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[RP]Une affaire en or et toute en discrétion - Chap. II

--_l_artiste
[Sarlace - Bas fonds de Sarlat. Dans une certaine auberge…]



Ses journées étaient occupées. Très occupées. A vrai dire, il se demandait s'il avait déjà autant travaillé dans le passé. Certes, l'affaire semblait lucrative, mais elle demandait un investissement en temps qu'il n'avait pas imaginé lorsqu'il avait signé son contrat. Les négociations avec celle qui devait s'occuper du recrutement avaient avancé dans le bon sens. Le patron sera content: celle qui avait sa préférence avait accepté le poste! Les premières briques avaient été posées. La Flamboyante, Annunziata et maintenant elle! Oui, l'affaire s'annonçait bien! L'artiste déposa la plume sur le bureau et s'étira comme un gros matou en passant ses mains derrière la tête. Ses yeux étaient plein de fatigue mais il avait encore à faire ce soir. Et c'était bien dommage! Depuis combien de temps n'avait-il pas eu une femme dans son lit? Bien trop longtemps à son goût! En cet instant, il en venait presque à regretter la réunion de travail qu'il avait convoqué pour ce soir. Message avait été envoyé à Annunziata pour qu'elle se ramène avec sa suite de corps de corps. Message avait été transmis à qui de droit pour signifier que la Flamboyante aurait une fichue bonne idée si elle venait trainer ses fesses par ici. Quand à la nouvelle responsable du recrutement, elle avait été prévenue sitôt son contrat de travail signé! Bref, ce n'est pas une, ni deux, mais bien trois donzelles qu'il attendait dans son bureau! Trois donzelles… et pas une seule qu'il ne pourrait mettre dans sa couche ce soir! Quel travail ingrat que le sien!

Le sarlatan se saisit du vélin sur lequel il travaillait et se mit à le lire.





- Choisir l'emplacement géographique de l'établissement: fait - Proche de Sarlat, sur la route de Tulle.
- Embaucher la recruteuse: fait!
- Diffuser les annonces pour trouver du personnel: fait mais étendre la couverture géographique
- Lister les besoins en personnel: non fait
- Trouver le nom de l'établissement: non fait
- Gérer les candidatures : candidatures déjà reçues à a transmettre à la recruteuse.
- Définir l'emblème et la devise de l'établissement: non fait
- Se procurer des articles de luxe et tous les achats à réaliser: non fait - Voir avec la Flamboyante
- Définir les services offerts par l'établissement: non fait - en discuter en réunion de lancement
- Définir le service dit "A volonté" ou "Sur mesure": non fait - en discuter en réunion de lancement
- Faire connaître le futur établissement auprès de la future clientèle: non fait - en discuter en réunion de lancement
- Mettre en place un service d'escorte pour amener discrètement les clientes: non fait - discuter de la pertinence - voir si l'on ne devrait pas établir un partenariat avec une agence d'escorte existante
- Établir des accords commerciaux avec d'autres établissements "similaires": Non fait!
- Finaliser cette satané liste de choses à faire: Non fait!


Désespérant! C'en était presque désespérant tout ce qu'il y avait à faire. Remettant la liste à sa place, il vérifia que tout était prêt pour la réunion… Les bouteilles de vin, les verres: au moins, il n'y avait pas de risque qu'Annunziata amène sa propre réserve dont personne ne savait ce qu'elle contenait… ni si son ingestion était sécuritaire! L'homme ouvrit le tiroir du bureau. Il y trouva pêle-mêle une dague, deux bourses pleines d'écus, une ceinture dans le cas où la Flamboyante s'amusait encore à lui envoyer les braies aux chevilles, les candidatures déjà reçues pour qu'il les transmette à qui de droit, une flasque de Calvados, un vieux quignon de pain complètement rassis, une croute de fromage odorante. Hum… Ce dernier objet manquait singulièrement de classe! Il n'y avait pas à dire!

Oui! Tout était prêt! Le sarlatan se mit à la fenêtre pour observer l'ordre d'arrivée de ses trois "anges".
--Annunziata


La roulotte s'arrête en douceur devant l'établissement. Elle déborde de produits en tout genre. Vins capiteux, poudres et onguent étranges, fruits, foulards et soieries, cartes de Tarot et boules de cristal... Et au milieu de ce bruc-à-brac, trône telle une Reine Antique, la grande, la belle, l'envoûtante... Annunziata Vitolli da Vinci.

