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[RP] À la Vie contre le Temps! À l'Infini qui nous attend!

Lona
Lona tournait une nouvelle page, une autre de son histoire... quelques regrets au coeur, pouvait il en être autrement... D'un geste de la main, elle balaya le passé, s'ouvrit à l'avenir qui l'attendait.

Elle avait ramené quelques biens de Marmande, passée par Blaye, elle avait confié Louise Anne à la bonne garde de son père et de sa nouvelle compagne. Peut être passerait elle pour une de ces mères indignes mais qu'à cela ne tienne. Elle avait pris sa décision, plus rien ne pourrait la retenir maintenant. Elle partait.

Elle avait tiré sa malle jusqu'aux abords du bateau. Imaginez une jeune femme blonde, de houppelande blanche vêtue, tracter une malle dans les rues jusqu'au port de Bordeaux, pliée en deux, tirant de toutes ses forces. Elle n'avait guère croisé gentilhomme pour l'aider, ils étaient sans doute bien trop occupés à autre chose et elle ne voulait pas savoir quoi.

Arrivée aux abords du bateau, elle s'approcha de la passerelle. Une voix avait tonné, le capitaine, son beau frère, appelait à monter à bord. Sa soeur était sans doute déjà en haut.


Hé Hoooo du bateau ? il y a quelqu'un pour aider une blondinette à grimper une malle aussi lourde qu'elle ?

Appelant de l'aide, elle avait poursuivi sa manoeuvre, atteignant le pont du bateau, toute seule comme une grande.

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Gorborenne
Un long dimanche de grisaille...
Adversité! Piment qui nous tenaille!


Main qui se pose à l'épaule d'une caresse, se risque un doigts en joue de Muse, allégeant le Temps quand ses boulets vous désabusent. Baiser qui se cueille, plus que de mots en partage silencieux. Sourire qui acquiesce le même aveu.


Va t'installer, je te rejoins sous peu.

Un murmure, elle comprendrait. Lui se doit d'attendre en vue du quai. Étreinte furtive de leurs mains qui s'entrelacent, Géant qui reprend sa place. Elle comprendrait, oui, il n'a ce jour pas droit à la faiblesse, sourire qui s'esquisse en tendresse.

Dans son dos, un raclement, quelque chose d'excessivement... bruyant... Il distingue du claquement des bottines entre le crissement des clous et le grincement du bois. Tellement de bruits à la fois... Pourquoi ne s'étonne-t-il d'entendre par dessus la voix de Lona? Tour à tour discrète et exubérante... pourquoi l'imaginait-il toute décoiffée et pourtant ravissante?


Aussi lourde que toi? ça doit pas faire beaucoup plus de la moitié de moi! Rictus taquin, juste un brin... Courage, les cabines ne sont plus très loin... vers la poupe, au fond, tu suis la coursive. Laisse ta malle là, on la descendra en cale toute à l'heure...

Salut du chef, simple et bref

Bienvenue à bord Maitre-Toile!

Coudes sur le bordage, il reprend sa position d'attente. Peu de temps en vérité, comme déjà il reconnait une course de légèreté. Course de Fleur, même pas essoufflée en montée de passerelle, Dryade des Dragons, atterrissant à tire-d'ailes. Sourire qu'il lui adresse, tout de "philosophie orionique" - et non pas orioniesque comme certains pourraient le croire.

Il y a longtemps que la Vigie t'attend, à ton poste! À sa tignasse une ébouriffade de rigueur, suivit de baiser affectueux, claquant à joue de petite Sœur.

Des quais, un autre remue ménage où s'entendent d'autre voix d'Équipage. Voile de satin, quelque chose qui cloche, comme un parfum, parfum d'orage en approche...


Capitaine! des maraudeurs, sur la route de Castillon, ils nous sont tombés dessus, ils ont pris le coffre!

Quoi!? On verra après le coffre, vous deux? ça va?

Visage qui se crispe, comme résonne la passerelle puis le pavé. Bottes tonnante d'un Capitaine inquiet. Plus de bleus que de bosses, quelques plaies à panser. Orage qui gronde oui, de voix aux ordres donnés, "Pour un œil les deux, pour une dent, toute la mâchoire"! Vélins en toile du sud-ouest, tissée par l'araignée du soir... goûtera du moustique, tôt ou tard...

