Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
Toute histoire a un commencement, en voici le récit.

[RP fermé] Une réunion de famille ou pugilat ?

--Pretextat
28 Février 1447... le jour le plus pénible de l'année. Chaque fois c'est pareil, tout le monde fini par se lancer des insultes toutes plus obscènes les unes que les autres, les plats volent, les enfants finissent en pleures, sa femme hurle après leur progéniture avant d'haussé le ton contre le patriarche... Aujourd'hui c'est le jour le plus animé de l'année et comme chaque fois Pretextat tente de rester calme. Il se lève et réveille sa femme avant de prendre le soin d'atteler les cheveux à la charrette.

[petit tour dans les souvenirs]

La famille Lablanche d'Abancourt est bien complexe... Tout à commencer lorsque Pretextat n'était encore qu'un jeune homme préoccupé par la politique et l'économie. Il avait fait la connaissance d'une femme radieuse, souriante et belle comme le jour: Hélène. Tout était allé très vite entre eux, alors qu'il ne croyait pas en l'amour, pourtant il avait succombé à cet émoi. Le jeune noble avait rapidement épousé la femme qui le faisait vibré, pour qui il aurait déplacé des montagnes. De leur union était née une magnifique petite fille: Ladymarianna. La petite avait rapidement grandit, surement parce qu'il ne la voyait que très peu. Ses voyages d'affaires l'occupait beaucoup, il sillonnait sans cesse les routes afin de mettre sa famille hors du besoin. Ses nombreuses absences n'avaient pas eu que des avantages et bien que sa famille n'eut jamais manqué de rien, sa femme était lasse des départs incessants de son époux et était morte, surement de chagrin. Leur fille âgée d'à peine 2 ans n'avait pas trop compris ce qui se passait. L'homme avait continuer de voyager à travers le royaume de France, n'ayant qu'un seul but, servir sa ville et son roi, loin des tralala amoureux quand il eu à faire à une seconde femme, à un second émoi. Désidérade était une femme de poigne, pleine de grâce mais aux ambitions sans limites. Elle voulait tout et se donnait les moyens de tout avoir. Elle avait même réussi à lui faire baisser le prix de ses denrées plus bas qu'il ne les avait acheté. Désidérade aurait réussi à vous vendre vos propres parents en vous donnant le sentiment de faire la meilleure affaire du monde. Il avait demandé cette femme qui le complétait à merveille en mariage ce qu'elle accepta. Entre eux, pas besoin de parler, d'un simple regard ils se comprenaient. Leur union avait été célébrée et très vite sa seconde femme tomba enceinte. Une nouvelle petite fille fit son arrivé dans le coeur du patriarche. On l'a nomma Exaltation parce qu'elle refletait un bonheur sans borne dans le coeur de ses parents. Puis à Xalta on donna une petite soeur, Iloa, petite rouquine qui avait déjà son caractère bien trempé dès sa naissance.
Les petites étaient confiées très souvent à Euphémie, leur gouvernante. Désidérade et lui partaient toujours en déplacement, désirant plus que tout mettre à l'abris du besoin leurs filles. Certes ils ne les voyaient pas grandir mais malgré tout ils aimaient leurs enfants. Aux 6 ans de chacune de ses filles, Prétextat les plaça au monastère afin de leur assurer une éducation. Ladymarianna fut placé dans un monastère et les deux autres dans un second établissement, le premier ne pouvant plus accueillir de jeunes filles.

[retour à la réalité]

La route lui nécessite une bonne heure avant d'arriver au monastère Sainte Bénigne où l'attendent ses filles. Exaltation est souriante et semble heureuse de rentrer à la maison mais Pretextat n'en est pas tout à fait sur, sa fille sachant allégrement masquer ses sentiments. Iloa quant à elle à le sourire jusqu'aux oreilles et se jette sur son père avant de poser tout un tas de question comme à son habitude. Elle semble bien vivre la retraite chez les soeurs et lui raconte toutes les misères qu'elle vit et qu'elle fait vivre. Son père l'ébouriffe, la place sur ses genoux et reprend la direction de son point de départ.

[le soir venu]

La table est dressée, Euphémie s'occupe d'Exaltation et d'Iloa. Les convives arrivent enfin et l'horreur se prépare...
Iloa, incarné par Ectelion.le.noir


    [28 Février 1459]


Le jour le plus joyeux de l'année! Chaque fois Iloa tient à ce que les petits plats soient mis dans les grands, que tout le monde prenne plaisir à venir à cette réunion familiale. Ses cousins ne devaient plus tarder, sa soeur se préparait surement et Molly devait trainer quelque part. Euphémie n'avait pas eut le temps de souffler, aidée de la cadette des Enkidiev Lablanche d'Abancourt, elle avait dressé la table, mis en place de gros tonneaux de gienlain, des petits fours et autres. Quant tout fut près, Ilote se laissa tomber dans un fauteuil plus très confortable, le fauteuil de son défunt père. Iloa n'avait pas beaucoup de souvenirs positifs de lui, a part l'un de ces repas de famille ou tout était encore partit en vrille. Son père était venu la chercher au couvent et l'avait ramené à la maison. La jeune rouquine avait alors pensé que c'était pour toujours, et la réunion avait été un moment merveilleux pour la gamine. Mais la désillusion avait été grande lorsqu'il lui avait dit qu'elle devait retourner chez les soeurs.

Tout le monde allait arriver ce qui rendait la jeune adulte très heureuse, tout se passait toujours très bien depuis que ses parents ne participaient plus à ces réunions. C'était malheureux à dire, mais Iloa avait le sentiment que la mort de ses parents avait arrangé bien des choses. Iloa ne savait pas que cette année, les choses seraient bien différentes qu'à l'accoutumée.


Ectelion.le.noir
    [28 Février 1459]


[Aux portes... des souvenirs.]