Un grand homme aux cheveux bruns noués au catogan, l'aide à s'extraite du véhicule coloré. Les petits pieds nus heurtent le sol, les jupons froufroutent, les bijoux tintinnabulent. Les huiles qui parfument sa peau dorée embaûment l'air. Cela sent la rose et le chèvrefeuille. C'est irrésistible. Un léger sourire étire les lèvres en boutons de rose de la bohémienne. Elle passe une main légère dans la chevelure qui cascade jusqu'au milieu de son dos. Un claquement de doigts et le grand homme court lui ouvrir la porte.

La suite, composée de femmes brunes portant divers plateaux d'argent, et d'hommes, tous prêts à défendre leur patronne au péril de leurs vies, pénètre dans les lieux. Annunziata renifle. Per Dio !* Il faut vraiment qu'elle s'occupe de la décoration d'intérieur. Elle n'y mettrait pas ses propres cochons ! Elle grimace, mais d'une manière si charmante que c'en est adorable, en observant le sol. Ce n'est pas digne d'elle.
D'un geste, elle désigne une porte, en face, et le garde du corps se hâte de l'ouvrir, et se charge des présentations.


- Voici la Grande Annunziata Vitolli da Vinci ! Prosterne-toi, chien galeux, devant sa magnifiscence !

Et la voilà qui apparait. Aussitôt, une femme entre à sa suite, couvre un assise de foulards et de coussins, puis se recule, tête basse. La bohémienne lui attribue un sourire léger.

- Basta** ! fait-t-elle de sa voix chantante. Il me connait.

Elle se tourne vers le garde, puis vers l'Artiste, souriante et ravie :

- Et lui, c'est Aurelio. Mon nouveau garde du corps.

Elle prend place sur sa chaise, croise les jambes et pose sur les mains sur ses genoux. Aurelio se recule, se plaçant juste à sa gauche. Elle se félicite intérieurement de son choix. Il fera un bien meilleur gardien que Marcello...
Mais trève de souvenirs, et bientôt, ses bleues prunelles se plongent dans celles de l'Artiste. Son invitation laissait à désirer, et en général, on s'adresse à elle en de meilleurs termes. Ne dit-on pas que même les lèvres d'Annunziata sont empoisonnées ? Et que toujours, il faut se méfier ? Elle esquisse un nouveau sourire. Elle adore lancer des rumeurs sur son propre compte.


- Eh bien, l'Artista. Je suis venue. Et maintenant ?


Traduction de l'Italien
*Par Dieu
**Assez !
--Marquise_


Elle avait reçue plusieurs missive de certain _l_artiste lui proposant une offre d'emploi des plus étonnante et cela la faisait sourire qu'on est put penser a elle pour cette emploie.
Elle accepta sous plusieurs condition qui fur acceptés, elle se rendit au lieu du rendez vous que lui avait précisé _l_artiste.

Elle chevauché en amazone cheveux au vent tout vêtue de blanc,une cape noire sur les épaule jusqu’au lieu de rendez vous qui était a la sortit de Sarlat sur la route de Tulle. Elle arriva non loin d'un établissement ou se trouvé déjà une calèche, elle sauta de ça monture se couvrit la tête avec la capuche de sa cape pour ne pas être reconnue et fini le chemin a pieds au coté de son étalon, elle ne savait trop se qu'il l'attendait mais elle continua a avancer et se trouvant juste en face de l'établissement, elle lâcha les raine de sa monture et frappa plusieurs coup sur la grosse porte en bois.


TOC TOC TOCCC !! et attendit un moment qu'on vienne lui ouvrir pour la faire entrer.

Elle insista a frapper et appela en même temps.

- Héé hoo... y a quelqu'un... héé hooo ouvrez moi !! houuu houuu !!

Elle fit ni un ni deux, ouvrit la porte et entra sans y être invitée il y avait déjà beaucoup de monde a l'intérieur, on homme s'approcha d'elle en ayant une arme a la main.

- Héé du calme mon brave, j'suis ici sur invitation, alors rangeait votre joujou ou je sort le mien aussi.

Elle posa sa main sur son épée et du regard fit comprendre au fou de ranger la sienne

- Voilà rangez moi ça, c'est mieux ! Bon je suis ici a la demande de _l_artiste aller lui annoncé la venue de Marquise et dépêchez vous un peut j'ai pas que ça a faire....

