Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Flammes en rose...

Aegidius
RP ouvert bien entendu à qui le veut, du moment que cela reste dans la trame et que les intervenants aient fait partie des évènements récents en Flandres, vieux nobles flamands, amis, accompagnateurs et même "vilains pas beaux indépendantistes" sont donc les bienvenus.

Désolé de ne pas l'avoir fait plus tôt, le temps est une chose que l'on ne peut contrôler et là encore je dois faire dans le court.


Voilà quelque temps déjà que ses vieux amis de feue l'Alliance du Nord lui racontaient comme l'Artois et surtout les Flandres étaient sous le coup des dérives séparatistes et félonnes. Ce ne fut guère surprenant pour lui d'apprendre un bon matin une annonce de pseudo indépendance…
Aussi comme ces mêmes vieux amis vinrent lui demander soutien et assistance, il ne prit guère le temps de tergiverser. Bien sûr qu'il en serait, d'autant qu'il pourrait ainsi rendre les politesses transmises par les FSF lors de leur dernière incursion, et qui sait… peut-être montrer à leur soit disant général, celui qui, lors de la dernière "guerre" face à la Bretagne et les ruines angevines, avait passé son temps dans les champs d'Avranches et qui osa ensuite réclamer pour lui et les siens, ainsi que les Flandres au passage, une rétribution de la couronne, alors que le seul danger qu'ils eurent à affronter furent les pis des vaches et le manque de Calva… Ou encore lorsqu'il trouva le courage d'attaquer des navires marchands dans les rades normandes, navires incapable de riposte face à une cogue de guerre. Faut avouer que plus tard, malgré une vaine tentative de fuite, ce même sombre sire, puisqu'il se complaisait dans la vêture ombrée, avait connu les joies d'un bain salé, ainsi que les misérables qui constituaient ses compagnons de bordée. Sans oublier la branlée reçue en Normandie, mais il fallait reconnaître que hors de ses terres, mener combat n'était pas chose aisée, surtout pour des couards, alors autant voir ce qu'ils valaient sur "leurs" terres. Bref à l'appel des amis, l'envie de montrer à ses pendards ce qu'il en était des Normands était aussi part importante dans la réponse positive qu'il avait adressé. Il serait de l'expédition flamande.

Il restait à faire provision de céréales pour le gruau de voyage, fourbir les armes et surtout, former les rangs. Bientôt le rassemblement puis le départ.

_________________
Twa_corby
    Loin vers l’infini s’étendent, de grands près marécageux.
    Et là bas, nul corbeau ne chante sur les arbres secs et creux.
    O, terre de détresse, où je dois sans cesse, marcher... Marcher... Marcher...

    Dans ce royaume morne et sauvage, entouré de murs de pierre,
    il me semble vivre en cage, au milieu d'un grand désert...

[Le matin, bien trop tôt]

L’œil encore rougit par la fatigue, le renard baille aux corbeaux d'une nuit bien trop courte à son sommeil.
La tignasse en pagaille, il s'assoit à demi fringué sur l'unique chaise de sa tanière.
Le courrier qu'il avait reçu la veille au soir et qu'il relisait tranquillement l'informait d'un ordre de marche pour cette nouvelle journée.

Quelques jours auparavant, il avait donné son accord pour rejoindre une troupe qui passait par la Normandie, et à destination des Flandres.
Il n'en connaissait ni les aboutissants, ni la cause et se fichait même de savoir avec qui... Tant qu'il quittait la terre Normande, c'était la seule raison qui le motivait.
Quelques noms connus figuraient sur ce document et l'auteur même était un bon et vieux Normand "pure souche"...
Il ne pouvait alors que faire confiance à son instinct et cette excursion en aventure tombait à point pour étayer ses nombreuses frustrations.


La sac sur l'épaule, l'étui dans une main, il jeta un coup d'œil dans la pièce encore sombre avant de refermer la porte.
L'odeur du petit matin se mélangeait avec l'humidité et même si les frissons lui demandaient de se couvrir, il respira l'air d'Honfleur une dernière fois avant de grimper sur sa monture.
Quelques coups de talons et le vent déjà lui chuchotait au timbre des oreilles, une mélodie pour une journée qui allait lui paraitre longue.