Embarquez, Je m'en occupe. Timbre froid, de Cendre glaciale, au loin s'affute fil de faux fatale.

Tous à bord, aucun ne manque à l'appel, soupir au regret d'un sable au gout de sel. Silhouette qui pivote, rejoint le pont, épaules de montagnes et d'horizon. Cape qui flotte en ailes de Dragon. Passerelle relevée, amarre largués... adieu, Bordeaux la Belle, adieu, pays cruel.


Yoo Ho! Matelots, parés à la manœuvre! Hissez les voiles! À l'Écume!


En sommet de mat, Fleur d'Argent sur pavillon noir
Capitaine retrouve sa place, installé à la barre,
Voilure en déroule qui s'ouvre et se tend
Salue brise qui chante entre les haubans...

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Sashah
[Un long de dimanche et pourtant...]

Pourtant l'imminence du départ lui redonnait le sourire. Un baiser de douceur, un murmure tendre :

Va t'installer, je te rejoins sous peu.

Elle se dirigea vers leur cabine, percevant un raffut du diable qui oscillait entre un claquement et un glissement. Elle failli faire demi tour curieuse, mais elle ne s'attarda pas cependant. Elle vida son panier et sa besace, qui contenaient des parchemins vierges, de l'encre, quelques fruits, de la lingerie achetée sur le marché et puis quand elle tourna le regard vers une lourde commode en bois, pour y ranger quelques effets, elle la découvrit.

Une exclamation se fit entendre, elle en resta bouche bée, un sourire béat sur les lèvres. Quelle femme pourrait ne pas se voir les yeux mouillés à comprendre le présent que son tendre lui adressait, en lui offrant...une houppelande.

Elle était là étalée sur la commode, noire d'encre, savamment ourlée. Il y avait pensé, elle lui avait confié, vouloir être vêtue de noir et de feu et il avait acheté ce qu'il lui manquait, une houppelande...

Elle ne tarda pas à en toucher l'étoffe à la mettre devant elle en se mirant dans un miroir au cadre doré cloué au mur. Elle dansa même sous le regard courroucé de Louis Mem qui tenta une intrusion dans la cabine et en déguerpit illico, apeuré par les mouvements circulaires qu'elle faisait.

Elle le laisserait accueillir l'équipage, elle le remercierait plus tard, bien plus tard, dans l'intimité, pour l'instant il était occupé. Elle en profita pour s'asseoir à la petite table, ouvrir son écritoire et rédiger quelques missives.

Un long balai de volatiles allait commencé, elle avait des affaires urgentes à régler.

Puis s'acquittant de sa tâche, elle laissa glissé sa plume sur le vélin :

Quand l'idée du départ est acquise
Que les aux revoirs sont faits
Que l'on se fait la malle et plié les chemises
Qu'on a rangé tous ses effets
Alors on distribue des bises
Et on murmure des « je reviendrai »

Promesses vaines ou promesses sincères ?
Qui sait où un départ nous emmène ?
Quand la vie se peuplent de chimères,
Ne vaut-il pas mieux suivre le chant des sirènes ?

Mais je sais que bien avant l'heure du départ
Moi je serai déjà partie...


Elle regarda un moment plus tard, les quais de Bordeaux s'éloigner et sourit enfin, l'Infini les attendait...
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Lona
Lona regarda d'abord l'avant du bateau puis l'arrière... La poupe ... la poupe ... elle savait qu'elle aurait du réviser avant de monter sur un tel navire... Elle réfléchit aussi vite que possible... La poupe ... c'est l'arrière voila. Elle se tourna donc dans la direction que son beau frère venait de lui indiquer, laissant la sa malle dont elle n'avait guère besoin pour prendre une cabine.

Elle descendit et aperçut sa soeur affairait à rédiger nombre de pigeons, elle ne la dérangea pas... le fera plus tard...
Elle s'installa dans une cabine confortable, minimaliste, tout ce dont elle avait besoin aujourd'hui. Le calme de la mer... Les quais qui allaient s'éloigner... une autre vie qui allait commencer.

Elle entonna une mélodie sans parole, une mélodie que sa mère lui avait souvent chanté quand elles regardaient toutes deux les bateaux s'éloigner du sable normand...

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Sashah
[Le départ ou le chant de Sirènes...]