Elle s'avança prêt d'une table, salua de la tête la dame déjà assise et fit de même, elle attendit la suite....
--Roseflamboyante


*Il s'était passé quelques temps depuis leur première rencontre dans le cadre de cette petite affaire qui s'annonçait lucrative pour eux. Elle avait appris qu'il avait encore convié une bonne femme en plus et elle espérait qu'ils ne se marcheraient pas dessus et que les bénéfices n'en seraient pas trop perturbés. L'un de ses hommes lui avait fait savoir que l'artiste serait à leur repère aujourd'hui.

Vêtue d'un corset la mettant plus encore en valeur que la fois précédente, d'une jupe longue, d'une cape et de haute bottes, la flamboyante rousse se dirigea donc vers la "Musicista Taverna" avec un sourire aux lèvres. Il semblerait que les deux autres bonnes femmes étaient déjà là, elle en avait même la certitude pour ce qui était de l'italienne au vu de la calèche un peu trop tape à l’œil.*

~Super ... une vraie petite bourge !~

*Sans attendre, elle poussa la porte violemment et entra dans la taverne. Georgio était derrière son bar, la main encore bandée de leur dernière rencontre.*


Je monte à l'étage. C'est là qu'il est je suppose ! Avise toi de nous déranger cette fois et tu la perdras complètement ta main ! J'espère que c'est bien clair ! Et donne moi donc une bouteille de ton vin italien de la fois dernière !

*Elle attrapa la bouteille que le petit homme rondouillard lui tendit hâtivement et grimpa l'escalier, traversa le couloir et entra sans se faire annoncer.*

Salut chéri. Tu m'attendais ? J'espère que tu n'as pas d'idées particulièrement salaces pour ce soir, parce que je doute que ces deux p'tits culs nobles te satisferont !

*Elle esquissa un petit sourire aux deux femmes et tira un fauteuil pour prendre place à son aise, ôtant son épée de sa ceinture pour être plus à l'aise. Mettant ses pieds sur la table, elle but une longue gorgée de vin directement au goulot se mit à jouer avec sa lame.*

On t'écoute mon chou ...
--_l_artiste
[Sarlace - Dans un bureau de la Musicista Taverna. Charlie et ses anges...]



Trois femmes différentes les unes des autres. Trois styles. Trois manières de faire, de se comporter, d'affirmer sa personnalité. Eh bien voilà tout une équipe sur laquelle je dois bâtir la réussite de cette aventure. Assis sur le rebord de la fenêtre, je prends un peu de recul. Je les laisse s'installer, prendre leurs aises, marquer leur territoire. J'ai besoin de toutes et de bien d'autres encore.

Dis-moi Giuseppe, ça te dirait d'aller t'assurer que le tavernier ne coupe pas le vin à l'eaut? Hum? Je pense qu'Annun chérie ne risque rien ici!

Ouais! Moi aussi, j'ai besoin de marquer mon territoire! Avant de commencer à parler, je me rince à la gorge avec une coupelle de vin. Il n'y a pas à dire, cette taverne est bien approvisionnée en vin! Je balance le verre de plomb dans un sombre de la pièce. Je ne détourne même pas mon regard quand celui-ci se brise en mille éclats.

Avant de commencer, je voudrais vous présenter la Marquise. Marquise, voici Annun chérie… et voici Rosa dicte la Flamboyante! Elle tient ce surnom autant de la couleur de sa crinière que de son caractère coloré!

Et comme si j'avais besoin d'illustrer la caractère de la Sarlatante, j'ajoute…

Des idées salaces, Rosa mia, j'en ai à longueur de journée! Mais c'est juste l'occasion qui fait le larron! A bon entendeur…

Je me lève et un à un passe derrière chacune des donzelle en laissant trainer ma main sur un meuble, le bras d'un fauteuil, une épaule dénudée, une nuque qui l'est tout autant...

Bon! Faisons un premier tour de table pour voir l'avancement des travaux. En ce qui me concerne, je viens de terminer le recrutement de la Marquise. Celle-ci sera en charge du recrutement du personnel. Désormais, personne n'a de contrat de travail sans passer un entretien avec elle. Elle a tout pouvoir pour décider de qui est embauché et à quel poste. En ce qui concerne les salaires, je me dois de garder encore un contrôle. C'est le boss qui me l'a demandé! Sinon, j'aimerais que chacune d'entre vous me dise où elle en est de ses tâches. Ensuite j'aimerais que nous débattions de trois points. Un, le nom de l'établissement. Deux, les services offerts… Quels sont-ils? Comment les présenter? Vous êtes des femmes et vous êtes rousses! Vous devriez donc fourmiller d'idées. Enfin, j'aimerais, si on a le temps de parler de l'agencement de l'endroit et de la façon de communiquer, de faire connaître notre établissement.

