous les Guyennois la connaissaient, cette vérité, et s'en accommodaient implicitement. Les conséquences concerneraient l'Eglise.
Alors ... Si traîner Cyrinea Rondot dans la boue avait été sa mission du jour, Kro ne persistait plus dans cette voie qu'à contrecoeur. Rapidement, il lança un regard vers l'avocate.

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Dyvina
[Non pas de bras? bah pas de chocolat alors!]

Du coin de l'œil l'avocate avait vu sa cliente s'agiter. Son visage crispé exprimer le dégout pour la situation. Son signe d'impatience lui signifier qu'elle n'en pouvait plus. Oui l'avocate savait ce qu'endurait sa cliente. Les larmes qu'elle déversait en privé. Le combat qu'elle menait intérieurement pour assurer sa défense, tout en préservant l'intégrité de certains qui se proclamaient défenseur de la morale de l'Église.

Des semaines que sa cliente endurait un harcèlement la tête haute. Courageuse. Sincère. Transparente dans ses actes, gardant pour elle les magouilles dont elle était le témoin, faisant fi de ce que les mauvaises langues distillaient à son sujet. Honnête elle l'était. Sa décision de changer de foi n'avait rien à voir avec ses idées politiques. Elle était bien antérieure sa décision, et la raison était profonde, mais Cyrinea se refusait à l'évoquer, trop intime, souvenir trop douloureux. Alors elle préférait se taire et n' être que jouet dans les mains de ceux qui savaient, et qui trouvaient là une occasion de la briser, certains qu'elle ne dirait jamais rien.

Les procès avaient été lancés par GPS en dépit du bon sens. Son but n'avait jamais été de les gagner. Son but était politique et la religion le cadet de ses soucis. Tous les moyens étaient bons pour contrer la montée d'un adversaire politique. Pour contrer Cyrinea Rondot et l'espoir qu'elle incarnait pour la Guyenne. Ainsi sans l'once d'un remord GPS se servait de la justice comme d'une arme contre ses adversaires. Il avait tentait d'influencer la tête de liste, de la soumettre, d'abuser de sa confiance, de la séduire, de se servir de sa naïveté et de son affectif, de sa foi. L'important était d'user et de salir, et le procureur Kronembourg était parfait pour ce rôle. Alors magouiller avec le témoin capable de trahir père et mère pour le pouvoir, n'avait été qu'un épisode de plus. Un détail dans les exactions du procureur.

Le regard de l'avocate en devient glacial envers le témoin, sa voix pas moins froide lorsqu'à nouveau elle s'adresse à lui.



Messire Jkeok. Un souci pour répondre? ...Va falloir pourtant, j'ai une autre question pour vous.


Elle vient de tourner la tête, le regard comme attiré par celui insistant du procureur à la soutane couleur de dégueulis. Il l'observait en coin le faquin! Elle soutient son regard vitreux de sale macchabée. Elle le fixe et reprend aussitôt un sourire méprisant sur le visage...

Je demanderai au témoin de l'accusation si avant de tenir des propos diffamatoire en place publique, il n'a pas conversé avec le Procureur Kronembourg.


Puis à nouveau elle reporte son regard sur le témoin.


Répondez Jkoek!….à moins que votre complice Monsieur le Procureur, n'ait quelque chose à ajouter.
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Xanthi
Xanthi commençait à ne plus sentir ni ses fesses ni rien du tout ; elle était complétement paralysée. Sûre que si elle devait se lever rapidement elle tomberait sur ses voisins.
Un regard à droite, un regard à gauche ..... ben ça promettait .... tiens !
Elle regarda à nouveau le prétoire et écouta attentivement l'avocate :


Répondez Jkoek!….à moins que votre complice Monsieur le Procureur, n'ait quelque chose à ajouter.

