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[RP] Taverne de la Rue de Traverse.

Gabrielle_blackney
[A force de chercher de bonnes raisons, on en trouve; on les dit; et après on y tient, non pas tant parce qu'elles sont bonnes que pour ne pas se démentir*]

Provocation ? Sûrement un peu. Invitation ? Ma foi, elle ne saurait le dire. Décontraction ? A n’en pas douter.
Gabrielle regagna donc sa chambre avec un petit sourire. Finalement malgré la messe, son vin trop âpre, ses sermons ineptes, ses rituels imbéciles et – pire que tout - l’obligation de se lever tôt, ce dimanche ne s’annonçait pas si mal. Il finirait même très bien, mais ça, la jeune femme ne le savait pas encore.
Que le Très Haut lui pardonne mais après tout, si les hommes se mettaient nus devant elle, que pouvait-elle bien faire contre ça ? Rien assurément.
Elle abandonna ses frusques féminines au sol et passa braies, chemise, corset et bottes avant de descendre, d’un pas léger et modéré, rejoindre Mordric dans la salle de la taverne.

Elle le regarda du coin de l’œil. Mordric. Mais pourquoi a-t-il fallut qu’il se ramène dans la vie de Gabrielle, comme si elle n’était pas déjà assez compliquée. Mordric, l’homme au chapeau et aux bottes, le sourire toujours au coin des lèvres. Il buvait trop, parlait trop, et plaisait un peu trop à Gabrielle pour qu’elle ne s’en méfie pas. Il n’avait pas la beauté insolente d’Enzo, ni sa jeunesse, ni son arrogance, mais il était un mélange troublant de malhonnêteté, de désinvolture et d’expérience. Méfiance donc. Elle ne se faisait aucune illusion, si son cousin n’avait pas occupé son esprit de manière si obsessionnelle, elle n’aurait pas laissé Mordric remettre ses braies, jour du Très Haut ou non.

Mais Enzo était là. Une présence envahissante, encombrante, destructrice qui dévasterait tout et qui ne laisserait – très probablement – rien derrière elle, à part le malheur et la discorde. Mais même en le sachant, Gabrielle se rattachait à des riens, à de l’infime, à de l’éphémère. Oui, la chute serait violente mais l’ascension était si vertigineuse qu’elle en prenait le risque.
Et puis, Enzo avait tenu tête à son père. Il était prêt à lui mentir. Pour elle. Un aveu. Gabrielle ne savait pas bien de quoi. Juste ce sentiment qu’elle n’était pas rien pour Lui. Et même si c’était peu, venant d’Enzo c’était beaucoup. Et c’était en tout cas assez pour qu’elle lui accorde l’exclusivité de son corps.

Mordric donc. Si elle l’avait rencontré plus tôt, si elle était passée à Montpellier avant Orthez. Si Enzo avait été chez lui à Lourdes et pas dans cette taverne. Mais y penser ne servait à rien. Sa vie était ainsi faite et il fallait bien avancer.
Elle avança donc d’un pas décidé vers la table du fond où le propriétaire des lieux était déjà installé. En voyant le pain et le reste, elle réalisa qu’elle mourrait de faim, car si elle buvait beaucoup, Gabrielle oubliait souvent de manger.
Elle s’installa à la table avec un grand sourire.


Je suis sûre que ton âme aurait aimé être éclairée, mais je n’ai pas écouté un traitre mot du sermon alors ne me demande pas de quoi il parlait ! Bon et toi, ta matinée… Intéressante ? Bruyante en tout cas !


Avec un petit sourire en coin. Les catins qui montent à l’aube des escaliers en bois, et ce qui s’ensuit, ça réveillerait un âne mort. Alors le sommeil léger de Gabrielle n’en parlons pas. Sur cette question qui n’attendait pas de réponse, la jeune femme croqua dans la tartine de pâté qu’elle s’était faite en discutant et sourit à Mordric tout en mâchant.
Finalement, tout l’intérêt d’un homme qu’on veut surtout éviter de mettre dans sa couche, c’est qu’on n’est pas obligé de jouer la demoiselle délicate en sa présence. Quand bien même, Gabrielle aurait eu du mal à tenir ce rôle avec un minimum de crédibilité.