Un grand homme brun au visage fin, aux lèvres délicatement ourlée et aux yeux bruns si sombre qu'ils semblaient être capable de transpercer l'âme de celui sur lequel le sinistre regard était posé, talonnant son destrier bais brun brulé, il passa devant le garde, devant ce sous-fifre qui ne pouvait détacher son regarde de ce personnage transpirant la cruauté.
L'homme en question était le frère de la belle Naturale, elle était aussi douce que lui était mauvais, on n'eut jamais cru qu'ils eussent la même ascendance.

Ils avaient reçut la même éducation aimait-on dire. L'éducation prodigué par sa mère n'avait pas fait de lui l'homme le plus enclin a la douceur. Sa pleutre de mère l'avait jeter dans les bras de maîtres plus idiots les uns que les autres qui essayaient de lui inculquer les arts de la guerre et de la politique, ces maîtres couplaient leurs stupidités par la violence, l'enfant était battu pour qu'il apprenne mieux disait-on, bientôt une grande rancœur grandi dans son cœur, sa mère l'avait mit là pour s'en débarrasser, pour avoir sa sœur pour elle seule, Naturale avait apprit la danse, le chant, l'amusement, tandis que son frère saigner et pleurer sans qu'on ne fasse rien pour que cela s'arrête. Il s'était endurci, jusqu'au jour de ses 15 ans, ou se battant a la loyale contre un de ses vieux maître, il le tua d'un coup bien placé, il se défendit bien sur face a son père, prônant l'accident avec un sourire mauvais s'étirant au coin de des lèvres. Il savait qu'il venait de tuer l'homme qui avait la faveur de sa mère, il en était persuadé, Elle n'était qu'une vile putain, comme toutes... Il les haïssait.

Et pourtant dans le coin de son cœur, il avait le souvenir d'une petite fille rousse, riante, et adorable, il se souvenait avoir joué avec elle dans cette grande cour, il entendait presque leur rire, fantomatique, il se revit courant derrière elle, riant comme il ne l'avait plus jamais fait par la suite, lui qui avait rapidement apprit la trahison, la ruse, la violence, la souffrance et les plaisirs du pouvoir...La bâtisse ancestrale des Enkidiev Lablanche d'Abancourt se dresser devant lui, orgueilleuse mais simple.

Lui avait bien changer entre temps, il se demanda ce qu'était devenu la petite fille, Iloa... Iloa tel était son nom.

Piquant des deux fers, il lança son cheval un peu plus en avant, et arriva au bas d'une volée de marche, sautant a terre et lançant ses rênes sans un regard pour le palefrenier, il ne le méritait pas, l'Arrogant monta les marches en rectifiant sa mise. Il tira sur son tabard de couleur pourpre, et replaça sa cape sur ses larges épaules. Il fit un signe et le héraut annonça d'une voix claire:


« Mon seigneur Ectelion d'Enkidiev Lablanche d'Abancourt, Baron de Lagrange »

Ainsi des années après sa dernière visite le 28 Février 1447, il était a nouveau au château... Marchant a travers la salle d'un pas vif, décidé et conquérant, ses bottes claquant en rythme sur le pavage, il arriva prés de l'endroit ou se tenais une femme rousse comme les flammes de l'enfer, et s'inclinant avec une grâce toute séductrice et arrogante, il salua:

« Madame. » Sa voix grave transperça le silence qui régnait dans la pièce comme une flèche l'aurait fait d'un vulgaire moineau tandis que ses yeux détaillait la jeune femme...
_________________
Iloa, incarné par Ectelion.le.noir


La porte claqua et Iloa fit volte face. Le carrelage claquait sous les pas d'un membre de la famille... un homme plutôt sur de lui à en analyser la façon de marcher. Elle ouvrit la porte de la salle de réunion dans laquelle elle était encore seule. Xalta et Molly n'avaient toujours pas montrées le bout de leur nez, Naturale pas encore arrivée et Artémus non plus. Tous étaient en retard, à moins que ce fut elle qui fut en avance. Surement même, le soleil était encore haut de le ciel, bien que ce dernier soit gris et laiteux.
Iloa se dirigea vers la fenêtre, l'homme ayant besoin d'encore quelques minutes pour arriver jusqu'à la salle. Un cheval était attelé dehors et semblait se délecter de ses fleurs favorites. Iloa grimaça, se demandant à qui un tel étalon pouvait bien appartenir. Elle connaissait pourtant la monture de chaque membre de sa famille, peut être l'un des animaux avaient trépassés... Soudain les pas se firent plus forts, plus près. La cadette se retourna et sourit, voyant un homme au regard profond s'approcher d'un pas certain vers elle. Il avait un petit quelque chose qui mettait Ilote à l'aise alors que tout en lui laissait transparaitre la haine et l'arrogance. Il s'inclina face à elle avec un petit sourire conquérant, le regard charmeur et d'une voix envoutante, rauque et suave, il la salua.

Iloa sentit la chair de poule l'envahir, cet homme lui rappelait étrangement un jeune garçon avait qui elle jouait étant plus petite. Des souvenirs flous lui revenaient en mémoire, des rires, des chahutages. Elle se souvenait d'un petit garçon qui courrait après elle, jouant à "loups, c'est toi qu'y est", mais l'enfant dont elle se souvenait était heureux, respirait la joie de vivre. L'homme qui lui faisait face, au contraire, semblait sombre, triste et l'âme triturée. Néanmoins elle se lança, fidèle à elle même, quitte à se ridiculiser. Après tout ce ne serait pas la première fois qu'elle aurait l'air idiote face à un membre de sa famille.

A son tour, dans une révérence pleine de grâce et de sensualité, Iloa salua le jeune homme. Ses yeux pétillaient et elle détailla discrètement chacune des parties de son corps.


Bonjour jeune homme, je suis Iloa. Peut être me trompe-je mais... ne seriez vous pas...? J'ai souvenir d'un garçon avec qui je jouait étant enfant, dans le jardin aujourd'hui réaménagé en serre. Serait-ce vous?

Iloa le regarda plus intensément, il avait quelque chose de la famille, elle n'aurait sur dire quoi. Peut être était-ce son coté hautin, à moins que ce ne soit le nez des Lablanche? Il ressemblait étrangement à Naturale, pourtant elle n'avait pas souvenir d'avoir vu sa cousine avec un frère.

