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[RP] Des lames d'aciers mais foutus obstinés

Oyolo
Voilà que la tournure de la conversation prenait un virage plus plaisant.

Mon père? hum, il se nommait Oyotouf de Beauregard, Baron de Beaulieu. Mais comme je l'ai dit, je ne l'ai connu que par les lettres qu'il m'envoya. Je suis venu ici pour retrouver sa trace et en apprendre un peu plus sur lui et sur ce duché qu'il n'a jamais voulu quitter pour moi et ma mère.

Oyolo se rend soudain compte qu'il parle de sa vie privée avec un conseiller ducal... d'égal à égal... quel sot il fait! Elle doit avoir bien de choses à faire autre qu'à l'écouter:

Enfin, je ne voudrais pas vous ennuyer avec tout ça. Il est mort, il y a quelques années et peu de gens semblent encore le connaitre dans les parages.
Quant aux services de la prévôté, ma foi se serait une idée qui pourrait me tenter en effet. Comme je vous l'ai dit, servir ce duché est pour moi un honneur.
Merveylle_mirandole
[L’armée Tourangelle débarque à Chinon - fin février 1461]

Cela faisait bien longtemps que la brunette n’avait pas prit la route pour rejoindre Chinon. Son dernier séjour là bas avait été une longue convalescence après son premier combat au sein de l’armée ducale. Elle ne manquait pas de force ni de motivation mais son expérience militaire était quasi nulle à l’époque. La situation n’avait pas joué en sa faveur non plus puisqu’elle avait combattu seule contre trois. Sa simple cotte de maille et son vieux bouclier n’avaient pas suffit pour la protéger. Ce dernier s’était brisé d’ailleurs durant le combat laissant la jeune soldate à la merci de son dernier adversaire.

A chinon elle avait rencontré des personnes sympathiques et avait retrouvé sa sœur autrefois disparue. Guen avait emménagé à Tours pour son plus grand plaisir mais depuis quelques temps les deux sœurs avaient du mal à se croiser.

Cette fois, elle revenait à Chinon en tant que soldate en fonction. La plupart des amis qu’elle avait pu se faire étaient partis. Mais elle n’était pas seule. Accompagnée de ses frères d’arme, elle avait de la compagnie. Pour cette mission, elle n’avait pas à servir les rations de chacun, c’était la soldate Fiocco qui s’en occupait. Une responsabilité en moins qui lui permettait d’accorder plus de temps à ses autres charges ou de trainer quelques minutes de plus dans sa tente.


[Mission particulière – Chinon]

Un soir lors d’une de ses patrouilles dans les rues de Chinon, la jeune femme entra dans une grande salle d’où semblait venir du bruit et de l’animation. Souhaitant simplement s’assurer que tout allait bien au départ et qu’il ne s’agissait pas là d’un groupe de brigand installé pour la nuit, elle fut rassurée de voir qu’il s’agissait simplement d’un bal donné en l’honneur de la fin du mandat du très respecté maire Princedusud.

Elle proposa de surveiller la salle et de veiller au bon déroulement de la soirée pour palier à tout débordement ou toute intrusion mal venue. Une nouvelle mission dont elle n’avait pas encore fait l’expérience dans sa petite carrière.


(Sujet : [RP] Bal de l'Ordre de la Rose des Vents en Halle de Chinon pour les curieux)
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Gamaliel
{ Dans la tour des gardes en compagnie de Trottin}
Citation:
Tu remontes la grand-rue jusqu'à l'hôtel du champ de foire.
Tu trouveras le capitaine en haut, à l'étage.


En haut de la grand rue, hôtel du champ de foire, très bien, je te remercie.


Gamaliel Salut le brave Trotin, et continu son chemin. Il avait sourit quand le soldat tourna la missive dans tous les sens. Il lui arrivait parfois d'imaginer qu'un jour tout le monde saurait lire. Avoir été recueilli et élevé par un prêtre fût certainement la plus belle chose qui pouvait lui arrivait. Entre autre chose il lui avait appris à lire et à écrire....même si il n'aimait pas faire étalage de ce savoir.
Perdu dans ces pensés il faillit passer devant l’hôtel du champ de foire.
Gamaliel Frappa à la porte et attendit qu'on lui ouvrit.
Linexiv
Il est des noms qui ne sont pas oubliés, parce qu’ils rappellent de vieux souvenirs, des silhouettes observées dans un temps autre, quand Loches vivait encore.

Aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai connu votre père, il y a longtemps… Mais je pense que mon parrain, Hans de Ligueil, s’en souviendrait davantage, il me semble que tous deux fréquentaient assidument les tavernes à cette époque. Il doit rester également Messire Goassen.


En tout cas, si le fils suit les traces du père, la Touraine a bien de la chance !

Un coup à la porte vint les interrompre.

Je crains que nous ne puissions poursuivre cette conversation, peut-être plus tard j’espère ?

Restait à savoir si le miracle serait renouvelé, une chose était sûre, ce n’était pas Burchard. Il n’avait jamais su frapper.
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Gamaliel
Voilà plusieurs heurs que Gamaliel avait frappé à cette fichu porte, il se demandait si quelqu'un allait finir par lui ouvrir ou bien s'il devait monter un campement sur le palier. Bon en même temps sa situation aurait pu être plus précaire, il était en ville et non sur les routes, de plus il se trouvait sur la place du marché, quand il aurait fini son casse croute il trouverait bien quelque nourriture derrière les étales.
Le capitaine devait être très occupé et ne l 'avait sans doute pas entendu frapper. Gamaliel se dit qu'il devrait peut être frapper une nouvelle fois.


BlAMmmm BlaMMM BlaAMmm!!!

Gamaliel ne sentait plus ça force ? Un peu plus et il aurait sorti cette porte de ces gonds. Il regarda la porte et rit. Si le capitaine était chez lui, nul doute que cette fois il aurait entendu. A moins qu'il ne croit à une attaque et pourfende le malotru. L'idée traversa l'esprit du pauvre homme et il se dit que d'autres avait du remarquer son acte. Gamaliel se retourna donc pour voir si quelqu'un d'autre l'avait entendu martyriser cette porte d'entrée. En effet plusieurs paires d'yeux étaient braqués sur lui, mais dès que les badauds le virent se retourner ils repartirent tous vers leurs occupations par crainte sans doute que l'homme fût violent et ne s'en prenne à eux, à moins que certains courent prévenir les soldats...Dans tout les cas il rencontrerait bien vite le capitaine.
Attendons
Linexiv
[Chinon, jour de printemps, 16 avril 1461]

Les ténèbres tardaient à se dissiper le long de la route qui menait jusqu’à Saumur. Line n’y vit, toutefois, aucun motif à présage, la nuit avait été calme et le soleil levant dissiperait beaucoup de doutes même si elle n’en savait rien encore.

La légère brume s’élevant de l’Indre rafraîchissait encore l’air, la journée s’annonçait pourtant printanière, une des premières repoussant au loin le trop long hiver. Le retour de la belle saison était toujours promesse de changements, elle n’en espérait pas grand-chose, juste peut-être se sortir de sa langueur. La longue absence de Montlouis l’avait éteinte et n’eut été la présence de son amie Othilie, l’hiver n’aurait pas été supportable. Saint-Mars s’était retiré en son château, sa sœur se plaisait à la contemplation, triste saison.

Elle ôta ses gants et laissa ses doigts courir sur la pierre du mur, Chinon avait beau ne pas être sa cité, elle finissait par connaître le moindre recoin de ses remparts. Elle s’y était battue, au temps la Touraine existait encore. Quelques mois auparavant, elle s’était résignée à la mort du vieux monde qu’elle avait tant aimée. S’adapter au nouveau serait rude mais il était si prometteur, bien plus sans doute que les tapisseries neuves de la Bourdaisière… Elle ne savait pas si l’ancien persistait dans sa déliquescence ou si l’autre n’avait juste pas éclos. Elle craignait juste que l’hiver n’ait achevé les graines avant leur germination.

L’air de Chinon saurait lui faire oublier le logis enfumé turon ou même l’inquiétante disparition de son serviteur. L’imbécile avait-il finalement trouvé un trou assez grand pour l’accueillir ? Oui, elle saurait se reprendre, et même surmonter la déception d’avoir manqué le jeune Arn, parti pour le grand océan.

