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[RP] Cathédrale d'Angers : Enterrement de Kilia

Lafeedulogis
Lafée avait été avertie, Dieu seul sait comment, de l'enterrement de celle qu'on se plaisait d'appeler "la Lumière de L'Anjou".
L'Anjou devait se sentir bien seul maintenant...Mais qu'en était il des enfants de Killia...La petite Lexy qu'ils avaient escorté, Kiriell et elle, ramenée en terre Poitevine...une longue expédition qui les avait conduits Lexy, son père le Comte Baillant, sa maman la belle Duchesse Killia, et puis...il y avait eux, elle et Kiriell, son futur époux.

C'est à Barcelone, qu'elle et Killia avait parlé..se racontant leur souvenir commun...parlant des enfants, de leurs bétîses et de Baillant...Comme elle l'aimait...
Mais combien de fois, je l'ai vue seule en taverne..attendant qu'il la rejoigne...et nous repartions le soir, je la raccompagnais à ses appartements.
Elle avait toujours un mot gentil pour lui, l'excusant de n'être pas venu lui tenir compagnie.

Maintenant, il était là, seul accompagné de ses enfants, devant ce cercueil.
Elle aurait voulu lui parler....mais que dire quand la douleur est trop forte...juste une présence.
Elle posa sa main sur son épaule...un signe pour lui montrer qu'elle et Kiriell le soutenaient en cette épreuve...

En allant s’asseoir, elle alla saluer le Vicomte Datan , ami de son bien aimé...

Bonjour Datan...une triste journée pour se revoir...
Arhiana




Arhiana ne connaissait pas la Duchesse Kilia qu'on allait enterrer, mais étant nouvellement promue Ambassadrice du Berry pour l'Anjou, il était de son devoir d'y aller. Elle était vêtue d'une robe blanche et grise pour l'occasion des funérailles.

On lui avait dit que c'était une femme remarquable et elle aurait aimé avoir le temps de la connaître, maintenant qu'elle irait en Anjou plus souvent.

Elle rentra dans l'église, fit une génuflexion et vit, étonnée, sa belle-maman sur un banc qui attendait. Elle alla s'asseoir à côté d'elle, lui fit un bisou pour lui dire bonjour, tout doucement et lui demanda si elle l'avait connue en chuchotant bien sur.


Pandorha, as tu connu sa Grâce Kilia ?

Elle attendit sa réponse et regarda autour d'elle. Elle en avait vu certains aux festivités du Nouvel An Berrichon.



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Alatariel
Il est des journées qu'on ne voudrait jamais voir se lever. Malgré le sang, malgré la mort, tant que se tenait la veillée funèbre, Kilia n'était pas tout à fait partie.
Des larmes, la baronne n'en avait pas versé depuis des années, les deuils ne provocant chez elles plus qu'une sorte de froid passager en son cœur. Ce n'était pas un neveu qu'elle avait perdu, non plus qu'un cousin, un filleul, mais une amie de toujours, la dernière de sa trinité Kilia, Artémisia, Nébisa qui la laissait aujourd'hui seule, totalement seule. Les larmes n’avaient pas cessé de couler depuis des jours, et le visage déjà ravagé de la baronne prenait des traits morbides.
Elle était habillée tout de noir et blanc et d’une simplicité qu’on ne lui avait pas vue depuis des années pour honorer cette journée qui signait la fin d’une longue, si longue amitié.
En entrant dans la cathédrale, la baronne eut un sourire amer. Tant de visages à peine connus, si peu de proches… Alatariel n’était plus que le vestige d’une époque révolue, ancêtre pas même légendaire. Ceux dont elle aurait voulu la présence avaient déjà tous rejoints le Très Haut et attendaient maintenant Kilia.
Elle remonta l’allée centrale à pas frêles et incertains, tentant, tant bien que mal d’afficher le masque de marbre froid qu’elle s’était fabriqué à force de deuil. Pour garder son calme elle énumérait la généalogie des Penthièvres

Tierce génération :
Onyx, Albéric, Zoko, Orianne, Beucheumeu, Garligi, Vadikura, Lucius et… Kilia. Que vos âmes reposent en paix.