Il lui fallait deux jours pour rejoindre Dieppe, à condition qu'il se presse et ne s'arrête que pour de courtes haltes.
A destination, une embarcation l'attendait. Fichtre foutaise de se savoir encore à prendre la mer, lui qui avait horreur de ça.
Comble d'un Normand qui avait toujours vécu face aux vagues et qui pourtant associait cette magnificence comme la morale des mauvaises aventures.
A peu d'expérience où il fut embarqué, il se présenta à chaque fois un vent mauvais et même dangereux.
Si la chance devait exister, alors il citerai plutôt le comble de la malchance dont il a été le témoin et la victime.
Mais ce fut tout. Point de peur ni de remords, plus rien n'importait à son avenir fade qu'il dessinait de la même couleur que son sourire, un gris des plus noirs. Un gris d'orage.

Et puis il leva la tête pour parler à cette étoile qui jamais ne le lâcha. "Jamais occis, ni blessé, ni même inquiété" se plaisait-il à répéter à chacune de ses aventures.
    "En avant l'aventure, jamais la mort ne dure. J'ai eu longue vit rude et la peur ne me va pas..."
Alizarine


A l'est toute! Et totalement à l'ouest pour l'état d'esprit du moment. Un ami lui avait demandé de l'aide, elle ne pouvait dire non quitte à devoir suivre un navire Amiral et sa capitaine en ronchonnant.
Quelle galère, enfin en l'occurrence quel mauvais marcheur prendre pour mettre les voiles vers ce coin ou des indépendantistes venaient faire mumuse.
La Fibule serait du voyage avec un équipage au complet, des Normands et du calva Dieppois en grande quantité. Sur le pont la veille du départ, l'Ardente regarde le large vérifie ses outils et ses cartes, aère les cabines et fait des prières pour ne pas passer par le fond sur son petit navire de commerce. C'est qu'elle l'aime son navire. La mer et ses monstres sont comme un espace de liberté mais pour ce voyage prisonnière des ordres d'une blonde, Lizie devra se contenter d'imaginer que plus tard elle pourra voguer sans rendre des comptes.
Enfin avant tout cela le plus important était de taper sur quelques " pas beau vilain" Flamands . L'aube vient de se lever et le navire appareille dans quelques heures avec la marée. Il était donc temps d'accueillir ceux déjà présent sur le port de Dieppe.

_________________
http://midnightcolor.forumgratuit.fr/
Aegidius
Curieux comme les plans les plus simples pouvaient se complexifier dès que des gens totalement extérieurs venaient s'en mêler. Bref la future longue marche à travers les plaines du nord se transforme en une future longue traversée à travers les flots du nord. Toutefois il fallait remonter sur Dieppe pour "commencer" le voyage. Les chemins se révélèrent sûrs et sans le moindre cahot. Il y retrouva celle qui habitait et partageait son cœur depuis déjà de nombreux mois, en sus de la Normandie et quelques souvenirs.
Bientôt il n'y avait plus qu'à charger les vivres et le matériel et prendre place à bord. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit apparaître deux personnes dont il n'aurait jamais soupçonné un tel engagement. Sans doute avaient-ils des raisons qu'ils dévoileraient plus tard, enfin si le vieux Duc prenait le temps d'aller à leur rencontre.
Twa_corby
    L'amie, qu'on blesse d'une absence ou qu'on blesse d'une présence, c'est la blessure qui coule.
    Certains marchent sous les lignes de la raison intime à l'intérieur de la houle.
    Au sombre renard de l'amer qui essai de traverser son esprit devenu gris.
    A la mémoire de ses prières dont les sanglots trop longs faisaient couler l'ennui.