*Pierre Choderlos de Laclos

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Mordric
[...Wonder if I'll ever have it under my tongue ?*]

La question qui n'appelait aucune réponse fut accueillie par un sourire.
Catin bruyante ? Clairement.
Il lui avait commandé de surjouer son rôle, non pour le rassurer sur ses talents, mais pour en faire profiter son invitée.
Dans quel but ? Certainement pour l'aider à s'éveiller et s'assurer qu'elle serait toute ouïe pour le sermon.
Il aurait fallu être pervers pour relier tout cela à l'accueil dénudé qui lui fut donné, car il ne fallait pas oublier que c'était lui qui avait demandé à être réveillé à la sortie de la messe. Oui, il fallait vraiment être pervers pour voir une corrélation entre tout ça.

Mais Mordric était loin de tout ça à cet instant. Pour le moment il regardait la jeune Blackney s'activer sur sa tartine, la bouche grande ouverte.


Gabrielle, tu es une souillonne sans aucune manière quand tu l'as décidé.

Le ton était léger, l'amusement perlait dans la voix.
Sa main attrapa la bouteille et en quelques gorgées il préleva son dû de whisky. S'en suivirent quelques bouchées de la tartine qu'il s'était lui même préparé avant qu'elle ne rejoigne qui, quand elles furent avalées, laissèrent place à quelques mots.


Et la petite Lucye ? Pas trop chiante ? Tu n'es toujours pas allée la noyer entre deux bateaux à quai ? J'ai des fers à la cave...

Nouvelle rasade, nouvelles bouchées.
Ses yeux s'étaient portés sur la jeune Gabrielle, la détaillant lentement. Etait elle belle ? Non. Ce n'était pas une beauté ravageuse. Elle était même plutôt quelconque. Loin des canons de beauté adulés, elle avait pourtant de quoi plaire au Chapeauté. Et ça, pas seulement parce qu'elle était une femme.
Ce qui lui plaisait tant ? Un mystère. Pas pour lui non. Mais pour le moment cela le restera pour les autres.

Quoiqu'il en soit, à cet instant, il n'était pas loin de la dévorer des yeux cette petite femme qu'il finissait parfois par détester. Certains soirs il ne rêvait que de la déposer dans sa couche, ou tout autre support qui lui aurait permit de la prendre comme il le désirait.
Attirance purement sexuelle ? Non, pas seulement.
Sentiments amoureux ? Non, pas vraiment.
Simplement une envie profonde d'elle. Et ce, même s'il était parfaitement au courant de sa vie.
Les rapports qu'elle entretenait avec son cousin ne lui étaient pas inconnus. Elle s'était assez confiée auprès de lui et sa fréquentation des cousins incestueux, même s'ils étaient plus que discrets, avait fait le reste.
Mais là où la quasi totalité des gens qui les connaissaient s'en seraient trouvés outrés de l'apprendre, lui n'avait ressentit qu'une déception.
Pas du comportement de la jeune femme, mais du fait qu'elle ne céderait pas à ses avances.
Trop habitué aux femmes qui se couchaient dans son lit au moindre sourire peut-être; il était frustré de n'obtenir d'elle qu'une amitié, aussi franche soit-elle.

Ses yeux quittèrent alors la jeune femme, se portèrent sur la bouteille au nectar ambré et il s'enivra encore un peu avant de lui sourire, presque tendrement. Elle compliquait sa vie, mais il commençait à aimer cela.
Pour elle il était peut-être une malédiction. Pour lui, elle était une étincelle arrivée au bon moment.
Avec un peu de chance, elle déclencherait un incendie dans lequel ils se consumeraient en gémissant. Dût-il souffler sur les braises à en perdre son souffle.


*... je me demande si je l'aurai un jour sous la langue. Nickelback.
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Présence fortement réduite pour quelques temps. Désolé.
Mordric
[Quelques jours plus tard. Une matinée comme les autres.]

