Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9   >   >>

Info:
Le mariage de ma filleule adorée

[RP] Mariage d'Elisa de Malemort & Bel Garath d'Oulvenne

Elisa.







[Ouverture du RP dès aujourd'hui afin de permettre aux invités d'arriver. La cérémonie se fait donc durant la journée du Vendredi 13 avril 1460.
Si besoin d'information sur le déroulement du RP afin de rester cohérent, je suis disponible par MP.
Pour les Joutes, un nouveau parchemin sera envoyé, comme pour l'invitation. Le Rp se déroulera sur un forum annexe.]

_________________
Elisa.
[Limousin & Marche - Limoges – Appartement de Elisa]

Dans son appartement limousin, la Malemort faisait les cent pas dans sa chambre. Toutes ses affaires étaient déjà rangées dans un nombre impressionnant de malles. Les domestiques courraient dans tous les sens afin de boucler les derniers préparatifs pour enfin pouvoir prendre la route vers Paris. Le dernier examen d’Elisa, par un médicastre, n’étant pas rassurant, tout le monde s’affairait afin de permettre à la Malemort de passer un voyage dans les meilleures conditions pour sa santé et surtout pour sa vie.
Elle qui devait prendre du repos, se ménager et surtout éviter toutes sorte d’angoisses et de chahuts… Pour le coup c’était triplement raté.
Ainsi, la voiture avait été matelassée par des coussins et des couvertures, afin d’amortir le mieux possible les nids de poules et autres cailloux de la route les menant jusqu’à Paris.

Toute la maisonnée avait réglé le voyage et l’évènement comme une Horloge Suisse… A une chose près… Aucun d’eux n’avaient imaginé devoir prévoir le caractère bien trempé de la future mariée… Et pour sur, cela allait leur jouer des tours. Pire encore… Ils allaient tous s’en mordre les doigts. Surtout cette charmante Suzanne qui la supportait déjà depuis plusieurs années en tant que Dame de Compagnie.
Aujourd’hui, il était certain qu’elle allait en voir de toutes les couleurs, du jamais vu, du grandiose, du Malemort quoi !



- NON ! NON ! et NON ! Je ne veux pas y aller ! Je ne veux plus ! On annule tout, Suzanne !
- Voyons Demoiselle, on ne peut plus tout annuler, tous les invités doivent déjà être prêt à partir pour rejoindre Paris, la cérémonie a été préparée et les festivités sont déjà prêtes. Nous ne pouvons plus revenir en arrière.
- Lorsque l’on veut… On peut. Alors faites, VITE !
- Mais…
- Stop ! Pas de mais, j’ai toujours le dernier mot et je ne veux plus de ce mariage !


La Malemort tortillait ses cheveux à tout va. Il était hors de question qu’elle se marie. Oui il était certain qu’elle n’était pas faite pour ça… Après tout, cela peut arriver qu’une femme ne soit pas bonne à marier non ? Elisa tentait de s’en convaincre du moins. Son amour pour son fiancé était bien évidemment incommensurable, et pourtant à quelques jours de son mariage elle ressentait une peur atroce lui brûlant tout l’intérieur du corps, serrant son cœur et torturant son estomac.
Comment les femmes arrivent-elles à supporter cela ? Avec le nombre d’union dans le Royaume, peut-être existe il une solution miracle, léguée de mère en fille….


- Maman… !

Une pensée pour elle, qui ne serait pas là durant ce grand jour. Une pensée pour cette mère qui malgré Sa Grandeur dans le Royaume entier avait toujours su être présente pour elle, dans les bons comme dans les mauvais moments. Oh bien sur tout n’était pas toujours rose, mais cela n’avait jamais changé l’amour qu’elle portait pour la femme qui lui avait offert la vie. Existe il plus beau cadeau dans ce bas monde ? Offrir la possibilité à un enfant de grandir, rire, chanter, pleurer, jouer, aimer, détester ? Oh ça non, la Malemort en était certaine.
Plus tard, peut-être, un jour, cela serait son tour. Elle pourrait mettre au monde un enfant… Son enfant, la chair de sa chair. Un héritier pour son nom. Mais pour cela, fallait-il encore qu’elle se marie… Fallait-il encore qu’elle trouve la force et le courage d’offrir toute sa confiance à un homme. Mais surtout, de lui offrir sa vie, entièrement, sans ombre, sans complexe et sans mensonge.
Pourtant, n’était-ce pas déjà la définition de sa relation avec lui ? Jamais elle ne lui avait menti, jamais elle ne l’avait trompé, elle souhaitait pouvoir rester toujours près de lui, chaque instant, la distance avec sa moitié homme la rendant des plus malheureuses. Alors, que ce que le mariage changerait au final ? Mise à part officialiser l’amour qu’ils se portent déjà mutuellement ? Rendre tout cela légitime aux yeux des autres et surtout aux yeux du Très-Haut.


- Dehors maintenant ! Dehors ! Je ne veux plus voir personne !


Pourtant, rien ne pourrait y changer, la Malemort n’en démordait pas. Elle n’irait pas à ce mariage… Non… Elle n’ira pas à son mariage. Elle avait juste… Peur…
Et c’est ainsi, que la future mariée, toujours en tenue de nuit, partie rejoindre sa couche, se cachant sous ses draps moelleux. Elle se cachait pour ne plus voir ni entendre personne. Elle voulait juste rester seule et attendre que le jour du diable passe pour continuer à vivre comme… avant… Avant toute cette comédie.

_________________
Aloara
[Limoges, ville d’un renouveau avec Lui, avec Elle…]

Voilà déjà des semaines que la Carpadant avait élu officiellement domicile auprès de son Bien Aimé… Le Limousin… Comté dont on lui avait toujours interdit une installation et pourtant… Aujourd’hui la Princesse n’en avait que faire d’écouter les avis des autres… Elle ne pensait qu’à Elle… La seule qui fut toujours à ses côtés dans les bons, comme les pires moments de sa vie… La seule qui décryptait, par un simple regard, ses pensées, la moindre émotion… Elle était son double, son âme sœur gémellaire, une Malemort Aloaresque en somme…
Ho combien elle l’aimait Son Elisa et pourtant, depuis plusieurs jours, la Baronnesse se sentait mal… Voir pire… Trahie !

