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[RP] À la Vie contre le Temps! À l'Infini qui nous attend!

Cerridween
[Entre chiens et loups, entre feux et glaces... ]

Chevalier ? Quelqu’un pour vous à l’entrée.


Un sourcil s’arque dans la pénombre. Il est tard. Une chandelle est allumée. Les nuits sont encore fraîches et le feu profite encore des derniers frimas qui s’accrochent avec le soir, avant de mourir bientôt avec l’été, pour qu’un autre irradie les toits de la Capitale. L’eau d’ailleurs tombe contre la vitre, dans une petite symphonie mélancolique. Une plume se pose non loin d’une liste. Elle vit ses derniers jours dans ce petit hôtel qui ne paie pas de mine. Bientôt elle sera Dame… et renouera avec le passé. Mais elle rentre à petit pas dans cet avenir, de peur de le casser.

Les bottes frappent les marches de l’escalier, l’huis s’ouvre.


Diantre…


Elle ne l’a pas vu depuis longtemps. Dans la pénombre, la carrure se détache, barré au visage de l’ornière noire. Une invitation à entrer vite, car l’eau ruisselle sur les habits. Elle s’avance à la lueur de la cheminée dans la pièce principale et commande qu’on prenne le lourd manteau et de quoi manger… du vin aussi. Elle s’assoie. C’est là qu’elle voit. Les gestes qui tâtonnent et l’hésitation qui détonne avec les souvenirs qu’elle avait gravé là, dans sa mémoire. Une question… presque naïve. La réponse… entre ironie et fatalisme. Elle ne dira rien. Elle connaît trop la pitié qu’une infirmité engendre. Et elle l’exècre plus que quiconque, cette pitié là. Elle ne fera que racler un verre sur la table en bois et lui précisant qu’il est à sa droite.

Les mots se dévident lentement. Nouvelles… il y a longtemps et pourtant rien n’est dit. Tout en demi teinte, brodé au fil des phrases qui se lancent dans le calme de cette nuit. Des nouvelles des chemins, de dehors, le temps qu’elle rattrape. La liberté, les chaînes… les voiles sur l’océan.

Et… le voyage. Il réitère son invitation… mais ce n’est pas que le fait de monter à bord qu’il expose. C’est partir pour plus loin, plus grand. Il la déshabille d’un trait, d’une tirade. Cette impression… de déjà vu troublante, qui lui rappelle un autre qui semble l’avoir oubliée dans la verdure d’Irlande. D’un coup, sans bouclier, sans rien, la Pivoine s’empourpre. Aveugle mais pas aveuglé. Et aveuglant de vérité. Elle se drape d’humour… mais il y a trop de coïncidences.


C’est avec de la cendre qu’on nettoie les épées piquées de rouille…


Entre feu et glace… entre lames et démons… entre chimères…
Un rendez vous.
Pour bientôt peut-être. Car elle n’est pas prête… pour battre des ailes, il faut la force pour les déployer… elle a encore besoin de temps…
Elle a glissé une main sur la sienne… pour les deuils, pour la présence et pour les silences.
Il a remercié. Elle aussi. Disant que cela ne lui avait rien coûté puisque tout était sincère. Et que si elle osait le considérer comme ami, les grâces et remerciements devaient s’effacer.
Réciprocité. Équité. Équilibre.
Il a repassé la porte avec la promesse donnée de lignes courbes sur des vélins couchées, des chemins encore et un retour.
Elle a dit qu’elle attendrait… le tout.
Et puis dans la nuit… elle a sourit.
Et a rêvé de vagues et de vent.


_________________
Sashah
[Un petit port et un avenir qui tangue]

L'absence d'Orion marquait ses traits. Les yeux cernés de noir, soucieuse mais confiante, elle avait passé sa journée à œuvrer. Son messager d'Odin s'était envolé vers le Sud porteur de nouvelles pour Lona. Le pigeonnier municipal quant à lui, lui avait fourni contre quelques écus, des porteurs de missives par grande quantité. Et un article bouclé par ici, un pli envoyé par là, une recherche à effectuer de ce côté-ci, des demandes de renseignements par là.

Tiens en Périgord on organisait une fête en hommage au Roy...
Tiens elle présentait ses respects à la Duchesse Mircha...
Tiens son parrain était semblait-il épuisé et prenait repos...
Tiens elle n'avait toujours aucune nouvelle de son mécène...
Tiens les enfants allaient bien et Nathaël commençait à parler...
Tiens...

Finalement la journée avait tourbillonné à une vitesse étourdissante et ce ne fut qu'à l'aurore qu'elle souffla un peu.

Elle alla au port et contempla longuement les bateaux d'un regard nouveau. Des fragments de souvenir lui revenait et puis son géant lui manquait. Quelques vers venus d'ailleurs lui revint en tête et elle sourit.