Si l'on avait posé la question à Mordric sur ce qui avait motivé ce choix d'emplacement quand il avait ouvert sa taverne, il aurait pu vous vous donner trois raisons.
L'emplacement d'abord. Une taverne, même dans une rue sombre se doit d'être situé à l'angle de deux rues. Et là, la bâtisse justement formait un angle parfait, gagnant en visibilité d'où que l'on vienne, aussi obscure que soit l'endroit.
Le nom de la rue où elle était inscrite au cadastre en suite. La Rue Asmodée. La pécheresse qui s'était abandonnée à la gourmandise dans le Livre des Vertus. Un nom très symbolique si l'on se rapportait à l'appétit du Chapeauté pour le Whisky.
Mais ce qui avait finit de le convaincre, c'était la cave. Haute de plafond, et immense. Elle débordait de part et d'autre de l'emplacement de la taverne, grignotant de l'espace souterrain sur la rue et la maison voisine.
Il n'avait aucune idée de ce qu'avait pu être l'établissement avant son arrivée. Et à vrai dire il s'en contrefichait royalement. Le passé pour lui, n'avait aucune importance, à quelques rares exceptions près.

Mais cette cave oui, fut ce qui ce motiva son installation.
Voyez là comme une pièce au sol de terre battue, recouvert de fûts et de caisses de toutes tailles. On aurait pu y voir le repère d'un contrebandier ou l'entrepôt d'un marchand Vénitien, tant la place s'y faisait restreinte.
Au bas de l'escalier que l'on empruntait pour descendre, se trouvaient quelques étagère fournies en bouteilles, nécessaires à l'approvisionnement du commerce situé un étage plus haut. Whisky majoritairement. Vin de Champagne parfois et en de rares exceptions, Armagnac.
Quelques mètres plus loin, sur le mur gauche de la pièce, se découpait une porte en bois bardée de soutiens métallique. A son opposée, une jumelle, mais beaucoup moins visible. Celle ci était dissimulée par des caisses de bois autour desquelles la terre était remuée. Comme si régulièrement, quelqu'un les déplaçait.
Posé contre le mur du fond et gagnant le plafond, une échelle, surplombée d'une trappe. Sortie de secours et discrète, donnant dans la ruelle qui courrait à l'arrière du bâtiment.

De Rousses Vestales gardant les fûts comme dans la légende ? Aucune trace.
Du charnier où il jetait les corps des curieux ? Quelques traces si l'on avait prit le temps de déplacer les planches qui couvrait le sol en un certain endroit.
De la cave aux merveilles ? Là assurément, si l'on prenait la peine d'ouvrir les caisses on en aurait eu des preuves.

Mais si les légendes sur ce que la Taverne de La Rue de Traverse abritait en son sein, étaient légions, ce dont on parlait le moins étaient ces deux portes jumelles. Et rares étaient ceux qui savaient ce qu'étaient ces bruits inquiétants qui parfois se faisaient derrière elles.

Mais en cet instant, l'une allait s'ouvrir, car le Patron était dans sa cave et s'approchait d'elle. Celle qui n’était pas dissimulée, celle qui n’était pas verrouillée, celle dont ne s'échappait jamais de hurlements étouffés.


Lifth... L'heure de ta pitance.

Quelques mots pour s'annoncer et il ouvrit la porte, grimaçant alors qu'elle grinçait sur ses gonds. Dans la pièce, à peine plus grande qu'une cellule monacale, un lit, un bureau recouvert de parchemins, quelques bougies tremblantes car installées sous une mince ouverture donnant dans la rue, mais surtout un homme.

Vieux, laid. Aux cheveux blancs et à la face marquées par la Vérole. Lifthrasir, l'homme de main, dévoué de corps et d'âme au Chapeauté.
Raclure et crevure, mais homme capable de tout, tenir les comptes comme trancher les doigts que Mordric aimait avoir à son service.

Ce dernier posa l'assiette qu'il avait descendu sur le lit. Fromage, pain, terrine la garnissaient. Ensuite il s'approcha des parchemins, les parcourant rapidement d'un regard inquisiteur.


Bien, l'inventaire avance...
Et ton voisin d'en face, il a été calme cette nuit ?


Le Chapeauté reposa le parchemin à sa place, veillant à ne pas le mélanger aux autres.

Je vais aller le voir une fois que tu te seras nourrit. Tu m'aideras à le déloger.