La Touraine pourrait-elle en faire de même ? Ce duché, autrefois si fier, était englué dans un marasme permanent. Chacun regardait ses pieds et veillait à bien barrer sa porte le soir venu et même la journée. Dans les couloirs glacés du château, les serviteurs rasaient les murs de crainte d’être rattrapé par la sinistrose ambiante. La Touraine manquait d’ambition, de projets, d’envie, elle manquait tout simplement. Machinalement, Line glissa sa main jusqu’au pli froissé dans l’aumônière de sa ceinture. Il était en partie la raison qui l’avait poussée à quitter Tours pour prendre l’air. Le rapport était laconique, signée du soldat le plus prometteur de Touraine, laquelle avait été nommée à la tête d’un petit groupe envoyé en pleine campagne. Line grimaça, pas besoin de le relire, elle en connaissait la teneur par cœur. « Échec, manœuvre imprévue du soldat Gérard qui a trouvé le moyen de tomber dans le piège tendu par ses camarades ». Rien à dire, il était réconfortant d’être à la tête d’une telle troupe… Quant à considérer que ledit Gérard se trouvait être un vétéran… Mieux valait ne pas y songer et se contenter de fixer la route avant d’aller se reposer un peu. La relève assurait. C’était l’essentiel.

Les routes de Touraine avaient, cependant, été empruntés, cette nuit-là, par des noms fameux. Restait à savoir s’ils trainaient avec eux ce changement tant attendu, ou s’il faudrait encore supporter de contempler cette vilaine agonie…

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--Trottin


[au bistrot, aujourd'hui]

Trottin, nivernais d'origine avait terminé sa ronde de nuit.
Forcément, la bibine il en était pas question pendant la patrouille.
Ou alors, juste un coup de clairet, vraiment clairet, coupé avec de l'eau.
Du coup, il allait s'en jeter un" ch'ti canon"derrière le col avant de rentrer dans sa piaule.
Sa piaule qu'était sise à la caserne puisqu'il était soldat.
Trottin était né à Decize, village installé sur une île au milieu de la Loire.
Il avait grandi à l'abri du besoin, pêchant du poisson chat ou déglinguant les couales( corbeaux) à coup de caillasses quand l'hiver était rude et la nourriture plus rare.
Bref, devenu jeune homme et la fermette familiale attribuée à son frère aîné, le Trottin s'était retrouvé le bec dans l'eau avec une forte envie de quitter son île et de voir du pays.

Et puis las de traîner ses guêtres en Berry puis en Orléannais il s'était arrêté en Touraine et s'était engagé.
La capitaine était pas toujours jouasse, la bouffe était copieuse et la camaraderie franche.
Donc, le Trottin de D'Cize,après avoir fait son devoir s'était installé au troquet "à la grenouille fumée" pour y vider quelques chopines.


S'adressant à la tavernière:

Olà la Mé! Donne moi don un gorgeon! et ramène une fillette (petite bouteille).

Un nivernais c'est pas un auvergnat, mais ça compte aussi ses sous.
La belle Meris, incarné par Linexiv
[Philosophie et soldatesque, Chinon, Avril 1461]


Dans un coin sombre dudit établissement au nom évocateur, la belle Meris achevait son godet. Elle l'aligna avec les précédents d'un geste trop ample et marmonna en le voyant retomber sur le sol heureusement recouvert d'une jonchée plus toute fraîche.

L'entrée du nivernais et l'éclat du jour nouveau qui l'accompagnait la fit grimacer et reculer un peu plus. Ce qui ne l'embellit pas davantage et n'améliora pas son humeur déjà raclée par sa veille infructueuse. Pas sûr que le Trottin admirerait plus que les autres sa large dentition un brin bovine
.

T'es trop bruyant le Nivernais.... C'est d'jà matine?
--Trottin


Trottin termina son godet avant de répondre.
La Méris, fallait pas s'y frotter de trop près et c'était pas vraiment une gazoute mais plutôt un soldat.


Ouais c'est d'jà mâtine.

à D'cize on traîne sur les 'â", les ô" , on mélange les "qui" avec les" quoi" et on cause pas vraiment comme à Tours.
Parfois ça lui valait des ennuis au Trottin, mais là il était enclin à la causette vu que la Méris ressemblait pas loin à une belle charolaise qu'on pouvait voir dans les pâtures à Nevers.