[Le soir, bien trop tard]

La route appartient à ceux qui la prennent tôt.
Autant faut-il que la faux ne fauche pas l'utile futile avant la mission et bien avant l'heure.
Les routes Normandes ne sont pas sûres même pour les habitants de ce pays et il n'est pas rare que l'armée confonde ainsi un "vrai" Normand comme brin de blé, même si la saison n'est pas.

Trois jours au lieu de deux, tel fut le prix à payer pour avoir sous-estimé la durée de son voyage.
Plusieurs jours d'attente pour former la troupe et prendre connaissance des ordres à venir, tel sera le prix de la patiente au bord des quais.
Le plaisir du large et pourtant... L'amer de la mer... Tel sera le prix des souvenirs qui tanguent dans son cœur.
A tous ces prix, le choix est simple lorsque la raison ne trouve plus sa place et la valeur véritable sera celle de la sagesse.

La Vicomtesse Alizarine, capitaine d'un fier navire amarré face au ciel devenu amarante, accueillait l'équipage comme on reçoit les hôtes pour une cérémonie de présentation avec dame la mer.
Accompagnant sur le pont et les parties communes, sous les grandes voiles pliées et jusqu'à la proue, il s'agissait de bien connaitre ce navire qui allait devenir la fortune d'un voyage.
A compliments partagés, l'équipage se constituait doucement et les échanges étaient de bon aloi.

L'attente donc, respirait l'air marin et l'air serein d'un ton de conversation Normande, ni de trop, ni de pas assez pour le style et la forme.
Peu de dialogue sur la mission, plutôt des brides abattues de ce que la politique actuelle entrainait...
C'est à dire, incertitudes et orages sur les capacités, les maladresses ou les... Manipulations de certains.
Il semblait que la mentalité évoluait... Ou se dévaluait car les idées entretenues sur la fidélité des traditions semblait disparaitre au profit du... Profit.
Lacune perpétuelle de l'homme faible qui n'a que pour prestance la couture de ses habits... Et de ses sourires non sincères.
Voilà en bref ce qui transpirait de la conception d'un renard déçu et déchu.

Le seul coté positif du moment était donc le rêve.
L'imagination d'une mission à accomplir pour l'honneur et pour la foi de ceux qui œuvrent pour le bien.

Il ne lui restait qu'à affuter sa lame, tailler quelques pointes d'écritures et brosser l'ensemble de ses affaires pour patienter...
    "Mais la noblesse ne sait pas que la Mort seule ne suffit pas. Si le Corbeau vient à manger ma chair, jamais mon cœur ne saura se taire…"
Trann
Dans cette guerre flamando-flamande se glissaient parfois des individus dont on ignorait la provenance, les motivations. J'étais de ceux-là, recruté presque par erreur en Alençon par une duchesse charismatique. Si il n'y avait pas eu l’appât du gain, probablement aurais-je refusé. Mais le cousin de la-dite duchesse éveillé tout mon intérêt. Ainsi la fleur à l'épée, j'avais suivi la troupe dans une douce indolence, suivant les ordres.
Le voyage en bateau s'était révélé particulièrement ennuyeux, la monotonie du paysage maritime me poussant à la passivité. Je rencontrais mes compagnons de route, car la plupart d’être eux m'étaient inconnus. Certains semblaient nobles, d'autres poètes, c'était une armée hétéroclite.

Les péripéties du voyage sur l'eau apparurent bien vite, avec la difficulté de trouver un port de débarquement. Fort heureusement j'étais de ceux qui n'avaient pas à prendre de décisions, et me contentai de scruter la rive qui apparaissait à l'horizon, tentant de voir si celle-ci était radicalement différente des paysages du sud que je connaissais.

_________________
Clotillde
Clotillde s'ennuyait ferme à la Licorne. Elle avait décidé de partir, sans prévenir personne et de prendre la fuite. Aller où, elle ne le savait point, mais par exemple, en Lorraine, retrouver la famille.

Puis son papa, qui lui pardonnait tout, et que même qu'un jour, il lui prêterait sa charrette parce que c'est le meilleur papa du monde, mais pour le moment, elle allait déjà le rejoindre dans cette mission dont il lui avait parlé. Fécamp. Elle n'avait aucune idée de où ça pouvait se trouver, mais elle se laissait guider par les colporteurs qu'elle croisait en route.

