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[RP] Je suis le mal aimé

Alacian
Alacian se rapprocha à nouveau de la barre.

Votre Honneur, je veux bien témoigner, mais j'aimerai avoir latitude à m'exprimer tel que je suis.

Il semble que vous soyez fort attentif aux petites indispositions du prénommé Scopolie me concernant, mais puis-je simplement rappeler sans scandaliser la savante assemblée que je suis le plaignant et donc le représentant des victimes. Comble de maléfice, il m'incombe cependant la charge de la preuve, non seulement nous voilà victimes, mais encore il me faut prouver que nous le sommes, que Craon ville de l'Archiduché d'Anjou a bien été victime des magouilles d'un individu dont je ne citerai pas le nom par respect pour la procédure.

Ester justice afin d'obtenir réparation de son préjudice n'est point une attitude haineuse mais tout au contraire conforme à la seule raison. Ce n'est point l'homme qui est un coquin mais son acte et c'est son identification bornée à cette acte, soit son obstination à le perdurer, qui finit par rendre l'homme mauvais.


Il leva son bras la main ouvert vers le ciel.

Votre Honneur, permettez donc que je puisse témoigner également du contexte dans lequel ce sont déroulés les faits, si le je tairai je crains fort que nous levions toute la saveur et le relief à ce procès public. Je m'adresserai directement à l'accusé.

Scopolie, tu vis à Craon mais tu ne te nourris point des produits de nos producteurs et artisans de Craon. C'est ton droit ! Tu colportes tes prêches haineux et ton fiel en tous les recoins des ruelles de Craon depuis que tu y es. C'est ton droit ! Tu m'insultes dans l'auberge du village en brandissant ta crosse boueuse. C'est ton droit ! Tu viens menacer ton bourgmestre à la mairie de Craon. C'est ton droit ! Et pour finir tu vends moult produits et denrées bien largement au-dessus de la grille des prix conseillés profitant de la petitesse du marché de Craon pour faire bénéfice sur les économies des plus pauvres craonnais. C'est ton droit !

Tout ceci, est ton droit, il semblerait que c'est ainsi que les curés agissent avant de prendre leur cure.


Il se dressa sur la pointe de ses bottes.

J'ai... savez-vous... plusieurs témoins qui pourront témoigner à l'appui de mon témoignage : les boulangers Brutus666 et Tictac, si nécessaire mon homme à tout faire Carnavalet, les conseillers municipaux témoins de mes dires, Dame Litaria, le Prime Echevin Josselin2 et le vice-échevin Adess. Tous pourront témoigner du bien fondé de la plainte qui fonde l'acte d'accusation et justifie le présent procès.

S'appuyant sur la barre devant lui...

Voici comment tout cela a débuté.

J'étais tranquille, j'étais peinard, accoudé à mon bureau. Le type est entré comme un taureau, puis a demandé à me voir en soufflant dans ses naseaux. Je faillis tomber de ma chaise à la vue de ce zozo ! Oui et oui, je m'attendais depuis des jours à être renversé de mon poste, tant et si bien que je crus en l'arrivée de quelques spadassins pillards, écorcheurs et autres margoulins grilleurs de pieds, qui souhaitaient ma peau ! Quand je reconnus la silhouette de géant de mon bon Carnavalet j'étais vénére comme pas un !


- Maboule ! mon coeur a bondi hors de mon poitrail, puisses-tu si tu tiens à ma vie toquer à ma porte la prochaine fois !
- Ah, beh, rhooo, j'venais en grand vent, parce que j'en ai vu une bonne tout à l'heure !
- Quoi donc bougredane, jactes, jactes ! maintenant que tu m'empêches de travailler, qu'au moins je saches ce que tu as à me dire.


A ces mots Carnavalet affala son corps de colosse sur le siège devant mon bureau.