Une mélodie se fit entendre, douce, poignante, en même temps qu'elle sentit le navire tanguer. Le départ était annoncé, elle sortit de sa cabine.

Sa soeur accoudée au bastingage, chantait une belle mélodie. Elle sourit, une nouvelle vie s'annonçait pour Lona, une nouvelle qu'elle connaissait déjà.

Déjà les ordres fusaient, la grand voile fut hissée et se gonfla d'une brise suffisante pour leur permettre de quitter le port.

Elle huma l'air du large, là haut tout là haut vers le Nord, l'embouchure de l'estuaire les attendait, l'océan les appelait et cet appel, elle le sentait en elle.

L'appel du large. Elle passa sa main sur l'épaule de sa soeur, lui donna une petite bise, entraina Lona à sa suite et s'approcha de son prince qui tenait la barre.
Elle entonna à son tour une mélodie joyeuse.
Parce tout était joie dans leur vie à présent.



Ce soir c'est le grand soir
Mets du fard sur tes idées pâles
On va faire tanguer les étoiles
Bien plus haut,
Bien plus haut, encore

Ce soir c'est le grand jour
Allons voir tomber les tambours
La fanfare des soldats de cour
Sonne faux,
Sonne faux, encore, encore, encore, encore, encore, encore, encore, encore

[Refrain]
Allez viens
C’est bientôt la fin
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Fais valser leurs vieux discours
Viens danser c’est notre tour

Ce soir c’est le grand soir
De velours nos rêves se parent
On accourt pour un nouveau départ
Bien plus beau
Bien plus beau, encore,encore,encore,encore,encore,encore,encore,
encore,encore

Allez viens
C’est bientôt la fin
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Fais valser leurs vieux discours
Viens danser c’est notre tour

J’ai bu l’amour
Au souffle amer
J’ai vu les tours
Tomber sur terre

J’ai vu l’or noir
Saigner la mer
Tous les regards
Vers l’éphémère

Je vois fleurir
Le jour nouveau
Je crois le rire
Du fou là-haut

Je veux saisir
Tous les mystères
Et m’affranchir
De l’éphémère

Ce soir c’est le grand bal
Mets du fard sur tes idées pâles
On va faire tanguer les étoiles
Bien plus haut,
Bien plus haut

Allez viens
C’est bientôt la fin
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Fais valser leurs vieux discours
Viens danser c’est notre tour

Allez viens
C’est bientôt la fin
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Aimons-nous sur leurs décombres
Aimons-nous pour un nouveau monde

@Paroles Mozart L'Opéra Rock C'est Bientôt La Fin

_________________
--Zoe_del_castillo


Sortir, sortir du donjon parce que elle avait plus envie d'y rester. Le vieux bonhomme était jamais là, elle le voyait pas et puis elle avait pas le droit de faire du bruit. Il était malade ! Elle savait pas comment on pouvait être malade aussi longtemps, fallait être vieux non ?

Alors sortir oui elle voulait. D'ailleurs elle sortait souvent dans le jardin et des fois la nuit. Elle prenait sa bougie et se promenait dans les couloir du château. Un jour c'était la nuit, elle avait failli se faire pincer par la vieille qui s'occupait d'elle. Armantine elle s'appelait, elle en avait un peu peur, elle lui faisait penser à une sorcière.

Faut pas faire ça damoiselle Zoé... Et si votre mère apprenait ça, elle serait déçue par votre comportement et...
Elle était vraiment assommante la vieille chouette. Mais là, elle était venue la chercher dans sa chambre et de sa voix de sorcière, lui avait dit :

- Madame votre mère vous réclame, vous partez en voyage Damoiselle, préparez vous.

- En voyage ? Moi ?
Sur le coup elle s'était montrée du doigt, bah oui pour une fois qu'on lui annonçait une bonne nouvelle, elle en revenait pas !

- Grand Dieu à qui je parle ? Je me le demande ! Oui vous : Et ne restez pas à bailler aux corneilles, allons changez vous, et pour l'amour du ciel arrêtez de vous agitez et coiffez vous, vous ressemblez à une gale m'en chien !

- Une quoi ?
Elle leva les yeux au ciel ce qu'elle était pas marrante et franchement le gale truc c'était quoi encore ?