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Pandorha
Ses yeux glissèrent lentement vers Arhiana, sa belle-fille-filleule avait fait le déplacement. Pandorha aurait dû le prévoir, mais en ce moment, elle était très fatiguée et faisait les trucs dans son coin sans gêner personne. Aussi, après l'avoir écouté, ne dérangeant pas les gens présents, elle glissa sa bouche proche de son oreille afin de lui répondre.

Arhiana, cela fait plaisir de te voir. Je ne la connaissais que de réputation, c'était une femme forte, une Grande Dame en Anjou.


Un instant, la jeune femme qu'elle était encore, revivait le souvenir de la perte de Poumona, sa marraine et qui elle aussi avait été une Grande Dame si on pouvait le dire ainsi, du Berry.

Les morts...si personne ne bougeait, il y en aurait encore...cette guerre n'était pas finie et la faute à qui ? Chassant une nouvelle fois les pensées qui pouvaient la traverser, la belle se concentra et pria en silence, Arhiana à ses côtés. La Chancelière, profitait du voyage, elle voulait voir quelques personnes, normalement, elle prévoyait un petit voyage pour après sa succession, mais est-ce qu'elle le pourrait ? En aurait-elle le temps et l'envie de nouveau ?

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Datan
Lafeedulogis a écrit:
Bonjour Datan...une triste journée pour se revoir...


Les mots le sortirent de ses pensées. Il reconnut le couple et les salua d'une chaleureuse retenue. Il leur fit signe de s’assoir à côté de lui s'ils le voulaient.

Oui, il est des jours que l'on ne voudrait jamais voir arriver. L'Anjou perd une figure politique indéniable et nos amis un être cher. Accompagnons-les dans la douleur.
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La Rose, l’Épée, le Poitou - Champion civil et Médaillé du Mérite Militaire - Épervier dans l'âme...
Aimbaud
[*]

Près de quatre ans avaient passé depuis le premier jour d'exil de l'Angevignon. Il revenait à sa terre natale, toujours aussi traîtreusement royaliste, toujours la mine grave, mais cette fois littéralement endeuillé. Pas mot n'avait franchit ses lèvres durant le voyage, sa soeur d'ailleurs lui aurait piètrement tenu la conversation tant elle avait de crispation et de larmes au bord des yeux. Il s'était donc contenté de chevaucher à bon train, ouvrant seulement la bouche pour avaler un peu d'eau aux étapes qu'ils faisaient près des fontaines.

Avant tout, il y avait la peur.
Il craignait de reposer le pied dans ce pays angevin et d'y trouver des souvenirs qui le submergeraient. Il tremblait en se rappelant les paroles de Montsoreau, cette voix de contrebasse, qui avait prononcé son bannissement avec une indifférence naturelle... Il avait peur de sentir tout son courage lui faire défaut à la vision de sa tante que l'on descendrait en terre, sa bienfaitrice, celle qui l'avait prétendument sorti du ventre de sa mère, celle enfin qui ne lui avait jamais tourné le dos. Il savait qu'à l'heure de lui rendre les derniers hommages, il allait faillir et se sentir désespéré...
Tout cela tournait comme un fléau d'armes dans sa tête.

Le coeur soulevé, il observait les paysages reconnus, les routes autrefois empruntées, les grandes portes d'Angers élevées au dessus de son front... La cathédrale...