Marquise? J'ai peut-être une personne qui pourrait réaliser quelques portraits pour nous. A vous de voir ce qu'elle vaut.

Ah… et je voulais vous dire…


J'ai dans ma manche une petite surprise qui devrait faire réagir. J'esquisse un léger sourire en déclarant:

Il est possible que je me dote d'une personne qui sera mon bras droit dans cette affaire. Je ferais les présentations en temps et en heure. Oh et encore une chose…. On est ici comme dans une compagnie de mercenaires. On se serre les coudes. Annun, je veux qu'on puisse manger et boire sans se poser la question de savoir si c'est la dernière chose qu'on ingurgitera de notre vie. Rosa, La seule chose que ta dague ou ton épée a le droit de perforer ou de découper… c'est ma ceinture! Et encore… à conditions que cela vaille le coup!
--Annunziata


- Aurais-tu une mémoire si déplorable, qu'elle ne te permette pas de retenir le prénom de mes gardes du corps ?

La pique est lancée avec un léger sourire, entâché toutefois par un mince froncement de sourcils. Si ses employés donneraient corps et âme pour elle, de son côté, Annunziata les défendra toujours. Sauf s'ils prennent à elle, bien entendu. Et cette manie qu'a l'Artiste, de déformer volontairement l'identité de ses hommes, l'agace au plus haut point. Et il n'est jamais bon d'agacer une empoisonneuse. Même un tout petit peu.

- Aurelio, non si muove *, ordonne-t-elle.

Le dénommé empoigne plus fermement le dossier de la chaise de sa maîtresse. Avec celui-là, aucun risque. Il préfère les hommes. Ce qui l'arrange bien. Elle ne sera pas obligée de lui administrer une drogue mortelle, une fois les ébats achevés. Pour la bonne raison que d'ébats, il n'y aura pas.


Puis, voilà que l'Artista la présente aux autres rousses. Annun chérie ? Prend-t-il un malin plaisir à la rabaisser, elle ? Il joue à un jeu étrange. Aurait-il des envies de suicides ?
Elle tape dans ses mains, et aussitôt, Aurelio s charge des présentations en bonnes et dues formes.


- Il s'agit d'Annunziata Vitolli da Vinci.

Elle hoche la tête, se permet d'ajouter, histoire de bien clarifier la situation, et qu'aucun malentendu ne figure dès le début de leurs relations.

- J'ai tué mon père à l'âge de treize ans. L'arsenic est très efficace. J'y ai pris beaucoup de plaisir.

Le message est lancé. Tu me cherches ? Tu vas me trouver. Mais c'est la dernière chose que tu feras de ta vie. Bien, maintenant que ce point est réglé - un détail, somme toute - elle peut se permettre d'écouter les propos de l'Ariste. Et accessoirement, d'y répondre.

- Pour ma part, j'ai dans ma roulotte toutes les drogues nécessaires.

Quelques poisons aussi, sait-on jamais. Eh, on ne peut pas demander au Pape de se prosterner devant le Sans-Nom, hein !
Elle étudie vaguement les lieux, grimaçante.


- J'espère en tout cas que cela ne se fera pas ici ? Parce que sinon, il va me falloir des jours entiers pour que cela ressemble à quelque chose. Mais j'aime les défis. Il suffit juste de changer ce nom ridicule. Et de me laisser carte blanche pour la décoration.

Elle seule avait le goût nécessaire pour cela. La Rose semble par trop vulgaire pour s'occuper de cette tâche, et la Marquise aurait fort à faire, avec son recrutement. Et d'ailleurs, n'avait-elle pas décoré les châteaux de moults gentilhommes et nobles dames du Périgord ? Et tous en avaient été plus que ravis. Et là, c'est bien de riches dames, qui allaient servir de clientes.

Et voilà qui parle de règles à suivre. De loyauté. Se serrer le coudes... Léger sourire en coin. Une femme capable de tuer son géniteur en éclatant de rire est-elle, ce que l'on nomme, une personne de confiance ? Son sourire s'accentue encore. Ne pas dissimuler de poison dans les auges de ses compagnons d'aventure n'est pas trop compliqué. Mais si jamais le guet débarque avec des renforts... Aussi, c'est avec un air angélique, insoupçonnable, qu'elle répond :


- Mais bien sûr, l'Artista. Je ne suis que loyauté et fidélité.