Une invitation qui la suivait partout depuis sa réception… Elle espérait avoir un moment seule avec elle pour pouvoir en discuter, mais quand l’opportunité se présentait, aucun mot ne sortait d’entre ses lèvres… La Douceur ne voulait nullement détruire le bonheur de l’Altesse Royale… Il comptait bien plus que ce qu’elle, elle pouvait éprouver…

Mais plus les jours passaient, plus le fameux jour approchait, et plus la Princesse regrettait de n’avoir pu lui parler de cette future union… Quoi de pire que des épousailles le jour du Diable ? Deux destins scellés non pas devant le Très Haut mais devant le Malin lui-même ! Souffrance et Déchirure seraient mots d’ordre en ce jour ! Non, elle se devait de résonner Sa Mie avant qu’il ne soit trop tard…

Alors qu’elle s’apprêtait à prendre route vers le Castel de Sa princesse, une femme l’interpella…


- Ha non !!! Nous n’avons point de temps à consacrer à qui que ce soit aujourd’hui, nous avons une affaire urgente à régler…
- Votre Altesse, je suis Suzanne, la Dame de Compagnie de Son Altesse Elisa Malemort.
- Han mais parlez voyons ! Qu’attendiez-vous pour vous annoncer ? Est-il arrivé quelque chose à votre Princesse ?
- Et bien nous avons besoin de vous pour faire entendre raison à Son Altesse. Il s’avère qu’elle ne souhaite plus le mariage.
- Et heu... Vous ne nous avez guère laissé le temps de nous présenter.


Elle passa sur la dernière phrase de la Dame de Compagnie tant elle était heureuse d'apprendre pareille nouvelle. Large sourire qui vint se dessiner sur les lèvres de la Carpadant et c’est au plus profond d’elle qu’elle remercia Aristote !
Décidément, le Saint parmi tous les Saints ne cessait d’exaucer ses plus précieuses prières… Et si… Non cela était une autre affaire et pour l’instant l’urgence demeurait "Elisa".


- Nous vous suivons, hâtez-vous pardi !

Et ce fut sans perdre une minute de plus, que la Baronnesse prit route pour rejoindre les appartements de la Princesse des Chieuses…
Faut dire que s’ils comptaient sur elle pour raisonner Sa Moitié, ils pouvaient tous rêver ! Au contraire, elle l’encouragerait à s’enfuir et lui proposerait même son aide…
Un kidnapping de Princesse à Princesse et une séquestration à longue durée au Castel de Montmorency… Là où personne n’oserait s’aventurer vu les milliers de gardes qui arpentaient les moindres allées de la Demeure Princière…

Une fois chez Sa Malemort, la Dame de Compagnie, la guida jusqu’aux appartements princiers… Signe de la main qui invitait la Suzanne à disposer, elle profita un cours instant d’être devant les grandes portes pour inspirer et se donner du courage pour pouvoir lui avouer son ressenti, son désaccord, concernant ce mariage…
Non pas qu’elle n’aimait pas ce Messire Bel Goliath, mais il venait comme ça, du jour au lendemain, lui voler Sa Douce sans même lui demander son accord…
Un vrai Don Juan ce voleur de Princesse !
Si seulement elle avait eut l'occasion de lui faire avaler le vélin d'invitation...

Bref, il était enfin temps de mettre Sa Chère et Tendre face à la réalité… Bien qu’au fond, en refusant de se marier, elle avait su raisonner d’elle-même ! Ne restait qu’à la conforter dans son choix…

Sa main droite qui se ferma et elle vint heurter doucement la porte de Sa Mie... Aucun son ne sortit de sa bouche, elle voulait garder l'effet de surprise pour de plus belles retrouvailles...

_________________
Albin.
[Ambassade du Maine]

C'était le grand jour, celui d'une première invitation à une cérémonie, la première fois quoi qu'il en soit et pour n'importe quel évènement reste toujours un moment particulier.
Le tout jeune ambassadeur Mainois, Albin Dalembert, regardais depuis des jours l'invitation pour ne pas louper la cérémonie, voir même simplement ne pas être en retard.

Malheureusement il n'eût le temps de se faire une tenue pour et ses peu de moyens financiers faisait que du coup il se retrouverait avec une tenue qu'il met quand il se balade sur de longs chemins tortueux, dans le pire des cas il s'en excuserait auprès des mariés.

Peu importe il était temps de prendre la route pour Paris.


[Paris]

Paris, capitale du royaume de France, lieu où tous les Grands de se monde hésite pas à se retrouver, lieux des beaux quartiers et des grandes offices. Paris ville qu'Albin connaissait à bien connaitre quand il s'y rend pour aller dans les offices de la curia, l'aile ouest tout particulièrement consacré aux officiers de la Grande Prévôté.
Mais cette fois c'était direction Nostre Dame et non pas la Grande Prévôté qu'il fallait y aller.

Une fois sur le parvis, quelle surprise de se voir être le premier arrivé parmi les invités.

Il lui restait donc plus qu'à attendre mais avant il regardait si le cadeau était bel et bien là.
Elisa.
[Limousin & Marche - Limoges – Appartement de Elisa]


Comment pouvait-il en être autrement ? Combien de temps s’était-il écoulé depuis le temps où la Malemort s’était cachée sous les draps ? Une heure, peut-être même deux. En tout cas, assez de temps pour que cette traite de Suzanne ait le temps d’aller chercher des renforts. Mais la brune pensait voir arriver sa rouquine de sœur tentant déjà depuis plusieurs jours de la remettre dans les rails du mariage. Et lui rappelant au combien il fallait aimer ce garçon et surtout à quel point il avait su la rendre heureuse depuis ces derniers mois à ses côtés. La Malemort était donc certaine d’avoir droit à une morale une fois que la porte serait ouverte… Mais pour sur elle n’avait pas le choix, et tâcherait de trouver les bons arguments pour la convaincre.

Oui ? Entrez !

Mais la Malemort n’a pas bougé de sous ses draps. Sa tête toujours ensevelie sous la couverture, espérant que finalement on ne la voit pas. Peut-être aurait-elle dû ne rien dire justement. Pour faire croire que la chambre était vide, pour faire croire qu’elle était partie, loin… très très loin. Mais il était désormais trop tard. La porte était déjà entrain de grincer pour laisser place à… la Baronesse. Elisa l’observait toujours depuis le dessous de sa couette, elle ne s’attendait vraiment pas à la voir arriver. Pour sur, Suzanne n’avait vraiment pas fait le bon choix si elle cherchait du soutien auprès d’elle.