Fécamp, la mer, retrouver son papa... Ah, et l'autre aussi. Ben oui, fallait bien s'y attendre, maintenant, elle le suivait comme moule agrippée à son rocher. Elle avait appris cette expression dans une taverne. Le calva était excellent d'ailleurs.

Voyage en bateau, calme, en devant supporter l'autre qu'elle croisait un peu trop à son goût. C'est bien trop petit un bateau pour deux femmes qui ne s'aiment pas. Elle tentait de l'éviter autant que possible, mais la blondasse prenait un malin plaisir à venir la chercher. Elle l'aurait bien passée par-dessus bord, mais ça aurait fait désordre. A moins qu'elle ne dise qu'elle avait glissé et qu'elle était tombée parce qu'elle était maladroite. Une blonde, ça ne sait pas faire grand chose, c'est bien connu.

Elle restait sur le bateau en regardant la mer, longuement, réfléchissant à son avenir, improbable, ses rêves de devenir une guerrière, mais pour l'instant, elle n'avait même pas été capable de rester à la Licorne. Même pas capable de devenir une bonne écuyère, alors pour le reste... Elle ne cherchait pas à lier de contact. Elle se laissait mener, comme elle l'avait toujours fait, et elle attendait d'avoir les ordres le lendemain.

_________________

Toujours prête... pour les combats
Alizarine


[En voiture... euh non en.. Bon on monte a bord et on se dépêche!!]

Six passagers , un capitaine et de vivres a bord en route vers de nouvelles aventures. Un brin taquine la capitaine avait enfermé son vieux duc dans la cabine histoire qu'il ne lui échappe pas. Sur un bateau cela relèverait du miracle mais l'homme était doué. La voile fut hisser et la jeune Constance et son père servirent d'équipage.

Fichu vent qui les amène vers l'Artois plus que vers le large et des gesticulations sur le pont en guise de réponse à l'amiral. A t'on idée quand on a un navire a voile latine de demander pourquoi un navire a voile carré se dirige vers l'Artois plus que vers le large?

A se demander parfois ou était le niveau de réflexion et en phrase brève mais simple la matelote répondait: A CAUSE DES VENTS.
Non l'amiral et elle ne s'appréciait pas pour un sous mais vaille que vaille a la fin de la première journée ils avaient pris un peu de distance avec la terre et les voila proche des deux autres équipages. Certains envoyaient des pigeons d'un navire à l'autre , d'autres criaient pour se faire entendre.
Laissant la barre pour le dernier quart Lizie descendit voir ou était son "prisonnier ". Les gonds ne semblaient pas avoir sauté et c'est sous le regard amusé du Renard qu'elle se rendit dans la cuisine du navire. Etrange l'homme la nommait la dinde il était assez vindicatif mais ce soir la devant un calva Dieppois tout se passa pour le mieux.
Peut être que cela était un bon présage pour ce combat que tous allaient mené.

_________________
http://midnightcolor.forumgratuit.fr/
Twa_corby
    [Le respect me force à me taire, la reconnaissance m'y oblige, l'autorité m'y contraint... (Jean Le Rond d'Alembert]

    Je peux paraitre fripé mais pas froissé. Un peu à boutonner mais plus à raccommoder.
    Le caractère du subtil glisse à la réaction, à la question même de la supposition.
    Mais il ne fait pas chanter tous les oiseaux, se contentant seulement du fromage des corbeaux.
    Et si vous excusez l’allusion, elle même qui encore nourrit la raison.
    Ne craigniez point à ce jeu le fâcher, le goupil et son poil dans le sens caressé.
    Tout l'honneur au prestige de la noblesse à qui oblige


Même dans les moments pénibles, il s'évadait encore avec la plus belle arme de son esprit... La plume.
Cherchant à sauver son honneur des mouvements incessant du navire pour paraitre humble, il lui fallait se divertir pour s'imaginer ailleurs.
C'est avachi sur une table qu'il écrasait ses parchemins d'une écriture faible mais pardonnée.
La concentration difficile entre le bruit du bois qui craquait sans cesse, l'odeur salée de la peur et l'ombre des lanternes qui dansaient niaisement et le provoquait à faillir.
"Quelques jours seulement"... C'est ce qu'on lui avait dit.
Si seulement les jours étaient les mêmes que sur la terre ferme... Si seulement...

