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[RP]Réminiscence épistolaire d'bruns, parc'qu'on l'vaut bien

Lynngheid
Parce que tout vient à point à qui sait...l'attendre. Si le temps passé n'était pas l'équivalent d'un gouffre , c'est sans doute ce que la balafrée aurait dit. Mais à ce jour, elle était bien incapable de dater leur dernière rencontre, leur dernière missive.
Sans y accorder une importance superflue et exagérément abusive, "lui" était arrivé au bon moment de sa vie.
Lui, Le Chieur, pour être exacte. Jamais il ne lui avait donné son nom, jamais elle ne lui avait demandé, il était là, humain parmi d'autres mais différent, il aurait pu s'appeler Vestibule que ça n'aurait rien changé.
'Fin, en y pensant... sans doute qu'on aurait affublé les parents d'une connerie faramineuse, parce qu'appeler son fils Vestibule... Fallait quand même pas être tout seul dans s'cabèche.

Stop à ces pensées sans sens aucun, de ses doigts délicats et surtout tremblants, puisque parfaite finition du bras invalide, la brune saisit la plume pour la tremper dans cet encrier, longtemps délaissé.




Cher Chieur
Très Cher Chieur, même,

Si vous vous d'mandiez qui vous écrivait, ptêt' que cette accroche vous l'aura fait comprendre. J'l'espère.
Y'a des choses que parfois on oublie, ou qu'on croit avoir oublié, pis un matin on s'lève, pis on s'rend compte que des personnes nous manquent.
Bin voyez, annui, c'est vôt' tour de m'manquer.
Ah par contre, z'êtes l'seul à qui j'écris hein.

Faut pas m'en vouloir d'avoir fait la morte si longtemps. J'y peux rien du tout. 'Fin pas grand chose.

J'vous explique, prenez donc une tisane. Bah...z'avez bien quelques minutes hein j'pense ?

Savez quoi ? En fait j'vais pas tout vous dire maint'nant.

Si ça s'trouve vous vous souvenez pu d'moi après tout...

En fait j'ai été forcée de changer d'identité. Pour cette nouvelle vie, 'fin... j'ai repris c'que j'avais de naissance, le nom, les jurons. J'ai fait une vilaine chute de ch'val... Hé !! c'pas drôle ! Alors après pis encore maintenant, y'a des trucs j'me souviens pu bien, ça r'vient doucement.
Pis croyez moi ou pas... même que ma langue d'origine, j'dis pas ma langue, le truc que j'cause avec hein, mais comme certains parlent françois, d'autres le Breton pis tout ça.... bin bref, ces origines scandinaves me reviennent aussi, j'me surprends des fois !

'Tout cas, c'était l'occasion pour moi d'recommencer...

J'vais voir si vous m'répondez avant d'en dire plus... Mais j'dis qu'vous m'manquez quand même, et le salut d'une gosse de cinq ans vous est dû, en partie...

Pssst : j'peux dire que j'vous embrasse ? vite fait ! Comme avant.

Une brune balafrée
Lynng.



Re Pssst : Jeg savner dig*




Les derniers mots penchés, Lynng expédia rapidement le pli vers son destinataire, quelque part, ou ailleurs.. Mais il le trouverait.

* Vous me manquez.
_________________
Vahanian
Vahanian était en voyage avec sa précieuse Collection et une autre brune enchignonnée depuis une dizaine de jours. Ils tenaient bien le rythme et ne faisaient que de rares pauses. Les villes se ressemblaient toutes en Bourbonnais Auvergne : ennuyeuses, vides, peuplées de niais. Enfin, ils quittèrent cette contrée et entamèrent leur progression vers le Poitou. Lorsqu’ils furent à Sarlat, en Perigord Angoumois, ville peu intéressante aux yeux du brun, un pigeon qu’il n’avait jamais vu vint se poser devant lui. A sa patte, un message. Perplexe, il s’en saisit et après ouverture, commença de déchiffrer. L’écriture il l’avait déjà vue. Le « Cher Chieur » lui fit froncer les sourcils. Claire ? Il lut le pli en entier et tiqua sur la signature « Lynng » et sur le mot en langue totalement inconnue qu’il supposa être de cette langue barbare scandinave.

Ainsi Claire avait décidé de redonner signe de vie ? Il regarda la missive qu’il avait toujours à la main. Il ne savait plus trop depuis combien de temps son pigeon lui était revenu, depuis combien de temps il n’avait pas croisé la brune balafrée ni même depuis combien de temps il n’avait pas reçu un courrier d’elle. Et voilà que soudainement elle refaisait surface avec une histoire étrange en prime.

