Lynngheid
Parce que tout vient à point à qui sait...l'attendre. Si le temps passé n'était pas l'équivalent d'un gouffre , c'est sans doute ce que la balafrée aurait dit. Mais à ce jour, elle était bien incapable de dater leur dernière rencontre, leur dernière missive.
Sans y accorder une importance superflue et exagérément abusive, "lui" était arrivé au bon moment de sa vie.
Lui, Le Chieur, pour être exacte. Jamais il ne lui avait donné son nom, jamais elle ne lui avait demandé, il était là, humain parmi d'autres mais différent, il aurait pu s'appeler Vestibule que ça n'aurait rien changé.
'Fin, en y pensant... sans doute qu'on aurait affublé les parents d'une connerie faramineuse, parce qu'appeler son fils Vestibule... Fallait quand même pas être tout seul dans s'cabèche.
Stop à ces pensées sans sens aucun, de ses doigts délicats et surtout tremblants, puisque parfaite finition du bras invalide, la brune saisit la plume pour la tremper dans cet encrier, longtemps délaissé.
Cher Chieur
Très Cher Chieur, même,
Si vous vous d'mandiez qui vous écrivait, ptêt' que cette accroche vous l'aura fait comprendre. J'l'espère.
Y'a des choses que parfois on oublie, ou qu'on croit avoir oublié, pis un matin on s'lève, pis on s'rend compte que des personnes nous manquent.
Bin voyez, annui, c'est vôt' tour de m'manquer.
Ah par contre, z'êtes l'seul à qui j'écris hein.
Faut pas m'en vouloir d'avoir fait la morte si longtemps. J'y peux rien du tout. 'Fin pas grand chose.
J'vous explique, prenez donc une tisane. Bah...z'avez bien quelques minutes hein j'pense ?
Savez quoi ? En fait j'vais pas tout vous dire maint'nant.
Si ça s'trouve vous vous souvenez pu d'moi après tout...
En fait j'ai été forcée de changer d'identité. Pour cette nouvelle vie, 'fin... j'ai repris c'que j'avais de naissance, le nom, les jurons. J'ai fait une vilaine chute de ch'val... Hé !! c'pas drôle ! Alors après pis encore maintenant, y'a des trucs j'me souviens pu bien, ça r'vient doucement.
Pis croyez moi ou pas... même que ma langue d'origine, j'dis pas ma langue, le truc que j'cause avec hein, mais comme certains parlent françois, d'autres le Breton pis tout ça.... bin bref, ces origines scandinaves me reviennent aussi, j'me surprends des fois !
'Tout cas, c'était l'occasion pour moi d'recommencer...
J'vais voir si vous m'répondez avant d'en dire plus... Mais j'dis qu'vous m'manquez quand même, et le salut d'une gosse de cinq ans vous est dû, en partie...
Pssst : j'peux dire que j'vous embrasse ? vite fait ! Comme avant.
Une brune balafrée
Lynng.
Re Pssst : Jeg savner dig*
Les derniers mots penchés, Lynng expédia rapidement le pli vers son destinataire, quelque part, ou ailleurs.. Mais il le trouverait.
* Vous me manquez.
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Sans y accorder une importance superflue et exagérément abusive, "lui" était arrivé au bon moment de sa vie.
Lui, Le Chieur, pour être exacte. Jamais il ne lui avait donné son nom, jamais elle ne lui avait demandé, il était là, humain parmi d'autres mais différent, il aurait pu s'appeler Vestibule que ça n'aurait rien changé.
'Fin, en y pensant... sans doute qu'on aurait affublé les parents d'une connerie faramineuse, parce qu'appeler son fils Vestibule... Fallait quand même pas être tout seul dans s'cabèche.
Stop à ces pensées sans sens aucun, de ses doigts délicats et surtout tremblants, puisque parfaite finition du bras invalide, la brune saisit la plume pour la tremper dans cet encrier, longtemps délaissé.
Cher Chieur
Très Cher Chieur, même,
Si vous vous d'mandiez qui vous écrivait, ptêt' que cette accroche vous l'aura fait comprendre. J'l'espère.
Y'a des choses que parfois on oublie, ou qu'on croit avoir oublié, pis un matin on s'lève, pis on s'rend compte que des personnes nous manquent.
Bin voyez, annui, c'est vôt' tour de m'manquer.
Ah par contre, z'êtes l'seul à qui j'écris hein.
Faut pas m'en vouloir d'avoir fait la morte si longtemps. J'y peux rien du tout. 'Fin pas grand chose.
J'vous explique, prenez donc une tisane. Bah...z'avez bien quelques minutes hein j'pense ?
Savez quoi ? En fait j'vais pas tout vous dire maint'nant.
Si ça s'trouve vous vous souvenez pu d'moi après tout...
En fait j'ai été forcée de changer d'identité. Pour cette nouvelle vie, 'fin... j'ai repris c'que j'avais de naissance, le nom, les jurons. J'ai fait une vilaine chute de ch'val... Hé !! c'pas drôle ! Alors après pis encore maintenant, y'a des trucs j'me souviens pu bien, ça r'vient doucement.
Pis croyez moi ou pas... même que ma langue d'origine, j'dis pas ma langue, le truc que j'cause avec hein, mais comme certains parlent françois, d'autres le Breton pis tout ça.... bin bref, ces origines scandinaves me reviennent aussi, j'me surprends des fois !
'Tout cas, c'était l'occasion pour moi d'recommencer...
J'vais voir si vous m'répondez avant d'en dire plus... Mais j'dis qu'vous m'manquez quand même, et le salut d'une gosse de cinq ans vous est dû, en partie...
Pssst : j'peux dire que j'vous embrasse ? vite fait ! Comme avant.
Une brune balafrée
Lynng.
Re Pssst : Jeg savner dig*
Les derniers mots penchés, Lynng expédia rapidement le pli vers son destinataire, quelque part, ou ailleurs.. Mais il le trouverait.
* Vous me manquez.
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