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[RP] À la Vie contre le Temps! À l'Infini qui nous attend!

Lona
Depuis la cabine dont elle avait pris, peu de temps avant, possession, Lona entendit des éclats de voix, des rires, des exclamations de joie. N'y avait il pas de retrouvailles sur ce bateau ? Elle sortit le nez par la porte et entreprit de remonter vers le pont.

Des voix enfantines, mêlées à celles des adultes qu'elle savait présents.

Zoé ? Zoé était ici ? Sa nièce sur le navire ! Elle se permit de les rejoindre, observant la scène depuis le mât qu'elle avait rejoint.

Un sourire lui étira les lèvres, elle savait que sa vie était ici maintenant.

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Elorn
Le géant était apparu soudain , comme un chat sans qu'il s'en aperçoive. Il lui sourit même si celui ci ne pouvait le voir.

Citation:
Mais pas un mot à personne sur ta mission hein. Secret!


Le jeune Coatmeur bomba le torse à ses paroles et répondit sur le même ton de la confidence.

Oui oui je sais Cap'taine. Mamou m'a tout bien expliqué pour pas que je fasse de bêtises.

Regardant autour de lui il vit nombres de matelots s'activant.


Dites Cap' .. je peux exposer une requêtte ? est ce que je peux m'installer au mess pour dormir .. parceque la cale avec les hommes de votre équipage .. ça pu la nuit , il fit la moue. Marin , certes ,mais habitué à un minimum de luxe tout de même...
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Sashah
[Temps sombre en vue...]

Le départ avait sonné, le départ vers une méditerranée qui les attendait. Le voyage serait long, l'océan surement très bleu et l’Andalousie qu'ils allaient frôler l'attirait... Sa terre originaire, qu'elle n'avait jamais foulé cependant.

L'Edelweïss gonflait ses voiles, voguait dans un grincement apaisant, même si un temps sombre se profilait à l'horizon pour Sashah. Un de ces temps où son âme se noircissait bien malgré elle, pressentant des nuages qui obscurcissaient son horizon, sans toutefois les voir vraiment.

Pourquoi ? Elle n'en savait rien, c'était ainsi un sentiment qui s'immisçait en elle et qu'elle ne pouvait refouler.

Et pourtant, pourtant, tant de choses bienfaisantes comblaient sa vie...

Elle entra un matin dans la cabine de sa fille pour lui parler d'un avenir incertain pour la petite, mais tellement bien dessiné dans la vie de sa mère. Le sujet à aborder n'était pas simple mais elle s'arma de courage.

- Zoé deux choix s'offrent à toi, soit tu pars au couvent recevoir une éducation pour que jeune fille tu sois armée pour la vie, soit tu restes avec nous et tu apprends tout ce que tu peux apprendre de la vie et de ses problèmes au jour le jour... Mais avant de faire ce choix, il faut que je te dise ceci...

Et elle se confia à sa jeune enfant de tout ce qu'une mère peut dire au sujet d'une vie nouvelle qui s'installait en elle et pour elle.

Quand elle ressortit de la cabine de sa fille, ses yeux brillaient de larmes mais elle détenait une réponse à toutes ses questions.
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--Zoe_del_castillo


Un grand garçon blond était monté à bord et elle n'avait pas osé lui parler. D'abord parce que sa Mamà et elle se retrouvaient après plus de trois longues années de séparation, ensuite parce qu'elle était timide.

Déjà il était bien habillé, ensuite il s'adressait qu'au Chapitaine et enfin bah... c'était un garçon.

Quand on est grande comme elle, on se pose beaucoup de questions sur les garçons et en voir un là en chair et en os, bah ça fiche la trouille. Elle l'avait regardé un peu en cachette, mais s'en approcher elle était pas sure d'y arriver.

Peut-être qu'il était méchant, pas gentil ou pas aimable ou aimant, ou alors qu'il se moquerait d'elle ou qu'il aimait pas les filles. Cruel dilemme qui se bataillait dans sa tête ce matin dans sa cabine, quand sa Mamà était entrée.