Après hésitation, il se décida à répondre. Il lorgna tout de même le piaf. Il aurait sûrement été délicieux, cuit à la broche. Bah, il tuerait celui de la douane à la place. Cela serait amplement suffisant. Il sortit donc un vélin de piètre qualité, arracha une plume au pigeon qui lui servirait prochainement de repas, sorti son flacon d’encre et commença d’écrire.







Il ne se relut pas. Inutile, sinon il ne l’aurait probablement pas envoyé… Il regarda le pigeon s’envoler avec son message. Ainsi donc Claire refaisait signe ? Mais pour combien de temps ? Sa relation avec elle avait toujours été en dents de scie… Affaire à suivre…
Lynngheid
Le retour du piaf ne se fit pas attendre très longtemps. C'était ça aussi, Le Chieur. Aussi détaché de tout qu'il était, il restait celui dont on avait pas besoin d'attendre des jours entiers à la fenêtre, à surveiller le moindre volatile ...
Il recevait, il répondait.
C'est d'un soupir soulagé, presque rassuré, qu'elle commença sa lecture.
Au travers de ses lignes, "il" transparaissait.
La brune grimaçait malgré tout en lisant cette ancienne identité que certains se plaisaient à lui refourguer.

Elle lui expliquerait, elle lui dirait. Tout.

Les souvenirs nocturnes refaisaient surface. Le bon temps. Un confident, un ami, finalement, il avait vite pris une place importante pour elle. Alors oui, elle lui devait de raconter ces mois.

Le bras meurtri attrapa une nouvelle fois les fournitures de correspondance...




Cher vous, Cher Chieur,

Vous lire reste toujours ce plaisir d'antan. D'antan... J'aimerais que vous aussi, parveniez à en oublier certaines choses.
A commencer par cette identité qui n'est plus mienne. Vous comprendrez pourquoi dans c'qui suit.

J'vois qu'vous signez toujours pareil. 'Lors j'vais 'core vous dire pareil. Z'êtes pas "le" con ! z'êtes Le Chieur. Mais c'est d'jà bien quand même.

Quand j'suis partie, j'crois qu'j'ai fait une erreur. Oh pis abstenez vous d'une quelconque remarque là hein !
J'suis partie, oui, pour tenter de ranimer le passé. Bah savez quoi ? quand ça meurt une fois, ça meurt deux fois.
Ouais ouais, ça parait con mais j'vous jure qu'c'est vrai !
Toujours est-il qu'avec Le Furtif -ma retrouvaille- bin ça doit faire environ un mois qu'on...s'croise, et encore. Vous savez comment j'suis hein, j'aime bien causer moi, on s'refait pas.

Bref. Donc, pourquoi avoir repris c'qui était mon identité ? Pour mener à bien ma reconversion. Bah oui ! parce que depuis que c'con a fait ce chantage à l'ex Duc Alleaume, pour m'virer de c'que j'connaissais le mieux, j'retournerais plus dans les armées... Alors on a décidé de rendre service.

Moi j'appelle ça " l'allégement itinérant" c'est quand même bien plus délicat que "brigandage" hein ? Pis ça fait genre on a du vocabulaire aussi. Bon vous m'direz, vu que j'ai rendu mes terres, j'ai le droit de retourner au langage de charretier quand même.

Le souci, c'est qu'à peine partie, j'ai fait une chute de cheval...Wawwww !
Parait qu'j'ai fait une envolée sévère. Depuis, j'suis Dadaphobe. 'fin ça m'a secoué l'cabèche, j'vous jure ! Des fois on m'dit qu'j'suis folle. Mais pas dans le sens vulgarisé hein, naaan, vraiment folle.

J'ai eu un beau pansement sur ma p'tite gueule quelques jours et on s'est rendu compte que je me souvenais plus de certaines choses passées.
C'était le moment quoi...

Me revoilà donc, moi, imprégnée de ma Scandinavie originelle, bien que ne l'ayant jamais vue. Il était temps de porter ces origines, ces racines.

C'est marrant, mais j'crois qu'vous êtes le seul avec qui j'ai eu plein de ressentis en très peu de temps. Merci d'avoir été là dans le -j'suppose- moment pénible que j'ai traversé après l'assassinat de ma fille. J'dis merci mais... j'm'en souviens presque pas. Les médicastres, y z'ont dit que c'est le choc avec le par-terre.
C'est nul un par-terre, y'en faudrait pas.
Sauf qu'en y réfléchissant, bin si y'en avait pas, on s'casserait la gueule souvent une fois le pied posé à pas terre nan ?