Qui que tu fous dans ton racoin? tu neyes un chagrin?
La Belle Meris, incarné par Linexiv
Y'avait pas à dire, les nivernois, ça causait vraiment mal. Et si vous rajoutiez à l'addition les chopes vidées, il fallait le reconnaitre, Meris n'y pigeait rien et lui offrait pour le coup un regard aux paupières lourdes, sans la moindre lueur d'intelligence.
Elle n'était bonne qu'à regarder les convois passer et encore...


'qu'tu viens foutre ici..... Et qu'est ce qu'ça peut te f'aire à toi d'abord? C'est pas tes oignons le nivernais!
Linexiv
Juillet 1461, retour à Loches

Le grand portail au linteau surmonté du taureau emblème des Val de Loire était barré, non pas que Line craigne une quelconque visite, simplement un vague à l'âme qui se prolongeait et poussait à rester chez soi. L'hôtel particulier Lochois avait été particulièrement négligé ses dernières années. Il était, après tout, fort peu agréable de vivre en ville et cela d'autant plus qu'ils n'étaient pas les seuls. L'hôtel de Ligueil était vide lui-aussi, celui de Villandry rarement occupé.

Son arrivée avait bousculé les quelques serviteurs demeurés sur place, des coffres installés en hâte, des volets enlevés et des toiles repoussés. Cela pour voir la fiancée du maître des lieux repartir en hâte pour tenir une promesse et escorter un aveugle en villégiature jusqu'à Candes-Saint Martin. Ou plutôt jusqu'à un ramassis de taudis pompeusement appelé "relais de la Buse Cloué". Line se félicitait parfois que Cartel n'y voit plus, au moins, il ne pouvait juger de l'ampleur du désastre, lui qui aimait tant son petit établissement!

Le séjour fut rapide, le temps d'échanger quelques paroles alternant entre la pathétique cérémonie d'allégeance au duc Pikattosai, celui-là même pour qui changer de suzerain ne posait nul problème. Même pas le fait que sa grâce Zebracolor eut été celui qui avait toujours cru en lui. Puis, reprenant sur la bêtise du raid jusqu'à Bourbon… Quelques discordes pour des intérêts similaires, des moyens qui différaient. Simplement. Le tout pour des conséquences que peu voyaient.

Les tracas de Line ne la quittaient plus, son promis avant tout, dont la convalescence se prolongeait, les agissements de la cabale si sûre d’elle…. Plus terre à terre, Cartel avait fait paver la route, causant ainsi un décalage certain avec les abris tout autour…

Elle avait fini par rentrer à Loches s’enterrer, mis à part de redondantes visites au conseil des Feudataires où les débats restaient les plus animés de Touraine. L’incident arriva, un procès intenté contre Cravant au tribunal héraldique. Un abcès qu’il aurait bien fallu crever un jour. Sans doute, était-il aisé de considérer qu’elle était plus aveugle que Cravant, beaucoup aimaient à le colporter. Elle s’efforçait juste de tenir ses serments, valeurs mortes et si essentielles pourtant. Le choix aurait dû être difficile, il tomba de source, au contraire. Elle témoigna. En faveur de Cartel, en son nom propre. De quoi devenir à son tour mouton noir, à croire que les volatiles avaient des serres trop acérées.