Il posa un oeil pauvre sur sa soeur et lui soutint le bras comme il le devait. Ce n'était qu'une pression chaude dans l'atmosphère grise de l'édifice, un petit geste de vivant à vivant, sur le chemin vers un cadavre. La faucheuse ayant laissé son emprunte là-bas, près de l'autel, en face d'eux, leur soufflait maintenant dans le cou, hérissant le duvet de leurs nuques de picots de chair de poule, un peu plus à chaque pas. Tiens-moi aussi, ma soeur ! Disait la figure livide d'Aimbaud... Car la mort effraie ma jeunesse autant que la tienne...

Assis, leurs regards fixement braqués sur l'inéluctable boîte, les deux enfants Josselinière restèrent cois. Le frère ne remarqua que tardivement la présence de Clotaire. Il le reconnu lorsque celui-ci parla au veuf Baillant...

Sa bouche vint près de l'oreille voilée de Yolanda.


C'est là notre cousin, si je ne me trompe. Nous perdons une tante, et il perd une mère.
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Viviaca29
Une fois de plus, Le cruel couperet de la vie frappait encore, abattant son tranchant acéré sur la vie d’une Lumineuse Constellation… Viviaca avait eu le cœur brisé d’apprendre la disparition de son amie, bien que la vie les ait séparées, elle restait celle qui toujours lui avait tendue la main tout comme Joffrey d’ailleurs. Cet époustouflant duo de Duchesses qui toutes deux avaient guidé ses premiers pas dans cette vie de Saumur où elle avait plongé tête la première sans mesurer la somme de travaille qu’elle allait devoir surmonter.

Sa première pensée avait été pour son ami Killijo qui perdait une part de cette vie qu’ils avaient presque vécu ensembles.. en ces glorieuses années d’Anjou, faites d’insouciance malgré les guerres intestines et invasions répétées qui pourtant n’entravaient en rien cette joie de vivre qui ne quittait jamais cette Flamboyante Killia…

Ce retour vers l’Anjou dont Vivi avait tant rêvé était bien le dernier auquel elle aurait pu penser car dans son esprit, les retrouvailles étaient joyeuses… Ce chemin lui avait semblé durer une éternité tant elle redoutait de ne plus connaître qui que ce soit, ou si peu qu’elle se serait sentie telle une étrangère en ce pays qu’elle avait tant aimé, pour lequel elle avait presque tout donné.. jusqu’à sa vie si elle en avait eu le courage

Les lieues s’égrainaient lentement pour leurs cœurs lourds de cette peine qui ne les quittaient pas … Killijo et Viviaca avaient passé villes et villages, s’y arrêtant ou ne faisant que les traverser pour finalement se retrouver, côte à côte en cette Cathédrale d’Angers.
Bien sûre elle était là pour Sa Flamboyante qu’elle avait tant aimé, mais aussi pour ce Seigneur qui se taisait désormais alors qu’il aimait tant parler, rire..
Être juste à ses côtés comme elle l’avait toujours été et qu’il l’avait toujours été aussi alors que la vie mordait à pleine dents en leurs cœurs, alors qu’ils ne pouvaient se confier à personne d’autres tant leur complicité leur apportait réconfort, sérénité…

Ne pas le toucher !!! de peur de se sentir défaillir et plier sous cette tristesse infinie.. Rassembler cette force dont elle n'a jamais connu la source si ce n’est celle des souffrances qu’elle avait vécu auparavant et l’avaient pourtant maintenue debout, contre vents et marées …..
Et puis soudain, sentir cette main que se glisse presque timidement dans la sienne.. s’y accrocher tel à ce battement de cœur qui lui manque au même instant où ses émeraudes embuées de larmes se posent sur cette frêle silhouette, faite d’ombres et de lumière elle aussi et qui remonte l’allée lentement ….
Regarder s’avancer SA Marrounne qui lui manque tant et sentir son cœur défaillir de ne pouvoir courir et la prendre dans ses bras … A son tour ressentir le poids de toutes ses années où seuls les souvenirs l’ont poussée à aller un pas de plus, un peu plus loin encore en une fuite qui inexorablement la ramenait vers ce passé dont elle ne pourrait jamais se défaire…


OUI !! En cette nuit où les étoiles t'accueilleront telle Une de leur semblables... Sur cette terre, un tonneau de vin sera bu en Ton honneur ma Belle Flamboyante... et j'en boirais jusqu'à plus soif en Ta compagnie tant TU aimait la vie

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Rouletabille
L'église étais désormais remplit, le cercueil face à l'autel, l'évêque monta les premières marche de l'autel et se retourna, face au cercueil et l'assemblée, il commença la cérémonie.