Quand ça allait mieux, on est reparti avec un type qui voulait une escorte. J'l'adore. J'peux faire tous les caprices que j'veux, il cède à tout. D'ailleurs, il m'a filé une rallonge sur la paie au bout de deux jours. Imaginez quand on sera arrivés !

Si on arrive ! J'emploie l'conditionnel parce que voyez vous, on s'est fait assaillir par les Tourangeaux. J'vous jure ceux-là hein ! Pourtant j'étais sage chez eux ! l'avez bien vu, vous ! Même que P3, bin l'est gentil, il ressemble à feu mon père spirituel, savez, Thomasdeclerel ! Bin c'est l'même genre.
'Fin bref ! On a été transporté à Thouars. ça fait une quinzaine de jours. J'vous dis pas comment on s'ennuie là-bas.
Pis l'ennui m'a jamais réussi. J'pense que j'vais défier des gens en lice, du coup.
Mais parait que j'suis folle de vouloir ça !! à cause d'mon bras, encore tremblant depuis l'armée.
Pfff... vous croyez que j'pourrais brocanter mes cicatrices un jour ?

Cher Chieur, on m'apporte la soupelette archi dégueulasse, j'vais devoir poser la plume.

J'vous embrasse, et j'vous signale que même autrement que par écrit, vous disiez rien aux bousous !

Pssss : Pour la traduction, j'disais juste que vous me manquiez. Parfois.

Til minde om aftener og stille nætter* ... J'vous laisse traduire.

Prenez soin d'vous, en espérant vous lire très vite.

Lynng.

Re Pssss : gardez juste ce nom...siouplé. C't'important pour moi.

Re-re Pssss : Si vous êtes con, vous l'faites mal. 'Lors arrêtez d'signer ça, sinon j'reprends cette signature, qu'vous m'aviez demandé d'arrêter !


Lettre cachetée puis accrochée à la patte roseâtre du pigeon. Sourire aux lèvres depuis la nébuleuse du souvenir.
C'est délibérément qu'elle avait occulté, pour l'instant, le passage sur Taf, son fillot... Ils y reviendraient.
La Peste-poison, puisqu'ainsi on la nommait à Thouars parfois, attendrait réponse du Chieur. Le Chieur.



* En souvenir de soirées et nuits paisibles
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Vahanian
Angoulême. Finalement, ils progressaient assez vite. Le brun avait reçu un autre courrier de la brune. Il avait attendu un moment avant de lire le pli plutôt épais que le pigeon lui avait apporté. Et puis une fois lu, il avait répondu. Un peu à l'arrache, sur le coin d'une table en taverne. Sans se relire, sans rien raturer. Comme ça. Comme souvent, certes.

Le piaf partit donc le lendemain avec la réponse.




Lynngheid
Thouars devenait la ville idéale pour le repos. C'était d'un calme, nom de nom, encore plus calme que calme.
Parfois, ça l'était tellement qu'on s'pinçait rien que pour s'assurer qu'on était pas mort.
Ces derniers jours, la seule chose qui foudroyait ce calme était le battement d'aile du pigeon, qui faisait ses allers-retours, comme à l'époque, entre le brun Chieur pis la brune balafrée.
Elle accueillait le volatile toujours avec le sourire. C'était un peu con, parce qu'on fond, l'piaf s'en cognait sévère qu'elle puisse sourire ou pas.
Mais cette fois là, une fois installée pour une lecture au calme -doux euphémisme- les lèvres de la balafrée recouvrèrent rapidement une certaine impassibilité.
Lui aussi avait conspiré pour aller à sa perte. Traitre ! Fumier de lapin ! Des bésicles, il voulait la forcer à en mettre ! Et bin nan !
C'est doux les yeux plissés qu'elle déchiffra la missive jusqu'à son terme en faisant quelques pauses pour cesser de loucher, à force.
Un p'tit sourire sadique se dessina sur le trogne Lynngesque avant de prendre la plume...




Cher Chieur,

J'ai pourtant d'habitude d'être contente de vous lire, mais là si vous vouliez vous charger de la ré-éducation d'mes yeux, bin vous avez tout foiré.
Faudrait voir s'vous pourriez écrire un poil plus gros l'prochain coup siouplé.

Alors d'abord j'vais répondre à votre dernière question... Pourquoi vous faire à "Lynng" ... J'ai envie de répondre : parce que j'vous l'demande, parce que c'est important pour moi... dans la reconstruction d'mon moi ? Norf ... Pouvez ptêt' pas comprendre, z'allez encore dire qu'c'est un truc de fille. Mais vlà... Siouplé.

J'reprends maintenant du début.