Courir se jeter dans ses bras fut sa première réaction mais elles eurent une conversation très importante sur son avenir. Et elle reconnut l à bien sa mère, celle de son souvenir qui disait toujours les choses sans détour.

Elle avait réfléchi à tout ce qu'elle avait entendu, le Chapitaine, le bébé dragon tout...

Et elle dit à sa mère :

- Mamà tu sais je le savais que le Chapitaine c'était ton amoureux. Quand il a parlé de toi il était tout bête, parce que les garçons l'as dit Armantine, quand ils sont amoureux, ils sont bêtes tout le temps ! Et qui fallait pas les écouter, parce qu'ils disaient que des bêtises et moi je veux rester avec toi et je veux bien de ton bébé dragon.

Et puis elles s'étaient fait des câlins et sa mère était reparti en pleurant un peu. Pas de chagrin non, mais sa mère des fois elle pleurait car elle était contente.

Elle aussi d'ailleurs et elle se sécha les yeux avant de chercher le grand garçon blond, voir si lui il serait bête et s'il était bête c'est surement parce qu'il était amoureux, s'il était méchant elle lui donnerait des coups de pieds par contre.

En arrivant sur le pont, elle vit le cordage le long de la grande voile ça faisait comme une échelle de corde et ça allait vers la vigie tout là haut.

Une lueur de malice passa dans ses yeux. Elle regarda autour d'elle, personne... Elle se dirigea au pied du mat... Et si elle montait ?
Lona
Le soleil dardait de ses rayons lumineux sur le pont du bateau. Il jouait, faisant des ombres ci et la, avec les voiles et les cordages. Lona était assise, d'un coté du mât, personne ne pouvait la voir, elle pensait. Même une blonde pense des fois ... souvent... Sourire.

Elle avait laissé mère et fille se retrouvaient, sourire et certainement verser quelques larmes, de celles qu'on verse quand on est heureux de se retrouver mais où la pudeur empêche, interdisant presque de les montrer.

Lona entendit alors des pas de souris... Elle tendit l'oreille, guettant l'arrivée d'un chat, Louis Memento la croquerait ... mais cette souris la... finalement, quand elle en vit l'allure... elle se ravisa. Sa nièce approchait du mât, zieutant les cordages, la vigie...

Elle se mit sur ses pieds, et ne laissa apparaître que le haut de son corps, regardant l'enfant d'un air malin.


Coucou jeune fille ! Qu'est ce qui t'amène si prés du mât ?
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--Zoe_del_castillo


Elle allait levé le pied pour grimper quand elle se figea sur place.

- Coucou jeune fille ! Qu'est ce qui t'amène si prés du mât ?


Pfff ce que les adultes sont encombrants par moment. Elle ne l'avait pas vu, mais pas vu du tout.

C'était vrai que sa tante avait été nommée Maître-toile et elle rien du tout, demi mètre surement et encore.

Que dire à cette tante trop curieuse qui vu son air malin avait compris qu'elle allait faire une bêtise ?

- Ta... taaaaa ! T'es là, j'tavais pas vu !

Et comme sa mère le faisait, elle changea la conversation de voie... comme quoi les chiens ne font pas des chats hé non.

- Dis tu fais quoi ? Tu me montres comment on fait pour réparer la voile ?

Sourire angélique, oeil de velours, balancement du pied droit sur le pied gauche et inversement, Zoé ressemblant à cet instant à une icône pieuse, essayait de...

Noyer le poisson.
Lona
Lona sourit. Zoé était la même petite fille que celle qu'elle avait quitté. Elle avait la même filouterie aussi que les autres filles de la famille. Avec son petit air innocent, ne cherchait elle pas à noyer le poisson. Elle ne releva pas. Elle aussi à son âge aurait certainement aimé crapahuter en haut de ce mât qui lui tendait les bras. Puisque Lona n'en doutait pas, l'idée de Zoé était certainement d'explorer les hauteurs de la vigie.

Elle enchaîna sur les toiles pour satisfaire l'enfant qui se dandinait devant elle.


Comment on répare les voiles ? Bien sur ma puce, nous ferons cela ensemble. Il faudra juste prendre garde aux aiguilles, ce ne sont pas les mêmes que pour la couture des tailleurs, elles sont plus ...

