Alwenna.
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Montpellier le 29 Avril 1460
Ils avaient traversé d'Ouest en Sud le Royaume, pas en ligne droite, mais ils l'avaient fait quand même, ils avaient vu des villes et des nuds et encore des nuds.
Ils avaient ensemble et tout en gardant la bonne humeur, marché au rythme des uns et des autres, parfois le groupe s'était perdu, les aléas d'un voyage mais, cela n'avait pas changé qu'ils étaient tous présent à Montpellier.
Et les voilà enfin auprès de la Grande Bleue, la Rousse tenait fermement la main de son Brun, sa vie à elle, son bonheur immense et son regard d'azurs se perdit dans le lointain bleuté..
Mamour on y est !!!
Ses yeux d'instinct cherchant les siens, cette étendue magnifique plus belle que toutes les eaux qu'elle avait pu voir, cette étendue où elle pouvait se noyer sans résister.
L'enlaçant avec amour, elle picore un tendre baiser sur ses lèvres, son Gui, son futur mari, lui tout entier, lui et ses colères mais, lui qu'elle n'avait de cesse d'aimer chaque jour un peu plus, heureuse elle l'était qu'il en déplaise à certains, Gui était l'homme qu'elle avait tant cherché et jamais elle ne concevrait la vie sans lui.
Mon amour, c'est beau n'est-ce pas ? Regarde les oiseaux, écoute le chant de l'océan, mon cur nous ne sommes peut-être pas au but de notre voyage, mais à ce jour et à tes côtés, je bénis le Très Haut de voir cela avec toi.
Elle lui sourit et se pencha défaisant le nud de ses bottes et les retira prestement, un regard enjoué vers son tendre, elle s'élança sur le sable, elle riait, elle respirait l'air pur et iodé qui lui donnait un sentiment de bien-être immense, tournoyant autour d'elle, elle se laissa glisser sur ses genoux, les mains plantées dans le sable fin, le faisant glisser entre ses doigts.
Gui chéri !!!! Regarde il est fin ici !! C'est différent de chez nous.
Elle se leva à nouveau, prenant la main de son amour et l'emmena dans sa joie enfantine, vers le rivage, l'écume venant mourir sur le sable ne laissant rien sur son passage, un autre baiser volé et les cheveux se prenant au vent, elle fila vers la mer. La caresse de l'eau sur ses pieds, fraiche mais, pas glaciale, elle frissonna de cet instant, elle souriait comme une enfant, les yeux pétillants de joie.
Levant le nez, les yeux dans le lointain comme pour s'adresser à la face du monde, elle dit d'une voix fort
Gui de Guennec !!! Je vous aime !!!
Puis posa son regard d'azur sur son tendre et dans un souffle les yeux émus.
Gui je t'aime au-delà de tout... Je veux être tienne pour l'éternité.
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