--Maitre_opil
Cela faisait maintenant quelques temps que l'auberge de Maitre Opil avait brûlé. Incendie volontaire? Accident? Personne ne le sait et ne le saura jamais. Toujours est il que la reconstruction avait été longue et difficile. Tant de souvenirs étaient partis en fumée cette nuit là.
Il en gardait d'ailleurs un souvenir sur le pied. Voulant sauver ce qu'il pouvait, l'aubergiste avait reçut une poutre sur le pied. Il en gardait donc une démarche boiteuse, légèrement soulagée par la canne qui ne le quittait plus.
Ainsi donc les travaux avaient repris et aujourd'hui l'auberge du cheval blanc rouvrait ses portes aux voyageurs.
La salle du bas, contenant une dizaine de petite tables carrées entourées de chaises possédait aussi deux fenêtres qui en journée servaient à éclairer. Le comptoir, large et faisant quasiment toute la longueur du renfoncement dans lequel il était posté, séparait la salle des cuisines.
C'était la place préférée d'Opil, derrière le comptoir à accueillir les clients, à lancer des ordres en cuisines, à ranger clés et chopes sur des étagères adéquats. Son tablier n'était pas du blanc immaculé de ceux qui ne travaille pas, mais n'était pas non plus inondé de tâches de ceux qui ne le lave jamais.
Assis sur un tabouret à sa place habituel l'aubergiste contemplait la salle vide pour le moment, attendant la venue des premiers clients.