Mais elle s'en fichait, elle se rua vers l'armoire et prit le premier truc qui lui tomba sous la main, sous les yeux courroucés de la gouvernante, puis se peigna avec ses doigts et se présenta devant elle.

- Voila j'chu prêtes !


Mais c'était pas gagné, elle avait du se déshabiller, se rhabiller chaudement en plein mois de juillet pfff puis se coiffer avec un chignon qu'elle retira une fois montée dans la calèche.

Seule, elle se retrouva seule mais elle était libre et quand le cocher s'arrêta sur le port, elle ouvrit de grands yeux. La portière s'ouvrit et elle entendit :

- Votre mère vous fait dire de monter à bord de l'Edelweïss, je vais décharger votre malle Damoiselle Zoé, vous allez nous manquer. Faites bon voyage.


Hector, elle l'aimait bien Hector et elle vint lui faire une câlin, lui aussi il lui manquerait, des fois elle allait le rejoindre aux écuries et il lui avait appris à monter à cheval.

- Z'êtes sur que j'dois monter là ? Mais sur un signe de tête et un encouragement, elle finit par monter sur la passerelle et se diriger vers le pont. Elle avait presque peur tellement le bateau était gros, le souffle un peu coupé, la frousse au ventre, elle cria d'une petite voix :

- ¿ Mamá estás allí ? (Maman tu es là ?)
Gorborenne
La sieste... L'Heure de la Sieste! Un hamac, tendu en travers du pont entre le mat et la balustrade de la Dunette. Hamac qui balance nonchalamment à sieste gulliveresque de Géant. Balance qui s'accompagne, d'un léger ronflement. Comment dire, il y a une certaine pesanteur à l'atmosphère, léthargie d'humidité portuaire. Descendre, monter, embarquer, décharger, sans fin se préparer... Géant... un brin fatigué...

Sur son ventre, une boule de poil emmitouflée, ronronnant les dents plantées au bout d'un doigt qu'il tient enserré de ses pattes, de cette façon typiquement "chaton" à ne pouvoir s'empêcher de jouer même en dormant à moitié... Et cette façon typiquement faignasse qu'ils ont, aussi bien chat que Géant de s'étirer après un long bâillement.


¿ Mamá estás allí ?

Petite voix glissée dans le vent. Double oreille qui se tend. Chaton qui se retourne d'un miaulement. Géant qui se gratte le menton, un peu mollement. Un parlé Andalou, sourire qui se dessine, à la jeunesse du timbre, un héritage qui se devine.

Por aqui niña, (par ici, petite)

L'invite d'un geste de la main, à s'approcher, prenant le temps de se redresser, vaguement s'extirper. Chat comme il se doit qui proteste, mais escalade le torse à traction lestes, et revient s'affaler sur l'épaule, baillant un zeste... Gratouille entre les oreilles, avant de se retourner vers la nouvelle invitée, sourire accueillant de Géant encore un peu ensommeillé.

Tu cherches ta mère, jeune-fille?
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--Zoe_del_castillo


Une voix, elle cherche du regard, perdue, une voix qui lui dit "par ici", mais elle reste figée sur place, avec une fichue frousse au ventre.

Pourquoi j'ai peur comme ça ? Parce que j'chu resté trop longtemps chez des vieux ! se répond-elle dans sa tête

Les mains qui s'essuient sur sa jupe qui vole au vent, les cheveux un peu en bataille, elle déglutit quand un géant apparait. Il a une écharpe en poil autour du cou, elle a jamais vu quelqu'un d'aussi grand. Du coup ça lui fait penser qu'elle est petite et elle aime pô ça ! Elle va détaler, elle fait même un pas en arrière et pis non !

Elle redresse le menton, le lève un peu vers le ciel, parce qu'elle est fille de gitan elle, toute façon et sa mère a peur de rien.

Mamà a vraiment peur de rien hein ? se rassure-t-elle tout bas cette fois, consciente de parler à mi-voix

Pis si ça s'trouve j'suis sur un bateau de pirates et ma mère est prisonnière.

Hannn !!!! serait pas venue me dire qu'elle m'attendait au château, z'auraient pas fait ça !


Trop occupée à discuter avec elle-même, elle finit par réaliser que le géant lui a posé une question.

- Tu cherches ta mère, jeune-fille ?


