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[RP] Des lames d'aciers mais foutus obstinés

Susi
[Vendome - Coeur Navré]

Invité...
On fait ce qu'on veut...
Moi j'y serai
Moi, j'y vais pas
Des phrases, bribes de phrase entendues tournent dans sa tête encore fragile.

Ça tangue encore sous ses pas, ça bourdonne parfois, des fois ça la lance dans sa tête et ça balance presque tout le temps. Pas sûr de tenir à cheval sans avoir des vertiges. Même si ce n'est pas depuis longtemps, quand on vit quelque chose on le fait tous ensembles jusqu'à la fin.

Alors la P'tiote va rester sous l'aille de Falam mais elle va y aller. Même si la première rencontre, en y pensant, en rajoute à ses nausées, elle va y aller.

Se faire taper au dessus de l'oreille du tranchant d'une épée tenue par un gros musclé, même si on a un casque de fortune, cela dévisse un peu la cervelle.
Mais les bandages seront propres, et quoi qu'on en dira elle aussi.

Elle est fière d'être des leurs et fières de ce qu'ils ont fait, fière ne ne pas avoir pris direction opposée quand ça chauffait. Alors elle lève le museau et même si c'est Falam qui tient les rênes, elle se tient droite comme un I. ( On ne dira pas que plus elle garde la tête droite et moins elle risque de vomir sur son ami.)

Pas encore une femme, plus tout à fait une enfant, elle ne baissera jamais les yeux, elle ne vaut pas moins qu'eux, car même si elle n'a pas beaucoup de passé elle aura un grand avenir.

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Dampierre
[Vendôme - Cœur Navré]

Une folle équipée depuis la Bourgogne. Le borgne voulait en faire son terrain de chasse, mais une offre d'Eusaias afin de grossir ses rangs lui paru plus qu'alléchante. Au final il se retrouva parmi les cavaliers du Cœur Navré. Leur bravoure, leur efficacité ainsi que leur réputation firent en sorte qu'il ne put refuser la proposition de servir au côté de ses soldats d'élite. Non pas qu'il se considérait comme faisant parti de l'élite, mais rien de mieux que de côtoyer les meilleurs pour le devenir.

Aujourd'hui l'humeur était plus maussade. Force était de constaté que l'aventure de la fronde touchait à sa fin. Ils étaient de farouche combattant et de voir que même à trois contre un ont hésitaient à se lancer contre eux fit naitre un début de sourire au nouveau cavalier.

Bien en selle sur son destrier il contemple l'oriflamme qu'il à fidèlement suivi. Bientôt il ne sera plus, la fin de la fronde...

... ou le début d'une nouvelle aventure! Assurément que des soldats de carrière ne resterons pas longtemps inactif. Le temps de panser les plaies, faire amende honorable, puis leurs épées resserviraient dans de grande chevauchée.

Mais pour l'heure, la page se tournait. La bannière s'abaisserait puis il devrait noyer sa peine dans des litres et des litres d'alcool.



*Édité pour balisage RP

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Calico
[Vendôme]

Il y avait déjà quelques jours que la petite sauterelle s'était fait faucher en plein vol à quelques lieues, de l'autre côté de la frontière du Maine. Le combat fut bref et sans grand éclat, quand ce qui semblait être le duc ou le comte, lui avait assené quelques coups d'épées.
Le combat entre coeur/Digoine et les armées du Maine, fut rapide. Ce fut comme une danse où les assaillants étaient passés les uns entre les autres, sauf ces pas chassés s'étaient terminés tragiquement quand Cali fut touchée.
Une plaie dans le dos et une autre à la cuisse et la voilà marquée à vie dans ses chairs, pour la première fois.
La brunette avait presque goûté au baiser mortel de la grande faucheuse mais ce n'était pas son heure. Surement qu'elle était trop casse burne pour qu'on la veuilles en haut comme en bas, alors on l'avait laissé là.

Depuis elle pansait ses blessures, soignée par un homme de Dieu qui l'avait prise en pitié, se remettant peu à peu de ces coups si violents dans un coin perdu de vendôme. Tel un animal effrayé et apeuré d'être débusquée et tuée, elle resta des jours durant, sous une volée d'escaliers en bois, la protégeant sommairement de la pluie et du froid de la nuit. Elle se revit plus jeune lorsqu'elle n'avait pas encore pris le taureau par les cornes pour s'en sortir.

Au bout de quelques jours enfin, elle retrouva la lumière. Ses blessures ne la faisaient plus autant souffrir de part sa parfaite constitution, et peu à peu ses plaies cicatrisaient. Elle se sentait plus forte pour affronter l'hostilité extérieure ou pour devoir courir, loin d'un danger potentiel.
C'est à ce moment là que les membres du Coeur et du Bouillon, firent leur apparition dans la ville, en masse, avec des charrettes contenant des blessés. Calico les regarda passer, légèrement cachée derrière un appentis, comme abasourdie.
Certains étaient en moitié morts tandis que d'autres gémissaient de douleur.