- Hey ! paix à ton esprit... Écoutes-moi et détends-toi. J'étais à la porte Est de Craon en train de compter les grains de sel qu'un saletier m'avait vendu ce matin. Gloups ! un grain dans la bouche, ça pique, mais c'est bon. Le soleil feu ardent inhabitable par nature chauffé mes vieux os, quand j'entendis une carriole qui passait. Elle débordait de marchandises. De la poiscaille puante, deux ou trois morceaux de barbaque dans des seaux non cerclés, des miches de pain débordant de sacs de jutes, et tout un tas d'aut'trucs ! Y-avait un grand gars maigre et grand comme une saucisse qui pilotait les deux mulets, mais chais pas qui sait vu qu'il avait une cagoule sul melon ! J'ai suivi le convoi et pas de doute il partait vers le marché.
- Diantre ! Filons voir ce cortège, ça sent le carambouillage à plein nez !


En vérité, je vous le dis, j'eus un sale pressentiment, et pour cause !

Je descendis quatre à quatre les escaliers en pierraille de la mairie et me dirigeait vers l'objet du délit. Sur la place du village, il y avait les énièmes discussions sur comment sortir Craon de la gabegie. Pour les uns, c'était un prétexte à fleurter ou flyrter les abeilles locales, non pas, pour les autres à chercher des sacs de farine, il pleuvoyait du crachin de Dieu qui vous imbibez les os. Quand je déboulais au milieu des cagettes et des stands, j'aperçus non loin la fameuse carriole et Scopolie en personne qui arrangeait sa marchandise sur ses étagères.

Ni une, ni deux, par réflexe de conservation, je me réfugiais derrière un hénaurme percheron dont le cul était plus que ma tête ! Je vous le donne en mille, c'était vraiment pas le jour, un tas de fumier fumant, bref du caca d'cheval s'abattit sur ma tronche de bourgmestre aux abois. Terrible. Je retins la leçon d'un Sage spinoziste "la défection aussi tu peux en faire de l'or..." Aussitôt, je pus m'approcher incognito de Scopolie et lui acheter un morceau d'viande, un poisson, une miche de pain, puant pire qu'un palefrenier de feue la reyne Nebisa, mais ni vu ni connu. Je réclamais un reçu en justofiant que je cantinais pour mon riche Mestre qui n'avait point confiance en la rascaille que je suis. Heureux ! Scopolie me fournit mon papelard avec sa signature.

Voici la preuve, mon chapeau ! regardez, il est taché ! le fumier mes aïeux ça part pas comme ça en claquant des doigts...
Ah oui, aussi, j'ai le vélin qui sent pas bon, mais il est conforme...


Il le donna au Juge : Reçu des achats

Quand je revins à la mairie, j'en profitais pour me jeter hâtivement à poil dans le Oudon. Je ramassais mes frusques et revins torse et jambes nues aux pas de course à la mairie. A mon bureau, j'appelais Santa - oui, Santa, ma secrétaire - et lui dictai mon courrier adressé à l'accusé. J'ai pas l'original parce que si j'avais l'original c'est que je l'aurai pas envoyé au Sieur ici présent. Je vous en donne une copie avec l'enregistrement du départ : Courrier du bourgmestre Hélas, trois fois hélas ! je n'eus pas la moindre réponse !

Quand Santa s'en alla, je me servis un verre d'eau de vie d’Écosse, le viski... Je lampais toujours nu et beau le liquide acre au goût de terre brune, quand soudain une lumière me traversa la boule ! J'envoyais illico Carnavalet auprès des bouchers pour leur demander s'ils avaient eu des achats de gros récemment. Quand il partit je badais par la fenêtre et puis la journée ayant été longue j'allais piquer un somme...


Alacian s'arrêta net et regarda le Scopolie avec un gentil sourire à pleine dents...

J'ai bien dormi.