Comment dire...

Elles sont plus grosses, et elles piquent fort. Il ne faudrait pas que tu te transformes en une Belle au Bois Dormant, car si comme moi tu attends un Prince Charmant, tu pourrais l'attendre longtemps. M'enfin ... tu es toute choupinette et je suis sure que le jeune homme la bas sera ravi d'être ton chevalier servant le temps de la traversée. As tu eu l'occasion d'aller lui parler ?

Elle la prit par l'épaule et la mit dans la direction de Elorn.

Allez hop, vas faire connaissance.

Ainsi, elle l'éloignait du possible objet d'un délit...
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Sashah
[Vent qui s'essouffle et ennuie qui se profile]

Quoi de plus ennuyeux qu'un navire que faisait du sur place ? La morosité gagnait la poétesse peu à peu. Aussi grande que s'étire ce début de voyage. Les vents ne voulant pas la laisser partir, d'une terre qu'elle haïssait pourtant au plus haut point.

Et son moral en prit un sérieux coup. Elle glissait régulièrement des petits messages sous la porte d'un père tout neuf qui ne comptait pas sortir de sa cabine. Ou alors le faisait la nuit tandis qu'elle dormait. Elle envoyait régulièrement des pigeons à son parrain qui connaissait des tourments. Ces sempiternelles tourments causés par la jalousie, la colère et la hargne mélangées.

Ce que l'amour si simple pouvait devenir compliqué quand la déraison s'y mettait.

Elle avait la veille revêtue son costume de préleveuse d'informations, pour résumer les faits et avait fait tout le nécessaire pour que son nouveau frère Léandre puisse se défendre.

Elle était devenue une Castelcerf par adoption. On allait surement en ville encore l'accuser d'être celle qui faisait et défaisait sa famille selon ses humeurs, mais elle n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.

Elle avait choisi sa famille avec plus de soin que dans le passé. Les faux semblants elle avait horreur de ça, les intransigeants qui lui dicte sa conduite encore plus et les capricieux n'avaient rien à faire dans sa vie. Elle se replongea dans son dernier long voyage et eut un frisson de dégout. Combien de fois avait elle eut envie de les abandonner tous sur place ? Et elle avait donné à rabibocher des histoires de fesses qui lui avaient pollué l'existence de Lyon à l'Helvétie, de l'Helvétie à la Normandie, de la Normandie à la Guyenne pour finir. Elle soupira, à rester dans l'inaction elle allait ressasser et encore dans son lit ce matin là, elle avait les idées noires.

Bon maintenant on fait quoi ? Et voilà qu'en ce samedi, elle ne voyait qu'une issue... tourner en rond.

Et la laisser tourner en rond était bien mauvais signe.

Elle se leva sans hâte, se prépara dans le silence et regarda sa plume avec lassitude.

Même elle semblait ne rien avoir à dire. Et son géant se fait ombre de géant, lui aussi semblait gagner par la morosité. Et dire qu'ils voulaient tous deux un voyage divertissant et plein de projets...
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Sashah
[Dès que le vent soufflera, je repartira...]

Latente la destination, collante la chaleur, l'attente comme horizon. Pas un souffle de vent, des jours entiers à attendre que la canicule décline et que la brise les emporte.

L'équipage se terrait, se taisait, ruminait. Le pont en devenait désert et chacun était à la l'affut du moindre grincement de leur navire.

- Il a bougé là non ? Entendait-on parfois ce qui faisait immanquablement sortir tout le monde de sa cabine et un soupir navré plus tard le silence reprenait le dessus, après des claquements de porte.

Le soir par contre quand la fraicheur ramenait l'Edelweïss à la vie, la bière desséchait les gosiers et les jeux de cartes étaient sortis.

Les femmes, les deux seules qui avaient le trois de veiller, se transformaient en Dame de pique ou en Dame de coeur. Et la vie reprenait...

Et Sashah un soir leur raconta cette légende :

Une légende raconte qu'il y a fort longtemps, un royaume fut transformé,
Lorsque le cœur de la souveraine fut glacé.
Laissez-moi vous raconter l'histoire tragique
De la Reine de Pique...