L'écharpe se met à bouger alors qu'elle lève le nez vers le géant. Ho bah il a les yeux bandés, encore un vieux ça, en plus il est belou (aveugle) pense-t-elle en réalisant que l'écharpe est un chat.

Mais il l'avait appelé jeune fille, pour une fois qu'on la prenait pas pour un bébé ! Alors elle se hissa un peu sur la pointe des pieds. Même si le géant la voyait pas, il l'entendrait de plus haut non ?

- Oui je cherche ma mère, mais tu sais pas qui c'est ma mère d'abord ! Moi j'chui Zoé, t'es qui vous ? T'as pas vu ma mère ?


Là elle parlait mal et elle se pinça les deux lèvres, jamais elle n'avait été autorisée à parler comme ça, mais quand elle s'en rendit compte, il était trop tard.

- S'il...vous... plait... Messire !

Elle se rattrapa avec un "s'il vous plait" ça passerait p't-être hein ? Elle croisa les doigts derrière son dos.
Gorborenne
Derechef, un long étirement, bras tendus au ciel, le faisant paraître encore plus grand. À la joue une patte de chat qui vient s'appuyer "mais je veux dormir moi, arrête de bouger!". Mais quand la carcasse du Géant vient à se secouer d'un rire, c'est de toutes ses griffes qu'il se cramponne au plastron de cuir. Miaulant carrément cette fois "non mais ça va pas?!" Un rire oui, à l'enfantine assurance, toute invulnérable encore de son innocence. Mais rien de moqueur, ou de méchant, non, un rire d'espoir renaissant.

Si tu es Zoé, je sais qui est ta mère. Ne t'inquiète pas, elle arrivera un peu plus tard. Elle habite sur ce navire, tu sais. Elle est... comment annoncer ça? plus tard, on verra... Elle m'est indispensable... Sans elle, il m'est impossible d'avancer... malgré que je sois le maître à bord... D'ailleurs! Sourire qui s'étire en coin, ce coin particulièrement taquin. Je ne suis pas Messire, je suis Altesse! Son Altesse Gorborenne Salmo Salar du Bois Cendré, Prince de Montreuil, Capitaine de l'Edlweisss, Vice Amiral de France, conseiller stratégique, assistant économique, nettoyeur logistique et Rêveur pragmatique...

Au plaisir d'en rajouter, vilain qu'il est d'ainsi l'embrouiller. Géant qui se penche brusquement, chat qui s'accroche yeux ouverts en grands, silhouette se pliant tête en avant, auscultant la gamine d'un reniflement. Sourire qui part en énigme de bienveillance à déchiffrer. Presque nez à nez, sentir l'essence de Vie dont elle est embaumée, moustaches de curiosité féline qui s'en mêlent de chatouiller.

Mais oublie tout ça Figlia Del Castillo, appelle-moi juste... Chapitaine!
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--Zoe_del_castillo


Chapitaine ? La petite bestiole grimpée sur le dos du géant arriva à sa portée, tout comme le géant d'ailleurs ce qui lui fit un peu plus peur. Mais le pouvoir d'un chat est immense et à la regarder elle finit par faire un beau sourire. Le chapitaine lui ne pouvait pas le voir, mais le chat vint la flairer et l'observer.

- Pourquoi Chapitaine ? Parce que vous avez un chat ?

La peur s'éloignait, il lui avait parlé de sa mère avec une douceur dans la voix. Elle entendit Hector déposer sa malle sur le pont, saluer et repartir. Un instant elle aurait voulu le suivre, mais c'était sans compter sur le chat.

- Oh il est trop mignon, il s'appelle comment ? Grattouille sur la tête et voilà que la boule de poil ronronnait.

Elle n'avait pas parlé depuis tant de temps que l'envie d'être intarissable la prit. Au château on la faisait taire quand elle parlait trop, la vieille chouette lui faisait même les gros yeux.

- T'as quoi aux yeux ? Tu sais tu verrais plus clair si t'enlevais ton bandeau. T'es malade ? Mon petit frère il est malade, Mamà dis qu'il est né trop tôt. En tout cas je sais pas pourquoi il est né trop tôt, c'est pas moi qui l'ait appelé ! Il s'appelle Nathaël mon p'tit frère , il vit à la montagne. C'est pour mieux qu'il respire.