Son regard se glissa alors sur la porte mal dissimulée qui faisait face à la cellule. La partie serait agitée, il avait bien fait de verrouiller la porte de la taverne. Des clients arrivants au milieu des hurlements, ça ne lui ferait pas une belle publicité. Même s'il n'était pas sûr que les chambres soient vides de la troupe hétéroclites qui vivait la depuis peu.
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Présence fortement réduite pour quelques temps. Désolé.
Marien
[petit matin d'une journée d'été orageuse]

Lentement la porte de la taverne encore silencieuse s'ouvre et une forme dissimulée sous un capuchon se hasarde...

Personne au comptoir, personne dans la salle, aucun relent indiquant la présence de l'homme de main du proprio, rien que la puanteur habituelle...

Profitant du calme des lieux, la forme finit d'entrer et sans perdre de temps file à l'escalier menant aux chambrées.
Aucune hésitation à avoir quand on sait où on va...

A la vue de la poussière qui recrouve les marches craquantes un léger ricanement s'échappe de sous la cape. Sans doute que le chat n'est pas là et que ses souris en profitent pour prendre du bon temps...

Dans le couloir sombre et étroit, aucun bruit non plus... Au hasard, en retenant son souffle, la silhouette sombre ouvre une porte grinçante avant de se glisser à l'intérieur.
Bingo!

Aussitôt, la capuche est repoussée et en sort une tête enturbannée surmontant un visage sale. Très vite, les vêtements les uns après les autres s'envolent. La carrure est encore fine mais en devenir, les muscles saillants, des membres secs... la cape, la chemise, les braies, le bandeau sur la poitrine... un véritable soulagement!
Tout y passe, y compris le long chiffon douteux qui recouvre la chevelure...longue... et toute en tresses.
Heure d'abandonner son déguisement pour redevenir...
Retour à Montpellier.
Vagabondage fini pour un temps... ou pour longtemps.
Reste à se renseigner sur les changements survenus dans le coin.
Eric_reddevil
[Les disparitions sont plus affreuses que d'être sans traces]

Au petit matin, port de Montpellier…

- Va t’faire’fout’, incoulé !

Un majeur levé ponctua l’insulte du marin. Paquetage sur l’épaule, le diable rouge quitta le rafiot qui l’avait hébergé des mois durant. Il avait traversé les mers, écumé bon nombre de tavernes, engrossé sans doute quelques gigolettes au creux des alcôves. La vie quoi…
Des mois sans voir la belle, la magnifique cité du Sud. Son premier regard avait été pour l’arsenal, qui pierre par poutre doucement prenait forme. Bientôt en sortiraient des bateaux dont il ferait peut-être partie de l’équipage, à moins que l’appel d’un lit douillet, d’une donzelle… Il secoua la tête. Non pas de donzelle régulière, manquerait plus qu’il s’embourgeoise sans pouvoir fourailler ou bon lui semble.


- Me prendrait bien un godet !

Et pour cela une seule adresse, chez le chapeauté. Cela faisait quelques jours qu’il en rêvait, de cette p*tain de bouteille de whisky, d’une rasade qui lui brûlerait le gosier et lui brûlerait les entrailles. C’est que des mois à bouffer des saloperies , à boire de l’alcool à brûler plus que d’avoir une bonne binouze, et surtout… ce long voyage retour sans pouvoir goûter aux rondeurs d’une gourgandine lui donnait un appétit de loup.

Les yeux gourmands s’attardant sur les gourgandines qui relevaient leurs jupes pour laisser naître le désir au ceux des reins des marins, Eric prit la route de la rue de Traverse… Là où la marchandise serait de bien plus grande qualité. Manquerait plus qu’il chope une chaude pisse au premier fouraillage.

Porte du Peyrou passée, le marché lui tendit les bras ; Surtout les jambons d’ailleurs, qui ne firent que lui ouvrir plus encore l’appétit. Son pas se fit plus alerte ; il ne se laissa plus déranger par les chalands et autres jolies choses qui arpentaient les étals. Il ouvrit prestement la porte de la taverne, s’installa sur une des chaises, et remarqua de suite l’absence du proprio. Parti en goguette ou bien encore en train de roupiller ?


- Dis, la belle, tu m’servirais bien un pti whisky ? J’ai de la piécette, t’inquiète. Et qu’on m’prépare, fin si on peut dire ainsi, une chambre, histoire de pioncer un coup.