Elle chercha du regard les personnes qu'elle connaissait, sa tête suivant le funèbre cortège au fur et à mesure. Toutes avaient l'air là, debout, vivantes. La petite sauterelle fut rassurée mais à voir les visages mornes, l'issue n'était pas terrible. Elle s'adossa à la palissade de bois et se laissa glisser jusqu'au sol.
Si Dieu n'avait jamais rien fait pour elle, elle s'était bien vengée aussi, car jamais elle ne s'était abaissée à l'implorer ou le prier. Elle ne remettait pas en cause son existence mais sa bonté.
Non il le faisait pas le bien autour de lui, non il ne protégeait pas les bons, non, car il se rangeait toujours du côté du plus fort ou du plus riche, laissant les autres à leur triste sort. Ah c'est qu'il devait bien se gausser de les voir ainsi.
Depuis le début, la donne avait été faussé, le Roy n'était pas le bon, mais en prenant couronne, même si sur sa tête, elle s'affadissait, il prenait la puissance pour la détourner et s'en servir contre ses ennemis à lui, prétextant que c'était des ennemis de la couronne, alors qu'ils n'en était rien. Ils l'aimaient eux cette couronne, et c'était bien pour ça qu'ils étaient ici.
A cet instant, elle se demandait ce qui allait se passer mais une chose était sûre, elle ne baisserait pas les bras, tant que les piliers tenaient bon, elle tiendront bon et si dix fois elle devait tomber, onze fois elle se relèverait.

Sa minute philosophique passée, elle se leva et renifla. Elle préféra suivre le cortège jusqu'au campement pour y connaitre le fin mot.

Arrivée sur place, elle vit une Kay toujours en grande forme et une Esta annonçant une arrivée prochaine.
Non, elle n'était pas vraiment du coeur navré mais elle était là parmi eux et surement parmi les Bourguignons, fidèle à un Balbuzard qui venait de faire rôtir ses ailes.
Calico sourit.
Non on ne lui avait pas coupé les ailes et qu'il ne se contenterait jamais des graines que l'on lui jette, comme un vulgaire ara du Louvre.
Quand à elle, elle devait partir à la pêche aux info, pour savoir qu'elle serait la suite, la suite après la fin, car la vie n'était elle pas un éternel recommencement?
Si une partie était terminée, il restait toujours la revanche, puis la belle, avec en tête d'affiche le balbuzard contre la phalène éphémère autrefois chenille.

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Gnia
[Vendôme - Hissons nos couleurs !]


Si d'aucuns avait grande fiance en Touraine, ou y étaient contraints, la Saint Just n'avait fiance qu'en elle, et c'était déjà une de trop.
Invitation à rendre les armes façon Vercingétorix à Alésia, elle déclina, s'accrochant à son moulin, dont la roue à aube lui évitait pour l'heure bataille contre les moulins à vent.

Partant du principe qu'une résistance trouve ses fondements avec les libres et les vivants et non avec les emprisonnés ou ceux sur la liste des futurs trépassés, pourparlers et négociations, redditions et procès, ne faisaient pas partie de sa liste de vocabulaire.
Et donc acte.

De toutes façons, elle n'avait plus d'armes à rendre, sa bâtarde périgourdine s'étant brisé sur de l'armure normande.
Quant à l'oriflamme de la Fronde, s'il était en berne ce jour, il ne manquerait pas de flotter sous peu sous de meilleurs alizés.



[edit : rajout du lieu]
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Agnès de Saint Just ~ Ne pouvant se corriger de sa Folie elle lui donnait l'apparence de la raison.
Kayhan
[Vendôme - Coeur Navré - Un jour en France]


En voyant débouler le Falco, elle s'est doutée que la Capitaine de Touraine ne tarderait pas à arriver.
Faisant fi de l'air indéfinissable que prenait la figure du chef en matant l'oriflamme personnalisé à l'arrache, l'échevelée passablement faite a enfourché son louvet, calé Marcel en travers de selle sur ses cuisses, pour se placer dans les rangs dans l'attente de la remise de l'oriflamme.

Les mines sont graves autour d'elle.
Elle peut le comprendre.
Peu d'illusions sur les idées qui doivent traverser la caboche de ceux à qui il a été décidé de s'en remettre.
Pis elle trouve aussi que tout ce petit monde ne picole pas suffisamment, mais ça...

Elle a eu vent que le Clodeweck avait encore sévi en Touraine, repris par sa frénésie inquisitoriale.
Elle avait ouï dire qu'à la demande de la Touraine, le Roy par l'urne avait eu à se poser en arbitre.


A ce stade là, dans la caboche de l'ancienne écorcheuse, la situation peut se résumer à une image simple :
Un aveugle qui joue avec des quilles en flamme.

Ça sent le roussi.

Puis elle a appris que le Varenne avait du coup, grosso merdo, demandé à la Touraine de formuler de plates excuses déjà faites milles fois pour une simple erreur, et à un homme d'église une séance d'humiliation publique, le tout en échange de... plus ou moins que dalle.
Il se disait même qu'il demandait la signature à nouveau d'un concordat pourtant dénoncé par le Cygne.
Parce que le domaine royal ne suffisait pas, il fallait aussi imposer aux provinces vassales des directives en la matière.