Pardonnez mon hésitation, c'est que je ne me souvient pas vous avoir vu, pourtant je suis intimement convaincu de vous connaitre... et si vous êtes aujourd'hui présent, cela ne peut être un hasard.

Ectelion.le.noir
La jeune femme se tourna vers lui, alors il vit ses yeux pétillants, ses lèvres pleines, cet air étonnée... Agréablement étonnée... Voila bien longtemps que personne n'avait sourit en le voyant arriver, cela arracha un sourire qui pouvait passer pour aimable, mais qui au fond trahissait son amusement sarcastique, elle ne le connaissait pas, comme beaucoup de membre de sa famille, proche ou éloignée, il avait toujours jouer sur les apparences, sa sœur même devait douter de son réel caractère... Se tenant droit comme la justice, une main savamment posée sur la garde de l'épée qu'il portait au coté, il regarda de plus prés la femme qui commença par l'appeler jeune homme, cela faisait longtemps que tous avait oublié qu'il fut jeune tant il était cruel en politique, il ne défendait jamais ses intérêts, il les amplifiés, il attaquait et régnait d'une main de fer sur les terres que lui avait cédé son père.

La voix sensuelle de la jeune femme enchaina, il n'avait pas loupé un seul de ses mots ni une seule de ses œillades qu'elle aurait voulu discrète, mais c'était sans compter sur la vivacité de son interlocuteur. Les yeux de la rousse pétillaient de curiosité ce qui mena encore une fois l'Arrogant a cette terrible conclusion selon laquelle toutes les femmes étaient similaires... Respirant doucement le brun se fendit d'une réponse.


« Je me souviens du jardin, effectivement, quant au fait que nous nous connaissions, Damoiselle permettez moi de ne point en douter une seconde, je suis Ectelion, fils d'Ermentrude et d'Adhémar. » Il prit soin de mettre le nom de sa mère en premier par courtoisie pour sa condition de faible, le nom de son père raisonnant ainsi comme un fantôme venant du passé dans cette salle vide de toute autre occupation que les deux cousins.

« Je fut le garçon du jardin. » dit-il simplement, appuyant légèrement sur le marqueur du passé, passé irrémédiablement perdu il ne lui laissa pas le moindre espoir qu'il puisse encore ressemblait a ce garçon désormais chimérique. « Et vous Damoiselle, êtes vous cette enfant qui avait mêlé ses rires aux miens? » Cette fois il ne parla pas au passé, peut-être qu'elle n'avait pas changer, Ectelion se surprit a l'espérer.
_________________
Iloa, incarné par Ectelion.le.noir


Son cousin avait le regard sombre et bien qu'il essaya de cacher la noirceur de son âme, Iloa perçut toute la souffrance qui régnait en maitre dans le coeur de son interlocuteur. Elle ne restait malgré tout pas insensible à cet homme, bien qu'il fut son cousin. Iloa n'avait jamais d'aprioris et ne jugeait pas les gens qu'elle côtoyait sur leur attitude. Elle avait d'ailleurs eut une aventure avec un brigand quelques part à Loches. Elle avait un faible pour les hommes qui rebutait les autres femmes, trop idiotes pour aller gratter un peu et de se demander si derrière tout ce noir il n'y avait pas un peu de blanc. Il prit un ton faussement posé et lui répondit qu'en effet il était l'enfant de ses souvenirs lointain, que c'était ses rires qui résonnaient dans la tête de la jeune femme.

Un sourire franc s'afficha sur le visage de la rouquine, ravie de revoir cet être avec qui elle se sentait si à l'aise quand elle était gamine. Lorsque marmots, tout deux étaient ensemble, Iloa avait l'impression que rien ni personne ne pouvait plus l'atteindre, que plus personne ne pouvait lui faire de mal. Loin des tracas du monastère, elle jouait avec lui des heures. Un élan de tendresse la submergea et sans trop y réfléchir le prit dans ses bras. Il avait une carrure plutôt fine mais on sentait sous ses vêtements qu'il était musclé. Elle posa sa tête sur son épaule et le serra fort, respirant son odeur délicate. Puis elle recula, son coeur battant la chamade de retrouver celui pour qui, enfant, elle n'avait aucun secret.


Je suis si heureuse de te revoir Ectelion! Je ne sais pas combien de temps cela fait...10 ans peut être plus, comment se souvenir. Les années sont un mal, mais elles nous réservent parfois de belles surprises. Tu es loin de ressembler à l'enfant qui rit et qui joue avec moi dans mes souvenirs, mais ton visage est devenu plus mature, tu as bien grandit, tu es devenu très beau.

Elle lui sourit tendrement avant de se diriger vers la table où étaient disposés choppes et gienlain. Elle en versa dans deux verres, les prit avec elle et en tendit un à son cousin. Iloa était comblée de retrouver son cousin et trinqua.

A nous !

Ectelion.le.noir
Il la vit sourire, elle était si juvénile quand elle laissait sa joie ainsi transparaitre, le grand brun solidement bâti esquissa un sourire, sans sarcasmes aucuns cette fois.
Il ne bougeait pas, attendant qu'on l'invite a prendre un siège ou même simplement ses aises, il fut si surprit qu'elle se jète dans ses bras qu'il crut qu'elle tombait frappée d'un mal soudain, jamais personne ne le faisait, jamais ses serviteurs tremblaient devant lui, ses conseillés le fuyaient comme la peste dans ses jours de colères, les femmes se soumettaient a lui mais jamais de tel geste sincère... Jamais... Ainsi leva-t-il la main pour la rattraper solidement quand elle le serra contre elle, puis se décolla de son torse avec ce sourire de gamine heureuse et imperturbable.
Ectelion ne laissa rien transparaitre, son visage resta impassible, sans le moindre signe de surprise, ni même de contentement, rien... Alors que son cœur avait manqué un battement, qu'un vive émoit jusqu'à lors inconnu avait ébranlé jusqu'à la plus solide de ses convictions a propos de la gente féminine... Peut-être n'étaient-elles pas toutes... Non !
Il croisa ses bras contre sa poitrine, et la suivit jusqu'à la table chargée de met en tout genre. Poliment il prit le verre, sans la lâcher des yeux, ses lèvres minces s'étaient pincées, elle avait osé... Elle avait osé le toucher sans sa permission, d'aucun sur ses terres n'auraient osé une telle chose! Il l'aurait exécuter immédiatement pour manquement a l'autorité.