Séparée du Furtif ? Bah... j'sais pas, c'pas vraiment ça, mais, j'sais juste qu'il a été chopé par l'armée Tourangelle, au lendemain d'nous, y m'a quand même écrit qu'on l'avait ramené à Thouars mais à part ça, mais d'puis, silence total. Mais j'me considère comme "Célib'à taire" ouais. Bin j'vais vous dire, c'pas plus mal au fond j'crois.

En c'qui concerne l'escorté, disons qu'il a une vie un peu douteuse. Mais ça, ça m'regarde pas. Moi j'ai un contrat pour une escorte, j'escorte. Tant qu'il raque au bout, et il raquera, bah ça m'va.
Si c't'un riche niais ? Ma foy j'sais pas, comme j'dis, le tout c'est la paie au bout.
Pis savez les femmes... quand ça veut, ça a. Et nan j'vous interdis que j'paie qu'y cède à mes caprices en nature ! Z'etes dégueulasse d'sous entendre ça !!
Et ça fait bien longtemps que j'laisse pu personne m'approcher d'trop près pour vot' gouverne.

Pour finir, si vot' chemin vous conduit à Thouars, j'serais heureuse d'vous y voir. J'm'arrangerais pour pas avoir à trop croiser vos sbires parce que maintenant que j'suis presque, en phase avec moi et les gens qu'habitent dans ma tête, j'tiens pas spécialement à taper la causette avec "vos proprios" ouais ouais, puisqu'y m'avait été dit qu'vous étiez "LEUR" brun. Boarf, qu'elles vous gardent. Que j'les dérangeais pas à partir du moment où j'vous approchais pas d'trop près. Bande de nouilles qu'ces deux là.

Bref, j'préfère continuer d'les ignorer en fait. M'énerver, c'pas bon pour mon coeur !

Bon notez que j'fais un effort, j'vais éviter de déballer mon jargon enrhumé.

J'veux m'casser d'ici. J'déprime, j'en ai marre.
Ah tiens, hier y'a un type, l'a pioncé toute l'après midi dans une taverne. J'crois qu'il était mort, parce que j'y ai balancé une chope dans les roubignolles, bah pas d'réflexe le type.
L'Maire, y veut bien que j'le découpe pour faire des bout d'bidoche. J'vous en garde ?

Ma plume doit faire une pause cher vous. On m'apporte un truc dégueulasse à grailler encore. M'enfin, en pensant à un truc vachement bon, j'crois que ça passe.

J'vous dis à très vite, pis surtout, faites gaffe à vous en route. J'vous attends à Thouars.
'fin c't'un peu con de dire que j'vous attends ! même si vous venez pas, j'suis pas prête d'en partir...

J'vous embrasse la joue droite.

Lynng


Une fois la missive solidement attachée à la patte de l'emplumé, les azurs Lynngesques restèrent un moment rivés dans le ciel, à s'poser une question con. Si l'pigeon venait à heurter un nuage, est-ce que le nuage s'casserait la gueule ? Ou alors est-ce que le piaf s'éclaterait mollement contre ?

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Vahanian
Les femmes ne sont jamais contentes ou presque. Prenez la Collection. Soit il n'en faisait pas assez, soit il en faisait trop, soit tout simplement il faisait mal. Bon, certes c'était grossir les choses... En parlant de grossir... Claire avait râlé. Gnagnagna c'est trop petit. Bien ! Il ferait donc plus grand. Mais qu'elle ne vienne pas se plaindre que c'était trop grand ! Sinon tant pis, il n'écrirait plus et point barre !

Meilleur vélin, meilleure plume, plus grande application, patience, massage de poignet, trépignements, bref, il en vint finalement à bout, lorgna un instant sur le piaf qui aurait fait un repas fort gouteux, puis l'envoya finalement avec le message attaché à la patte.






Pff et ces foutues tavernes fermées... Qu'allait-il faire maintenant ? Peut-être chasser tiens...
Lynngheid
Et voilà, même par courrier, ils étaient capables de parler de trucs sérieux. Drôle d'effet dans l'esprit de la balafrée. Vlà juste qu'il pose des questions super complexes là. Complexes ou non, la plume entre les doigts, la brune répond.



Cher vous

Pardonnez ma lenteur à vous répondre cette fois, mais j'avais un peu mal avant pour le faire.
Bref, j'reprends votre GRANDE missive pis j'fais point par point...

