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[RP] Une heure de retrouvaille tous les deux ans...

Ellya
... Ou plus, si le Très-Haut le veut bien.

Le pas léger, la blonde Duranxie se dirigeait vers une de ses tavernes favorites.
Elle avait troqué sa robe de bure quasi-foutue suite à une malheureuse histoire de moutons contre une robe des plus élégantes trouvée dans une malle à présents de son époux: elle n'aurait pas voulu ressembler à un épouvantail face à cet être cher. C'eut été impoli, pensait-elle. Pour ses cheveux à demi-cramé, elle avait échangeait la tresse contre une sorte de sculpture sur crâne. En bref, elle avait remonté ce qui lui restait de chevelure et avait maintenu le tout avec rubans et pinces. Avait essayé, du moins.

Elle s'était pressée, désirant plus que tout être à l'heure. On ne peut rater un tel passage plus d'une fois. Et son joker étant d'ores et déjà épuisé, force lui était d'être présente.
Pour son plus grand bonheur.

Une fois parvenue dans la bonne rue, elle avait ralenti le pas, prenant de grandes inspirations.
En voyant ce qu'elle était devenue, regretterait-il ce fameux jour où il l'avait tiré des draps dans lesquels elle s'était enfouie pour dépérir?


Amen.

Elle déglutit en songeant à la déception que cela serait tout en adressant un sourire timide au portier.


On pass' pas.
Je vous demande pardon, mon brave?
J'dis: on pass' pas.
Vous devez vous méprendre. Certes, je n'ai pas la tenue habituelle mais tout de même? La prêche, le dimanche? Les confessions du samedi soir? Youhou! C'est moi!
J'sais ben. Mais on pass' pas.

La Prieure ravala sa crainte. Et où allait-elle le retrouver, maintenant, son cher, si cher ami?
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Theophile
Il était là ... pas dans le fauteuil comme un spectateur du premier jour, pas comme un père débordant d'orgueil. Non . Mais il était là, sur le banc juste un peu plus bas et en face de la taverne où ils avaient rendez-vous. Le temps était sec et ensoleillé, journée printanière dont il faut profiter, c’est pourquoi il avait préféré l’attendre dehors. Et s'il surveillait les passants et les passantes, son regard fut interpellé par une discussion qui semblait tourner au vinaigre entre une jeune femme plutôt élégante et le portier de la taverne. Bourru. Un peu trop au goût de Theo.
Quittant son banc, il se dirigea nonchalamment vers les deux personnes. Rester calme, ce conflit ne le concernait pas. Il en avait assez d’autres qu’il tentait de maîtriser … inutile de s’immiscer … Tendre l’oreille … Cette voix féminine … cette silhouette… cette chevelure et …


Ellya ?

Ellya
Oui, oui, bonjour, et donc comme je disais, je DOIS passer et... Théo?

Elle se désintéressa aussitôt du portier pour mieux contempler l'homme qui lui faisait face. Le même regard, le même maintien.
Avec quelques rides en plus, mais qui ne faisaient qu'ajouter à son charme. Aurait-elle su qu'il faisait lui-même parti de ces Memento qu'elle haïssait, n'aurait-elle peut-être pas eu tant de joie à le voir. Oh, non parce qu'elle pouvait l'apprécier moins en sachant cela, non. Mais Memento... Elle se souvenait bien, l'Oblate, de tout ce passé-là. Trop bien.

Délicatement, elle serra ses mains entre les siennes, pour lui signifier tout le bonheur qu'elle avait de le rencontrer ici.


Oh, par l'Éternel. J'ai cru un instant que nous n'arriverions jamais à nous croiser!
Théo, Théo, comme je suis ravie! Vous devez être éreinté! Allons, je vais vous offrir à boire.


C'va pas être possib, m'dame.

... Vous voulez peut-être marcher, plutôt?
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Theophile
Il attendait une robe de bure, un visage au teint... disons pâle et une voix plus, enfin moins ..

Ellya c'est bien vous ? Quel changement ! Vous êtes absolument rayonnante et très différente de la dernière image que je gardais de vous. Et en civil par dessus le marché !

Souriant à demi, il serra ses mains dans les siennes, heureux de la retrouver lui aussi. Le seul qui finalement ne semblait pas heureux de les voir, c'était le portier. Peu importait ! L'idée d'une balade ne lui déplaisait pas. Passer sa main à elle autour de son bras et l'emmener, à l'écart, regard glacial lancé au portier par trop zélé.

Marchons, oui. Le temps est agréable et je ne suis pas encore exténué. Du moins pas physiquement... Il y a un parc ombragé non loin d'ici, voulez vous que nous y allions ?

Sensation soudaine de légèreté. Comme si sa présence à elle seule était capable de lui ouvrir les portes du paradis. Présence réconfortante. Elle le connaissait si bien ... devinerait-elle les poids, les peines et le manque ? Resserrer sa main sur la sienne, de peur de la perdre ou pour ne pas la laisser partir ... Mot qui se perdent, presque murmures, en scrutant le ciel bleu ...

J'ai tant de choses à vous dire ... m'entendriez vous en confession ou dois-je être baptisé pour cela ?


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Ellya
Le parc sera parfait, riche idée! Vous avez donc d'ores et déjà eu le temps de visiter le village? J'ai honte d'être restée cloitrée quand vous vîntes, l'autre jour. J'ai tant regretté!

