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Le premier anneau de la chaîne

Rhân
Le baron était sorti de bonne heure ce jour d'hui accompagné d'un valet fidèle qui tenait avec précaution une cassette dans laquelle tintait un grand nombre de bels écus brillants. D'un pas alerte et vif, il se dirigea vers le quartier des joaillers de cette ville de Paris où il trouverait certainement son bonheur entre les bijoux de qualité médiocre pour bourgeois avares et les œuvres de joaillerie royales.
Depuis qu'il avait osé sa folle déclaration et qu'il avait réalisé toutes les conséquences que celà entrainait, il avait commencé à mettre en ordre tout ce qu'il devait faire et parmi les premières tâches à effectuer, il serait plus convenable qu'il lui offre une bague de fiançailles pour sceller la promesse d'épousailles comme le voulait la coutume.

Après quelques tours dans les rues où s'étaient regroupés les maîtres-joaillers, il finit par se décider à entrer dans une boutique de noble allure dont l'enseigne fraîchement repeinte pendait au dessus de la rue, verte rutilante avec le blason de la famille apparemment qui était de 3 tenailles d'argent et le nom de la boutique.
L'intérieur de l'échoppe était assez grand, propre, bien éclairé, sans aucun bijoux d'exposé évidemment, ceux-ci restant à l'abri de coffres, et fait pour être fréquenté par une bonne clientèle noble ou de la haute bourgeoisie.

Quand le baron fut entré dans la boutique, ayant annoncé sa qualité et son intention d'acheter une bague, l'artisan, après quelques courbettes s'empressa d'aller chercher quelques cassettes pour montrer ses œuvres à l'orléanais. Celui-ci orienta son choix vers des bagues de couleurs bleues en pensant à la couleur préférée de la destinatrice de son présent après que le joailler lui eut montré divers bijoux. Ce dernier s'empressa donc de chercher une autre cassettes où resplendissaient saphirs, diamants bleutés, lapis-lazuli... avant de vanter son ouvrage pièce par pièce au baron. L'orléanais après une longue réflexion finit par faire son choix Celui-ci se porta sur un anneau d'or d'environ un quarantième de pouce [~5mm] où couraient 2 petites veines de lapis-lazuli du lointain Badakhshan en haut et en bas et entre lesquels étaient incrustés de petites pierres d'améthystes et serti d'un petit saphir.
Il sourit quand le vendeur lui énonça les propriétés en tout genre de ces pierres et finalement paya comptant le bijou à l'artisan avant de revenir, le sentiment du devoir accompli dans son petit appartement de l'hôtel Saint-Paul.

Là, après s'être restauré de sa longue promenade du matin, il fit mander quelques domestiques pour qu'ils chauffent de l'eau et en remplisse un baquet pour qu'il puisse se laver un peu, puis il revêtit le beau pourpoint qu'il avait emmené dans ses bagages et la bague dans une aumônière à sa ceinture, il se dirigea vers les appartements, ou plutôt la petite suite de quelques pièces étroites qui avait été alloué à
Sylvestre. Il frappa à la porte et lui sourit quand elle vint lui ouvrir.

Puis-je te parler? J'ai envie de te voir.
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Ylalang
La vicomtesse, après un frugal repas, s'était rendu à l'office de sexte, priant avec ferveur pour sa repentance. Elle s'était peu à peu habituée à ses deux visites quotidiennes au sein de la demeure d'Aristote, y trouvant le calme et la sérénité qui lui faisaient souvent défaut dans la Chapelle Sainct Anthoine, entre deux demandes nobiliaires...

La matinée avait été chargée, et elle espérait quelque part prendre un peu de repos durant l'après-midi pour mieux reprendre son office vers vêpres, jusqu'aux complies, voire plus tard. C'était une routine rassurante pour elle, les choses étaient réglées précisement, il n'y avait pas de place pour un quelconque débordement. Enfin c'est ce qu'elle avait espéré jusqu'à cet instant ou elle avait dit "oui", et qui était annonciateur de bien des changements dans l'avenir.

Parce que c'était elle, elle avait beaucoup réfléchi par la suite à cette réponse, se demandant si comme à son habitude, elle n'avait pas trop agi impulsivement. Elle s'était promis de ne plus se laisser enchainer par les liens des épousailles, et voilà qu'un homme, qu'elle pensait avoir "oublié", à qui elle avait signifié leur rupture, lui demandait à nouveau cela.
Alors qu'elle aurait pu continuer cette routine de noble célibataire, sans attaches ou si peu, avec seulement ses enfants à élever, elle avait accepté. Accepté les chaines qu'il lui offrait, et elle se surprenait à être heureuse de l'avoir fait, imaginant dans ses instants de calme la vie qui l'attendait, qui les attendaient.