Elle se leva tout en criant :

Wé ! Tu vois l'effet que ça fait quand tout le monde .....


et chancela bien sûr, tombant lourdement sur ses voisins et écrasant au passage, un pied ou autre chose ...., refermant sa main sur ....

gnééé !!!!

desserre vite fait ses doigts, essayant de se redresser et de filer.
--Eugene.labatarde



Figé comme toutes les personnes présentes au sein du tribunal, Labatarde tressauta légèrement lorsque l'avocate haussa le ton sur le témoin. Au même instant, une jeune fille cria et tituba pour venir s'écraser semblait-il contre les parties génitales du procureur.
Une bonne fête à la Bretonne s'annonçait. Enthousiaste, Labatarde flanqua une joyeuse claque à son voisin de gauche. Un diplômé, semblait-il.
.kronembourg
ÔÔôôôôôô ( maman )


Au lieu de protester, au lieu de s'insurger, au lieu d'objecter, tout ce que put faire Kro c'est ... s'effondrer. D'abord en pliant les genoux, bouche et yeux grand ouverts, et puis c'est une grande masse qui tomba lourdement au sol.


Citation:
Kronembourg, réveille-toi ! Ce qui se passe dans la salle est en train de dégénérer !


Oh bordel, c'est Xanthi qui t'a touché. Tes bijoux de famille valent 9000 écus maintenant, mon salaud !




Si des larmes incontrôlables n'avaient pas voilées ses yeux, il aurait juré voir l'avocate en train de jubiler. Elle ne perdait rien pour attendre. Il lui tordrait le cou dès qu'il serait relevé.


Ceci est une bagarre générale consentie entre ljd Dyvina, ljd Cyrinea et ljd Kronembourg - Et ljd Xanthi .
Vos personnages peuvent se défouler et se jeter les uns sur les autres : Tous les coups sont permis à partir du moment où ils ne blessent pas gravement. Ce sera sans conséquence pour la suite.
Amusez-vous bien ^^
Xanthi
ÔÔôôôôôôôô

Outch ! La voilà qui se sent entrainer vers le bas, puis qui rebondit sur une masse inerte qui amortit sa chute.
Argggg ! Impossible
La robe jaune
Elle sent la frayeur l'envahir, se sauver vite.

Jaune cocu, par tous les saints, oui filer vite avant qu'il se réveille. pense-t-elle. Car si le frère était charmant, elle craignait l'ex Duc et plus encore son épouse.

Elle dérape encore, ne voulant poser sa main libre sur l'homme cloué au sol, sa poulaine glisse sur elle ne sait quoi.
Oui, elle n'a qu'une main pour se raccrocher, l'autre ne voulant lâcher son éventail – qui je le rappelle est fait de parchemins – la jeune femme donc s'agrippe à elle ne sait quoi puisque son regard ne quitte la robe canari.

Manquerait plus qu'elle attrape l'Archy.

Quoique ce serait l'heure de la vengeance, car si elle n'a jamais voulu blesser la belle et heureuse Aradiia, elle a une folle envie de mordre et de gifler cette grande goule d'ex Duc.

Encore un, à croire qu'elle ne connait que ça, des ex Duc !
Jkeok
Un soleil de plomb...le clapotis des vagues...les plus jolies femmes du royaumes nues en train de le charmer...les pensées du Brun était bien loin du tribunal..mais soudain tout ne fut plus que cris...bousculades...coups échangés...

Le retour à la réalité fut assez...spéciale...il fallait dire que le spectacle auquel il était en train d'assister était assez...affligeant...alors que l'avocate avait essayé tant bien que mal de le faire parler...les autres acteurs du procès en ont eu marre de la lenteur de ce jugement et ont fini par se jeter les uns sur les autres...

Comme si de rien n'était le Brun se mit à répondre aux questions qu'on lui avait posé...puis prendrait ensuite du recul...il était pas venu pour faire le mariole...il avait des choses bien plus importantes à faire...


Enfin répondre aux questions...vu la cacophonie générale il ne se souvenait plus de toutes et donc essaya de répondre du mieux possible...

Ben...pour moi il est clair que Cyrinea restera une réformée convaincue et qu'elle ne déviera jamais de cette foi du moins intérieurement.

Et puis sinon...
petit coup d'oeil sur le Procureur qui ressemblait plutôt à une bête de foire maintenant vu sa position...

Non je n'ai pas conversé avant avec le Procureur...si ce n'est pour dire que je devais dire toute la vérité et rien que la vérité...nous n'avons pas parlé du procès en privé sinon...

Insista bien sur les derniers mots en regardant droit dans les yeux l'avocate...seule elle pourra comprendre ce changement de ton...