Ou pas.
Gabrielle_blackney
Mordric avait filé, confiant les clés de sa précieuse taverne à Gabrielle qui n'avait pourtant nullement l'âme d'une tavernière. Mais bon, elle avait, du coup, une chambre au premier étage, même si elle n'y dormait plus et l'accès à la cave. Quand elle était là et qu'un client passait, elle ne rechignait pas à servir les verres et elle trouvait toujours une gamine qui trainait dans la rue pour la remplacer, faire les chambres, nettoyer les sols et j'en passe, bref, toutes tâches que la jeune brune se refusait à effectuer.
Bref, si un client passait et qu'elle était là, elle voulait bien verser l'alcool dans les verres et empocher les écus, et si le client était sympathique, elle lui tenait parfois compagnie.
En cet instant précis, Gabrielle fouillait derrière le comptoir à la recherche d'une bouteille de whisky qu'elle était certaine d'avoir laissée là.


Dis, la belle, tu m’servirais bien un pti whisky ? J’ai de la piécette, t’inquiète. Et qu’on m’prépare, fin si on peut dire ainsi, une chambre, histoire de pioncer un coup.


La voix la fit sursauter et elle émergea de derrière le comptoir avec un regard furibond.
Mais qui donc se permettait de l'emm... dans sa taverne. Ah un marin. Gabrielle se radoucit aussitôt, elle a une tendresse particulière pour les gens qui sillonnent les mers, ça lui rappelle ses années où elle vivait au dessus d'une taverne dans le port de Douvres.
Bref, elle regarde le marin et lui sourit.

Ca peut se faire.

Elle verse un gobelet à l'homme et lui dépose devant lui.


Il y a une chambre de libre si vous le voulez. Par contre, évitez de m'appeler "ma belle", ça me va moyennement. Et sinon, vous arrivez d'où?
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Eric_reddevil
Une revêche... Il aimait ça... Cela changeait des lascives 'demoiselles' qui s'offraient sans une once de résistance. Comme la blonde qui venait de s'asseoir sur sa cuisse.

Certes Madâme, je vous remercie grandement pour ce breuvage!

D'abord fermée, la tavernière avait ensuite sourit au barbu, sans doute par pure politesse. Faut pas faire fuir la clientèle quand même.

Je reviens d'une expédition chez les Scots, pour ramener deux trois babioles. On a failli tous mourir d'une épidémie de pneumonie. Foutu temps là-haut!

Du moins c'est ce qu'elle lui avait dit... Et il avait fallu monnayer avec le capitaine de cette pu*tain de cogue afin de ramener des possessions de famille.

Puis quelques autres escales, histoire d'acheter de quoi satisfaire les 'commandes' de chacun. J'ai quelques caisses de whiskey d'ailleurs si cela intéresse le Taulier.
Quand tout sera déchargé.


C'est à dire d'ici quelques heures, le temps pour lui de prendre un peu de repos. Et de la retrouver.
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« Tout être différent, sortant de la norme, est considéré comme fou. »
Gabrielle_blackney
Oh, vous étiez en Ecosse? Quelle chance! Et le temps n'est pas si exécrable, il est... comment dire...

Pour tout dire, si, le temps écossais est assez terrible mais Gabrielle est un peu nostalgique de ses années passée loin là bas, dans le gris de son île, alors elle n'avouera jamais que le soleil du sud lui est plus agréable que la bruine angloise. Elle cherche un qualificatif qu'elle ne trouve pas, alors elle sourit au marin.


Bon, d'accord, il n'est pas terrible, il pleut souvent et il fait frais, mais c'est beau l'écosse! Et leur whisky est inimitable! Hmm... Je ne sais pas si je peux prendre la responsabilité d'acheter de l'alcool pour Mordric, il faudrait voir directement avec lui.

Gabrielle regarde l'homme... et se demande si... Après tout, elle a une cave à remplir. La sienne.


Et sinon, vous m'en vendriez une caisse à moi ou pas? Vous pouvez m'appelez Gabrielle. Ca serait toujours mieux que "ma belle" ou autre appellation du même acabit.
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Eric_reddevil
Le barbu sourit aux dires de Gabrielle...

Pas toujours si terrible en effet, on passe juste de l'été à l'hiver en une journée, mais les paysages ne serait pas si verts sinon. Et la laine d'aussi bonne qualité.