Mes biens chères soeurs, mes bien chers frères,

Nous sommes réunis aujourd'hui pour rendre un ultime hommage à Kilia de Mauléon-Penthièvre. Cette grande Duchesse laissera un grand vide en notre Diocèse.


S'arrêtant un instant, puis repris d'une voix claire.

Que ceux qui la connaissaient et qui veulent nous parler d'elle, prennent maintenant la parole et nous expriment qui était Kilia pour eux.

L'évêque s'éloigna alors et attendit que quelqu'un de l'assemblée se lève pour s'exprimer devant tous.
Melchiore
BLAM! Fit la porte du narthex.

Quelques regards fusèrent de biais pour accuser les retardataires. Bras dessus, trempé comme une soupe, Melchiore toussota pour se redonner contenance. Puis de grincer silencieusement vers sa concubine nouvellement angevine.
« 'n est en r'tard. J'te l'avais dit, qu'on s'rait en r'tard. Bon. Lève la tête et sourit. Kiki n'aurait pas voulu qu'on soit triste

Avisant quelques places libres sur le bas côté, il entreprit de les rejoindre, marchant en canard et se cognant aux genoux des conviés. « Pardon...Pardon...s'cusez...Pardon...Hem...Oui, oui, désolé. Place. Arf. Oh, c'était vos pieds? »

À peine installé, le Gennais repensa à ce jour fatidique où Kilia avait perdu la vie. Perdu, c'est beaucoup dire. On la lui avait sauvagement volée, il en était témoin. Il se revoyait encore, au bord de l'estrade, en pleine place d'Angers, à ciel ouvert. La duchesse avait encore à coeur de faire de l'esprit face au poivrot qui l'avait alpaguée pour une raison inconnue. Souriante, pleine d'entrain, avant que d'être frappée sans autre forme de procès. Le tumulte avait été vif, les bousculades et l'incompréhension avaient suivi. Et du sang, diantre, partout, arrosant le plancher avec une générosité sans égale. Elle avait toujours été généreuse, Kilia. Mais bientôt, l'irritation prit place. Melchiore se dandina sur place pour tenter d'apercevoir l'office, caché derrière un gros pilier. Impossible, de là où ils étaient, de voir ne serait-ce qu'un morceau du cercueil. Inadmissible.

-Foutre! On n'voit rien!

Derechef, il se releva en empoignant rudement sa comparse pour refaire le chemin inverse.
« Pardon...Pardon...Désolé...Pardon...Argh! C'était encore vos pieds? Comment? Votre fils? Oui, ben, le laissez pas trainer aussi!  » Les gens sont d'un sans gêne! À croire qu'ils le font exprès. Revenu au point de départ, Melchiore fendit la nef de sa banane endeuillée pour l'occasion, coiffée en une courbe retombante. Et, afin de gagner en discrétion, il claudiqua sur la pointe du pied, en équilibre précaire, jusqu'à rejoindre le troisième rang où ils pourraient mieux apprécier la cérémonie. Le fait qu'il n'y ait plus aucune place de libre ne sembla pas lui poser plus de soucis que d'ordinaire et, enjambant une nouvelle rangée de pieds, il se fraya un chemin à la conquête du banc. « Pardon...Oui, bon! S'cusez...s'cusez-nous...Pard...ah! À qui appartient c'sac? Oui, ben gardez-le sur votre giron...Pardon...Mais, raaah! Faites un peu d'place, bon sang...Encore! Oui, voilà.»