♠♠♠

Alors que le Roi de Cœur, son père, lui laissait sa couronne,
La douce souveraine, elle, ne pensait qu'au Cavalier.
Jeune et encore naïve, elle laissa s'approcher le Valet
Qui la berça d'illusions pour mieux s'emparer du trône.

Il lui promit la fortune, l'amour et la gloire.
Envoutée, elle accepta les conseils du perfide Valet.
Et la débauche commença: fêtes, alcool, sexe, jeux, argent volé
Au peuple affamé qui la surnomma "Dame noire".

Manipulée par le Perfide, elle signa des pactes monstrueux,
Bannit les justes et couvrit d'or les mercenaires.
Lorsque le Cavalier commença à s'éloigner d'elle, le Valet l'étourdie de commentaires.
"Ma Reine, il doit vous prouvez son allégeance! Qu'il parte en guerre s'il est courageux!"

La Dame de Pique se laissa prendre au piège,
Et bientôt, envoya toute son armée au combat.
Pour l'honneur de la Reine, chaque soldat tint le siège,
Pour l'amour de la Reine, le Cavalier attendit le glas.

Lorsqu'elle entendit les cloches sonner,
La Reine de Pique comprit sa faute.
Mais il était trop tard, car déjà le Valet
Tenait le sceptre d'une main et la balance de l'autre.

Désespérée, la Reine invoqua le Diable.
Il lui offrit quatre As pour capturer le Valet,
Et aux aurores, celui-ci fut décapité.
Vengée et couronnée, elle resta inconsolable.

♠♠♠

Pour avoir pactiser avec Satan,
Le cœur de la Dame s'est pétrifié.
En cartes à jouer son peuple attend.
La Reine de Pique est prisonnière...à tout jamais.

@Ecrit par Jam Wood

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Lona
Les jours avaient passé, le temps aussi ... Le soleil était toujours la, éclairant l'horizon ...
Lona faisait des allers et venues... la cabine, le pont, la cabine... le ... pont...la cabine encore... puis elle renonça à bouger, jusqu'au soir où l'air se ferait plus respirable.

Le calme régnant commençait à avoir raison de son sommeil, elle inversait le jour et la nuit. Toujours le même point de vue, depuis la proue du bateau. Le vent avait déserté, la Guyenne ne les laissait pas partir... pourquoi leur en voulait elle autant.

Elle se plantait régulièrement sur l'avant du bateau, maugréant pour elle même contre cette Guyenne.




Le soir venu, elle s'installa avec les autres membres d'équipage, écoutant l'histoire contée par sa soeur... Dame de Pique, de Coeur, Trèfle et Carreau. Autre valet et cavalier... Lona sourit.

Voila maintenant ! je sais pourquoi je ne suis pas une adepte des cartes à jouer !
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Gorborenne
À entendre la requête du P'tit Prince, le Géant se prit d'un grand rire, avant d'opiner par la négative.

Je suis désolé Moussaillon, mais je suis forcé de refuser... au Mess, on boit, on mange, on chante, on danse, mais on ne dors pas. Pas plus que dans les cales d'ailleurs... Les quartiers sont à la poupe et divisés en alcôves par deux couchettes. Et de toute façon, il n'y a aucun boucanier puant à mon bord! Que des vaillants chasseurs d'embruns!

Entre pouce et index se coince un menton, comme le Géant arpente quelques réflexions.

T'as qu'à t'installer dans la même alcôve que Zoe. Vous serez plus à l'aise que si je vous case avec un de mes officiers. C'est juste pour quelque jours, après, ben, tu auras ta mission.

Sourire entendu qui s'esquisse.

En attendant, va poser ton paquetage, j'ai besoin de tout le monde à la manœuvre!

Tout le monde avait eu le temps d'embarquer, nul besoin de le voir, où de le demander, le Géant savait entendre, reconnaître et compter, les bruits de pas, les timbres de voix, navire sortant lentement de sa léthargie, le tangage se faisant plus précis.

Yoo Ho Matelots!

De la Dunette, de son poste de Capitaine, les ordres s'élèvent, couvrant bruits du port et voix du vent.