Un rire se fit entendre dans la pièce.


- Et bien Princesse que faites vous cachée ? N'ai je point le droit à un baiser de votre part ?

- Oh ma douce, je me cache de ma fichue Dame de Compagnie et de ma Soeur qui veulent m'obliger à me marier.
- N'était ce pas ce que vous souhaitiez ?
- Je ne le veux plus. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis non ?
- Je suis tout à fait d'accord avec vous ! Je dois admettre que je suis........ Contre votre mariage.... enfin non pas que je n'aime pas votre fiancé bien au contraire... Mais choisir le jour du Malin pour des épousailles...
- C'est un jour comme les autres. Et puis si nous arrivons à surmonter ce jour n'est-ce pas une preuve que nous pouvons tout surmonter ?
- Vous hésitez ma douce mais au fond vous avez envie de vous rendre devant l'autel. Alors pourquoi ne plus vouloir y aller ? Vous a-t-il fait du mal le bougre ?
- Oh non ! Il est simplement parfait. Mais j'ai peur. J'ai peur de ce que cela pourra engendrer. J'ai peur de me dire qu'une fois face à l'autel ma vie sera liée à jamais à la sienne. Qu'il ne sera jamais possible de faire demi tour peu importe les épreuves. J'ai peur de cet inconnu qu'est le mariage pour moi.
- Vous savez j'ai eu cette même appréhension... Jurer devant témoins et Très Haut, d'aimer Gilles cela peut importe les aléas de la vie... Mais en fait, je m'aperçois au fil des jours que j'ai fait le bon choix... Je le savais déjà avant le mariage mais aujourd'hui j'en suis certaine. Au pire si vous regrettez un jour votre choix, il suffira d'aller rendre visite à un bon apothicaire... Il y a toujours une solution à tout sachez le !
- Oh voyons ma douce !


Et c’est ensemble que les deux amies se mirent à rire. Le sujet ne prêtant pas forcement à la rigole, et pourtant le contexte, l’avenir, le ressenti, l’humeur, tout cela réuni ne pouvait retenir un rire angoissé.


- Ma Mie, si vous l'aimez, je ne saurais aller contre votre bonheur... Mais sachez que... Que je reste méfiante à son égard ! Il est un homme gentil, servant certes, mais il n'en reste pas moins un homme ! Et s'il venait à vous faire souffrir, je le torturerais jusqu'à ce que mort s'en suive !
- Ô cela oui je l'aime. Je l'aime comme jamais je n'ai aimé personne. Il hante mes pensées à chaque instant. Je sais qu'il est différent, il l'a toujours été depuis notre rencontre.
- Alors pourquoi hésiter ?
- Je ne sais pas, c'est plus fort que moi.
- Cessez de vous torturer l’esprit... Sinon je vais devoir prendre décision à votre place... Et croyez moi, je n'hésiterais nullement dans mes choix !
- Vous avez raison ma Douce. Mais sachez que ce mariage ne changera rien à nous. Personne ne pourra jamais vous remplacer dans mon coeur et dans ma vie.
- Vous êtes certaine ? Pas même l'homme que vous aimez comme jamais vous n'avez aimé quelqu'un ?
- Vous êtes incomparable, inclassable, hors catégorie.


La Baronesse assise sur le bord du lit, vient tendrement déposer ses lèvres sur le front de la Malemort. Evidemment, entre les deux femmes, cette relation était inexplicable et surtout incontrôlable. Elle était sa moitié. Sa moitié féminine. Comme sa jumelle, juste un regard et elles pouvaient se comprendre, juste un signe, juste un rire. Une complicité jamais entachée depuis des années désormais.


- Si ce vil voleur de Princesse est prêt à Vous partager, si Vous me gardez une place dans votre coeur, je n'ai nulle raison de m'opposer à ces épousailles... Bien que je reste inquiète sur la date du mariage... Mais cela, seul le temps dira si vous avez fait le bon choix ou non... Suivez votre coeur Ma Mie et foncer sans vous poser de questions...
- Je ne remets pas en cause cette date. Pour sur elle restera unique pour nous, et source de bonheur, je le sens. Tout comme je sais qu'il y aura toujours une place dans mon coeur pour vous. Merci ma douce, merci d'être venue.
- Je serais toujours là pour vous...... Ne l'oubliez pas... Je demeurerais votre amie, votre soeur, votre confidente et cela jusqu'à ce qu'Aristote m'appelle à ses côtés... Et je vous souhaite tout le bonheur du monde, vous ne méritez que cela ! De toute façon votre presque époux sera dans l'obligation d'y veiller s'il ne veut subir le courroux de sa future Suzeraine
- Vous avez pu le voir par vous même. Il souhaite mon bonheur, et semble m'aimer sincèrement. Je.. Je crois que nous ferions mieux de prendre la route de Paris pour finalement aller à ce mariage... Qu'en pensez- vous ? Pour sur, il m'en voudrait si je ne venais pas, et malgré mes peurs, je souhaite rester à ses côtés pour toujours.
- Je l'ai constaté oui, reste à voir si ses intentions resteront intactes au fil des années ! Sachez que je ne demanderais l'accord de personne pour vous remettre tous deux dans le droit chemin si l'un de vous venait à s'égarer...
- Notre amour est bien trop fort et intense pour nous permettre de nous égarer.


Et c’est ainsi qu’Elisa sortie enfin de son lit. Elle ne marmonnait plus et semblait pour l’heure rassurée. Finalement son plan n’avait pas marché, même sa Baronesse avait réussit à la convaincre que ce mariage n’était pas une erreur, qu’il était sûrement l’homme qu’il lui fallait. Alors, elle se résigna à revêtir la robe que lui avait préparé Suzanne pour le voyage jusqu’à Paris.


- Je vous le redis Ma Douce je ne souhaite que Votre bonheur... Vous êtes ravissante ! Il en a de la chance ce Seigneur ! Allez, hâtons nous avant qu'il ne décide d'épouser une Nonne suite à notre retard !
- Oh cela il n'y a pas de risque ! Enfin... J'espère !


Et c’est ainsi, dans des éclats de rires princiers, que les deux jeunes femmes prirent la route avec Suzanne direction Paris… Pour sur le voyage ne serait pas de tout repos. Mélange de rires et de larmes entre les deux jeunes femmes angoissées.