« Ne vous permettez plus jamais de telles familiarités » gronda-t-il quand elle leva son verre en s'exclamant comme une fille de taverne, sa cousine n'avait donc aucune éducation ! Cette branche de sa famille bien que relativement éloignée ne devait pas porter atteinte a l'honneur...
Trempant ses lèvres fines dans le breuvage, il la foudroya du regard.
Puis sans lui prêter attention, la coupant probablement dans un couinement féminin qui allait lui dire qu'elle n'avait rien fait de mal, il poursuit en laissant des accents sévères gronder sous la surface lisse de sa voix.


« Suis-je donc le premier a arriver? Ou est votre sœur? Et la mienne par la même... »

Il lui fit comprendre que non, il n'était pas aimable, que non il ne fallait pas lui dire tu, et que loin de se satisfaire de ses minauderies il la jugeait par ses actes et paroles, et qu'au fond, le jugement avait été rendu sans qu'il la retrouve, de petite fille elle était devenue femme, et comme toute il soupçonnait que s'il lui accordait trop d'importance il serait vite déçut, mais contre toute attente, même de sa part, il en avait envie, il avait envie de retrouver sa confidente d'antan, son amie... La seule qu'il eut jamais... Sa sœur même ne le connaissait pas ainsi, d'ailleurs se connaissaient-ils vraiment tout deux, il ne l'avait pas revue depuis une éternité, il se demandait ce qu'elle était devenue.
_________________
Iloa, incarné par Ectelion.le.noir


Il semblait insensible à cet élan de tendresse mais Iloa ne pouvait pas lui en vouloir, après tout ils étaient devenu au fil du temps, deux parfaits inconnus. La demoiselle avait surement été trop expressive ce qui avait pu effrayer l'homme qui semblait ne pas se laisser approcher facilement. Elle sourit tendrement et se recula, la tendresse qu'elle éprouvait pour lui jadis remontant un peu plus à chaque seconde. Son regard était fixe et pourtant Iloa avait l'impression que s'il avait pu, il aurait regardé ailleurs. Ectelion ne semblait pas à l'aise, aussi elle décida de lui proposer de s'installer confortablement sur un fauteuil.

Je suis désolée d'avoir ainsi laissé déborder mon émotion, cela ne se reproduira plus... enfin je vais tenter de réprimer ma tendresse à votre égard cher cousin. Tout comme je ne vous tutoierais plus, contrairement à nos temps heureux lorsque nous étions tout deux enfants. Je vous en prie, mettez vous à votre aise. Désireriez vous manger quelques choses avant que le reste de la famille ne se joigne à nous?

Elle lui fit un sourire tendre, s'asseyant elle aussi sur une chaise qui faisait face à la porte. Elle se demandait ce qui avait pu arriver à son cousin pour qu'aujourd'hui il soit à cent lieux de ce qu'il était enfant. Quel traitement pouvait changer du tout au tout un être naguère si tendre et si gentil avec elle. Il mettait une barrière entre eux qu'elle ne comprit pas mais qu'elle respecta tout de même. Après quelques minutes à s'observer, elle reprit la parole, ne pouvant réprimer cette mauvaise habitude. Elle voulait bien faire des efforts mais tout de même, pas trop non plus. Elle était ce qu'elle était et si cela ne plaisait plus à son cousin, peut lui importait.

Ma soeur n'est pas encore arriver mais je pense que cela ne saurais tarder. Tout comme votre soeur d'ailleurs. Naturale est à Gien depuis quelques semaines maintenant, je pense qu'elle sera bientôt là. Quant au reste de la famille, la route est longue, aussi arriveront ils surement avec un peu de retard.

Elle lui fit un clin d'oeil, essayant de lire en lui, de savoir à quoi il pensait à cet instant précis.

Racontez moi, qu'est vous devenu depuis toutes ses années? J'ai cru comprendre que vous aviez obtenu votre baronnie? C'est tout à votre honneur, vous pouvez en être fier, cela n'est pas donné au premier venu. Vous faites la fierté de vos parents et notre lignée.

Elle n'arrivait pas à dégager son regard de l'homme qui, dans sa noirceur était si attrayant et attirant. S'il n'avait pas été son cousin, Ilote aurait assurément eut un faible pour lui.

Ectelion.le.noir
Tendu comme un nerf de bœuf, les jointures de sa main blanchissant autour de la choppe en seul signe d'émotion, qui devait être prise pour de la fureur contrôlée plutôt que comme un vif émoi, ce qu'elle était pourtant... Perturbé par ces réactions violentes, lui qui a l'habitude n'était que sécheresse et rudesse venait de découvrir qu'on pouvait l'ébranler comme s'il fut un homme lambda.

Non ! Pas de faiblesse !

Pour ne pas qu'elle s'en aperçoive, le Seigneur se tourna la laissant parler, et s'en alla regarder par la fenêtre, comme s'il regardait le paysage en quête de signe du reste de la famille. Mais ce fut tout autre chose qu'il regardait. Dans le reflet qui vivait sur la surface de la fenêtre en verre, il la regardait. Elle était gracieuse, élégante bien qu'elle obéissait a ses propres règles de courtoisie.
Elle s'assit et parla encore, ce qui arracha un soupire au noble. S'éloignant de la fenêtre, il prit place sur le siège en face d'elle, lui avait abandonné la choppe vide de substance sur un coin de la table, et il se délesta de sa cape, dévoila un tabard brodé de haut facture. Ectelion avait soigné sa mise avant de revenir au palais. Ses bottes de cavalier en cuir souple monté jusqu'aux genoux, ses braies noires et son tabard pourpre lui donnait l'allure d'un guerrier terrible qui s'en revenait de quelque parade et fadaise militaire.
Son corps n'avait plus rien de celui d'un enfant, bien que fin, il avait tout de la carrure d'un soldat, sec et anguleux, nul doute sur sa qualité de combattant...