Bin déjà, nan, votre écriture est pas miteuse, j'dirais pas ça... z'avez juste un mauvais contrôle de la taille ptêt' ?
Vous me maudissez ? J'm'en bats les cils cher Chieur.
Z'êtes pas l'premier et sûrement pas le dernier. Voulez rejoindre le club de ceux dans votre cas ?
Oh pis dîtes ! j'vous signale que ça s'fait pas de parler du prix des vélins ! Voulez pas que j'le rembourse non plus ?

Bon, ensuite, pffff c'que vous êtes chiant ! Des fois, j'trouve que même une étoile de mer comprendrait mieux que vous c't'histoire de nom...
Pis au passage, c'est vachement bien à dire Lynng.
Mais je suis sûre que vous ferez l'effort. Y'a des choses que j'veux oublier. Cette partie de ma vie en fait partiellement partie.

Pour ce qui concerne l'histoire avec Al' bin c'est simple, on va dire qu'un jour, quand je le verrais, il me faudra mettre les choses au point. Et je vous signale qu'on ne s'est jamais "aimé à travers un linge" on a pas partagé, non plus, la même couche. Au fond y'a partage des sentiments, pis des butins.
De toutes façons, j'vais partir. 'Fin.. un jour, quand on me laissera faire.

Pis pour mon escorté tssst c'est juste que je sais obtenir ce que je veux. Surtout quand j'y ai un intérêt certain ! Il s'avère qu'avec lui ça marche.
D'ailleurs, l'autre jour, bin le maire nous a mariés municipalement en quelques minutes. Hoplaaa ça, c'est fait !

Norf, peut-être que déprimer n'sert à rien, mais être super heureuse d'être coincée là, ça sert à rien non plus j'vous signale.
Pour ça, j'serais heureuse de vous voir. J'crois.

Bon, cette fois on m'refait le pansement. J'vais bientôt commencer à ré-éduquer mon bras. Rien de tel que des p'tits combats à l'épée. Quand on en a une en tout cas. Ouais !! vous vous rendez compte ! c'est qu'en plus, mon épée " La Stachue" ben y m'l'ont déglinguée ! Mon bouclier, pff... quinze morceaux, tous intacts.

J'vous bise cher Chieur.

A très bientôt alors.

Lynng, avec deux N pis un G au bout. Sinon ça fait Lyn, c'est très laid.


Une flexion extension du bras pour le dégourdir un peu et la vlà qui attache le vélin à la patte du piaf qui faisait le piquet non loin. Depuis la veille...franchement, et dire que certains trouvaient que c'était intelligent un pigeon, y'avait là, de quoi réfuter ces théories !
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Vahanian
Le brun était arrivé à Thouars tôt le matin. Désormais il voyageait seul, avec Patou. La Collection empruntait pour le moment un chemin différent... Un peu vide, il regarda le piaf de "Lynng" qui attendait patiemment qu'il daigne s'en occuper. Mais Vahanian s'occuper des volatiles ce n'était pas son truc. Il commença donc de rédiger une réponse, histoire que le pigeon aille chouiner chez la balafrée plutôt que chez lui.





Et maintenant ? Un message à Lonie. Puis Hénora. Il étira son poignet en maugréant. Dure dure la vie...

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Lynngheid
Tard, il était très tard quand Lynng trouva le bon moment pour écrire au Chieur. Son départ de Thouars laissait un vide imposant devant elle. Elle n'avait eu le temps de rien dire.

Il l'avait prise contre lui, il avait déposé un baiser dans ses cheveux, il avait sourit, il était parti. C'était lui, en un mot.

Elle resta plantée devant la fenêtre, priant pour qu'il ne lui arrive rien. Elle resterait de nouveau, à attendre ses lettres. Comme avant.

Pour l'heure, c'est elle qui lui fit parvenir quelques blablas, à la lueur d'une petite flamme dont l'ombre virevoltait sur le mur du fond de la chambre.




Très cher Chieur,

Les faits sont là, vous êtes partis. Vous auriez pu rater l'heure ou j'sais pas quoi, mais nan, j'vous ai vu quitter cette maudite ville, chevauchant à travers la nuit.

Depuis votre départ, j'sors pu. J'ai pu envie. Encore seize foutus jours, j'vous jure ici c'est formel... pas un jour de moins.
J'me demande ce qui ferait sortir les gens de chez eux ici, j'vais quand même pas aller embraser la mairie, ça s'fait pas quand même non ?

Savez, le Maure dont j'vous ai parlé, bin on s'écrit toujours. C'est assez bizarre quand on sait qu'on s'est croisé qu'une fois.
N'ayant plus de nouvelles aucune du Furtif depuis un mois j'vais pas passer mon temps à chercher... J'ai plus envie de ça, 'fin, si toutefois j'ai encore envie de quelque chose, ça, j'vais me pencher sur l'affaire un jour !