Quelques jours après, je me rhabillais enfin, et je trouvais sur mon bureau un courrier du Sieur Brutus666 m'indiquant qu'il avait vendu une dizaine de viandes à Scopolie pour le prix défiant toute concurrence de 17 écus net. Quand vous regardez le reçu, vous pouvez constater que l'accusé vendait bien de la viande à 18,64 écus. Pourquoi donc un gars qui vend tout un tas de viandailles sur le marché achèterait dans le même temps ce qu'il vend à d'autres sur le marché, si ce n'est parce qu'il spécule ! Je livre à votre examen le courrier de Messire Brutus666, boucher de son état, et honnête artisan de Craon :
Courrier de Brutus666 ENFIN ! ceci n'est point une preuve ! mais je vous livre également ce courrier qui renforce les susdites preuves que je viens d'ajouter au dossier : Courrier de Tictac

Votre Honneur, Haute Dame de la Procure, Votre Honneur de la Cour suprême et votre Archi-Grâce, tel fut la mésaventure dont Craon a souffert par la faute de la spéculation et du profit sans travail ni labeur, acheter, revendre, profiter grâce aux capitaux de la spéculation de rafler des denrées à bas prix sans laisser en profiter les plus modestes d'entre les angevins, puis les revendre à prix fort pour accumuler écus sur écus sans ne plus savoir qu'en faire d'autre qu'à nouveau acheter, revendre, ne faire autre que calculer ses profits sans mettre la main à la pâte du boulanger ou au couteau du boucher, accumuler de la richesse sur le travail des travailleurs ! Bouh, Craon attend que la justice puisse passer et de son bras séculier tabasser le coupable à la hauteur de son crime, mais ceci n'est point de ma fonction et c'est pourquoi je retourne à mon siège et me tiens prêt à répondre à vos questionnements.

Quand Alacian parlait, il se tournait vers les uns et les autres, tendant les bras, tapotant ses mains sur la barre, frappant du pied comme pour donner plus de poids à ses mots, et à la fin il inclina sa tête et attendit la suite du procès.
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Alacian Zed Sérésa d'Ibelin Ravanel - Bourgmestre de Craon La Belle
Qui cupit aut metuit liber non erit unquam ! : Qui convoite ou craint quelque chose ne sera jamais libre !
Adess
Adess, qui se dissimulait dans un coin sombre du tribunal, s'agita à la mention de son nom.

Il ne s'était guère attendu à ce qu'on le mentionne comme témoin potentiel... De surcroît, la harangue de son bourgmestre était telle qu'Adess se sentait fort mal à l'aise de ne point avoir la même prestance, le même pouvoir sur les mots...
Pourquoi passerait-il s'il lui était demandé de témoigner ?

Il s'enfonça davantage dans l'ombre, espérant que personne ne l'avait aperçu.
Scopolie
Je n'émis aucune protestation tandis que l'hérétique nous faisait part de sa longue diatribe. Au contraire, je l'écoutais avec attention et prenais des notes qui se révèleraient utiles lorsque viendrait ma plaidoirie. Lorsqu'il eut fini, je me levai à mon tour, regardant directement le juge.

Juge, vous n'avez qu'une parole, et le témoin l'a entendu comme nous tous. La Procure lui demande des preuves, et il en profite pour nous raconter sa vie, m'insulter de manière à peine voilée et me diffamer.

Il nous délivre un second témoignage, ce dont il n'était pas autorisé, et qui est encore plus subjectif que son précédent puisque les deux tiers de ses mots ne racontaient pas les faits. Mais rusé comme un voleur de poule et sournois comme un serpent, il essaie de nous faire avaler cette grosse couleuvre en la graissant avec de l'humour, de grands gestes et de belles formulations. Mais ça ne prend pas. Un messager n'a pas besoin de raconter son périple pour donner un vélin.