Fidèle à elle-même, de cela, il n'y a aucun doute.



Traduction de l'Italien :
* Aurelio, ne bouge pas.
--Marquise_


Marquise aux cheveux de feu observa la pièce puis les protagoniste présents dans celle ci, elle ne savait pas si elle serait a la hauteur des attente de _l_artiste, mais elle allait faire son possible pour que tout aille bien et se déroule comme prévue.

Elle prit place en saluant les deux dames présente et écouta _l_artiste très attentivement.

Elle venait a peine de prendre ces marque que déja il lui trouva du travail bin oui elle n'était pas là pour se la couler douce heinnn mais pour travailler !


Marquise? J'ai peut-être une personne qui pourrait réaliser quelques portraits pour nous. A vous de voir ce qu'elle vaut.

Pour la première fois elle aurait les pleins pouvoir dans son travail et cela la faisait sourire.

- Pas de problème, je suis prête a recevoir cette personne, dite lui de venir me voir pour un entretien et j'aviserai après !

Marquise regarda les deux dames puis _l_artiste qui continuait a parler et nous observer, sans doute pour voir le comportement qu'on auraient l'une envers l'autre... aller savoir....
--Santana


Elle était en retard, c'était certain ! Elle avait mis bien trop de temps à préparer ses pâtisseries. Et si un autre cuisinier était sur place ? Et s'il avait déjà été engagé ? Et si... ? Santana inspira un grand coup. "Calme-toi, ma fille", s'ordonna-t-elle. Elle se répéta encore et encore qu'elle faisait les plus incroyables gâteaux du Royaume. Ils étaient irrésistibles !
Elle tira sur les rênes, en reconnaissant l'emblême dont parlait l'annonce. Elle ne put retenir une légère grimace. On ne pouvait pas dire que cela avait l'air accueillant. Il devait y avoir des travaux à faire, sans doute et de toute façon, ce n'était pas son problème. Du moment que les cuisines étaient propres !
Son âne immobilisé, elle sauta au bas de sa carriole, et souleva la nappe qui couvrait ses plateaux surchargés de douceurs en tous genres, et de toutes couleurs. Elle en posa un sur sa tête, et prit les deux autres dans chaque main. Pas très pratique pour ouvrir les portes, mais c'était pour ça que le Très-Haut avait inventé les pieds !
L'Hispanique donna un grand coup de talon dans le battant de bois, qui s'ouvrit en grinçant légèrement. Il n'y avait pas grand monde dans la salle commune. Pas grand monde, hormis un tavernier qui la regarda comme si elle venait de la Lune. Posant vivement ses plateaux sur la table la plus proche, elle épousta son tablier pour se donner contenance. Elle avait passé sa plus belle tenue, pour cet entretien. Une chemise blanche, dégageant les épaules, et une robe vieux rose, dont les larges bretelles et le décolleté rectangluaire mettait en valeur sa jolie gorge bien faite. L'annonce disait que l'entretien serait mené par une Marquise. Morbleu, avait-elle songé. Une noble Dame ? Elle était dans de beaux draps ! Bien sûr, il lui était arrivé de vendre ses pâtisseries à de riches Seigneurs et de belles Dames, mais c'était Annette qui s'occupait de la vente. Elle, elle était aux fourneaux.
On ne pouvait pas dire que Santana avait des manières de rustres, mais bon, comprennez bien. C'était une Hispanique, au sang bouillonnant et dont l'esprit était réputé pour... ne pas être tout à fait sain. C'était peut-être dû au mélange consanguin dont elle était le fruit.
Soufflant un bon coup, elle s'avança vers la porte du bureau restée entrouverte. "Allez ma fille ! Courage !"
Et d'un grand coup, elle ouvrit le battant. Qui lui, ne grinça pas, contrairement au premier.

Bonjour ! scanda-t-elle à tout va. Je me nomme Santana Rivera, et je suis ici pour un entretien d'embauche !

Laquelle était Marquise, là-dedans ? Pas l'homme, c'était quasiment certain. A moins que ce soit une femme aux traits très masculins ? La rousse pleine de jupons et de foulards ? Elle avait plus l'air d'une bohémienne. Mais dans ce lieu, peut-être avait-elle opté pour un déguisement ? La rousse au décolleté pigeonnant ? Non, elle avait déjà croisé ce genre de femmes. Son ancien fiancé allait les retrouver, parfois, avec les sous de son labeur, à elle. Et l'autre, aux cheveux bouclés ? Peut-être, elle avait de l'allure, après tout.
Elle se força à sourire, histoire de briser la glace.