Mais bon, ce n'est pas comme si elle avait eu le choix, la douce Oblate. Georges, son cher époux, était rentré la veille et elle l'avait supplié la nuit et le jour durant pour qu'il la pardonne de fautes incommises et totalement absurdes.
Que n'aurait-elle fait pour lui!

Se laissant entraîner, elle plongea à son tour son regard dans l'azur souillé de quelques nuages moutonneux.
Le printemps était là. Tout se passerait bien...

Ses yeux laissèrent la voûte céleste pour se tourner vers son ami, un brin amusés.


Allons, Théo. L'amitié ne vaut-elle pas plus qu'une confession? A elle seule, pourtant, elle me permettrait de tout entendre. Toutefois, si vous avez besoin que je vous promette de n'en piper mot, nous appellerons cela confession.
Que vous soyez baptisé ou non. Mes lèvres demeureront closes.


Et ces dernières s'ourlèrent d'un sourire délicat, promesse éternelle.


Tout ira bien, Théo. Je suis là.
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Theophile
Je suis là ...

Trois mots et tant de pouvoir. Tant de fois il les avait dit sans vraiment prendre conscience de leur capacité. Sourire léger en pensant à elle. Elle aurait du mal, il le savait. Elle douterait sans doute, il le savait aussi. Certains se chargeraient de renforcer ses doutes. Mais une personne au moins la rassurerait, ça il en était sûr.
Il sortit machinalement la flûte de bois qu'il gardait sur lui et la montra à la nonnette.

C'est un cadeau, offert par une personne à qui je tiens énormément. Une amitié discrète et une dame sage. Peu de mots sont nécessaires entre nous, curieusement.

Poursuivre la promenade dans le parc, main posée sur la sienne, comme pour s'assurer qu'elle ne file pas. Lui confier petit à petit les maux et les mots. Les choix, souvent dictés par le devoir, pas assez par l'envie. Envies de l'un qui deviennent maux de l'autre. Obscurité illuminée de sa présence pourtant.
Ellya qui écoute, qui comprend... qui apaise et conseille, qui éclaire et guide.

Je tiens à elle, Ellya. De cela, je suis certain. Et je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l'épouser officiellement, même si dans mon coeur elle est déjà mon épouse. Je ne sais si le Très Haut a besoin de grandes cérémonies pour être témoin de cet amour. Je ne le crois pas. Il est tellement présent en chacun de nous, je crois.
Mais les hommes ont leurs lois. Et je veux rester sur le droit chemin. Pour être en accord avec moi-même d'abord et avec les hommes ensuite.
C'est pourquoi je vous demande de bien vouloir me donner le baptême et de bien vouloir me guider sur la voie qui y mène.

Il s'était arrêté, avant la dernière phrase et s'était tourné vers elle. Demande solennelle et importante pour lui. Les hommes eux, s'en fichaient un peu sans doute....


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Ellya
Il faut me promettre de m'en jouer avant votre départ, Théo, glissa-t-elle malicieusement à son ami tandis qu'elle observait du coin de l'œil l'instrument de bois. Peu de musiciens venaient en Guienna, et moins encore dans le petit village où elle menait sa vie depuis plus d'un an. Dieu qu'elle aimait cela, pourtant! Et la danse, ah. Il faudrait qu'elle pense à persuader son maistre et époux de l'emmener à une de ces festivités, un jour.

Secouant légèrement sa tête blonde pour revenir à la conversation présente, elle absorba les confidences de l'homme d'armes. Son visage devint grave, son clair regard se perdit vers l'horizon. Fallait-il que nul être qu'elle aimât ne trouve la paix, par ici?
Aux phrases douloureuses, elle répond par petits mots emplis de douceurs, aux regards offerts brûlants de souffrance, un sourire confiant est donné en partage.
Les pas s'arrêtèrent à l'humble demande.

La nonnette marqua elle-même une pause dans sa réflexion pour peser sa réponse.


Et dire que vous avez attendu tout ce temps pour me le demander!

Un rire cristallin, dénué de mépris et empli de tendresse, s'échappa de sa gorge.

Je vous l'accorde volontiers, Théo. Il est important de trouver ce chemin-là, et plus encore de l'arpenter. L'amour est la loi qui régit notre monde, après tout. Aelyce serait probablement heureuse de votre décision. Paix à son âme.

D'un geste du bras, elle entraîna de nouveau son ami à reprendre leur marche.

Où en êtes-vous, de votre pastorale?
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Theophile
Il porta l'instrument à ses lèvres, ravi de pouvoir l'en faire profiter. Depuis les quelques jours qu'il la possédait, il avait revisité le répertoire de son enfance et s'était aventuré vers des airs de danse, des gigues simples et quelques airs plus lents aussi. Il entama une de ses compositions mais le mot "Pastorale" arracha une grimace au pêcheur-flûtiste et une plainte fuyante à l'instrument...

Euh ... sommes nous réellement obligés de passer par là ? J'veux dire, Ellya vous me connaissez, vous connaissez mes aspirations ... vous êtes presque mon autre. Vous voulez vraiment que je passe par ... là ?

Grimace éloquente ...Jamais ce mot affreux ne sortirait de sa bouche à lui. Il se pencha vers la nonnette, incrédule, secouant la tête comme pour se persuader qu'elle n'avait pas prononcé le mot. Puis il souffla à son oreille

Oublions cette partie voulez vous ? Passons directement aux choses sérieuses. Où et quand ?

Voilà qui était dit et clairement. Il reprit alors sa flûte, sourit à la jeune femme et reprit l'air qu'il avait entamé. Peut-être celui-ci aurait-il un effet apaisant voire dissuasif ...


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