Il regarda a nouveau sa cousine qui se fendit d'un clin d'œil, il fronça les sourcils, elle était perturbante, hors cadre... Elle n'avait de cesse de parler, et lui fut bien obligé de répondre, il laissa de coter la première question, ce qu'il était devenu depuis toutes ces années était évident...


« Effectivement cher cousine » commença-t-il en s'appuyant le dos contre le dossier du siège, il la regardait avec son dédain habituel, ses yeux la détaillant comme s'il lisait le fond de son âme... « J'ai obtenu le statu de Seigneurie pour les terres de feu mon père. » Il esquissa un sourire en se souvenant comme il avait obtenu ce statu arme au poing. Ectelion se revoyait sur son destrier de guerre, les bannières claquant au vent, le sang qui avait coulé créant de la boue malodorante qui faisait glisser le palefroi, les portes de la demeure du seigneur voisin avaient été enfoncée, lui gisait a genoux, soumis de quelques capitaines de l'armée de seigneur d'Enkidiev Lablanche d'Abancourt, il avait tourné la tête un moment en voyant les deux filles du dis seigneur acculée contre un mur, sifflant les soldats qui les entouré, il leur ordonna de s'éloigner et ne put s'empêcher d'éclater d'un rire qui en fit frisonner plus d'un en voyant l'éclat de soulagement dans les yeux des deux filles. En effet peu après il avait ordonné qu'on les jète aux cachots tandis qu'il cueillait la vie du Baron a la pointe de son épée. Ainsi était-il devenu Baron... Il se contenta de dire a sa cousine:

« Vous vous en doutez, chez cousine, des batailles furent menées, des victoires emportées, c'est ainsi que l'honneur de la famille a grandit, mais pour moi tout cela n'est que nécessité. »

Pour ponctuer sa phrase il fit un large geste montrant le palais.

« Voyez, tout ceci est sauvegarder, et je ne fais que donner a notre noble famille quelques arpents de terre en plus, il est simple de prendre le pouvoir... » Se penchant légèrement en avant vers sa cousine, les yeux plissés de ruse avec une lueur de malveillance si coutumière qu'on aurait put ne pas la remarquer, la voix grondante dénotant une force terrible sous les airs juvénile et fin de son propriétaire, l'homme poursuivit « … Il est bien plus dur de le conserver.» Il n'eut pas besoin d'ajouter qu'il avait conservé son pouvoir depuis maintenant 5 ans, et que celui-ci n'était pas près de tomber tant on le craignait.

D'un ton plus léger, il reprit:
« Et vous, Iloa, qu'êtes vous devenue? » Oui il l'avait dis, ce nom qu'il n'avait plus prononcer depuis des années, décidément quelle journée... Mais il l'avait prononcé en le faisant rouler sur sa langue comme une gourmandise, pendant longtemps il l'avait attendue, a chaque voyage en ce lieu avec ses parents, mais souvent elle n'était pas là, après leur 6 ans, il ne l'avait plus vu, le couvent lui avait-on dis... Il l'avait maudite tant il s'était senti abandonner aux roueries des adultes, sans soutient... Mais rapidement il était devenu plus dur, plus solide, et il l'avait oubliée, non pas oubliée, enfouie dans une partie de son cœur qu'il ne visitait jamais plus.
_________________
Xalta
[28 fevrier 1459. ]



Elle avait chevauché depuis l'Alençon sans s'arrêter, enfin si juste le temps de changer de cheval dans un relais. Elle avait laissé son étalon aux mains d'un homme à qui elle avait confié assez d'argent pour s'assurer qu'elle retrouverait son Gamma au retour et en parfaite santé. Elle était en tenue de combat, une tenue masculine qui la laissait libre de ses mouvements et tellement plus pratique que toutes les robes qu'elle portait au quotidien. Sa longue tresse s'était échappée de son chapeau.

Les idées se bousculaient dans sa tête, elle avait obtenu une permission pour cette soirée qui était importante pour sa famille, une soirée de retrouvailles familiales, elle ne garde que de mauvais souvenirs des quelques dîners familiaux qui ont jalonné son enfance. Bien qu'elle connaisse la plupart d'entre eux, il y a tout de même ce fameux cousin qui l'inquiète, eh oui, elle a cette habitude de se tenir informée de tout ce qui touche de près ou de loin à sa famille, il y a un nom à faire respecter, et elle n'aimerait pas qu'il soit entaché d'une quelconque façon.

Enfin elle aperçoit la demeure qui se découpe sur l'horizon, elle sourit, elle salue d'un geste de la main le garde qui a anticipé l'ouverture de la grille, elle continue donc au galop jusqu'au perron, son cheval s'arrête devant avec un hennissement, un palefrenier le prend aussitôt en charge, elle époussette son long manteau tout en écoutant Euphemie qui est venue à sa rencontre, elle apprend ainsi que sa sœur et leur cousin sont déjà dans la salle. Tant pis elle décide d'aller les saluer avant quelques ablutions et un changement de tenue, elle confie son chapeau et retire son manteau en même temps qu'elle pénètre dans la pièce. Un coup d'œil rapide, puis elle s'avance l'épée au côté, mais tout en défaisant le ceinturon, elle incline le buste légèrement devant son cousin, sa longue tresse glisse sur son épaule, puis elle se redresse avec un sourire discret. Elle ne garde que peu de souvenirs de l'enfant qu'il était et l'homme qu'elle a devant lui ressemble bien à l'image qu'elle s'est forgée d'après les renseignements obtenus.

Mon cousin, c'est un plaisir de vous revoir! Vous avez fait bonne route ?
Veuillez pardonner ma tenue, mais avec le levée de ban, je suis mobilisée, et j'arrive à peine de Mortagne où l'armée est installée. Tout comme vous pardonnerez de m'éclipser pour me change
r.