Maître d'Équipage, faites relever la passerelle! Maître-Coffre, vérifiez que tout est bien arrimé en cale! Maître-Toile, préparez à hisser voiles et pavillon. Nous partons!
Petit-Maître et Demi-Maître, Elorn, Zoe! Allez vous poster sur le gaillard d'avant avec la sonde. Surveillez moi les hauts fonds S'agirait pas qu'on prenne un banc de sable ou d'alluvions en sortant de la rade.

Laaaarguez les amarres!!


Ainsi avaient-ils levé l'ancre, entamé leur dernier voyage à bord de l'Edlweisss. Bientôt, l'équipage repartirait par les routes et chemins de terre, ne trahissant rien, fuyant à peine, s'en allait vers d'autres Mers. Mais la Garonne se plaisait au refus, les coinçant entre ses méandres d'un calme plat, s'associant à Eole à les empêcher d'avancer d'un pas. Une autre mise à l'épreuve, le Géant n'en doutait pas.

- Premiers jours d'aout... quand rien n'avance sur le fleuve ou sur la route...

Inaction pesante, terroir sourd de la colère... Se prend parfois des idées, à mettre feu à la rivière... Tuez le Temps et l'ennui poussera dans les champs... Pas de disputes non, il n'en est guère de raisons, juste l'électrique d'un contact comme gonfle la tension... marre... Et pourtant, Géant esquissait un étrange sourire au coin du soir. Le Monde qui s'oubliait à lui, le temps d'une histoire.

Comme souvent, oui, le soir, quand la chaleur calmait son oppression à mesure que l'astre disparaissait à l'horizon, comme souvent, le mess s'activait, souvent de repas, parfois de chansons. Grignotant un melon-jambon assortis de tranches de pains huilées d'ail, il écoutait les récits de Sashah d'une oreille qui sans jamais manquer d'attention, se concentrait toujours moins sur les faits que sur leurs implications. Les phrases au delà des mots, ceux que l'on dit, et ceux qui résonnent en écho.
Sourire en coin, de ce coin qu'on ne trouve qu'à l'extase d'être amoureux. Oh oui, et chaque jour encore plus, de beaucoup ou peu. Il la regardait, contemplait l'âme s'exprimant au timbre Balaguère. Qu'il soit aveugle ne l'empêchait pas d'y voir clair, Cœur de Muse, qu'il ressent autant que sa propre chaire. Et chaque jour pourtant qui surprend à l'orée de nouvelles régions s'offrant à découvert. D'instinct il passa une main autour de son ventre, posant sa paume sur leur œuf de Dragon comme pour le couver un peu à son tour, et Elle, lui glisser baisser aux lèvres, un rien timide à déborder d'amour.


Inutile de continuer à s'escrimer plus longtemps, le courant et le vent nous refusent de remonter plus haut. Demain nous allons accoster et débarquer, alors c'est fête ce soir Matelots! Qu'on mette en perce une ou deux barriques de plus!

Godet qui claque sur la table, et le Géant se lève en direction de ses quartiers, étrange sourire disparaissant, surement quelque chose à aller chercher...

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--Bb_dragon
Le bruit le réveilla, il ne savait pas pourquoi il y avait tant de bruit. Avant le bruit il ne l’entendait pas, mais ça c’était avant. Depuis quelques jours des trucs bizarres lui avaient poussé de chaque côté de la tête. Il avait même des palmes au bout des tubes de chaque côté de son tronc et des autres tout en bas. De drôles de choses qui bougeaient et il les regarda gigoter. C’était marrant en fait, il nageait dans une eau chaude et bienfaisante qui l’entourait. Parfois il se recroquevillait et se blottissait dans un petit coin. Enfin quand quelque chose est rond les coins sont fictifs, mais aujourd’hui il prit conscience que la place se rétrécirait un peu. Normal avec ces trucs qui lui poussaient partout.

