Gnia
Partie le matin du fief de Mâlain, Agnès avait prétexté des affaires à régler à Autun pour filer à l'anglaise.
Ou plutôt à l'Irlandais.
Sachant que Finn allait sous peu arriver dans la bonne ville, la Comtesse avait pris ses dispositions pour quitter quelques jours le bastion de la Fronde avec une petite escorte et trouver logis discret et confortable à Autun.
Un messager avait été envoyé sur la route vers Nevers à la recherche du seigneur de Cazayous pour lui communiquer l'endroit où il devait retrouver sa suzeraine.
La domesticité avait été prévenue, dès qu'il s'annoncerait, il fallait l'introduire auprès de la Comtesse.
Dans la plus grande chambrée d'une maison bourgeoise sise à l'entrée d'Autun, à l'abri des enceintes, la Saint Just rompait l'attente et ses angoisses en rédigeant quantités de missives destinées à partir aux quatre coins du Royaume. Les informations qu'elle recevait se recoupaient toutes et visiblement il faudrait s'attendre à une confrontation entre les deux Roys bientôt.
Le soleil venait de passer derrière l'horizon et il était l'heure d'allumer lanternes, bougies et petite flambée dans la cheminée.
Elle reposa sa plume avec un profond soupir et plia le poignet à plusieurs reprises pour le délasser, tout en lorgnant sur la carafe de vin qui la narguait de la belle couleur rouge sombre de son contenant. La Comtesse l'observa un long moment, hésitant à se servir, avant de claquer la langue sur son palais, agacée.
Elle ne pouvait pas s'enivrer et sombrer dans les vapeurs rassurantes de l'oubli.
Elle devait conserver l'esprit clair, tant pour finir de rédiger ses missives que pour affronter une discussion probablement désagréable avec l'Irlandais.
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Ou plutôt à l'Irlandais.
Sachant que Finn allait sous peu arriver dans la bonne ville, la Comtesse avait pris ses dispositions pour quitter quelques jours le bastion de la Fronde avec une petite escorte et trouver logis discret et confortable à Autun.
Un messager avait été envoyé sur la route vers Nevers à la recherche du seigneur de Cazayous pour lui communiquer l'endroit où il devait retrouver sa suzeraine.
La domesticité avait été prévenue, dès qu'il s'annoncerait, il fallait l'introduire auprès de la Comtesse.
Dans la plus grande chambrée d'une maison bourgeoise sise à l'entrée d'Autun, à l'abri des enceintes, la Saint Just rompait l'attente et ses angoisses en rédigeant quantités de missives destinées à partir aux quatre coins du Royaume. Les informations qu'elle recevait se recoupaient toutes et visiblement il faudrait s'attendre à une confrontation entre les deux Roys bientôt.
Le soleil venait de passer derrière l'horizon et il était l'heure d'allumer lanternes, bougies et petite flambée dans la cheminée.
Elle reposa sa plume avec un profond soupir et plia le poignet à plusieurs reprises pour le délasser, tout en lorgnant sur la carafe de vin qui la narguait de la belle couleur rouge sombre de son contenant. La Comtesse l'observa un long moment, hésitant à se servir, avant de claquer la langue sur son palais, agacée.
Elle ne pouvait pas s'enivrer et sombrer dans les vapeurs rassurantes de l'oubli.
Elle devait conserver l'esprit clair, tant pour finir de rédiger ses missives que pour affronter une discussion probablement désagréable avec l'Irlandais.
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