Puis tout bas, si bas que seul le géant pouvait l'entendre elle murmura :

- Moi j' voulais pas d'un p'tit frère j'avais commandé un chien tu sais. Parce que mon papa il avait un chien pour garder ses brebis et quand il est partit garder les nuages au ciel, son chien l'a suivi. Alors un jour on m'a d'mandé tu veux un p'tit frère ou une p'tite soeur, bah j'ai dit un chien !

Puis parlant plus fort :

- Tu le connaissais mon papa ? Moi j' me rappelle plus beaucoup d' lui. Dis elle arrive quand ma maman ?
Gorborenne
Bien sur que c'est parce que j'ai un chat! Si je portais un château, tu m'appellerais chapiteau?

Sorte de sourire torve alors qu'il prend le chat dans une main et le dépose à terre en s'agenouillant pour le grattouiller distraitement.

Lui, c'est Louis Memento... Ne te méprends pas sur son côté câlin, c'est une véritable terreur pour les souris... Tu n'es pas une souris au moins jeune fille?

Dans un coin de son esprit encore embrumé, laisse une note pour à l'avenir se rappeler: bien inculquer à sa progéniture de compter toujours jusqu'à cent... entre les mille questions et le réveil du Géant. Toutes qui se bousculent entre les volutes d'un brouillard ensommeillé, ne peut s'empêcher avant de se gratter la tête, de longtemps bailler.

Je ne connais pas ton père non... Et ta mère n'en parle pas souvent... Mais je suppose qu'elle doit parfois penser à lui quand elle pense à toi. Et ça, je suis certain que ça lui arrive tous les jours! À toi et à ton frère aussi.

Chaton qui s'en va tout seul, mais au lieu de s'en aller, s'intrigue des bottillons de Zoé, se prend à jouer avec boucles et lacets. Sans trop y prêter attention, le Géant se redresse, allant jusqu'au bordage tourné vers le fleuve et la mer. S'y accoude en silence, le nez rêvant aux embruns dansant entre les courants d'air.

Tu sais, un chien peut garder un troupeau de moutons, mais ton frère, il pourra veiller sur toi quand il grandira et qu'il ne sera plus malade. En attendant, c'est à toi de le protéger. Tu ne peux sans doute le soigner, mais en pensant à lui, en gardant toujours l'espoir qu'il guérisse. Que tu le veuille ou non, rien ne peut rompre ce qui te lie à ta famille...

D'une main, il ôte le bandeau devant l'absence de son regard, tournant vers la gamine ses yeux aux reflets d'encre noire.

Je suis devenu aveugle... pour ne plus l'oublier...

Façon d'éluder la question, hausse des épaules, sur le même ton. Chassant flopée de souvenirs encore douloureux, comme le bandeau retrouve sa place à ses yeux. Les cachant, dissimulant gouttes de faiblesse. Sourire qu'il lui étire, en coin pourtant des ombres de tristesse...

J'ai une fille moi aussi, tu sais... de ton âge à peu près... Ronea... Il ne passe pas un jour sans que je pense à elle et qu'elle me manque...
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--Zoe_del_castillo


Elle mit ses deux mains devant sa bouche pour rire quand il dit :

Bien sur que c'est parce que j'ai un chat! Si je portais un château, tu m'appellerais chapiteau?

- Châpiteau c'est rigolo ! Tu dis des petites bêtises pour me faire rigoler.

Et rire elle le fit, en en égrainant quelques éclats aux accents aigus qui s'envolèrent .

Et puis elle l'écouta, comme on écoute un adulte qui parle de choses sérieuses, c'est à dire d'une oreille d'enfant un peu distraite. Jouant avec le bout de son pied avec le chat, son esprit était ailleurs peut-être non loin de son frère quand il l'évoqua. La boule de poil mâchouillait ses lacets et elle continuait à rire.

Et puis il évoqua avec tristesse une petite fille et son visage redevint soudain sérieux, presque chagrin même.

Alors elle s'approcha de lui, sortit de sa poche une petite, toute petite boite de bois qu'elle ouvrit pour un prendre quelque chose, la referma et la lui fourra dans la main.

- Tu devrais faire comme Mamà, lui envoyer une boîte à bisous. Moi elle m'a envoyé ça quand elle est partit, avec ce petit mot, je te le lis ?