Il se souvint quand il était encore tout rond et qu’il pouvait flotter à sa guise dans tous les sens, comme sa vie était étrange à ce moment là. Il vivait dans le calme, rien ne le perturbait du tout. De temps en temps quelque chose se posait sur la paroi de sa grotte et il se sentait bien. Des fois il était pris d’une grande plénitude et avait l’impression qu’il allait s’envoler, il ressentait de drôle de chose en lui. Mais maintenant il voyait que les parois se rapprochaient et ça l’énervait. Il avait encore beaucoup de place, mais faudrait pas qu’elles se rapprochent encore de trop.

Il était paisible, il se sentait bien cet après-midi là et il porta une petite chose qui lui servait de palme dans un trou. Par instinct il aspira, puis fit des mouvements de succion. D’abord il s’étonna de ne pas avoir avalé ce qu’il venait de mettre dans la grotte qui ne lui servait à rien et qu’il avait en bas de la tête. Il remua deux petits muscles et comprit qu’il pouvait faire tout ce qu’il voulait, c’était élastique un peu comme trou. Mais quelle ne fut pas sa surprise de constater que s’il le voulait le truc qu’il avait fourré là pouvait aussi bouger. Plus tard bien plus tard, on lui apprendra que ce trou était une bouche et le truc un pouce. Mais pour ça il fallait qu’il sorte de cette caverne douillette.

Et lui sortir il ne voulait pas.

Une autre voix très grave, un peu plus forte se fit entendre et il la reconnut. Etrange, il ne connaissait que deux voix, seulement deux, mais il les connaissait très bien. En plus ces deux voix là il les aimait, des frissons de contentement lui parcouraient tout le corps quand ils les entendaient. Et soudain quelque chose se posa sur sa caverne déformant un peu la paroi et il se mit en colère. On ne touchait pas à sa caverne. Il s’approcha et il donna un coup. Ca l’amusa énormément de voir qu’il pouvait répondre et défendre sa forteresse, aussi il recommença. Une fois dans le vide, raté, et une autre fois pour défendre son territoire. Il se sentit content.

C’était son domaine cette coquille d’œuf autour de lui et personne ne devait s’en approcher, fois de bébé dragon il veillerait.
Sashah
[Un repos imminent...]

Elle avait senti cette vie qui agrandissait en elle, cette vie qu'elle abritait. Son géant impuissant à porter leur enfant, tournait en rond, grandissant son impatience à elle. Une longue inertie avait mis tout l'équipage à l'épreuve et le débarquement fut presse une bouffée d'oxygène.

Zoé s'occupait et venait quérir l'apprentissage de la lecture. Anonant encore les mots mais réussissant à comprendre les rouages de leur langue, elle progressait vite, si vite. Elle lui rappelait sa fougue à vouloir tout apprendre et elle s'émerveillait devant son ainée. Les nouvelles de son fils n'étaient pas très bonnes. L'air de la montagne l'aidait à respirer mieux, mais il était souvent en proie à des fièvres. La tante de Xa se faisant vieille, elle n'allait pas non plus pouvoir le garder chez elle, très longtemps. Elle se désespéra que cet enfant soit si loin et en si mauvaise santé. Il lui faudra prier pour qu'il reprenne des forces. Elle dépêcherait un messager pour donner des nouvelles et s'enquérir de son état. Elle avait trouvé une jeune femme pour s'occuper de lui et espérait ainsi pouvoir lui donner un foyer où il grandirait sereinement.

Elle prit sa plume ce matin là, laissant Zoé lire un vieux conte qu'elle avait rapporté sur un parchemin.

Toulouse le huitième jour du mois d'aoust,
Dame Livinia,

Je vous remercie d'avoir répondu à mon annonce et espère que cette charge ne vous pèsera pas trop, malgré votre jeune âge.

Nathaël est un enfant souffreteux comme vous avez dû le constater. Il ne peut vivre que dans un air pur et sain et le prendre chez vous est une bénédiction.

La tante de feu mon époux vous donnera chaque mois vos gages et le montant des soins pour les actes de médecine.

Je compte sur vous pour me donner des nouvelles régulièrement et vous souhaite la bonne journée.

Embrassez mon petit pour moi.

Que Dieu vous protège,
Sashah de Castelcerf


Elle regarda son messager d'Odin s'envoler pour un long voyage. Un soupir plus tard, elle embrassa sa fille tendrement. Ils allaient bientôt assister à diverses festivités et leur futur séjour dans le confort d'un château, allait lui procurer le repos qu'il lui était indispensable pour laisser son enfant grandir en elle, elle était lasse, si lasse....