    [RP écrit à quatre mains avec la joueuse d'Aloara.
    En gras les paroles d'Aloara
    En bleu les paroles d'Elisa]


Edit pour cohérence.
_________________
Killijo_de_denere
[Paris, dans une auberge]

Il passait son temps sur les routes en ce moment. Entre le Berry, où il était allé assister aux festivités, la Guyenne où il avait retrouvé ses enfants - enfin - et maintenant Paris... Le mariage de sa filleule. Il n'était pas prêt à la laisser convoler. Il l'aimait libre, choisissant sa vie et ses amis, mais elle lui avait demandé sa bénédiction, et il lui avait donné parce qu'elle l'aimait.

Il avait eu récemment de ses nouvelles, elle doutait affreusement de son choix. Il ne pouvait lui dire l'inverse, il exécrait toujours autant le mariage et tout ce que cela pouvait représenter. Il en avait encore eu un exemple dernièrement. Et même si sa mère lui avait demandé de se ranger, à l'instar de ses filles aînées, il n'était pas pour autant prêt à s'enchaîner ainsi. Fût-elle une des femmes les plus tendres qu'il a connue.

L'auberge était confortable, il avait pris un bain pour être digne de sa filleule. Sa tenue l'attendait dans une enveloppe de lin. Il n'avais point voulu l'emmener dans une malle pour gagner du temps. Une chambrière de l'auberge s'en occupait. Il attendait à la taverne, buvant de leur bière, que la cérémonie démarre. Il attendait un pigeon ou un valet de sa filleule, elle le ferait quérir si elle avait besoin de lui. Il ne se sentait pas très à l'aise dans ces préparatifs de femme.

Dans quelques verres, il serait bien temps de se diriger vers Notre-Dame. A la réflexion, il n'était pas plus prêt que sa filleule à vivre cette journée.

_________________
Cleeclee.
[ Aix, Provence, chez lui, derniers préparatifs. ]


Scrogneugneu va, un mariage ...
Et le voilà qui, se prépare, ressort les vieilles tenues,
Vous savez ? Celles qui sont enfouits au fond d'un vieux placard et qui réapparaissent comme par magie le jour venu ...
Et il s'habille, en tenue de Prince ... enfin d'Ambassadeur plutôt,
Il monte dans le petit carosse aux couleurs chatoyantes Provençale et Marquisale, et se dirige vers les ambassades ...



[Avignon, Provence, Ambassades.]


Branle-bas de combat et effervescence dans le Sacro-Saint lieu de la Diplomatie du petit état de Provence ...
Il est content, certainement, c'est la première fois qu'il va à Paris ...
C'est alors que la discussion avec la chancelière s'impose.


Bon, Clément, es tu prets ?

Euh .. je pense ? Mais dis, dis, j'dois les appeler si je dois leur parler ?

Ben ... Altesse je suppose ?

Tu m'avances bien ...

Discussion constructive, comme toujours à l'ambassade ... après quelques heures de profondes paroles ... :

Bon voyage Clément ! Amuse toi bien !

Amuse toi bien ... cela l'étonnerait ...


[Sur la Route ... Entre Provence et Paris,]


Appréhension ... Peur ...
Aller à un mariage, banalité n'est ce pas ?
Mais, aller à un mariage de personnes que l'on ne connait pas
et ou on ne connait pas non plus les invités ...
Point banal celà. A la limite comique peut etre,
Mais pourquoi avoir invité les ambassadeurs des différentes régions ?
Pourquoi la Provence ... Nebisa, devait avoir un projet de reconnaissance ... mais elle s'est éteinte, trop tôt ...
Des chemins des routes des endroits qu'il connait, et retraverse
pour la seconde fois, des endroits aimés détestés, des histoires d'amours, d'amitiés. Mais bref, aujourd'hui était un autre jour ...



[ Paris, Presqu' Ile de la Cité, Nostre Dame. ]


Un cri, un étonnement, il entre accompagné des deux pages provençaux. Il est géné. Très géné. Il n'a pas l'habitude de tous ces fastes, il n'a pas l'habitude des serviteurs ... Il cherche désespéremment des têtes connus, les mariés, il observe, se tait.
Elisa.
    [J-1 - Paris – Une auberge non loin de la Cathédrale]



L’arrivée sur Paris était imminente. Combien de jours avaient duré le voyage ? Sûrement trop. Suzanne avait obligé le petit groupe à s’arrêter plus que de raison et dans des auberges. Fini les nuits à la belle étoile comme lorsque elle était enfant et qu’elle voyageait avec son précepteur. Fini les voyages sans but, à voyager avec des inconnus, avec pour seul point commun, la prochaine destination. Aujourd’hui, il fallait voyager d’auberge en auberge, entouré de soldats armés jusqu’aux dents. Il fallait prévoir le moindre chemin emprunté, le moindre arrêt et surtout écrire à chaque nouveau village pour prévenir de notre avancement. Autant dire que la liberté et elle n’étaient plus bonnes amies. Mais devait-elle réellement s’en plaindre ? Après tout, elle était heureuse de sa vie, de ces derniers mois passés en Limousin.

Et demain… Oui demain… Elle allait se marier. On l’appellerait désormais Elisa d’Oulvenne Malemort. Elle pourrait enfin dire : « Mon époux à un sourire niais, mais ça… c’est quand il est heureux ! » Et elle ferait tout pour le rendre heureux. Pour lui offrir tout ce dont il rêve, pour lui offrir cet enfant dont il a tant envie. Car oui, à ses côtés, elle était prête à devenir Mère, elle est prête à fonder cette famille. Et c’est demain que ce chemin commencera… Demain qu’ils se diront « Oui ».

Mais en attendant, tout le petit monde débarqua dans l’auberge qui avait été « privatisée » pour l’occasion. Autant dire que cette auberge pour l’heure n’était le lieu que de sa Baronnesse, ses domestiques et elle. Et secrètement, la Malemort espérait voir sa sœur arriver pour l’aider à se préparer et pourquoi pas lui apporter l’objet ancien qui porte bonheur pour le restant de la vie.


Ma douce, la nuit commence à tomber. Je vais rejoindre ma chambre pour pouvoir dormir. Il me faut me reposer afin d’être la plus belle demain pour Lui.

La Malemort s’approche de sa Baronnesse et vient déposer tendrement un baiser sur ses deux joues.