Quelques rires se glissaient entre le vacarme des vagues et le seul sourire qu'il offrit fut pour ces verres de calva qu'on lui présentait.
Le goût ne lui avait jamais paru aussi... Fade.
Il venait d'avaler trois verres de suite comme il avait pu boire de l'eau.
Aucun effet de plaisir, juste le gout de l'amer et le manque déjà, de la terre ferme.

Cette compagnie peu habituelle ajoutait à l'aventure un parfum différent qui s'associait avec l'ambiance du moment et le changement de saison.
Il ne savait que penser dans ce nouvel environnement, sinon que sa sagesse lui conseillait d'attendre avant de juger.
Les sourires de bienveillances paraissaient sincères à cette place et il préférait côtoyer l’honnêteté et la franchise plutôt que de se perdre dans des illusions dont il s'était fait victime.

Le voyage venait juste de commencer et il se leva doucement... Tituba un peu et se rapprocha de l'équipage.
Il n'avait rien à perdre à faire connaissance... Bien au contraire.
_________________
Stella...
Après deux mois de labeur intense afin de remonter l'économie d'Alençon, l'Etoile avait décidé de laisser la Mairie pour prendre un peu de repos avant l'arrivée du futur ou de la future Von Strass.

C'est qu'un mariage et un accouchement en perspective ça n'allait pas être de tout repos et la Casaviecchi le savait fort bien.
Se préparant pour une promenade en ville, elle reçut visite de sa Comtesse.
Cette visite de courtoisie se transforma bien vite en une demande particulière. On venait lui faire part que le comte flamand clâmait l'indépendance. Décidément, qu'est ce qu'ils avaient tous à vouloir devenir indépendants... Le Berry, L'Anjou... Comme si cela n'avait pas suffit...

L'ex artésienne, se voyait dans son devoir de prêter main forte à sa Suzeraine et cela même si elle avait le choix de rester en Alençon vu son état.
Après tout, elle avait bien guerroyer pour l'Artois alors qu'elle était enceinte de Johanna. Un combat de plus, dans le même état, pour défendre non pas une vie mais des miliers de vies, ce n'était rien pour la Pestouille.

Son soutien confirmé, elle se prépara donc non plus pour une promenade, mais pour une future bataille.
Une fois prête, elle s'en alla rejoindre les Cassels et sa Licorne. Lui aussi devait être du voyage selon Deedlitt jusqu'à ce qu'on lui parla également de la mioche Von Strass.

Ca promettait une belle aventure ! Une blonde, une brune, deux âmes qui ne s'aiment pas ! Si l'Etoile ne lui faisait pas subir le suplice de la planche, c'est qu'un beau brun lui en aurait empêché.
Qu'est ce que les Cassels avaient été enrôler ça ! Une gamine ! Fallait être inconscients quand même ! Elle ne savait que gêner son entourage !

Un soupire, et la voilà qui s'éclipsa un moment loin de tous... Réfléchir à ce futur combat, à ses terres flamandes actuellement aux mains d'un félon, au comment pour qu'il ne lui arrive rien, ni à elle, ni à l'enfançon qu'elle portait, à l'avenir d'une famille recomposée...
Tant de choses dans cette tête blondinette...
C'est qu'il était loin ce temps où elle ne pensait à rien, où elle suivait ses envies inconsciemment et se battait contre les Royalos et non pas pour les Royalos...