Et parce que c'était Rhân... elle ne l'avait pas oublié, malgré le temps qui s'était écoulé, les voyages, les rencontres. Et elle avait fait taire ce cœur qui s'était emballé en le revoyant à Saint Antoine. Parce qu'elle lui avait dit de ne pas l'attendre, et qu'en conséquence elle n'espérait plus rien de lui. Si ce n'était la haine et la colère qu'elle avait lu fugacement dans ses yeux en Alençon. Qu'il était dur de se résigner, de devoir accepter cette solitude, en se disant que ce choix était sien.

Et ces trois mots, si doux à entendre, il les avait alors murmuré, alors qu'elle pensait ne mériter que son indifférence. Il furent alors la gloire perçant les nuages qui obscurcissaient son ciel depuis depuis la mort de son époux. Elle avait alors dit "oui", parce que c'était Rhân, parce que c'était elle, et que les Parques avaient depuis bien longtemps entremelés les fils de leurs destins, sous une tente d'un campement militaire près de Compiègne...

Les coups donnés à la porte la sortirent de ses rêveries romantiques (Mont St Michel ? Lavardin ? Avize ? Patay ?) et elle alla ouvrir. Un sourire ravi se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle le reconnut, un de ces sourires rares qui illuminait les yeux de violette froissée de la vicomtesse.


Bien sur, entre donc.

Puis la timidité presque adolescente ressurgit. Devait-elle l'embrasser, lui prendre la main, lui sauter au cou ? Qu'est ce qui était inconvenant ? Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de reparler de ce qui s'était passé, et parfois, au coeur de la nuit, l'inquiétude lui venait qu'il se rétracterait par la suite, ayant prit conscience de la folie qu'il avait faite. Ses démons ressurgirent l'espace d'un instant, son cauchemar allait-il prendre forme maintenant ? Elle s'installa sur un banc recouvert de coussins qui meublait sobrement la pièce de travail, l'invitant à le rejoindre d'un geste de la main.

Tu voulais me parler ?
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Rhân
Il resta un moment devant elle, à l'entrée de son petit appartement, la regardant, devinant son hésitation qui était également la sienne. Devait-il la prendre tendrement dans ses bras et l'y serrer fort? Ou la saluer normalement? Ou simplement prendre sa main et poser un chaste baiser sur son front? Il ne voulait pas la froisser, oh non surtout pas maintenant, par un geste maladroit. Et il se retrouvait tout maladroit et incapable d'esquisser un geste. Tout était allé si vite. Et la tempête de leur folie avait balayé grand nombre de ses certitudes et son assurance.

Ne regretterait-elle pas son choix? C'était elle après tout qui avait décidé de leur rupture. Le spectre de ce doute fut heureusement vite dissipé par le sourire doux de la champenoise.

C'était étrange cette timidité si romantique qui s'était installé entre eux après tant d'éclats. Un retour aux sources, aux débuts qui lui était bien agréable à vivre.

Il la suivit dans la pièce où elle travaillait et s'assit à son invitation à ses côtés sur le banc en prenant dans sa main la sienne. Il glissa doucement ses doigts entre les siens, caressant tendrement cette main, rêveur, en songeant qu'il devrait bientôt glisser la bague qu'il avait sur lui à un doigt de cette même main. Il n'avait rien prévu de comment il la lui offrirait et essayait d'y réfléchir. Longtemps après sa question, il lui répondit:

Oui, j'avais quelque chose d'important à te dire...Je...

Il s'arrêta, ne sachant trop comment présenter ça, cette maudite timidité face à elle le reprenant. Il rougit un peu, la regarda dans les yeux avec un sourire réservé. Devait-il aller directement au but?

Et bien... j'avais pensé.. pour officialiser un peu plus notre... t'offrir...


C'était si dur de parler de cet instant où il lui avait fait cette demande qu'elle avait accepté. Comment parler d'un rêve dans la réalité? Était-ce bien vrai? Avait-elle vraiment accepté? Bien compris ce qu'il lui avait dit? Il serait bien ridicule sinon... et des doutes l'assaillaient comme s'il craignait que ce ne fut vrai.
Finalement, il se décida à glissa sa main dans son aumônière, il prit la bague et la serra dans sa main pour qu'elle ne put la voir, non pour lui en faire une surprise, mais toujours dans ce doute pour retarder l'instant où il lui révèlerait le cadeau qu'il lui faisait et qui scellerait ses intentions.
Enfin quand son poing fermé arriva près de sa main fine qu'il tenait toujours, lentement, il l'ouvrit, révélant les teintes bleutées du bijou.