C'était écrit :

C'était écrit sur les fleurs,
L'écorce des arbres, les nuages,
Dans le coeur des oies sauvages,
Sur les plumes des pigeons voyageurs.

C'était écrit sur les murs
Dans ta ville, dans mon village,
Sur les sourires, sur les visages,
Et derrières toutes les parures.

C'était écrit dans mon coeur
A l'encre violine indélébile,
Sur ma peau et sur la dentelle fragile
Qui marie les âmes-sœurs.

C'était écrit depuis longtemps
Mais je ne savais pas voire, je ne savais pas lire
Dans l'âme des choses, des gens,
Mon coeur ne savait que souffrir.

C'est écrit Toi et Moi
Au creux de nos mains
Bientôt nous serons unis
Devant l'éternel pour la vie.
c'est notre destin.
c'était écrit et je n'y peux rien...


@hirondelle


A l'aube un baiser se posa sur elle, un corps s'allongea près du sien, une respiration se fit sereine, son Orion revenait et lui murmura la nouvelle. Elle sourit dans son sommeil, se blottit contre lui et acheva sa nuit à l'abri de ses ailes.

Il n'aimait pas quand elle le disait, mais dans son esprit tout était clair... Ils s'étaient enfin retrouvés... C'était écrit !
_________________
Gorborenne
Drôles de poissons qui mordent aux hameçons...

Journée plus calme, un peu de repos, jeter quelques lignes au bord de l'eau. La veille, il était questions de filets, jetés aux quatre vents, Étonnant le nombre de réponses, en si peu de temps. Allez savoir le pourquoi du comment... Mais s'étaient accordés, de Muse et de Géant. Il avait été surpris d'ailleurs, une connaissance commune. Un souvenir lointain pour lui, pourtant toujours vivant. Un nom qui lui avait surgit, d'à travers le Temps. Quel meilleur choix à leur présent? Le chemin se faisait plus clair à présent, ne restait plus qu'à ce mettre en mouvement. Un pas se pose quand vient le moment.

Mais aujourd'hui, c'est pêche et calme, sur cette petite grève face à la mer. L'appel des vagues qui murmure entre l'air. Qu'importe si ça mord, Orion sourit au sort. L'Avenir sera le leur, à raison ou à tort. Ne sont il pas Dragons, à la vie comme à la mort?

Délaissant sa ligne, il passe un bras autour des épaules de sa Muse, préférant à l'appel du large celui de ses cheveux, cette manie d'enrouler des mèches autour de ses doigts aventureux. Un nez fugace qu'il vient coller à sa joue, à son sourire cette éternelle énigme au rendez-vous.

"Qu'importe ce que réserve demain, il nous attends sur le chemin. De notre amour et de nos mains, c'est le monde entier qui nous appartient."

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Sashah
[Mercredi matin grincheux et bise marine]

Elle était hébétée, la poétesse arrivait au port telle une morte-vivante. Une boule d'angoisse au creux de l'estomac l'avait empêché de se rendormir. Aussi quand elle entendit le coq cocoricoter de bonne heure le matin même, eut-elle un grincement de dents.

Grincements qui allaient de mal en pis à mesure que les heures s'allongeaient, il en fallait peu pour que dans son esprit tout bascule, c'était fragile une muse...

Autant dire que lui marcher sur les pieds n'était pas recommandé du tout.

Elle tournait en rond, arpentant le port de long en large, les mains dans le dos, songeuse. Le nuage duveteux qu'elle habitait depuis quelques jours ne suffisait plus à la détendre. L'attente la dévorait de l'intérieur.

C'était une femme active et dans cette période de transition de sa vie, elle rongeait déjà son frein, alors à l'annonce d'un "Il faut que je t'en parle" le peu de stabilité qu'elle avait retrouvé partit en fumée.

Certes elle avait fini par trouver son chemin, prendre des décisions pour ne plus laisser la chape de plomb qui était posée sur ses épaules, l'étouffer. Mais à présent que tout était clair dans sa tête, cette petite phrase la rongeait.

Remontant la rue vers l'auberge tout à coup elle vit la fontaine sur la place de l'église et s'y dirigea d'un pas résolu.

Alors d'une voix rauque étrange à l'accent d'étrangère elle clama un vieux poème tant fois remaniés :

Fontaine des miracles dis moi ton secret ?
Pour que je puisse composer pour toi quelques versets...

Me donneras-tu l'éternel amour ?
Vais-je connaître le bonheur pour toujours ?

En ce jour de peur et dans ma vie couleur transition
Fontaine des miracles, te transformais-tu en puits du miracle ?
Apaiseras-tu ma raison ?

Ceci est mon souhait, mais...
Tous les autres alors, que sont-ils devenus ?

Les souhaits que l'on murmure, dans un souffle retenu...
Les pensées amères que l'on déverse parfois
Espérant que tu fasses un miracle qui redonne la foi !