Tiens ben en y repensant, la brunette aussi fait grise mine, se demandant si la Touraine qui l'a vue naître courbera l'échine et tendra de dociles petits doigts pour prendre sa punition qu'elle ne mérite pas.

A ce stade la situation en image devient pour elle la suivante :
Un aveugle qui jongle avec des quilles en flamme en étant bourré au bord d'un précipice.

Ça sent le roussi, eeeet la grosse rêche...

Petit regard en coin en direction de Susi, qui déboule en arrière de selle de Falam, puis vers Harlock.
Ils leur ont vanté Touraine et ses mérites.
Leur ont conté le caractère guerrier, fier et rustique de leur terre.
Ils les ont suivi.

Les noisettes vont se poser sur l'oriflamme rouge de la Sempiterne qui approche un peu plus loin.
Line de Gerfaut.
Une droite. Une franche.


Mieux vaut elle que pas mal d'autres.
Enfin, on verra bien comment les vents tournent...


Qu'elle se dit en reportant à nouveau sa trogne toujours sale vers ses compagnons.

La brunette d'un coup se raidit, et ne prend pas même la peine de baisser les yeux vers Marcel.
Comme toujours dans les moments où il faut être un peu classe, la bestiole s'est laissée aller sur les braies de sa patronne.


Et alleeeeeer... Ça m'aurait étonnée aussi...

S'ils les pendent, elle demandera que le ragondin soit le premier à y passer.
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Linexiv
[Vendôme, 4 juin, devant les portes]

Ils l’attendaient. Mercenaires en rupture de ban pour certains, ayant simplement rempli leur contrat pour d’autres. Au Capitaine de trancher ce débat et de choisir la voie diplomatique, soit, rendre la justice de manière à en contenter le plus grand nombre. Bien sûr, les mécontents continueraient de râler mais, en plus de vivre par les armes comme elle, Falco avait permis à son promis, Montlouis, d’assurer l’occupation de Bourges. Pour sa part, cela signifiait surtout assez de sang partagé pour la Touraine pour accepter une reddition plutôt qu’un massacre. Ils n’étaient point malandrins, du moins pas tous, tel était l’apanage d’une compagnie franche, noblesse et reîtres gardant un pied dans la fange s’y côtoyaient.

Enfin, il n’était pas encore temps d’envisager les particularités, pour l’instant, le Capitaine devait se contenter de la vue d’ensemble. L’oriflamme noir avait beau flotter, il ne camouflait sans doute pas complètement les bandages et l’équipement hétéroclite qui trahissaient eux-mêmes des dernières semaines éprouvantes. De son côté, sans avoir été aussi néfaste, la longue chevauchée s’était avérée propice en poussière accumulée et autres légers désagréments faisant tâche lors d’une cérémonie. Line en haussa les épaules, tant pis si c’était moins prestigieux que le sang, il lui resterait l’étendard de l’armée pour le vermeil.

En complétant ce dernier avec les autres couleurs, ils auraient bien de quoi exhiber le panache un peu ridicule sur les bords mais qui dans l’imagerie de l’assistance marquait l’officialité de la chose.

Elle fit stopper ses propres cavaliers à environ deux cent mètres de l’endroit où les attendaient le Cœur Navré. Le temps de rappeler quelques consignes pour calmer les plus intrépides. Non ce n’était pas parce qu’on massacrerait quelques mercenaires abimés que cela permettrait de contrebalancer l’archevêque de la dernière fois. Elle laissa Joachim de Fargot, prévôt mais surtout son aide de camp, préciser une nouvelle fois à chacun la posture attendue tandis que les porte-étendards déroulaient pêle-mêle bannière de la Touraine, à placer en tête, celle du Val de Loire dont elle et Joachim étaient vassaux, de Gerfault à la sauce Restigné, officialité obligeait. Le tout sans oublier l’inauguration de celle de Fargot. Un dernier blabla pour être certaine que les crânes des soldats avaient enregistré la solennité du moment et le détachement s’ébranla à nouveau.

Tout en maintenant sa monture au pas, Line se demanda si Chateaurenault serait témoin de la cérémonie ainsi que les autres notables de Vendôme, bourgmestre y compris. La réunion qui s’en suivrait risquait d’être une prise de tête. Mais il conviendrait d’envoyer quelques patrouilles à la recherche du traître Eusaias. Chaque chose en son temps.

La troupe continua son lent cheminement le long des remparts jusqu’à n’être qu’à une petite centaine de mètres de l’ost défait. Line retint une petite grimace avant de laisser échapper un léger soupir de soulagement en comprenant que les soldats de la Sempiterne avaient bien stoppé leurs montures pour lui laisser le privilège partagé avec Fargot de parcourir les derniers mètres.