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Gorborenne
Fin de traversée, retour des chevauchées...

Debout sur le pont principal, le Géant distribuait quelques consignes de débarquement. Toulouse, il y aurai des entrepôts à remplir avant la suite du voyage. Chevaux à louer, ravitaillement à préparer. L'habitude des départs quand reprend le mouvement. Une fois tout le monde à terre, il avait fait appeler Elorn, pour une dernière chose à faire.


Petit Maître, c'est ici que ta mission commence. Je ne doute pas de toi, toi, ne doute jamais du navire. Une main dans le dos, l'autre refermée poignant sur le cœur, petit salut du chef, rectitude de rigueur. L'Edlweisss est à vous Capitaine, qu'Aegir vous soit clément.

MEOW? (keskispass?)

Une main, plongeant à sa botte, attrapant graine de félin qui s'y frotte, par la peau du coup, se met le chaton à l'épaule, sourit au panache qui le frôle. Passerelle qui se descend sans se retourner. Grimpe en selle de monture, caravane prête à démarrer.

Yoo Ho! En route!

En parlant de routes.... celles qui suivirent avaient quelque chose comme l'attrait d'un labyrinthe. L'avantage peut être de ne rien y voir, on peut faire semblant d'oublier qu'on passe deux fois au même endroit... deux fois, ça va... mais pas quatre, ni trois... Guyenne, Toulousain, Angoumois... chacun d'eux, combien de fois? Des journées passant en constatation, qu'il y a une différence entre errer sans but et tourner en rond... Torpeur lourde sur le même diapason... Sashah se reposait, le Géant, lui ruminait. Sans trop savoir quoi ni pourquoi. Peut-être n'aimait-il pas l'été, tout simplement. Vrai, l'automne approchant avait ce parfum d'attirant. L'envie remuante d'un vent fraichissant l'aurore, réveiller ce Monde qui se prélasse et s'endort.

Zoé, seule Zoé ne semblait pas atteinte de la mélancolie ambulante. La gamine découvrait les joie de l'équitation, montée sur un palefroi léger acquis pour l'occasion. Hongre docile, de petite taille même, pour sa race, il conviendrait pour apprendre à une enfant à monter sur le tas. Les premiers jours de toute manière, ils avanceraient au pas. Et dès qu'elle eu appris à conduire sa monture et s'en faire obéir, elle descendait et remontait la colonne entre la charrette où sa mère se reposait, et le Géant, chevauchant à l'avant.


Dis, Chapitaine, pourquoi Maman elle est tout le temps fatiguée? C'est parce que je vais avoir une petite sœur?

Ou un petit frère peut-être. C'est bien connu, les garçons sont plus fatiguant que les filles... D'ailleurs, bientôt, il faudra qu'on arrête d'avancer, que ta mère puisse vraiment se reposer.

Bientôt, oui, ils passeraient les frontière du Languedoc, en direction du Tournel perché au roc de son éperon. Bientôt ils prendraient quelques temps de repos à l'ombre des murailles, retrouver des force, avant que le reste de la route ne se taille... Il y aurait moult fêtes là-bas, par le Comte, pour Saint Privat.
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Lona
Elle en avait assez, assez de se morfondre pour ... pour quoi d'ailleurs, elle n'en savait fichtrement rien ! Elle avait oublié la raison du pourquoi du comment elle ne sortait guère de la où elle était depuis.... depuis .... La mémoire lui faisait défaut.

Elle sauta sur ses pieds, rassembla ses effets, rejoignit le pont. L'heure était au débarquement. Elle trouva le Cap"taine en compagnie de sa nièce, quelques mots glissés et ils rejoignirent tous la terre ferme pour la suite de leur périple.

Elle rechargerait ses bobines, enrichirait ses malles de divers tissus. La tisserande qui sommeillait en elle aurait du fil à retordre ... et du pain sur la planche. Elle en profiterait pour faire quelques ouvrages pour... elle verrait, elle trouverait toujours bien.

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