J'ai ici quelques échantillons de mon travail, fit-elle. Je suis pâtissière.

La meilleure du Royaume, ajouta-t-elle intérieurement. Mais même les meilleurs, parfois, on besoin d'argent.


______________________

Délicieux ou empoisonnés, c'est en les mangeant que vous le découvrirez
--Annunziata


Elle ne peut s'empêcher de sursauter, alors que la porte du bureau s'ouvre à toute volée. L'énorme claquement retentit quelques secondes, puis une voix surexcitée s'exclame un nom, une raison, et une profession. Santa Rivera, entretien d'embauche, pâtissière. Annunziata se tourne vers l'intruse, le regard incendiaire. Si ses yeux pouvaient lancer des flèches, nul doute que la brunette se serait retrouvée étalée sur le plancher, aussi morte qu'on peut l'être.

- Come osi interrompere noi ! *

Non mais ! Il faut marquer tout de suite son territoire ! Montrer qui est le maître. Assoir immédiatement son autorité. Et ce avant les autres. Son père lui avait bien dit que le premier à parler était toujours celui qui serait le mieux écouter.
Se levant gracieusement, la bohémienne se dirige vers la table recouverte de délices en tous genres. Tout cela a l'air terriblement appétissant. Que de couleurs, de formes ! Ce n'est certes pas à elle de mener l'entretien d'embauche, mais la Marquise ne verra pas d'inconvénient à ce qu'elle dérobe l'un de ces jolis petits gâteaux aux couleurs vives.
Retournant s'assoir de sa demarche chaloupée coutumière, Annunziata ne se prive pas de croquer à pleines dents dans la pâtisserie. Exquis est le mot juste ! Le montrer à la brune ? Pas question ! Pas encore.


- Fameux, se contente-t-elle de dire.

Mais, à part si elle est vraiment bouchée, Santana aura bien compris que ce simple terme désigne en réalité une véritable palette de compliments aussi roses et sucrés que son délice.


Traduction de l'Italien :
* Comment oses-tu nous interrompre ?
--Roseflamboyante


*Bien à son aise, elle écoutait l'artiste en le bouffant littéralement des yeux, des idées plein la tête rien qu'à regarder sa gueule mal rasée de magouilleur Sarlatan. Malgré son apparence négligée, il gardait ce charisme animal qu'il avait toujours eu et s'entourait de femmes à cet effet. Elle regardait avec un petit sourire les deux autres femmes qu'il présentait.

L'italienne semblait en rage de la façon dont il l'appelait et elle semblait vouloir leur prouver quelque chose, mais nul doute qu'elle était réellement dangereuse et qu'elle risquait d'empoisonner tout le monde dans le moindre sentiment. Il faudrait garder son attention sur elle et charger l'un de ses hommes d'enquêter pour en savoir un peu plus, histoire d'assurer ses propres arrières.

L'autre femme était très différente, plus calme et soumise. Avec elle, nul besoin d'être aussi attentif pour l'instant. Elle semblait digne de confiance. Au moins une dans la pièce comme ça.

C'est alors qu'elle se mit à rire en entendant l'artiste lui signifier qu'elle n'avait pas le droit de perforer quoi que ce soit. Elle se leva, épée à la main, et s'avança vers le rouquin en approchant la pointe de l'épée de ses braies en souriant.*


Pourquoi faut-il que tu essaies d'être tentateur ? Si quelqu'un se met contre moi, je le traiterai à ma façon et c'est non négociable ! Mais si tu t'inquiètes pour ton équipe, sache que si la belle empoisonneuse et la noble marquise ne me font rien, je ne leur ferai rien non plus ! Quant à tes braies... nous en reparlerons en privé ...

*Rangeant son épée au fourreau, elle se dirigea droit vers l'italienne et glissa une main sur sa joue et l'autre sur le haut de sa fesse en souriant d'un air coquin, ravie de la mettre mal à l'aise, en approchant ses lèvres presque contre celles de Miss décolleté plongeant.*

Chérie, je te garde à l'oeil ... je n'ai pas plus confiance en toi que toi en moi ... mais rassure toi, ce lieu n'est que notre QG. Le tavernier est à ma botte et la musique plait à Vincenzo. Les lieux seront établis ailleurs que dans la ville. Ce sera en rase campagne entre Tulle et Sarlat. Tu pourras donc y aller de ta touche de goût et nous pouvons choisir un nom digne ! Pour la décoration, j'ai un petit jeune homme qui est très capable au besoin.