Bonne nuitée, faites de beaux rêves et à demain pour Le Grand Jour.

Et c’est ainsi, qu’elle partie rejoindre sa chambre pour y passer la nuit. Pour sur celle-ci fut agitée. Mélange entre rêves et cauchemars durant toute la nuit, la Malemort tournait dans tous les sens dans cette couche étrangère. Une boule au ventre de plus en plus intense. Demain à cette heure, elle serait mariée et partagerait la couche de son époux. Elle pourrait dormir en sécurité et chaudement aux creux de ses bras. De quoi pourrait-elle rêver de mieux ? Et c’est avec cette image qu’elle pu se rendormir… Et surtout se réveiller alors que le soleil était déjà levé depuis plusieurs heures. Suzanne avait prit l’initiative d’ouvrir les rideaux pour laisser entrer les rayons du soleil dans la chambrée.


    [Jour J - Paris – Une auberge non loin de la Cathédrale]



– Allez Mademoiselle, il est l’heure de vous lever si vous voulez être prête pour vos épousailles. Nous avons beaucoup de travail pour vous préparer.
- hummmm Suzanne ! Non encore un peu… ! Je peux y aller naturellement non ? Cela suffit.
– Pensez à votre fiancé Mademoiselle. Aller levez-vous.

Un marmonne se fait entendre dans toute la pièce. Elle serait bien restée une ou deux heures de plus dans son lit. Mais malheureusement, la voilà déjà qui se lève, prenant la route de la petite pièce adjacente où une bassine en ivoire était placée au milieu de la pièce, déjà remplie d’eau chauffée dans l’âtre de la cheminée. L’heure encore à la détente, penser à tout et rien à la fois tandis que Suzanne commence à s’activer dans la chambre. Sortant tout le matériel pour plus tard peigner ses cheveux, poudrer ses joues et parfumer son cou.
La robe est déjà placée sur le grand lit, toujours aussi splendide….


- Suzanne ? Avez-vous des nouvelles de ma Sœur ? Savez-vous si elle va nous rejoindre pour m’aider à m’apprêter ?
– Je ne sais pas Mademoiselle. Voulez-vous que j’envoi un valet se renseigner ?
- Oui. Je souhaite l’avoir près de moi. Et faites venir la Princesse également. Sa présence m’apaise.
– Bien Mademoiselle, je m’en occupe.

Suzanne prenant tout de suite ses jambes à son cou afin d’allé avertir le domestique dans un premier temps, puis chercher Aloara déjà désirée par la Malemort.
Pendant ce temps, l’heure du bain avait déjà assez duré. La peau de la future mariée était désormais parfumée à l’eau du bain à la violette. Essuyant son corps mouillé, elle finit par enfiler une très légère robe en lin blanche puis partie s’asseoir devant sa coiffeuse attendant le retour de Suzanne et de sa Baronnesse.

_________________
Bel.garath
[J-quelques jours; Aunay-sous-Auneau]



Le futur marié avait quitté Limoges quelques jours avant sa fiancée, pour se rendre en son domaine d'Aunay-sous-Auneau. Plus la date du mariage avançait, et plus il se rendait compte qu'il restait encore tant de choses à faire.
M'enfin, chaque chose en son temps. Le voyage avait été relativement long, et il était heureux de retrouver ses terres, depuis si longtemps déjà quittées.
Mais là encore, pas le temps de s'arrêter pour s'adonner à la glandouille. Il fallait de toute urgence trouver la jeune couturière qui s'occupait de sa tenue afin de vérifier que tout soit parfait. Chance fut de constater que le résultat était tout simplement sublime. Et hop, un tracas de moins à se soucier.

Les invités, ses amis, toussa toussa. Il espérait que tous seraient là. Mais pas le temps d'aller à Orléans, ou Gien avant. La date était trop proche. Qu'à cela ne tienne, s'il ne pouvait y aller en personne, il fallait envoyer quelques gens s'occuper de tout cela. Sa voix s'éleva dans la pièce principale de la demeure pour appeler son intendant.



Victor!!! Viens ici mon brave!!!
Qu'y a-t-il messire? Que puis-je faire pour vous servir?
Occupes toi d'envoyer quelques gens à Orléans, et Gien, afin de trouver mes amis et qu'ils leur rappelle bien que le mariage a lieu dans quelques jours. Le 13 exactement. Qu'ils ne l'oublient pas. Et envoie quelqu'un chez mon Suzerain, Sa Seigneurie Lexhor d'Amahir. Il serait vraiment fâcheux que mon témoin ne soit pas présent.
Je m'en occupe tout de suite.



Ou l'art de la délégation et du gain de temps. Il venait de terminer son courrier pour Minerve, pour l'organisation des joutes et devait le faire partir de toute urgence.


Victor!!! Reviens!!
Oui messire?
Je n'ai pas eu le temps de passer en rentrant, à la lice. Est-ce que tout est en place pour accueillir les joutes?
Oui messire. La lice a été faite dans les règles de l'art. Et la clairière qui abritera les campements a été débroussaillée et nettoyée. Comme vous me l'aviez demandé par courrier.
Parfait, j'irai vérifier cela dans la journée!




[J-1; un hôtel à Paris]



Plus que quelques heures le séparaient maintenant de l'autel. L'excitation, mélangée au stress, était largement palpable. Bel' faisait les 100 pas dans sa chambre d'hôtel en réfléchissant au moindre petit détail qu'il aurait pu oublier. Sa mémoire n'étant pas toujours irréprochable, il n'osait lui faire entièrement confiance. Heureusement, Victor l'avait accompagné à Paris et lui servait de mémoire de secours. Un détail non négligeable.


Seigneur, ne devriez-vous pas essayer une dernière fois votre tenue avant demain? Afin que s'il y ait quelques retouche a faire, la jeune Aemilia puisse intervenir rapidement.
Tu as raison, mon brave. Mais la dernière fois que je l'ai essayé, c'était parfait. M'enfin, cela ne coûte rien de s'en assurer une fois de plus.



Effectivement, le résultat était toujours le même: la même perfection dans le chef d'oeuvre.
Lexhor, Suzerain, ami, et témoin pour son mariage devait passer dans la journée, et il l'attendait avec impatience.

