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[RP] Je veux que les fées existent.. J'y crois ! J'y crois !

Grimoald
« Chaque fois qu’un enfant dit : “Je ne crois pas aux fées”, il y a quelque part une petite fée qui meurt. »

[Orléans, vingt-huitème jour du mois d'avril de l'An 1460...]

    - Les fées ?! Y'en a pô d'fées !
    - Vieuuuux Schhnooookk !! humpf !

    C'était à cette heure où le soleil se faisait plus chaleureux, à cette heure où tout semble s'endormir, où paysans posent fauches et honnêtes bourgeois rentre au logis sifflotant, savourant une dure journée de labeur pour les premiers et de fructueuses entourloupes pour les seconds, ou l'agréable tiédeur des derniers jours du mois d'Avril. Le petit bout d'homme avait eu la belle idée d'arrêté un vieux bûcheron, fort costaud au demeurant, à l'air certes idiot... mais le gars devait assurément en connaitre un rayon en matière de forêt de tout ce que l'on pouvait y trouver.

    - Qué tu dis ?!
    - Euuh... je... rien m'sieur... ... C'est sûr que dans le genre nabot téméraire... on a vu mieux !

    Le jeune nain à bouclettes blondes avait bien failli laissé sa cape de laine grisâtre, mais celle-ci ne le quittait plus depuis quelques temps déjà. Les grandes chevauchée en compagnie de Hubert, sa brave ponette, avait réveillé ses douleurs mais cette nuit de repos l'avait sensiblement soulagé. C'est donc d'un pas plutôt vif qu'il passait la porte Nord de la cité Orléanaise en direction dans la forêt qui bordait la cité au Nord.
    Cette forêt de vieux feuillu était peu dense et nul doute que l'on y trouverait marécage, flaques, toutes sortes de vieil arbres centenaires... Nul doutes que toutes sortes d'esprits habitait cette forêt. A n'en point douter, le bruissement des feuilles sonnaient comme les vils commérages d'un vieux chêne et d'un vieux marronnier. A n'en point douter... l'on y trouverait des fées !
    Il leur avait donné rendez-vous tantôt, alors que les trois "enfants" - l'un l'était, les deux autres... c'était plus complexe - mettait sur pied leur audacieux dessein. Ils devaient se retrouver à ce point : à cent pas de la porte Nord, à l'orée du bois.

    Il est vrai que le jeune nain venait de fêter son dix-huitième anniversaire. Il est vrai qu'il y a deux mois à peines, son seul désir était de rester un enfant, de ne jamais devenir un adulte. Il est vrai que la vie, que le passé, l'avait rattrapé depuis. Il est vrai que son corps tout comme son cœur serait à jamais mutilés...
    Si le jeune nain, à présent, s'était résigné - et désirait même - devenir un "homme", un "adulte" ... l'enfant en lui était toujours présent. Il était resté un enfant, un enfant qui a souffert, un enfant marqué... mais un enfant tout de même. Il se trouvait encore, à ce moment-là, à l'orée d'une nouvelle vie qui s’annonçait riche en enseignements de toute sorte. Mais pour l'heure, il était toujours cet enfant... et les fées, bien sûr qu'il savait qu'elles existaient !
    Ils avaient la soirée et une partie de la nuit pour dégoter une fée. Ils y parviendrait... foy de Grimoald !


    - Bon Bon... Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent les deux, lààà ?! Rhââââ...

    Râler, c'est un moyen plutôt efficace contre la trouille. Lui qui ne s'endormait qu'à la lueur d'une chandelle ou en compagnie de Napo - un gros chien-chien -, l'idée de poireauté seul devant ce bois peuplé de toutes sortes de créatures inconnues n'était point choses rassurante.
    Mais il prit son mal en patience... Préférant garder son énergie afin de trouver quoi leur sortir lorsqu'ils seront aux rendez-vous.
    Il avait tout préparer, sa besace remplie de tout ce qui devrait leur servir... prêt pour la grande expédition féerique !
    C'est que le jeune nain à bouclettes blondes, appuyé sur sa canne, emmitouflé dans sa cape de laine grise, arborant son visage d'ange-enfant, resongeant à la discussion qu'ils avaient eu tantôt dans cette taverne...
    Mais pourquoi donc leur avait-il raconté qu'il savait comment attraper les fées ?!


* Pour le titre : cf. Peter Pan (2003)
** de James Barrie in Peter Pan

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Lenore
[Même ville, même jour...mais pas même heure...]