_________________
Aegidius
Peu après son arrivée à bord le duc avait sorti les différentes cartes et plans qu'il avait pu récupérer, de ci de là, sur les Flandres, mais également l'Artois et la Hollande. C'est qu'il lui faudrait avoir une idée plus que précise des lieux et de la géographie de la "région" pour appréhender au mieux les futures manœuvres à venir. Aussi le nez "plongé" dans tout cela et d'autres considérations martiales, il n'avait pas remarqué de prime qu'il avait été enfermé en la cabine de sa "matelote"... fut un temps il aurait tempêté à en défoncer la porte, mais là... il en profita pour se plonger pleinement dans la réflexion et la projection à propos des événements à venir. Mener combat en terrain connu et au milieu de gens de sa province est une chose, le faire sans l'un ni l'autre est affaire un brin plus complexe. Et puis cet enfermement, lui éviterait d'être le témoin des divers malaises des passagers, c'est que le tangage et le roulis n'étaient pas toujours des plus apprécié. Par ailleurs, la compagnie des "autres" en général l'indisposait, voire l'indifférait au mieux. Ainsi le "tour" qui lui avait été joué, finalement lui rendait service. La traversée sera donc "paisible" en ce qui le concerne, quoiqu'il se doutait que la Matelote viendrait l'asticoter à l'occasion...

Bref de la traversée, il n'entendit ni ne vit grand chose, à part la veille du débarquement, lorsqu'il avait profité d'un moment d'égarement pour se rendre au mess de la Fibule. Il y avait conversé avec les passagers et la Matelote, et ces échanges n'avaient réussi qu'à le conforter dans ses opinions sur ce que les "Normands" de l'expédition étaient, notamment l'autre escroc soi-disant "maître forgeron"...
Lilin
    La route est longue jusqu'en Normandie,
    La route est longue pour y aller.
    La route est longue jusqu'en Normandie,
    Jusqu'au plus belle Arc en Ciel que je connaisse !


[Entre Berry et Normandie, tout en passant par l'Alençon]

Un appel déchirant de ma plus si jeune cousine me mit en route. Je quittai les murs de l'abbaye berrichonne avant la tombée des premières neiges de l'Hiver pour entreprendre un long chemin.

Long mais animé par la compagnie d'un Fortesque, de sa femme du moment et de leur amie damoiselle Larentina. Je les quittai à regrets en la bonne ville de Verneuil. Depuis les neiges étaient tombées en abondance sur les collines comme dans les champs. La température était foutrement glaciale. A ne pas laisser une chope de bière dehors. Pourtant, je commençais les préparatifs guerriers. Prépratifs qui se répétèrent en toutes les villes traversées : de la tranquille Argentan au port animé d'Honfleur.

Le jour d'arrivée, dès mâtines, des hommes montaient les tentes aux couleurs d'or et de sable. Dans un pré, aux portes de la ville, le chantier prenait vie. Très vite, il devenait bain de boue froid et glacé. Le piétinement incessant des ouvriers faisait fondre la neige qui, dès lors, se mélangeait à la terre. Des poutres furent donc posées au sol pour faciliter les déplacements à chaque démarrage de ce chantier. A prime, les chariots remplis de vivres allaient et venaient du marché de la bonne ville au pré en dehors. Des vaches, des cochons, des miches de pain et même des étoles d'apparat les remplissaient. Au coeur de cette fébrile activités, des conseillers dirigaient la manoeuvre.

Moi, j'avais pris habitude de contempler ce spectacle un gobelet à la main de vin chaud champenois agrémenté de quelques fruits secs et autres ingrédients. Vêtu d'un lourd tabard de laine, d'un chaud manteau de fourrure, je frottais religieusement mes mains gantées au dessus d'un brasero. Il gelait à marmotte fendre.

A l'intérieur des tentes montées, la température était guère meilleure malgré les nombreux braseros. Au moins, nous étions protégés de ce vent d'hiver sifflant, soufflant dans les grands sapins verts. Un moine réchauffait quotidiennement son petit pot d'encre devenu plus dure qu'une miche de pain artésienne. L'encre dégelée, rapports de situation et missive de recrutement du jour étaient rédigés et envoyés.