Puis se tourne vers sa sœur, s'approche d'elle et lui dépose deux bises affectueuses, tout en la serrant dans ses bras, Sa cadette lui a manqué, il faut dire que cela fait deux mois qu'elle sillonne les routes.

Bonjour mon ilote, comment vas tu ?

Puis elle fait demi tour en claquant ses bottes.

Je vais me retirer quelques instants. Le reste de la famille ne devrait plus tarder je pense.
Euphémie, suis moi, je vais avoir besoin de toi !


Elle sort de la pièce après une dernière inclination du buste et grimpe ensuite 4 à 4 les escaliers menant à sa chambre.
_________________
Blason à venir

--Molly.folie.
Molly était dans sa chambre a se battre avec les lacets de son corset vert quand elle entendit a nouveau un cheval. Elle se précipita a la fenêtre, enfin! Xalta était arrivée, l'ado finie de se vêtir en tremblant, l'appréhension la gagnait, elle allait rencontrer toute la famille ou presque et être officiellement présentée comme la fille adoptive de Xalta...

« Par Aristote ! Je dois avoir un grain d'être encore ici! » Dit-elle entre ses dents en glissant sur sa tête la coiffe comme Euphémie lui avait montré, elle remit quelques mèches de cheveux rebelles sous l'amas de tissus et de bijoux. Elle jugea sa mise dans le miroir, elle était plus pâle qu'a son habitude, la peur lui tordait l'estomac, que diraient-ils tous...? Elle jura une fois et relevant le menton en prenant une grande inspiration, elle se dirigea vers la porte. Puis, elle l'ouvrit. Dans le couloir elle croisa Xalta en tenue de guerre et se jeta dans ses bras.

« Ho tu es là! Comme je suis contente! » *et rassurée* pensa-t-elle. Elle lui fit une bise filiale, et sourit en espérant que son air terrifiée n'était pas trop visible. Molly laissa passer sa mère après avoir échanger quelques mots avec elle, et descendit la volée de marches. La gamine vêtue de vert fit signe de héraut de se tenir silencieux avant qu'elle ne soit prête a entrer. Respirant un grand coup pour se donner du courage, elle lui adressa un sourire et un signe de tête, l'homme lui fit un clin d'œil encourageant, il avait bien vu qu'elle tremblait même si elle gardait ses mains l'une contre l'autre, lui aussi d'ailleurs jetait des regards anxieux vers cet homme aux traits durs.

« Molly Folie Lablanche d'Abancourt » annonça le héraut la poussant a avancer. La gamine fit un pas puis deux, ils s'enchainèrent jusqu'à ce qu'elle atteigne la hauteur de Iloa et de l'inconnu. Elle s'inclina avec grâce, bien qu'un peu tremblante.

« Votre grâce. Ma tante. » dit-elle la voix légèrement tendue. Elle se fendit tout de même d'un sourire, et fit une bise a Iloa qu'elle n'avait pas vu depuis le soir précédent. Elle ne fit pas plus de bruit, elle fit un pas sur le coté, se plaçant derrière Iloa dans un froissement de jupons, et elle se tient silencieuse ne voulant pas trop se faire remarquer...
Iloa, incarné par Ectelion.le.noir


Le jeune homme semblait tendu comme le corsage d'une femme de bonne famille, se tenant droit comme un piquet. Elle se demandait ce qui le rendait si nerveux, surement de revoir des membres de sa famille qu'il n'avait pas vu depuis de nombreuses années. Elle le comprenait aisément, elle ne connaissait pas l'intégralité de sa famille non plus et fut surprise de se souvenir qu'un petit garçon avait jadis gambadé des heures avec elle. Il se leva, regarda au loin à travers la fenêtre distant, froid, mal à l'aise. De dos il était encore plus beau, les épaules larges et musclées, le dos bien droit et des fesses... Iloa senti l'émoi l'envahir et toussota pour se remettre les idées en place, Ectelion faisant alors volte face et se plaçant à nouveau face à elle. Il resta silencieux quelques minutes puis, après avoir soigneusement évité de parler de son passé, il lui expliqua comment il avait obtenu son titre. Iloa sourit, dévorant ses paroles comme un gamin les récits d'un conte de fée.

Votre titre, comme le disais-je, est tout à votre honneur. Si vous l'avez obtenu, c'est que vous le méritiez. Depuis notre enfance, j'ai su que vous iriez loin dans la vie, je vois que je ne me suis point trompée.

Quand vint la question relative à sa propre évolution, Iloa ouvrit la bouche mais fut coupée par l'arrivée de sa soeur. Xalta avait eu l'autorisation de quitter le ban pour l'évènement ce qui ravie la cadette. Deux mois que les soeurs si complices ne s'étaient pas vues et la rouquine se fit violence pour ne pas sauté dans les bras de son ainée. Elle ne voulait pas perdre la face devant son cousin qui semblait très à cheval sur les bonnes manières et sur les attitudes qu'une jeune fille de bonne famille devait adopter. Elle se contenta donc d'un sourire à fendre le visage, les yeux s'emplissant de larmes qu'elle chassa d'un revers de la manche. Mais sa soeur vint vers elle et la prit dans ses bras, l'embrassant tendrement. Iloa était aux anges et la salua d'un autre câlin tendre.

Xalta ! Comme je suis heureuse de te revoir enfin. J'espère que tu vas pouvoir rester un peu après la réunion.

Sa soeur semblait ailleurs, scrutant leur cousin. A première vue, l'ainée n'avait pas souvenir de qui il était, ou tout du moins elle savait qui il était mais ne se souvenait pas l'avoir côtoyé plus jeune. Il fallait dire que sa soeur était de 3 ans son ainée et qu'à se titre elle était déjà au couvent quand les liens s'étaient créés entre Iloa et Ectelion. Elle ne se mela pas de leurs salutations et une fois chose faites, la plus mure des deux rouquines lui déposa une bise sur la joue avant de se retirer pour enfiler une tenue plus appropriée. Une fois sa soeur sortie de la pièce, Iloa reporta son attention sur celui qui lui avait tant manqué.