Espérant que tout soit meilleur ou bien moins pire
Espérant que tu deviennes une fontaine des soupirs !
Un endroit magique qui nous ferait avancer
Quand tout pour nous va mal... quand nos larmes sont versées !

Alors dis-moi ! Qui es-tu ?
Puits du miracle ou Fontaine de l'espoir ?
Dois-je m'adresser à un étang sacré ?
Ou... une marre à canards ?

Elle regarda longuement l'eau couler sortant d'un bec d'oiseau en bronze et soupira à feindre l'âme.

Soudain prise de superstitions d'un geste incongru elle sortit un écu, se retourna et le jeta par dessus son épaule.

La gauche ou la droite, elle eut un doute refit la même chose par dessus l'autre épaule.

Puis les épaules elle les haussa dépitée et repartit... l'âme encore plus torturé et pas apaisée pour deux écus
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Gorborenne
Au Temps s'en emporte en Pourparlers,
À la Vie, seule l'Envie de l'aimer...


Il était revenu tard, d'une autre longue nuit. Sous les couvertures, l'avait attirée à lui. Trop fatigué, il s'était effondré sur quelques mots glissés. Il le savait, elle s'inquiéterait, et pourtant, la laisser dans l'ignorance, il ne le pouvait. Mais aux jours et au chemin qui avancent, tout s'éclaircirait.

Au matin, quelque part, une main qui cherche parmi les draps. Trouve l'empreinte d'un corps, mais au contact si froid. Surement un moment qu'elle n'est plus là. Un sourire voilé de tristesse, alors qu'il se revêt en vitesse. Cape aux épaules ajustée, s'en sort en ruminant lui aussi son lot de pensées, d'abord, la retrouver, la rassurer, lui expliquer. Prendre le temps de ne rien faire à moitié... Sur le chemin, ses propres craintes qu'il s'efforce de chasser, vieille litanie qui se récite en réflexe bien ancré...


Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.
J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien... Rien que moi...


Un parfum venant de la grève, invite aussi fugace que brève. Aveugle qui avance en recherche. Dans son obscurité, l'ombre de quelques flammèches. Trouble de Muse, presque palpable, comme l'eau de la mer, qu'on ressent dans le sable. Des ailes qui l'enveloppent de leur étreinte, à l'attaque du rempart de leurs crainte, s'en portent d'une flamme loin d'être éteinte...

Je t'aime ma Sashah, personne même le Roy ne viendra changer ça!

En marchant au long de l'eau, ils avaient parlé, mais face à face en leur amour, dos à dos au monde... quoi d'autre pourrait mieux résumer? La route est encore longue, jusqu'à ce que la tempête soit apaisée, mille hypothèses dont il reste encore à palabrer. Mais même chaque chose à son Temps, la Vie ne cessera jamais d'avancer.

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Sashah
[Aube incertaine, mais terres lointaines en appel]

Bras qui rassurent et qui l'enveloppent, géant qui prépare leur vie future. Elle n'avait rien besoin d'autre que son amour, elle s'en para. Que lui importait les apparats, jamais personne ne les séparera. Et pourtant...

Quelques part sa flamme avait vacillé, une bise mauvaise avait soufflé. De craintes de lui faire mal au couvent elle se serait cloitrée, il le savait. Il ne fallait pas l'éveillée la poétesse, son cœur lui appartenait pour l'éternité.

Devant Dieu elle voulait le jurer. L'appel lointain de terres inconnues retentit, Kalliòpê le sentit. Orion se préparait à leur envol, jamais elle n'avait eut aussi hâte de quitter la terre.
Elle se leva sans bruit dans leur chambrine et posa son regard vers l'horizon, d'une voix empreinte de douceurs, elle murmura :

Regarde ce matin l'horizon,
Regarde ces deux dragons,
Regarde comme leurs vies semblent faciles,
Regarde pourtant comme elle est fragile...

Ils s'envolent pour un monde ailleurs,
Ils s'envolent pour un monde meilleur,
Ils ne regardent pas derrière eux,
Elles battent juste de leurs ailes tous deux...

Ces dragons sont heureux,
Ils sont surtout très amoureux,
Ils revendiquent leur liberté,
Partons Orion, où tous les autres ne peuvent aller...



Elle pensait à Féerie, elle resta songeuse un instant, le rejoignit, lui caressa la joue et sourit.

- Face à face en notre amour, dos à dos face au monde...
_________________
Gorborenne
Au Monde, d'Honneur contre Raison,
Au Ciel, l'envol des Dragons...


Le Géant avait, sans doute pour la première fois de sa vie, claqué une porte de rage autant que de dépit. À peine avait-il trouvé le chemin où dresser, redresser les fondations de son amour que s'estompait celui de la famille... Trouble, doutes, sur l'avenir, sur les conséquences, mais pas sur ses choix, la manière dont il avance. L'ultimatum qu'il avait posé, lourd, lui en avait couté. Au cœur, Géant blessé. Mais quoi qu'il en coûte, toujours avancer... On ne sors de ses doutes si on reste à stagner...