Ce qu’ils firent simplement suivit du porteur de l’étendard tourangeau pour s’arrêter définitivement à quelques encablures. De quoi rendre légèrement chèvre les mercenaires certainement déjà sur les nerfs mais le protocole voulait que ce soit ceux qui se rendaient qui fassent les derniers pas.

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Estainoise
[Vendôme: 4 juin]


Montre un peu de joie, Montre un peu de joie…que lui disait son seigneur d’Oserez.

Il en avait de bonnes Falco, toujours optimiste même dans les pires moments, même quand il allait discutailler avec Deos, même quand il fallait déposer les armes.

Cependant Esta se redressa. Cartel lui donnait l’audace qu’elle n’avait pas. Elle lui en était reconnaissante.
Elle se sentait vivante avec le cœur navré.
Elle afficha alors un sourire vague, exprimant tout et rien en même temps.
La honte l’avait quittée pour de bon.
Elle préférait admettre la défaite plutôt que de se cacher sur cette terre qu’elle considérait sienne maintenant.

Fini de se lamenter se disait elle encore alors que Kay tenait leur drapeau noir, dernier pied de nez à Vonaraign, dernier salut respectueux au Roy frondeur et les siens qui ne les avaient pas rejoints au campement.

Le cœur navré avait fait ce qu’il avait pu pour les soutenir, sans peur ni rien demander d’ailleurs.
On leur avait donné juste six jours de pains pour les remercier, et il y a de cela bien longtemps. Ils étaient encore en Bourgogne.

On ne peut pas dire qu’il y avait eu réelle osmose entre le cœur navré et ceux qui suivaient le frondeur, restant à l’écart la plupart du temps des compagnons en les regardant de haut.
Qu’il en soit ainsi puisque c’est leur volonté !

L’attente était longue, trop longue pour Esta qui cogitait sec quand elle était immobile. Elle a un gout amer dans la gorge, alors elle sort une flasque et boit une bonne rasade.

Son regard vagabonde, de l’horizon au campement.

Il s’arrête sur ses compagnons, ceux qui se rapprochent de leur oriflamme. Beaucoup portent des bandages tachés de leur sang rouge. Ils ont eux aussi donnés sans compter et ils étaient là, fiers malgré tout, blessés mais vivants !

Elle sourit encore, un sourire plus franc quand elle voit la petite Susi s’approcher, droite comme un I sur la monture que le vieux beau Falam, son protecteur, mène. Tous deux aussi se sont battus vaillamment, tous deux sont tombés.

Esta est à la gauche de Falco, Kay à sa droite. Isa n’est pas encore arrivée.

Ce sont les quatre du cœur navré qui n’ont pas été blessés lors des combats. Ce sont eux qui devront remettre l’oriflamme.
Esta se hisse sur sa monture, en amazone, pour une fois qu’elle a quitté sa cote de maille pour une houppelande.
Elle a aussi planqué son épée et son bouclier, pas question de leur remettre.
Ce jour, il n’y aura pas combat, sauf avec elle-même.

Encore une fois elle scrute l’horizon et c’est ainsi qu’elle le voit s’approcher.

L’oriflamme rouge portant écusson tourangeau se détache dans le ciel…grossissant peu à peu.
La troupe tourangelle menée par le capitaine s’arrête alors, levant bannières multicolores qu’Esta ne reconnait pas. Esta regarde le manège un peu interloquée, puis elle demande à Falco….


Mais c’est quoi tout ça ?


Puis elle regarde le drapeau noir que porte Kay et se marre….

Et enfin, elle s’adresse encore à Falco alors que la troupe tourangelle s’est arrêtée quelques pas devant eux….


On dirait que c’est à nous d’approcher, non ?
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Doko
Le mercenaire était à l'arrière garde du Cœur Navré et fanfaronnait pas pour une fois.

Non pas comme le plupart de ces compagnons à causes de ses blessures.
Lui n'avait pas à trop à se plaindre de ce côté, il a avait juste écopé d'une belle entaille qui le faisait parfois jurer comme un charretier tant la douleur pouvez sournoisement repointer son nez parfois.
Non c'était plutôt du côté du moral qu'il était pas au beau fixe, le Doko.

Une reddition c'est jamais rigolo mais là il faut bien l’avouer ça avait plus l'air d'une cérémonie funèbre.
Pour se remonter le moral le reître buvait donc plus que dignement depuis quelque temps et espérait peut être un jour rattraper le débit de Kayhan mais là on était plus de l'ordre du fantasme....

Résultat en plus de souffrir de sa blessure, le Doko avait écopé d'un mal de tête carabiné à cause du picrate consommé en taverne.
Le mercenaire ne faisait donc pas la bravache sur sa monture et en plus il avait eu le brillante idée de mettre son attirail de chien de guerre au complet.
Alors certes une brigandine n'est pas un harnois blanc mais ça pouvait être foutrement inconfortable quand on restait droit comme un poteau sur sa monture.

Au final guettant l'arrivée du capitaine de Touraine, il remarque le belle bannière du Cœur Navré avec un message qui sentait la patte crasseuse de Kayhan.
Doko retrouva finalement le sourire.
Falco.
Oui, da, Leftenante.


