Il passait son temps sur les routes, fatigué, maussade et énervé de ce qu'il avait pu voir au retour de l'atelier du Maître Orfèvre où il avait fait passé commande.
Sur la place publique, les mêmes qui avaient passé leur temps à critiquer son père, dès les premières heures de son règne était là à le maudire, à le conspuer et à diffamer sur ses actes, alors qu'il y'a peu de jours il s'éteignait.
Arrivant à vive allure dans la cour du Chateau Montfort, il fonçait en direction de l'entrée, deux cavaliers le suivant. Dans l'élan il se laisse glisser sur le flanc du cheval lâchant les rênes pour les laisser à l'écuyer allant à sa rencontre.
Se retournant pour attraper le ballot accroché à l'arrière de la selle de son cheval, il fonce à l'intérieur du logis où l'attendait son père... Descendant les marches en direction des catacombes, une torche à la main, un ballot dans l'autre main. Son baudrier lâchement ceint à sa taille laissait le fourreau de lépée choqué les dalles des marches, amorçant un cliquetis régulier au fur et à mesure qu'il senfonçait. En contrebas il entendait des murmures, et un halo de lumière de plus en plus vivace, laissant penser à des sourds complots qu'il y'aurait pu avoir des années auparavant.
Arrivant devant l'étrange scène où deux femmes qu'il ne connaissait pas face au cadavre de son père, un clerc et son oncle en arrière les observaient ... et cette odeur putréfiée qui commençait à accrocher l'air.
Ses yeux restaient accroché sur le corps, il entendait qu'on lui parlait mais ne parvenait pas à écouter.
S'approchant sans un mot, sans un signe, il vint se tenir près d'elles, dépouillant le reliquaire en or du ballot. Ciselé dans l'urgence l'hermine et le cygne se confondait dans des entremêlement celtiques, laissant apparaître un texte qui avait été demandé pour honorer le grand-Duc de Bretagne._________________
« Il ny a quune liberté, et son nom sera toujours écrit avec les lettres du sacrifice et du deuil. »