Laisse moi te la passer au doigt... si tu la veux bien

Puis pour bien préciser son intention et toute la portée qu'il mettait dans ce cadeau, il rajouta dans un souffle presque inaudible.

.... de fiançailles..

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Ylalang
Longtemps il sembla réfléchir à la réponse. Qu'attendait-il ainsi ? Mais son trouble semblait trop... émouvant pour qu'il soit du à une décision de rupture. Et ses doigts ainsi entrelacés aux siens... Elle calma son cœur agité, tandis que ses yeux se baissaient sur le poing fermé de Rhân, qui s'ouvrit peu à peu, dévoilant la bague. Elle fut un instant émerveillée par la finesse de la joaillerie.

Elle est splendide...

Puis elle eut un sourire, comme pour le rassurer.

Oui, je la veux bien...

Puis plus bas, comme si elle avait peur de la réponse qu'il pourrait donner.

Tu en doutes ?

Sa main libre se porta à la joue de Rhân, lui caressant un instant la peau, tandis que l'anneau de métal glissait doucement le long de son doigt, ornant sa main vierge de tout bijou depuis la mort de son époux.
Il lui avait ôté son anneau d'épouse un jour dans une clairière, l'invitant à le suivre, et à tout quitter pour lui. Ce qu'elle avait fait...
Et aujourd'hui il lui en offrait un, d'or et d'azur, comme ses armes, pour la lier à lui à nouveau.


Tu sais...

Sa main quitta comme à regret la joue de l'orléanais pour se porter à son cou. Elle détacha les deux premiers boutons de sa robe de pénitence, qui la couvrait jusqu'au cou, et laissa entrevoir le collier à la rose, qu'il lui avait offert sur cette place de Reims, quelques minutes avant que la tragédie ne brise tout ce qu'elle avait construit en Champagne.


Je n'ai jamais cessé de le porter... même après...

Elle ne savait même pas pourquoi elle lui disait cela. La question qui la taraudait depuis qu'il lui avait demandé de l'épouser se faisait trop pressante dans son esprit pour qu'elle la taise plus longtemps.

Mais toi... pourquoi ?

Pourquoi ne l'avait-il pas oublié ? Pourquoi n'avait-il pas cessé de l'aimer alors qu'elle avait tout fait pour cela ?
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Rhân
Il lui sourit en retour tout en lui faisant admirer l'éclat de la bague qu'il commençait à lui passer au doigt, lentement, la troisième phalange d'abord en essayant dans un vain défi qu'elle ne touche pas encore son doigt.

Elle est pour toi.
Et c'est ce que j'espérais vraiment, n'en doutes point.


Son sourire se fit rassurant comme le sien alors que la bague continuait à glisser le long de son doigt jusqu'à atteindre sa place. Ils ressemblaient fort ainsi à deux jeunes enfants effrayés de la portée de leurs actes et cherchant à se rassurer l'un l'autre. Le spectacle était bien différent de scènes de ménages, où gonflés d'assurance, ils estimaient toujours se conduire avec plus de raison et d'intelligence que l'autre. La différence était frappante en tout cas et l'émotion palpable. Pouvait-il imaginer qu'enfin il remettrait une bague à cette main à laquelle il avait enlevé une alliance?
Enfin une sorte de cycle se finissait dans la même ambiance que ses débuts et le vide était comblé. Tout était parfait. Tout devait l'être. C'était ainsi. Une sorte de continuité du destin qui ne pouvait qu'apaiser ceux qui le subissait et y retrouvaient des marques familières.

Il l'écouta attentivement quand elle lui parla du collier. Instinctivement, il avança sa main pour saisir la rose dans sa paume. Il sentit sa gorge chaude que soulevait sa respiration contre ses doigts et troublé laissa retomber le bijou.
A nouveau cette continuité malgré la rupture apparente. La rose avait toujours été là. C'était un de ses cadeaux fait par amour, donc elle n'avait pu cesser de l'aimer. Tout était si simple maintenant. Il n'y avait rien à comprendre.

Ému par cette révélation plus que de raison, il caressa du bout des doigts sa joue, n'osant faire plus que l'effleurer. Il se laissa quelques temps de réflexion avant de répondre à sa dernière question ; que lui répondre en effet si ce n'est que c'était ainsi? Ue sorte de fatalité heureuse. Il finit par glisser ses doigts jusqu'à ses lèvres à elle et les presser un petit peu en murmurant.