Enfin bref...ses réponses avaient elle été entendues...il n'en savait rien...et à vrai cela l'importait peu...désormais il n'avait plus qu'une envie...qu'on lui dise qu'on avait plus de questions à lui poser...histoire qu'il puisse aller faire quelque chose de bien plus intéressant et utile pour le Duché...
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Dyvina
Un témoin qui se mure dans le silence, un procureur qui masse ses sacoches en plein tribunal, quelques baffes distribuées et voilà comment l'accusation transforme un procès public en audience grotesque, une avocate passionnée de justice en femme désappointée.

La déception est cruelle pour cette dernière, et si ce n'était un semblant de retenu qui lui reste encore, assurément que le verre d'eau qui croisa alors son regard aurait terminé sa vie sur la bobine du procureur. Au moins se console t-elle à voir sa face crier sa mère, la douleur qu'il crache parfaitement sincère.


Bien fait! Siffle l'avocate entre ses dents, alors que le témoin daigne enfin ranger ses rêveries sous la pile de ses pensées. Il semble vouloir parler. Vite l'avocate se ravive prête à l'écouter. Enfin un espoir !

Puis un long soupire lui échappe. Elle vient de baisser les yeux réalisant amèrement qu'elle a rêvé. Bah oui qu'avait-elle cru? Que le témoin de connivence avec le procureur allait gentiment répondre à ses questions. Elle secoue la tête dépitée.

Alors entre laisser sortir sa rage, là devant tout ces gens, certainement ce que cherchait le procureur d'ailleurs, et s'éclipser le temps que sa colère passe, elle opte pour la deuxième solution.

Plantant là le témoin après lui avoir lancé un péremptoire
« Vous ne bougez pas de là vous. Je reviens! » , les mâchoires serrées elle se détourne, écrase volontairement la cheville du procureur tout en reniflant de dégoût devant le filet de bave qui s'est accroché à son menton, « Foutrecul, la magistrature tombe en ruines ! » elle l'enjambe et va rejoindre les bras réconfortants de son époux pour une pause bien méritée.

Pfiouuu ils m'auront tout fait...
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Vicy
Vicy étant encore perdu dans un bâtiment, il errait de salle en sale, de couloir en couloir et d'escalier en escalier a la recherche de la sortie.
Mais au détour d'un couloir il se retrouva devant une porte d'ou provenais un brouhaha énorme. Une cacophonie caractéristique qu'on reconnaissait très vite quand on fréquentais les tavernes.
Enfin bon se demandant pourquoi une foule se donnait des gnons derrière cette porte l’intriguait. Alors il ouvris la porte et s’écarta vivement quand un homme qui devait surement être adosser a la porte lui tomba dessus.
Regardant l'homme au sole, il le vit inconscient et chercha a le réveiller avec une baffe.
C'est uniquement après 3 baffes et 2 seaux d'eau plus tard qu'il réussi a comprendre que cette joyeuse bagarre était a la base un procès publique. Oui quelque chose qui ressemblais a ça.
Ne connaissent pas le sujet traité ici le jeune Vicy repartit d'ou il venait toujours d'an l'espoir de retrouver la sortie.
Kronembourg
[ Quand un homme est à terre, en Guyenne on l'abat. ]

Elle était loin, la mer...



Il était loin, ce tribunal. Sa cheville piétinée, ces baffes, ces seaux renversés, ces dizaines de témoins qui n'avaient probablement rien vu. Il manquait quoi ... Juste de la force ? Non.
De l'aide ? Surtout pas.
Des soins ? Pas touche !

Non, il manquait juste du temps. Du temps au chevelu pour se ressaisir, recouvrer ses esprits et repartir au combat.

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Cyrinea
[Mise à nue]

Ce qu’il y a de merveilleux dans la vie, c’est que l’on peut passer du rire aux larmes et inversement de la façon le plus imprévisible et donc inattendue.

Mais là, elle hésitait la Sirène. Prête à pleurer de rage face au ridicule de la scène, un fou rire était à deux doigts de l’emporter. Nerveux sans doute. Si bien qu’elle ne rit ni ne pleura, mais mit un certain temps à réagir.
Même son avocate, si coriace, avait fini par aller se blottir dans les bras d’Holden.