Le temps d’envoyer à son tour quelques nouvelles à son promis et d’attraper nécessaire à écriture. Les premières lignes pour aborder les questions liées à l’administration des domaines, les secondes s’accrochant doucement au cœur du sujet, vint la mention de Cartel et des conséquences de son témoignage. « Je crains, mon ami, avoir mésestimé la réaction du reste de la noblesse tourangelle, il est étrange de voir combien une seule décision peut avoir autant de répercussions. À défaut de me justifier, j’ai tenté d’expliquer mes raisons, ce qui reste bien compliqué quand personne ne veut comprendre. Je n’ai pas mâché mes mots vis-à-vis de Véretz, qui était fort heureuse de tirer une prétendue revanche en oubliant ses propres fautes. J’ai tâché d’expliquer mon inquiétude devant l’effondrement de notre monde, après tout, mon amitié vis-à-vis de Cartel ne m’empêche pas de réprouver certains de ses actes. Il est vrai qu’il était idiot de s’attaquer à un allié, mieux vaut toujours privilégier un ennemi lointain comme le Portugal car dans ce cas-là, personne ne trouve à y redire… Ou alors cela tient à la personne des instigateurs ? Peu me l’ont reproché à l’époque…
Il est fort navrant qu’une simple menace de brigands mette en péril notre duché, et bien d'autres, ce qui montre que nous arrivons au bout d’une certaine logique. Celle-là même qui voulait que les beaux osts des duchés maintiennent la paix dans le royaume tout entier. L’époque où les brigands montaient de maigres chevauchées est bien loin. Aujourd’hui, ils grouillent et infestent sans que nous soyons en mesure d’y remédier…. Le temps de tes chevauchées en Anjou est bien loin aussi, c’est bien déprimant.

Je crains vraiment que notre Touraine n’y survive pas et l’amitié de Cravant est précieuse. Il demeure que Cartel a des entrées en des lieux où nous n’en avons pas et que par-là, il est un allié, dangereux, mais un allié tout de même.

Quant à leur faire comprendre que l’adage consiste à toujours choisir ses ennemis et que la Touraine n’a pas besoin de compter Cartel comme ennemi, je crois qu’il me faudra y renoncer. J’appréhende les mois suivants, il est bien naïf de croire qu’un bout de vélin triomphera de Cravant, la boite est ouverte et bien des malheurs en sortiront.

Je suis fort triste de tout cela, je sers la Touraine depuis toujours et je lui resterai fidèle. Au contraire de tant d’autres… J’avoue avoir lourdement insisté sur la trahison que subit ton cousin Zebracolor dans l’espoir qu’un poids résidera toujours sur les épaules de celui qui l’a commis. »
La plume retomba, un soupir déforma sa bouche, pourquoi se fallait-il qu’entre les deux maux offerts à la Touraine, nul ne soit capable de se souvenir qu’il fallait prendre le moindre ?

Elle termina ensuite la missive par des tournures qui ne regardaient qu’elle, l’absence de Pierre lui pesait tant, elle espérait tant le voir revenir auprès d’elle…

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Linexiv
[Logis de la Sempiterne, 28 août 1461, opération poissonnerie]

Aux laudes répandues, les Turons gageaient l’amorce d’une journée nouvelle ; ceci bien que la vie entre les murs ne dispensent pas certains de précéder cloches et rayons rasants pour s’en aller à leurs besognes. Au-delà des remparts, les terres moissonnées résonnaient en guise de prélude aux futures vendanges qui agitaient jusqu’aux officiers du port. Mise à part la promesse d’une journée ensoleillée, Line songeait que le temps n’était pas spécialement aux affaires qu’elle comptait entreprendre. Les premiers froids auraient été meilleurs car la promesse de deux repas par jour et d’un toit pour la nuit prenait alors tout son sens. A la seule déconvenue qu’il aurait été plus malaisé de vider le logis turon pour le laver à grande eau ; rien de tel pour obtenir en retour une belle odeur de moisissure apte à vous poursuivre tout l’hiver.

La finalité de l’événement étant publique, les préparatifs avaient été matinaux et s’étaient déroulés sans anicroche, la disparation de l’ivrogne valet au printemps précédent en était certainement pour quelque chose. Ou alors, il fallait reconnaitre que la compétence de la soldatesque en montage d’ingénierie de siège se valait aussi en raclage de parquet et autre application de cire. Toutefois, les mobilisés pour cette opération si périlleuse étaient des vétérans et soulignaient malheureusement l’absence de sang jeune. Line savait qu’il ne fallait pas mésestimer le poids de l’expérience dans les succès à la guerre mais cela n’empêchait pas que lesdits succès avaient aussi besoin de vitesse, de rapidité et de l’idiote folie si propre aux blancs-becs.
Repoussant au loin ses craintes pour se charger des seules espérances, Line affecta de se concentrer sur la célérité des travaux initiaux et l’imminence du démarrage du véritable plan alors que le midi approchait. Le lourd portail aux couleurs du Val de Loire avait été laissé ouvert et la cour débordait si bien de râteliers peu à peu ordonnés qu’une partie de la rue, heureusement, une des plus larges de Tours, avait été investie. Un espace suffisamment large avait été laissé au centre de la cour pavée, et même si le Capitaine regrettait de devoir se passer des cavalcades peu adéquates au milieu des rues chargées de piétaille, elle pouvait se réconforter en songeant que la lice improvisée était d’une belle surface.