Laconisme et regard espiégle d'un chauve hideux .
Il expectore discretement dans sa manche, les floraisons se mariant mal à sa tuberculose rampante, avant de donner le La.
Le palefroi est de race percheronne sans doute, agé d'une bonne douzaine d'année, se grisant aux naseaux.
Une monture robuste coutant plus que Vendôme si on ajoute le harnois léger que cavalier et cheval portent.
Toutes les montures sont précieuses au Coeur Navré, même si les impératifs de guerre font qu'il faut éviter de s'y attacher.
Il talonne Ch'val(c'est son nom et le nom de son predecesseur..)pour manger la distance les séparant de Line de Gerfaut.
Armée de Touraine?
Il a toujours son sourire espiégle.
Face à eux, la maigre troupe n'a pour elle que l'équipement, et encore.

Tous, au Coeur Navré, l'on pressé de détruire cette armée d'une charge .
Ils auraient pu sans trop de mal.

Il a répondu à chacun:
Et aprés?
Touraine est notre sol.
Une victoire facile et l'exil ensuite?
Nous ne sommes pas en guerre contre notre duché, d'ailleur nous ne sommes plus en guerre non plus contre la Couronne.


Capitaine...Nous déposons les armes et je demande jugement équitable à mon Duché.

Le soleil étant facetieux, il ajoute à la longueur de phasme du manchot une ombre mangeuse de printemps.
Face à Line, naseaux contre naseaux.
Il a décidé d'aller sans ambages à l'essentiel.

Les heurts devant Montmirail ont déjà chatié durement la moitié de la troupe, que Touraine demande réparation à moi et aux cavaliers encore en selle et nul autre.

Il sort son épée longue de cavalerie de son fourreau de selle.
Belle arme toute en simplicité.
A peine ébrechée par les mailles d'un officier Hospitalier devant Tonnerre.
Geste suave d'un bras interminable pour que le pommeau soit tendu vers la Capitaine.


Mon ZOB, Kayhan, remettra la liste des cavaliers et gens ayant participé aux combats en Domaine Royal.
Ma Leftenante remettra à votre second l'oriflamme du Coeur Navré.
Prenez en soin.
Quoiqu'en pense la Duchesse et le Roy, ces couleurs ont plus souvent servies que déservies.
La Cavalerie s'engage à ne pas combattre si ce n'est pour défendre sa vie, à ne pas quitter Vendôme sans accord .
Quant à moi...Je suis à vous..Capitaine.

Pas de fioritures, pas de bravoure inutile, juste une maitrise equestre pour aller se coller au flanc de Line.
Tout le contraste est la.
La Touraine a toujours eu un Ost, une noblesse de guerre redoutable..Et des Compagnies Franches .
Il en sera ainsi tant que ce duché unique dans le Royaume conservera son identité.
Les corneilles du chateau de Vendome sont encore au dessus d'eux.
La partie sera serrée, mais il n'y songe jamais à ces choses la le Falco.

Cela va tellement de soi que d'assumer!
Reste à trouver une voie honorable qui plaise à un Roy insulté, un Duché fletri..Et une Compagnie fière de ses choix.
Son boulot que de penser à aprés demain.
Même quand demain aura peut être la forme d'un gibet .



Dame de Gerfaut..Dites à la Duchesse et au Roy que nous accepterons un jugement de Dieu, l'épée en main.
Que leurs conditions seront les notres.
Je voulais y aller seul...Mais il semble que les cavaliers veulent gouter à mes funestes priviléges...Offrez leur donc ce plaisir.
Je suis certain que nous avons assez d'ennemis pour que le Duché trouve le double de champions.

Ces paroles la ne regardent qu'eux.
Regard espiègle, il avait, j'ai dit.

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Falam
[ Quand faut y aller, faut y aller, sans joie bien sûr !!! ]

Il avait dit à sa Su qu'il irait et elle aussi voulait y allée, ils étaient quand même des leurs, enfin la Su parce que lui même si il y est, il ne le dira et l'avouera jamais, fiéreté d'un Normand éxilé Bourguignon, c'est que ce mélange donne un sacré caractère et non des moindres, ajoutez un peu de fougue et vous voilà avec un Falam incarné entre les doigts... Son fidèle destrier devant lui et c'était avec peine qu'il avait réussi à monter sur l'animal, blessé toujours, son coup d'épée il l'avait en travers de la gorge ou plutôt l'avait eu en travers des côtes et ne pas bouger pendant quelques jours, c'était devenu infernal et surtout un supplice pour le Falou...
Susi avec lui derrière qui n'était pas au mieux de sa forme et voilà une image des plus buccolique, surtout qu'il craignait qu'elle ne vienne lui rendre tout son déjeuner sur le dos, un sacré coup sur la tête et vous avez de quoi faire dégueuler une pauvre jeune femme pendant des jours entiers...