Une soirée, et quête de quelque repos. Installé face à flambée, bien au chaud. Sa Muse, non loin, le réconfort de sa présence. Au nez qui lui caresse les saisons de ses fragrances. Sourire énigmatique en coin, de côté du cyclone au centre duquel il se tient. Et pourtant, côté de l'énigme, quelque chose de paisible, de serein. Vrai finalement, il a poser ses choix, ôtant à ses doutes l'espace du choix.

Sirote quelque poison d'ici-bas, dans le coin, d'autre choix que du calva. Un peu affalé sur la banquette, un bras posé sur genoux replié, enfilade de mots, à la dictée, dispute le silence au feu entrain de crépiter. Des mots, pour combattre le silence... jamais de coïncidence... Vivre comme un poème qui se débat face à l'absence... Draconie, les Flammes de son essence. Le Temps passe, les ombres se prélassent, l'Heure, aux Dragons de s'envoler, face au monde, oui, de s'embraser... Toujours ouvrir ses ailes pour commencer...






À vous, Chevalier,

L’heure est aux départs. Je m’envole sous le vent, dans peu de soirs. J’ignore dans combien mes errances me feront retraverser le Maine, mais je sais que nos routes se recroiseront immanquablement. Ni destin, ni coïncidence, juste la Vie immuable qui avance, chaque jour, le voyage qui recommence.

En certains de vos doutes et tourments, je revois les miens d’autrefois. Je me rappelle de ce Démon que je maintenais en cage malgré moi. Le Flamme des Dragons sourde en nous, mais le feu peut prendre plusieurs natures, il peut réchauffer le cœur, où le couvrir de brûlures. Longtemps j’ai cherché à m’en débarrasser, longtemps j’ai cherché à le vaincre. Quelques années j’ai même cru à la trêve d’un statut quo… Les ténèbres qui m’obscurcissent le regard aujourd’hui sont un jour plein à côté de ceux qui m’entaillaient l’âme autrefois… finalement un bien faible prix pour le poids de ce choix. Ne commettez pas les mêmes erreurs que moi et comprenez ceci : Vous ne pourrez vaincre ce qui reste une part de vous-même. Si les temps change, les gens le font rarement. Ils peuvent cependant espérer évoluer, et le premier pas en cela est d’accepter. Accepter sa propre nature, et le simple fait que la meilleure manière de vaincre un Démon, est d’apprendre à lui pardonner…

Vous ne vous envolerez pas en vous débarrassant de vos poids. Vous le savez déjà, ce n’est jamais qu’une question d’équilibre. Vous maitrisez surement celui de n’importe quelle arme, apprenez à maitriser celui de votre âme.

En l’attente d’une prochaine croisée, prenez soin de vous,


Gorborenne Salmo Salar du Bois Cendré,
Orion, des Dragons,



Une première, à celle qui porte l'acier, couleurs guerrières qui orneront ses ailes déployées. Quelques lampées entre deux phrases, laisser à la plume le temps de les encrer en page. Lentement se tissent les fils de la trame, ne jamais accepter la tragédie, mais accepter la beauté du drame.





Ronea, ma Fille,

Tu me manques tu sais, même s’il ne m’est encore permis de venir te chercher. Chaque jour tu grandis, chaque jour tu apprends. Même si je ne suis pas là pour le voir, sache que chaque jour où tu auras survécu dans ce monde, ma fierté de toi grandira. Sois forte mon enfant, mais ne ferme pas ton cœur. Le Temps s’annonce ou se réveillent les Dragons. Les cieux du monde s’obscurcissent, mais ils ne craignent aucun nuage. Ils volent librement d’entre les paysages.
Il est temps pour celui qui sommeille en toi d’apprendre son nom. Tu es fille des orages et de la Grande Mère, tu portes en toi le sang d’Artemis. Tu es l’insaisissable, tu es le vent qui chasse. Cette Vie est en toi, cette force est la tienne.

C’est la quête que je t’offre, de me retrouver. Je n’aurai plus grand-chose à t’apprendre le jour où tu y seras arrivée.

Ton Père,



La seconde, à cette étoile filante qu'il avait attrapé. Sa Fille, celle qu'il avait choisi d'adopter, celle qu'il avait choisi d'abandonner. Ce qu'il savait, il lui avait déjà enseigné, mais il n'y a qu'au combat qu'on apprends à affronter. "Bats-toi ma Fille, à l'assaut de la Vie!" Posée à côté de lui, sous ses doigts, reliure d'une Graine de Folie. Bientôt, il devra lui faire parvenir à elle aussi. Un jalon de la piste, qu'elle remontera petit à petit...