Depuis sa plus tendre enfance, Lénore avait été bercé par la magie des contes de fées. Prisonnière d'une tour bâtie sur une immonde vérité, édifice forgée de mensonges, la "Princesse" vivait dans ce carcan d'illusion. Se cachant dans son monde magique, la jouvencelle oubliait la triste réalité: les marâtres, les sorcières et les dragons en tout genre. Pour les vaincre à jamais, rien de tel qu'un prince charmant et...une fée!

La blondine, chargée de sa besace remplie de pots en verre, passa la porte Nord de la capitale orléanaise et chaloupa les cent pas qui la séparaient de ses deux acolytes.


quatre vingt dix sept...quatre vingt dix huit...quatre dix neuf...cent!

En redressant ses ambres de ses poulaines, la donzelle chercha un visage familier. Face à elle, une densité d'arbres régnait tandis que la lune commençait à trôner dans le ciel, couvrant le royaume d'une atmosphère sombre et inquiétante. Se pressant de manger les dernières enjambées qui l'éloignait de Grim, l'adolescente s'exclama:

Me voilà! Je suis là! Mais...Où est Gabriel?

Après avoir balayé son environnement du regard, la demoiselle baissa les yeux sur son interlocuteur et conclut:

En retard...

En un bruit de verre, Boucle d'or se débarrassa de son barda. Jugeant du coin de l'oeil la foret, elle demanda innocemment:

Alors c'est ici...?
Gabriel_de_volvent
oui chef! bien chef! oui je serais de retour rapidement! promis!

salut militaire avant de se carapater en 4 eme vitesse!
Fichtre c'était bien sa veine, tomber sur le maréchal alors qu'il tentait, non pas de fuir mais de s'éclipser une heure ou deux, après tout il anticipait juste sur sa prochaine pose...
la besace sur le dos, sa cape et du fromage...on sait jamais, et si ils avaient un creu?le voila parti en courant vers la porte Nord.


Raahaallaa! je vais etre en retard!

Et voila notre gabriel qui court, court, à travers la ville, sautant et essayant de pas faire trop de bruit avec son barda.La porte! Enfin! maintenant l'orée du bois qu'il a dit, 100 pas! Et la c'est le doute qui fait ralentir gabriel....Mais et si les 100 pas de grimoald faisait moins que ceux de gabriel, ou plus?
Bon aller advienne que pourra, au pire il cherchera la chevelure dorée de lenore...
Celle ci d'ailleur a tot fait de poindre à l'horizon et voila notre gabriel qui raccélere de plus belle!

Arrivant à leur coté, il se plia en deux , reflexe idiot certes mais il avait un point de coté terrible le Renardeau!

je..*souffle* suis..là! Désolé pour le retard! ai je loupé quelque chose?
Lenore
Le ciel s'assombrissait à grand pas, dévoilant la parure stellaire scintillante tandis que l'astre blanc baignait la Terre dans sa lueur pâle. Le feuillage renaissant du printemps bruissait sous l'air frais sans hérisser un poil des badauds tardifs ou vagabonds.

La nuit en elle-même était déjà un monde à part entière, cocon de secret divers, d'envies et de mystères. L'Homme devient un loup à la merci de ses pulsions, se mutant en une créature bien éloignée du prince charmant. Sont-ce les ombres, maîtresses de ce royaume éphémère, qui transforment et guident vers l'imprudence...l'insouciance?

La blondine guettait l'arrivée de Gabriel, se mordillant la lèvre.


Citation:
je..*souffle* suis..là! Désolé pour le retard! ai je loupé quelque chose?


Gabriel, voua voilà enfin! Non...Nous vous attendions.

Les deux jeunes hommes étaient bien petits face à la donzelle pourtant cette dernière ne prit pas le soin de se mettre à leur hauteur. Baissant juste ses ambres sur Grim, elle demanda:

Alors Grimoald, vous qui savez tout sur les fées...Sommes-nous prêt?
Grimoald
Non pas qu'il eut a patienter très longtemps, le jeune nain ; mais il n'avait jamais aimer attendre. Petit, il lui fallait tout, et tout de suite. Enfant capricieux, il n'avait point vraiment changé. Mais il n'eut pas vraiment le temps de râler, la jeune demoiselle se fit apercevoir passant la porte Nord de la capitale et ne tardant point à le trouver ensuite.