Je marquai une courte pause avant de demander, presque solennellement :

Je demande à ce que son témoignage soit rendu nul, comme vous l'avez proposé en nous mettant en garde. Ceci fait, nous pourrons passer à ma plaidoirie.
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Rouletabille
L'évêque étais là, assis sur les bancs du tribunal, parmi les villageois venu assister au procès, il écoutait attentivement les différents personnages en restant impassible.
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Tancy
Sieur Scopolie de Carniole, preuves ont été demandées, preuves ont été présentées … version des faits à été demandée, version des faits à été donnée … Le témoin, qui n'est autre que le plaignant, a répondu à la question qui lui était posée, certes, avec ses mots, mais j'aime les belles histoires et je m'attends à une tirade similaire de votre part au vu de votre capacité à discourir.

Le Juge s'adressa alors au bourgmestre de Craon …

Je vous remercie pour votre présence.

Et de s'adresser à l'assemblée …

Que le témoin de l'accusation, le Sieur Brutus666, se présente devant nous afin de nous relater les faits tel qu'il les a vécu et nous confirmer ou infirmer peut être, l'achat de dix morceaux de viande par le Sieur Scopolie de Carniole.

Oui, ce n'est pas à l'accusé de prendre la parole maintenant, tel qu'il le prétend, et le Juge ne relèvera pas le fait ...
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Scopolie
Le juge jouait au plus malin : il s'obstinait à m’appeler "sieur" et à légitimer la longue tirade diffamatoire de l'hérétique. On allait être deux à jouer. Toujours debout, je coupai la parole au second témoin pour interpeler le magistrat.

J'espère que malgré votre jeune âge, les belles histoires ne vous font plus dormir ; mais je ne veux prendre aucun risque, aussi permettez moi de vous rectifier quelque peu.

Je réservais tout ça pour ma plaidoirie à venir, mais je n'allais pas me laisser faire sans répliquer.

La Procure a demandé des vélins d'achat et une copie du courrier qui me fut envoyer. Elle n'a pas demandé de nouvelle version des faits, c'est le témoin qui a pris ce droit. De plus, il s'adresse directement à moi, n'est-ce pas là une preuve indéniable qu'il veut laver son linge sale en public, qu'il veut me diffamer ? Mais puisque, dans votre grande sagesse, vous lui autorisez, je note et je n'en dirai pas plus sur ce point-ci.

Je note aussi que la délation dont je fais l'objet est du fait d'un hors-la-loi couvert par le bourgmestre. Regardez bien, vous verrez que Tictac m'a acheté dix morceaux de viande. Dix. Cela enfreint le décret de Craon qui limite les achats à quatre par jour, tout comme on m'accuse de l'avoir fait ; mais lui est traité comme un brave citoyen, et moi comme un infâme. Ce bourgmestre corrompu est traité comme un témoin digne de confiance, et moi comme un vil menteur.

Vous noterez aussi que son histoire parle de seaux non cerclés qu'il m'accusait, dans son premier témoignage, de vendre à des prix exorbitants. Et il n'en a aucune preuve malgré que dans son premier témoignage il n'est pas sûr que ce soit moi, dans son second témoignage il raconte formellement qu'il y avait des seaux dans ma charette. Et c'est bien naturel qu'il n'ait rien pour prouver ses dires puisque je n'ai jamais acheté ou vendu ce genre d'objets.

Je me garde bien de répondre au témoin, y compris sur la non-réponse à son courrier, je le ferai lors de ma plaidoirie.

Je laisse la parole au Sieur Brutus666 ; et puisque la Procure a interrogé le premier témoin, je me réserve le droit -équité oblige, j'avais moi aussi un droit à réserver- de l'interroger en premier. D'ailleurs, pour ne pas perdre de temps, je vais poser ma question maintenant et il y répondra en même temps que son témoignage.


Je portai mon regard sombre sur l'homme.

Sieur Brutus666, pourquoi m'avez-vous acheté du pain à 6,70 écus malgré la mise en garde du bourgmestre au bureau d'affichage de la mairie ?

Me tournant vers le Juge, je lui expliquai brièvement.