Chttt, ne dis rien... c'est ainsi...Je t'aime et c'est tout..
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Ylalang
Troublée, elle l'était également, à sentir la main de son... fiancé... (fiancé ? Cela sonnait étrangement...) sur sa gorge, avant de se porter à sa joue, pour la frôler avec délicatesse. Instinctivement les doigts de sa main gauche allèrent toucher le métal encore froid, sentant les irrégularités de la bague, les pierreries...

"C'est ainsi."


C'était étonnant cette volonté qu'il avait eu depuis le départ de considérer que leur histoire n'était pas qu'une passade. Un jour il lui avait demandé un fils, lui assurant qu'elle serait celle qui le mettrait au monde. Et aujourd'hui, tout cela s'accomplissait.
Ylalang, de par sa nature, avait toujours été emplie de doutes... Pour elle, il n'avait longtemps été que l'amant, le coup de folie, le remplaçant de l'absent. Mais pour lui... tout semblait écrit depuis l'instant ou il lui avait déclaré sa flamme...
Les doigts de Rhân ayant clos ses lèvres, elle déposa un baiser léger sur ceux-ci, avant de saisir sa main et d'embrasser le creux de sa paume. Puis elle porta la main de Rhân à sa joue, accomplissant le geste esquissé quelques secondes plus tôt et ferma les yeux un instant, pour ainsi profiter du contact. L'anneau à son doigt, la chaleur de sa peau, sa proximité, tout cela était étrangement apaisant.

Ses yeux se rouvrirent, et se posèrent dans l'azur céruléen des yeux de Rhân. Elle murmura quelques mots à son tour.

Tá grá agam duit

Un sourire, que l'on aurait pu qualifier d'intimidé.


Cela veut dire "je t'aime", en gaélique...

Puis soudain une pensée traversa son esprit.

Mais moi, je n'ai rien à t'offrir en cet instant...
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Rhân
Il se laissa faire puis continua lentement la caresse qu'elle avait entamé avec sa main à lui sur sa propre joue à elle. Le contact tiède de sa peau, sa présence tout contre lui, son parfum qui chatouillait ses narines... tout était parfait et concourait à la beauté du moment. Ses yeux se fixèrent sur son visage, attendant qu'elle relève ses paupières pour revoir les améthystes qui y résidaient et lui sourit quand son regard croisa le sien.

L'instant était si calme et pourtant si intense ; hors du temps, irréel... A nouveaux quelques mots tintèrent à travers le silence. Du gaélique.. jamais encore, elle ne lui avait parlé cette langue, qu'il savait être la sienne, la plus intime. Et ce qu'elle disait avec ne pouvait qu'en avoir encore plus de forces et de valeurs. Et toujours cette timidité entre eux qui avaient été des amants passionnés, rendait encore plus charmant et touchant la scène, lui donnant une réelle sensibilité. Comment ne pas être attendri?


Tu viens de m'offrir énormément mon cœur, ne t'en fais pas... surtout pas. Ou redis moi que tu m'aimes et que tu m'es fiancée

Fiancée... c'était tellement incroyable d'appliquer ce mot à elle après tout ce temps et de ressentir tant d'émotions. Comme s'ils avaient encore 15 ans et vivaient leur première bleuette.
Sa main se reposa doucement sur sa joue pour la caresser tendrement tout en entrainant sa tête sur son épaule. Son sourire se fit mutin.


Et donne moi un baiser pour finir de m'offrir ce que je désire...

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Ylalang
La tête de Léah se retrouva contre l'épaule de Rhan, son visage proche du sien... Le dernier moment de complicité qu'ils avaient eu ainsi devait probablement remonter à Saint-Omer...
C'était si loin...
Ils souhaitaient reconstruire quelque chose, et elle espérait que cela était encore possible, malgré le temps qui s'était écoulé, les disputes entre eux... Ses yeux dans les siens, elle eut un sourire, et murmura ce qu'il souhaitait entendre, et qu'elle souhaitait dire.


Je t'aime... et je serai bientôt ta femme...

Comme pour sceller ses paroles, elle pressa ses lèvres sur celles de Rhân, avec douceur. Après un instant, trop court pour lui comme pour elle, elle s'écarta. Mais ce n'était pas le lieu, ni le moment, pendant sa période de pénitence, pour la bagatelle, et elle savait trop bien qu'il était difficile de résister à l'appel de la chair. Elle déposa un baiser léger sur sa joue, et eut un sourire.