- Ah ! C'n'est pas trop tôt !
... bougonna t-il à son arrivée.

C'est que les ténèbres de la nuit regagnait peu à peu leurs droits et que le nabot à bouclettes blondes, bien qu'il essayait de garder le dos creux et le menton haut comme il apprenait à le faire depuis quelques semaines, commençait sacrément à avoir les chocottes. Dieu sait que quelles créatures étranges peuple la forêt !

- Gabriel ? Dieu sait où il peut bien être ! T'crois qu' sa maman lui a interdit d'sortir ?
... petite grimace à cette idée. Dans le plan, il devait être trois. Gabriel était le seul des trois qui était un "vrai" enfant. S'il y en avait un qui pouvait voir les fées, c'était lui !
Sans laisser le temps à l'adolescente de répondre à cette première question, il enchaîna...
C'est qu'elle lui avait demandé si c'était ici... Alors il prit un air à la fois sérieux et mystérieux, comme s'il était le gardien d'un secret bien gardé depuis des millénaires...


- Oui... c'est ici... les Anciens appellent cette forêt... le Bois aux Fées. ... Il laisse sa phrase en suspend afin de donner plus d'ampleur à cette information tout droit sortie de sa jeune imagination.
C'est alors que le petit Gabriel se pointa. Emporté, le jeune nain ne l'avait point vu arriver. Il sursauta et se retourna vivement lorsque le petit leur dit qu'il était enfin là, et qu'il s'excusait pour son retard.
Rassuré... Oui, le jeune nain soupire de soulagement. L’inquiétude était réelle ! Et si les fées ne se dévoilait qu'aux vrais enfants ?
Il faillit répliquer que ce n'était pas trop tôt ! Mais l'adolescente aux boucles d'Or le devança.
Mais lorsqu'elle en finit avec le garçonnet, c'est sur le jeune nain que ses prunelles ambrées se posèrent. Se sentant légèrement épier, comme s'il était sur le point d'être démasqué, le petit bout d'homme sembla se tasser avant même que l'adolescente n'eut ouvert la bouche. Ce qui ne tardât point à se produire...


- Alors Grimoald, vous qui savez tout sur les fées...Sommes-nous prêt?

Petite quinte de toux, ses joues potelée rosissent un peu plus. Mais le jeune nain ne se laisse point démonter ! Vaille que vaille ! On continue !


- Les fées sont très timides, et très sauvages. Elle vivent dans la forêt, là où les hommes ne vont point. Elles habitent auprès des marres peu profondes et leurs palais se trouvent cachés sous les feuilles mortes...
*petite pause afin de jetter un bref coup d'oeil sur leur minois* ... Mais nous ne pouvons les voir, ces palais d'or et de métaux plus précieux et brillant encore que les hommes ne connaissent point. Car tout dans leur palais est enchanté, des tapis jusqu'aux fresques des plafonds ! *le jeune nain sourit jusqu'aux oreilles, émerveillé. Au fur et à mesure qu'il leur conte le royaume des fées, il se met à y croire* Mais nous, nous ne pouvons les voir... Les enfants peuvent voir les fées lorsque parfois elle volent au-dessus des marres... Mais leurs palais nous restent invisibles... *Une nouvelle fois, il laisse sa phrase en suspend afin d'exciter la curiosité de son auditoire* ... Il y a une formule... une formule que seul certains enfants connaissent parce qu'un jour, une fée la leur a révélée. C'est un secret bien gardé...

Il les regarde alors, prenant une posture des plus grave. Il est le Gardien du Secret... il en est persuadé !
Oh bien sûr, ce secret, il vient de l'inventer. Mais sa réalité ne fait aucun doute. Il est comme emporté, il y croit !
Sur un ton solennel alors, il leur dit :


- Ce secret, je puis vous le révélé... Mais à une seule condition ! Vous devez prêter le Serment du Secret des Fées...
*Il se redresse alors un peu plus et lève la dextre et même temps qu'il redresse le menton à s'en tordre la nuque, paupières fermées*
... Moi, Grimoald, fait le serment que nulle fée ne sera martyrisée. Je fais le serment qu'à l'heure où je deviendrai un grand, aux enfants seul je révélerai l'existence des fées. Que l'on m'arrache le nez si je trahis !

Il les fixa tour à tour avant de lâcher : "A vous maintenant !"

Puis se mit en marche, en éclaireur, lentement en direction des profondeurs du Bois aux Fées...
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