Dans un dernier tour de cercle, elle vérifia que le brave Hembert, promu secrétaire, avait à sa disposition suffisamment de feuillets sur le bureau improvisé d’une planche placée sur deux tonneaux avant de se contenter d’humer le fumet montant des cuisines. Là était une arme diabolique pour allécher la populace sans compter les porcs qui seraient mis à la broche dans le courant de l’après-midi. Pour le reste, elle obtint une discrète confirmation du malheureux Poppon, échanson de son état et futur martyr du jour, quant aux tonneaux entreposés pour l’occasion à la cave. Rien de tel qu’une accumulation de chopes pour que l’onirisme devienne une belle réalité à la satisfaction des autorités ducales.
Enfin, pour les derniers détails, elle pouvait faire confiance à la géante nordique, garde du corps du duc, qui s’assurait, entre autre, que les gamins auxquels avaient été confiés l’astiquage des harnois et boucliers exposés ne tentent pas de filer avec une cubitière sous les bras.


Et bien, Antinea, cette fois je crois que tout y est, il ne reste qu’à attendre les visiteurs et à manœuvrer habilement pour en pêcher quelques-uns !
Line étouffa un sourire avant de reprendre d’une voix forte Que la belle journée de l’Ost Tourangeau commence !
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Antinea_de_ragnarok
La géante nordique Pucelle élue Touraine revint de inspection guerriers de armée Touraine Mère Patrie...

Comme sienne Capitane dà ordre à inspection en gros la minutie...Meme boutonnage avoyr éster en inspection......

Faysanct grand pas rapidement pour rejoindre Sa Capitane...Sourit à siennes paroles

Citation:
Et bien, Antinea, cette fois je crois que tout y est, il ne reste qu’à attendre les visiteurs et à manœuvrer habilement pour en pêcher quelques-uns !


Sourit en grand....Hochant têste,commencant a saisir immenses les subtilités de ester langue françoyse si divine,mais, Ôh,par Thor et par Odin,si divinement aussi complexe^^

Si faycte,Ma Capitane....Bin,déjà,tournée R.A.S., Ma Capitane....TOus bien armements et bon le arnachement de toussa....Jusqu'à boutonnage bien briquage et tout brillant hihihihi......

Sors 2 crânes voyage, carré soie et nettoye crânes,puis bon la bouteille vieux calva,et sers Sa Capitane et elle meme, ras les 2 crânes,tends crâne a sa Capitane,souriante
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Pucelle Elue Touraine,boulangère,raleuse pro,baffeuses tout genre et poils,leveuse coudé calva pro...
Linexiv
Chinon, fin septembre 1461


Chinon, un matin, dans une fin d’été qui sent déjà l’automne, saison que Line affectionnait particulièrement, les feuilles prenaient une si jolie couleur. La fraîcheur se ferait bientôt sentir, pourtant loin d’imaginer les futures flambées, la nouvelle baronne ne pensait qu’aux affaires militaires, et à défaut de chevauchées, il fallait entretenir la relève. Rare, trop rare mais présente, et quoi de mieux qu’une balade sur les terres tourangelles pour les inscrire dans le cœur des futurs mobilisés ?

Elle avait laissé son destrier au bon soin d’Eberhard et montait son palefroi, ayant même délaissé son demi-harnois pour une simple brigandine. Son manteau était sombre, seul un œil avisé pourrait remarquer la fine bordure dorée trahissant sa maison. Elle se demanda si Saint-Mars voyagerait aussi discrètement puisqu’il était convenu que ce dernier les accompagne pour patrouiller du côté de Candes Saint-Martin. De cette façon, le capitaine proposait un parfait exemple aux deux recrues l’accompagnant.