_________________
Gailen_d_arduilet
Jour J Très tôt ; Collège Saint Louis (Louvre)

Le petit Comte s'était levé très tôt en ce beau matin d'avril. Quoi de plus normal, me direz-vous quand un élève studieux veut se rendre au cour. mais il n'en est rien, pas de cour à l'horizon pour Gaïlen mais bien des noces. Non, pas les siennes, il n'en a pas encore l'age et pas sur qu'il a très envie d'en voir le jour arriver, mais bien celles de sa cousine Elisa. Oh, ne pensez pas, non plus, que Meymac soit un grand adepte des mondanités, que la perspective d'assister a une cérémonie ou il faut bien se tenir et faire valoir son rang l'enchante au point de le faire lever à pas d'heure. Mais alors pourquoi se lever si tôt ? Serait il motivé par la compagnie d'une charmante cavalière a emmener aux noces ? On ne peut , honnêtement pas dire cela. Certes Gaïlen se réjouis de la compagnie d'Héloïse à Notre Dame, mais le puceau n'a pas vraiment la tête aux filles. Faut dire que la seule fois ou il a ouvert son cœur, ça l'a emmené dans un célèbre bordel parisien et s'est fini par une immense déception confirmée quelques temps plus tard quand il a surpris son premier amour dans les bras de son futur beau-père.
Mais bon, revenons en à nos pigeons parisiens, pourquoi se lève t'il si tôt?
Simplement parce qu'il a se sent seul au collège et que cette noce est pour lui l'occasion de mieux faire la connaissance d'Héloïse, en qui il voit une potentielle amie (chose rare au collège). Mais surtout parce qu'ils ont décidé de visiter les abords de Notre Dame avant la cérémonie.
Après s'être soigneusement préparé, le petit Comte déambule donc dans les couloirs du collège afin d'aller rejoindre sa nouvelle (future) amie. Dans le grand vestibule, son attention est attirée par une affiche. Le nom d'Héloïse y figure. C'est une annonce pour des noces, c'est donc ainsi qu'il apprend que sa Germaine va bientôt devoir prendre époux. Voilà une nouvelle qui va bien faire réfléchir le petit Arduilet et qui ne manquera pas d'alimenter les conversations entre nos deux excursionnistes parisiens du jour.

C'est donc devant l'entrée du collège qu'elle le rejoint. Une voiture les attends déjà pour les emmener à l'ile de la cité. Salutations d'usages et ils embarquent très vite.


Cocher à Notre-Dame !

Puis se tournant vers son amie. Qu'il avait pris la peine d'observer dans sa tenue de sortie.

Vous êtes très en beauté, il va falloir que je me montre à la hauteur de votre compagnie.

Faut dire que pour Gaïlen, se retrouver à Notre dame pour les noces d'une Malemort, ça rappelle des souvenirs. Voici, le maladroit qui retourne sur les lieux de son crime. La plus grosse honte de sa vie ayant eu pour scène la cathédrale parisienne lors des noces de la défunte Reyne. Puis au coquin d'enchainer....

Une si charmante damoiselle doit avoir bien des prétendants à sa main.
_________________

Ceci est un jeu. . MP moi si je vous oublie.
Heloise
[Jour J A une heure inconcevable, Collège Saint Louis]

Héloïse avait préparé la tenue qu'elle souhaitait la veille au soir et s'était évertué à mettre tout les ustensiles dont elle aurait besoin dans un coin afin de ne surtout pas déranger ses camarades du dortoir lorsqu'elle en sortirait.

Lorsque l'on vint la réveillée, la jeune fille s'étira et doucement se glissa hors des draps. A pas de loups, elle fila vers la salle d'eaux pour enfiler sa toilette, se faire coiffer et rapidement soupoudrer. C'était étrange d'aller à des noces deux jours après l'annonce de ses fiancailles. Vraiment étrange. Mais bon.

Elle se fit relever les cheveux en une courrone de natte et veilla à ce que la domestique n'en laissa aucun de libre. Il fallait que cela soit parfait, après tout ce n'était pas n'importe qu'elle noce. Elle avait d'ailleur rencontré une fois Elisa. Mais cela datait d'avant... Le avant c'était lorsque sa mère était en vie. Lorsque tout semblait beau et agréable dans la vie. Elle n'avait jamais été du genre enjoué mais après ce décès ce fut bien pire et tout le monde s'en rendu compte bien vite. Pourtant il y a aussi un après, celui où elle a commencé à être ami avec ce futur mari dont elle ne veut pas avec les sentiments qu'elle a. Mais bon c'est bien pour la famille aussi il parait.

Bref, la voilà parée, elle se glisse finaleement hors du dortoir et longeant les couloirs, elle rejoint la sortie où elle salut d'une génuflexion celui qu'elle accompagne à cette sortie. Elle monta ensuite dans le coche. Le compliment de Gailen lui soutira un rapide sourire. Elle l'appréciait un peu, il lui faisait surtout pensé à son frère malgré qu'il soit moins mutin que lui. Tous deux avaient cette expression de douleur permanente plus ou moins prononcé.


- Vous êtes aussi fort charmant je vous rassure. Je pense que votre cousine sera très fière de vous voir ainsi paré pour ses noces.

Héloïse ne connaissait pas les paysages des abords du collège. Il faut dire qu'elle y était allée contrainte et forcé par son père, alors le paysage elle n'en avait eu cure durant le voyage. Elle avait préféré lui affiché sa mine renfrogné préféré pour bien lui faire sentir qu'elle le détestait pour ce qu'il lui imposait.

- Des prétendants ? Oh et bien je n'en sais trop rien. Comme dit mon père : "il suffit que tu ouvres la bouche et ils fuient tous."

Héloïse fit la moue, finalement non ils avaient pas tous fuit après tout mais bon, son père et ses piques. Ou blague, puisque pour lui ce sont des blagues.

- Mais et vous dites moi ?

Le cocher fini par s'arrêter à quelques pas de la cathédrale. Héloïse laissa comme le veut les bonnes manières, descendre Gaïlen en premier. Puis elle sortit appuyé sur la main du coche et en relevant un peu le bas de sa robe afin de ne pas s'empetrer les pieds dedans.

Elle resta un moment le nez en l'air faisant un tour sur elle-même pour observer la vue qui s'offrait à elle. Les seules capitales qu'elle eut vu dans sa vie était celle de Dole et de Lyon rien à voir avec la Capitale d'un Royaume. Et évidemment la cathédrale de Dole n'était en rien comparable à celle de Notre Dame de Paris.