Elle est un peu pressée, mais quand elle se sera apprêtée, vous pourrez tout deux discuter plus longuement. Ou en étions nous? A oui sur ce que je devenais...

Elle songea à ses retrouvailles avec Xalta à Gien, 5 jours à peine après être sortie du couvent dans lequel elle avait été contrainte et forcée de vivre durant 16 très longues années.

Je sors du couvent mon cousin. Voila 16 ans que je n'avais plus eu le loisir de vivre à ma guise, sans cesse épiée par les soeurs. Mais me voila enfin, de retour au monde et à ma liberté. Et j'en suis comblée, ma soeur m'avait trop manqué, ainsi que le reste de la famille.

Elle lui épargna le sentiment qu'elle avait éprouvé quand elle avait compris que durant tout son pensionnat elle ne reverrait plus ni ses parents ni son cousin. Elle avait longuement pleuré quand elle se faisait gronder par la mère supérieure, maudissant l'absence de son cousin qui n'était pas là pour prendre sa défense. Elle releva le regard vers lui mais n'eut à nouveau pas le temps de dire mot qu'on annonça sa nièce.

Molly entra dans la pièce toute anoblie, fagoté comme une jeune fille de haut rang mais qui dénotait avec la personnalité si expressive de la demoiselle. Elle lui fit un clin d'oeil, s'inclina à son tour face à elle comme la tradition le voulait puis lui déposa une bise sur le front. La jeune fille semblait être intimidée par Ectelion ce qui semblait logique, ce dernier ne montrant guère de sympathie aux autres.


Mon cousin je vous présente Molly. Molly je te présente mon cousin, Ectelion. Il me revient après de nombreuses années d'absence.

Elle sourit, ayant prit soin d'éviter de dire que Molly était sa nièce adoptive, laissant l'honneur des présentations officiels à Xalta.

Ectelion.le.noir
Le brun se préparait une réponse cinglante quant a son avancement quand un porte claqua, des bottes raisonnèrent sur le pavé, levant les yeux l'homme découvrit une autre de ces cousines. Ectelion se redressa en voyant arriver une petite rousse en tenue de guerre, un dame en homme... Il fronça a nouveau les sourcils et se leva, s'inclinant sèchement, il fessait face a Xalta, l'ainée de la maisonnée, dont il savait parfaitement qu'elle était tenue informée de ses agissements.

« Cousine, c'est un honneur de vous revoir. La route fut longue, mais sans soucis. Quant à votre tenue, vous êtes toute pardonnée.» dit-il simplement d'une voix toujours un peu rude, il n'avait guère l'habitude de faire des politesses, peu de mot pour plus d'efficacité. Il nota du coin de l'œil l'émoi de la cadette et esquissa un sourire, les femmes, toujours trop dispendieuses en émotions, elles ne contrôlaient rien, même pas elles-même! Les deux femmes s'embrassèrent et la plus âgée tourna les talons et s'en fut se parer plus dignement. A peine la première eut-elle quitter la pièce que la seconde se remit a parler, *Babillage incessants* pensa le Seigneur. Mais il fut piquer d'intérêt pour l'histoire, sans rien en montrer, il retrouva le confort de son siège et conserva son air stoïque et détaché.

16 ans déjà qu'ils ont été séparer. 16 années durant lesquels il l'a aimée, jalousée, pleurée, et finalement maudite et effacée... Seulement ces 16 ans avaient-ils suffit a séparer deux âmes qui pendant l'enfance n'avaient aucun secret l'une pour l'autre...? Elle ne le mentionna pas, il en conclu que oui, cela avait suffit. Ainsi dit-il froidement, le regard sévère:
« Notre rang exige des sacrifices, cette vie ne sera jamais votre. Autant vous y faire. »

A nouveau la porte frémit sur ses gonds, et une jeune femme toute de vert vêtue s'approcha, elle semblait non seulement très jeune, trop pour être du nombres de ces cousines, mais aussi trop vieille pour être la fille de ses cousins. Il fronça les sourcils, incapable de savoir a qui il avait a faire, et s'inclina avec une rigidité toute militaire qu'il avait acquise pendant ses nombreuses campagnes.

« Damoiselle. » Celle-ci s'inclina également et s'efforça de se fondre avec la tapisserie, visiblement très intimidée par Ectelion. Il esquissa un sourire satisfait pour la première fois depuis son arrivée, il se régalait de la peur qu'il inspirait. Les dames durent surement croire qu'il appréciait de voir une fille bien dans les règles... Un éclair de ruse brilla dans son regard, décidément il savait cacher son jeu... Et il aimait cela.

Ectelion posa sa main sur l'accoudoir de son fauteuil, il avait tout a fait conscience que cela lui donnait un air dominateur mais ne fit rien pour en détromper les femmes en présence. Il ne se cachait pas d'avoir une volonté de fer et d'être prés a tout pour atteindre ses objectifs. Pendant ce temps ses yeux détaillèrent la jeune femme, elle était pâle, mais pas de la pâleur douce des peaux soignées des nobles dames qui s'appliquaient a ne jamais rencontrer le soleil, non elle avait une pâleur maladive, elle craignait quelque chose... Mais quoi? Cela échappait a Ectelion, il savait que la réponse viendrait avec le début de la réunion, pas avant.
Iloa prononça un mot qui lui fit l'effet d'un électrochoc, elle avait dit
« Il me revient après de longues années d'absence »
Une question se formula dans l'esprit du jeune homme, une question qui faisait écho aux paroles de la jeune rousse, et avant qu'il n'ai le temps de le réaliser sa bouche l'avait formulée, sa voix grave résonna a ses oreilles, elle était sure et cassante, froide comme la glace.