Cette fois, ils y étaient. Le râle d'un vieil angevin évincé à l'autre bout du banc retentit sourdement. Tout devant lui, Melchiore apperçut la tête blonde de Kirke prostrée au premier rang. Avec la finesse et la discrétion qui étaient siennes, il tendit la canne pour venir lui frapouiller l'épaule, genre de dire: J'suis là, hein, t'en fais pas. Ça va aller. Sois fort. Comme d'hab'.

Et de se pencher vers sa concubine: Ah. Kilia. Le verre à moitié plein dans une main, le suivant toujours dans l'autre.
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Chalva
La porte se pousse dans un claquement, la délicatesse? Connaissent pas. Les regards se tournent, et bien sûr son cavalier fait mine que c'est sa faute à elle!

Je t'avais pourtant dit de te dépêcher, si t'en faisais pas toujours qu'à ta pauvre tête.. de mule!

Les insultes volent haut en ce jour, très haut.
Sourire? Le jour d'un enterrement. Et en plus celui de Kilia.
Décision prise, elle sourira à mi temps.


L'Angevine est trimballée par Melchiore, en arrière plan, sans aucun ménagement. Qui plus est, elle a le droit à divers coups de pieds destinés à la base pour son compagnon, mais à chaque fois et de manière étrange, loupés. Elle en est sûre, ils apprécient pas le sourire. Tout ça pour un nouveau dérangement de la lignée car monsieur ne voit pas. Personnellement ça ne la dérangeait pas de voir le corps éteint de Kilia, c'était déjà assez morbide comme ça. Pis mince, c'était plus sympa de garder un souvenir d'elle quand elle riait, ou quand elle buvait!
Un mioche est écrasé au passage. Le rire échappe à la procureure. Regard noir de la rangée.


Oups! Oui bon ça va hein! Kilia elle aurait pas aimé qu'on tire la tronche!

Excuse à deux écus, tirée de la phrase de Melchiore quelques instants plus tôt.
L'envie de se faire un peu plus petite.


Arrêtes de dire des âneries toi, on s'fait repérer comme des... des... ben des Angevins en fait.

Finalement, après que son cavalier a embrouillé la troisième rangée, ils trouvent enfin une place, du moins, se sont imposés mais ce n'est qu'un détail. Le Dieu est devant, ça tombe plutôt bien dans une église en même temps, et Melchiore commence déjà ses enfantillages. Elle espère éviter le lancer de bulots.
Les yeux se lèvent au ciel.
Cette cérémonie risquait d'être longue. Se jura t'elle de ne penser qu'à Kilia. Elle était là pour lui rendre un hommage vu l'horrible façon dont elle avait quitté la vie.


En parlant de verre... J'ai soif! J'espère que t'as prévu une bouteille de rouge dans le sac comme je t'avais précisé de le faire.

Pourvu qu'il n'est pas oublié, pourvu!

Et à la brune de le dévisager.
C'est à cet instant qu'elle vit que sa banane était toute retombée, volume disparu ou presque, comme si la lassitude s'était imprégnée de son coiffeur. Elle comprit alors que son compagnon était bien plus triste qu'il ne voulait le faire paraître. Sa banane déconfite, ça voulait tout dire.

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Tiss__
Bénis soit Chalva et Melchiore qui étaient entrés quelques minutes avant Tiss, ils avaient fait tant de bruit que personne ne remarqua l’arrivée de la brune. Avant de partir elle avait lu et relu la dernière lettre de Kilia. Elle l’avait conservé, précieusement… les aveux de la Duchesse. Avait –elle répondu ? Impossible de s’en souvenir, elle était en colère contre Kilia ce jour… si elle avait su.
Sans bruit et sur le bout des poulaines elle alla prendre place dans la froide cathédrale, pas un regard pour son voisin, les yeux rivés sur le cercueil, elle marmonna.