_________________
Blanche_de_malemort
Trop d'épreuves, trop de larmes, trop de deuil avaient frappé la maison Malemort ces derniers mois, le temps était venu de sécher les larmes, de tourner le dos à la grande faucheuse pour s'offrir aux bonheurs de la vie. La naissance de la jeune Alisa Nebisa, première fille de son frère Hannibal et de son épouse, sa toute aussi sœur, Aldraien avait marqué le premier pas sur le chemin des jours heureux. A présent, Elisa allait s'unir à celui que son cœur avait élu et élevé au dessus de tous els autres. Et Blanche aurait un nouveau frère, car chez les Malemort, si on savait se faire des ennemis indéfectible avec un talent des plus singuliers, il demeurait notable que l'on ouvrait tout aussi bien son cœur aux frères et aux sœurs sans guère tenir compte du sang ou des origines... Blanche avait pléthore de frères et de sœurs, faisant fi des "demis" de la naissance ou des "beaux" et "belles" du mariage.

La Malemort en fleur avait retrouvé Paris, son agitation bourdonnante, ses clameurs incessantes, la ville qui ne s’apaisait jamais, ces rues foisonnantes, ces dédales grouillants, elle avait vu le Palais Royal et esquissé une pensée fugitive pour cette grosse bâtisse qui fut sa maison quelques mois, sans jamais être son foyer pour autant, ce monstre de pierre dans lequel elle se retrouvait contrainte de jouer les "Altesses" modèles pour l'honneur de son nom, la grandeur de son sang et la fierté de sa mère... Non pas que cette existence fut une plaie, mais la jeune fille, comme tous ceux de sa race, n'était pas faites pour les chaines et elle gouttait sans se lasser à la liberté retrouvée d'un anonymat relatif depuis que les feux de la rampe avaient appelé un nouvel élu pour ceindre la Couronne de France et laissé les Malemort à leur deuil... relatif, bien sur, car Malemort ne nait pas pour l'obscurité et que Blanche savait en son fort intérieur qu'il lui faudrait, à son tour, porter haut les couleurs du croissant d'argent pour honorer les mânes de ces ancêtres, de ces frères et sœurs déjà rappelés par le Très Haut et suivre le chemin d'excellence de ceux qui lui restaient... Elle se ferait haïr, décrier, elle se battrait et, enfin, elle gagnerait puisqu'elle était née pour cela... mais plus tard, pour l'heure, elle n'était qu'une enfant, ayant droit au répit et à l'insouciance et son seul soucis avait été de choisir une tenue convenable pour le grand événement !

Et ça... la parure faisait aussi partie des grands talents de son sang. Malgré sa jeunesse, elle avait acquis une solide expérience dans son existence de princesse privilégiée, sa peau n'avait jamais connue que la soie et la fourrure, son cou de cygne ne tolérait que le doux étau des perles et son innocence considérait que plus de trois cent écus pour une robe d'apparat était un prix tout à fait raisonnable. Si bien qu'en quelque mois, les malles contenant ses vêtures ne suffisait plus à contenir les jupons et les surcots de la Damoiselle et que ses coffrets à bijoux avaient vu leur nombre croitre de manière exponentielle... pourtant elle avait fini par décider de sa tenue, une tenue idéale, pour l'événement...






Elle avait porté son choix, au final, sur une tenue d'un vert émeraude éclatant et sur ses perles favorites et, alors qu'elle mettait pieds sur le parvis de Notre Dame en esquissant un sourire ravi, devait convenir qu'elle avait fort bien fait... ses perles caressaient doucement son cou, ses cheveux retenus par des agrafes en or cascadaient dans son dos tandis que ses pas se trouvaient bercés par les froufroutements de ses jupes... une bien belle journée pour se faire belle, une bien belle journée pour faire honneur à une sœur, une bien belle journée pour se promettre félicité et union à jamais... un jour, ce jour serait le sien se dit elle en se retournant vers son cavalier pour lui tendre le bras afin qu'il la conduise à l'intérieur.


Je ne sais si les autres sont déjà arrivés, il ne me semble pas que nous sommes en retard, cependant je n'en saurais jurer...


Bien entendu, son Igloo avait accepté de la conduire à la noce, elle n'avait d'ailleurs pas envisagé qu'il en aille autrement, que d'autres bras puissent l'étreindre lors du bal, que d'autres yeux se posent sur elle alors qu'elle prendrait place au premier rang durant la bénédiction, pas voulu penser à une autre présence que celui qui serait, un jour, elle en était convaincu, celui à qui elle ferait les serments que sa sœur prononcerait pour son promis...
_________________
Arnaut_de_malemort
- Il parait que c'est l'Elisa qui va se marier.
- Elisa ?
- Elisa de Malemort, la soeur du maître.
- Laquelle ? Il en a tellement.
- La grande brune.
- Aliénor ?
- Non Elisa gros béta !

Les discussions des gardes étaient d'un intérêt toujours très relatif. C'était d'ailleurs pour ça qu'on leur avait confié ce poste, et pas un autre, mais de temps à autre, si on y portait intérêt, se découvrait alors un monde gargantuesque de rire. Le mariage approchait et le cadeau n'était même pas encore emballé... En même temps vu le volume, il faudrait donc se montrer très discret, alors même que le cadeau était loin de l'être. Le Malemort avait revêtu ses plus beaux habits. Depuis que la mort de sa mère, les revenus familiaux avaient explosés. Comme quoi, les ragots qui font des femmes des monstres de dépenses et de gaspillages sont tout à fait justifié. Pour rééquilibrer la balance, en attendant que Blanche soit majeur, il travaillait à sa générosité.



La famille se réunissait au complet, et accueillait même le petit copain de Blanche. A l'occasion, il lui faudrait expliquer à sa petit sœur le principe de ceinture de chasteté, car elle serait bientôt en âge de la porter. Arnaut, lui, était seul.

- Bonjour mes sœurs. Désolé de me présenter icelieu sans mon épouse, mais je l'ai forcé à la prière durant le temps de sa grossesse. Je veux un fils, et il ne saurait en être autrement. Et puisque le régime au gros sel n'a pas fonctionné chez feu mère, je suis à cours d'idée, et il ne me reste plus que la prière.