Ce sieur, qui me reconnait apparemment comme un infâme opportuniste vénal, m'a acheté en tout et pour tout trois miches de pain, aux dates du 22 et 29 avril. La mise en garde dont je parle est la suivante, dis-je en tendant un vélin.

Citation:
N'achetez pas le pain à 6,70 écus, il est vendu par un non boulanger qui se fait des écus sur le dos des boulangers de Craon. N'achetez pas non plus la viande à 18,64 écus, elle est vendue par un non-boucher qui achète la viande à bas prix pour la revendre plus cher. D'ailleurs, le coquin est mis en procès.

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Litaria
Litaria assistait au procès depuis son début, et n'en pouvait plus de ce guignol habillé en curé. Elle resserrait ses mains à en laisser des traces dans l'accoudoir du banc sur lequel elle s'était assise, grognant à chaque réplique du voleur à la croix. Cette fois-ci elle ne put s'empêcher de retenir sa remarque, adressée à la base à son voisin.

Peut-être parce qu'il avait faim, infâme affameur d'enfants... Si c'est le seul curé qu'on est fichus de nous envoyer à Craon, j'ai autant revêtir moi-même l'habit...
Tancy
Le Juge commençait à en avoir par dessus le couvre chef qu'il n'avait pas … apparemment l'accusé ne semblait pas comprendre sa place au sein du Tribunal. Peut-être fallait il lui rappeler, encore, encore et encore … le Juge en doutait, il pensait que l'accusé avait une certaine forme d'intelligence ou de compréhension des us et coutumes de la justice … soit ! En avant pour une nouvelle intervention …

Sieur Scopolie de Carniole, les belles histoires, je les aime mais elles ne me font point dormir. Ne vous méprenez pas sur ma personne et ce qu'est la Justice en Anjou. Vous semblez douter de sa compétence et je pourrais prendre cela comme un affront.

Une fois encore, je dois intervenir du fait de votre indéniable capacité à troubler le bon déroulement de cette audience que VOUS avez souhaité publique.

Alors si cela peut vous rassurer. Sachez qu'une audience s'ouvre avec un acte d'accusation qui définit le nom de l'accusé, les faits reprochés et les lois enfreintes. Que l'on me parle d'autres faits que ceux stipulés dans l'acte d'accusation, je peux vous assurer, en toute franchise, que je m'en contre fiche comme de ma première chemise. Alors les seaux, autres marchandises, vendus ou pas, possédés ou pas, n'entreront en rien de ce qui sera jugé ici. Je ne pensais pas avoir à le préciser mais vous semblez inquiet de ce fait. Ma jeunesse vous amuse peut être, mais je suis, hélas pour vous, loin de me laisser abuser par de belles paroles. Seule la Justice, juste et équitable, triomphera ici. De même, les accusations que vous portez à l'encontre du Sieur Tictac, n'ont rien à faire ici et peuvent faire l'objet d'une autre audience si plainte est déposée.


Sourire en coin ...

Peut être devriez vous prendre un avocat, il est encore temps vous savez.

Ceci dit, je déteste que vous preniez vos aises en ce Tribunal. Je vais vous le rappeler une dernière fois. Vous n'imposez rien ici, vous ne décidez rien et vous êtes l'accusé. Le temps perdu n'est dû qu'à votre fâcheuse manie à interrompre l'audience en cours. Ne vous faites pas d'illusion, je ne vous ai pas oublié, vous êtes le centre des conversations ici, soyez en sûr. Évitez donc de vouloir briller hors des moments que JE vous octroie. Vous aurez votre heure mais elle n'est pas encore arrivée. Je commence à croire que vous faites perdre le temps de la Justice.


