Lys.
[Le souvenir commence avec la cicatrice]*
Les semaines étaient passées les jours s'allongeaient progressivement laissant place à de longues soirées où les villageois se rassemblaient sur la place pour partager quelques bières. Les souvenirs s'effaçaient et les marques n'étaient plus visibles depuis bien longtemps, elle retrouva le sommeil et les ombres qui venaient déranger ses nuits disparurent peu à peu. Elle ne se retournait plus non plus le soir lorsqu'elle empruntait une ruelle sombre.
Les jours passaient calmes et semblables à la veille la saison était propice aux voyages, c'était aussi la saison où les villageois pris d'une subite conscience et adoration d'Aristote, partaient se recueillir fallait au moins ça pour se repentir des quelques péchés du début d'année et se recentrer sur leurs vies en cette longue retraite. Ses yeux se posaient sur l'entrée du couvent, un regard de curiosité bien qu'elle eut envie de voir ce qui s'y passait, elle n'y entra pas. Le souvenir qu'elle en avait suffisait à la tenir écartée du lieu.
Ses pas la menèrent hors de la ville, empruntant un chemin qu'elle n'avait pas prit depuis des semaines. Il était l'heure pour Pétro, l'âne de la mairie de se dégourdir les pattes dans sa petite promenade du soir. Lys enjamba la barrière pour y retrouver le bel animal dont elle flatta l'encolure.
Elle regardait ses grands yeux noirs expressifs il semblait triste même si visiblement il ne manquait de rien. Peut être se sentait-il seul ? La petite brune se sentait aussi seule, mais elle avait trouvé en lui une agréable présence. La corde autour du cou elle ouvrit la barrière le laissant aller sur le petit chemin poussiéreux. Dans cette promenade Pétro choisissait sa destination lui offrant chaque soir une nouvelle promenade.
Mais ce soir là il se dirigea vers le moulin sans ailes. Elle tenta la diversion, se plaçant devant lui, la flatterie lui donnant des fruits quelle gardait dans sa besace, la force, tirant sur la corde dans une autre direction. Rien n'y faisait et Pétro décidé s'approcha encore un peu plus.
Je te préviens Pétro si tu continues par là tu vas rester seul !
Bras croisés, soupir venant soulever une mèche bouclée et la moue dépitée de voir que l'animal n'en avait strictement rien à faire. Elle se massait nerveusement le cou voyant défiler quelques images de l'intérieur du lieu. Son cur s'accéléra et cognait sur ses tempes ses mains tremblaient et ses iris posées sur la sombre entrée tentaient de voir s'il y avait du monde ou non.
*Alain
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Les semaines étaient passées les jours s'allongeaient progressivement laissant place à de longues soirées où les villageois se rassemblaient sur la place pour partager quelques bières. Les souvenirs s'effaçaient et les marques n'étaient plus visibles depuis bien longtemps, elle retrouva le sommeil et les ombres qui venaient déranger ses nuits disparurent peu à peu. Elle ne se retournait plus non plus le soir lorsqu'elle empruntait une ruelle sombre.
Les jours passaient calmes et semblables à la veille la saison était propice aux voyages, c'était aussi la saison où les villageois pris d'une subite conscience et adoration d'Aristote, partaient se recueillir fallait au moins ça pour se repentir des quelques péchés du début d'année et se recentrer sur leurs vies en cette longue retraite. Ses yeux se posaient sur l'entrée du couvent, un regard de curiosité bien qu'elle eut envie de voir ce qui s'y passait, elle n'y entra pas. Le souvenir qu'elle en avait suffisait à la tenir écartée du lieu.
Ses pas la menèrent hors de la ville, empruntant un chemin qu'elle n'avait pas prit depuis des semaines. Il était l'heure pour Pétro, l'âne de la mairie de se dégourdir les pattes dans sa petite promenade du soir. Lys enjamba la barrière pour y retrouver le bel animal dont elle flatta l'encolure.
Elle regardait ses grands yeux noirs expressifs il semblait triste même si visiblement il ne manquait de rien. Peut être se sentait-il seul ? La petite brune se sentait aussi seule, mais elle avait trouvé en lui une agréable présence. La corde autour du cou elle ouvrit la barrière le laissant aller sur le petit chemin poussiéreux. Dans cette promenade Pétro choisissait sa destination lui offrant chaque soir une nouvelle promenade.
Mais ce soir là il se dirigea vers le moulin sans ailes. Elle tenta la diversion, se plaçant devant lui, la flatterie lui donnant des fruits quelle gardait dans sa besace, la force, tirant sur la corde dans une autre direction. Rien n'y faisait et Pétro décidé s'approcha encore un peu plus.
Je te préviens Pétro si tu continues par là tu vas rester seul !
Bras croisés, soupir venant soulever une mèche bouclée et la moue dépitée de voir que l'animal n'en avait strictement rien à faire. Elle se massait nerveusement le cou voyant défiler quelques images de l'intérieur du lieu. Son cur s'accéléra et cognait sur ses tempes ses mains tremblaient et ses iris posées sur la sombre entrée tentaient de voir s'il y avait du monde ou non.
*Alain
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