Y me tarde de reprendre la route, l'esprit clair et net. J'vais plus m'encombrer de gens inutiles à qui j'décide un jour de tenir.

C'est vrai, après tout, z'êtes là à vous faire du souci pour quelqu'un, à l'aider du mieux qu'vous pouvez, à lui remonter le moral, pis le quelqu'un, vous découvrez qu'il en avait ranafoutre de vous !
Pas capable de répondre à un courrier.

J'vous jure, ma folie elle va s'soigner comme ça ! Pis si j'dois avoir pu qu'vous pour écrire, et bin tant pis, y'aura qu'vous.

Toutes façons, j'crois qu'au fond, c'est bien avec vous que c'est le plus sincère. Vous êtes imprévisible, spontané... La spontanéité j'crois qu'ça rend sincère.

J'aurais bien aimé avoir une demoiselle de compagnie comme vous quand j'vivais au château. Peut-être que ça aurait compensé l'absence interminable de mon époux. Celle qui m'a poussée à ... Norf ! j'vais pas vous raconter ma vie quand même...

Bon une nouvelle fois, la bougie va s'éteindre, j'dois donc poser la plume.

J'vous embrasse et j'pense à vous.

Prenez soin de vous surtout.

Lynng


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Vahanian
Le brun avait lu la lettre puis l’avait rangée dans un coin de son esprit, n’y prêtant plus attention. D’autres choses évoluaient effectivement dans sa caboche et avaient eu jusque là la priorité. Non pas qu'il se fiche éperdument de la Berrichonne mais pour le coup son courrier pouvait attendre un chouilla alors que ça... Ça ne pouvait pas attendre. « Ça » devait d’ailleurs plutôt être considéré comme une « Elle » mais là n’est pas le sujet. Une fois les évoluantes prioritaires réglées en potentielles résolues secondaires à tendance priorisante, il prit le temps de ressortir la lettre de Claire, de la lire et même, d’y répondre dans une des nombreuses tavernes désertes de La Flèche.




Lynngheid
C'est délibérément que la brune avait laissé passer quelques jours. Délibérément oui, mais sans avoir toutefois pensé qu'elle se trouverait face à un imprévu de taille.
Un imprévu qui foutait un bordel monstrueux dans la p'tite vie tranquille de truande qu'elle avait rejointe quelques mois auparavant.
Et lui, Le Chieur, vlà qu'il lui trouvait une nouvelle identité... Clynng, carrément. Non pas qu'elle pensait avoir une place énorme pour lui, ils étaient eux, pas plus, pas moins.
Certaines choses n'avaient pas quitté l'esprit Lynngesque, mais elle prenait sur elle, ça servait à rien d'discuter.
Son invention la fit sourire et c'est bien pensive qu'elle sortit de quoi lui répondre.




Cher vous,

Votre venue fut une tasse d'air. Ouais, j'vais pas dire non plus un "bol" pour deux jours, faut pas abuser. Mais j'vous remercie d'être passé.
J'espère bien vous r'voir un de ces quatre, mais on dirait que nos chemins ne sont plus qu'amenés à se croiser à présent que vous écumez les routes.

Etrange idée que d'plus sortir ? Qu'c'est, du coup, normal que j'm'emmerde ? Nan, mais z'y êtes pas. En fait ici, qu'vous soyez dehors ou dedans, l'ennui est cruellement le même. Y'a personne. Pis quand y'a quelqu'un bin...j'sais pas pourquoi hein, mais alors les gens y sortent, on voit bien qu'y'a leur carcasse vissée sur une chaise, mais y laissent tout le reste ailleurs.
'Lors au fond, là ou pas, c'tout pareil.

Le Maure... Thraune et moi on s'est un peu fâchés à vrai dire. Moi parce que j'ai cru qu'il se foutait d'ma poire, 'fin, un type qui dit vouloir vous revoir, vous découvrir en affirmant que le côté professionnel de l'association il le laissait de côté, pis qu'après il dit qu'il a compagnonne mais que nos courriers n'la regardent pas... Avouez qu'c'est un peu étrange, nan ?
Enfin bref, j'irais là-bas comme prévu, mais j'y vais sans rien attendre d'autre que notre association.
Vous savez qu'il s'est énervé, j'l'ai bien senti dans sa lettre, quand j'ai demandé s'il avait quelqu'un. Bah ouais ! Si j'vais dans c'que vous avez sous entendu aussi... c'est légitime, nan ?

'fin bref... Figurez-vous que j'ai pris un coup de massue sur la cabèche, j'vous dis pas... Un beau bordel dans ce qui était devenu mon principe numéro un...