Lentement et doucement au trôt, pour ne pas trop lui faire mal aux côtes et surtout pour ne pas que la tiote se lâche, ils se dirigeaint lentement vers l'endroit indiqué où surement tout le monde était déjà présent, et c'était le cas, après de longue minutes de chavauchée çà faible allure, ils étaient bien les derniers enfin, il y a toujours au moins deux, trois sans cesse en retard, se disait-il tout le temps... S'approchant fièrement de l'attroupement, oriflamme de Saint-Jean bien au vent il commencait à ressentir de la nervosité ou tout un tas d'autres sentiments dû aux souvenirs déjà passées quand il était plus jeune, bien plus jeune et il connaissait déjà le rituel, des bavardes et tout un raffoin pour dire qu'ils donnent armes et prête serment de tout un tas de truc encore inutil à son goût, sachant que la fin était déjà écrite avant l'heure et que c'était du temps de gâché, de pavaner devant des hommes et femmes qui avaient le sourire en coin jusqu'à s'en arrâcher la machoir d'avoir devant eux, un groupe de mercenaires et cavaliers qui savent se battre jusqu'à la mort...

Puis toujours avec la tiote et belle Susi, il faisait tourné son fidèle destrier devant le coeur, son canasson était lui aussi nerveux et l'impatience de Fal commencé déjà à se faire sentir, un procés, une pendaison ou alors le bûcher, il en avait que faire, il voulait surtout savoir ce qui les attendaient et qu'elle serait la suite, sa suite ou leur suite, si il reste avec eux.. Et voilà le Seigneur qui se décide enfin à faire bouger les choses, remise d'oriflamme et tout le raffoin, et ticqua quand il donna son épée, puis posa instinctivement sa main sur la sienne, il la donnerait pas et à personne ou alors faudrait qu'on vienne la lui prendre, mais ça, oseraient-ils? Puis d'un ton sombre il sussure à la tiote derrière lui...

Ca sent pas bon si on doit donner notre épée, hors de question que je le fasse moi..
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Paysans01
Paysans a appris pour le sergent Elana il est furieux si il tombe sur ses fis de salopar il sera prés a les faire le pire pour venger ellana mémé si sa lui conduira tu droits a La cour martiale

Citation:
Capitaine zebra VAL DE LOIRS

J’ai su que notre sergent bien aime ellana a étais blèses au cours d’un combat comment elle va ? Ha ton le nom de cette crapule qui a hausses attaque notre ellana ? Pour qu’on puisse la venger et le mette au buché pour lui apprendre con touche pas à notre héroïne ellana

Pour le sergent ellana je vais prier pour vous sergent revenir nous en pleine frome on a vraiment besson de vous cette une des millieurs militaires de Touraine sans vous on serais-je bien dans des mauvais draps je vous jurée sur ma tétée que si je croise les mal farad qui vous sa blèses je le faire torture et mais tuer sur le bucher

Paysans PETIT COURS
Soldat 4 étoile Compagnie d'Ordonnance de Loches
Boulanger de tours

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Calico
[La vie trouve toujours un chemin]

Qu'il était jouissif de penser qu'ils avaient tous fait vadrouiller les hommes de l'usurpateur de long en large voir même en travers quelques fois. Ils l'avaient payé de leur vie, de leur sang, de leur eau. Les blessures ancrées dans sa chair en attestaient et il fallait en être fier, c'était comme afficher ses médailles de guerre.
La chance avait été de son côté quand le bras de l'homme armé était tombé comme un couperet et qu'elle avait eu le temps de sauter, évitant de se faire fracasser le crâne. A seize printemps environ, il était difficile de mourir la fleur au bec et encore toutes ses dents dans la bouche.

L'endroit grouillait de personnes du coeur, en effervescence. Pour certains, Cali ne les avaient même pas vu pour d'autres, les visages étaient connues. Falco arriva et la petite sauterelle tentait de comprendre ce qui se jouait.
Quoi donc que ça parle le truc là?
Pourquoi il remets l'étendard?
Pourquoi il avait l'air de négocier le chauve?

Cali ne comprenait rien. Elle faisait parti de ces frondeurs qui étaient là mais ont des seconds rôles. Dans cette configuration elle se dit qu'elle avait eu un cul bordé de nouilles car souvent les seconds rôles mouraient dans d'atroces souffrances en tout début de partie.
Reddition.....Voilà ce que c'était.
Mais elle devait faire quoi? Elle n'allait pas faire la guerre toute seule avec une épée cassée et des blessures. Ils étaient où les Salamandres?
Elle chercha du regard les visages qu'elle avait vu peu de temps avant, mais niente, nada, que tchi, dégun.
Ils s'étaient sauvés où ou elle avait rêvé?

Les sourcils de la brunette se froncèrent jusqu'à creuser sa ride du lion . Elle pivota à droite puis à gauche, tenta de se grandir pour voir au dessus de la horde de frondeurs. Quelle idée d'être petite.
Deux pupilles se dilatèrent sur Falco au point de devenir deux onyx sombres et brillantes.