N'attendant pas la réponse, parce qu'elle n'aimait pas attendre, elle lui lut le petit rouleau de parchemin qui était dans la boite :

Toi, mon enfant, qui demeure loin de moi, je veux te faire un présent.

J’ai fabriqué cette nuit, avec tout l’amour que je te porte, une petite boite. Je l’ai décorée de tes couleurs préférées, de perles et de plumes.

J’y ai enfermé des milliers de baisers, tous doux, tous calins.

Lorsque je te manquerais tant que tes yeux se feront brillants, lorsque tu en sentiras le besoin, tu ouvriras la boite tout doucement.

Fais attention, les bisous s’envolent très vite.

Quand tu auras apprivoisé ta boite, tu pourras l’ouvrir autant de fois que tu voudras pour prendre un petit baiser ou deux, les jours de gourmandise.

N’oublie pas de la ramener lorsque tu reviendras me voir pour que je la remplisse de nouveau.

Toi aussi un jour, tu feras une boite à bisous calins pour quelqu’un que tu aimes beaucoup.

Et moi je t’aime ma Zoé, plus que tout au monde,
parole de Mamà.


Elle ré-enroula son petit parchemin et le garda dans sa main.

- Tu sais moi je l'ai ouvert tous les jours, pis des fois plusieurs fois, ma boîte est vide maintenant mais ma Mamà va me faire de vrais bisous, tiens regarde c'est elle là-bas sur le quai non ?

Un rire, une envolée de pas et la voilà qui courre au devant de sa mère...
Elorn
Le p'tit prince avait préparé son bagage tout comme sa mamou le lui avait expliqué. Une nouvelle mission pour le p'tit d'homme et il en était bien fier.
Content aussi de retrouver tonton Gorbo qu'il avait pas trop vu les derniers temps.
Il arriva donc , baluchon sur l'épaule en bas de la passerelle d'embarquement sur laquelle il s'engagea rapidement


Je suis làààààààà!!!!!! Héhooo y a quelqu'un sur le pont ?

Forcement c'était effervescence des grands départs et il y avait du monde sur le pont.
Arrivée en haut de la passerelle et avant de finir sur le pont il se retourna vers les cales du port , fit un grand sourire quand il aperçu les cheveux blonds tant aimé briller au soleil matinal. Il lui fit un grand signe de loin, un au revoir qu'il espérait rapide bien qu'il garda l'espoir que cette mission lui ramena celle qu'il chérissait du haut de ses douze ans. Un dernier regard et un grand départ .. Un bon sur le pont de l'Edlweisss et la recherche du prince capitaine.

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Gorborenne
Étrange... ce que des évidences enfantines peuvent des fois vous remuer... À sa façon d'être père, qu'elle venait d'ébranler...
Tangue la balance entre la Vie que leur laisse d'espérer et la force qu'on veut leur enseigner...
Une boite... sourire à cette idée. Tant de chose qu'on peut y enfermer... une boite... cœur qui prend à se serrer.


Tu as raison Jeune Fille... Il faudrait que je lui envoie quelque chose...

Qu'allait-il rajouter? Qu'importe, de toute insouciances, déjà elle détalait. Géant laissé entre questions et pensées s'entailladant à débattre...
Que faire d'un enfant? Le protéger ou lui apprendre à ses battre?
Étrange sentiment... cette peur de combattre...
Cette part de lui-même, sempiternel adversaire.
Sous le bandeau qui se cache larme entre fatigue et colère.


Foutue Guyenne!

Mais Guyenne est-elle l'unique responsable de cette impression de poids qui l'accable...
À la langue, ce goût à fleur de sable...
Remises en causes, en proie aux doutes, entre les choix et les routes...

"Je ne sais plus si je suis foutu
Ou si je vis effrontément
Suis-je malheureux ? Je ne sais même plus
Si je recule ou si je vais de l'avant" *

Étrange oui, cette sensation... comme des trous à ses ailes de Dragon. Géant lâchant soupir, s'enfuyant en dépression. Des mains qui resserrent à ses yeux le bandeau d'Orion...
S'y accrochent presque, comme on s'agrippe à la falaise... comme sous la Cendre, on cherche encore la Braise.
Traction sèche, écrasant le nœud, mais quelle cécité est un écran à la douleur? Récite en silence, vieille litanie contre la Peur...
Une par une, les affronter... Longue inspiration, lentement, des épaules, se redresser...
D'une volte, il repart en direction de la passerelle, descendre sur les quais en quête de sa Belle, au manque soudain de se serrer contre Elle...
Bottes résonnant d'Envie à la traverse du pont augmentent de cadence, pourtant s'arrêtent, comme le nez renifle une autre présence.
Se retrouve l'esquisse d'un sourire. Vrai finalement, rien qu'un moment d'abattement, pas comme s'il n'en avait pas connu des pires...