T’étais la mienne aussi ma Kiki… et tu la resteras, la seule à jamais.
Tu me manques...


Elle aurait voulu répondre à cet aveu de vive voix, malheureusement la mort avait emporté la Duchesse quelques jours plus tard, sous les yeux de Tiss.

Les larmes aux yeux elle attendait impatiemment la fin de la cérémonie pour sortir de ce bâtiment ou elle avait l’impression d’étouffer.
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197856
Non loin de la cathédrale d'Angers, un homme qui aurait pu passer pour un palefrenier usé tenait une vieille carne par la bride. Les aciers rutilant d'autrefois avait en effet laissé place à la rouille, le cuir bouilli était dorénavant maculé de boue et de sang et les linges portait autant de stigmates des ronces que des mites.
Il s'était approché à pas lent mais avait préféré d'abord rester à distance par respect pour ceux qui le méritaient. Ceux ? Non, ils étaient si peu nombreux.
Puis l'infamie revint à sa vieille mémoire, et encore une de moins et non la moindre à présent.
Lui était là, et c'était selon lui déplacé. Quelle logique y avait il à cela ? Aristote avait éteint la lumière mais avait permis à l'ombre de demeurer. Etait ce là le dernier niveau d'ironie qui existait dans ce triste royaume ?
Il avait vu de loin entrer la dépouille dans son écrin de bois, n'osant pour l'instant s'approcher davantage.
Il avait reconnu la plupart des personnes présentes, même si certains lui échappaient complétement et d'autres laissaient la place aux interrogations.
Etait ce donc Aimbaud et sa soeur là dans le cortège ? Ou deux jeunes que Kilia aurait aidé à s'imposer comme elle en avait eu l'habitude depuis qu'elle même avait atteint des postes de pouvoirs et de responsabilités.
A ce qu'il s'apercevait l'obscénité ne s'arrètait pas à la disparition de la seule avec qui il s'était senti à égalité, mais se prolongeait par l'absence quasi complète de reconnaissance, non seulement de ceux qui avait profité de la prestance de Kilia mais de l'Anjou entière.
Celle qui avait veillé sur l'Anjou du Mont St Michel au Ponant, des invasions du poitou à l'alliance avec ce dernier, n'avait elle pas toujours été la pour eux ? Il fallait croire que l'indépendance n'était pas synonyme de bienséance dans l'Anjou nouvelle, un duché ressemblait souvent à ses dirigeants en conclut il.


Il fit enfin les derniers pas qui le séparait de l'arche de pierre marquant l'entrée du lieu saint et pris son souffle avant de s'avançer dans l'ombre protectrice de la cathédrale. Il se mit à parler :

Eh bien, ils sont bien peu en ce lieux, ceux dont le chemin à croiser pour leur bien celui de notre chère Lumière. Et interrogeant du regard les rares présents :

Ils n'ont pas été avertis ? Ils ont une bonne excuse ? Un mot de leur médicastre peut etre ?

Toujours est il qu'ils sont nombreux à avoir eu la chance de profiter de feu Duchesse Kilia que ce soit en simple conseil, en or sonnant et trébuchant ou du fait d'être dans son sillage.
Si Kilia fut tendre avec autrui, la vie ne le fut pas avec elle, ne serait ce que de s'être occupé toute sa vie des angevins, bien incapables de s'occuper d'eux même. Elle a connu toutes les batailles, et bien peu de paix, espérons qu'il n'en ira pas de même la où elle rejoint nos enfants partis trop tot.


Ayant parcouru le chemin qui mène au cercueil, il posa ses mains usées sur le bois nouvellement poli.
Je pleure les générations futures qui ne pourront jouir de ta présence, car tu étais une institution et à nos coeurs le reconfort qu'il est des choses immuables.