C’Nedra, ma ‘tite Sœur ,
Dryade des Dragons,

Que deviens-tu ? Je n’ai eu de nouvelles depuis tant et tant que je crains le pire. Moi qui ne prie jamais, il m’arrive souvent d’implorer que ton Feu braise encore quelque part. Nombreux sont ceux à qui manquent tes espiègleries et tes sourires. Réveille-toi, ranime ta foi, il est des Dragons qui t’attendent, tout peut renaître de n’importe quelles cendres.

J’ai toujours à mon poignet le ruban vert qui manque à tes cheveux.
Un jour, je te retrouverai.

Orion,



La troisième, contre l'Oubli, contre le Temps, au nom de l'Espoir. Celui, d'un jour peut-être, la revoir. Rose, toute de jeunesse ébouriffée, frimousse farouche de l'indomptable, une fleur à peine apprivoisée. Tant qu'il resterait une chance, il n'oserait renoncer.

Dernière lampée au godet, s'étire et se relève du même trait. Demain s'envoleront les messagers ailés. Ce soir, un autre pas, encore à avancer. Quelque tâtons, ouvre un volet sur la ville, rumeurs des ruelles, qui dort tranquille.

S'installe en appui de fenêtre, luth entre les mains, qui vibre de sons être. Un air du voyage, une air à tous les visages, portant la mélancolie des errances, chantant l'amour et l'espérance. Une façon de lui dire qu'il l'aime, au delà des silences.

Qu'importe le Monde que l'on conquiert,
Nous sommes les seuls dieux de nos univers,
N'avons nous pas le feu des Dragons?
N'avons nous pas le rêve contre la raison?

Souviens toi mon amour, nous ne craignons pas le froid,
Tant que nous volerons, aucun hiver ne nous saisira.
N'ayons d'autre chemin que ceux de la Vie,
Au bout, toujours nous trouverons l'Infini,

_________________
Sashah
[Insouciance en retour, à l'horizon... Orion]

Ils refermaient leurs ailes l'un sur l'autre pour ne pas sombrer. Elle ne le voulait pas, pas plus que lui ne le voulait. Le vent soufflait contraire, mais qu'importe le vent. Déjà s'éloignaient les nuages d'un revers, ils s'envoleraient pour un certain temps.

Musique à l'écoute, le luth laisse s'égrener les notes. Le printemps est là et les emporte. Les dragons ne craignent pas l'hiver, le soleil rayonne dans l'âme de Kalliòpê. Tandis que son Orion lui envoie tous les messages de son amour éternel, la Muse se réveille et dans les flammes les emportent sur une autre rive.

Une musique venue d'ailleurs dans leurs esprits se fit entendre. Petit à petit, l'Orient emplit la chambre.

Entêtante mélodie qui laisse entrevoir... la magie d'une andalouse qui se dévoile dans le noir.

Alors musique et voix se mélangent. Kalliòpê fait découvrir à Orion sa sarabande, lui racontant ses gestes un à un, tandis que pour lui elle danse...


Sashah ôta le voile rouge pour exprimer sa passion,
Qui vola autour d’elle avec sensualité,
Caressant son corps telles les ailes d’un papillon
Laissant un peu deviner son corps nu en fusion

Puis le voile rouge tomba, langoureusement…

Un voile, couleur d'orange, releva son ventre
Une pierre dans son nombril, miroitant
Frôlant ses épaules ce voile dénude le centre
De la vie, il nourrira un jour ses futurs enfants

Elle quitta le voile orange, doucement…

Un voile couleur d'or, apparu, couleur de vie et d'amour,
Il danse, autour d’elle, effleure son corps sans aucune retenue.
Comme si ce voile couleur soleil, lui faisait une divine cour
De ses yeux, enfin dévoilés, elle se livre, éperdue…
Puis le voile d’or la quitte fébrilement…

Un voile vert profond lui raconte toutes les émotions.

Son regard dissimulé sous ce voile émeraude,
Observe le trouble et les délicieuses sensations,
Qu’elle fait naître en l’homme, elle dansera jusqu'aux laudes…

Et le voile vert chuta, délicatement…

Un voile azur, pareil à celui des mots bleus,
Telle une libellule, légère, tournoie
Dévoilant le corps assez et juste un peu
Pour que l’homme en reste sans voix

Le voile bleu, disparut, amoureusement…

Un voile indigo apparut pour exacerber l’imagination
Telle la parure de lapis-lazuli ornant son cou.
Survolant les cœurs, lançant la flèche de Cupidon,
Offrant les délices du fruit de la déraison…

Le voile indigo s’envole, rêveusement…

Un voile violet voyagera vers l’ âme
Pour l'emmener au-delà des frontières du réel…
En guidant l’homme vers le bonheur et l'extase,
Danse, douce, elle l’amène vers l'amour qui l'appelle…

Le voile violet disparut la dénudant totalement…



_________________
Gorborenne
Un courant d'air qui se déplace, des voiles qui traversent le temps et l'espace.
Un feu qui s'anime, figeant reste du monde au fond des glaces.