*Elle plaqua un baiser sur les lèvres de l'italienne et continua vers la marquise pour glisser ses doigts dans sa chevelure bouclée qui tombait en cascade sur ses épaules.*

Quant à toi ... ne change rien beauté ... Je suis certaine que nous pouvons faire du bon travail toutes les trois avec ce goujat !

*C'est alors que la porte s'ouvrit à la volée sur une petite brunette avec des petits gâteaux. N'hésitant pas, alors que Annun n'hésitait pas à gouter les produits que leur amenait la femme, la Flamboyante dégaina son épée et l'envoya se planter droit dans le battant en bois encore grand ouvert, juste à côté de la nouvelle arrivante.*

On t'a déjà appris à frapper petite ? Comment oses-tu déranger ainsi une réunion en cours ? Ne tiens-tu pas à la vie ? Tu as de la chance que l’italienne approuve ton travail parce que c'était imprudent de ta part !
--Santana


La bohémienne se mit à beugler en italien, avant d'aller s'enfourner l'une des pâtisseries posées sur la table. Et de s'exclamer qu'elle trouvait cela fameux. Fameux ! Fameux ! Santana n'eut malheureusement pas le temps de savourer le compliment. La rousse aux yeux verts lui envoya une épée droit devant le nez.
Elle regarda danser la lame, toute vibrante de son impact dans le bois tendre de la porte. Malade celle là. Et elle lui demanda si elle savait frapper. Frapper ? Si l'on sait frapper ? Montre-lui ma fille ! Ses doigts se serrèrent en un poing rond, et d'un geste vif et rapide, l'Hispanique l'envoya sous le nez de la rousse. Assez fort pour que le sang dégouline sur sa lèvre, mais pas assez pour le briser.

Cette démonstration te suffit ou faut-il que je frappe de nouveau ?

Santana lui sourit gentiment, toute prête à satisfaire les désirs de la sauvageonne aux cheveux de feu. Arrachant l'arme du battant, elle en admira le fil aiguisé, une fois en main. Puis elle se tourna vers la table des gâteaux et en piqua un de la pointe de l'épée. L'en ôtant, elle posa le pouce sur le menton de la rousse, et y enfourna la pâtisserie couverte de crème rose et parfumée.

Et maintenant, tu manges, au lieu de dire des bêtises comme ça.

Santana se saisit d'un plateau surchargé et fit la distribution des rations. Un vert, à la menthe, pour la bohémienne - mais en état-ce vraiment une ? - un bleu vif aux myrtilles pour l'homme derrière son bureau, un jaune poussin citronné pour la rousse bouclée, et un autre rose délicat, à la rose, pour la femme aux yeux verts. Elle les regarda déguster leurs douceurs, guettant les avis. Ils ne peuvent qu'aimer, tu es la meilleure. Elle se sourit à elle-même, savourant son auto-compliment. Bien agréable d'entendre de telles choses. Elle avisa ensuite une petitre troupe, composée d'hommes et de femmes, entourant la bonhémienne. Par Saint-Georges, elle ne les avait pas servi ! Vite, vite, s'en charger ! Se doutant toutefois qu'ils n'étaient que serviteurs, l'Hispanique ne leur proposa que des croissants et parts de brioche moelleuse. Mais quelque chose lui disait que ne pas négliger les inférieurs lui vaudrait l'approbation des plus forts. Et de l'approbation des supérieurs, elle en avait grand besoin !
Elle guettait leurs réactions, tout en croquant dans un sablé aux raisins. Toutes ces émotions lui avaient donné grand faim ! Elle savoura le croustillant, s'inondant intérieurement de compliments. Réellement, elle était la meilleure. Personne ne pouvait résister. Les terres espagnoles étaient idéales pour apprendre, tout comme la grande ville de Paris. C'est un honneur que tu leur fais là, ma fille. Un honneur, oui, sans nul doute ! Elle leur adressa à tous un large sourire confiant. Si tout fonctionnait bien, ils ne tarderaient pas à avoir l'impression d'être sur un petit nuage. Il faudrait qu'elle songe à remercier son cousin, pour ces drôles d'épices vertes qu'il lui avait envoyé. Une pincée, et immédiatement, on se sentait mieux. Alors, en plus d'un goût succulent, ces petits gâteaux avaient maintenant des effets magiques.