Enfin il fit un petit signe à lévèque et lui tendant sans discrètion une bourse pleine, lui tint à peu près ce langage :

Assurez vous qu'elle ait de nombreuses prières, et des meilleures, à la hauteur de sa personne puisque ce duché n'a pas su lui rendre, en cette tragique occasion, ce qu'elle lui a donné.

Le vieux fit volte face et reparti aussi vite qu'il était venu, n'aspirant à rien d'autre qu'à oublier jusqu'a sa présence ici.
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--Feuvadikura
Vapeur s'échappant, nuage de fuméé rejeté par les naseaux des carnes attendant leurs cavaliers, tourbillon de poussiére projeté par les allées et venues?

Bien peu aurait pu deviné qu'un ectoplasme puisse se déranger dans un lieu ou Aristote et ses sous-fifres n'aient jamais pu imposer leurs lois!

S'approchant du cercueil, le fantomatique se mit à égrener sa lamentation.


Viens ma Kiki, viens nous rejoindre, viens danser avec nous et nous complaire de la suffisance de ceux qui ont rendu cet Anjou si lisse et si triste...
Viens, je t'enméne revoir, les grako, les gigi, les tydual....
Viens rejoindre les buses, les penthos tant décriés mais qui doucement ont amené l'Anjou à son indépendance...

Allez Kiki, prends ma main! Viens rejoindre Al, Beuch, Zoko !
Allez il est temps de laisser cette terre angevine!
Viens on est nettement plus vivant la haut entre feu angevin que ces morbides vivants
Melody
J'étais assise dans une taverne d'angers,pour la troisième fois depuis des jours on venait me dire de venir à l'enterrement. Ce racolage fesait peine a voir, il y avait même des crieurs maintenant, l'ont payer pour faire venir les gens ?
J'avais rencontré la fameuse Lumière, hautaine comme toute les gens de la haute, je ne lui avais rien trouvé de si intéressant, elle se battait tout comme moi, pauvre gueuse pour la même cause.
J'étais curieuse, je vins voir. Je compris mieux pourquoi tout ce rabatage, la cathédrale n'étais pas vide, mais bien vide d'amis, de famille. Je me souvenais de la nièce de la défunte, celle que l'ont avait surnommé la duchesse fantôme, je vis avec effroi qu' elle était toujours absente. L'ont m'avais dit que la Lumière avait plein d'enfants, je les cherchais, ils avaient mieux a faire ? Ce noble de craon, ce grand donneur de leçons celui qui devait épouser la duchesse fantôme, il n'étais pas là non plus.
Moi pauvre gueuse l'ont me disais que je devais venir, je décida de repartir. Pourquoi je devrais faire un effort alors que la famille et les amis était absent. Avec tout ce tapage qu' il y avait a Angers, j'étais sur que bientôt même les morts allait se réveiller.
Si les gens vienne pas, faut pas les forcer mais se remettre en question.
Le parchemin de publicité des funérailles avait sans doute aussi rebuté, la Lumière était elle donc un agent double ? J'étais un peu déçue mais je m'en fichais, chacun sera jugé pour ses actes là haut.
Sur le parvis je regardais, bientôt peut être y aura t il plein de monde, les absents se faisait engueuler, moraliser, sûrement même qu'ils aurait une pièce si il venait. Curieuse je m'installa pas trop loin pour voir qui viendrait a contre cœur. Je les plaignais les pauvres.
Josselin2
Josselin2 entra aussi discrètement que possible bénéficiant, il est vrai, de l'arrivée bruyante de deux personnes peu avant lui.
Il avait eu l'occasion de rencontrer Kilia plusieurs fois et savait combien cette personne était importante pour ces proches, ces amis et surtout pour l'Anjou. Certes, il n'avait pas partagé tant de choses avec elle mais il tenait à lui rendre un dernier hommage en étant présent lui aussi. Il se plaça un peu en retrait préférant laisser les emplacements les plus proches à la famille et aux plus proches connaissances de la défunte qui allait manquer à de nombreuses personnes et institutions.
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