Elle se leva, vélin à la main. Mais d’abord, mettre de l’ordre. Elle était prévôt après tout.


Le premier qui tape, qui insulte, diffame, écrase, assomme, estourbit, se lève, bouge une oreille ou fait mine de se marrer, j’appelle les gardes et je le fais foutre en taule ! Et sans procès ! Tous coupables !

De toute façon, té, au point où en était la justice, autant passer outre, décida la brunette.

Cou d’œil vers le proc.


Et vous, debout ! J’ai des choses à dire. A moins que vous n’ayez besoin de soins ?

Là, son ton s’était radouci. Elle faillit même se déplacer...mais c’eût été déplacé. Elle se reprit fissa.

S’approcha quand même au cas où ses oreilles auraient souffert autant que son ithyphalle, pensée qui lui arracha une belle grimace. Mais pas trop près.

Une fois le calme revenu, elle se tourna vars Jkeok.


Vous n’avez pas répondu à la première question de mon avocate, et je vais donc le faire à votre place. Voici exactement ce que le témoin m’a répondu, au cours de cette fameuse conversation : « Je pense qu'il faudrait mieux que vous vous fassiez baptiser, c'est pas pour cela qu'à l'intérieur de vous même vous reniez les réformés, au contraire rien nous empêchera une fois au conseil de nous battre pour l'équité en faisant de vous un exemple à ne pas suivre, à savoir faire en sorte de ne pas avoir le choix sur la religion.
Et il a rajouté : « D'ailleurs j'en profite pour poser une question : si on gagne est ce qu'on peux faire en sorte d'annuler les histoires de baptême obligatoire pour être éligible et si oui est ce qu'on le fera? »


Sans commentaires.

Elle regarda le procureur.

Puisque vous voulez la vérité, je vais vous la dire.

Longue inspiration. Moment douloureux, qui lui répugnait, mais elle n’avait plus le choix.

Pour me comprendre, il faudrait connaître ma vie . Ou tout du moins, cette partie de ma vie, entre ma convalescence à Saintes et mon retour à Montauban, pendant la guerre civile qui a déchiré la Guyenne. Cela devrait suffire à éclairer les esprits les plus sceptiques quant aux raisons de mon abjuration que d’aucuns croient motivées par un désir de pouvoir.

Après que Montauban fut reprise par l’armée guyennaise, après la mort de Commandant Balthier avec qui j’avais projeté de m’installer en Bretagne, je m’en suis allée rejoindre Veneratio et les forces de Ponant –cela n’est un secret pour personne- confiant mon fils adoptif à sa nourrice.

Je précise adoptif, car il n’était pas le mien, puisque je l’ai recueilli alors qu’il avait 15 jours à peine, à la mort de sa mère. La guerre n’est pas un lieu où emmener un enfant.

Blessée dès le premier assaut auquel j’ai participé, incapable de me mouvoir, je dus rester à Saintes un mois et demi. Dès que je l’ai pu, je suis revenue à Montauban. Alrick, mon fils, avait disparu. Il avait, la nuit de mon retour, quitté sa couche, et échappé à la surveillance de sa nourrice. Nourrice que je ne blâme pas et n’ai jamais blâmée. Les enfants ne s’attachent pas, il avait quatre ans, et comme nous l’avons appris plus tard, souffrant de mon absence, il était parti à la recherche de son père dont il ne connaissait pas l’identité. J’avais juré, en accord avec le dit père, mais qui avait changé d’avis entre temps, de lui en révéler le nom dès mon retour.

Je n’ai pas eu le temps de le faire.

Le village s’est lancé à sa recherche. Elle a duré trois jours. Trois jours de battue et d’angoisse. Un soir, désespérée, je m’en suis allée prier à la Clairière de la Foi, lieu de prêche pour les réformés de la Cité des Saules. Il gisait là, dans un coin, inanimé.

Je l’ai ramené chez nous. A moitié conscient, son corps brûlé par la fièvre, il a eu le temps de me raconter qu’à la recherche de la Lumière, il s’était rendu dans ce lieu dont je lui avais tant parlé, dont sa nourrice lui avait tant parlé, lieu de son baptême et du mien, et où il espérait trouver la réponse qu’il cherchait à l’identité de cet homme qui avait aimé sa mère, découragé de poser des questions auxquelles il n’avait, au mieux, que des réponses évasives.