« Pourquoi n'avoir jamais donné signe de vie, chère Iloa...? »

Sans que son visage ne bouge d'un iota, il jaugea les réactions de la cadette, sans pitié et sans cacher son amertume.
_________________
Iloa, incarné par Ectelion.le.noir


Iloa avait du mal à reconnaitre en cet homme celui qui 16 ans auparavant la faisait rire, chassait ses craintes et essuyait ses larmes. La vie l'avait abîmée, elle savait sa tante et son oncle rudes, plus encore que ses propres parents, surement l'éducation donnée à leur fils avait eut un effet bien loin de celui escompté. Iloa n'avait jamais aimé la soeur de son père et encore moins le gringalet sevère et hautin qu'était son époux. Iloa plongea son regard dans celui de l'homme sur de lui qu'était aujourd'hui Ectelion et vit en lui une detresse infinie. Il le cachait bien, mais la cadette sentait une amertume en lui. Pour autant elle avait la délicieuse impression qu'elle ne le laissait pas tout à fait de marbre. Lorsque ses paroles résonnèrent, lui annonçant clairement que jamais elle n'atteindrait son niveau, Ilote fut troublée. Son regard soudain plus alèrte, sa gentillesse faisant place à sa determination, elle le fixa gravement et lui répondit du tac au tac.

Vous avez une bien piètre image de moi Ectelion. Peut être n'ais-je pas votre prestence au premier abord, peut être ais-je le sourire plus facile que vous, mais croyez moi mon ambition n'est pas de devenir l'épouse d'un noble qui n'a pour seule distraction dans sa journée que de jouer au croquet ou de se prendre le thé avec ses amis.

Elle lui jeta un regard noir, plein de rage et de colère qu'on l'a voit comme une petite enfant trop gatée et incapable de quoi que ce soit. Toujours les soeurs l'avait rabaissé, lui rabachant qu'une femme n'a pas à être sur le devant de la scène politique, que cela était reservé aux hommes.

Mon envie est de faire mes preuves, je ne suis pas la petite ecervelée que vous semblez voir en moi jeune homme et d'ici peu, vous verrez que vous avez eu tort de ne pas croire en moi.

Puis le ton plus gaie, dissipant sa rage pour retrouver un semblant de sourire elle se tourna vers sa nièce, lui sourit et lui proposa à boire. La discussion devenue houleuse entre cousins avait eu l'air de l'intimider, aussi Iloa lui servit un verre de gienlain qu'elle avait largement mérité. Son cousin posa alors une question à laquelle elle ne s'attendait pas, ce qui valu de longues minutes de silence.

Je vous ai ecrit, de nombreuse fois, jamais ne n'ai eut une réponse de votre part... les mois passant, j'ai laissé tomber. Mais ne dites pas que je vous ai laissé dans le silence cousin...

Ectelion.le.noir
Le grand brun serra sa main autour de l'accoudoir tant que ses phalanges en blanchirent. Elle lui parlait sur un ton qui sur ses terres lui aurait couté la vie. Bien sur qu'il avait une piètre image d'elle, c'était une femme ! Et la seule femme qu'il avait eut pour modèle ne lui avait fait que du mal et lui avait donner une image dégradante du beau sexe.
Il la foudroya du regard, ses yeux sombres ne la lâchant pas, pas même pour battre des cils. Elle voulait faire ses preuves, ne pas passer sa vie a faire de la couture ou des enfants a la chaine, les mots qui brulaient la langue d'Ectelion ne sortirent pas, il se refusait a parler une seconde fois sous l'impulsion de simple sentiment. Elle enrageait... Malheureusement pour elle cela provoqua une hilarité incontrôlable chez son cousin. Pour lui, elle n'était rien d'autre qu'une petite fille qui piquait sa crise. Les femmes sont d'éternelles enfants. Il mit un certain temps a reprendre son sérieux...

Quand ce fut fait le Baron ne prit même pas la peine de relever son défit, il ne doutait pas d'elle, quelque part il était sur qu'elle était beaucoup plus maligne qu'elle en avait l'air, mais elle ne n'avait pas la connaissance des arts de la dissimulation, ni de la ruse, malgré tout elle était assez forte pour oser lui tenir tête, mais la force d'une femme ne mène a rien, seule sa capacité a enfanter est importante, le reste n'est que vanité...

Soudain elle se retourna, Ectelion en profita pour détailler ses courbes délicates, son regard ne loupa rien, pas même cette raideur prononcer au coté qu'elle s'efforçait de dissimuler sans grand succès. Il se demanda d'où cela pouvait bien venir, mais ne chercha pas plus loin coupé dans son élan par cette simple phrase, lancée comme si elle était d'une logique imperturbable...

L'homme au yeux d'ébène serra un peu plus fort l'accoudoir jusqu'à l'entendre légèrement craquer, ses lèvres se réduisirent a une mince ligne.


« Que dites vous cousine? » fini-t-il par lâcher en gardant le plus de calme possible. Il la sonda du regard, elle semblait sincère, son visage pâle tourné vers lui. « Jamais une seule de mes lettres n'a reçut de réponse. Et pourtant il y en eut des centaines, chaque jour qu'Aristote faisait jusqu'à mes 10 années. » Il détestait avoir a se révéler ainsi, mais là il n'avait plus le choix, il devait lui dire qu'il avait continuer de lui raconter tout... Alors qu'il était déjà plus tendu qu'a l'aube d'une bataille décisive, il avait atteint un seuil d'énervement susceptible de déclencher une de ses terribles colères. Comme monté sur des ressort, il se leva d'un bond, et se dirigea vers la fenêtre ou il s'appuya en proie a des sentiments contraires. Ses parents et ses précepteurs étaient-ils donc si idiots qu'il l'avait coupé de sa seule amie ou bien mentait-elle dans l'espoir de regagner sa faveur? Il ne savait a quel hypothèse donner le plus de poids. Les femmes étaient des menteuses habiles, c'était bien connu, mais ses parents lui avait tout apprit sur l'art de la trahison... Rien qu'entre eux, ils se fessaient des coups de Jarnac a en faire blêmir Guy Chabot. Regardant a l'extérieur ou le crépuscule rendait le paysage gris, Ectelion se sentit a nouveau comme quand il était enfant, comme quand il était manipulable...
_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)