Mais on dit qui vivra verra...

Par contre pour ce qui est de tenir à "trop de gens" alors là vous vous foutez le doigt dans l'oeil ! y'en a quatre !
Pour son délai de réponse... je pense qu'un délai de presque un mois et demi, c'est raisonnable comme attente nan ?
J'en attends donc plus. Pis t'façon j'pars de mon côté.

Et vous ? l'en est quoi de c'que vous devenez ?

J'espère vous lire dans moins d'un mois ! J'ai un piou piou qui cogne du bec à ma fenêtre alors j'pose la plume.

Faites gaffe à vous, et arrêtez d'mal prendre le coup de la demoiselle de compagnie tsss.

J'vous fais un bousou.

Lynng



Edit parce que JD V. a décidé que éZtrange, ça existait pas
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Vahanian
Un jour il prit une plume, un parchemin, une encre.
Il mit ses pensées dans un placard, descendit une bière cul-sec et se mit à gratter le plumage sur le vélin.
Le reste pour cette fois-ci ne recèle aucun intérêt particulier.






Et le pigeon partit.
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Lynngheid
Cinq jours à tenir, encore cinq foutus jours dans cette foutue ville et ses foutus amorphes. L'Chieur lui avait répondu mais il avait dit c'qu'elle supportait pas, qu'elle chouinait. Sauf, qu'elle avait même pas chouiné !
Il l'énervait parfois avec ses discours moralisateurs, et si ça n'avait pas été lui... Norf !
Alors perdue là entre tout et rien, elle s'assit sur un p'tit muret qu'elle croisa un peu plus loin dans sa promenade et répondit au Chieur.




Cher Vous,

D'abord, j'vous signale que je chouine pas. Je dénonce une attitude. C'est pas très très pareil hein.
Mais tout le monde sait qu'à part vos deux enchignonnées, personne n'a de qualités ni de grand intérêt.
Vous êtes chiant à parler comme elles ! Même quand elles nous font le plaisir de pas être là, vous les ramenez.
'D'vriez tenter de les bouffer les deux. Elles vous quitteraient plus, pis on les verrait pu, tout l'monde serait content.

Voilà ayé j'suis de bonne humeur et vous remarquerez que je relève même pas votre moquerie. Si cette armée nous est tombée dessus, c'est absolument pas ma faute !

Pour Thraune, qu'il ait quelqu'un non ça me déçoit pas. J'me demande juste pourquoi il taisait ça alors qu'il parlait vouloir me connaitre et qu'il se foutait à présent de la tournure professionnelle qui devait nous associer.
Un truc de bonhommes ça.

De toutes façons, voilà que j'ai flanché. J'suis amoureuse de quelqu'un qui est amoureux de moi. C'est plutôt une bonne organisation vous me direz
. Même que, le hasard faisant bien les choses parfois, il vit ou séjourne, en Bretagne.
Si vous saviez... notre rencontre a engendré une suite de courriers torrides... d'insultes. J'vous jure je le détestais !
Il a même dit que j'étais de celles qu'il exècre !"
MOI !!!
Puis voilà les choses sont allées dans le bon sens enfin ce qui nous a plu, et voilà, il me tarde de le retrouver.

Par contre !!! qu'est ce que je lis ?? z'êtes avec une blondasse ? z'avez oublié que c'qui est blond est con ou quoi ? Hannlalalala ! Mais qu'est c'qui vous est arrivé ? Je sais !! on vous a sorti le cerveau de votre tête ! obligé !
J'espère que vous serez guéri dans votre prochain courrier.
Tiens vous remarquerez, encore!, j'relève pas le nom de l'autre là.

Moi bin y me reste quelques jours encore donc, pis après j'vais en Bretagne.
Vous savez, j'ai rendu ses 150 écus au Furtif grâce au maire. J'ui ai écrit que j'le faisais, le maire lui a donné... et bin pareil ! pas de réponse.
J'vous jusre, y s'est bien foutu d'ma trogne!

J'dois vous laisser pour cette fois.
J'espère vous lire vite !

Prenez soin de vous

J'vous embrasse.