Quel con... Elle lui parle de binouze et il lui parle de moutons. Ah le matelot d'opérette! Fin bon, elle voulait parler affaires, et il avait ramené de quoi rincer la moitié du Languedoc.


Je n'suis pas trop pressé, j'ai prévu de rester un peu dans le coin, du monde à voir, et quelques livraisons à effectuer. Fin pour la caisse, c'est du bon, du côté de Blair Castle, j'connais un pti distilleur qui vous fait des merveilles.

P*utain de fatigue qui vous prend, sans qu'on y prête gare. La main bien rivée sur les cuisses de la blonde, le diable soupire, une fois, puis deux.

Dès que la cargaison sera mise à quai je vous ramènerai une bouteille, histoire de goûter, puis vous m'direz. En attendant, je pense que je vais aller me faire décrasser un peu avant d'aller me coucher.

Prenant la donzelle par la taille comme un fétu de paille, il sourit à Gabrielle et se leva.


Au fait tant que j'y suis, Vous savez si une rouquine s'appelant Morphée est en ville? Comme elle a tendance à se barrer quand ça lui chante; j'ai un tas de fatras à lui faire mener.

Et une arme à apprendre à tenir. Dans sa dernière missive elle lui avait indiqué être à Bayonne, auprès de la mer. Etait-elle restée là bas?
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« Tout être différent, sortant de la norme, est considéré comme fou. »
Gabrielle_blackney
Gabrielle sourit. Elle sait déjà que le whisky sera bon... Et voilà une première caisse négociée pour sa toute nouvelle cave.
Elle regarde le marin qui tripote la blonde et soupire.


Oui, c'est ça, allez vous reposez... Pouvez faire du bruit, je ne dors plus ici et c'est calme en ce moment en l'absence du patron.

La brune pose une clé devant l'homme.


Deuxième chambre sur la gauche en haut de l'escalier.

Elle sourit en entendant la question.


Morphée? Oh oui, elle est là. Vous la trouverez facilement, elle a ouvert une boutique et un atelier. Rue du Grenier à Sel, dans le quartier des Carmes, me demandez pas le numéro, j'ai oublié... mais des rousses flamboyantes derrière un tas de tissu, il ne doit pas y en avoir deux.

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Dazibaan
Il avait délaissé la plage où il n'avait plus rien à voir ni à attendre, et après avoir quelque peu galéré à se débarrasser de chaque grain de sable qui avait trouvé refuge dans les plis de sa chemise, il avait prit le chemin de la ville, veste de cuir à l'épaule, faisant fi du temps qui se gâtait. L'orage n'allait pas tarder à tonner tout son saoul... A peine avait-il rejoint les murailles qu'un piaf vint jouer autour de lui. Essayant d'abord de le chasser à grands coups de bras, il réalisa qu'il portait un pli.

Bordel, t'pouvais pas l'dire avant crétin d'rat volant?

Choppant le courrier, il relâcha l'oiseau avant de jeter un œil à ce qu'il tenait. Fichtre il avait oublié qu'il avait écrit à une donzelle! Quel abruti. Ah oué y allait falloir lui répondre... Il arpentait les venelles de plus en plus étroites tout en souriant en coin à la lecture de la réponse de la d'moiselle à marier. Y avait pas à dire, elle éveillait sa curiosité. Il essaya aussi d'voir si ça avait été écrit depuis longtemps, vu qu'il était pas resté en place... Sans succès. Barf, elle s'rait pas à ça près... Et le vélin rejoignit une poche quand notre homme se sentit arriver aux abords de l'auberge.

La porte fut poussée au moment où le premier roulement de tonnerre résonna dans le ciel languedocien et Dazibaan chercha trace d'une présence. Sans se départir de ce foutu sourire qu'il avait presque gravé sur la tronche, le voleur s'approcha du comptoir avant de se faufiler derrière à la recherche d'un truc à boire... Pour compléter le tableau, il se mit à chantonner gaiment des chansons de marins qu'il avait appris y avait bien longtemps.


...*
Pendant quinze jours de joie, rage enrage, les gars souquez rageu,
pendant quinze jours de joie,
on s'est saoulé comme des rois...
...

Sont où ces bons trucs, j'm'en cogne d'la piquette.