Un rythme qui s'annonce, doucement, des pieds qui battent un tempo lent...
Un musique qui traverse le silence d'un l'âtre crépitant...

Un premier pas, elle entre dans la danse,
Du deuxième déjà, en un saut s'élance,
Le Troisième rapide, envole la cadence,

Des doigts au Luth, qui accompagnent le chant,
Sautent d'une corde à l'autre, s'harmonisant,
Un seul rythme, la fougue d'un même élan,

Une fugue des airs qui doucement s'attisent,
Orion au cœur, quelque chose qui l'hypnotise,
Couleurs qui passent l'obscurité comme une brise...

Au jais de ses yeux, chatoient leurs reflets,
Cherchant dans l'opacité d'un voile épais,
Dissipant l'ombre comme un secret,

Rouge! Celui du feu braisant
Reflet aux yeux qui brûle lentement
Ondule et s'écarte à l'attirant
S'avivent et s'échauffent les sangs

Orange! de la saveur qui gorge les fruits
Des roches brûlantes de l'Andalousie
Le rythme à l'appel d'une étoile qui scintille
Voile qui s'envole en nuage au couchant

Jaune! Souvenirs d'or et de Soleil
Fleuves de l'été qui se teintent de vermeil
Au sommet des flammes à l'appel
S'écoule comme une rivière d'hydromel

Vert! Du manteau qui couvre les futaies
L'émeraude des étendues ondulées
Le Vent qui souffle entre les forêts
Brise calme, ivre de sérénité

Azur! Les cieux enfin qui se révèlent
À la danse, quelque chose qui l'ensorcèle
À l'infini, l'impression d'étendre ses ailes
À l'envol, vers l'horizon qui l'appelle

Indigo! La nuit qui approche doucement
Tempo doucement qui change de temps
S'enroule et s'étiole lascivement
S'échappe encore au sommeil du firmament

Violet! dernière abysse de profondeur
Dernier écart surprenant une saveur
Où se mêlent à l'opposée l'aube des couleurs
Dernier rempart cachant celle de son cœur

Feu! il n'y a plus que l'ardence
Il n'y a plus que courbes et cadence
Voiles emportés de leur évanescence
Opacité qui s'écarte à l'enlace des essences

Blanc! Brume qui s'écarte, révélant chacun de ses traits
Le Temps qui s'évanouit, l'Espace qui disparait
Ne reste que la grâce qui s'offre, l'envie qui nait
Désir entier, plus brûlant que jamais

Lentement les dernières notes s'échappent à l'écho
Luth qui se pose, Orion s'approche sans un mot

Au jais transparent, il la contemple longtemps
Des épaules ou s'écoulent cheveux cascadant
Silhouette gracile de courbes se vallonnant
Fleur épanouie d'un feu tourbillonnant

Une main qui se tend, l'effleure en caresse
L'attire doucement à lui, s'offre en promesse
Cherche à ses lèvres parfums de tendresse
Se jete aux flammes s'abandonner à l'ivresse

_________________
Sashah
[Au fil de ma plume...]

A mesure que le temps s'écoulait, l'inertie rongeait l'âme de la poétesse. Nervosité et impatience étaient au rendez-vous, elle redevenait la Lionne en cage qu'avait connu le vicomte. S'il avait été à ses côtés il aurait sourit, lui donnant une quantité astronomique de missives à rédiger, histoire de l'occuper.

Malheureusement son mécène n'était toujours pas revenu, son parrain Indy s'était enfermé chez les moines, Kronembourg prenait repos sur ses terres et Lona était restée à Marmande. Quant à elle, elle avait abandonné tous ses projets pour partir en voyage.

De quoi lui faire grincer les dents.

Alors s'isolant, se retranchant dans ce qui pouvait encore la sauver, elle se mit à écrire. L'écriture avait le don de l'apaiser et c'est deux jours durant qu'elle se pencha sur son écritoire.

Petit à petit se formaient les mots, dissipant tout le poids posé sur ses épaules depuis quelques jours, à mesure qu'une histoire se formant, ses maux à elle disparaissaient.

Ce ne fut que le dimanche soir qu'elle leva le nez de ses parchemins. Un mot doux glissé à son oreille, un baiser atterrissant au coin de ses lèvres, la firent sourire.

Une autre histoire allait commencé... Elle rassembla ses effets.
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Sashah
[Vers le grand large ou quand la muse se sent inspirée]

L'inspiration ! Voilà bien longtemps qu'elle s'était enfuie, rongée par la politique, la muse ne s'inspirait plus. Jamais elle n'avait reprit ses pinceaux pour exprimer ce qu'elle voyait, sa plume seulement oui parfois et encore... Et pourtant !