Il est mort deux jours après.

Lorsque je suis allée l’enterrer, j’ai envoyé une missive au Pasteur de Montauban. J’avais besoin d’aide, morale, spirituelle, humaine aussi.
Il n’est pas venu.

Sont remontés alors à ma mémoire des souvenirs de prêches non dits à deux autres occasions, prêches que j’avais demandé en tant que Gouverneur de la ville d’abord, en tant que blessée ensuite, à Saintes.

Or, à ces deux occasions, messes furent dites et célébrées. Mais de prêche, point.

Dans le désespoir, la grande solitude, l’immense chagrin qui ont suivi la perte de mon fils, j’ai décidé de me détourner de la confession réformée pour rejoindre l’Eglise.

Je m’en suis confiée, lors de notre voyage ducal, à Frère Kronembourg qui m’a parlé du pardon, me disant que les hommes avaient parfois des moments de faiblesse. J’ai réussi à pardonner. Mais ma décision était prise. Et baptême avait été demandé.

Le reste n’est que politique.


Elle avait lu d’une seule traite. Elle le regarda, hésita à poursuivre, puis se ravisa. Ce qu’elle pourrait dire ensuite, elle n’en avait plus la force. Et espérait ne pas avoir à la trouver.
Kronembourg
D'abord, la surprise.
Voir l'accusée se lever pour remettre tout le monde en en place dans la salle le fit redouter qu'un moment grave allait arriver. De la surprise éprouvait-il, mais aussi une certaine admiration à entendre enfin cette voix claire, jusqu'à l'instant où la jeune femme le prit à parti au sujet de ses ... Parties, et où notre barbu trouva la situation soudain beaucoup moins admirable.
Un " Non " de la main lui signifia qu'il se passerait volontiers d'une auscultation en plein tribunal.

Ensuite, l'intérêt.
Parce qu'il semblait d'une part qu'un malentendu subsistait entre Cyrinea et Jkeok, et enfin parce que le récit d'une partie douloureuse de la vie de la jeune femme l'émut.
Lui aussi, connaissait la peine d'avoir enterré un enfant. Lui aussi avait été marqué dans sa chair par cette peine incommensurable ponctuée par un énorme silence.
Il se remémora leur conversation, à elle et lui, lorsqu'ils avaient évoqué le pardon.

Du reste, dans la fâcheuse posture où il se trouvait encore, il leva la main in extremis.


Vôtre Grâce, l'accusation demande une suspension d'audience. Il me semble que tout le monde a besoin d'un peu d'air.

... Et lui le premier. Non pour la seule urgence de se mettre au sec avant de se changer, et aussi vérifier que Xanthi ne lui avait rien arraché, mais aussi parce qu'il se savait maintenant dos au mur, bousculé vers un choix autour duquel se confrontaient raison et sentiments.
Il LA tenait. C'était maintenant certain. Tout était question de savoir s'il souhaitait la ligoter pour de bon, ou la laisser se libérer.

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Xanthi
Sgregneugneu !

Elle glissa plus d'une fois, écrabouilla encore une cheville ou deux, un pied il lui sembla aussi, reçu quelque éclaboussure mais réussit enfin à agripper un tissu, non rien d'humain que les saints soient loués, fort doux le tissu, dont elle aperçut la couleur bleu de mer étoilé d'argent quand elle fut enfin debout.

Non
Pas ça, pas la robe de l'ex Duchesse tout de même !
Ben si !
Elle était poursuivit. Elle lâcha aussi vite que si elle tenait une braise en main le velours si doux, se redressa enfin, remit en place ses cheveux, vérifia sa robe et chercha du regard son sac Mary Poppins.
Elle salua prestement frère Kro, rougissante, penaude, ne sachant dire autre chose que :


Pardon.

Elle vit enfin son sac, fit un pas dans sa direction quand la Prévôt, car là ce n'était pas son amie qui parlait, les apostropha et leur ordonna de se calmer.