... Les Gabiers vont rembarquer, adieu les filleu des quais...
Elles vont bien me regretter.....

AIEUUU!! NOM DE DIEU!!!


Il se redressa vert de rage, en se tenant la tête, cherchant d'où venait le coup qu'il venait de s'prendre sur la tronche.



*Chant de départ, Les Gabiers d'Artimon
Gabrielle_blackney
Gabrielle continuait de temps en temps d’aller à la taverne de Traverse, non comme cliente mais comme… gérante ? Oui plus ou moins ça. Elle était en cet instant précis dans la cuisine, tentant mollement de faire un inventaire de qu’il restait . Elle entendit bien la porte s’ouvrir mais n’y accorda qu’une attention relative, les gens entraient et sortaient un peu comme ils le voulaient et s’ils voulaient boire, ils savaient bien se faire entendre en braillant.
Et puis elle n’était pas tavernière, et la gamine embauchée pour ça saurait bien se débrouiller si nécessaire. Il lui fallut quelques instants pour réaliser qu’en fait, la taverne était fermée, et qu’elle avait du oublier de fermer la porte. Qu’à cela ne tienne, elle allait dire au client chantant de déguerpir et d’aller voir plus loin. Et s’il insistait, suivant sa tête, elle lui servirait peut-être un verre. En entrant dans la salle, ça n’est pas une tête qu’elle vit, mais une paire de fesses. Jolie ou pas, elle n’eut guère le loisir de s’y attarder, ce qui attira toute son attention était surtout le fait que l’inconnu était en train de fouiller derrière SON comptoir, probablement pour y voler une bouteille ou deux.

Fut un temps où Gabrielle se serait contentée de se planter derrière l’importun, de lui demander si elle pouvait l’aider avec une voix peu aimable et elle se serait débrouillée comme ça, en espérant que le type ne serait ni agressif ni armé et advienne que pourra. Mais l’expérience, l’âge, et plein d’autres choses, avaient rendu Gabrielle un peu plus prudente. Elle alla donc s’armer comme il le fallait, jugeant l’épée un peu trop tranchante pour une bouteille de whisky volée. Une poêle ferait merveilleusement l’affaire. Et bam, un coup bien asséné sur le crâne du brigand de bas étage.

- AIEUUU!! NOM DE DIEU!!!

Gabrielle retient un rire et prenant son air le plus sérieux, elle répliqua :

- On ne jure point dans la taverne de Mordric, mon garçon !

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Dazibaan
Il se retrouva nez à nez avec une donzelle et... Une poêle... P'tain ça faisait longtemps qu'ça lui était plus arrivé. Il se frotta la tête en maugréant, pestant à tout va contre la gente féminine et lui lança un regard noir.

J'sais pas qui c'est Mordric, et ça pourrait être l'auberge du Ducaillon du coin que j'm'en battrai royalement... Un vague geste de la main pour désigner l'arme improvisé. M'enfin on n'a pas idée d'frapper les clients! Qu'est-ce que c'est qu'ces manières?? Doit pas y avoir grand monde dans c'taudis!

Mordric... Ce nom lui disait vaguement quelque chose... Mais quoi... Il l'avait déjà entendu, pour sûr... Où...? Gnii. Tant pis, ne nous formalisons pas pour si peu. Ah oué, il savait bien qu'il avait oublié quelque chose...


Mon garçon... Mon garçon?? Eh la donzelle, j'suis sûr que j'tirais déjà les bourses que t'étais pas née...

Trentenaire, nez cassé, œil noir, et tout le monde le prenait pour un jouvenceau. Bon Dieu il avait pas d'bol... Il regarda sa main, sait-on jamais s'il se vidait de son sang... C'est qu'avec le coup asséné, valait mieux s'en assurer.



Gabrielle_blackney
Gabrielle toise l’homme de ses yeux bleus sombres, la poêle à la main. Elle le jauge avant de décider qu’il ne doit pas être si dangereux que ça et de baisser son arme.

- Mordric n’est pas le ducaillon du coin. Il est au dessus de ça. Et je ne frappe pas les clients, juste les voleurs de whisky ! Soyez heureux que je n’ai point dégainé mon épée !