Il lâchait le balbuzard mais était-ce prévu ou un coup de jarnac? Cali soupira. Peut être est ce un arrangement pour éviter que de la tripaille soit plus dehors que dedans, entre les deux couillus. Falco avait l'air d'aimer ses ouailles comme un père de famille et ne prendrait surement pas le parti qu'ils soient tous décimés sur leur propre province.
La pauvre petite ne savait plus ni quoi, ni qui, ni qu'est ce. Elle connaissait plus le coeur navré avec qui elle avait mangé pas mal de lieues que les salamandre. Cependant elle ne pouvait rester là, elle était venue pour suivre son Roy.

Un bruit se fit entendre des fourrés à proximité. Un genre de "pssssttt". Elle chercha d'où provenait ce truc quand elle vit Eric dans les fourrés. Le vairon replia son index vers elle pour lui intimer l'ordre de le rejoindre. Ni un, ni deux, elle le rejoignit rapidement.
Tous les deux seuls cachés dans les buissons, ils avancèrent en rampant.
Cali eu un mal de chien et du s'arrêter plusieurs fois. Ses blessures rendaient sa mobilité difficile. Eric n'était pas sympa de lui faire un coup tordu en la sachant mal en point mais surement qu'il ne pouvait faire autrement.

Après une balade de quelques longues toises tels des lombrics, ils se relevèrent pour rester la nuit planqués dans la forêt, seuls. Il lui expliqua, elle acquiesça.


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Joachim_
Aujourd'hui, Joachim se sentait plus soldat que prévôt. La cause en était peut-etre qu'ils étaient venus pour d'autres soldats, qui sait ?
Il avait rejoint le Capitaine lors de son passage par la Capitale Tourangelle, accompagné de quelques soldats. Plus pour sa protection de conseillé ducal que pour renforcer l'armée de Gerfault.

Pourquoi se sentait-il mal ? ce n'était pas le fait qu'ils les connaissaient bien ? peut-être que si. Pour autant, il savait que ce qui allait se passer était normal, dans le sens où la punition doit être. Il n'était pas un des amis proche de Falco, de Kay, Estainoise, ou d'autre. Ils étaient amis simplement, car la différence d'opinions étaient souvent à l'opposé.

Malgré tout ce qui s'était passé, la fronde, l'exclusion, le seigneur de Fargot avait un grand respect pour ces hommes et femmes. Il avait combattu à leurs cotés, avec confiance et intelligence. Avait tué les mêmes ennemis, but aux mêmes tonneaux, mangé le même pain. La politique et l'amitié ne sont parfois pas bon ménage.

Deux cents mètres environs du coeur navré, Line fit arrêter l'armée. Joachim en profita pour rappeler aux soldats certains points. De l'honneur, il était entre autre question.

Plus tard, lorsque que l'équipe Gerfault-Fargot se trouvait Face à Falco, c'est d'une droiture irréprochable que Joachim se tenait. Des hommes qui ont le courage de se battre contre le Royaume entier méritaient bien le respect du vaincu.

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Kayhan
[Vendôme - And the winner is... *]
* Et le gagnant est...

J' aime pas les listes.
Les listes c'est toujours la chierie....


C'est ce qu'elle s'est dit quand on lui a confié le soin de dresser la liste des survivants aux assauts frondeurs.

Il faut dire que les listes ne lui réussissent jamais.
Quand y a son nom dessus ça part toujours en cacahuette.
Listes politiques, listes de prévôté...

Perdue dans un vieux souvenir d'élections ducales foireuses, où elle s'était retrouvée dans une liste qui avait fini en capilotade complète une fois les postes attribués, elle sursaute sur son louvet en entendant le chef parler à Line de cette pxxxxn de liste.


Bon beeeeen... Quand faut y aller...

La brunette avance son canasson, après avoir extirpé de son plastron un vélin plié et replié, qu'elle tente à la va vite de défroisser avant de le remettre à la Capitaine.
Pour l'occasion, l'échevelée s'est même fendue de quelques commentaires explicatifs.
Faut pas lui en vouloir, la sollennité et le protocole lui échapent comme l'eau filerait d'une passoire.

Ceux du Coeur Navré présents dessus ont traversé les enchainements d'assauts ravageurs avec la main du Très Haut (certaines mauvaises langues diront que c'était celle du Sans Nom) posée sur leur épaule.
Ceux qui n'y figurent pas se couperaient eux même un bras pour pouvoir y être, alors qu'ils ont failli perdre bien plus qu'un membre dans les derniers combats.
Parfois la main du Très Haut n'est pas assez large pour couvrir toutes les épaules. Hélas.

Kay aurait aimé avoir plus de noms à coucher sur le vélin.




Liste des gagnants du concours du "J'arrête les épées rien qu'en les regardant" :

Falco. (Pour une fois que le chef survit à un assaut, pensez comme on était jouasses, tous !)

Estainoise (Fournitrice officielle d'armes de remplacement et tournées de Bourgogne en rafale.)

Isabeau. (L'Orléanaise c'est increvable ! L'essayer c'est l'adopter.)