Citation:
Bon jour à toi Compagnon,

Tu es dans ton village à réparer des chaises en bois. Pourtant l’aventure t’appelle car l’ennui est en toi. Ois qu’un fol est à déloger d’une tour dans le Nord. Pour qu’il l’abandonne et fuit comme un vilain, attrape canasson, tes bottes et ton gourdin.

A manger te sera donné maïs, viande ou pain,
Un exploit tu pourras conter,
Et l’aventure ensemble nous connaîtrons.

Si tu n’es pas membre de l’Ost ou de la prévôté, rejoins nous, compagnon, dans l’Ost "In Casselis Fortior" et partons à l’aventure vers l’horizon.


Quelques nuits et jours passaient. La neige ne cessait pas là de tomber. Les branches des épinettes pliaient sous le poids de la neige. Le général Hiver déployait son grand manteau là blanc. Les marmottes hibernaient. Seuls leurs ronflements et les gémissements du vent se répandaient dans les plaines et collines environnantes.

Dans le campement, les braseros et autres feux de camps flambaient joyeusement. Ils répandaient cette apaisante chaleur et cette douce odeur de charbon. Les résultats des annonces de recrutement rendait l'intendant fébrile, tendu. A chaque coup de vent, il donnait l'impression de s'effondrer.

Les résultats étaient peu glorieux : deux, trois recrues dont une à moitié mort et une autre aux abonnés absents, etc. Avec cela, les glorieuses armées "In Casselis Fortior" et "Certum Monstrat Iter" semblaient promises à un grand avenir. Ce n'estait pas une ost que nous allions former mais une compagnie de va nu pied.

A chaque vision des oriflammes et fanons claquant au vent, de cet or et sable, tout mon estre se remplissait d'espoir et de fierté.

Puis le jour du départ venait. A l'heure des vêpres, le ballet incessant des hommes du premier jour recommençaient. Oriflammes, tentes étaient démontés. Les charrettes étaient assemblées en colonne avant de s'ébranler sous l'ordre du départ. Ainsi s'écoulèrent les jours de cette caravane jusqu'à Honfleur.

A l'entrée en terres normandes, quelques couacs grippèrent les mécanismes de cette mécanique bien huilée. Ils se nommèrent administration, connétablie et caprices royaux. Après explications claires amis fermes, compromis et changement de plan furent acceptés. Ils affectèrent le tranquille quotidien de la caravane. Décision fut prise de troquer une charmante marche en bord de mer par un embarquement en le port d'Honfleur. De mauvais souvenirs me revinrent en mémoire.

Pour me faire avaler ces couacs, j'entrepris de vider quelques réserves de Calva Normand et Bières. L'attente des navires commença festivement. Occasions, en somme de découvrir les tavernes du port et réaliser quelques affaires de dernières minutes.
Les navires arrivèrent enfin. Avec le bon mari de ma plus si jeune Cousine, nous embarquions à bord de la Caraque de guerre, la bien nommée la Perle. Nos autres compagnons sur un navire commandé par un anglois.

_________________















Aegidius
[Rotterdam, parmi les Normands.]

Rotterdam était une ville somme toute agréable et le marché y était des plus heureux. Des prix avantageux pour quiconque souhaite commercer et une population vivant dans le confort. Comme quoi pas besoin de pratiquer des prix exorbitants pour prospérer. Si seulement les gens pouvaient être moins "grippe-sou"... Enfin cela valait pour une partie de la population des Royaumes : profit et rien d'autre.
Toutefois pas le temps de s'attarder, il fallait rejoindre les autres et se mettre de suit en route. La petite troupe normande se regroupa et déjà les malades de la traversée reprenaient couleur. Rien de telle que la terre ferme pour eux.
Une dernière vérification aux "bagages" car il faudrait faire vite pour atteindre le point de rassemblement et ne pas perturber le bon déroulement des opérations, donc pas de temps à perdre pour une chute de marchandise. Le Barda en place, plus qu'à attendre le signal de mise en route. Un coup d’œil vers son vieil ami Sardanapale. Il était prêt.