La brune n’ajoutera pas qu’elle n’est pas bien douée avec, même si elle progresse et qu’elle se débrouille maintenant honorablement, mais à condition que son adversaire ne soit pas une lame entrainée. Cet inconnu n’a pas à connaître tous les petits détails de sa vie après tout. Et si Gabrielle a posé la poêle sur le comptoir, elle reste néammoins sur ses gardes, on ne sait jamais. Qu’il croit donc que c’est une fine bretteuse.


Elle lui sourit avec un petit air narquois. Pas content le sieur qu’on l’appelle « mon garçon ». certes à bien y regarder, il est effectivement plus âgé. Plus comme Mord quoi. Mais… Donzelle. Il a bien dit donzelle ? Il a osé ?

- Mais dites donc vous ! Je ne suis pas une « donzelle » ! Je suis mariée.

Et Dame de machin chose, et femme de Grand Ecuyer truc. Mais pourquoi est-ce qu’elle lui dit qu’elle est mariée à ce type ? Ca ne le concerne pas ! Et il s’en fiche très certainement. Gabrielle regarde l’inconnu porter la main à sa tête et la regarder.

- C’est rien. Ca ne saigne même pas. Un grand gaillard comme vous s’en remettra vite… Je n’ai pas cogné très fort je crois.

Certes. Mais elle a cogné tout de même. Quelle idée aussi de fouiller derrière un comptoir au lieu de gueuler « hé la gueuse, y’a moyen de se rincer le gosier ? » comme tout malhonnête homme qui passe par ici. Gabrielle regarde le sieur et se sent vaguement coupable.

- Un whisky ? Cadeau de la maison. Pour me faire pardonner ?

Et sans attendre la réponse, La brune se faufile derrière le comptoir, tentant de ne pas toucher l’homme, prend une bouteille, deux gobelets, les remplit et en pousse un vers l’homme avec un sourire qu’elle tente aimable, pour signer la paix, mais pas trop, des fois qu’il la prenne pour une de ses filles faciles à trousser, toute mariée qu’elle est.
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Dazibaan
Grand bien lui fasse s'il est au d'ssus d'ça! J'le connais toujours pas. Et j'volais rien, y avait personne, j'avais soif, je viens, je me sers et... J'paye même. Mais là avec ta poêle, tu peux t'brosser.

Et de lever le godet qu'elle vient de lui servir. Une fois, juste une, il avait bu de cet alcool, mais il avait été trop pinter pour apprécier.


Heureusement que tu l'offres.

Et Daz s'en enfila une bonne rasade avant de peut-être regretter son geste. Il avait oublié que ce n'était pas la piquette du coin ce truc. Mais il n'allait quand même pas passer pour un p'tit joueur! Bah si. Une légère toux étouffée acheva de passer la barrière de ses lèvres. Ah il avait tout fait pour la retenir celle là, mais sans succès. La voix rauque, il reprit, autant continuer de répondre à son agresseuse!

Pour t'faire pardonner. Tu peux... Mais un seul ce sera pas assez. T'as failli m'assommer....
Le grand la regarda, et un sourire en coin se pointa sur son faciès. ... Donzelle.

Les bras du gaillard s'écartèrent en un geste de faux dépit et il soupira même, pour rajouter un peu de "dramatique" -oué le mot voulu m'échappe- à la scène.

Mariée ou pas, c'du pareil au même. Une donzelle reste une donzelle. Surtout que t'as pas l'air bien vieille. Donc tant que t'auras pas tes miches sur les g'noux, tu s'ras une donzelle et c'est tout.

Un sourcil se haussa toutefois. Oui il avait des idées arrêtées... Un peu stupides parfois, mais c'était ce qui le caractérisait. Elle n'avait pas l'air bien vieille, mais tapait fort. Mouarf mouarf mouarf. Finalement il but une nouvelle gorgée du whisky offert et finit par lâcher son nom... Après tout. Un soupir toutefois.

J'suis Dazibaan. Et malgré les apparences, crois bien que j't'aurai rien volé.

Il se baissa afin de ramasser la veste de cuir qu'il avait lâché en sentant le coup qu'on lui avait asséné sur le crâne et la posa sur le comptoir après l'avoir dépoussiérée.


Y a pas grand monde dans ton auberge. Et malgré tout, Mordric ça me dit quelque chose. Qui c'est?
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