Toutefois, Line souhaitait que les recrues dont elle ne connaissait, à vrai dire, rien, soient rapidement mis au parfum des délicatesses de leur futur engagement. Aussi, elle avait convaincu son amie Othilie de les accompagner afin de prendre un bol d’air. L’escorter une vraie dame noble, voilà qui augmentait sérieusement l’enjeu d’une petite excursion sans prétention.

Tout ceci n’empêchait pas sa prime interrogation : savaient-ils au moins monter à cheval ?

_________________
Falco.


Tandis que le givre épais scintille sous la lune, que les fumées se mélangent à la brume basse pour flouter les alentours, des jurons précède un cavalier lançé dans un trot chaotique.

Christos empalé, foutu canasson, ralenti donc! Viande à patte, symbole du Lys flétri!
Par Déos bouffant milles anges, sitôt rentré je te cuisine cru!
..........
Blonk
Bling
Fruichttt


On a traversé une cloture , un mur, une masure en torchis? Rhaaaa, Foutu bidet!
Oh...MERDAILLE!
C'est la cloche de Tours ça!
Immonde brouteur de ronce!
C'est l'Anjou la maison!


Dans l'infinité des gris de l'avant aube, Falco de Cartel, parait il Baron de Cravant plutôt que Vicomte, parvient à stopper sa monture .
Avec l'aide d'une haie de ronces effeuillées.
Il descend de selle en grognant, boitant et craquant des os et du harnois.
Fourbu par des dizaines de lieues depuis la campagne Mainoise, transi par le froid, brinqueballé par le cheval qui d'un coup est docile.
Sans doute satisfait de sa blague car c'est une vilaine bête retorse.

Une semaine auparavant, notre manchot a acheté l'animal à la Fléche à bon prix.
Trop bas , il aurait du se méfier.
Sitot en selle, l'enfer commençait dans un grand galop jusq'aprés le Mans!

Falco tatonne adroitement dans ses bagages de selle pour trouver et fixer à sa hampe les armoiries de Cravant et Cartel.
Puis il remet de l'ordre dans sa brigandine, rajustant ses éléments de plaques.
L'épée glisse à merveille de son fourreau sanglé prés de l'encolure du démon équestre.

Aveugle, il ne voit pas l'aube poindre, mais les cloches et les chants de merle , les odeurs de fournils , dix autres indices remplacent ses yeux morts.


Je jurerais que tu viens d'une écurie royale..M'emporter droit en Maine c'était louche..Mais la..Obliquer droit sur la Touraine, c'est vicelard.
Si j'ai raison, au moins t'évitera ce foutu Berry avec du bol..On va la jouer à pied pour entrer dans la capitale..Tant pis pour ma dignité.
Mais tu serais fichu d'aller percuter quelques soldats ou que sais je..Rosse!

Ainsi c'est sur ses bottes et un bourrin en longe que Falco de Cartel rentre dans Tours devant des défenseurs heureusement aux fraises.
Déos en soit loué!
N'est il pas un méchant croque mitaine traitre, félon , toussa?
Il est allé prêter allégeance à l'Archiduché d'Anjou en apportant comme dot sa Vicomté tourangelle.
Chose qui passe mal dans les boyaux et le reste de pas mal de vieille noblesse locale.
Déjà qu'on le piffrait pas beaucoup avant...

Il se demande s'il trouvera de quoi troquer des bricoles contre de la viande et autres mets respectables.
Doit il pousser la blague jusqu'à porter plainte contre cette tourangelle qui a tenté de le brigander et qu'il a rossé?
Ou juste croiser les doigts de son unique main pour que le duché n'ait pas eu vent de la plainte du Maine à son encontre.
Tout ça parce qu'une andouille d'Alençon a miraculeusement percutée son cheval fou et abandonné sa fortune par la même occasion.
Il taira bien sur qu'il a ensuite froidement affronté un guerrier en armure plus jeune et musclé que lui...Le laissant partir sans un sous.
Un type sans doute officier royal ou quelque chose d'approchant à vue de nez.

Parti par accident sans un denier en poche, c'est avec une jolie fortune qu'il tente de retrouver le chemin d'Angers.

Sa priorité?
Envoyer 500 écus pour acheter une terre.
Ensuite..Esperer que les couleurs de Cravant et Cartel fassent venir à lui autre chose que des maréchaux...



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