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[RP] Une soirée au coin du feu...

Audie
Cette fois-ci, Audie avait eu chaud... ou très froid, plutôt...
Elle avait eu tout le loisir de regarder la mort sous le nez.
Mais la Grande Faucheuse est un peu capricieuse... et c'est là son moindre défaut !
Est-ce la masse de cheveux roux étalée sur l'oreiller ?
A t elle reçu d'outre monde des ordres contradictoires ?
Est ce le ramdam des villageois devant la maison qui l'a incitée à une prudente retraite ?
Est ce la présence inquiète de Jaccot aux côtés de la boulangère ?

Toujours est il qu'elle a rangé sa faux et qu'elle est repartie comme elle était venue : sans un mot d'explication.

C'est sur un Jaccot bien désemparé qu'Audie entrouvre les oreilles


"Shhhhh... tu ne vas pas mourir, tout va bien..."

Elle met un bon moment à mettre les choses bout à bout... Et puis, peu à peu, des souvenirs lui reviennent, en vrac, dans le désordre...
De toutes façons, désordre est le maître mot dans sa tête !

Il pose une main sur son épaule, se rapproche pour lui murmurer


Shhh... mon ange, je suis-là, tout va bien...

Alors, elle ouvre aussi les yeux.
Il est là, en effet.

Une seule question lui vient alors aux lèvres


Qui sont ces gens que l'on entend, dehors...?
Jaccot
Le soleil, en se levant, avait écarté le voile de ténèbres qui remplissait la pièce à s'en infiltrer dans les poumons d'Audie et l'esprit du Jaccot. Toute la nuit, elle avait été agitée de spasmes et de soubresauts, lançant des propos sombres, comme dans un demi-sommeil. Il n'avait su que penser.

Et puis ses yeux qui s'ouvrent, des mots qui s'échappent de ses lèvres... il ne sait pourquoi mais il est rassuré et l'air qu'il expire alors en un mouvement profond du thorax semble porter avec lui le mal qui avait envahi la cahutte pour la nuit.


Qui sont ces gens que l'on entend, dehors...?

La porte vibre violemment sous le coup de butoir du soldat.

Chais pas, mais ça n'augure rien d'bon.

Le voilà qui se lève et va chercher le tisonnier de la cheminée qu'il brandit en guise d'arme improvisée. Il s'approche de la porte, tourne la clef dans la serrure, l'entrouvre doucement...
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Sebelia
Seigneur qui mieux que toi connais les faiblesses de mon cœur,
Je t'en prie écoute mes supplications,
Je te le demande dussé-je scander ton nom céant et meshuy fais en sorte que cette porte s'ouvre...

Le feu couve sous l'apparence froideur. Boum boum boum un cœur qui bat sous les accents de sa voix. Glaciale. Boum boum un cœur qui bat sous la caresse d'un regard. Vide. Boum un cœur qui bat sous le sillage d'un parfum. Tristesse qui suinte comme eau de roche. Arythmie.

L'Éternité la tue et la détruit. Les minutes deviennent des heures. Et s'il venait à s'interposer entre son regard et cette porte ? Nenni... son pas s'éloigne. Elle en est presque soulagée lorsque la surprise la cloue sur place. Homme bélier Julian venait de se ruer épaule en avant sur la solide porte de la demeure du barbu et de sa rousse compagne. Il avait du percevoir l'inquiétude dans cette voix qu'elle avait tenté pourtant de maistriser avec force.


Nan mais... Julian que faites...

Le dernier mot mourut sur ses lèvres. Elle venait de faire un pas en avant bras tendu saisissant un pan de sa chemise avant qu'il ne s'élança de nouveau.

Vous allez vous déboiter l'épaule, vous cassez la clavicule que sais je encore... Poussez vous doncques je vais utiliser le talon de ma botte sur...

Mais une clé venait d'estre tournée dans la serrure et la porte s'entrouvrit...

Sebelia était prise la main dans le sac où plutost sous la chemise de Julian sur ses poignets d'amour^^.


Déclinez votre identité où il vous en cuira !

C'était le monde à l'envers, moy je vous le dis ! Gonflée le loctenent Querini ! Couper ainsy l'herbe sous le pied de... mais de qui en fait ?

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Lieutenant de prévosté au barri de Castres, conseiller militaire (IG), archiviste judiciaire aux Archives Royales
Jaccot
Une voix ferme mais qui masquait pourtant quelques accents tremblants. Une voix de femme que Jaccot ne reconnut pas, sans doute de par ses trop nombreuses absences, peut-être parce qu'il ne l'avait jamais connue ainsi, en tant que lieutenant de prévôté venant toquer du pied à son entrée.

Déclinez votre identité où il vous en cuira !

La voix qui répondit était ferme, elle aussi, et tonnait fort.

Mon identité est bien connue d'tous, ici. Et vous, qui êtes-vous pour demander ?

La main qui tenait le tisonnier se crispa sur le fer noir de l'outil, la porte s'ouvrit, brusquement, à la volée. Il était prêt à frapper...

... le tisonnier fendit le vide, il détourna son coup lorsqu'il les reconnut mais il n'en fut pas pour autant calmé : il avait souvenance des coups qui avaient fait tonner la porte ainsi que de l'injonction dont il venait de faire l'objet.


Et ben, en voilà une drôle de façon que de se présenter chez les gens. Si c'est pour les impôts, je n'vous dois rien, si c'est pour autre chose...

Il laissa pendre son bras armé, ne montrant plus la moindre intention hostile sans pour autant laisser se détendre sa voix.

Sans doute serait-ce mieux que vous nous en fassiez part. Vous avez beau être deux et de belle carrure, vous êtes ici chez-moi. Les lois de l'hospitalité mandent que je vous accueille mais elles exigent aussi que vous sachiez vous t'nir.

Il ne s'écarta pas du cadre de la porte, à présent ouverte.

Allons, qu'est-ce qu'y vous amène ?
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Audie
Audie se recroqueville sous la couverture, ne se sentant pas les forces nécessaires pour se mettre debout.

Les voix qui tonnent à côté la font frémir. Elle n'a jamais entendu Jaccot parler sur ce ton, elle en est toute décontenancée...

Elle se tient rigoureusement coite, retient sa respiration pour mieux entendre ce qui va se passer.
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