Harlock (Vous le verriez faire ses pompes, vous en tomberiez à la renverse d'émotion.)

Kayhan (J'ai une chance de pendue. Allez pas le prendre au pied de la lettre pour tenter de le tester, hein...)

Marcel (Il a mordu à la cuisse deux Blanches, et je pense qu'elles vont claquer d'ici grosso merdo un mois de la gangrène. Cette bestiole c'est un héro de guerre !)

Clodeweck (Si si. En fait il est cavalier au Coeur Navré lui. Homme d'Eglise c'est une couverture. Tout le monde sait qu'il est pas net, hein.)

Constantin (Parce qu'une bonne liste de crevards sans un Auditore dessus est pas une bonne liste, et qu'on est passés à un poil de rat de le buter devant Le Mans... J'en chiale encore !)


Bon, certes, elle a un peu agrémenté la liste à sa sauce.
Line triera le vrai du faux. Ca ne devrait pas être dur.
Deux dans le lot utilisent d'autres armes que l'épée et le cheval, pour mener leurs batailles personnelles par des voies moins franches que celles de la cavalerie.
Pourtant il se dit qu'ils seraient plus honnorables qu'eux dans leurs oeuvres.
L'époque est à ceux combattant avec vélin, langue et venin plutôt qu'avec fauchon et armes d'hast, il semblerait.

Pendant que Line consulte la liste, Kay laisse plâner son regard sur ceux qui accompagnent de près, ou d'un peu plus loin, la Capitaine.
Des visages sont plus que de connus.
En un sens elle est heureuse de revoir ceux aux côtés de qui elle a eu à guerroyer par le passé.
A se voir jugée par l'épée, autant que ce soit celle de frères d'armes dont elle connait, au delà des divergences de méthodes et d'opinions, la valeur.

Vient le temps de donner l'oriflamme, custommisé à la sauvage pour l'occasion.
Dernière bravade pour montrer qu'ils ne sont encore ni cuits, ni morts, mais qu'ils payeront toujours leurs dettes.

Bon sauf les dettes faramineuses d'arriérés de taxes de taverne.
Ca, concernant la brunette, le bailli peut toujours se l'accrocher !

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Estainoise
[Vendôme : 4 juin 1460]

Les cavaliers étaient en bon ordre alors que l’armée tourangelle n’était plus qu’à quelques pas d’eux. Falco poussa d’abord sa monture seul, pour rejoindre la Dame de Gerfaut, capitaine de Touraine.
La distance était faible ce qui permettait d’entendre une bonne partie des paroles du seigneur d’Oserez.
Quand Esta entendit qu’elle devait rendre l’étendard noir, elle se tourna vers Kayhan en tendant la main.


Psssss, passe-moi l’drapeau….

Une fois le drapeau en main, c’est Kay qui donna le départ doucement, marmonnant ses pensées.

Bon beeeeen... Quand faut y aller...

Et de concert avec Kayhan, c’est ainsi qu’Esta, vêtue comme si elle se rendait au bal, en amazone et sans arme mais armée du drapeau grimé, rejoignit alors Falco ;
l’une à sa droite, l’autre à sa gauche, en bon ordre établi naturellement.

Kay tend la liste des cavaliers qui se soumettaient au jugement divin.

Les cavaliers du cœur navré les accompagnaient aussi, suivant de très prêts.
Ils n’étaient qu’une poignée à ne pas avoir été blessés mais même les blessés montraient leur visage grave, souhaitant rester digne, malgré la défaite.
Le cœur navré était une sacrée troupe de fous furieux.

Face aux soldats tourangeaux, Esta regardait droit devant elle.
Elle reconnaissait certain, bien sur, ayant combattu avec eux, lors de la dernière guerre. Elle savait leur qualité et leur droiture.
Elle reconnu Joachim qui avait pris à sa suite le commandement de Guerre et paix alors qu’elle était tombée à Orléans qu’ils avaient délivré des ponantais.
Elle le salua d’un signe de tête discret, respectant l’homme.

Le présent ne peut se passer du passé, même si pour avancer, il faut ne pas se laisser submerger par les souvenirs.

Elle regarde le drapeau encore accroché à son pique. Elle le détache et jette le baton à terre.
Puis elle plie soigneusement l'étendard, en prenant soin de mettre sur le dessus le clin d’œil de Kay, sans l'effacer.

J'la fron...

Esta regarde alors la capitaine de Touraine et incline du chef en lui montrant leur étendard plié.
Puis elle émet un signe discret, fine cavalière qu’elle est avec son fidèle étalon Cabochard.
Son cheval se cabre alors devant la capitaine, exécutant lui aussi une sorte de révérence avant de se remettre bien en place, juste un peu plus proche encore de celle à qui elle doit remettre le drapeau.
Encolure contre encolure, Esta tend alors ce qu’elle se doit de remettre.
Elle parle sans trembler.

Dame de Gerfaut, au nom du cœur navré et de notre seigneur d’Oserez, j’ai l’honneur de vous remettre notre drapeau.

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