Elle continua de se déplacer doucement vers son sac, s'éloigner le plus possible des robes jonquille et marine. Elle attrapa vivement sa besace, y fourra les parchemins chiffonnés et la serra dans ses bras tout en écoutant le récit de son amie.
Elle n'avait rien su de sa détresse, avait participé à la recherche de l'enfant. Xanthi ne voulait pas d'enfant pour ne jamais connaître telle douleur. Une peine immense lui serra le cœur, elle qui avait perdu un amour. La douleur était-elle la même, l'absence était-elle pareille ?
Elle regardait son amie, lui sourit timidement. Leur amitié était discrète et douce, sans mots ni confidence, juste faite de confiance et d'affection.
Mircha
La duchesse avait vu dégénérer un incident bien anodin en pugilat général avec un agacement certain. Décidément, l'ambiance n'était pas au calme et au sérieux qu'on attendait d'une salle de tribunal. Elle avait eu un peu de mal à entendre les diverses interventions pendant qu'un magma où dominait le jaune, s'ébattait à ses pieds.
Mircha ouvrit la bouche pour faire cesser ce vacarme lorsque une voix s'éleva, réclamant le silence et le calme.


[petite précision : le jour où se déroule les faits, Mircha n'est pas ex-duchesse et Cyrinea n'est pas prévôt ... essayons de garder cela en tête où tout ça va partir en sucette ^^].

Puis Cyrinea interpella Jkeok, alors que celui-ci était en train de témoigner, répondit à sa place, au mépris des convenances d'usage dans un tel lieu.

Mircha interloquée, écouta ensuite le récit de l'accusée qui raconta une histoire à faire pleurer dans les chaumières. La duchesse n'était pas dénuée de coeur et son empathie naturelle la porta à plaindre Cyrinea et son triste sort.

Elle faillit se laisser prendre par la jolie voix de la sirène.
Son chant mélodieux et mélancolique cachait-il l'absence de coeur et d'âme que l'on prête à cette race sous-marine ? L'assistance allait-elle succomber au charme ? La duchesse serait-elle obligée, comme Ulysse en son temps, de se faire attacher à son fauteuil afin de l'empêcher de se lever pour aller consoler l'accusée dans une embrassade douce et compatissante ?

Non, point besoin de cordes et de chaînes, sa raison suffisait amplement à la Duchesse. Elle resta calmement assise dans son fauteuil, en se rappelant les raisons de sa présence au tribunal. Et elle nota intérieurement une légère contradiction entre la ferveur montrée ici envers l'église Aristotélicienne Romaine et ce que l'accusée disait dans son programme où elle promettait de "mettre fin à l'obscurantisme et aux dictats de la seule église de Rome" ...

Le procureur, pas encore remis de ses émotions commençait à se relever et demandait une suspension d'audience. L'avocate étant partie faire un calin à son mari, Cyrinea ayant terminé ses coups de gueule envers le témoin et l'assistance, ainsi que son récit larmoyant, l'ex-conseillère Xanthi ayant fini de tripoter la robe en velours bleu nuit de Mircha, celle-ci se leva et déclara d'une voix forte et ferme :


L'audience est suspendue. Elle reprendra dans une heure.

Puis elle se leva et alla aider le Frère Kronembourg à se remettre sur pied. Il avait bien besoin d'un petit remontant, et elle aussi.
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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Kronembourg
[ Une heure plus tard environs ]


Alors ... Chemise noire ou blanche ?
Non parce que la robe jaune avait plutôt fait office d'échec retentissant, il était temps désormais de passer à autre chose.
Un peu nerveux, le Kro préparait son retour dans la salle d'audience en sautillant sur place, d'un pied à l'autre, histoire de récupérer un peu sa cheville. Quelques doigts furent craqués à la hâte et un peu dans le désordre. Prière fut marmonnée comme il se doit.
Il était temps de reprendre le bras de fer.
L'avocate lui avait déjà volé l'une des répliques qu'il souhaitait placer pendant le procès pour marquer les esprits, entre autres le célèbre " Foutrecul, la magistrature tombe en ruines ! " qui avait marqué un tournant décisif dans le déroulement de l'audience ; il fallait maintenant reprendre l'avantage.
Va pour la chemise noire. C'est un barbu tendu qui pénétra dans la salle et attendit que chacun retrouve sa place et que le silence se fasse.


Votre Grâce, la procure est prête à reprendre l'audience.

Si tant est que ce soit possible, bien entendu.
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