Acelin
[Lectoure, fin fond du désert, J - quelques-uns mais magne-toi quand même, c'est loin Paname]
Le blondin pestait sur le sort. Voilà maintenant trois jours qu'il errait dans les ruelles désertes de Lectoure. De sa mésaventure, il avait retenu une leçon .... "couvre-toi quand tu galopes de nuit bougre d'âne, t'attraperas pas froid".
Bref un bon gros rhume à vous clouer à la paillasse plus tard, il tailla sa plus belle plume pour écrire à sa marraine, histoire de lui donner de ses nouvelles et lui demander un service.
Vostre Excellente Altesse,
Ce pli pour vous assurer du caractère intact de mon intégrité physique. Nostre voyage se déroule sans heurt majeur. J'ai dû abandonner ma douce Victoire en cours de route pour prendre quelques jours de repos. Elle s'en est allée prendre un évêque en escorte quelque part plus loin. Je profite donc de mon séjour en cloître ouvert pour vous confirmer la présence de Victoire et de vostre humble fillot lors de vos épousailles en la Cathédrale Nostre Dame de Paname. Vous noterez l'application que je mets à faire rimer ma prose.
Par ailleurs, la date des noces arrivant à grands pas, nous devrons redoubler d'effort pour rallier Limoges au plus vite. Nos montures montreront probablement quelques signes de fatigue à l'approche de nostre belle Cité. C'est pourquoi je sollicite vostre plus que justifiée générosité pour mettre à nostre disposition tout moyen de transport que vous jugerez convenable et physiquement frais de préférence. Ainsi nous pourrons être présent en délai convenu.
Je vous prie d'agréer vostre Altesse, une paire de bises bien distinguée.
Vostre naturellement préféré fillot, Acelin.
La réponse d'Elisa fut à la hauteur des espérances du jeune apprenti diplomate, à savoir positive. La Princesse mettrait à dispositions des jeunes tourtereaux une voiture avec coche. Le voyage serait donc des plus confortables. Il en était fort satisfait. Victoire pourrait ainsi souffler un peu et profiter des probables magnifiques paysages qu'ils rencontreraient sur les chemins qui les mèneraient à Paris.
Victoire, Angeline et l'évêque arrivèrent le lendemain à Lectoure. Ensemble ils prirent la route de Limoges à grandes encablures. Quelques jours plus tard, ils arrivèrent sains et saufs, voire fauché comme le blés pour l'évêque, aux portes de la Capitale Limousine où reposait feue la Mère de sa marraine.
L'écclésiastique fut remis entre de bonnes mains épiscopales, Victoire et Acelin se hâtèrent de réunir leurs maigres effets.
A l'aube du jour suivant, ils prirent place dans la voiture. Le coche fit claquer une première fois son fouet. Ce ne serait sans doute pas la dernière. Bien des lieues les séparaient encore de Paris ....
Le blondin pestait sur le sort. Voilà maintenant trois jours qu'il errait dans les ruelles désertes de Lectoure. De sa mésaventure, il avait retenu une leçon .... "couvre-toi quand tu galopes de nuit bougre d'âne, t'attraperas pas froid".
Bref un bon gros rhume à vous clouer à la paillasse plus tard, il tailla sa plus belle plume pour écrire à sa marraine, histoire de lui donner de ses nouvelles et lui demander un service.
Vostre Excellente Altesse,
Ce pli pour vous assurer du caractère intact de mon intégrité physique. Nostre voyage se déroule sans heurt majeur. J'ai dû abandonner ma douce Victoire en cours de route pour prendre quelques jours de repos. Elle s'en est allée prendre un évêque en escorte quelque part plus loin. Je profite donc de mon séjour en cloître ouvert pour vous confirmer la présence de Victoire et de vostre humble fillot lors de vos épousailles en la Cathédrale Nostre Dame de Paname. Vous noterez l'application que je mets à faire rimer ma prose.
Par ailleurs, la date des noces arrivant à grands pas, nous devrons redoubler d'effort pour rallier Limoges au plus vite. Nos montures montreront probablement quelques signes de fatigue à l'approche de nostre belle Cité. C'est pourquoi je sollicite vostre plus que justifiée générosité pour mettre à nostre disposition tout moyen de transport que vous jugerez convenable et physiquement frais de préférence. Ainsi nous pourrons être présent en délai convenu.
Je vous prie d'agréer vostre Altesse, une paire de bises bien distinguée.
Vostre naturellement préféré fillot, Acelin.
La réponse d'Elisa fut à la hauteur des espérances du jeune apprenti diplomate, à savoir positive. La Princesse mettrait à dispositions des jeunes tourtereaux une voiture avec coche. Le voyage serait donc des plus confortables. Il en était fort satisfait. Victoire pourrait ainsi souffler un peu et profiter des probables magnifiques paysages qu'ils rencontreraient sur les chemins qui les mèneraient à Paris.
Victoire, Angeline et l'évêque arrivèrent le lendemain à Lectoure. Ensemble ils prirent la route de Limoges à grandes encablures. Quelques jours plus tard, ils arrivèrent sains et saufs, voire fauché comme le blés pour l'évêque, aux portes de la Capitale Limousine où reposait feue la Mère de sa marraine.
L'écclésiastique fut remis entre de bonnes mains épiscopales, Victoire et Acelin se hâtèrent de réunir leurs maigres effets.
A l'aube du jour suivant, ils prirent place dans la voiture. Le coche fit claquer une première fois son fouet. Ce ne serait sans doute pas la dernière. Bien des lieues les séparaient encore de Paris ....