_________________
Twa_corby
    [ "Curieux cette impossibilité de se détacher tout à fait des êtres que l'on a aimés, ce besoin de les retenir, de retarder désespérément le moment où ils ne seront plus rien pour nous" (A.Bernard) ]


Parmi la troupe déjà prête et pieds à terre, Twa réajustait le harnais de son cheval pendant que les premiers ordres étaient donnés.
Les sangles étaient serrées correctement pour se préparer à une longue route et l'animal semblait même heureux de retrouver la terre ferme tellement il frappait le sol de ses sabots.

On entendait encore les dernières manœuvres qui continuaient au déchargement du navire.
Quelques caisses de vivre et du matériel en nombre pour ces nobles qui avaient à leur suite de quoi satisfaire leur confort.
Des malles ornées de tissus colorés, des sacs qui se portaient difficilement, quelques fûts de provisions utiles et des bricoles appartenant à la logistique des camps... Fanions, tentes démontées et accessoires pour les campements à venir complétaient le tableau de la troupe.
Ambiance de préparation, les gens s’intéressent à leurs équipements pendant que l'équipage resté sur place se hâtait à redonner au navire toute la prestance d'un prochain départ.

Le leader parlait à la troupe de tête, répondant aux questions de préparation et de déplacement.
Même si le renard n'entendait pas tout ce qu'il se disait, le "chef" semblait suffisamment informé des tactiques à venir et c'est à son sourire de confiance que l'ambiance trouvait le bon ton de l'après navigation.

Tout en arrière de la troupe, il retrouvait le rythme des déplacements armés et il se laissa guider dans le sens de la marche.
Il y avait là bien plus de nobles que de roturiers et même si ceux-ci s’affranchissaient de certaines coutumes liées à leur statut, la présence du goupil ne semblait pas gêner à son rang et les dialogues qui lui étaient adressé n'avaient pas de forme de retenue.
Une aubaine et une autre ambiance qui le réconfortait et lui faisait oublier... Quelque peu, les douleurs amères et encore présentes d'un cœur toujours serré.

Un dernier regard sur la ville... Magnifique.
Une architecture différente et bien plus allongée, avec des toits de tuiles grises sur lesquels les éclats du soleil réfléchissaient.
Les bâtisses qui possédaient de très grandes fenêtres tout en hauteur et même bien plus grandes que certaines portes, semblaient être celles de militaires tellement les rangées étaient longues et identiques.
Quelques enfants leur couraient après et il sourit à voir toutes ces têtes... Blondes pour la plupart. Dans ce pays où il était un étranger, même son apparence semblait se démarquer.
Leurs rires qui se mélangeaient au dialecte local lui faisait penser à des volailles gloussantes en nombre. Ce fut son premier vrai sourire depuis des jours.

La direction pour ligne d'horizon était celle de l'Est et du Sud Est.
Une fois la ville dépassée, il ne restait comme silence que le bruit irrégulier des sabots et des pierres nombreuses qui se cassaient sous les roues grinçantes des attelages.
_________________
Aegidius
Les routes de campagnes avaient cela de commun, c'était toujours la même chose partout. Des chemins, plus ou moins entretenus, agrémentés de bois à traverser, bordés de champs à l'occasion, de quelques tavernes et autres relais postaux pour prendre repos et changer d'équipage. Bref la campagne batave n'avait rien de bien différente des campagnes qu'il avait pu déjà traverser, en dehors du langage entendu à l'occasion.
L'entrée en Flandres se fit sans encombre et bientôt les campements des armées menées par TheGregTerror et Lilin furent en vue. Les rumeurs quant aux mouvements des traitres et félons indépendantistes se faisaient aussi plus "menaçantes", et elles ne concernaient pas que les pourritures FSF, mais également leur "modèle" Bourrin.
Mais d'abord rallier une armée et prendre connaissance des effectifs et des renseignements collectés par les loyalistes.

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)