Lynng,

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Vahanian
Le brun était toujours en voyage. Alors qu’il était à Craon avec Alise et Lonie un pli lui était parvenu par pigeon. Alise ? Eliane ? Non, Claire. Il avait lu la lettre et avait décidé de ne pas répondre dans l’immédiat. Non pas par manque de temps, non pas par flemme, non pas parce qu’un lapin rose à oreilles courtes avait tenté de le séquestrer, non, rien de tout cela. Simplement vu ce que lui avait écrit la balafrée, mieux valait ne pas gratter le vélin de suite, sans quoi la réponse risquait d’être soit trop moqueuse, soit trop incisive, soit peut-être les deux. Il valait mieux laisser passer une nuit, afin de répondre plus posément. Les engueulades de vive voix ne le gênait pas, mais par courrier, pitié non… Car souvent elles nécessitaient énormément de lignes et le laissaient le poignet à l’agoni…

Ce n’est donc qu’une fois arrivé à Laval, village paisible et presque terne du Maine, qu’il prit la peine de sortir son fond d’encre – il lui faudrait en racheter – un vieux parchemin encore utilisable et une plume de piètre qualité – en ce moment il n’avait pas les moyens de mieux. Installé dans la grange où il avait fait la sieste, callé dans la paille, entre un âne et un cheval de trait, Vahanian entreprit de répondre à la brune qu’il connaissait depuis si longtemps.







Il relut tout de même la missive. Beaucoup de ratures. Mais il n’allait pas recommencer. De toute façon il lui restait à peine assez d’encre et il n’avait plus de papier. La lettre n’était pas trop mordante au final. Elle ne devrait pas trop s’énerver, il en était donc satisfait. Vahanian se leva donc, rangea le tout dans sa besace, exceptée la lettre. Une fois le sac passé autour de lui, il attrapa le piaf sans douceur, glissa le message à sa patte et sortit de la grange pour le lancer dans les airs, afin qu’il aille rejoindre la destinataire. L’air un peu en colère, il se dirigea ensuite vers la taverne la plus proche. Il répondrait à la douanière et Hénora plus tard.
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Lynngheid
Tout secret devait être révélé un jour. C'était comme ça dans la cabèche de la Balafrée. A quoi servait un secret si seules quelques personnes en avaient connaissance ?
Et quand le statut de secret passait à celui de honte, devait-on considérer que c'qui prime est secret ou le désir humain de dévoiler la honte d'autrui prenait le dessus ?
Car on avait là à faire à ces deux catégories. Le secret de la honte. Ou encore, la honte secrète.
C'est marrant qu'après précisément huit ans, les choses qu'on avait volontairement occultées, voulaient être dévoilées.
Ouais ! c'est ça ! C'est les choses qui veulent violer le statut secret qu'elles s'octroient, souvent d'elles-même.

Une longue réflexion s'était donc imposée. Chaque mot devait être calibré, précisément, dans ce qu'elle s'apprêtait à rédiger.

Foncièrement, ça n'changerait pas grand chose à la suite des évènements. Chacun avait sa vie, oui mais...
Norf ! C'était ridicule. Jamais il n'avait reconnu le regard azuré de la demoiselle à qui il avait ôté sa virginité. Pourtant elle n'avait jamais oublié le regard de celui qui avait profité de son abandon d'elle-même.

Une profonde inspiration, Dante aussi devrait être averti, pour la forme. Son Vénitien qui venait de la conduire dans le meilleur plan qui soit. Connaitre sa famille, et s'accomoder de l'absence de cette dernière. Pas d'soucis, c'est pas comme si la brune avait plein de trucs à faire, en pause ET à finir, ET qui l'attendaient.
C'est après le souffle ultime qu'elle commença à écrire.





Cher Vous,

J'ai été vexée par votre dernière missive. J'suis quand même contente de vous avoir croisé ohhh...quelques minutes, mais ça compte.
Bref, j'ai décidé de ne plus parler de vos dindes enchignonnées, vous le faites très bien tout seul.

De toutes façons, j'ai réfléchi. J'le devais. 'fin ma mère m'a toujours interdit d'en parler. Mais après tout ! De là où elle est, elle dira pas grand chose.

Vous souvenez-vous de la ruelle où, alors jeune homme, vous viviez ? Ruelle sujette à toute débauche...
Vous souvenez-vous d'ces voisins qui causaient une langue guère compréhensible ?
Ces voisins qui, quand la jeune fille avait environ 13 ans sont brusquement partis ? En laissant tout en l'état dans la maison ?

J'vous ai reconnu au premier coup d'oeil. J'avais 13 ans, et vous 17. Vous étiez le jeune homme que j'admirais pour votre liberté.

Vous souvenez-vous de ce soir où vous avez remarqué que j'étais devenue mûre ? Où vous m'avez fait connaitre mes premiers émois de jeune fille prête à devenir femme ?

Y'a un truc qu'en est resté....

Prenez soin d'vous.
Y m'tarde toujours de vous lire malgré l'instabilité d'cette relation.

J'vous embrasse

L.



Multi édit pour multi fautes ^^
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