Et pourtant à mesure que sa vie dans la vie de son géant s'installait toute son inspiration lui revenait. Toute ! Mais que faire d'un trop plein d'inspiration ? Quand elle mesura ce à quoi elle s'était privée en se perdait dans la politique, elle se mit en colère.

Et bien évidemment les colères mal contenues se déversèrent sur ceux que l'on aime le plus. Et lui comme elle l'aimait !

Alors pour ne plus se sentir frustrée elle avait ressorti ses pinceaux. Ceux là même qu'un jour Dame Floresse lui avait offert à Murat. Les pinceaux du père de la jeune femme, artiste peintre, un cadeau précieux qu'elle avait reçu et dont elle avait été fort touchée. Trouvée des pigments et autres essences pour peintre ne fut pas aisées mais on lui en commanda dans la capitale et elle les reçut juste avant leur départ.

Car ils étaient partis et dans cette aventure, longtemps après le départ elle avait sorti vélin épais et matériel à peindre.

Son trait n'était pas assuré au tout début, mais elle retrouva assez vite les gestes qu'elle avait enfoui et laissa donc l'inspiration guidée sa main.

A force de retouches, elle finit par voir un résultat apparaitre et sourit, la vie était belle, elle était en voyage, elle s'adonnait à son art et elle aimait Orion... Quoi de plus merveilleux ?
_________________
Gorborenne
À l'écume des embruns, respiration de la mer,
À l'écume de la Vie... d'Infini! et d'Éphémère!


Côtes de Normandie, quelques heures avant l'embarquement, assis sur la grève, ressasse le Géant. Derniers jours auront été difficiles, temps clément, mais Temps indociles. Certitudes qui viennent à s'effondrer comme plient de toutes part les piliers... Mais ce qui n'a pas rompu peut encore se redresser. Avoir confiance, surmonter ses souffrances, se battre pour la Famille, la prime essence! Se battre pour Elle, l'horizon de ses errances.

Tours et détours, toujours... À l'amour sa part de passion, de déraison... parfois aussi, d'incompréhension. Apprendre au fil des jours à se connaître, se découvrir, s'offrir de tout son être. Premières peurs, premiers doutes, premières douleurs, et de les surmonter, plus grand bonheur. Bottes qui claquent sereines sur l'embarcadère, Géant qui monte à bord, au sourire quelque mystère...

L'impression de renaître, vraiment, incapable de se sentir chez lui ailleurs que sur l'Océan. Comme un vieux réflexe qui resurgit, déjà le pas s'adapte au roulis, retrouver son équilibre, la sensation d'être libre...

Quelque part en mer, la houle les emporte. Mais au-delà des vagues, les attends une autre porte. Ils sont là, Elle, assise en banquette de pont, Lui à l'accoude du bastingage, le nez à l'horizon, en proie à une étrange et douce impression. Cécité lui empêchera de contempler ce que sa Muse est entrain de peindre... pourtant, comme une mélodie ténue qui vient à l'étreindre. Est-ce Elle qui fredonne un air? Est-ce le murmure du pinceau au vélin? Est-ce le chant de la mer? Orion qui sourit, sans chercher réponse à se questionnement, un peu des trois, surement... Féérie qui se laisse deviner à travers une brume en bancs...

Au Temps, une bulle de Vie ensoleillée, à l'invite d'une dernière frontière à traverser... La tient contre lui, entre ses ailes refermées, l'envie de lui gouter le cœur, à langueur d'un baiser. Promesse faite sur d'autres routes, qu'il est temps d'honorer...


Ma Kalliopê, à la prochaine aube, notre Feu traversera la croisée de la Terre, de la Mer et du Vent. Au soleil levant, je t'épouserai,.. à la Vie! contre le Temps!
_________________
Sashah
[Une autre aube, un autre temps...]

Citation:
Ma Kalliopê, à la prochaine aube, notre Feu traversera la croisée de la Terre, de la Mer et du Vent. Au soleil levant, je t'épouserai,.. à la Vie! contre le Temps!


Soulevée de Terre, la voilà dans ses bras, accrochée à son cou, en direction de leur cabine. Il avait fait promesse, il était vrai, promesse de l'épouser face aux éléments, face à la mer et au vent. Un sourire qui s'étire, un cœur qui déborde, un soupir," un je t'aime".

Et puis...Bien longtemps plus tard, nu contre nue, peau contre peau, lovée dans ses ailes en berceau, elle dessinait des arabesques sur son torse, songeuse, comblée, amoureuse comme jamais elle ne l'avait été. Elle avait connu d'autres nus, d'autres amours mais rien n'était semblable à celui qu'elle éprouvait.