Un fils ! C'était tout ce qui lui importait. Après plein de fille, mais surtout un fils. Enfin il ne fallait pas trop espérer... Les chances d'avoir un garçon en étant un Malemort s'approchait du 2 sur 10.

- Blanche, pourquoi n'avez vous pas mis la robe bleu que je vous ai offert ? Avec les rubis et les saphir ? Elle est bien plus belle que celle là. Je n'aime pas le vert. Où l'avez-vous eu ? J'espère qu'elle ne vient pas de moi.

Voila ce qui se passe quand on ne fait pas le travail soit-même...
_________________
Blanche_de_malemort
Son grand frère arrivait le premier, vêtu comme un prince ainsi qu'il convient, n'en déplaise aux esprits étroits qui prétendaient priver leurs ainés des égards qu'ils pouvaient recevoir au sot prétexte de leur naissance. Le recevant avec un sourire ravi, la jeune fille se fend d'une charmante révérence, sachant son ainé attaché à ces manifestations de sa bonne éducation, avant de l'étreindre et de déposer une baiser sur sa joue.


La robe bleue ? Oh oui... et bien... elle était charmante, certes, cependant, le corsage me serrait de trop. Je grandis, tu sais, frérot, mes nénés ont poussé et la robe était trop petite. Par chance, j'ai fait ce dessin et un formidable tisserand de Rouen l'a confectionnée, ainsi puis je ne pas couvrir notre famille de honte et, bien sur, la note a été envoyée à Ségur, comme toujours.


Le sourire innocent qu'elle offre ayant tous les attributs de la vertu, Arnaut ne pourra jamais, elle en est convaincue, se douter qu'en vérité elle avait jugé la tenue trop enfantine et préféré les perles et les soieries aux rubans et au col carré... Après tout, elle était "presque" une femme à présent et elle ne pouvait se permettre de rejeter sa féminité !

Détournant l'attention d'un sujet trop périlleux, elle se tourne vers son Igloo, lui étreignant la main au passage.



Mon frère chéri, tu connais déjà mon cavalier, Aeglos d'Orkney de Brecey, fils du Duc d'Aumale et de la Duchesse de la Laroche Guyon ? tu constateras que nos tenues sont assorties, je ne pouvais, d'autant plus, porter du bleue quand nous avions arrêté nos choix sur le vert, porteur d'espoir et de fécondité ainsi qu'il convient pour les noces de nostre sœur... et, en parlant de fécondité, comment se porte Esylt ? Quand sera-t-elle délivrée ? J'ai tellement hâte de découvrir ma future nièce ou mon futur neveu ! Ou peut être même les deux !


Blanche ne partageait pas, bien entendu, l'attrait de son frère pour les jeunes mâles, en terme d'héritiers bien sur, elle avait été ravie de la naissance de la fille de Hanni et Aldraien et espérait même que Esylt aurait une petite fille, qui grandirait avec Mélusine et Mélissande, ses petites sœurs nés à l'hiver et qui grandiraient sans même se souvenir du doux visage de leur mère...
_________________
Aeglos.
Et c'est parti, il avait accepté il y avait un moment déja la demande de sa Blanche de l'escorter pour le mariage de sa soeur, telement longtemps qu'il avait failli oublier la date de la dites ceremonie, celle-ci avait été rapellé à son souvenir par la passion de sa princesse pour les robes, ces tas de robes, de toutes les couleurs, de toutes les textures, hors de prix bien entendu, sinon ça ne compte pas. Il se demandait si un jour elle en aurait assez, mais il savait déja que la reponse était négative, elle n'aurait jamais assez de robes ou autres habits, d'apparat ou simplement du quotidien.
Enfin, il n'était que peu surpris par la grande profusion de vetement de sa belle, après tout, une princesse sans des malles entieres pleines de robe, ce n'est pas une princesse qui se respect. C'est d'ailleurs pour que sa tenue s'accorde avec celle choisie par sa Blanche qu'il avait opter pour le vert.




Ceremonie rappelée, tenues trouvées, il ne restait plus qu'a faire route pour paris, direction notre dame, ça lui chageait legerement de sa direction habituel qu'était le Louvres. Il ne comptait plus les heures qu'il passait au louvres, sa charge de page de la GCF était tres chronophage, par chance, elle était également tres interessante.
Bref, il avait l'habitude d'aller en la capitale, ce qui changeait cette fois c'était la compagnie de sa Blanche avec lui, ce type de trajet lui rappelait leurs escapades en Maine, plus particulierement au Mans, que de bon souvenir, et une rencontre avec maitre Nicolas da firenze tres interessante également, il se demandait comment ce dernier se portait, peut etre que Blanche le savait, il penserait à lui demander un de ces jours.

Route faite, sans encombre, l'escorte que son pere leur avait laissé suffisait à decourager tout brigands pouvant se trouver sur les routes sans qu'ils n'aient nul besoin de sortir les lames de leurs fourreaux. Une fois arrivés en Paris, et le parvis de Notre Dame rejoins, ils laisserent les gardes se reposer, la zone était sur, et le guet de Paris suffisament vigilant pour qu'il n'arrive rien sur l'ile de la cité, le chef de la garde restant néamoins non loin, pret à etre là tres rapidement en cas de besoin.
Sa princesse au bras, un sourire aux levres, il se preparait à rencontrer les Malemort et assister à la ceremonie. Il avait pour l'occasion recuperer quelques informations sur les differents membres les plus... influent, de la famille, afin de ne pas commettre d'impert.


Je ne pense pas que nous soyons en retard, les invités semblent arriver petit à petit sur le parvis regarde.

Et voila, nul besoin que sa Blanche ne s'inquiete, son frere arrivait, signifiant qu'ils n'étaient pas en retard, plus besoin de se faire de soucis sur se point. Il reconnu rapidement Arnaut par la description qu'on lui en avait fait lorsqu'il avait chercher des informations sur les malemorts.
Salut comme l'exigé le protocole, il était habitué à ça et cela ne lui posa point de soucis, il laissa sa princesse echanger avec son frere, restant près d'elle, puis quand elle le presenta, il salua une nouvelle fois, verbalement cette fois-ci, le frere malemort.


Enchanté votre Grandeur.

Pour eviter toutes fautes d'etiquette, il avait verifié avec l'un de ses superieurs habitué à cela. La presence de Blanche a ses cotés faisait que son habituel sourire était present sur son visage.
See the RP information <<   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)