Salut à toi Petit Homme! Suis bien content de te ravoir à mon bord tu sais!
Comme quand on allait en Écosse hein, on se partagera le bout dehors et la grande vergue pour faire la sieste.


En murmure qui se glissent, quelques mots au ton plus complice...

Mais pas un mot à personne sur ta mission hein. Secret!

Sourire qui s'étire en coin comme un clin d’œil au petit prince, bien jeune pour telle mission, loin d'être mince. Et pourtant, le Géant avait toute confiance, approuvait le choix. Il n'est jamais trop tôt pour faire ses preuves dans un monde comme celui-là...

* Rose - Je sais plus

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Sashah
Zoé, Zoé... Un nom qui résonne, un petit bout de femme, un fragment d'elle. Elle l'avait fait quérir, voulant sortir tout le monde de sa torpeur...

Sa torpeur ! La sienne assurément aussi, car elle l'enveloppait cette torpeur là, malsaine, vicieuse, lui donnant presque envie de partir à tire-d'ailes, de s'envoler loin de tout... mais pour partir où ?

Sa terre c'était lui !

Le sourire qui c'était défait revint effleurer ses lèvre, ils étaient nombreux finalement ceux qui feraient qu'elle ne s'envolerait jamais sans eux :

- Zoé sa fille... Tendresse qui l'emplit toute entière, amour qui l'étreint dans sa chair, envoyant une autre pensée tout aussi passionnée à Nathaël partit en Savoie pour sa santé. Et, une toute dernière à ce bébé dragon qui grandissait lentement en elle - Comme elle les aimait !

- Gorborenne son mari devant les éléments, sa terre au delà de toutes les terres, celui qu'elle a tant cherché sans même le savoir. Un frisson de désir l'étreignait toujours au son de sa voix, un intense plaisir s'infiltrait immanquablement en elle au toucher de sa peau - Mi amor te quiero* murmura--telle en l'apercevant sur le pont.

- Lona son entité seconde, celle engendrée par un père prussien qui ne les éleva pas. Cette blondeur douce qu'elle avait aimé en amie avant de découvrir leurs liens de sang. Sang de son sang, comme elles se ressemblaient malgré leurs différences...

- Et ce père adoptif qu'elle espérait tant. Répondrait-il à sa requête ? monterait-il à bord pour sortir de sa mélancolie ? Si elle devait avoir un jour un père ce ne pouvait être que lui !

Elle vit son géant de loin venir vers elle puis s'arrêter pour discuter avec un blond enfant. Et puis...

Une course, un élan, une brunette qui se jeta dans ses bras, qu'elle souleva pour étreindre à mi chemin sur la passerelle. Cheveux emmêlés et larmes de joie, effusion poignante à l'horizon.


- Mon amour comme tu as grandis, comme tu es belle ma Zoé ! Tu es lourde attends je te repose au sol...

Baisers d'amour échangés, rires et émotions qui se dispersent dans le vent. Retrouvailles intenses d'être tant aimés. La poétesse retrouvait ses racines et puis un pigeon se posa sur son épaule. Une nouvelle parmi les nouvelles...




Ma chère fille,

... Êtes vous consciente que je serais un père difficile, entre absence et omniprésence.

Mais j'avoue que vous m'avez extirpé de ma torpeur, même si mon réveil est difficile et embrumé, mais sachez que si je suis sur ce navire, c'est aussi et surtout de votre fait.

Il me faudra encore un peu de temps pour émerger et retrouver le goût des choses, mais vous êtes la première saveur que je prend le temps d’apprécier et de savourer....


Sourire qui s'étire à force de lecture, main qui se resserre sur celle de Zoé, elle ferma les yeux pour ne pas plus les embrumés, mais une larme de plus s'en était échappé... Une larme...

....de joie...




Mon amour je t'aime*

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