Le Juge se tourna vers le Témoin Brutus666 …

Sieur, nous vous écoutons pour votre témoignage.
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Scopolie
Contraint, je me rassis à ma place. Tant que le juge était juge, maitre dans le tribunal, je ne pouvais pas prouver ce que je voulais. En d'autres lieux, je ne me gênerai pas. Mais puisque j'ai l'impression qu'il s'amuse à me museler pour que je subisse sans me défendre, j'écris une brève note que je fis passer à un garde. Ainsi, ce petit bout de vélin ne perturberait pas la prise de parole du témoin.

Citation:
Au juge,

J'ai toutes les raisons de douter de la justice des hommes, la première étant qu'elle a été rédigé par les hommes, ces êtres imparfaits, parfois imbéciles, par essence. Et c'est de même vous concernant.

Je ne m'excuserai pas de perturber ce spectacle grotesque. Il n'y a que dans votre tribunal qu'un témoin se permet de s'adresser directement à l'accuser pour le diffamer. Et j'en passe et des meilleures.

Pour votre information et pour vos futurs procès, il est admis que de nouvelles charges puissent être apportées au cours d'un procès si celles-ci sont de même nature que celles présentées dans l'acte d'accusation. Cela est ainsi pour éviter les abus, comme par exemple me mettre en procès pour la viande et me mettre à nouveau en procès pour les seaux non cerclés, ou mettre deux procès pour deux brigandages successifs. Au lieu de dix jours de prison au maximum, un juge corrompu ou revanchard aurait la possibilité de condamner à deux fois dix jours de prison. Le cas s'est déjà posé plus d'une fois, renseignez-vous auprès d'une Cour d'Appel expérimentée, comme celle du Royaume de France par exemple. Je vous pardonne votre orgueilleuse jeunesse.

Quant à mes accusations à l'encontre de Tictac, elles n'étaient là que pour prouver le manque de fiabilité du témoin de l'accusation, un bourgmestre qui ferme les yeux sur les délits de ses amis mais pas sur ceux d'un homme qu'il n'aime pas.

Vous vous rendrez vite compte par vous-même que je n'ai pas besoin d'un avocat malgré votre ouïe sélective.

Je n'attends nulle réponse de votre part, le verdict est de toute façon couru d'avance.

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Tancy
Le Juge lut le vélin apporté ... non pas en entier, juste la première ligne et ça lui suffisait ... la seconde qui suivit cette merveilleuse lecture, fut utilisée à déchirer le torchon sans se cacher pour le faire ...
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Scopolie
Couvrant aussitôt le bruit du papier déchiré, mon rire.
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Brutus666
Mr Le juge je confirme bien avoir vendu les 10 morceaux de viandes a sir scopolie,le registre que j'ai fourni au tribunal le confirme aussi.

Helas ma ferme me prenant beaucoup de temps je ne suis pas aller en mairie et je n'ais pas vus l'annonce pour le pain ou sinon je ne l'aurais pas acheter.
Surtout qu'il le vend plus cher que les prix recommandé.

Je tiens a ajouter si la cour me le permet que la spéculation que pratique sir scopolie sur le marché de Craon et une honte.Beaucoup de personne essaye de faire attention a vendre a des prix raisonnable et se triste individu profite des paysans.

Les temps sont durs pour tous le monde et le Mr le maire avec le conseil municipale a bien redresser la mairie.

Ce genre d'escroc qui spécule sur le marché doit être puni comme il se doit.

Merci de m'avoir ecouté.
Scopolie
Puisque le juge allait me demander si j'avais d'autres questions -on y croit-, je répondis simplement au témoin :

Si t'es pas content, t'avais qu'à manger du maïs, mon cochon, dis-je, sarcastique. Lui est en-dessous du prix recommandé. Mais autant de mauvaise foi ne m'étonne pas de la part d'un homme qui gagne sa vie en manipulant des chairs mortes et sanguinolentes. Redresser la mairie ? Laissez moi rire, elle est aussi vide qu'avant. Reprenez les mêmes et on recommence mois après mois.

Je me tus, laissant place à la Procure.
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