Alors doucement elle lui dit, lui murmurant presque tout bas :

Au bord de la Dordogne, tu m'as attiré à toi,
Comme ça, doucement,
Et tu m'as emporté tout simplement,
Loin de mes questions, de mes combats,
De mon avenir d’incertitudes,
De mon monde sans évidence
et truffé d'habitudes.

Et tu m'as demandé de t'épouser.

Et je t'ai dit oui, avec seulement l’espérance
imprécise, qu'existe un avenir pour nous
A construire c'était comme une évidence,
Un avenir où tout ne sera rien, où rien ne sera tout,
où, comme dans les rêves anciens,
nous pourrons vivre debout.

Et puis sans rien dire, sans nous lâcher la main,
Aller, ensemble, à notre dernier demain.

Et, quand au soir de l'éternité, la vie
aura fini son chemin,
quand les mondes, assouvis,
auront atteint leur dernier lendemain,
quand les hommes auront usé
les heures qui leur sont comptées,
nous resterons assis au bord de notre chemin,
l'âme dans les étoiles,
et tes mains dans mes mains.

Et quand, sur la dernière toile,
se peindra la dernière aurore,
Tu sais Orion, je t' aimerai encore...

_________________
Lona
[Marmande... Avant de partir ...]

Depuis quand était elle la ? Elle ne le savait plus elle même. Elle savait juste une chose, le jour de repartir était venu. Non pas qu'elle abandonnait son travail en Guyenne, mais elle préférait le mener... autrement.

Sashah était en voyage depuis quelques temps maintenant, elle la savait heureuse. c'était ce qui lui importait.

Elle aussi l'était, heureuse. Son amour était partagé, elle vivait une relation pure et simple, le genre auquel elle aspirait depuis longtemps.

Un petit retrait au couvent avait été la seule ombre au tableau... celui d'Angello était prévu... le sien ... moins. Elle avait attrapé une mauvaise fièvre mais elle avait été solide. Elle n'avait pas voulu affoler Sashah, l'avait juste averti... au cas où.

Enfin l'épisode était derrière elle. Aujourd'hui elle souriait à la vie. Les malles étaient prêtes. Il ne restait plus qu'à.

Elle prit vélin et plume, dernière lettre à écrire avant de partir...




Ma chère Sash,

l'heure est venue que je reprenne la route du Périgord. Tu peux imaginer mon impatience. Je regarde le soleil... pourtant caché par les nuages, afin de savoir dans combien d'heures nous prendrons la route pour entrer en Bergerac.
Je mènerai mon travail guyennois depuis le Périgord... ainsi, pas de mauvaises surprises si les choses ne tournent pas comme je l'attends. On ne m'y prendra pas 2 fois.

J'espère que cette missive te trouvera en bonne santé et toujours aussi heureuse auprès de ton géant, mais bizarrement... cela ne fait pour moi aucun doute.

Dans l'attente de te lire, avant de te revoir,

tendre amitié,

Lona


Elle fit partir son courrier, ferma sa besace et entreprit un dernier tour de la ville...
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Gorborenne
À la Croisée de milles chemins,
À l'Enlacée éternelle d'une pair de mains...


La Manche, son détroit, la Barre de Douvres, où il est le plus étroit. Le Navire avance sous le vent, brise annonçant une aube de Printemps. Dans l'obscurité de la cabine, Orion se revêt de ses sombres habits, mais à la cendre, quelque chose de luisant aujourd'hui... Au pieds, le gris de la poussière des chemins, des lieues que ses bottes on parcourue à l'envie de tout et de rien. Des braies en velours épais, une chemise de lin frais. Par dessus, sa longue tunique de cuir ciré, au torse enserré dans son gilet bardé de quelques écailles d'acier fumé. Au épaules, spalières polies à l'argent, la cape sombre de ses ailes qui s'y suspend. Au yeux, il resserre bandeau de jais, avant de jaillir sur le pont, à l'air frais...

L'Aube approche, dans l'air, le parfum du Porche. Géant qui traverse le pont, au pas lent, d'une cadence qui aurait pourtant traverser l'Espace et le Temps. Grimpe les quelques échelons du gaillard d'avant, va se tenir à la proue, tout devant. Brise légère en embruns qui berce ses ailes, Orion des Dragons attends Kalliópê sa Belle, il sourit à l'Infini qui les appelle.

À quelques milles à peine vers le Septentrion, s'ouvrent doucement les portes de l'Horizon. S'agitent les vagues du manteau de Poseïdon, le vieux Père. De part et d'autres, les falaises contemplatives de Gaïa, la première Mère. Aux rangs d'honneur, Aquilon et Zéphyr éventent les dernières brumes de l'aurore. Et l'Étoile du Matin, au firmament brille encore. Tous les témoins sont là, en ce lieu, cet instant où les Éléments croisent leurs pas. Carrefour au dernier monde de Féérie, un pont au ciel de Draconie...

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