A ce sujet, ou nous marierons-nous ? Nous avons le choix du lieu en tout cas !
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Rhân
Que ces mots lui firent plaisir...
Sa femme... elle le serait bientôt... Sa femme.. à lui.. Cette vision du futur était grisante. Il l'avait tant souhaité, tant de choses s'étaient mis en travers, et enfin, il touchait au but. Il en avait rêvé à de nombreuses reprises, s'était imaginé l'instant, mais le vivre et réaliser que c'était enfin vrai dépassait toute la mesure de ce qui était définissable.

Ses lèvres se pressèrent contre les siennes en un court, bien trop court baiser. A la fois un avant-goût du futur ou un retour à un passé heureux. Il ne faisait pas pénitence lui, mais ne chercha pas à insister. Vivre le moment présent, surtout celui-ci, tout contre elle, était bien tout ce qui le préoccupait, et il en avait bien assez pour être plus qu'heureux. Et encore la douce caresse de ses lèvres sur sa joue...

Mais après le sentimentalisme romantique, il fallait bien réfléchir aussi un brin pour avancer. Se marier n'était en effet pas qu'une simple abstraction mais bien quelque chose de réel à préparer.
Il se tira quelque peu de sa rêverie et lui sourit.


Oui.. pas mal de choix. Soit sur tes terres en Champagne, soit sur les miennes en Orléans, soit chez nos suzerains... Le Lavardin ou la Normandie. Le Lavardin n'est guère différent de Boiscommun avec la Loire, les vignobles. La Champagne c'est bien différent et la Normandie avec la mer, c'est bien plus exotique...
Tu as une préférence? Les plaines de Champagne? le val de Loire? ou les bord de la mer océane?

Et sinon, je t'épouserais bien sur l'heure si je le pouvais, mais il faudra également trouver une date et un prêtre qui accepterait de nous marier, puis publier les bans et tout. Dès que tu auras fini ta pénitence, je souhaite t'épouser le plus vite possible, que tu deviennes enfin... ma femme.

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Ylalang
Serrée contre lui, ses doigts s'entrelaçant à ceux de l'orléanais, elle se laissait aller à la rêverie, à imaginer un futur plus heureux. Quand cette pénitence serait terminée, elle savait qu'elle serait prête à ce qui l'attendait, qu'elle aurait payé ses actes passés. Que ce serait une page vierge, ou tout serait à écrire, à reconstruire.

Il me reste un mois de pénitence, cela devrait être suffisant pour tout préparer...

Pour le lieu des noces...Je ne sais pas trop. La Champagne représente le passé pour moi, je n'ai pas très envie de m'y marier à nouveau... Quand j'ai quitté cette province c'était pour changer de vie, chasser les fantômes, et... enfin tu comprends... Je crois que je ne pourrai pas m'empêcher de trop penser au passé si j'y retournais...

Peut-être faudrait-il aussi demander à nos suzerains respectifs si ils accepteraient que leurs terres accueillent nos noces...

Pour le prêtre, je pensais à Siva d'Appérault pour nous marier, qu'en penses-tu ? C'est une bonne amie... et je pense qu'elle serait ravie de cela...

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Rhân
La baronne de Montmirail? Ce sera parfait. Je la connais depuis bien longtemps... surement pas autant que toi mais quand même un peu, et il ne me déplairait pas qu'elle officie. Au contraire... J'étais à son mariage d'ailleurs je crois.

Sa main dans la sienne, son corps contre le sien, serrés l'un contre l'autre.. oui comme elle le disait, il fallait changer de vie, oublier des souvenirs tristes et les lieux qui y étaient mêlés pour reconstruire quelque chose sur un terrain ras. Ils avaient bien trop souffert du passé, elle surtout et lui par ricochet. Il ne serait donc plus question de la Champagne.

Je ne pense pas que ce soit un quelconque problème pour la Normandie. je connais bien Alcalnn et il en serait ravi plutôt.
Mais je peux t'accueillir également chez moi, dans mon fief de Boiscommun, si tu le souhaites. Le problème encore et qui risque de se poser où que nous voulions aller est de trouver une chapelle consacrée apte à voir notre union devant Aristote. Je ne pense pas que tu veuilles te marier dans une église paroissiale comme n'importe quel gueux. Tu vaux tellement plus...
Mais nous avons encore un peu de temps pour régler ce problème ainsi que tout l'organisation... S'il le faut, on peut presser un prêtre à le faire.

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La discussion continua un long moment, sur les détails pratiques, le lieu, les invités, ce qu'ils souhaitaient faire de cette journée...
Les deux amants devisèrent ainsi une bonne partie de l'après-midi, délaissant leur charge temporairement pour cette discussion plus plaisante, un anneau d'azur et d'or parant le doigt de la vicomtesse, tandis que des chaines bien plus impalpables les liaient désormais.

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