Qu'en pensez-vous ? s'enquit-elle, impatiente de reccueillir leurs appréciations.


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Délicieux ou empoisonnés, c'est en les mangeant que vous le découvrirez
--Marquise_


Marquise les regarda tour a tour sans broncher et oui elle savait rester calme quand il le fallait mais en aucun cas fallait pas la prendre pour quelqu'un de soumise. La flamboyante continua son tour et s'approcha de Marquise en passant derrière elle et glissa ces main dans ça chevelure de feu, elle ne bougea pas. Soudain une donzelle fit une entré fracassante les bras charger de plateau contenant de quoi se nourrir.

La flamboyante ne fit ni un ni deux et brandi son épée vers la donzelle. Marquise se leva aussitôt pour sortir son épée caché sous ça cape que la jeune fille riposta vers la flamboyante en lui flanquant son point sur le nez. Marquise s'interposa entre les deux furies.


- On se calme les folles, pas de bagarre, Flamboyante... cette donzelle n'est pas venue pour se faire trancher la gorge, alors molo heinnn ! Je suis Marquise.. et tu as surement une bonne raison pour être ici ?

Marquise jette un regard foudroyant vers l'italienne qui se goinfrait de nourriture qui se trouvai sur les plateaux. Marquise se fit entendre une fois de plus.

- hééé l'italienne arrête de te goinfrer comme ça et donne nous de ton meilleur vin a boire ça calmera tout le monde et on vas déguster se que nous a apporté la demoiselle... si ta pas tout ingurgitée....

Marquise se tourne a nouveau vers la jeune fille !

- D'abord dit nous comment tu t'appelle et pourquoi tu es ici ?

_l_artiste ne bougea pas et les laissa se débrouiller entre elles, il sourit en voyant que la situation fut très vite maitrisé, la réunion pouvait se poursuivre....... La jeune fille passa avec son plateau et donna une pâtisserie a chacun.

- Humm ... délicieux, vraiment délicieux... hummm j'ai jamais mangé des pâtisseries aussi bonne ... hummm un vrais régale ! Quand pensez vous ?
--Annunziata


Avant même qu'elle ait le temps de protester ou se reculer, la Rose dépose ses lèvres sur les siennes. Plissant les paupières, elle la regarde s'éloigner, avec son petit air supérieur. Ah oui ? Elle la prend pour une coincée ? C'est ce qu'on va voir. Se levant de son siège, elle l'attrape par le coude, la fait se retourner, et l'embrasse fougueusement, avant de se reculer doucement. Bien, voilà qui est réglé. Et puis... Il se passe l'impensable.

Ça pour être fort, c'est fort de roquefort ! Elle se pointe, balance son poing dans la figure de Rose, et le tout en souriant ? Mais cela ne va pas du tout ! Elle s'impose déjà, sans même attendre que les trois déjà engagées soient déjà passées de mode. Non vraiment. Plus aucun respect. Mais qu'est-ce que les gâteaux sont bons ! Elles sont divines, ces douceurs ! La bouche pleine, elle répond malgré tout à la Marquise :


- Ça va, ça va ! Pas de ma faute si cette jeune femme cuisine comme une déesse.

Mais d'un claquement de doigts, elle ordonne à Aurelio de servir tout le monde de son vin le plus capiteux. Les coupes arrivent, pleines d'un liquide rouge comme le sang. Et cela s'harmonise fabuleusement avec les pâtisseries.
Annunziata se met brusquement à glousser, l'esprit léger, léger ! Et sans aucune raison. Mais que... Elle jette un regard au délice, dans ses mains. Se peut-il que... ? Elle relève le nez, incrédule, en contemplant Santana. Non, non, cela n'est pas possible. Elle regarde ses compagnes. Pourquoi diable a-t-elle l'impression... de voler ? Derrière elle, elle entend ses gens se mettre à rire. Quelque chose de drôle qui lui échappe ? Elle secoue la tête, tentant de reprendre ses esprits.


- Je suis mille fois d'accord avec toi, Marquise.

Puis je me tourne vers la brunette.

- Qu'avez-vous mis dans vos gâteaux ?

Un gloussement lui échappe, et bien vite, elle plaque une main sur ses lèvres. Droguer une empoisonneuse ? Voilà qui n'est guère commun !
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